Suite à l’effondrement du barrage d’Arbaat, à 20 km au nord de Port Soudan, samedi dernier, le nombre de victimes ne cesse de grimper et dépasse les 130 annoncées au début. Les dégâts, causés par l’inondation, chiffrent en millions de dollars, vu que la rupture du barrage a isolé des dizaines de villages et petites communautés.
Au Soudan, les fortes précipitations de la semaine dernière ont eu raison du barrage d’Arbaat qui a finalement cédé. Les fortes pluies, arrivées beaucoup plus tôt que d’habitude, ont provoqué de graves inondations, dans l’Est du pays. Les victimes se comptent par centaines. Aux 130 morts, s’ajoutent des centaines de personnes portées disparues. Les dégâts matériels sont colossaux, d’autant plus que les inondations ont conduit à l’isolement de dizaines de villages. En effet, plusieurs localités sont toujours bloquées dans les plateaux et montagnes avoisinants et de l’autre côté du fleuve.
Fort heureusement, les secours continuent de s’organiser et d’affluer sur la zone dans ce pays, toujours handicap par une guerre civile. Des convois humanitaires, à destination du Darfour et d’autres régions du Soudan, notamment via le point de passage d’Adré à la frontière entre le Soudan et le Tchad, récemment été ouvert à l’aide, sont confrontés au défi supplémentaire de voir des infrastructures essentielles endommagées, à la suite de pluies inhabituellement fortes au Soudan. L’Association soudanaise des écologistes révèle que la ville est menacée par la soif dans les prochains jours.
Pire crise humanitaire au monde
Les infrastructures du Soudan, déjà détériorées et en mauvais état avant même que la guerre n’éclate en avril 2023 entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide paramilitaires, sont bien ébranlées et compliquent les secours. Déjà la crise consécutive à la guerre civile avait conduit l’ONU l’a qualifiée de pire crise humanitaire au monde. Les deux factions belligérantes ont détourné des ressources vers le conflit, laissant les infrastructures à l’abandon. Cette catastrophe, avec la rupture du barrage, est comme la goutte qui fait déborder le vase. L’organisation humanitaire de l’ONU Ocha a estimé que 317 000 personnes ont été touchées, depuis juin, par les inondations dans 16 des 18 États du Soudan. D’ailleurs, l’OMS vient de signaler plusieurs cas de choléra, liés aux inondations.