La compagnie minière Rio Tinto a annoncé mardi que son gigantesque projet africain de minerai de fer en Guinée – qu’il développe conjointement avec un consortium chinois – a reçu toutes les approbations réglementaires, y compris celles des gouvernements local et chinois.
Le projet de minerai de fer africain de Rio Tinto a désormais toutes les autorisations nécessaires pour démarrer effectivement. Le projet Simandou, dont la structure de propriété est complexe, a vu sa construction retardée pendant des années. Et ce, à cause des querelles juridiques, des changements politiques locaux, des obstacles diverses liés notamment au coût des 600 km de voie ferrée et du port qui doivent être construits pour exporter le minerai des mines du sud-est du pays. Rio Tinto, un groupe minier mondial, détient deux des quatre blocs miniers de Simandou dans le cadre de sa coopération avec le chinois Chalco Iron Ore Holdings (CIOH) et le gouvernement guinéen. Rio Tinto détient 53 % des parts, tandis que CIOH détient le reste. Chalco Iron Ore Holdings est détenue à 75 % par Aluminum Corporation of China, et 20 % par Baowu Steel Group. Le projet géant de minerai de fer de Simandou en Guinée, qui devrait être la plus grande et la plus riche mine de fer au monde, commencera sa production d’ici fin 2025 et ajoutera une production annuelle d’environ 120 millions de tonnes métriques de minerai de fer de haute teneur une fois sa pleine capacité atteinte. Rio Tinto, qui a annoncé mardi des expéditions de minerais de fer au deuxième trimestre inférieures aux estimations des analystes, avait prévu 800 millions de dollars pour sa part du développement en 2023 et environ 2 milliards de dollars par an en 2024 et 2025.
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En effet, le projet d’exploitation du gisement de fer de Simandou est de nouveau sur les rails. Après des rencontres et négociations avec les autorités et investisseurs Chinois, la Guinée a annoncé en janvier 2023 la reprise des travaux de développement de Simandou, le plus grand gisement mondial de minerai de fer à haute teneur encore inexploité. Depuis son accession au pouvoir, le gouvernement dirigé par Mamadi Doumbouya a pris des mesures, jugées populaires, dans une tentative de reprise en main du secteur minier guinéen, longtemps plombé par la corruption et les litiges.