Le Benin, la Côte d’Ivoire devraient bientôt rejoindre la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD). Une adhésion présentée comme une opportunité qui s’offre aux deux pays de la zone UEMOA. Opportunité créée par un amendement des statuts de l’institution basée à Londres. Cependant, ils devront encore satisfaire à certaines exigences qui ne sont pas clairement présentées.
Les actionnaires de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) ont accepté les candidatures du Bénin et de la Côte d’Ivoire. Ceci marque un cap dans l’élargissement de cette institution financière multilatérale en Afrique subsaharienne. Ces approbations font suite à des demandes d’adhésion formulées par les autorités des deux pays en juillet et août 2023 respectivement. La Présidente de la BERD, Odile Renaud-Basso, s’est réjouie à l’idée d’accueillir au sein de son institution le bénin e la Cote D’ivoire. L’entrée des deux pays s’inscrit en droite ligne avec les objectifs stratégiques de la Banque en Afrique subsaharienne et met en lumière la valeur ajoutée que la BERD peut apporter dans cette région a poursuivi la Présidente. Ce développement a été confirmé lors de la première étape du processus d’adhésion par le Conseil des Gouverneurs de la BERD. Toutefois, les deux nations se doivent de satisfaire certaines exigences préalables avant la conclusion définitive du processus. L’initiative d’intégrer la Côte d’Ivoire et le Benin s’inscrit dans l’allongement des décisions prises lors de la Réunion Annuelle 2023 de la BERD à Samarkand, où des amendements aux statuts de la Banque ont été adoptés.
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Ces corrections ont pour but de faciliter une expansion limitée et graduelle des opérations de la BERD vers l’Afrique subsaharienne et l’Irak. Au-delà de leur candidature, le Bénin et la Côte d’Ivoire ont également formulé le souhait de jouir des services financiers et consultatifs de la BERD. Un souhait qui sera examinée une fois les amendements statutaires en vigueur. Le Kenya, le Sénégal, le Nigéria et le Ghana sont des pays de la sous-région à pouvoir jouir des mêmes possibilités. Depuis sa création en 1991, la BERD a apporté son appui en matière de réformes politiques et de développement du secteur privé dans plus de 30 économies à travers le monde pour un montant global de 190 milliards USD dans 6844 projets. Jusque-là, elle collaborait déjà dans des pays d’Afrique du nord, notamment la Tunisie, l’Egypte et le Maroc.
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