Tunisie : une nouvelle étape vers l’obtention du financement FMI

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En décembre, le Fonds monétaire international (FMI) a gelé un accord destiné à aider le gouvernement Tunisien à obtenir des prêts pour payer les salaires du secteur public et combler les déficits budgétaires aggravées par la pandémie de COVID-19 et les retombées de la guerre Russie-Ukraine. (Crédit : DR).

Pas de nouvelles contraintes pour la Tunisie dans son marathon pour l’obtention des financements du FMI, a précisé le directeur du FMI pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale. Le pays en grande difficulté économique et financière s’attend à une nouvelle mission du FMI pour relancer le processus gelé depuis décembre 2022.

La Tunisie n’a pas fait de nouvelles propositions concernant les conditions d’un prêt de 1,9 milliard de dollars du Fonds monétaire international, longtemps retardé, et devrait éliminer les subventions inutiles et socialement injustes, a déclaré jeudi Jihad Azour,directeur du FMI pour le Moyen-Orient et l’Asie Centrale, selon les informations relayées par Reuters. Azour a déclaré lors d’une conférence de presse au cours des réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale au Maroc que ces subventions devraient être réformées. Il a rappelé que les subventions aux carburants, par exemple, profitaient principalement aux riches Tunisiens et constituaient un « gaspillage fiscal » au moment où les prix du pétrole sont sur un trend haussier. « En réformant les subventions, vous pourriez consacrer davantage de ressources au financement de l’inclusion et accroître la stabilité sociale », a-t-il ajouté dans les colonnes de Reuters. Le pays attend depuis plus d’un an l’approbation du programme. Azour a déclaré qu’une nouvelle mission du FMI se rendrait en Tunisie pour rencontrer les autorités et faire le point sur les récents développements économiques, mais il n’a pas fourni de détails sur le calendrier.

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En décembre, le Fonds monétaire international (FMI) a gelé un accord destiné à aider le gouvernement Tunisien à obtenir des prêts pour payer les salaires du secteur public et combler les déficits budgétaires aggravées par la pandémie de COVID-19 et les retombées de la guerre Russie-Ukraine. Les investisseurs étrangers se retirent du pays où les agences de notation sont en alerte. L’inflation et le chômage sont en hausse, et de nombreux Tunisiens, autrefois fiers de la prospérité relative de leur pays, ont maintenant du mal à joindre les deux bouts. Fin décembre, le ministre de l’Économie, Samir Saeed, a déclaré que son pays s’attend à une inflation moyenne de 10,5 % en 2023, contre 8,3 % prévu pour 2022, alors que les pressions inflationnistes continuent d’augmenter. Le gouvernement tunisien n’a pas d’alternative à un accord avec le FMI, a ajouté Saeed, faisant référence au plan de sauvetage de 1,9 milliard de dollars pour aider le pays à faire face à ses besoins d’emprunt l’année prochaine.

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