Chronique : Tourisme religieux en Afrique- un potentiel inexploité

Les tarikhas (confréries) de la Khadriya, Mouridiya, Tidjania, Fayda Tijania, des Layènes… ou des évangélistes en Afrique de l’Ouest, de la Boutchichia en Afrique du Nord… sont des exemples dont les pèlerinages et conférences régulières drainent des millions d’adeptes et de sympathisants. (Photo Gamou Tivaoune de la Tarikha Tijanya au Sénégal)

Le tourisme religieux en Afrique représente un potentiel économique considérable, encore largement sous-exploité. Le continent abrite une diversité de croyances et de lieux saints qui attirent des millions de pèlerins chaque année. Cependant, de nombreux défis persistent, limitant ainsi le développement de ce secteur.

En phase avec une tendance mondiale d’un tourisme religieux, en plein essor, l’Afrique dispose d’un attrait particulier pour les pèlerins, en quête d’authenticité et d’expériences spirituelles profondes. En effet, le tourisme religieux en Afrique présente un potentiel économique considérable. Toutefois son développement nécessite des investissements importants et une coordination efficace entre les différents acteurs. En surmontant les défis actuels, l’Afrique peut devenir une destination de choix pour les pèlerins du monde entier, tout en préservant son patrimoine culturel et religieux. Parmi les atouts du tourisme religieux en Afrique, une richesse culturelle et spirituelle unique. Son patrimoine culturel et religieux doit être préservé et mis en valeur. Doit-on rappeler que l’Afrique est le berceau de nombreuses religions anciennes et abrite des sites sacrés d’une grande importance historique et culturelle ? Dans de nombreuses communautés, des érudits et saints ont fini par rayonné au-delà de leurs contrées d’origines. Les tarikhas (confréries) de la Khadriya, Mouridiya, Tidjania, Fayda Tijania, des Layènes… ou des évangélistes en Afrique de l’Ouest, de la Boutchichia en Afrique du Nord… sont des exemples dont les pèlerinages et conférences régulières drainent des millions d’adeptes et de sympathisants.  C’est à l’image des Mormons au Siège de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours à Salt Lake City, des Mayas à Chichen Itza au Mexique, des pèlerins de Fàtima au Portugal ou de Santiago de Compostelle en Espagne, des bouddhistes ou shintoïstes à Kyoto au Japan, des hindous à Varanasi sur les rives du Gange en Inde…

Un impact économique réel

L’impact économique peut être extrêmement positif, tant ce tourisme religieux peut générer des revenus importants pour les communautés locales, créer des emplois et contribuer au développement des infrastructures. Pour ce faire, il faudra relever un certain nombre de défis, à savoir pallier au manque d’infrastructures, sachant que nombreux sites religieux manquent d’accès, d’hébergement et de services adéquats pour accueillir les pèlerins, que l’insécurité, avecdes conflits armés et une certaine instabilité politique dans certaines régions peuvent découragent les voyageurs. Entre autres défis à surmonter, il y a laconcurrence d’autres destinations, notamment en Asie. Nos manifestations religieuses, gagneraient aussi à avoir une promotion à l’échelle internationale. Aucune stratégie agressive n’est planifiée dans ce sens. Fort heureusement, il existe des pistes pour développer le tourisme religieux en Afrique. Il s’agit d’abord d’investir dans les infrastructures, en modernisant les routes, les aéroports, les hôtels et autres équipements touristiques à proximité des sites religieux. Souvent les réceptifs sont inexistants et les hébergements se font chez l’habitant s’ils ne sont pas sauvages en terrains vagues ou dans des cours de récréation d’écoles squattées…

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Le succès du tourisme religieux dépend énormément aussi d’une sécurité renforcée. Les gouvernements doivent mettre en place des mesures de sécurité efficaces, pour garantir la protection des pèlerins, et de concert avec les organisateurs de ces rencontres, envisager des campagnes de marketing ciblées, pour attirer les pèlerins du monde entier. Cette collaboration entre les gouvernements, les acteurs privés et les organisations religieuses reste indispensable pour promouvoir le tourisme religieux.

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