vendredi 5 décembre 2025
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Entreprises : Coca-Cola HBC rachète Coca-Cola Beverages Africa pour 2,6 milliards US

Coca-Cola HBC annonce la conclusion d'un accord définitif de vente et d'achat portant sur l'acquisition d'une participation de 75 % dans Coca-Cola Beverages Africa (CCBA ) auprès de The Coca-Cola Company (TCCC) et de Gutsche Family (GFI) Investments pour un prix d'achat combiné de 2,6 milliards de dollars américains. (Crédit : DR).

Coca-Cola HBC conclut un accord pour l’acquisition de Coca-Cola Beverages Africa, créant ainsi le deuxième partenariat mondial d’embouteillage de Coca-Cola en termes de volume, avec des positions de leader sur les marchés africains et européens.

Coca-Cola HBC annonce la conclusion d’un accord définitif de vente et d’achat portant sur l’acquisition d’une participation de 75 % dans Coca-Cola Beverages Africa (CCBA ) auprès de The Coca-Cola Company (TCCC) et de Gutsche Family (GFI) Investments pour un prix d’achat combiné de 2,6 milliards de dollars américains, soit une valeur nette d’inventaire de 3,4 milliards de dollars américains pour 100 % de CCBA. L’acquisition est financée par un nouveau financement relais couvrant la contrepartie en numéraire et l’émission d’actions Coca-Cola HBC en faveur de GFI, représentant 5,47 % du capital social élargi de Coca-Cola HBC. En outre, Coca-Cola HBC et TCCC ont convenu de conclure un accord d’option permettant à Coca-Cola HBC d’acheter, ou à TCCC de vendre, la participation restante de 25 % dans CCBA toujours détenue par TCCC après la clôture.

« Cette étape importante marque un tournant historique pour Coca-Cola HBC et s’inscrit dans la continuité de notre tradition de croissance et de partenariat en Afrique. Depuis des décennies, nous investissons pour libérer le potentiel extraordinaire de l’Afrique », a déclaré Anastassis G. David, Président du conseil d’administration de Coca-Cola HBC dans un communiqué du 21 octobre.

La croissance attendue du BPA est d’environ 5 % dès la première année complète suivant la finalisation. L’effet de levier après la finalisation devrait se situer dans le haut de la fourchette cible à moyen terme de Coca-Cola HBC, soit 1,5 à 2,0 fois le ratio dette nette/EBITDA, sans impact attendu sur la notation de crédit et avec un engagement clair à maintenir durablement un profil de qualité d’investissement solide. Les priorités actuelles de Coca-Cola HBC en matière d’allocation de capital demeurent inchangées et, suite à l’acquisition, Coca-Cola HBC annulera le programme de rachat d’actions avec effet immédiat, précise le communiqué. Coca-Cola Beverages Africa est présent sur 14 marchés africains, représentant environ 40 % des volumes vendus par le système Coca-Cola sur le continent.

Cette acquisition renforce significativement la présence africaine de Coca-Cola HBC, favorisant son expansion et sa diversification sur des marchés à forte croissance, bénéficiant d’un profil démographique attractif à long terme, et ouvrant ainsi des perspectives de croissance. Ce rapprochement renforce la vision de Coca-Cola HBC : devenir le partenaire leader du secteur des boissons, disponible 24 h/24 et 7 j/7, avec un portefeuille de marques mondiales et locales pour s’imposer sur le marché. Il permet la création d’une plateforme de croissance grâce à l’expertise des deux entreprises sur les marchés émergents et assure l’augmentation de la valeur actionnariale, avec une croissance attendue du BPA à un chiffre inférieur à 5 % dès la première année complète suivant la finalisation. Coca-Cola HBC prévoit une cotation secondaire à la Bourse de Johannesburg afin de consolider son engagement envers l’Afrique du Sud et le continent africain. La réalisation de ce rachat est prévue d’ici fin 2026, sous réserve d’approbations.

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Chronique- Technologies embarquées, plus qu’une niche

Les technologies embarquées, telles que les systèmes intégrés dans les objets connectés, l’IoT ou les véhicules autonomes, et les semi-conducteurs représentent un secteur à haute valeur ajoutée. Un secteur essentiel pour l’innovation numérique mondiale. Avec une croissance prévue du marché mondial des semi-conducteurs à plus d’un trillion de dollars, d’ici 2030, ce domaine offre des opportunités économiques massives : création d’emplois qualifiés, diversification des chaînes d’approvisionnement et développement technologique local.

L’Afrique sera-t-il le prochain écosystème semi-conducteur » mondial ? On peut le croire. Notre continent détient plus de 30 % des réserves mondiales de minéraux critiques (cobalt, lithium, graphite, silice). C’est une chance stratégique de passer d’un rôle de fournisseur de matières premières à celui d’acteur de production avancée. Cependant, l’accès n’est pas immédiat : il dépend d’investissements ciblés, de partenariats internationaux et de politiques audacieuses. Les technologies embarquées et semi-conducteurs ne sont pas un rêve lointain pour l’Afrique, mais une réalité en construction.

Le potentiel de l’Afrique : des atouts uniques pour une intégration rapide. Ce continent est loin d’être un novice dans certaines branches. Il exporte déjà des minerais essentiels pour la fabrication de puces, mais le vrai levier réside dans la transformation locale. Huawei et le Forum économique mondial estiment que l’Afrique pourrait capter 10 % du marché ATP d’ici 2030, générant des millions d’emplois et boostant le PIB de 5-7 %.

De réels atouts

Avec des ressources naturelles abondantes, le continent noir possède des réserves massives de silice et de zircon (Afrique du Sud, Égypte, Algérie, Maroc, Sénégal…), cobalt (RDC), lithium (Zimbabwe, Namibie) et graphite (Mozambique, Tanzanie). Cela réduit les coûts logistiques et les risques géopolitiques pour les investisseurs, contrairement aux chaînes actuelles dominées par l’Asie.

Avec 60 % de la population de moins de 25 ans, l’Afrique offre un vivier de talents tech-savvy. C’est une main-d’œuvre jeune et formée. Des hubs, tels que « Silicon Savannah » au Kenya ou les centres de recherche à Lagos au Nigeria, Technopolis à Rabat au Maroc, forment déjà des ingénieurs en IA, IoT et conception de puces. Des initiatives, comme les programmes de codage obligatoire dans les écoles kenyanes ou les MSc en « Internet of Things – Embedded Computing Systems » à l’Université du Rwanda, accélèrent cette transition.

L’essor de l’IoT en Afrique (agriculture connectée ou AgriTech, santé numérique, énergie renouvelable) nécessite des technologies embarquées adaptées aux contextes locaux, comme des capteurs solaires low-cost pour l’irrigation en Éthiopie ou des systèmes embarqués pour la gestion du trafic au Bénin. La demande locale est croissante et c’est de bonne guerre.

Avec la diversification des chaînes d’approvisionnement mondiales (via les CHIPS Act américain ou l’European Chips Act) des portes s’ouvrent. Ces opportunités géopolitiques fot que l’Afrique peut attirer des investissements pour l’assemblage, le test et l’emballage (ATP), une étape accessible avec des coûts moindres que la fabrication de wafers avancés.

La mayonnaise a tout l’air de prendre

Des startups nigérianes, comme Amal Technologies, développent des systèmes embarqués pour les utilities intelligentes, tandis que des sommets, tels que NextGen Manufacturing Summit au Maroc, mettent en avant les technologies embarquées pour des usines intelligentes.

Au Kenya, le partenariat US-Kenya (USTDA, 1,3 M$ pour une fabrication de puces via Semiconductor Technologies Ltd) promet beaucoup. C’est le premier producteur africain de semi-conducteurs depuis 2022. Des hubs, comme Konza Technopolis ou « Silicon Savannah », émergent dans certaines zones.

Au Nigéria, après le rejet de l’offre Tesla pour du lithium sans usine locale, le focus a été mis sur la R&D en design et test de puces. L’attractivité pour la stratégie « China Plus One », avec une croissance du marché des data centers, prévu à 3,2 Md$ en 2030, a eu pour corollaire la prolifération de startups en IoT et embedded systems.

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En Afrique du Sud, la production moyenne de semi-conducteurs ; partenariats avec Ariston pour des geysers IoT intelligents.

Au Ghana et au Rwanda, des programmes MSc en Data Science et IoT des Tech parks pour embedded computing sont bien avancés. Même son de cloche au Maroc où STMicroelectronics existe depuis des décennies et les incubateurs des Technoparks ont bien fonctionné.  

New Deal Technologique du Sénégal

Le New Deal Technologique (NDT) est la stratégie numérique nationale du Sénégal, officiellement lancée le 24 février 2025 par le président Bassirou Diomaye Faye au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio. Inscrite dans l’Agenda National de Transformation Sénégal 2050, cette initiative ambitieuse vise à positionner le Sénégal comme un leader africain de l’économie numérique d’ici 2034, avec l’optimisation de Dakar Digital City, Data Center de Diamniadio…

Ce programme met l’accent sur la souveraineté technologique (R&D, cybersécurité et hébergement de 100 % des données sensibles au Sénégal), l’inclusion et l’innovation pour transformer l’économie, les services publics et la société sénégalaise. Avec un budget estimé à 1 105 milliards FCFA (environ 1,7 milliard USD) – dont 950 milliards déjà identifiés (dont 150 milliards de financements privés) et 155 milliards à mobiliser – le plan repose sur quatre piliers stratégiques, à savoir la souveraineté numérique, la digitalisation des services publics, le développement de l’économie numérique et le leadership africain dans le numérique.

Le NDT ambitionne de créer 350 000 emplois (150 000 directs et 200 000 indirects), de former 100 000 diplômés en compétences numériques (avec 90 % d’experts certifiés) et d’atteindre une connectivité internet à 95 % à moindre coût.

Gitex 2025 :  Cinq pays africains se sont particulièrement distingués

Pas moins de 6 800 entreprises technologiques, 2 000 startups, 1 200 investisseurs et représentants du secteur technologique de 180 pays ont pris part au Gitex 2025 du 13 au 17 octobre à Dubaï, selon les chiffres officiels. (Credit : Gitex 2025).

Pas moins de 6 800 entreprises technologiques, 2 000 startups, 1 200 investisseurs et représentants du secteur technologique de 180 pays ont pris part au Gitex 2025 du 13 au 17 octobre à Dubaï, selon les chiffres officiels.  Pour l’Afrique, cinq pays se sont particulièrement distingués par leur présence et les startups qui les ont accompagnées à l’évènement, qui, a laissé entrevoir les meilleures avancées technologiques en cours. Et ce, au niveau des technologies révolutionnaires dans les domaines de l’IA, du quantique, des biotechnologies, des données, des semi-conducteurs et de l’IA physique.

Le Gitex Global 2025 s’est achevé le 17 octobre dernier après cinq jours de signatures d’accords et de révélations majeures dans les domaines de l’IA, des infrastructures de données, de la cybersécurité, du quantique, de la santé numérique et des biotechnologies. Il a réuni plus de 6800 exposants, 2000 startups de 180 pays et 1200 investisseurs au Dubai World Trade Centre et dans le port de Dubaï, estime les organisateurs. Des délégations de dizaines de pays africains ont répondu présents, mais seul cinq d’entre pays se sont distingués par le nombre de startups qui les ont accompagnés. Il s’agit du Ghana, du Maroc, de l’Egypte, du Kenya et du Nigéria. Trois d’entre eux sont venus promouvoir leur propre édition de Gitex :  du 07 au 09 avril 2026 au Maroc, du 19 au 21 mai 2026 à Nairobi au Kenya et du 07 au 10 Septembre 2026 pour le Nigéria.  Ce dernier a eu la présence la plus emblématique au Gitex Global pour exposer ses innovations comme le « Lagos State Residents’ Registration Agency » (LASRRA) ou encore ses startups Hyperspace et Identiko Integrate Solutions. Pour Modupe Ogunnaike – l’une des représentantes d’Identiko Integrate Solutions (offrant des services softwares aux entreprises) au Gitex 2025 – interrogée par Africa Income :

 « En participant au Gitex, notre groupe cherche de nouveaux partenaires publics ou privés qui sont à la pointe des innovations technologiques. Actuellement, l’essentiel des innovations portent sur les IA et nous voulons des partenaires complémentaires, proposant des solutions susceptibles d’aider Identiko à améliorer ses offres de services au Nigéria ».

La question des IA a en effet été au cœur des discussions. Au cours d’une des sessions phares de la semaine, Sam Altman, PDG d’OpenAI, a rejoint Peng Xiao, PDG du groupe G42, pour un dialogue virtuel historique sur l’architecture des sociétés natives de l’IA, explorant comment les partenariats transfrontaliers façonnent les fondements de l’économie mondiale de l’IA.

Les leaders de l’IA définissent la prochaine ère

Au cours de sessions très fréquentées, des centaines de ministres et de hauts fonctionnaires des Émirats arabes unis, de l’Union européenne, d’Europe, d’Asie, d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Amérique latine ont abordé les questions de confiance, de réglementation et de souveraineté à l’ère de l’IA, de la conception de lois pour les systèmes autonomes et de la défense contre les menaces de l’ère quantique à la sécurisation des flux de données transfrontaliers. Leurs échanges ont marqué un tournant mondial : les nations ne rattrapent plus leur retard en matière d’innovation, elles en sont désormais les co-architectes.

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Sur le salon et sur scène, les fondateurs ont dévoilé des innovations de nouvelle génération : des lentilles de contact intelligentes qui évaluent la glycémie à partir de biomarqueurs, des implants cérébraux-ordinateurs décodant les signaux neuronaux et une technologie d’édition génétique par IA reprogrammant l’ADN pour la résistance aux maladies. Parallèlement, des entreprises technologiques mondiales, des fabricants de puces et des innovateurs du cloud, dont ai71, Alibaba Cloud, AMD, AWS, e&, G42, Google, HPE, Huawei, IBM, Microsoft, Oracle, Salesforce et Snowflake, ont présenté des innovations en matière d’infrastructure conçues pour alimenter des charges de travail d’IA souveraines et des renseignements à l’échelle nationale.

Zaid Ghattas, directeur général d’AMD pour le Moyen-Orient, la Turquie et l’Afrique, a déclaré : « Ce fut un GITEX inoubliable pour AMD (…). GITEX GLOBAL demeure une occasion essentielle de nouer des liens avec notre écosystème et de présenter notre portefeuille d’IA et de calcul ».

Mode- Afro Fashion Week à New York, plus qu’un défilé

L’Afro Fashion Week, à l’initiative de Mike Sylla, est prévue du 17 au 19 octobre 2025 à New York. Evénement unique, dans son genre, il met à l’honneur le patrimoine africain, l’innovation stylistique et la créativité débordante, au service des peuples.

Créée par Mike Sylla, designer et maroquinier sénégalais de renommée internationale, l’Afro Fashion Week va se dérouler, du 17 au 19 octobre 2025 à New York, perpétuant l’héritage de ses défilés emblématiques de Paris et de New York.

Développant désormais son rayonnement international, l’événement rayonnera à Paris, Los Angeles et New York, chaque édition célébrant les rythmes, les textures et les histoires de l’Afrique et de sa diaspora.

Une immersion dans l’univers afro-créatif

Plus qu’un défilé de mode, l’Afro Fashion Week de Los Angeles est une célébration culturelle de la créativité et de l’identité africaines.

« À travers les textiles, les silhouettes, le rythme et les récits, nous mettons en lumière le patrimoine ancestral et les voix contemporaines qui façonnent la mode africaine d’aujourd’hui. », souligne Mike Sylla, à l’origine de cette rencontre internationale de la mode africaine.

D’une soirée dédiée à l’histoire de la mode à un défilé dynamique, mettant en vedette des créateurs d’Afrique, de la diaspora et des talents locaux, cette première édition offre un mélange unique de styles et de cultures.

L’Afrique, au cœur de la capitale mondiale de la mode

Un appel est alors lancé aux designers, aux modèles et business women et business men. Les initiateurs vous exhortent aussi à les rejoindre en tant que sponsor fondateur et participer à un mouvement audacieux et inclusif. En effet, Afro Fashion Week New York, c’est tout simplement la créativité africaine pour un rayonnement mondial. « Soyez la marque dont tout le monde se souvient ! », martèle Mike Sylla.

L’Afro Fashion Week New York n’est pas qu’un événement, c’est une déclaration. Une célébration audacieuse et immersive de la créativité, du patrimoine et de l’influence africaine au cœur même de la capitale mondiale de la mode.

(Avec Mike Sylla)

Sécurité énergétique : le Nigéria et l’Afrique du Sud exhortés de miser sur le gaz

La Chambre africaine de l'énergie (AEC) a souligné le rôle essentiel du gaz dans la promotion du programme de sécurité énergétique du Nigeria et de l'Afrique lors du récent Forum sur l'investissement dans le gaz du 7 au 8 octobre dernier à Lagos. (Crédit :DR).

La Chambre Africaine de l’Energie a mis en avant l’importance du gaz dans la promotion du programme de sécurité énergétique du Nigeria et de l’Afrique lors du Forum sur l’investissement dans le gaz qui s’est tenu à Lagos les 7 et 8 octobre 2025. Le combustible, moins polluant, est considéré comme la pierre angulaire de la renaissance industrielle de l’Afrique.

Chambre africaine de l’énergie (AEC) prône l’industrialisation tirée par le gaz lors du Forum sur l’investissement dans le gaz. La Chambre africaine de l’énergie (AEC) a souligné le rôle essentiel du gaz dans la promotion du programme de sécurité énergétique du Nigeria et de l’Afrique lors du récent Forum sur l’investissement dans le gaz du 7 au 8 octobre dernier à Lagos. Grace Orife, membre consultative du conseil d’administration, a souligné que le gaz est la pierre angulaire de la renaissance industrielle de l’Afrique, alimentant les usines, la production d’engrais, la production d’électricité et contribuant à la création d’emplois dans le pays.  Elle a salué l’engagement du Nigeria à soutenir l’expansion du secteur gazier africain à travers son initiative « Décennie du gaz ». Lancée en 2021, cette initiative vise à maximiser les 210 000 milliards de pieds cubes (tcf) de réserves de gaz prouvées du pays afin d’accélérer la croissance économique nationale.

« Le gaz n’est pas seulement un combustible de transition, c’est la pierre angulaire de la renaissance industrielle de l’Afrique », a déclaré le Dr Orife, soulignant avec force le rôle du gaz dans la promotion du développement durable en Afrique. « Il alimente nos usines, fournit des matières premières pour la production d’engrais, soutient la production d’électricité et crée des emplois tout au long de la chaîne de valeur ».

Avec 600 millions d’Africains privés d’accès à l’électricité et 900 millions sans solutions de cuisson propres, les 620 tcf de ressources gazières du continent seront essentiels pour parvenir à un accès universel à l’énergie et à un développement inclusif. Soulignant les progrès réalisés par le Nigeria, elle a cité des projets phares tels que les gazoducs Ajaokuta-Kaduna-Kano et Obiafu-Obrikom-Oben, l’extension du train 7 de NLNG, ainsi que des initiatives du secteur privé telles que la coentreprise Assa North-Ohaji South entre NNPC Gas Infrastructure Company et Seplat Energy et le projet de développement gazier Ubeta mené par NNPC et TotalEnergies. Collectivement, ces projets soulignent la détermination du Nigeria à exploiter son potentiel gazier et à attirer les investissements. Rien qu’en 2025, le pays a obtenu 18,2 milliards de dollars d’engagements dans le secteur pétrolier et gazier de la part d’investisseurs mondiaux, ce qui témoigne de la confiance dans l’environnement favorable favorisé par la loi sur l’industrie pétrolière (PIA) de 2021.

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Elle a également souligné le rôle de premier plan joué par le Nigeria dans le développement d’un gaz durable et à faible teneur en carbone, en citant des initiatives telles que l’installation flottante offshore de GNL UTM, le programme de commercialisation du gaz brûlé au Nigeria et le projet d’engrais et de pétrochimie de Brass. Elle a salué le déploiement par le Nigeria du gazoduc Nigeria-Maroc, du gazoduc transsaharien et de l’extension du gazoduc ouest-africain. Le Dr Orife a souligné la nécessité de renforcer les partenariats, de revitaliser les politiques et d’accélérer le développement des infrastructures afin que le Nigeria puisse tirer parti des progrès réalisés dans l’expansion de son secteur gazier. « Pour tenir cette promesse, il faut toutefois des investissements audacieux et une exécution délibérée, qu’il s’agisse de libérer les réserves, d’étendre les infrastructures, d’intégrer les chaînes de valeur en amont et en aval ou de créer des cadres de financement qui attirent les capitaux mondiaux », a déclaré M. Orife.

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En tant que porte-parole du secteur énergétique africain, l’AEC plaide en faveur de la création d’environnements propices et encourage les partenariats stratégiques afin de garantir que les ressources gazières du continent favorisent une transformation inclusive et durable. Grâce à des initiatives telles que la conférence « African Energy Week : Invest in African Energies », qui se tiendra du 12 au 16 octobre 2025 au Cap, l’AEC encourage la coopération entre les investisseurs africains et mondiaux, positionnant l’expansion du marché gazier nigérian comme un modèle pour la croissance du continent. 

Chronique- Quels arbitrages entre souveraineté et libre circulation des biens et personnes en Afrique ?

Au moment d’une promotion, souvent trop volontaire, de la ZLECAf, dans un continent aux économies différenciées, certains pays ont mis en place des barrières non tarifaires et/ou de subtiles barrières administratives, pour un protectionnisme qui ne dit pas son nom… Les difficiles équilibres se muent petit à petit en déséquilibres.

Si on n’y prend garde, la ZLECAf sera un beau fiasco. La trop grande obligation de résorber le gap du commerce interafricain, qui tourne autour d’à peine 15%, pousse les Etats africains à instaurer, vaille que vaille, un marché unique. Toutefois, pour une ZLECAf réussie, il est nécessaire de niveler les économies, parfaire les complémentarités, bref de travailler à éradiquer la pauvreté.

Face au manque de formalisme de cet élan de soutien des économies les plus nanties aux autres évoluant dans des pays estampillés PMA (Pays moins avancés) ou PPTE (Pays pauvres très endettés), la tare de la migration irrégulière ira plus nuisible. Pour y faire face, des pays ont signé ou érigent parallèlement des accords bilatéraux ou multilatéraux pour atténuer à défaut d’interrompre les flux jugés importants de clandestins ou de touristes légaux. A cela s’ajoutent de légales mesures de sauvegarde de leurs économies.

Dans un pays, tel que le Gabon, peuplé d’à peine 2,539 millions d’habitants sur une superficie de 267 667 km2 dont 75% recouverte de forêts, avec une densité de seulement 6,14 habitants au km2, et riche en hydrocarbures, la carte de séjour est un document crucial pour tout étranger souhaitant y vivre ou y travailler. Elle permet de garantir un séjour légal et en toute sécurité. S’il est vrai que les tarifs varient en fonction des lois et réglementations en vigueur, et des durées, mais là où le bât blesse c’est quand ce document coûte, sur 02 ans, 5 fois plus cher pour un Africain (1250 €, soit environ 820 00 f CFA) que pour un Français (228 €, soit environ 150 000 f CFA).

Si le souci du Gabon de gérer le syndrome de l’envahissement reste compréhensible, ce qui heurte est la grande différence entre les tarifs de ressortissants de pays nanti comme le France et ceux de pays Africains ! D’autres pays mettent en place système similaire ou des tracasseries administratives incluant des cercles vicieux quasi-insurmontables ou initient des plateformes digitales qui ignorent les conventions déjà signées…

Développement économique harmonieux et Bourses dynamiques

Dans un continent jeune, doté de cours d’eau sur des centaines, voire des milliers de km, de précipitations qui vont jusqu’à 4 m d’eau par an, de terres arables et de ressources inestimables, il est grand temps de reconstituer les grands ensembles, coordonner les stratégies de développement industriel intégré par une meilleure complémentarité des activités économiques. Cela passera par une lutte acharnée contre la pauvreté qui ne fera pas l’économie de bourses dynamiques, d’une part de valeurs mobilières, et, d’autre part de matières premières. Une telle approche les mettrait à l’abri d’agences de notation aux soldes de sociétés transnationales, promptes à les dégrader. L’agence Moody’s, qui vient de dégrader la note du Sénégal de B3 à Caa1, en dépit des satisfécits du FMI et de la Banque mondiale sur l’exercice de transparence dont il a fait preuve et un récent sommet FII 2025 (Forum Invest in Senegal) qui a glané 13 211 milliards de f CFA (23,38 milliards $ US) de promesses d’investissements, n’a-t-elle pas été impliquée dans la crise des subprimes ? Rappelons qu’elle a été critiquée pour avoir attribué des notes surestimées aux titres adossés à des créances hypothécaires à risque (subprimes), ce qui a contribué à la bulle immobilière et à la crise financière de 2008. Elle a fait partie d’agences, payées par les banques qui émettaient ces titres. C’est du conflit d’intérêts, un manque de transparence …

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Face à ces faiblesses du système de notation de crédit, mises en évidence pendant cette crise, ne devons-nous pas conduire des réformes réglementaires visant à améliorer la surveillance et la transparence de ces agences de notation ou en créer de nouvelles domiciliées sur le continent ?

Guinée : des dizaines d’arrestations après des émeutes dans une mine

La Guinée a inculpé 60 personnes d'incendie criminel, de vol et de meurtre après une émeute meurtrière survenue à l'entreprise minière privée Weily Mining (Crédit : DR - Photo illustrative de l'incendie meutrier de décembre 2023en Guinée).

La Guinée a inculpé 60 personnes d’incendie criminel, de vol et de meurtre après une émeute meurtrière survenue à l’entreprise minière privée Weily Mining, dans la région aurifère de Siguiri, au nord-est du pays, a annoncé le parquet vendredi.

60 personnes inculpées pour une émeute meurtrière dans une mine d’or. Des troubles ont éclaté le 4 octobre après que des habitants ont exigé la libération de 17 personnes détenues suite à un précédent acte de vandalisme survenu sur le site Weily Mining, a déclaré le procureur Ibrahima Camara, dans un communiqué. Des manifestants ont pris d’assaut la mine, incendiant dix bus, deux camionnettes – dont une appartenant à la gendarmerie – et deux bâtiments. Deux personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées, a-t-il ajouté.

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Les chefs d’accusation incluent incendie volontaire, destruction de biens et complicité de meurtre. Weily Mining, qui a déclaré avoir exporté son premier or de la mine de Niagassola en septembre 2024, n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire. Ces violences mettent en lumière les tensions croissantes à Siguiri, où se trouvent plusieurs mines d’or à ciel ouvert d’AngloGold Ashanti (AU. N), et où sévit l’exploitation minière artisanale illégale.La Guinée, qui détient les plus grandes réserves de bauxite au monde et de vastes gisements de minerai de fer à Simandou, connaît une montée des troubles sur les sites miniers dans un contexte de répression réglementaire.

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Malgré son poids dans l’économie, le secteur minier industriel ne représente qu’une faible part de l’emploi formel (environ 6,5 %) et son impact sur la réduction de la pauvreté et le développement humain est souvent marginal. Le pays cherche à augmenter les recettes publiques issues du secteur et à promouvoir la transformation locale du minerai pour maximiser les retombées.

UE-Afrique du Sud : 13 milliards US d’investissements dans des projets énergétiques

L'UE promet 11,5 milliards d'euros d'investissement en Afrique du Sud. Et ce, à travers des investissements dans de nouvelles capacités de production d'électricité, la modernisation du réseau, le stockage d'énergie et à l'hydrogène vert. (Crédit : DR).

L’Union européenne s’est engagée à investir 11,5 milliards d’euros, soit 13,3 milliards de dollars en Afrique du Sud dans des projets d’énergie propre, d’infrastructures et de produits pharmaceutiques, annoncé la nation arc-en-ciel en fin de semaine. Une grande partie de cet investissement vise à accélérer la transition de l’Afrique du Sud vers les énergies renouvelables.

L’UE promet 11,5 milliards d’euros d’investissement en Afrique du Sud. Et ce, à travers des investissements dans de nouvelles capacités de production d’électricité, la modernisation du réseau, le stockage d’énergie et à l’hydrogène vert. La déclaration de l’UE mentionne le projet Coega Green Ammonia, qui vise à répondre à la demande croissante d’ammoniac vert dans l’agriculture, la chimie et l’exploitation minière, et à stimuler la production de vaccins et d’autres produits pharmaceutiques en Afrique du Sud pour le continent africain.

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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a promis 4,7 milliards d’euros d’investissement en mars lors d’une visite en Afrique du Sud, et il n’était pas immédiatement clair si ce dernier engagement d’investissement incluait cette somme ou s’y ajoutait, selon l’analyse de Reuters. Les perspectives d’exportation de l’Afrique du Sud ont été affectées par les droits de douane de 30 % imposés par le président américain Donald Trump sur ses marchandises en août, ainsi que par l’expiration d’une importante initiative commerciale américaine avec l’Afrique à la fin du mois dernier.

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Le secteur énergétique sud-africain est à un point de bascule. Historiquement ancré dans le charbon, il est aujourd’hui marqué par des problèmes d’approvisionnement critiques (délestages) qui forcent une accélération de la transition vers les énergies renouvelables, un processus qui est à la fois coûteux et socialement délicat.

Finance : La BOAD renforce son assurance-crédit

La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) annonce une étape majeure dans le renforcement de sa capacité de financement avec l’augmentation de la taille de sa police d’assurance-crédit souveraine de type portefeuille signée en juin 2023. (Crédit : Dr).

Progressivement, la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) réhausse la qualité de sa signature sur les marchés financiers grâce notamment à une assurance-crédit renforcée. Et ce, pour des financements accrus dans la zone Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). La BOAD, bénéficiant du soutien d’assureurs notés entre A- et AA-, la BOAD améliore ainsi la notation moyenne de son portefeuille global de prêts, avec pour objectif d’influencer positivement son propre rating « investment grade », précise l’organise .

La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) annonce une étape majeure dans le renforcement de sa capacité de financement avec l’augmentation de la taille de sa police d’assurance-crédit souveraine de type portefeuille signée en juin 2023. Cette couverture souscrite auprès d’un pool d’assureurs privés de premier plan atteint désormais 297,6 milliards de FCFA (soit environ 454 millions d’Euros). Cette opération s’inscrit dans le cadre du plan stratégique Djoliba, qui vise à optimiser la gestion des risques et à accroitre les financements en faveur des États membres de l’UEMOA


« L’extension et l’augmentation de cette police d’assurance traduisent la confiance des marchés dans la solidité de nos actifs et dans la qualité de notre gestion. Ce mécanisme, qui rehausse notre profil de risque et celui de nos emprunteurs, nous permettra de lever des ressources aux meilleures conditions pour financer durablement le développement de nos États membres. Il s’agit d’un levier essentiel pour réaliser les ambitions du Plan Djoliba et renforcer le rôle de la BOAD comme catalyseur du développement de la région. », explique le Président Serge EKUE.

Cette évolution confirme la confiance renouvelée du marché de l’assurance-crédit dans la solidité des actifs de la Banque, tout en renforçant la résilience de son modèle de financement. La BOAD, bénéficiant du soutien d’assureurs notés entre A- et AA-, la BOAD améliore ainsi la notation moyenne de son portefeuille global de prêts, avec pour objectif d’influencer positivement son propre rating « investment grade ». Ce programme d’assurance-crédit, combiné à la titrisation, est un pilier de la stratégie de la BOAD en matière de distribution de risque et de rehaussement de crédit. Avec cette extension, le montant total des encours couverts par la Banque est d’environ 700 millions d’euros, soit 15 % de son portefeuille global de prêts. Cette dynamique témoigne de l’engagement de la BOAD à utiliser pleinement cet instrument pour optimiser la gestion de ses risques et accroître sa capacité de financement au profit de ses États membres, communique la BOAD.

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Mines : Barrick Gold pour la cessation de sa mine de Tongon

Barrick Mining ouvre un nouvelle page de son aventure en Afrique, en annonçant ce début de semaine la vente de ses parts dans la mine d'or de Tongon et certains actifs en Côte d'Ivoire à Atlantic Group pour un montant pouvant atteindre 305 millions de dollars. (Crédit : Barrick Gold).

Le major minier canadien Barrick prévoit de céder la mine de Tongon en Côte d’Ivoire. Pour cette vente la compagnie minière table sur un montant pouvant atteindre 305 millions de dollars.

Barrick Mining ouvre un nouvelle page de son aventure en Afrique, en annonçant ce début de semaine la vente de ses parts dans la mine d’or de Tongon et certains actifs en Côte d’Ivoire à Atlantic Group pour un montant pouvant atteindre 305 millions de dollars. Une décision qui intervient dans le cadre d’une restructuration du groupe qui cherche à améliorer son bilan. L’accord avec Atlantic, basé à Abidjan, fait partie du plan de Barrick visant à monétiser des actifs non essentiels sur des marchés où les coûts opérationnels sont en hausse, une stratégie qu’elle a entreprise depuis sa fusion en 2019 avec Randgold Resources, axée sur l’Afrique. L’entreprise s’est plutôt réorientée vers des actifs à forte marge et à longue durée de vie, en se concentrant de plus en plus sur le cuivre et les opérations stratégiques en Afrique et au Moyen-Orient.

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L’accord intervient alors que le prix de l’or oscille autour de 3 900 dollars l’once, soutenu par les flux de capitaux refuges liés à l’incertitude économique générale, ainsi que par la perspective de nouvelles baisses des taux de la Réserve fédérale. La production de Tongon, qui a débuté en 2010, a été prolongée au-delà de la fermeture initialement prévue en 2020 grâce aux travaux d’exploration fructueux de Barrick, a indiqué l’entreprise. L’accord comprend un versement en numéraire de 192 millions de dollars, couvrant un remboursement de 23 millions de dollars d’un prêt d’actionnaire à effectuer dans les six mois suivant la clôture. Ce produit contribuera à renforcer le bilan de Barrick, a précisé l’entreprise. La mine d’or de Tongon est située sur le permis minier de Nielle, à 628 kilomètres au nord d’Abidjan, ville portuaire ivoirienne, et à 55 kilomètres au sud de la frontière avec le Mali. La mine d’or de Tongon et le permis minier associé appartiennent à la Société des Mines de Tongon SA (Tongon), dont Barrick détient 89,7 %, l’État ivoirien 10 % et des investisseurs ivoiriens 0,3 %.

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