Chronique : les atouts du financement de la décarbonation en Afrique

La rencontre se tiendra dans la ville de Praia, au Cap-Vert, les 11 et 12 octobre prochain, sous le patronage du bureau du Premier ministre cap-verdien.

Antonio Guterres, SG de l’ONU, soutenait naguère : « Pour éviter une catastrophe climatique, les énergies renouvelables sont la seule voie crédible. » De plus en plus, des décideurs africains ont pris cette résolution qui tienne compte de l’environnement, en l’adaptant au cadre de vie. De telles politiques convoquent d’importants chantiers sur l’existant et une nouvelle démarche économique soutenue par les financements verts.

De nos jours, avec les effets néfastes dus aux changements climatiques, les catastrophes naturelles sont plus fréquentes. Pour atténuer les dégâts causés par ces phénomènes, il est urgent d’aller vers de nouveaux paradigmes. Les secteurs clés et filières économiques, les plus impactés, sont à inscrire dans une transition écologique, permettant d’accélérer la décarbonation. Toute une feuille de route est à mettre en place, à travers une stratégie à même d’introduire des technologies de rupture. L’hydrogène bas carbone, la biomasse, l’énergie solaire, la capture de carbone… peuvent bénéficier de financements inédits et d’aides directes à hauteur de milliards de dollars.
L’avenir est au zéro carbone.

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Dans les sous-régions africaines qui accusent de graves déficits industriels, il est possible de faire l’économie de cette transition. Il sera alors possible d’aller directement vers l’implantation de Zones industrielles bas carbone ou ZIBAC. Selon les Etats, l‘une des technologies énergétiques, à savoir la biomasse, à travers la gestion des déchets, ou le solaire, l’hydraulique ou encore l’éolien, pourra être plus stratégique que l’autre. Il s’agira d’adapter la R&D et l’innovation pour asseoir ces nouvelles alternatives. A l’image des soutiens et accompagnements par l’Etat et les partenaires financiers, respectivement dans l’atténuation puis l’abolition des gaz CFC à effet de serre, il sera possible de gagner plusieurs points de compétitivité. Le Plan onusien en 5 points ci-dessous, sert de canevas. Premièrement, il faut supprimer les obstacles à la propriété intellectuelle et traiter les principales technologies renouvelables, y compris le stockage de l’énergie, comme des biens publics mondiaux. Il faut diversifier et accroître l’accès aux chaînes d’approvisionnement pour les matières premières et les composants des technologies des énergies renouvelables, sans dégrader l’environnement. Cela peut aider à créer des millions d’emplois verts, en particulier pour les femmes et les jeunes dans les pays en développement.

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Aussi, les décideurs doivent réduire les formalités administratives, accélérer les approbations pour les projets durables dans le monde entier et moderniser les réseaux. Les subventions énergétiques doivent passer des combustibles fossiles à une énergie propre et abordable. Et il faut soutenir les groupes vulnérables touchés par cette transition. De même, les investissements publics et privés dans les énergies renouvelables devraient tripler pour atteindre au moins 4 000 milliards de de dollars annuels. l’urgence serait de mettre en place des entités accréditées au Fonds Vert pour le climat, afin de bénéficier de lignes directes complètes pour le financement dans des secteurs stratégiques selon les régions ou sous-régions africaines.

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