Rwanda : prêt de 319 millions de dollars du FMI

Le Rwanda va augmenter ses dépenses de 11 % en 2024/25, selon son ministre des Finances.

Le Fonds monétaire international (FMI) a conclu un accord avec le Rwanda sur les politiques nécessaires pour achever les premiers examens de l’accord de prêt de 319 millions de dollars, dans le cadre de la nouvelle Facilité de résilience et de durabilité de l’institution de Bretton Woods. L’accord fait suite à la visite des experts de l’organisme bancaire sur le territoire rwandais, lesquels ont émis quelques appréciations et réserves.

Les services du FMI et les autorités rwandaises sont parvenus à un accord au niveau des services sur les politiques nécessaires pour achever les premières revues de l’instrument de coordination des politiques et du programme du Rwanda dans le cadre de la Facilité pour la résilience et la durabilité.

« L’accord est soumis à l’approbation de la direction et du conseil d’administration du FMI. L’examen par le Conseil est provisoirement prévu pour mai 2023. À l’issue de l’examen par le Conseil d’administration, le Rwanda aurait accès à 55,46 millions de DTS (équivalant à environ 74,6 millions de dollars) au titre du FSR », a déclaré Haimanot Teferra, cheffe de la mission du FMI qui a visité le Rwanda en mars.

L’économie rwandaise a enregistré une forte croissance à 8,2 % en 2022, tandis que l’inflation globale est restée élevée à 20,8 % en février. L’activité économique alimentant la demande d’importations s’est ajoutée aux pressions existantes sur les réserves de change liées à la hausse des prix des produits de base et au resserrement des conditions de financement mondiales, et a encore exacerbé les déséquilibres intérieurs et extérieurs, a noté le FMI.  

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 En effet pour les experts du fonds monétaire international, le Rwanda reste vulnérable à l’environnement extérieur sujet aux chocs, ce qui nécessite de reconstituer en urgence des tampons politiques. Une nouvelle flambée mondiale des prix de l’énergie et des engrais, une baisse plus prononcée de la croissance des partenaires commerciaux ou des évolutions des marchés financiers et géopolitiques mondiaux qui affectent négativement la disponibilité des ressources concessionnelles exerceront une pression supplémentaire sur les amortisseurs externes. Ce qui limitera l’espace politique pour faire face aux défis du développement et lutter contre le changement climatique. Les autorités de Kigali devront ainsi resserrer davantage l’orientation budgétaire et monétaire pour garder quelques marges de manœuvre.

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Pour assurer la stabilité macroéconomique, les autorités doivent continuer à mettre en œuvre un plan d’assainissement budgétaire crédible et une politique monétaire plus stricte, tout en permettant une plus grande flexibilité du taux de change. En parallèle, la poursuite de leurs efforts continus pour renforcer les institutions afin d’atteindre et de surveiller les objectifs climatiques ambitieux du Rwanda aidera à mobiliser et à allouer efficacement des ressources supplémentaires, recommande le FMI.

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