L’économie nigériane a progressé de 3,19 % au deuxième trimestre 2024, par rapport au même trimestre de l’année dernière. Une croissance, portée par une production de pétrole brut plus élevée et la performance du secteur des services, selon les données de l’agence statistique.
Au Nigéria, dès le premier trimestre 2024, la croissance, observée à 2,98 %, a été plus accentuée que celle, enregistrée à 2,51 % au deuxième trimestre de 2023. Cette tendance s’est confirmée au second trimestre, avec un taux de croissance de 3,19 %. Certes cette bonne tenue reste bien en deçà des 6 %, visés par le président Bola Tinubu et annoncés à sa prise de fonctions. Face aux difficultés économiques, le président nigérian a lancé des réformes pour tenter de stimuler la production, au ralenti depuis environ une décennie, notamment en réduisant les subventions et en dévaluant de la monnaie du pays, le naira.
Une croissance différenciée, selon les secteurs
Il s’est avéré que les réformes, dans ce pays, le plus peuplé d’Afrique, que les réformes ont alimenté l’inflation, déclenchant des manifestations contre le coût de la vie. La Banque centrale du Nigéria (CBN) a dû augmenter son taux directeur par quatre fois, cette année. Le Bureau national des statistiques a déclaré que le secteur des services a connu une croissance de 3,79 % sur un an, au deuxième trimestre, contribuant à 58,76 % du PIB. Le secteur pétrolier, qui représente la majeure partie des recettes publiques et des réserves de change, a fait un saut de 10,15 %, tandis que l’agriculture a progressé de 1,41 %. Quant à la production industrielle, elle a augmenté de 3,53 %.
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A noter que le Nigéria a enregistré une production pétrolière journalière moyenne de 1,41 million de barils par jour (mbpj), au deuxième trimestre, en hausse, par rapport à la moyenne quotidienne de 1,22 mbpj au même trimestre de 2023. Pourvu que cela dure. A fin 2024, le Fonds monétaire international prévoit une croissance de 3,1 % de l’économie nigériane.