Afrique centrale- Mise en garde du Président Camerounais Paul Biya contre un désastre financier

Le président camerounais, Paul Biya, vient de faire une mise en garde, contre des « conséquences désastreuses » pour les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale si des mesures urgentes ne sont pas prises pour remédier à la détérioration de leurs réserves extérieures nettes.

Les pays membres de la BEAC (Banque centrale des Etats de l’Afrique centrale), à savoir le Cameroun, le Gabon , le Tchad, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine et la République du Congo, partagent une politique monétaire et une monnaie communes. Ensemble, ils ont eu du mal à sortir de l’impact de la pandémie de COVID et d’autres chocs mondiaux externes. Ces aléas les ont laissés à court de devises ou d’autres actifs pour couvrir les factures d’importation et le remboursement de la dette. Ils sont également confrontés à des défis au niveau national, notamment une baisse de la production pétrolière dans cinq pays, un conflit civil prolongé en République centrafricaine et au Cameroun. A cela s’ajoutent un lourd fardeau de la dette au Gabon et un défaut de paiement en République du Congo. Dans une telle conjoncture, le Chef de l’Etat camerounais a appelé à des actions plus substantielles pour préserver la stabilité macroéconomique et financière de la région. « Selon les données récentes, nos réserves extérieures nettes se sont considérablement détériorées. Cette situation est préoccupante et appelle une action urgente de notre part pour inverser cette tendance », a-t-il déclaré, dans un discours d’ouverture au Sommet des dirigeants à Yaoundé.

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Menaces sur la stabilité financière

« Si rien n’est fait, selon plusieurs experts, nous pourrions être confrontés à des conséquences désastreuses pour nos pays et la sous-région. », a confié Paul Biya. Il n’a pas donné de détails sur les conséquences possibles ni sur la manière dont elles pourraient être traitées. Toujours est-il que toute demande des prêteurs internationaux, de maîtriser les dépenses, en réduisant les subventions ou davantage les aides, pourrait provoquer le mécontentement de l’opinion publique. Le Fonds monétaire international, représenté au sommet aux côtés de la Banque mondiale et d’autres partenaires, avertissait déjà, en juin, que les six pays avaient besoin d’actions décisives et coordonnées pour s’attaquer aux déséquilibres budgétaires et extérieurs. Le FMI a averti que les performances économiques divergentes et les politiques, inchangées entre les pays, pourraient menacer la stabilité financière.

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