Ouganda- La Banque centrale ramène le taux directeur à 9,75%

Le Comité de politique monétaire (MPC) de la Banque centrale d’Ouganda a récemment annoncé une réduction significative du taux directeur de la Banque centrale, l’abaissant de 25 points de base à 9,75 %.

En Ouganda, la banque centrale joue la prudence et décide de réduire son taux directeur qui passe de 10,25% à 9,75%. Cette décision stratégique du Comité de politique monétaire de la Banque centrale (MPC) reflète une amélioration des perspectives d’inflation et vise à soutenir la croissance économique, tout en maintenant la stabilité des prix.

Michael Atingi-Ego, Vice-Gouverneur de la Banque centrale d’Ouganda, a justement souligné que la logique derrière cette décision est que l’inflation reste modérée, reflétant en partie la fin des chocs mondiaux, un taux de change du shilling stable et une politique monétaire prudente. Il s’agit d’un délicat exercice d’équilibre visant à stimuler l’activité économique, sans déclencher de pressions inflationnistes.

Stimuler la croissance

Pour rappel, le taux directeur de la Banque centrale est un outil essentiel pour les banques centrales du monde entier. Elle influence les coûts d’emprunt dans l’ensemble de l’économie. Lorsqu’elle est abaissée, elle encourage les dépenses de consommation et l’investissement. La réduction du taux directeur de la Banque centrale reflète une baisse de l’inflation et la stabilité du shilling par rapport au dollar.

La décision du MPC part du constat qu’au cours des douze mois précédant septembre 2024, l’inflation globale et l’inflation sous-jacente annuelles se sont élevées en moyenne à 3,2 %. En septembre, les deux indicateurs ont montré une nouvelle baisse de l’inflation globale à 3,0 % et de l’inflation sous-jacente à 3,7 %, contre respectivement 3,5 % et 3,9 % en août.

Cette baisse est en grande partie due à la baisse des prix du pétrole et des denrées alimentaires, qui a particulièrement affecté les services de transport.

Pour le Vice-gouverneur de la Banque centrale, les perspectives d’inflation sont sujettes à des risques. Il a alors souligné la nécessité d’une surveillance attentive dans cet environnement économique dynamique. La Banque centrale d’Ouganda prévoit que l’inflation de base moyenne restera inférieure à l’objectif à moyen terme de 5 %, au cours des 12 prochains mois, soutenue par un shilling stable et des prix mondiaux des matières premières favorables.

Risques inflationnistes persistantes

Malgré ces perspectives optimistes, plusieurs risques planent sur le paysage de l’inflation. D’une part, l’inflation pourrait être plus faible que prévu si les mesures politiques précédentes freinent considérablement la demande ou si les conditions économiques mondiales se détériorent. Des récoltes favorables pourraient également entraîner une baisse des prix des denrées alimentaires, ce qui renforcerait encore les perspectives d’inflation.

À l’inverse, les tensions géopolitiques pourraient faire monter les prix de l’énergie, tandis que les événements météorologiques extrêmes pourraient faire grimper les prix des denrées alimentaires plus haut que prévu.

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