Obligation verte : 1 milliard USD à mobiliser pour 5 pays africains

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Au cours de ces dernières années, plusieurs pays africains ont manifesté leurs intérêts pour l’émission d’obligations vertes. C’est dans ce contexte que la FSD, l’institution britannique spécialisée dans le développement des marchés financiers africains a annoncé son assistance technique aux émetteurs potentiels dans des pays tels que le Maroc, le Nigeria, le Kenya et la Zambie.

La FSD Africa soutiendra l’émission d’un milliard USD d’obligations vertes et de « Gender Bonds » dans plusieurs pays africains, a annoncé le groupe. La FSD Africa (Financial Sector Deepening Africa), une agence de développement financée par le gouvernement britannique, annonce accompagner des émetteurs potentiels d’obligations vertes et de genre (Gender Bonds) dans plusieurs pays africains pour mobiliser une enveloppe totale d’un milliard de dollars durant les douze prochains mois. Une information rapportée par Bloomberg le 27 juillet. Les fonds levés serviront notamment à financer des projets dans les domaines de l’émission de crédits carbone, de la promotion de l’entrepreneuriat féminin, de la protection de la biodiversité et de la construction d’infrastructures dans plusieurs pays dont le Maroc, le Nigeria, le Kenya, la Zambie, la Tanzanie et l’Île Maurice. Pour la FSD, l’Afrique, l’une des régions les plus vulnérables au changement climatique, ne capte actuellement que 3 % des flux d’investissements durables. Ce qui montre à quel point les pays en développement à faible revenus ont du mal à tirer parti de l’essor de la finance verte. Sans les compétences fondamentales, les données, les cadres réglementaires et les politiques pour soutenir la finance verte, les pays en développement auront du mal à offrir une échelle, une qualité et des rendements adéquats aux investisseurs privés, estime le groupe.

Pour Evans Osano, directeur des marchés de capitaux à la FSD « l’objectif est de lever au moins un milliard de dollars dans différentes transactions au cours des douze prochains mois ».

Si la COP26 a amorcé la pompe, la COP27 consistait à essayer de faire sortir les financements des tuyaux, mais la tâche s’est avérée plus ardue que prévu. Et les pays africains attendent de nouveau la COP28 de cette année à Dubai. Glasgow a annoncé il y a 2 ans que 130 milliards de dollars de capitaux privés sont désormais couverts par des objectifs nets zéro. Cependant, ce chiffre a rapidement été critiqué comme trompeur car reflétant un déplacement de l’attention de la finance théorique vers la finance reélle. Cette tendance s’est poursuivie jusqu’à la COP27 à mesure que l’analyse de l’écoblanchiment s’intensifie et que les pays en développement font pression pour que les engagements financiers se traduisent dans l’économie réelle.

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