La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) exhorte les pays africains à privilégier le développement des sociétés de commerce d’exportation (ETC) publiques et privées afin de permettre aux petites et moyennes entreprises (PME) du continent de participer efficacement au commerce mondial.
En marge de l’exposition internationale africaine lancée le dimanche 24 septembre 2023 en prélude de l’Assemblée générale des nations unies, la vice-présidente exécutive d’Afreximbank, en charge de la Banque du commerce intra-africain Kanayo Awani, a tenu quelques déclarations. Selon elle, les PME participent directement au commerce mondial faisait face à une concurrence sans précèdent de la part des multinationales et des grandes entreprises. Ce qui rendait leurs chances de réussite ou de survie marginales, infimes. Au nom du président de la Banque, Benedict Oramah, Mme Awani a montré que l’Asie a relevé ce défi en mettant sur place des ETC qui servaient de canaux d’accès aux marchés mondiaux pour les PME, expliquant que les ETC agissent comme des agrégateurs et créent un volume d’échanges considérable qui attire une plus grande valeur et résiste à la concurrence. Toujours au cours de son discours, elle a affirmé que la maigre participation des PME africaines aux chaînes de valeur mondiales est due à l’échec des politiques institutionnelles. Pour pallier à cet état de fait, elle a appelé à la création de systèmes solides d’appui aux politiques qui permettraient d’accroître les capacités, d’assurer les premières protections contre la concurrence déloyale et d’améliorer l’accès aux marchés régionaux, de même que l’accès au financement.
« Ces mesures sont particulièrement urgentes au moment où l’Afrique commence à mettre en œuvre l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) », a souligné Mme Awani, citée dans un communiqué transmis à l’AIP par APO Group.
Elle a notifié que d’année en année, les PME occupaient des places de premier choix au sein des initiatives continentales d’Afreximbank par le biais de sa politique de développement des exportations axée sur les PME, avec des instruments de financement uniques pour lever les difficultés liées au financement auxquelles sont mesurées les PME africaines, y compris les produits tels que l’affacturage, le financement de la chaîne d’approvisionnement. La vice-présidente de la structure, Mme Awani a déclaré qu’Afreximbank est la principale promotrice de l’affacturage en Afrique et a souligné que la loi sur l’affacturage que la Banque a parrainée a été adoptée en République du Congo, au Burkina Faso, au Niger, au Togo, au Mali et en Côte d’Ivoire. Elle a déclaré que cette loi est en cours d’examen par les institutions de réglementation de plusieurs autres pays africains. La Banque soutient également l’accès des PME africaines au marché à travers un Guichet unique en Afrique dénommé Africa Trade Gateway, un environnement numérique constitué d’actifs conçus pour lever les barrières non tarifaires, tels que la plateforme de diligence raisonnable MANSA qui recueille les informations KYC des PME et des entreprises et qui a déjà accueilli plus de 11 000 entités, a-t-elle déclaré. La Banque africaine d’Import-Export est une institution financière multilatérale panafricaine contribuant au financement et à la promotion du commerce intra et extra-africain.