Qui sont les champions de la croissance africaine en 2024 ? L’Afrique face au spectre d’une sortie désorganisée des énergies fossiles. Green bonds et financement bleu : une année mitigée. Des exemples d’entreprenariat réussi dans le green en Afrique. C’est l’aperçu des sujets décortiqués dans ce magazine, en focus sur les tendances qui se déssinent pour 2024 dans un continent en pleine ébullition sur le plan économique, social, voire politique.
Africa Income magazine N°1: l’Afrique en perspectives pour l’année 2024

Mode- Afro Fashion Week à New York, plus qu’un défilé
L’Afro Fashion Week, à l’initiative de Mike Sylla, est prévue du 17 au 19 octobre 2025 à New York. Evénement unique, dans son genre, il met à l’honneur le patrimoine africain, l’innovation stylistique et la créativité débordante, au service des peuples.
Créée par Mike Sylla, designer et maroquinier sénégalais de renommée internationale, l’Afro Fashion Week va se dérouler, du 17 au 19 octobre 2025 à New York, perpétuant l’héritage de ses défilés emblématiques de Paris et de New York.
Développant désormais son rayonnement international, l’événement rayonnera à Paris, Los Angeles et New York, chaque édition célébrant les rythmes, les textures et les histoires de l’Afrique et de sa diaspora.
Une immersion dans l’univers afro-créatif
Plus qu’un défilé de mode, l’Afro Fashion Week de Los Angeles est une célébration culturelle de la créativité et de l’identité africaines.
« À travers les textiles, les silhouettes, le rythme et les récits, nous mettons en lumière le patrimoine ancestral et les voix contemporaines qui façonnent la mode africaine d’aujourd’hui. », souligne Mike Sylla, à l’origine de cette rencontre internationale de la mode africaine.
D’une soirée dédiée à l’histoire de la mode à un défilé dynamique, mettant en vedette des créateurs d’Afrique, de la diaspora et des talents locaux, cette première édition offre un mélange unique de styles et de cultures.
L’Afrique, au cœur de la capitale mondiale de la mode
Un appel est alors lancé aux designers, aux modèles et business women et business men. Les initiateurs vous exhortent aussi à les rejoindre en tant que sponsor fondateur et participer à un mouvement audacieux et inclusif. En effet, Afro Fashion Week New York, c’est tout simplement la créativité africaine pour un rayonnement mondial. « Soyez la marque dont tout le monde se souvient ! », martèle Mike Sylla.
L’Afro Fashion Week New York n’est pas qu’un événement, c’est une déclaration. Une célébration audacieuse et immersive de la créativité, du patrimoine et de l’influence africaine au cœur même de la capitale mondiale de la mode.
(Avec Mike Sylla)
Sécurité énergétique : le Nigéria et l’Afrique du Sud exhortés de miser sur le gaz

La Chambre Africaine de l’Energie a mis en avant l’importance du gaz dans la promotion du programme de sécurité énergétique du Nigeria et de l’Afrique lors du Forum sur l’investissement dans le gaz qui s’est tenu à Lagos les 7 et 8 octobre 2025. Le combustible, moins polluant, est considéré comme la pierre angulaire de la renaissance industrielle de l’Afrique.
Chambre africaine de l’énergie (AEC) prône l’industrialisation tirée par le gaz lors du Forum sur l’investissement dans le gaz. La Chambre africaine de l’énergie (AEC) a souligné le rôle essentiel du gaz dans la promotion du programme de sécurité énergétique du Nigeria et de l’Afrique lors du récent Forum sur l’investissement dans le gaz du 7 au 8 octobre dernier à Lagos. Grace Orife, membre consultative du conseil d’administration, a souligné que le gaz est la pierre angulaire de la renaissance industrielle de l’Afrique, alimentant les usines, la production d’engrais, la production d’électricité et contribuant à la création d’emplois dans le pays. Elle a salué l’engagement du Nigeria à soutenir l’expansion du secteur gazier africain à travers son initiative « Décennie du gaz ». Lancée en 2021, cette initiative vise à maximiser les 210 000 milliards de pieds cubes (tcf) de réserves de gaz prouvées du pays afin d’accélérer la croissance économique nationale.
« Le gaz n’est pas seulement un combustible de transition, c’est la pierre angulaire de la renaissance industrielle de l’Afrique », a déclaré le Dr Orife, soulignant avec force le rôle du gaz dans la promotion du développement durable en Afrique. « Il alimente nos usines, fournit des matières premières pour la production d’engrais, soutient la production d’électricité et crée des emplois tout au long de la chaîne de valeur ».
Avec 600 millions d’Africains privés d’accès à l’électricité et 900 millions sans solutions de cuisson propres, les 620 tcf de ressources gazières du continent seront essentiels pour parvenir à un accès universel à l’énergie et à un développement inclusif. Soulignant les progrès réalisés par le Nigeria, elle a cité des projets phares tels que les gazoducs Ajaokuta-Kaduna-Kano et Obiafu-Obrikom-Oben, l’extension du train 7 de NLNG, ainsi que des initiatives du secteur privé telles que la coentreprise Assa North-Ohaji South entre NNPC Gas Infrastructure Company et Seplat Energy et le projet de développement gazier Ubeta mené par NNPC et TotalEnergies. Collectivement, ces projets soulignent la détermination du Nigeria à exploiter son potentiel gazier et à attirer les investissements. Rien qu’en 2025, le pays a obtenu 18,2 milliards de dollars d’engagements dans le secteur pétrolier et gazier de la part d’investisseurs mondiaux, ce qui témoigne de la confiance dans l’environnement favorable favorisé par la loi sur l’industrie pétrolière (PIA) de 2021.
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Elle a également souligné le rôle de premier plan joué par le Nigeria dans le développement d’un gaz durable et à faible teneur en carbone, en citant des initiatives telles que l’installation flottante offshore de GNL UTM, le programme de commercialisation du gaz brûlé au Nigeria et le projet d’engrais et de pétrochimie de Brass. Elle a salué le déploiement par le Nigeria du gazoduc Nigeria-Maroc, du gazoduc transsaharien et de l’extension du gazoduc ouest-africain. Le Dr Orife a souligné la nécessité de renforcer les partenariats, de revitaliser les politiques et d’accélérer le développement des infrastructures afin que le Nigeria puisse tirer parti des progrès réalisés dans l’expansion de son secteur gazier. « Pour tenir cette promesse, il faut toutefois des investissements audacieux et une exécution délibérée, qu’il s’agisse de libérer les réserves, d’étendre les infrastructures, d’intégrer les chaînes de valeur en amont et en aval ou de créer des cadres de financement qui attirent les capitaux mondiaux », a déclaré M. Orife.
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En tant que porte-parole du secteur énergétique africain, l’AEC plaide en faveur de la création d’environnements propices et encourage les partenariats stratégiques afin de garantir que les ressources gazières du continent favorisent une transformation inclusive et durable. Grâce à des initiatives telles que la conférence « African Energy Week : Invest in African Energies », qui se tiendra du 12 au 16 octobre 2025 au Cap, l’AEC encourage la coopération entre les investisseurs africains et mondiaux, positionnant l’expansion du marché gazier nigérian comme un modèle pour la croissance du continent.
UE-Afrique du Sud : 13 milliards US d’investissements dans des projets énergétiques

L’Union européenne s’est engagée à investir 11,5 milliards d’euros, soit 13,3 milliards de dollars en Afrique du Sud dans des projets d’énergie propre, d’infrastructures et de produits pharmaceutiques, annoncé la nation arc-en-ciel en fin de semaine. Une grande partie de cet investissement vise à accélérer la transition de l’Afrique du Sud vers les énergies renouvelables.
L’UE promet 11,5 milliards d’euros d’investissement en Afrique du Sud. Et ce, à travers des investissements dans de nouvelles capacités de production d’électricité, la modernisation du réseau, le stockage d’énergie et à l’hydrogène vert. La déclaration de l’UE mentionne le projet Coega Green Ammonia, qui vise à répondre à la demande croissante d’ammoniac vert dans l’agriculture, la chimie et l’exploitation minière, et à stimuler la production de vaccins et d’autres produits pharmaceutiques en Afrique du Sud pour le continent africain.
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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a promis 4,7 milliards d’euros d’investissement en mars lors d’une visite en Afrique du Sud, et il n’était pas immédiatement clair si ce dernier engagement d’investissement incluait cette somme ou s’y ajoutait, selon l’analyse de Reuters. Les perspectives d’exportation de l’Afrique du Sud ont été affectées par les droits de douane de 30 % imposés par le président américain Donald Trump sur ses marchandises en août, ainsi que par l’expiration d’une importante initiative commerciale américaine avec l’Afrique à la fin du mois dernier.
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Le secteur énergétique sud-africain est à un point de bascule. Historiquement ancré dans le charbon, il est aujourd’hui marqué par des problèmes d’approvisionnement critiques (délestages) qui forcent une accélération de la transition vers les énergies renouvelables, un processus qui est à la fois coûteux et socialement délicat.
Finance : La BOAD renforce son assurance-crédit

Progressivement, la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) réhausse la qualité de sa signature sur les marchés financiers grâce notamment à une assurance-crédit renforcée. Et ce, pour des financements accrus dans la zone Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). La BOAD, bénéficiant du soutien d’assureurs notés entre A- et AA-, la BOAD améliore ainsi la notation moyenne de son portefeuille global de prêts, avec pour objectif d’influencer positivement son propre rating « investment grade », précise l’organise .
La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) annonce une étape majeure dans le renforcement de sa capacité de financement avec l’augmentation de la taille de sa police d’assurance-crédit souveraine de type portefeuille signée en juin 2023. Cette couverture souscrite auprès d’un pool d’assureurs privés de premier plan atteint désormais 297,6 milliards de FCFA (soit environ 454 millions d’Euros). Cette opération s’inscrit dans le cadre du plan stratégique Djoliba, qui vise à optimiser la gestion des risques et à accroitre les financements en faveur des États membres de l’UEMOA.
« L’extension et l’augmentation de cette police d’assurance traduisent la confiance des marchés dans la solidité de nos actifs et dans la qualité de notre gestion. Ce mécanisme, qui rehausse notre profil de risque et celui de nos emprunteurs, nous permettra de lever des ressources aux meilleures conditions pour financer durablement le développement de nos États membres. Il s’agit d’un levier essentiel pour réaliser les ambitions du Plan Djoliba et renforcer le rôle de la BOAD comme catalyseur du développement de la région. », explique le Président Serge EKUE.
Cette évolution confirme la confiance renouvelée du marché de l’assurance-crédit dans la solidité des actifs de la Banque, tout en renforçant la résilience de son modèle de financement. La BOAD, bénéficiant du soutien d’assureurs notés entre A- et AA-, la BOAD améliore ainsi la notation moyenne de son portefeuille global de prêts, avec pour objectif d’influencer positivement son propre rating « investment grade ». Ce programme d’assurance-crédit, combiné à la titrisation, est un pilier de la stratégie de la BOAD en matière de distribution de risque et de rehaussement de crédit. Avec cette extension, le montant total des encours couverts par la Banque est d’environ 700 millions d’euros, soit 15 % de son portefeuille global de prêts. Cette dynamique témoigne de l’engagement de la BOAD à utiliser pleinement cet instrument pour optimiser la gestion de ses risques et accroître sa capacité de financement au profit de ses États membres, communique la BOAD.
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Algérie : un gigantesque plan quinquennal pour le secteur énergétique

Pour soutenir la demande croissante en matière d’énergie, l’Algérie prévoit un investissement de 60 milliards de dollars dans le secteur sur cinq ans, selon le ministre de l’Énergie. Le pays producteur du pétrole et du géant de l’énergie Sonatrach mise sur un mix énergétique.
L’Algérie investira 60 milliards de dollars dans des projets énergétiques entre 2025 et 2029 dans le cadre d’une stratégie à grande échelle visant à stimuler le développement du pétrole, du gaz et de l’hydrogène, a déclaré lundi le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab. S’exprimant lors d’un forum sur l’énergie à Alger, M. Arkab a précisé que 80 % de cet investissement seront consacrés à l’exploration et à la production en amont, tandis que le reste des fonds soutiendra des projets de raffinage et de pétrochimie. Le ministre a également souligné les efforts de l’Algérie en faveur de sources d’énergie plus propres, précisant que l’Algérie avait lancé des projets visant à produire 3 200 mégawatts d’énergie renouvelable dans le cadre de ses efforts plus vastes de diversification énergétique.
« Nous sommes engagés dans la transition énergétique sans abandonner le gaz comme ressource naturelle », a déclaré Arkab.
Il a indiqué que la compagnie énergétique publique Sonatrach visait à réduire le torchage du gaz à moins de 1 % d’ici 2030, grâce à un vaste projet de reboisement couvrant 520 000 hectares. Le pays d’Afrique du Nord souhaite renforcer son rôle de fournisseur clé d’énergie sur les marchés internationaux, tout en répondant à la demande intérieure et en s’orientant vers des sources d’énergie plus durables. Le secteur de l’énergie en Algérie est un pilier de son économie, dominé par les hydrocarbures, mais engagé dans une transition progressive vers les énergies renouvelables. Le secteur des hydrocarbures (pétrole et gaz naturel) est vital pour l’économie algérienne. Il représente une part prépondérante des recettes d’exportation (environ 86 % entre 2019 et 2023) et des recettes budgétaires (environ 47 %). Pour le Gaz Naturel l’Algérie est le 10ᵉ producteur et 7ᵉ exportateur mondial, ainsi que 1ᵉʳ producteur africain. Le gaz naturel est la principale source d’énergie consommée en Algérie (environ 63,7 % du bilan énergétique en 2019) et est largement utilisé pour la production d’électricité.
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RDC-Rwanda : l’accord économique sous l’égide de Trump reporté

Le Congo et le Rwanda ne signeront pas d’accord économique cette semaine, ce qui constitue un revers pour le processus de paix, selon des sources proches du dossier. Un accord-cadre économique régional devait être signé cette semaine. Il s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus large des États-Unis visant à négocier la paix. Les rebelles du mouvement M23 soutenus par le Rwanda ont réalisé une avancée majeure et contrôle l’Est du pays riche en minerais où le président américain espère attirer des investisseurs.
La République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ne signeront pas d’accord-cadre économique cette semaine comme prévu, ont déclaré vendredi à Reuters des sources proches du dossier. Ce qui constitue un nouvel obstacle aux efforts de l’administration Trump pour mettre en œuvre un accord de paix et stimuler les investissements occidentaux dans la région. Le président Donald Trump poursuit une initiative ambitieuse visant à négocier la paix et à attirer des milliards de dollars d’investissements occidentaux dans une région riche en tantale, or, cobalt, cuivre, lithium et autres minéraux, après que les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, se sont emparés de deux grandes villes de l’est du Congo en janvier et février, représentant la plus grande menace pour le gouvernement de Kinshasa depuis deux décennies. Bien qu’il affirme que la guerre est terminée, l’accord de paix conclu à Washington en juin a connu des revers. L’armée congolaise et les rebelles du M23 renforcent leurs positions militaires et s’accusent mutuellement de revenir sur divers accords.
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Le Congo et le Rwanda, qui nie soutenir le M23, devaient parapher un accord connu sous le nom de Cadre d’intégration économique régionale (CIR) cette semaine après un dernier cycle de négociations à Washington. Mais un responsable rwandais a déclaré à Reuters que, si le texte était finalisé, les négociations se sont conclues sans paraphe, Kinshasa s’étant montré réticent à le signer. Une deuxième source proche du dossier a déclaré que le Congo ne signerait pas l’accord-cadre économique tant que 90 % des troupes rwandaises ne se seraient pas retirées de l’est du Congo. Ce retrait s’inscrit dans le cadre d’un accord de paix plus large, négocié par Washington, que les deux pays ont signé en juin.
« Les équipes de négociation avaient finalisé le texte de l’accord REIF, mais malheureusement, Kinshasa a décidé à la dernière minute de ne pas le signer », a déclaré un responsable rwandais à l’agence de presse. « Nous croyons en cet accord et à l’approche de la médiation américaine, et nous espérons que l’accord économique sera finalement signé. Le processus de paix doit aboutir », a-t-il ajouté.
Parmi les principales exigences de la RDC, figure le retrait de troupes rwandaises sur son sol. Le 27 juin, les ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais ont signé un accord de paix à Washington, qui comprenait l’engagement de mettre en œuvre un accord de 2024 prévoyant que le Rwanda lèverait ses mesures défensives dans l’est du Congo dans un délai de 90 jours.Les opérations militaires congolaises ciblant les FDLR, un groupe armé basé au Congo qui comprend des vestiges de l’ancienne armée rwandaise et des milices responsables du génocide de 1994, devraient prendre fin au même moment. Reuters a rapporté le mois dernier que le Rwanda et le Congo commenceraient à mettre en œuvre les mesures de sécurité convenues dans le cadre de l’accord le 1er octobre, malgré le délai initial de 90 jours.
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Selon des analystes et des diplomates, le Rwanda a déployé au moins 7 000 soldats de l’autre côté de la frontière pour soutenir les rebelles du M23. Kinshasa et Kigali devaient également lancer le cadre d’intégration économique régionale dans les 90 jours, selon l’accord de Washington. Ce délai de 90 jours est tombé à fin septembre. Deux sources proches du dossier ont indiqué que Massad Boulos, conseiller principal de Trump pour l’Afrique, espérait que le cadre économique et les autres accords seraient signés par les chefs d’État en visite à Washington avant le 23 octobre. Selon un projet antérieur (opens new tab) de l’accord rapporté par Reuters le mois dernier, le Rwanda et le Congo devaient s’engager à collaborer avec des tiers, dont les États-Unis, pour restructurer leurs chaînes d’approvisionnement en minéraux et élaborer des réformes. Le Rwanda et le Congo avaient approuvé le projet, qui a ensuite été discuté par les parties prenantes, notamment le secteur privé, les banques multilatérales et d’autres acteurs, avant de se réunir cette semaine pour le dernier cycle de négociations.
Congo : un nouveau code gazier en gestation

La République du Congo s’attend à ce que le Parlement adopte un nouveau code gazier ce mois-ci, a déclaré le ministre du Pétrole, alors que le pays cherche à attirer davantage d’investissements dans un secteur au cœur de son programme de développement national, selon les informations de Reuters.
La République du Congo adoptera bientôt un nouveau code gazier pour attirer les investissements. Une information de nos confrères de Reuters, publiée dans le sillage de la conférence sur l’Energie organisée à Cap Town en Afrique du Sud du 29 septembre au 03 octobre. Ce code gazier promet d’être progressiste et prévoit de fournir un cadre juridique pour l’exploration, la production et l’exploitation du gaz dans ce pays d’Afrique centrale, qui espère également doubler sa production pétrolière pour atteindre 500 000 barils équivalent pétrole d’ici la fin de la décennie.
« Nous sommes guidés par une conviction profonde : l’avenir du Congo ne peut pas reposer uniquement sur le pétrole, il doit aussi reposer sur le gaz », a déclaré Bruno Jean-Richard Itoua, ministre des Hydrocarbures, lors de la conférence africaine sur l’énergie au Cap, rapporté par l’agence de presse. « C’est pourquoi nous avons placé la valorisation du gaz au cœur de notre stratégie », a-t-il ajouté.
La production gazière du pays repose sur la concession offshore Marine XII d’Eni, qui comprend les champs de Nene et de Litchendjili, actuellement en production, ainsi que les découvertes non développées de Minsala et de Nkala. En août, Eni a ouvert un nouvel onglet, en annonçant le départ de Chine de son unité flottante de gaz naturel liquéfié de Nguya pour la deuxième phase de son projet Congo LNG. Cette unité permettra de quadrupler la production actuelle pour atteindre 3 millions de tonnes par an d’ici la fin de l’année. Pour le ministre Congolais, le projet va renforcer le rôle du pays sur le marché international du gaz et contribuer à répondre aux besoins nationaux en électricité, en cuisson propre et en matières premières industrielles. Outre Eni, le chinois Wing Wah, le géant pétrolier français TotalEnergies et Trident Energy sont présents dans le pays. Et le prochain cycle d’octroi de licences pétrolières et gazières serait lancé avant la fin de l’année, sans plus de précisions, a déclaré Bruno Jean-Richard Itoua, le ministre Congolais des Hydrocarbures