Au regard de sa forte dépendance aux investissements étrangers pour ses dépenses d’investissement, la RDV présage de renverser la vapeur. Le programme qui est en phase d’élaboration ambitionne de lui donner la capacité de contribuer à plus de 50% vers 2030.
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) envisage d’injecter la somme de 4202,4 milliards de francs congolais (1,5 milliard US) sur budget propre pour les dépenses d’investissement en 2024. Cette volonté politique a pour manœuvre de sortir le pays d’un schéma où l’essentiel des infrastructures, notamment dans l’éducation et la santé, est financée par des bailleurs étrangers. Selon le Fonds monétaire international (FMI), en 2022, 90% des investissements dans la santé, soit environ 1273,4 milliards de francs congolais, sont à l’initiative des bailleurs internationaux. La situation est pareille au niveau de l’éducation. Cette situation est provoquée la faible mobilisation des recettes fiscales qui ne représentaient que 11,5% du PIB formel en 2022 contre 23,4% en moyenne en Afrique subsaharienne. Pour matérialiser ce projet, le gouvernement mise sur 3703 milliards de francs congolais dans les recettes fiscales qui enregistrent une augmentation en 2024 (premier semestre), et 499 milliards de CDF provenant de la renégociation d’un contrat minier sur le cuivre (Sicomines). Il avait aussi prévu d’affecter un montant global de 714 millions US de ressources accordées par le FMI en 2021, mais on ignore quelle partie sera utilisée pour cette année.
Les investissements portera principalement sur les infrastructures routières
2e pays le plus grand d’Afrique au cœur de corridors stratégiques regroupant 7 pays, la RDC se doit d’améliorer sa connectivité pour pallier sa dépendance au secteur minier. Il existe aussi le projet « Plan de développement local 145 Territoires » qui a pour but de densifier les infrastructures sociales dans plusieurs localités, constituant ainsi une source de gains économiques et d’emplois. Le gouvernement espère tirer jusqu’à 5,5 milliards US de Sicomines, d’ici 2040 si les prix du cuivre restent élevés. Malgré leur importance, ces ressources ne suffiront pas. Entre 2022 et 2029, 46,5 milliards $ de dépenses d’investissement sont prévues.
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