mercredi 4 décembre 2024
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Africa Income magazine N°1: l’Afrique en perspectives pour l’année 2024

Qui sont les champions de la croissance africaine en 2024 ? L'Afrique face au spectre d'une sortie désorganisée des énergies fossiles. Green bonds et financement bleu : une année mitigée pour l'Afrique.

Qui sont les champions de la croissance africaine en 2024 ? L’Afrique face au spectre d’une sortie désorganisée des énergies fossiles. Green bonds et financement bleu : une année mitigée. Des exemples d’entreprenariat réussi dans le green en Afrique. C’est l’aperçu des sujets décortiqués dans ce magazine, en focus sur les tendances qui se déssinent pour 2024 dans un continent en pleine ébullition sur le plan économique, social, voire politique.

Egypte- Le secteur privé non pétrolier se contracte moins

La situation du secteur privé non pétrolier en Egypte s’est moins dégradée en novembre. La production et les nouvelles commandes ont moins baissé, selon les dernières données de l’Indice des directeurs d’achat (PMI) de S&P Global.

En Egypte, l’indice PMI a progressé à 49,2 en novembre, contre 49,0 en octobre, se rapprochant ainsi du seuil de 50,0 qui sépare croissance et contraction. Malgré cette amélioration, l’indice indique toujours une légère détérioration de la conjoncture économique. « La baisse de la production et des nouvelles affaires a ralenti dans l’ensemble du secteur non pétrolier en novembre, ce qui indique que les conditions commerciales sont proches de la stabilisation », a déclaré David Owen, Economiste de S&P.

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En raison d’une demande toujours faible, la production a chuté pour le troisième mois consécutif. Certaines entreprises ont néanmoins fait état d’une reprise de leurs nouvelles commandes, laissant entrevoir des signes de reprise. L’indice secondaire de production s’est amélioré à 49,1 contre 47,9 en octobre, tandis que l’indice secondaire des nouvelles commandes a grimpé à 48,7 contre 47,6. Le secteur manufacturier a affiché une croissance modeste des commandes de biens, ce qui a contribué à compenser les baisses dans la construction, le commerce de gros et de détail et les services.

Une inflation au plus bas, mais…

Le nombre d’emplois a diminué en novembre, ce qui représente la première baisse, après quatre mois d’expansion. Les entreprises ont invoqué la baisse des volumes de ventes et la baisse de la confiance pour justifier le non-remplacement des départs volontaires. Les prix des intrants ont augmenté, affichant 55,9. C’est le rythme le plus lent, depuis juillet. La croissance plus faible des salaires a contribué à un niveau d’inflation des coûts, à son plus bas niveau, depuis quatre mois. Cependant, les prix d’achat ont continué de grimper, en partie, en raison d’un dollar américain plus apprécié. Les entreprises restent prudentes quant à l’activité future. Les prévisions de production pour l’année à venir, à 50,5, sont les deuxièmes plus basses de l’histoire de la série.

Chronique- Thiaroye 1944, massacre de Tirailleurs Sénégalais, fin de l’omerta ?

Ce 1er décembre 2024, le Sénégal commémore le 80ème Anniversaire du massacre de Tirailleurs Sénégalais au Camp de Thiaroye à une dizaine de km de Dakar. Cette année, l’anniversaire de ce douloureux souvenir porte un cachet particulier. Un coin du voile, sur cette ignoble tuerie de soldats noirs africains qui réclamaient leur dû par leurs supposés frères d’armes français, se lève petit à petit, pour le devoir de mémoire, de réparations et de justice.

Plus jamais ça ! C’est le cri de cœur qui tambourinait dans toutes les poitrines, dans la matinée du 1er décembre 2024, au Cimetière du Tirailleur Sénégalais et du Camp militaire de Thiaroye, où s’est déroulée la cérémonie de commémoration du 80ème anniversaire du massacre. Après des décennies d’un silence assourdissant, pour reprendre les propos du Président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, c’est un élan quasi-général qui existe pour faire la lumière sur toutes les zones d’ombre qui entourent un tel crime. « Les tirailleurs n’étaient pas des mercenaires ! Bien au contraire, c’étaient de nobles défenseurs d’une dignité humaine qu’on ne saurait sacrifier sur l’autel de l’oubli ou de falsifications ! », ajoutera-t-il.

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Combien ont été sauvagement éliminés ? Où sont-ils enterrés, sachant qu’il n’y a pas unanimité sur les chiffres et que le cimetière du Tirailleur ne compte que quelque 200 sépultures ? Qui sont ceux qui ont été victimes de ce massacre ? Il y a espoir que toutes ces questions seront bientôt élucidées. On peut le croire, compte tenu du fait que le Président français actuel, Emmanuel Macron, vient de reconnaître le massacre perpétré par des soldats français… La falsification de l’histoire semble être derrière nous. Que ceux qui ont toujours tenté de maquiller l’histoire, évoquant mutinerie ou désobéissance se tiennent à carreaux. Une nouvelle génération de dirigeants dans les 17 pays, dont ces tirailleurs étaient originaires, et en France, a décidé de prendre le taureau par les cornes pour élucider cette répression sanglante que rien ne justifiait.

Justice, vérité et réparations

Rien ne sera plus comme avant ! Le chef de l’Etat sénégalais l’a martelé, en présence de chefs d’Etats des Comores, de la Gambie, du Gabon, de la Guinée Bissau, et de la Mauritanie qui est aussi président en exercice de l’Union africaine, et de plusieurs délégations provenant des 16 autres pays qui fournissaient le contingent de Tirailleurs sénégalais, à savoir le Bénin, le Burkina Faso (ex- Haute Volta), les Comores, le Cameroun, le Congo, la Côte d’Ivoire, Djibouti, le Gabon, la Guinée, Madagascar, la République centrafricaine (RCA), le Tchad, le Togo…  Outre la Journée du Tirailleur qui sera désormais célébré le 1er décembre de chaque année, un Mémorial sera érigé à Thiaroye pour s’y recueillir tout comme un Centre de Documentation et de Recherches sur le site. Dorénavant des rues et places publiques porteront le nom du Massacre et de Tirailleurs bien identifiés. Afin de laisser cet épisode vivace dans la mémoire collective, cette histoire sera enseignée dans les curricula. Parallèlement à d’autres initiatives sur le continent et au-delà, un Comité international de chercheurs indépendants sera mis en place pour aider à la reconstitution exacte des faits de ce 1er décembre 1944. Le Comité de la Commémoration, qui a récemment séjourné en France, pour acquérir des archives, va aussi poursuivre sa quête pour avoir toute la vérité sur ce passé douloureux. Mardi 26 novembre 2024 à 11h30, a été déposée au 8ème Bureau du Palais Bourbon par « Mémoires & Partages », la Résolution Sembène, du nom du cinéaste sénégalais Ousmane Sembène qui a réalisé le film Camp de Thiaroye en 1988, pour une Commission d’enquête parlementaire sur le Massacre de Thiaroye 44.

Pour la France, c’est peut-être là une dernière perche tendue, pour s’acquitter d’une dette morale qui n’a que trop duré. Dans « Cette Afrique-là ! », l’écrivain camerounais Jean-Ikelle Matiba dépeignait, on ne peut mieux l’absurdité que vivait ce père africain qui a perdu deux fils dans deux guerres qui ne le regardait aucunement… D’autres penseurs, écrivains, cinéastes ou artistes s’inscriront dans cette dynamique, parmi eux Cheikh Anta Diop, Boubacar Boris Diop, Didier Awadi, Ouza et ses Ouzettes… Qu’est ce qui pourrait réparer un tel carnage ? Doit-on rappeler que des soldats des colonies, enrôlés de force, qui ont servi de chair à canons, victimes de racisme… ont été fusillés, explosés à la roquette puis ensevelis dans des fosses communes, juste pour avoir réclamé leurs indemnités, soldes primes de démobilisation ou revendiqué de meilleures conditions de cantonnement à leur retour précipité à Thiaroye? Un retour qui empêchait leur reconnaissance de faits d’armes à la victoire finale !!!

Aux pays Africains, cette page d’histoire est une occasion pour resserrer leurs liens, afin d’atteindre les objectifs de l’Agenda 2063, comme indiqué par le Président mauritanien et Président en exercice de l’UA qui s’est exprimé au nom de ses pairs présents ce 1er décembre 2024 à Thiaroye.   

L’indien BN Group veut investir 1 milliard $ en Afrique

Le groupe indien BN Group compte faire sortir de terre trois usines de transformation et d’acheter des plantations d’oléagineux, tout en mettant un point d’honneur sur les préférences des consommateurs locaux.

Le fabricant indien d’huiles alimentaires comestibles, BN Group, présage d’investir un milliard de dollars dans la construction d’usines de transformations et l’achat de plantations en Afrique, dans les cinq années prochaines. « Nous investirons environ un milliard de dollars, durant les cinq prochaines années, pour renforcer notre présence en Afrique » a assuré le PDG du Groupe Anubhav Agarwal. La société a déjà un bureau sis en Tanzanie et le PDG envisage d’allouer 400 millions de dollars pour la construction de trois usines de transformation d’une capacité de 1 200 tonnes, 500 tonnes et 300 tonnes, respectivement.

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Répondre aux préférences des consommateurs locaux

L’acquisition de plantations d’oléagineux se fera avec le reste de l’investissement. « Les opérations devraient commencer au quatrième trimestre de l’exercice 2026-2027, pour servir des marchés émergents en Afrique. Outre la transformation de l’huile de palme, nous envisageons de fournir d’autres produits connexes comme le savon », a notifié le PDG du Groupe, sans donner les details sur les pays et les sous-régions ciblés. BN Group se fixe comme objectif de répondre aux préférences des consommateurs locaux, en mettant sur le marché des produits ayant des contenances de 5, 10 et 15 litres à des prix compétitifs.

D’abord, l’entreprise comptera mener une stratégie de vente directe aux magasins, avant de passer à la distribution par le biais de distributeurs. Le groupe espère engranger des résultats d’EBITDA (résultat opérationnel avant provisions et amortissements) de 20 à 25% en Afrique, contre 5% seulement en Inde. BN Group, qui a des représentations dans cinq pays dans le monde, s’attend aussi à ce que ses opérations africaines apportent environ 2 milliards de dollars à son chiffre d’affaires prévisionnel, de 3 milliards de dollars en 2030.

Finance : Le Maroc organise la restructuration des dettes en souffrance de ses banques

Les autorités monétaires marocaines ont annoncé, ce jeudi 28 novembre 2024, qu'elles prévoient de mettre en place une loi tendant à libérer l'équivalent de 9,7 milliards $ de créances en souffrance dans les bilans des banques commerciales, en les rendant cessibles et négociables sur un marché secondaire. (Crédit DR).

Le Maroc prévoit de libérer de 9,7 milliards USD de dettes en souffrance dans le bilan des banques. Aidé en partie par la SFI, ce mécanisme a pour but de réduire les risques systémiques que peuvent poser les banques commerciales et de renforcer leur résilience face aux chocs économiques futurs.

Les autorités monétaires marocaines ont annoncé, ce jeudi 28 novembre 2024, qu’elles prévoient de mettre en place une loi tendant à libérer l’équivalent de 9,7 milliards $ de créances en souffrance dans les bilans des banques commerciales, en les rendant cessibles et négociables sur un marché secondaire. Pour l’occasion, Bank Al-Maghrib, la Banque centrale du Royaume, a organisé une rencontre avec des parties prenantes ce jeudi pour discuter des avancées du projet de loi.

Ce projet de loi a un objectif double dira les initiateurs. D’un côté, amener les banques commerciales marocaines à s’extirper d’une situation émanant d’une succession de chocs mondiaux ayant compliqué la capacité des débiteurs à honorer leurs engagements de remboursement, et retirer ces créances des bilans des banques commerciale tout en faisant de la place aux sommes mises de côté pour les provisionner. Avec de tels cas de figure, ces institutions financières seraient en mesure de s’en sortir en cas d’éventuels chocs futurs. Plus globalement, l’idée est de baisser le risque pouvant devenir systémique. La Banque centrale marocaine indique que le total de ces créances en souffrance représente jusqu’à 7% du produit intérieur brut (PIB) du pays, voire plus si l’on tient compte des provisions. Le processus bénéficie du soutien de la Société financière internationale (SFI), la branche de la Banque mondiale qui soutien le secteur privé et financier dans les pays en développement. Cependant, sa mise en œuvre ne sera pas facile « Pour la cession de leurs créances en souffrance, les banques doivent disposer au préalable de systèmes d’information permettant de fournir aux investisseurs des informations détaillées sur ces créances afin de leur permettre de mener leurs due diligence et de disposer d’une base fiable pour leur valorisation« , a rappelé le directeur général de la Banque centrale.

Nigéria- La banque centrale relève son taux directeur

La banque centrale du Nigeria a relevé mardi son taux d’intérêt directeur, pour la sixième fois cette année. De nouvelles pressions inflationnistes ainsi que sur le taux de change sont évoquées, dans ce pays le plus peuplé d’Afrique.

Central Bank du Nigeria (CBN) rehausse son taux repo. La décision d’augmenter le taux directeur de 25 points de base à 27,50 % (NGCBIR=ECI) porte les hausses de taux de cette année à un total cumulé de 875 points de base. L’inflation a augmenté pour le deuxième mois consécutif à 33,88 % en termes annuels en octobre (NGCPIY=ECI), dans ce qui constitue la pire crise du coût de la vie que le pays ait connue, depuis des décennies.

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Le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, M. Olayemi Cardoso, a fait savoir que les prix des denrées alimentaires et de l’énergie étaient les principaux contributeurs à la hausse de l’inflation. La pression persistante sur le naira, devise du Nigéria, reste préoccupante, apprend-on. Lors d’une conférence de presse, dans la capitale Abuja, M. Cardoso a précisé: « Les membres ont donc convenu à l’unanimité de rester concentrés sur la gestion de l’évolution des prix et la banque centrale est engagée dans la « guerre contre l’inflation ».

Le bout du tunnel, à T1 2025

Le comité de politique monétaire s’attend à ce que les résultats de ses mesures de resserrement soient plus visibles au premier trimestre 2025. « Il est également important que les gens comprennent qu’il y a un décalage entre le moment où les politiques sont mises en œuvre et celui où elles ont un impact », a renchéri le gouverneur de la banque centrale. Les pressions sur les prix ont été amplifiées par les mesures, prises par le président Bola Tinubu, pour réduire les subventions sur l’essence et l’électricité. Mais aussi la décision de dévaluer le naira ont été subséquentes. Ces mesures visent à stimuler la croissance économique et à consolider les finances publiques du premier producteur de pétrole d’Afrique, même si le taux de croissance reste bien inférieur à l’objectif de 6 % fixé par Tinubu.

Après la hausse des taux de mardi, Capital Economics a, dans une note de recherche, signifié que le cycle de resserrement du Nigeria était terminé, même s’il ne s’attendait pas à des baisses de taux, avant le deuxième trimestre de l’année prochaine. Razia Khan de Standard Chartered a déclaré qu’un naira stable serait essentiel pour contenir l’inflation et que si la banque centrale parvenait à stabiliser sa monnaie, il ne serait pas nécessaire de procéder à de nouvelles hausses.

Maroc : 200 millions d’euros pour la reconstruction post-séisme par l’UE

L'UE offre au Maroc 200 millions euros pour l'aider à la reconstruction après le séisme de 2023, alors que les deux parties sont confrontées à un imbrigo judiciaire. (Crédit : DR).

L’Union européenne envisage de financer le Maroc à hauteur de 200 millions d’euros (210 millions de dollars) pour contribuer à la reconstruction du pays après le séisme. L’information a été divulguée lundi par le commissaire européen chargé du voisinage et de l’élargissement, Oliver Varhelyi.

L’UE offre au Maroc 200 millions euros pour l’aider à la reconstruction après le séisme de 2023, alors que les deux parties sont confrontées à un imbrigo judiciaire. Le séisme de magnitude 6,8 , le plus meurtrier qu’ait connu le Royaume chérifien depuis 1960, a frappé le pays le 8 septembre 2023, tuant plus de 2 900 personnes et endommageant des infrastructures vitales. Le Maroc a déclaré qu’il investirait dans un plan de reconstruction post-séisme qui comprend la modernisation des infrastructures sur cinq ans. L’UE va augmenter son aide totale au Maroc pour la reconstruction après le séisme à 1 milliard d’euros, a déclaré M. Varhelyi lors d’une conférence de presse à Rabat à l’issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita.

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Le Maroc est un partenaire « fiable », ayant reçu 5,2 milliards d’euros d’investissements de l’UE au cours des cinq dernières années, a-t-il déclaré. Les relations entre le Maroc et l’UE sont tendues après que la Cour européenne de justice a annulé les accords de pêche et d’agriculture entre les deux parties concernant les produits provenant du Sahara occidental contesté.Le conflit, gelé depuis 1975, oppose le Maroc, qui considère le Sahara occidental comme son propre territoire, au mouvement indépendantiste du Front Polisario, soutenu par l’Algérie, qui cherche à y créer un État séparé. Après le verdict, le Conseil européen et la Commission ont déclaré qu’ils attachaient une « grande valeur » aux relations avec le Maroc. Les relations de l’UE avec le Maroc doivent être protégées du harcèlement judiciaire, a déclaré Bourita, ajoutant « qu’il n’y aura pas de partenariats au détriment de l’intégrité territoriale du Maroc ». Les défis auxquels sont confrontées les relations Maroc-UE contrastent avec les liens économiques et politiques plus forts que Rabat a forgés avec Madrid et Paris, après que les deux anciennes puissances coloniales ont soutenu un plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental.

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COP29- Un goût d’inachevé, mais un pactole promis de 300 milliards $, par an d’ici 2035

La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29) s’est clôturée, dimanche 24 novembre 2024 à Bakou, avec un nouvel objectif financier, visant à aider les pays à protéger leurs populations et leurs économies contre les catastrophes climatiques et à partager les vastes bénéfices du boom des énergies propres.

La COP29 Conférence des Nations Unies sur le climat s’engage à tripler les financements publics destinés aux pays en développement, protégeant ainsi les vies et les moyens de subsistance. Avec un accent particulier sur le financement climatique, la COP29 a réuni près de 200 pays à Bakou, en Azerbaïdjan, et a conclu un accord révolutionnaire qui permettra de tripler le financement public des pays en développement, de l’objectif précédent de 100 milliards USD par an, à 300 milliards USD par an d’ici 2035.

New Collective Quantified on Climate Finance (NCQG)

« Ce nouvel objectif financier est une police d’assurance pour l’humanité, dans un contexte d’aggravation des impacts climatiques qui frappent tous les pays », a déclaré Simon Stiell, Secrétaire exécutif de l’ONU Changements climatiques. « Mais comme toute police d’assurance, elle ne fonctionne que si les primes sont payées en totalité et à temps. Les promesses doivent être tenues pour protéger des milliards de vies. » Il a ajouté que : « Il permettra de maintenir le boom des énergies propres en pleine croissance, aidant tous les pays à partager ses énormes avantages : plus d’emplois, une croissance plus forte, une énergie moins chère et plus propre pour tous. »

Il faudra s’assurer que tous les acteurs travaillent ensemble pour augmenter le financement des pays en développement, provenant de sources publiques et privées, à hauteur de 1,3 billion USD par an d’ici 2035.

Connu officiellement sous le nom de New Collective Quantified on Climate Finance (NCQG), il a été convenu, après deux semaines de négociations intensives et plusieurs années de travaux préparatoires, dans un processus qui exige que toutes les nations soient unanimement d’accord sur chaque mot de l’accord.

Des investissements de plus de 2 000 milliards de dollars pour la première fois

L’Agence internationale de l’énergie prévoit que les investissements mondiaux dans les énergies propres devraient dépasser les 2 000 milliards de dollars pour la première fois en 2024.

Le nouvel objectif financier de la COP29 s’appuie sur les avancées significatives réalisées, en matière d’action climatique mondiale, lors de la COP27, qui a convenu d’un Fonds historique pour les pertes et dommages, et de la COP28, qui a abouti à un accord mondial visant à abandonner rapidement et équitablement tous les combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques, à tripler les énergies renouvelables et à renforcer la résilience climatique.

Un accord sur les marchés du carbone

La COP29 a également permis de parvenir à un accord sur les marchés du carbone, ce que plusieurs COP précédentes n’avaient pas pu réaliser. Ces accords aideront les pays à mettre en œuvre plus rapidement leurs plans climatiques et à progresser plus rapidement dans la réduction de moitié des émissions mondiales, au cours de cette décennie, comme l’exige la science.

Des accords importants ont également été conclus sur la transparence des rapports sur le climat et l’adaptation. Stiell a également reconnu que l’accord conclu à Bakou n’a pas répondu aux attentes de toutes les parties et qu’il reste encore beaucoup à faire l’année prochaine, sur plusieurs questions cruciales.

« Aucun pays n’a obtenu tout ce qu’il voulait et nous quittons Bakou avec une montagne de travail à faire », a déclaré Stiell. « Les nombreux autres problèmes sur lesquels nous devons progresser ne font peut-être pas la une des journaux, mais ils sont des bouées de sauvetage pour des milliards de personnes. Ce n’est donc pas le moment de faire des tours de passe-passe, nous devons fixer nos objectifs et redoubler d’efforts sur la route de Belem. »

En attendant tous les CDN

L’accord financier de la COP29 intervient alors que des plans climatiques nationaux plus solides (contributions déterminées au niveau national, ou CDN) doivent être élaborés par tous les pays, l’année prochaine. Ces nouveaux plans climatiques doivent couvrir tous les gaz à effet de serre et tous les secteurs, afin de maintenir la limite de réchauffement de 1,5 °C à portée de main. La COP29 a vu deux pays du G20, à savoir le Royaume-Uni et le Brésil, signaler clairement qu’ils prévoient d’intensifier l’action climatique dans leurs CDN 3.0, car elles sont entièrement dans l’intérêt de leurs économies et de leurs populations. « Nous avons encore un très long chemin à parcourir, mais ici à Bakou, nous avons fait un autre pas important en avant », a déclaré Stiell. « L’Accord de Paris de l’ONU est le radeau de sauvetage de l’humanité ; il n’y a rien d’autre. C’est pourquoi ici à Bakou et dans tous les pays, représentés dans cette salle, nous entreprenons ensemble ce voyage. »

Nigeria- A la quête de débouchés au brut d’Utapate

Le Nigeria recherche des clients à terme pour sa nouvelle qualité de pétrole brut Utapate. Le géant africain vise aussi à doubler sa production, d’ici fin 2025, pour la porter à 40 000 barils par jour.

Au lancement officiel de la qualité, la société d’État NNPC et son partenaire en capital-risque, Natural Oilfield Services, ont révélé que le Nigéria cherche des clienst à terme pour sa nouvelle qualité de pétrole Utapate. Ce lancement s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le Nigeria pour augmenter sa production de pétrole. Rappelons que cette production a longtemps été entravée par les troubles et le vol de brut, bien que le producteur ouest-africain fasse partie d’un pacte de réduction de la production de l’OPEP. A noter que la production du champ d’Utapate a débuté en mai. Le bloc dispose de réserves prouvées de pétrole de 926 millions de barils.

Le Nigeria produisait environ 1,8 million de barils par jour. Il visait 2 millions de barils par jour, d’ici la fin de l’année, sur la base des efforts de collaboration avec ses opérateurs de coentreprise et ses partenaires sur des contrats de partage de production, aux côtés des agences de sécurité et du gouvernement. Des informations, dévoilées par la NNPC.

Une montée en puissance

Les partenaires du projet envisagent une augmentation de la production d’Utapate à 50 000 b/j en janvier, 60 000 b/j en juin et 80 000 b/j, d’ici la fin 2025. « Nous sommes vraiment intéressés de voir si nous pouvons conclure un contrat à terme avec les raffineries d’Europe et de la côte Est des États-Unis, dont nous avons constaté un appétit important pour les cargaisons », selon le directeur général de NNPC Trading, Lawal Sade, lors de la conférence Argus European Crude, mercredi dernier. « Nous produisons environ 40 000 barils par jour, nous pouvons donc prévoir la quantité que nous pouvons charger », a ajouté Sade, citant une sécurité renforcée, autour de la zone de production. Avec une capacité de 40 000 barils par jour, la NNPC vise à charger et à commercialiser environ une cargaison de la taille d’un Suezmax, soit environ 1 million de barils, par mois.

Cinq cargaisons d’Utapate ont été chargées depuis juillet, et deux autres sont attendues, avant la fin de l’année. Parmi ces cinq cargaisons, deux ont été vendues à l’espagnol Repsol, et trois ont été livrées à des utilisateurs finaux, sur la côte Est des États-Unis, ont appris les délégués à la conférence.

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La qualité a une densité API d’environ 44 et une teneur en soufre d’environ 0,07 %, ce qui signifie qu’elle sera en concurrence avec d’autres qualités nigérianes, telles que l’Amenam et l’Agbami, ainsi qu’avec des qualités comme l‘Azeri Light sur les marchés internationaux, a déclaré Sade.

Ghana : restriction des investissements offshores pour soutenir le cedi

Le Ghana bloque les investissements offshore des fonds de pension pour éviter une nouvelle dépréciation de sa monnaie. (Crédit : DR).

Le Ghana prend des mesures strictes contre les gestionnaires de fonds de pension privés qui souhaitent investir dans des actifs offshore, craignant que cela n’aggrave la pression sur sa monnaie nationale,le cedi, selon plusieurs indiscrétions.

Le Ghana bloque les investissements offshore des fonds de pension pour éviter une nouvelle dépréciation de sa monnaie. Après la réforme des retraites de 2010, les cotisations des travailleurs au régime de retraite du deuxième producteur mondial de cacao ont connu une forte croissance, soutenues par un système à plusieurs niveaux qui permet aux entreprises privées de gérer certaines cotisations. Les actifs sous gestion du secteur des fonds de pension s’élevaient à 78,2 milliards de cédis ghanéens (4,93 milliards de dollars) en juin, dont plus de 73 % étaient gérés par 39 sociétés de gestion de fonds privés. Le fonds de pension public du Ghana gère les contributions de premier niveau pour les prestations de retraite mensuelles des employés, qui sont obligatoires, tandis que les entreprises privées gèrent les contributions de deuxième et troisième niveaux (respectivement obligatoires et volontaires) pour le paiement d’une somme forfaitaire au moment de la retraite ou avant. La majorité des contributions sont investies dans des actifs ghanéens, notamment des euro-obligations du gouvernement ghanéen.

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Cependant, les gestionnaires de fonds privés ont été désireux d’explorer les opportunités d’investissement offshore après la restructuration de 31 milliards de cédis de leurs avoirs dans le cadre d’un réaménagement de la dette locale. M. Mbroh a déclaré que des discussions étaient en cours pour rationaliser les règles et clarifier la manière d’évaluer les investissements offshore pour les contributeurs et les gestionnaires de fonds, bien qu’il ne sache pas quand elles se termineraient. Le Ghana conclut un processus difficile de restructuration de sa dette dans le cadre de l’initiative du Cadre commun du G20, après avoir fait défaut sur la majeure partie de sa dette internationale de 30 milliards de dollars en 2022. Malgré la reprise économique du Ghana, la monnaie cedi s’est dépréciée de 25 % par rapport au dollar américain depuis le début de l’année, après avoir déjà chuté d’environ 17 % en 2023.

Mali : 160 millions de dollars à verser par le minier Resolute Mining

Resolute Maning au Mali
Resolute Mining versera au Mali 160 millions de dollars pour apaiser le différend fiscal qui les oppose et libérera le personnel détenu de l’entreprise minière. (Crédit : Resolute Mining).

Au Mali, la société australienne Resolute Mining a annoncé lundi qu’elle verserait 160 millions de dollars US au gouvernement pour résoudre un différend fiscal après que le pays Ouest-africain a arrêté son PDG Terence Holohan et deux autres employés, selon des informations relayées par Reuters, ce mardi 19 novembre.

Resolute Mining versera au Mali 160 millions de dollars pour apaiser le différend fiscal qui les oppose et libérera le personnel détenu de l’entreprise minière. Resolute a effectué un paiement initial de 80 millions de dollars dans le cadre du règlement à partir des réserves de trésorerie existantes et effectuera des paiements futurs d’environ 80 millions de dollars au cours des prochains mois à partir des sources de liquidités existantes, a indiqué dans un communiqué, la compagnie australienne. Après cette nouvelle, les actions de Resolute ont chuté de 14,3 % en début de séance lundi à 0,345 dollar australien, leur plus bas niveau depuis le 1er mars. Les employés détenus se trouvaient à Bamako, la capitale du Mali, pour s’entretenir avec les autorités minières et fiscales concernant des activités générales liées aux pratiques commerciales de l’entreprise, a annoncé la société la semaine dernière. Resolute travaille actuellement avec le gouvernement du Mali pour libérer les employés détenus, qui restent « en sécurité et en bonne santé » et reçoivent le soutien des ambassades et consulats du Royaume-Uni et du monde entier, a rassuré lundi la société minière.

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La mine d’or exploitée par Resolute à Syama, au Mali – l’une de ses deux mines opérationnelles- a contribué à près des deux tiers de ses ventes annuelles de 329 061 onces en 2023. La société minière détient une participation de 80 % dans le projet, tandis que le gouvernement du Mali est détenteur des par restantes. « La Société note que les opérations sur place se poursuivent normalement et n’ont pas été affectées« , a déclaré Resolute dans son communiqué.

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