Le FMI a achèvé l’examen du prêt de durabilité du Rwanda, permettant un décaissement de 98,6 millions de dollars. Début avril, le Fonds a conclu un accord avec le Rwanda sur les politiques nécessaires pour les premiers examens de l’accord de prêt de 310 millions de dollars, dans le cadre de la nouvelle Facilité de résilience et de durabilité de l’institution de Bretton Woods.
Le Fonds monétaire international a déclaré mercredi que son conseil d’administration avait achevé les premiers examens du programme de prêts du Rwanda dans le cadre de la Facilité de résilience et de durabilité et d’un programme politique d’accompagnement, permettant un décaissement immédiat de 98,6 millions de dollars. Le Rwanda va bénéficier d’un prêt de 310 millions de dollars du Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre de son nouveau fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité (RST). Le fond a été lancé en mai 2022 dernier pour aider les pays en développement et à faibles revenus à s’adapter aux conséquences du réchauffement climatique. Dans un communiqué, le Fonds a déclaré que l’économie rwandaise avait connu une croissance robuste en 2022, mais qu’elle était confrontée aux défis des récentes inondations désastreuses qui s’ajoutent aux pressions sur les dépenses antérieures après des crises qui se chevauchent. Les réformes du pays dans le cadre du programme d’instrument de coordination des politiques étaient globalement sur la bonne voie et « l’engagement des autorités à faire avancer l’agenda climatique a été très fort », a-t-il ajouté. En avril, les services du FMI et les autorités rwandaises sont parvenus à un accord au niveau des services sur les politiques nécessaires pour achever les premières revues de l’instrument de coordination des politiques et du programme du Rwanda dans le cadre de la Facilité pour la résilience et la durabilité.
« L’accord est soumis à l’approbation de la direction et du conseil d’administration du FMI. L’examen par le Conseil est provisoirement prévu pour mai 2023. À l’issue de l’examen par le Conseil d’administration, le Rwanda aurait accès à 55,46 millions de DTS (équivalant à environ 74,6 millions de dollars) au titre du FSR », a déclaré Haimanot Teferra, cheffe de la mission du FMI qui a visité le Rwanda en mars.
L’économie rwandaise a enregistré une forte croissance à 8,2 % en 2022, tandis que l’inflation globale est restée élevée à 20,8 % en février. L’activité économique alimentant la demande d’importations s’est ajoutée aux pressions existantes sur les réserves de change liées à la hausse des prix des produits de base et au resserrement des conditions de financement mondiales, et a encore exacerbé les déséquilibres intérieurs et extérieurs, a noté le FMI.
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En effet pour les experts du fonds monétaire international, le Rwanda reste vulnérable à l’environnement extérieur sujet aux chocs, ce qui nécessite de reconstituer en urgence des tampons politiques. Une nouvelle flambée mondiale des prix de l’énergie et des engrais, une baisse plus prononcée de la croissance des partenaires commerciaux ou des évolutions des marchés financiers et géopolitiques mondiaux qui affectent négativement la disponibilité des ressources concessionnelles exerceront une pression supplémentaire sur les amortisseurs externes. Ce qui limitera l’espace politique pour faire face aux défis du développement et lutter contre le changement climatique. Les autorités de Kigali devront ainsi resserrer davantage l’orientation budgétaire et monétaire pour garder quelques marges de manœuvre.
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Pour assurer la stabilité macroéconomique, les autorités doivent continuer à mettre en œuvre un plan d’assainissement budgétaire crédible et une politique monétaire plus stricte, tout en permettant une plus grande flexibilité du taux de change. En parallèle, la poursuite de leurs efforts continus pour renforcer les institutions afin d’atteindre et de surveiller les objectifs climatiques ambitieux du Rwanda aidera à mobiliser et à allouer efficacement des ressources supplémentaires, recommande le FMI.