En marge d’une réunion du forum « G20 Compact with Africa », dédié à la promotion de l’investissement privé en Afrique, le président de l’Union africaine, Azali Assoumani a appelé lundi à Berlin à une augmentation des flux financiers vers le continent.
Une réforme du système financier s’impose selon le président de l’Union Africaine. Les taux élevés sur la dette constituent un véritable frein pour les Etats et les empêchent d’investir car obliger de payer les créanciers très largement; le potentiel du compact ne peut être pleinement réalisé que si un certain nombre de défis sont relevés, a analysé les experts africains en marge du sommet du G20 du 17 novembre en Inde. En effet, même si les flux d’investissement des pays du G 20 vers les pays africains adhérents dépassent les niveaux d’avant la pandémie, comme en 2019, ils sont encore loin du montant record de près de 53 milliards de dollars atteint au cours de l’exercice 2017/2018 et pourtant, les besoins d’investissement interne des pays restent énormes. Outre la baisse des intérêts de la dette, Azali Assoumani a également plaider pour une réforme du système financier actuel devenu vétuste du fait qu’elle est effective depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
Selon le président en exercice de l’UA, l’Afrique est lésée par l’architecture financière globale : « il faut dire que les lacunes actuelles du système financier constituent un obstacle majeur à la mobilisation des capitaux privés internationaux et au financement du développement de nos économies africaines. Je demande donc à nos partenaires du G20 d’appuyer l’appel de l’Afrique en faveur d’une réforme de l’architecture financière internationale et d’une gouvernance économique mondiale plus juste et plus inclusive ». Azali Assoumani a également saisi l’occasion pour inviter les pays occidentaux à une concurrence positive en acceptant d’autres partenariats que l’Afrique a avec certains pays comme la Chine devenu depuis quelques années, le premier partenaire commercial de plusieurs pays africains. La question du rééquilibrage du système financier mondial s’est posé avec acuité lors des assemblées annuelles du FMI qui se sont tenues en octobre à Marrakech. Les participants ont mis en exergue les mécanismes, notamment les taux d’intérêts quasi-usuriers que les pays en africains doivent s’acquiter pour obtenir des prêts sur les marchés financiers.