mercredi 4 décembre 2024
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Nigeria- Appels d’offres international pour des centrales à gaz

Lagos, capitale économique du Nigeria, vient de lancer un appel d’offres pour la construction de centrales électriques au gaz d’une capacité maximale de 4 000 mégawatts (MW). L’objectif est de combler le déficit du réseau électrique national et par ricochet mettre fin à des années de délestages d’électricité, causant des préjudices aux entreprises et aux ménages.

Le Nigéria veut atténuer, à défaut d’y mettre un terme, les délestages électriques. Selon la Banque mondiale, quatre personnes sur dix au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, n’ont pas accès à l’électricité. Les investisseurs font souvent ce constat qui constitue l’un des principaux obstacles à l’investissement dans le pays.

Le gouvernement de l’État de Lagos, une métropole en pleine expansion de plus de 20 millions d’habitants, a déclaré avoir besoin de 6 000 MW d’électricité, mais n’en reçoit que 2 000 MW au maximum du réseau. Dans le cadre de son plan Clean Lagos Electricity Market, la métropole a désormais alloué quatre pôles à la construction de centrales électriques. « La capacité de production minimale, prévue pour chacun des quatre pôles, sera de 500 MW, qu’une ou plusieurs sociétés de production d’électricité devront produire », a déclaré le ministère de l’Énergie et des Ressources minérales de l’État. Les entreprises sélectionnées devront organiser leur propre financement sur la base d’un accord d’achat d’électricité avec l’État.

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Ces projets font suite à une décision prise, l’année dernière par le président Bola Tinubu. Il s’agissait d’autoriser les gouvernements des États à produire et à distribuer leur propre électricité, en lieu et place d’une loi précédente qui accordait uniquement des droits exclusifs au gouvernement fédéral. Dans le passé, des tarifs d’électricité sous-économiques avaient fini par décourager les investissements de producteurs d’électricité indépendants. Actuellement, le gouvernement a commencé à supprimer les subventions à l’électricité. Le Nigeria dispose d’infrastructures, permettant de produire 13 000 MW d’électricité, mais son réseau électrique défaillant ne peut en distribuer qu’un tiers. Face à un tel déficit, les entreprises et les ménages sont obligés d’utiliser des générateurs à combustible coûteux. Cela grève leur budget…

Égypte- Vers l’expansion rapide de la zone économique du canal de Suez

La Zone économique du canal de Suez (SCEZ) en Egypte a investi 3 milliards de dollars dans ses infrastructures, au cours des dernières années. Un égal montant y sera investi, au cours des prochaines années, afin d’attirer des investisseurs.

La zone économique du Canal de Suez (SCEZ) est un ensemble de six ports et de quatre zones industrielles, le long ou à proximité de la voie navigable. Elle bénéficie d’avantages juridiques et fiscaux particuliers pour attirer encore plus de transports maritimes internationaux. Bien que gérée par le gouvernement, elle est administrativement séparée du canal. Les attaques contre les navires de la mer Rouge ont été la cause de détournement du trafic du canal de Suez. Des attaques qui ont entrainé une baisse des recettes de près de 3 milliards de dollars, au premier semestre 2024, soit 1,83 milliard de dollars. Ces piratages sont perpétrés par des rebelles houtis qui disent agir en solidarité avec les Palestiniens de Gaza. Justement, l’instabilité politique dans la région a mis en évidence l’avantage de la diversification et de la couverture, a déclaré Waleid Gamal El-Dein, CEO de SCEZ. Il a ajouté que les investissements ont porté leurs fruits, avec un boom de nouveaux projets, au cours des 24 derniers mois. « Nous avons pu attirer plus de 6,3 milliards de dollars d’investissements dans divers secteurs, logistiques et portuaires, et 164 projets, dont sept, dans nos ports, et le reste dans des usines et des sites logistiques au sein de la zone », a ajouté Gamal El-Dein. Le CEO de SCEZ a confié qu’il s’attendait à ce que ce chiffre augmente fortement, martelant « Nous visons un montant bien plus élevé que cela ». Confortant son propos, il a précisé que cette année, la SCEZ a déjà attiré près d’un milliard de dollars, au cours des quatre premiers mois de l’exercice, entamé en juillet. Parmi ceux-ci, figurent le port à conteneurs de Port-Saïd-Est, qui comprend un terminal de fret général sur le point d’être opérationnel prochainement, un terminal de wagons rouliers qui devrait être opérationnel d’ici janvier et un autre terminal à conteneurs qui devrait être opérationnel, d’ici avril.

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De l’extension des quais

Environ 2,4 km de quais à conteneurs à l’Est de Port-Saïd fonctionnent depuis plusieurs années, mais la SCEZ est désormais en pourparlers avec les opérateurs pour conclure un contrat pour 1 km supplémentaire, a notifié Gamal El-Dein. La SCEZ espère que les investisseurs privés contribueront à construire une grande partie des nouvelles infrastructures. La zone a attiré plus de 160 projets, au cours des deux dernières années. « Nous nous rendons compte aujourd’hui qu’il nous faut investir davantage dans les infrastructures pour répondre aux futurs projets. Avant ces 160 projets, nous avions environ 300 entreprises. En deux ans, nous avons donc augmenté notre activité de près de 50 %. » a-t-il conclu .

Tchad : Mahamat Idriss Deby menace d’un retrait de la FMM

Mahammat Idriss Déby, Président du Tchad.

Le président par intérim du Tchad, Mahamat Idriss Deby, a menacé de retirer le pays d’Afrique centrale d’une force de sécurité multinationale, qui, selon lui, a échoué dans sa tâche de lutte contre les groupes insurgés dans la région du lac Tchad.

Le Tchad menace de se retirer de la force multinationale de sécurité-Force multinationale mixte (FMM), composée de cinq pour lutter contre des groupuscules jihadistes. Le président Déby a fait une déclaration allant dans ce sens, le dimanche lors d’une visite dans la région située à l’ouest du Tchad, mais aussi au Nigeria, au Niger et au Cameroun. Une quarantaine de soldats tchadiens ont été tués dans une attaque menée par des militants présumés de Boko Haram fin octobre.

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Annonçant le lancement d’une opération contre les assaillants, Déby a déclaré qu’il envisageait de se retirer de la Force multinationale mixte (FMM), composée de troupes des pays riverains du lac Tchad. Le travail de la force conjointe a été compliqué par les divisions et le manque de coopération, mais le retrait du Tchad représenterait un coup dur car ses forces armées sont parmi les plus respectées de la région. Déby a évoqué « le manque d’efforts conjoints face à l’ennemi commun, qui est malheureusement toujours constaté sur le terrain. Cette force, créée dans le but de mutualiser les efforts et le renseignement, semble être en perte de vitesse ». La région du Lac Tchad a été attaquée à plusieurs reprises par des insurrections, notamment par les militants de l’État islamique en Afrique de l’Ouest et par Boko Haram, qui a éclaté dans le nord-est du Nigeria en 2009 et s’est propagé à l’ouest du Tchad.

Chronique- Comment l’OMC concilie libre-échange et protection des économies nationales

L’Organisation mondiale du commerce (OMC) est souvent perçue comme un fervent défenseur du libre-échange. Cependant, elle reconnaît également la nécessité de protéger les économies nationales, dans certaines circonstances. Les mesures de sauvegarde, une exception nécessaire, sont à la disposition des pays africains…

L’OMC cherche à promouvoir un système commercial mondial ouvert et non discriminatoire, tout en reconnaissant la nécessité de protéger les économies nationales, dans certaines circonstances exceptionnelles. Les mesures de sauvegarde constituent un mécanisme de régulation permettant de concilier ces deux objectifs.

Le libre-échange est le principe fondamental de l’OMC. Dans sa promotion de la libéralisation des échanges, elle a pour mission principale de réduire les barrières commerciales entre les pays, en encourageant la réduction des tarifs douaniers et des quotas. Justement, le principe de non-discrimination ou principe de la nation la plus favorisée (NPF) garantit que chaque membre de l’OMC accorde à tous les autres membres les mêmes avantages commerciaux.

Cependant pour maintenir un équilibre délicat entre libre-échange et protectionnisme, l’OMC prévoit des mesures de sauvegarde des économies nationales. Elles sont une protection contre les importations massives. Lorsque des importations d’un produit particulier augmentent soudainement et causent ou menacent de causer un préjudice grave à une branche de production nationale, un pays membre peut demander l’autorisation d’appliquer des mesures de sauvegarde.

Subtile application entre sauvegarde et protectinnisme déguisé

Certes, ces mesures doivent respecter des critères précis, définis par l’OMC, notamment en termes de durée et d’ampleur, mais elles ont la capacité d’empêcher des marasmes, consécutifs à des fermetures en cascade d’usines et donc de hausse du taux de chômage. A noter que les mesures de sauvegarde sont considérées comme des mesures d’urgence et doivent être levées, dès que le dommage causé a cessé.

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Du point de vue des pays Africains, surtout ceux qui ont une industrie balbutiante, prendre en compte ces mesures de sauvegarde permettrait une protection des industries nationales. Les mesures de sauvegarde permettent, en effet, aux gouvernements de protéger les industries nationales, en difficulté, face à une concurrence étrangère déloyale. A eux d’en faire bon usage pour défendre leurs industries laitières, sucrières, de la pêche, horticole… sans négliger le pan entier de l’industrie de la réfrigération et de la conservation, essentielle pour atténuer les pertes post-récoltes.

L’UEMOA : hausse du capital social des banques

Crédit : DR

L’UEMOA entend augmenter le capital social des banques en fixant les investissements à hauteur de 850 millions USD.

La hausse du capital minimum requis, instruit par le conseil des ministres de l’UMOA, implique 65 banques qui auront pour tâche de d’injecter 472,8 milliards de FCFA supplémentaires, soit 850,8 millions USD. Une situation qui créera des opportunités, mais qui survient dans un environnement aux risques croissants, estime l’organisme bancaire. Le conseil des ministres de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) du 21 décembre 2023 a décidé de doubler le capital minimum requis pour les banques, en l’augmentant de 10 à 20 milliards de FCFA. Leurs missions seront de lever un total de 472,8 milliards de FCFA (850,8 millions USD) de fonds propres complémentaires aux côtés des investisseurs sous différentes aspects possibles, allant des ouvertures et augmentation de capital, des fusions ou des acquisitions et des recours aux réserves ou bénéfices conservés. Le Sénégal se place en tête est Suivi du Togo (9 banques, 83,6 milliards) et de la Côte d’Ivoire (12 banques, 82 milliards), principal marché du crédit dans la région. Au Burkina Faso où 62,4 milliards devront être mobilisés par 10 banques, le défi est également de taille.

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Pour ce qui concerne le Burkina Faso Vista Bank Group et Coris Bank International, deux grandes institutions du pays sont engagées dans des opérations de rachat de filiales bancaires du continent, y compris celles de la Société Générale, ainsi que dans une prise de participation majoritaire dans le groupe Orabank. L’impact économique attendu est une amélioration du financement des PME/PMI, avec une probable croissance des encours de crédit de 8 à 12% pour ce segment.

Article initialement publié dans le numéro Africa Income Mag Janvier-Mars 2024

Finance : la Côte d’Ivoire au conseil d’administration du FMI

Fonds Monétaire International (FMI). Logo.

Le président ivoirien Ouattara est devenu le troisième administrateur pour l’Afrique subsaharienne au conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), le bailleur en dernier ressort renforçant la voix de la région dans ses processus décisionnels.

Le président ivoirien Alassane Ouattara occupe le troisième siège d’Afrique subsaharienne au conseil d’administration du FMI. Le nouveau poste au sein du conseil d’administration, qui supervise les activités quotidiennes du fonds, porte le nombre total de membres du conseil d’administration à 25. « L’ajout d’un troisième président africain à notre Conseil d’administration reflète les énormes progrès réalisés par le continent dans le développement de son potentiel humain et économique », a déclaré vendredi la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, dans un communiqué.

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L’accession formelle d’un représentant supplémentaire de la région au conseil d’administration a été décidée à l’issue d’une élection, a indiqué le FMI. Il s’agit de sa première augmentation depuis 1992, lorsque deux postes avaient été créés pour les pays de l’ex-Union soviétique après l’éclatement du bloc soviétique. Les 54 pays africains, qui constituent le bloc le plus important en nombre de pays parmi les 191 membres du FMI, abritent 18 % de la population mondiale mais ne détiennent que 6,5 % des droits de vote au FMI. La part de vote de l’Afrique subsaharienne représente environ la moitié de ce total. Le nouveau poste pour la région au sein du conseil d’administration a été annoncé à Marrakech, au Maroc, il y a un an, mais les critiques affirment qu’il ne sont pas pour répondre aux besoins de la région, alors qu’elle traverse une crise de la dette. Le FMI a joué un rôle crucial dans la gestion des économies d’Afrique subsaharienne ces dernières années, alors que des pays comme la Zambie et le Ghana ont restructuré leurs dettes, et que d’autres, comme le Kenya, se sont tournés vers le Fonds pour obtenir un soutien de liquidité plus important en raison du remboursement élevé des intérêts de la dette.

Kenya : le conseil d’administration du FMI débloque 606 millions USD pour le pays

Le Kenya va devoir manœuvrer avec tact pour réussir son émission car les conditions d'emprunts restent toujours assez étroits sur les marchés internationaux des capitaux surtout pour un pays confronté à un risque de surendettement. (Crédit : Dr).

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé les septième et huitième revues du programme du Kenya, a annoncé mercredi le FMI, ouvrant la voie à l’accès du gouvernement à court de liquidités à une tranche de prêt de 606 millions de dollars.

La nation d’Afrique de l’Est et le personnel du FMI ont annoncé en juin un accord sur la septième revue de son programme de 3,6 milliards de dollars, mais l’achèvement de la revue au niveau du conseil d’administration et le décaissement ultérieur ont été perturbés par des manifestations meurtrières. « L’économie du Kenya reste résiliente, avec une croissance supérieure à la moyenne régionale, une inflation en décélération et des entrées extérieures soutenant le shilling et une accumulation de tampons externes, malgré un environnement socio-économique difficile », a déclaré mercredi la première directrice générale adjointe du FMI, Gita Gopinath, dans un communiqué. Le FMI a également appelé à améliorer la gouvernance et la transparence au Kenya. « Les autorités kenyanes sont confrontées à un difficile exercice d’équilibre entre l’augmentation des recettes intérieures pour protéger les dépenses essentielles dans les domaines prioritaires tout en respectant de lourdes obligations en matière de service de la dette », a déclaré le FMI.

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L’examen du conseil d’administration comprenait également un volet de prêt au Kenya dans le cadre de son guichet de durabilité, connu sous le nom de RSF. Le soutien du FMI est considéré comme crucial pour que le Kenya puisse surmonter ses problèmes actuels de liquidité, qui sont principalement dus au remboursement élevé des intérêts de la dette. Les responsables gouvernementaux ont indiqué que le Kenya chercherait à conclure un autre programme avec le FMI lorsque le programme actuel prendra fin en avril prochain.

Gabon : Perenco intensifie ses activités

Perenco est une compagnie pétrolière indépendante franco-britannique. Après TotalEnergies, elle est le deuxième plus important groupe pétrolier français. (Crédit : DR).

Au Gabon la société d’hydrocarbure Perenco veut intensifier ses activités avec la construction de deux usines. Présente au Gabon depuis une trentaine d’années, la société Perenco entend poursuivre et intensifier ses travaux dans l’exploitation de champs gaziers et pétroliers.

Au Gabon la société d’hydrocarbure Perenco présage de construire entre autres, une usine de conversion de gaz en électricité dans la ville de Mayumba d’une part, ainsi qu’une autre spécialisée dans la production de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) dans la zone du Cap Lopez d’autre part. Avec ces réalisations, de nombreux emplois sont à pourvoir. D’une capacité de production de 700 000 tonnes par an, la future usine de production de GNL permettra au Gabon de rejoindre, en 2026, le groupe des pays africains exportateurs de GNL. La rencontre entre le chef de l’état Gabonais et ses invités a été mise à profit pour aborder les projets RSE du groupe Perenco, notamment dans les domaines de la pêche, de la forêt, de l’éducation et de la santé. Également, lors de la réunion, le PDG de perenco a présenté au Président de la transition les différentes activités de ladite structure, ainsi que ses performances réalisées pour le compte de l’année 2023. Le Groupe Pérenco a débuté ses activités en 1992 avec l’acquisition des grands champs pétroliers au large de Port-Gentil.

Article initialement publié dans le numéro Africa Income Mag Janvier-Mars 2024

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Maroc-France : accords colossaux en marge de la visite d’Emmanuel Macron

Plusieurs accords commerciaux ont été signé en marge de la visite du Président français Emmanuel Macron au Maroc. (Crédit : DR).

Le Maroc a accepté d’acheter des trains à grande vitesse à l’entreprise française Alstom (ALSO.PA), lundi, l’un des nombreux accords commerciaux signés lors de la visite d’État du président Emmanuel Macron dans le royaume, alors que les deux pays tournent la page de plusieurs années de tensions diplomatiques.

Plusieurs accords commerciaux ont été signé en marge de la visite du Président français Emmanuel Macron au Maroc. Paris et Rabat ont connu des relations difficiles au cours des trois dernières années, notamment sur les questions d’immigration et sur le territoire contesté de son Sahara occidental, que le Maroc souhaite que la communauté internationale reconnaisse comme marocain. Après avoir marché sur la corde raide pour éviter de susciter la colère de l’Algérie, rivale du Maroc, Macron a soutenu en juillet la position du Maroc sur les régions marocaines dispustées, ouvrant la voie à la réconciliation. Macron est en déplacement avec une douzaine de ministres et une quarantaine de chefs d’entreprise. Dans un rare honneur rendu à un invité étranger, le roi Mohammed VI, marchant avec une canne, est venu saluer Macron et son épouse Brigitte à l’aéroport lundi, avant la cérémonie de signature du contrat au palais royal marocain. La France a été récompensée par un accord entre l’opérateur ferroviaire marocain ONCF et le français Alstom pour acquérir 12 voitures à grande vitesse et une option pour six autres alors que le Maroc cherche à étendre une ligne existante plus au sud jusqu’à Marrakech d’ici 2030. Engie (ENGIE.PA), l’entreprise énergétique française, et EDF ont également signé des accords pour se développer dans le secteur des énergies renouvelables, tandis que TotalEnergies (TTEF.PA).

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La compagnie maritime marocaine CMA CGM a signé un accord sur l’hydrogène, dont le montant n’a pas été immédiatement dévoilé. La compagnie maritime du Royaume chérifien CMA CGM a également annoncé des investissements dans un terminal portuaire marocain. Les responsables français ont déclaré que les contrats conclus pour les deux parties valaient au total plus de 10 milliards d’euros (10,8 milliards de dollars), mais n’ont pas divulgué de répartition précise. La France espère également que cette visite permettra de résoudre les tensions autour de l’immigration, un sujet particulièrement brûlant en France, où le gouvernement subit la pression des partis de droite pour renvoyer davantage de migrants indésirables vers des pays comme le Maroc. En 2021, Paris avait décidé de réduire drastiquement le nombre de visas accordés aux visiteurs nord-africains, afin de faire pression sur ces pays pour qu’ils facilitent le retour de ces migrants. Cette politique avait dégradé ces relations avec le Maroc, et la France a finalement mis fin aux restrictions de visas en 2022.

Angola- Quelles alternatives face à une chute des cours du brut (Mme Vera Daves de Sousa)

La perspective d’une baisse des prix du pétrole exerce « beaucoup de pressions » sur l’Angola, vient de déclarer la ministre angolaise des Finances, Mme Vera Daves de Sousa. Aussi s’attend-elle à voir les prix se situer dans une fourchette autour de 70 à 72 dollars le baril, contre 75 dollars en 2024.

L’Angola est le deuxième exportateur africain de pétrole brut. Les recettes émanant de l’or noir comptent pour beaucoup dans le PIB du pays. Avec la baisse projetée du prix du baril, les prespectives d’une chute de ces recettes sont à attendre. Par ailleurs, le gouvernement angolais continuera à éliminer progressivement les subventions aux carburants. C’est du moins ce qui ressort d’une intervention de la ministre des Finances, Mme Vera Daves de Sousa, en marge des réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Washington. « Nous n’avons pas encore décidé du nombre d’étapes à franchir, mais notre idée est de procéder par étapes », a-t-elle confié. Elle a précisé que les subventions s’élèveraient à environ 4 % du PIB, cette année.

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Faire face à une éventuelle chute des cours

Pour rappel, l’Angola a quitté l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), au début de cette année. Les contrats à terme sur le pétrole Brent ont progressé de 2,25% à 76,05 dollars le baril, vendredi dernier. Les analystes ont prévenu que les prix du pétrole seraient sous pression l’année prochaine, en raison d’une offre abondante et d’une demande atone. L’argentier du pays a souligné que le gouvernement présenterait son budget au Parlement, cette semaine. Les chiffres sur les besoins de financement externe seront finalisés, dans les prochains jours. De l’avis de la ministre des Finances, l’Angola étudiait, en interne, la possibilité de solliciter un Programme de financement du FMI. Aussi, le gouvernement envisageait d’autres options, comme un mix de financements, provenant d’autres sources multilatérales, telles que la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que des marchés de capitaux nationaux et des banques, apprend-on. Pour mémoire, le programme le plus récent du FMI en Angola s’élevait à 3,7 milliards de dollars, a été approuvé en décembre 2018, après la chute des prix mondiaux du brut qui décima les revenus du pays.

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