Finance : l’Angola restructurera un milliard US de prêt auprès de JPMorgan

L'Angola et JPMorgan ont conclu il y a près d'un an un contrat dérivé d'un milliard de dollars sur un an, connu sous le nom de swap de rendement total, adossé à 1,9 milliard de dollars d'obligations d'État angolaises libellées en dollars. (Crédit : DR)

L’Angola va réaménager un prêt d’un milliard de dollars auprès de JPMorgan, annonce le ministère des Finances. Cette restructuration permettra au pays d’Afrique australe d’abaisser le taux d’intérêt du prêt, selon des informations du ministère des finances angolais, relayées par Reuters. Le pays fortement dépendant des recettes pétrolières a eu une croissance modeste en 2025.

L’Angola va refinancer un prêt d’un milliard de dollars auprès de JPMorgan, arrivé à échéance, a déclaré mardi à Reuters un haut responsable du ministère des Finances. Le taux initial n’a pas été divulgué, mais le ministère des Finances a indiqué en mai qu’il était légèrement inférieur à 9 %. L’Angola et JPMorgan ont conclu il y a près d’un an un contrat dérivé d’un milliard de dollars sur un an, connu sous le nom de swap de rendement total, adossé à 1,9 milliard de dollars d’obligations d’État angolaises libellées en dollars. En avril, la banque a exigé 200 millions de dollars de garanties supplémentaires après que la valeur des obligations données en garantie s’est dépréciée suite à l’imposition de droits de douane élevés par les États-Unis. Les obligations se sont redressées et le gouvernement a récupéré les garanties supplémentaires. L’obligation était cotée à 99,8 cents pour un dollar ce mardi, selon les opérateurs de marché. De quoi soutenir la croissance d’une économie angolaise fortement dépendante du pétrole.

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Après une forte croissance en 2024 estimée à 4,4 % par le FMI et la Banque mondiale – la croissance du PIB réel devrait ralentir en 2025 avec des projections autour de 2,1 % à 3 %, en partie à cause de la baisse de la production pétrolière et des conditions extérieures plus strictes. L’inflation reste élevée – proche de 20 % en 2025 – et érode le pouvoir d’achat. La Banque Centrale (BNA) a maintenu une politique monétaire stricte pour tenter de la maîtriser. Le ratio dette publique/PIB, après avoir culminé à plus de 100 % en 2020, est en baisse significative, estimé autour de 60 % à 64,5 % du PIB en 2024-2025. Cependant, le service de la dette (son remboursements) reste très élevé et limite les dépenses dans des secteurs clés comme la santé et l’éducation. La position extérieure reste vulnérable. L’Angola est aussi confronté à des pressions de financement en raison d’importantes dettes externes.

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