Maroc : Bank Al-Maghrib maintient son taux directeur inchangé face à l’incertitude

La banque centrale du Maroc a laissé son taux directeur à 2,25 % mardi, invoquant la persistance des incertitudes mondiales et nationales. (Crédit : REUTERS).

Au Maroc, le Conseil de la baq,ue centrale (Bank Al-Maghrib) a tenu le mardi 23 septembre sa troisième réunion trimestrielle de l’année 2025. Lors de cette session, il a analysé l’évolution de la conjoncture économique nationale et internationale, ainsi que les projections macroéconomiques à moyen terme de Bank Al-Maghrib, aboutissant au maintien de son taux directeur à 2,25%.

La banque centrale du Maroc a laissé son taux directeur à 2,25 % mardi, invoquant la persistance des incertitudes mondiales et nationales. Les tensions commerciales, les conflits au Moyen-Orient et en Ukraine, ainsi que l’impact du stress hydrique sur les cultures marocaines continuent de peser sur les perspectives économiques, a indiqué la banque dans un communiqué à l’issue de sa réunion trimestrielle du conseil d’administration.

« Le Conseil a décidé de maintenir le taux directeur inchangé à 2,25%, tout en poursuivant le renforcement des mesures visant l’assouplissement des conditions de financement des entreprises notamment les TPE. Cela étant, le Conseil continuera de suivre de près l’évolution de la conjoncture et de fonder ses décisions, réunion par réunion, sur la base des données les plus actualisées », précise le document.

L’inflation devrait s’établir en moyenne à 1 % cette année, stable par rapport à l’année dernière, avant de remonter à 1,9 % en 2026, a indiqué la banque. La banque centrale prévoit une croissance économique de 4,6 % en 2025 et de 4,4 % en 2026, contre 3,8 % en 2024. S’agissant du rythme de l’activité, la croissance ralentirait au niveau mondial de 3,2% en 2024 à 3% cette année puis à 2,6% en 2026, précise la banque centrale marocaine.  Par ailleurs, les prévisions tablent sur une récolte de blé de 5 millions de tonnes en 2026 et de 4,13 millions de tonnes cette année. Le déficit courant devrait se réduire à 2 % du PIB en 2026, contre 2,3 % estimé cette année, grâce à une baisse des importations d’énergie et à une hausse des exportations de produits automobiles, de phosphates et de produits dérivés.

A lire aussi : Maroc : l’australien Fortescue s’associe à OCP pour le développement des énergies vertes

Les réserves de change du Maroc devraient augmenter pour atteindre 434,5 milliards de dirhams (48 milliards de dollars) l’année prochaine, contre 418 milliards de dirhams en 2025, soit suffisamment pour couvrir 5,5 mois d’importations. Le déficit budgétaire devrait se réduire à 3,4 % du PIB en 2026, contre 3,9 % cette année, car la hausse des recettes fiscales contribue à compenser l’augmentation des dépenses d’investissement public, a indiqué la banque.