La Banque africaine de développement (BAD) accorde 13 millions de dollars au Burundi afin de renforcer la résilience du pays et faire face aux effets des changements climatiques à travers la sécurité de l’eau.
La Banque africaine de développement signe son retour dans le secteur de l’eau au Burundi avec un apport de plus de 80 % au financement du Programme d’appui au secteur de l’eau et au renforcement de la résilience aux changements climatiques – Phase 1. Le programme approuvé par le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement avec un financement de 13,15 millions de dollars. Le financement émane de la Facilité d’appui à la transition un mécanisme de financement de la Banque en faveur des pays en état de transition. Le gouvernement burundais y apporte une contrepartie de 1,75 million de dollars, et le Centre mondial pour l’adaptation (GCA) une contribution de 170 947 dollars. Le lancement du projet est prévu en janvier 2024 et marquera le retour de la banque mondiale en Burundi.
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Ce projet est le fruit d’une étroite collaboration entre le Groupe de la Banque africaine de développement et le GCA. Il vient en réponse efficace au renforcement de la résilience du Burundi face aux effets des changements climatiques. L’un des objectifs visés par le programme est d’améliorer les conditions de vie socio-économique des populations rurales de plusieurs provinces : Cankuzo, Bubanza, Ruyigi, Rutana, Cibitoke, Kayanza dans l’est, le nord-ouest et l’ouest du pays et la capitale Gitega. Ce projet, dont le lancement est prévu en janvier 2024, marque le retour de la Banque dans le secteur de l’eau au Burundi. « Pendant longtemps, le secteur de l’eau était peu considéré par la plupart des partenaires alors que les besoins ont augmenté du fait de la croissance démographique, y compris à Gitega, la nouvelle capitale du pays », a martelé le ministre burundais de l’Hydraulique, de l’Énergie et des Mines, Ibrahim Uwizeye.
« Cet appui de la Banque était attendu depuis longtemps », a ajouté Ibrahim Uwizeye, avant de conclure : « ce projet permettra non seulement de relever les défis des populations et de nos institutions sectorielles, mais il pourra aussi stimuler davantage d’investissements et d’engagements des autres partenaires dans le secteur de l’eau. Nous y fondons beaucoup d’espoir ».
Le projet ambitionne de réaliser 18 systèmes d’approvisionnement en eau potable de dernières générations alimentés par des sources d’énergies durable notamment le solaire, de subventionner 4 500 branchements individuels, de construire plus de 750 latrines et dispositifs de lavage des mains, et de sensibiliser plus de 315 000 habitants. Il appuiera l’élaboration de projets d’investissements climato-résilients d’alimentation en eau potable et d’assainissement dans les provinces de Gitega, Mwaro et Kayanza ainsi qu’un plan d’investissements avec toutes les études techniques et d’impact environnemental et social essentiels pour une instruction facilitée d’une éventuelle phase 2 du programme. Plus de 1,27 million de personnes seront touchées par le projet dont 50 % sont des femmes. Il favorisera l’accès des populations à des services sécurisés d’eau potable, d’assainissement durable et d’hygiène résilients au climat.
« La Banque est très enthousiaste à l’idée de s’engager aux côtés du gouvernement burundais et de l’accompagner dans ses efforts continus visant à créer les conditions pour une meilleure qualité de vie et des opportunités de développement économique pour tous. La Banque ne ménagera aucun effort à cet effet », a déclaré Pascal Yembiline, responsable pays de la Banque au Burundi.