Selon un rapport publié par liquid C2, les entreprises africaines perçoivent les attaques par courrier électronique, y compris le phishing et le spam, comme la plus grande cybermenace.
Le rapport dénommé « The evolving cyber security landscape in Africa », de Liquid C2 en 2022 sur la cybercriminalité publié fin juin s’appuie sur une enquête menée auprès d’un échantillon de responsables de la cybersécurité exerçant dans 139 entreprises actives dans trois pays du continent, à savoir l’Afrique du Sud, le Kenya et la Zambie. Il porte sur des petites et moyennes entreprises évoluant dans divers secteurs dont la finance, les mines, l’éducation, l’industrie, le BTP, la grande distribution, le transport, le tourisme, l’agriculture ou encore le gaming. Dans ce rapport, les chefs d’entreprises interrogés sur les principales cybermenaces auxquelles font face leurs entreprises citent entre autres les attaques par e-mail (74%) devant les logiciels malveillants (52 %), la compromission du mot de passe (47%), l’usurpation d’identité (42%), le stockage des informations confidentielles dans le cloud public (40%) et les menaces d’initiés (29%). Ces menaces peuvent constituer des conséquences énormes pour les entreprises concernées selon le rapport. Ainsi les responsables questionnés ont évoqué de prime abord des pertes financières (19%), l’atteinte à la réputation de l’entreprise (15%), la perte d’informations importantes sur l’entreprise et/ou les salariés (14%), la divulgation d’informations vitales sur l’entreprise à un tiers (13%) et la perturbation des activités de l’entreprise (12%). Le rapport très instructif indique qu’environ trois entreprises sur quatre estiment que les menaces en matière de cybersécurité ont augmenté en 2022, alors que 58% affirment avoir subi une violation effective de leurs données durant cette même année.
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La pandémie de la maladie à coronavirus a accentué l’expansion des cyber menaces. Le télétravail et le travail hybride ont joué un rôle prépondérant dans cet état de fait. 61% des entreprises couvertes par l’enquête citent ces deux modes de travail comme étant la principale cause de la réussite des violations de leurs données. Dans le contenu du rapport, nous pouvons comprendre que 68% des entreprises sondées disent avoir engagé d’une façon ou d’une autre une équipe chargée de la cybersécurité au cours de l’année écoulée. Le nombre d’entreprises ayant recours aux professionnels dans le secteur de la prévention des cyberattaques est notamment élevée au Kenya (82 %). Le pourcentage du budget IT (budget informatique) consacré à la cybersécurité a baissé durant la dernière. Il est passé de 30% à 18% en 2022 en raison notamment des difficultés financières croissantes auxquels font face ces sociétés dans un contexte d’incertitudes macroéconomiques.