L’Éthiopie a achevé la troisième phase de remplissage du réservoir de son immense barrage sur le Nil Bleu, a annoncé le gouvernement le 12 août. Un processus qui continue d’irriter les voisins en aval du pays, l’Égypte et le Soudan.
Addis-Abeba a affirmé que le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), un projet hydroélectrique de 4 milliards de dollars, est crucial pour alimenter son développement économique, selon une information de Reuters. Mais l’Égypte et le Soudan le considèrent comme une menace sérieuse pour leurs approvisionnements en eau. Les efforts diplomatiques pour résoudre le différend entre les trois pays ont eu peu de succès. L’Éthiopie considère le GERD comme la pièce maîtresse de son projet de devenir le plus grand exportateur d’électricité d’Afrique, avec une capacité projetée de plus de 6 000 mégawatts.
« Le Premier ministre Abiy Ahmed a annoncé la réussite du 3e remplissage du GERD », a déclaré le bureau du Premier ministre sur Twitter. Il a ajouté que l’Éthiopie travaillait « pour assurer les avantages des pays du bassin inférieur ».
Abiy a organisé jeudi une cérémonie de mise en marche officielle de la deuxième turbine du barrage, six mois après la mise en service de la première. Des photographies partagées par le bureau d’Abiy le montraient debout sur un podium devant un énorme panache d’eau déversé par l’avant du barrage.