La population ivoirienne, qui peine encore à digérer la hausse des prix de l’électricité et du carburant en ce début d’année, attendait le discours de fin d’année du président Alassane Ouattara. Une adresse à la nation où il a annoncé une forte croissance à 7%, a salué la performance du secteur privé et a promis une amélioration des conditions de vie, entre autres. Un remake de son discours du conseil des ministres du 18 octobre dernier.
Moins d’une semaine après l’annonce de la hausse de 10% des prix de l’électricité et du carburant, le Chef de l’Etat plante le décor quant aux défis qui attendent les Ivoiriens en 2024. Pour le président Ivoirien Alassane Dramane Ouattara, dans son discours de fin d’année à la Nation, le gouvernement doit relever les défis que traversent le monde et la sous-région ainsi que les différents chocs macroéconomiques qui se traduisent par une inflation généralisée, la hausse des taux d’intérêt mondiaux avec pour conséquence la baisse du pouvoir d’achat des populations. En dépit de ce contexte tendu, le chef de l’Etat a projeté une croissance de 7% pour cette année, lors de son adresse à la nation du 31 décembre.
« Malgré un contexte économique mondial difficile, marqué notamment par l’inflation, le durcissement des conditions monétaires et les instabilités régionales et internationales (…), nous prévoyons une croissance économique de 7% pour 2024 », a affirmé le président Ouattara.
Soulignant la fiabilité du système régissant le secteur privée et l’attractivité, il invite les entrepreneurs nationaux, des grandes entreprises aux PME, à investir dans l’agriculture pour concrétiser les politiques de souveraineté alimentaire. Alassane Ouattara a également rappelé les efforts gouvernementaux pour la réduction des inégalités avec notamment la hausse du SMIG, passé de 60 000F à 75 000F en janvier 2023. Autre point focal du discours présidentiel a porté sur l’exploitation du gisement pétrolier « Baleine », par la Côte d’Ivoire à partir de 2027 avec une première production attendue de 150.000 barils par jour.
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Déjà il y a 3 mois, sur la question du coût de la vie, il avait promis que le noveau gouvernement va s’assurer de l’approvisionnement du marché intérieur en produits alimentaires et en denrées de première nécessité, dans des conditions qui préservent le pouvoir d’achat des ménages, surtout les plus vulnérables. Sur plan interne la priorité a été accordée à la bonne exécution du Programme Économique et Financier conclu avec le FMI, en vue de consolider les acquis et d’accélérer le développement économique et social du pays. Pour ce faire, il faut en particulier atteindre les objectifs en matière de mobilisation de ressources fiscales, à maîtriser la dette intérieure et extérieure, et à mettre en œuvre les réformes nécessaires, a-t-il préconisé en octobre. « Dans ce contexte, la dynamique de renforcement des infrastructures socio-économiques devra se poursuivre en privilégiant le recours aux partenaires bilatéraux et multilatéraux pour le financement des projets », a déclaré le chef de l’Etat octobre dernier.
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L’injonction avait été fait faite aux membres du nouveu gouvernement d’œuvrer à l’amélioration du décaissement des ressources mises à disposition par les Partenaires Techniques et Financiers, mais aussi de mettre notamment en œuvre les réformes relatives à la gestion des finances publiques et d’amélioration des recettes de l’Etat. La Côte d’Ivoire doit accélérer le développement de l’économie numérique en tant que secteur transversal d’impulsion de la dynamique économique et de création d’emplois, selon le plan gouvernemental. Ainsi, des efforts importants devront être faits dans ce domaine pour accélérer la transformation digitale de l’économie ivoirienne, initiée il y a quelques années. Autre appoint abordé a été celui de l’organisation de la 34eme édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN2024) du 13 janvier au 11 février 2024 dont la gestion a été attribuée au premier ministre.