Tchad : le premier convoi français chassé du Niger arrive sans anichroches 

Quelques jours après le départ du convoi de Niamey en direction de la frontière tchadienne, N'Djamena avait indiqué "accepter d'offrir un corridor de son territoire pour le retour des troupes françaises en France", selon un communiqué du chef d'état-major général de l'armée tchadienne, le général Abakar Abdelkerim Daoud. (Crédit photo : AFP).

Après une résistance de plusieurs mois, les forces françaises présentes au Niger se sont pliés aux injonctions des putschistes de Niamey de quitter le pays. un depart forcé en direction de N’djamena, dernier bastion de la France au Sahel, où vient d’arriver le premier convoi français en provenance du Niger.

Les premiers soldats français qui ont quitté leurs bases au Niger dans un convoi terrestre en direction du Tchad sont arrivés « sans encombre » à N’Djamena. L’annonce émane ce jeudi du porte-parole de l’état-major français. Après neuf jours de trajet, des forces françaises qui avaient quittés le Niger sont bien arrivées à leur destination, le Tchad. Cela sans encombre particulière selon le colonel Pierre Gaudillière. Les rotations aériennes vers la France seront organisées « dans les prochains jours », a-t-il ajouté. Interrogé par l’AFP sur l’arrivée des troupes françaises, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement de transition tchadien n’avait pas répondu en milieu de matinée. Après le coup d’état, les putschistes ont demandé le départ des troupes françaises du Niger. Une situation qui a poussé les autorités françaises a accéléré ce retrait. Le défi logistique est de taille car l’armée française doit évacuer ses matériels en majeure partie par voie terrestre vers le Tchad puis le Cameroun, avant leur rapatriement en France, un parcours de plus de 3 000 km dont une partie en traversant des zones hostiles, abritant par endroits des groupes djihadistes. N’Djamena est le chef lieu du  commandement des opérations françaises au Sahel avec un millier de militaires français.

A lire aussi : Tribune : l’exception potentiel extractif et géopoplitque du Niger suscite des convoitises

Quelques jours après le départ du convoi de Niamey en direction de la frontière tchadienne, N’Djamena avait indiqué « accepter d’offrir un corridor de son territoire pour le retour des troupes françaises en France », selon un communiqué du chef d’état-major général de l’armée tchadienne, le général Abakar Abdelkerim Daoud. « Les forces tchadiennes assureront l’escorte de ces convois depuis la frontière nigérienne jusqu’à N’Djamena pour l’aéroport (…) et à la frontière camerounaise pour le port de Douala« , concluait le texte. Mercredi, le chef de l’État français Emmanuel Macron s’est entretenu à l’Élysée avec le président de la transition au Tchad, Mahamat Idriss Déby. Ils ont échangé « sur l’ensemble des dossiers régionaux (…) ainsi que sur le retour en France de nos moyens militaires« , a précisé la présidence française. La présence française au Sahel ne cesse d’être remise en question depuis 2020. Des coups d’États successifs au Mali, au Burkina Faso et enfin au Niger ont mis fin à la force anti-djihadiste Barkhane déployée depuis 2014 au Mali, qui a compté jusqu’à 5 500 militaires déployés dans la zone.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici