jeudi 16 octobre 2025
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Chronique- Nanomatériaux, quels atouts pour l’Afrique

L’industrie des nanomatériaux offrent à l’Afrique des avantages significatifs pour créer des composites plus légers et résistants, des mémoires électroniques plus performantes et des outils d’agriculture de précision. Ces bénéfices touchent plusieurs secteurs clés de l’économie africaine.

L’investissement dans l’industrie des nanomatériaux représente pour l’Afrique une opportunité de stimuler son économie, de réduire sa dépendance technologique et de répondre à des défis locaux dans des domaines cruciaux comme l’agriculture, l’énergie et l’accès aux technologies modernes.

Aujourd’hui, il est admis que l’intégration de nanomatériaux, comme le graphène ou les nanotubes de carbone dans des composites (plastiques, métaux, céramiques), permet de créer des matériaux à la fois plus légers et plus solides. De concert entre les départements R&D des universités et le secteur privé, il est possible d’adresser la niche des composites plus légers et résistants. Les qualités de tels produits ne manquent pas. Dans le secteur des transports, cela se traduit par des véhicules plus légers, consommant moins de carburant, ce qui réduit les coûts d’exploitation et l’empreinte environnementale. Aussi, l’amélioration de la résistance mécanique et thermique de ces matériaux est cruciale pour des infrastructures durables, comme des ponts ou des bâtiments, qui doivent résister à des conditions climatiques extrêmes. Ou encore en termes d’autonomie énergétique, des carrosseries de véhicules ou des coques de drones fabriquées avec ces composites pourraient potentiellement être intégrées avec des batteries ou des panneaux solaires. C’est un autre atout supplémentaire pour les zones où l’accès à l’énergie est limité.

Mémoires électroniques plus performantes

L’industrie des nanomatériaux est essentielle pour la production de mémoires électroniques (RAM, Flash) plus rapides, plus denses et plus économes en énergie.

Parallèlement à son développement de la technologie, l’Afrique peut ainsi réduire sa dépendance aux importations de composants électroniques et développer ses propres capacités de production, favorisant la souveraineté technologique. Des mémoires plus performantes permettent l’accès à des appareils électroniques (smartphones, ordinateurs) plus abordables, favorisant l’inclusion numérique et l’éducation, donc un accès vulgarisé à l’information.

Dans le secteur de la santé, ces puces électroniques sont fondamentales pour les dispositifs médicaux portables, qui peuvent être utilisés dans des zones rurales pour la collecte et le traitement de données sur la santé.

Outils d’agriculture de précision

Les nanomatériaux peuvent être utilisés pour améliorer la productivité agricole, un pilier de l’économie africaine et de surcroît dans la souveraineté alimentaire.

Pratiquement à la mode, l’AgriTech ou agriculture intelligente fait appel à des capteurs nanométriques. Ils sont intégrés dans des drones ou des systèmes d’irrigation pour surveiller l’humidité du sol, la santé des plantes et les niveaux de nutriments, en temps réel. Cela permet aux agriculteurs de prendre des décisions plus éclairées et d’optimiser l’utilisation des ressources.

L’utilisation de ces outils permet de réduire le gaspillage d’eau, d’engrais et de pesticides, ce qui protège l’environnement et augmente les rendements.

En dépit de bonnes disponibilités des terres arables, en termes de gestion des terres, les données collectées par ces capteurs aident à mieux comprendre les besoins spécifiques de chaque parcelle de terre, ce qui est essentiel pour une gestion durable des sols, un enjeu majeur sur le continent.

VOITURES ÉLECTRIQUES ET HYBRIDES- LYNK & CO ENTRE EN LICE AU MAROC

La marque automobile Lynk & Co vient d’annoncer officiellement, le 10 septembre 2025 à Casablanca, son lancement au Maroc. La marque a alors dévoilé une gamme de quatre modèles complémentaires, à savoir le 08, incarnation du premium européen, le 01, icône polyvalente, le 02, audace électrique et le 06, complice urbain.


Dans le segment des voitures électriques et hybriqdes, une nouvelle marque, Lynk & Co, pour ne pas la nommer, fait son entrée au Maroc. des Pour Mehdi Bouhafs, Directeur Général de Lynk & Co Maroc « L’arrivée de Lynk & Co au Maroc marque une étape majeure pour notre marché. Avec les modèles 08 et 01, nous proposons des modèles qui incarnent à la fois l’élégance scandinave, l’innovation technologique et une mobilité pensée pour une nouvelle génération de conducteurs marocains. Notre ambition est claire : offrir bien plus qu’une voiture, mais une expérience premium et connectée. » C’est donc une vision portée sur le Maroc.

Une marque à l’ADN européenne 

Fondée en 2016, Lynk & Co est née en Europe, au cœur de Göteborg, en Suède. Depuis sa création, la marque s’inspire du design européen : minimaliste, fonctionnel et intemporel. Positionnée sur le segment « New Premium », Lynk & Co redéfinit la mobilité avec un langage de design combinant des extérieurs élégants, des intérieurs raffinés et des technologies intuitives.

Son approche, centrée sur la connectivité et le développement durable, reflète une nouvelle façon de réinventer la mobilité urbaine. Au cœur de Lynk & Co se trouvent les valeurs de la marque : personnalisation, ouverture et connectivité.

Déjà présente dans plus de 40 pays avec plus de 700 points de vente, la marque confirme son ambition de créer au Maroc une expérience automobile unique — une expérience qui va au-delà de la conduite pour devenir un style de vie moderne et connecté.

Le 08 – L’incarnation du premium européen

Le Lynk & Co 08 est le nouveau modèle phare de la marque. SUV haut de gamme, elle incarne l’élégance européenne avec un intérieur sobre et raffiné, des matériaux de qualité et un confort d’exception. Doté d’un système audio immersif Harman Kardon à 23 haut-parleurs, d’un design extérieur affirmé et d’une technologie embarquée de pointe, le 08 redéfinit les codes du SUV premium moderne. Grâce à sa motorisation hybride rechargeable offrant plus de 200 km d’autonomie électrique, il propose l’une des meilleures performances de sa catégorie et ouvre la voie à une mobilité plus durable et connectée.

Le 01 – L’icône polyvalente

Première création de Lynk & Co, le 01 a marqué l’histoire de la marque en redéfinissant les standards du SUV urbain. Entièrement redessiné en 2025, il revient avec un design modernisé, des lignes plus affirmées et un caractère renouvelé, tout en restant fidèle à son ADN. Hybride rechargeable, pratique et connectée, il incarne l’évolution naturelle de la marque et continue de séduire une génération en quête de modernité, d’efficacité énergétique et de liberté.

Le 02 – L’audace électrique

Résolument tourné vers l’avenir, le Lynk & Co 02 incarne l’engagement de la marque en faveur de l’électrification. Ce modèle 100 % électrique séduit par son design audacieux et contemporain, pensé pour une génération qui place la durabilité et l’innovation au cœur de son style de vie. Agile et connecté, le 02 allie performance, confort et respect de l’environnement, offrant une alternative moderne et responsable pour les conducteurs urbains.

Le 06 – Le complice urbain

Compact et polyvalent, le Lynk & Co 06 est conçu pour répondre aux besoins de la vie citadine. Avec sa motorisation essence, son design soigné et ses équipements intelligents, il combine praticité et style. Son format adapté à la ville n’exclut pas le confort ni la technologie, faisant de ce véhicule une option idéale pour ceux qui recherchent un SUV accessible, dynamique et adapté aux trajets du quotidien.

Plus qu’une marque, une nouvelle ère

Lynk & Co ne se limite pas à la fabrication automobile. Chaque modèle est conçu comme une expérience globale, où le design rencontre la technologie et la communauté. Fidèle à son identité crafted in Europe, Lynk & Co s’impose comme un acteur qui repense la mobilité en la rendant plus humaine, plus ouverte et résolument tournée vers l’avenir. La marque met l’accent sur l’impact environnemental et la durabilité. Avec des objectifs clairs en matière de réduction des émissions et d’innovation technologique, Lynk & Co aspire à transformer la mobilité marocaine en un parcours plus responsable et connecté.
Au Maroc, Lynk & Co est distribué par LK Automotive, entité affiliée à la Holding AEK, importateur exclusif de la marque Volvo Cars (Scandinavian Auto) et de Suzuki Motos (KENKYO).
LK Automotive s’engage à établir un réseau de distribution solide et des partenariats stratégiques pour garantir une expérience client exceptionnelle, tant au niveau du produit qu’au niveau du service après-vente.

Investissements : le saoudien Vision Invest entre en Afrique avec un accord de 700 millions de dollars

Vision Invest, une société saoudienne, a investi 700 millions de dollars dans ARISE Integrated Industrial Platforms, un promoteur de zones industrielles panafricaines, a annoncé mercredi ARISE IIP. (Crédit : ARISE II).

ARISE IIP réalise l’une des plus importantes transactions d’infrastructures privées en Afrique et accueille Vision Invest comme nouvel actionnaire. Cette transaction constitue l’une des plus importantes levées de fonds privées dans le secteur des infrastructures en Afrique à ce jour, avec des composantes primaires et secondaires. Ces capitaux soutiendront l’expansion continue d’ARISE IIP sur le continent et le développement d’écosystèmes industriels verts, inclusifs et durables.

Vision Invest, une société saoudienne, a investi 700 millions de dollars dans ARISE Integrated Industrial Platforms, un promoteur de zones industrielles panafricaines, a annoncé mercredi ARISE IIP. La base d’actionnaires institutionnels d’ARISE IIP comprend les actionnaires fondateurs Africa Finance Corporation (AFC) et Equitane, ainsi que le Fonds pour le développement des exportations en Afrique (FEDA), la plateforme d’impact sur le développement d’Afreximbank et, avec cette transaction, Vision Invest, le nouvel actionnaire. Fondée en 2010 et implantée au Gabon, ARISE IIP s’est implantée dans plus de 14 pays d’Afrique, déployant près de 2 milliards de dollars d’infrastructures et créant plus de 50 000 emplois. La plateforme se concentre sur la création de valeur locale grâce à la transformation des matières premières et à la substitution des importations.

« ARISE a toujours cru au potentiel de l’Afrique et aux talents qui stimulent sa croissance. Le partenariat avec Vision Invest et le soutien continu de nos actionnaires institutionnels nous aideront à bâtir des écosystèmes industriels résilients et autonomes, créateurs de valeur à long terme », a déclaré Gagan Gupta, fondateur et PDG d’ARISE IIP, dans le communiqué consulté par Africa Income.

Commentant la transaction, Samaila Zubairu, président-directeur général d’Africa Finance Corporation et président d’ARISE IIP, a souligné l’adéquation entre les capitaux et les objectifs de développement du continent : « ARISE IIP a démontré ce qui est possible lorsque les capitaux mondiaux s’alignent sur les ambitions de l’Afrique. Nous sommes fiers d’approfondir notre partenariat et de soutenir ARISE IIP dans son accélération de la transformation industrielle à travers le continent ». Aussi, Benedict Oramah, président de la GCON et président du conseil d’administration d’Afreximbank, a exprimé ses félicitations : « Afreximbank félicite la direction d’Arise IIP pour cet accord historique. Grâce à cette augmentation de capital, Arise IIP deviendra un partenaire encore plus fort d’Afreximbank dans sa démarche de promotion de l’industrie manufacturière exportatrice et de l’industrialisation en Afrique ».

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Partageant cet optimisme, Marlene Ngoyi, PDG de FEDA, a ajouté : « Nous sommes heureux de réaffirmer notre engagement envers ARISE IIP en participant à cette levée de capitaux historique. ARISE IIP illustre le type de plateforme qui favorise la croissance durable et l’intégration régionale en Afrique. » Mohammad A. Abunayyan, président de Vision Invest, a évoqué l’harmonisation de nos valeurs : « Il s’agit de notre premier investissement direct en Afrique et d’un prolongement naturel de nos valeurs et de notre philosophie d’investissement d’impact, axée sur le développement socio-économique des communautés dans lesquelles nous investissons. Nous sommes fiers de nous associer à l’AFC, à la FEDA et à Equitane pour soutenir la diversification économique et le développement local ».

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S’appuyant sur ces éléments, Omar N. Al-Midani, président-directeur général de Vision Invest, a conclu : « ARISE IIP représente la plateforme idéale pour l’entrée de Vision Invest en Afrique, alliant une exécution de classe mondiale, un actionnariat institutionnel et un modèle opérationnel axé sur la valorisation locale. Nous sommes impatients de créer ensemble de la valeur à long terme ». Standard Chartered Bank et Norton Rose Fulbright ont agi en tant que conseillers exclusifs d’ARISE IIP. EFG Hermes et Linklaters ont conseillé Vision Investdans le cadre de cet investissement.

Finance : L’Ouganda en quête de 400 millions US pour booster deux secteur clés

L'Ouganda prévoit d'emprunter 400 millions de dollars auprès de plusieurs institutions, dont la Banque africaine de développement (BAD) et un fonds des Nations Unies, pour financer des projets de transport et d'agriculture, a déclaré un responsable du ministère des Finances.

L’Ouganda va emprunter 400 millions de dollars pour des projets agricoles et de transport, selon le ministère des Finances. Le pays d’Afrique de l’est à une économie agraire, même si le secteur représente une part faible de son PIB.

L’Ouganda prévoit d’emprunter 400 millions de dollars auprès de plusieurs institutions, dont la Banque africaine de développement (BAD) et un fonds des Nations Unies, pour financer des projets de transport et d’agriculture, a déclaré un responsable du ministère des Finances. Les partis politiques d’opposition ont critiqué le gouvernement pour l’augmentation de la dette publique ces dernières années, et la banque centrale ougandaise a déclaré que le coût du service de la dette exerce une pression sur les recettes publiques. De son côté, le gouvernement affirme que l’augmentation des emprunts est nécessaire pour financer des projets d’infrastructures qui stimuleront la croissance économique. La majeure partie du nouvel emprunt, soit 253 millions de dollars, proviendra de la BAD, a déclaré mercredi soir au Parlement le ministre d’État aux Finances, Henry Musasizi.

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Les autres prêteurs comprennent le Fonds international de développement agricole (FIDA) des Nations Unies, la Banque islamique de développement et UniCredit Bank Austria, a-t-il précisé. Il a précisé qu’une grande partie du crédit servirait à financer les travaux de construction, actuellement au point mort, d’une nouvelle route à péage qui formera un tronçon d’autoroute reliant l’Ouganda aux pays voisins, le Rwanda, le Burundi et la République démocratique du Congo. Une partie des fonds servira également à construire de nouvelles installations dans le secteur de la santé, a-t-il déclaré. L’encours total de la dette publique ougandaise s’élevait à 29,1 milliards de dollars l’année dernière, soit une hausse de 18 % par rapport à la période précédente, selon le ministère des Finances. L’économie ougandaise est dominée par le secteur des services (53,5 % du PIB), suivi de l’agriculture et de l’industrie. L’agriculture, bien que moins représentée en pourcentage, reste un pilier majeur employant la majorité de la population active et exportant des produits comme le café. Le pays a également découvert des gisements pétroliers dans la région du lac Albert, un projet d’exploitation d’envergure soutenu par des investissements directs et la construction d’un oléoduc vers la Tanzanie.

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Sénégal- Premier remaniement de l’ère Bassirou Diomaye Faye

L’Exécutif du Sénégal a connu, samedi 06 septembre 2025, son tout premier remaniement ministériel. C’est toujours un gouvernement, constitué d’une équipe restreinte de 25 ministres et 6 Secrétaires d’Etat, toujours dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko, qu’a validé le chef de l’Etat, SE Bassirou Diomaye Faye.

Après environ un an et demi à la tête de l’Etat du Sénégal, SE le Président Bassirou Diomaye Faye intime une ferme volonté de réorientation politique, pour aller plus vite dans les réformes promises et entamées. Il a entériné les changements proposés par son Premier Ministre Ousmane Sonko qui a évoqué la composition d’une équipe de choc, loin de toute villégiature.

Si l’équipe reste toujours ténue, en termes de nombre, soit 25 ministres seulement et 6Secrétaires d’Etat, et des femmes qui se comptent sur les doigts d’une seule main, un certain nombre de changements significatifs ont été opérés. Trois ministres, dont deux occupaient des postes régaliens, quittent le gouvernement. En effet, MM. Ousmane Diagne (Justice, Garde des Sceaux) et le Général Jean-Baptiste Tine (Intérieur et sécurité publique) ont été remerciés, avec M. Mountaga Diao (Tourisme et artisanat). L’ex-cheffe de la diplomatie, Mme Yassine Fall occupe à présent la Justice, Garde des Sceaux.

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Dans leur configuration, des réajustements ont été opérés au sein de quelques départements L’Action sociale, retranchée à la Santé qui retrouve l’hygiène publique, est désormais rattachée à la Famille et la solidarité. Un nouveau ministère chargé des Infrastructures est confié au polytechnicien M. Déthié Fall qui intègre le gouvernement. Avec M. Amadou Ba, jusque-là parlementaire, nommé à la Culture, l’artisanat et le tourisme, Me Mohamedou Bamba Cissé (Intérieur et sécurité publique) et M. Cheikh Niang (Intégration africaine, affaires étrangères et Sénégalais de l’Extérieur), ils constituent le lot des nouveaux venus.

MM. Daouda Ngom et Elhadj Abdourahman Diouf ont permuté, retrouvant respectivement « l’Enseignement supérieur, la recherche et l’innovation » et « l’Environnement et la transition écologique ». Mme Dr Fatou Diouf voit le ministère des Pêches, qu’elle occupe toujours, pondérer par l’Economie maritime. Quant à Mme Khady Diène Gaye, elle ne garde de son super ministère que la Jeunesse er les sports… délesté de la Culture. Les autres, confirmés, maintiennent leurs postes.

Fidélité aux promesses de campagne

A noter que M. Abass Fall, récent édile de Dakar, suite à son élection, le 25 août, par le Conseil municipal de la ville, a démissionné de son poste ministériel. Il a été ministre du Travail, de l’emploi et des relations avec les institutions. Une autre raison supplémentaire qui a dicté ce remaniement, a précisé le Premier ministre Ousmane Sonko, hier soir au Palais présidentiel.   

Quelque 6 Secrétaires d’Etat viennent en appoint aux ministres (Voir Listing nouveau gouvernement). Mme Marie Rose Faye, Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des Relations avec les institutions et Porte-parole du gouvernement, est nommée à un poste stratégique. Aux côtés des grossistes de l’information, que sont l’APS (Agende de presse sénégalaise), la RTS (Radiodiffusion, Télévision du Sénégal), groupe SSPP le Soleil, elle aura la mission de renforcer la communication entre le gouvernement et les différentes institutions de la République, mais aussi d’incarner la voix officielle de l’exécutif auprès de l’opinion publique, souligne-t-on.

LISTE DU NOUVEAU GOUVERNEMENT

M. Ousmane SONKO, Premier Ministre

Mme Yassine FALL, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux

M. Birame Souleye DIOP, Ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines

M. Cheikh Niang, Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères

Général Birame DIOP, Ministre des Forces armées

M. Mouhamadou Bamba CISSÉ, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique

M. Abdourahmane SARR, Ministre de l’Économie du Plan et de la Coopération

M. Cheikh DIBA, Ministre des Finances et du Budget

M. Daouda NGOM, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation

M. Yankoba DIEME, Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens

M. Alioune SALL, Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique

M. Moustapha Mamba GUIRASSY, Ministre de l’Education nationale

M. Mabouba DIAGNE, Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage

M. Cheikh Tidiane DIEYE, Ministre de l‘Hydraulique et de l’Assainissement

M. Ibrahima SY, Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique

Mme Maimouna DIEYE, Ministre de la Famille, de l’Action Sociale et des Solidarités

M. Amadou Moustapha Ndieck SARRE, Ministre de l’Emploi de la Formation professionnelle et technique

M. Elhadj Abdourahmane DIOUF, Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique

M. Balla Moussa FOFANA, Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires

M. Serigne Gueye DIOP, Ministre de l’Industrie et du Commerce

Mme Dr Fatou DIOUF, Ministre des Pêches et de l’Economie maritime

M. Olivier BOUCAL, Ministre de la Fonction publique du Travail et de la Réforme du Service public

Mme Khady Diene GAYE, Ministre de la Jeunesse et des Sports

M. Alioune DIONE, Ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire

M. Déthié FALL, Ministre des Infrastructures

M. Amadou BA, Ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme

Mme Marie Rose Khady Fatou Faye, Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargée des relations avec les Institutions, Porte-parole du Gouvernement 

M. Amadou Chérif DIOUF, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intégration africaine, des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, chargée des Sénégalais de l’Extérieur

M. Alpha BA, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire, chargé des Coopératives et de l’Encadrement paysan

M. Momath Talla NDAO, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Urbanisme et des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires, chargé du Logement

M. Ibrahima THIAM, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Industrie et du Commerce, chargé au Développement des PME PMI

M. Bacary SARR, Secrétaire d’État auprès du ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, chargé de la Culture des Industries créatives et au Patrimoine historique

Industrie pharmaceutique- Croissance soutenue de Sothema, à fin juin

Il ressort des résultats trimestriels de Sothema, la poursuite d’une croissance soutenue et le renforcement de son portefeuille d’activités et de produits, à la fin du premier semestre (S1) 2025.  Son chiffre d’affaires consolidé a atteint 1,549 milliard MAD, en hausse de +17 % par rapport au S1 2024.

Au deuxième trimestre 2025, Sothema a confirmé la dynamique de croissance amorcée en début d’année, portée par la solidité de son portefeuille et une demande soutenue sur le marché national. Sur le marché privé, les aires thérapeutiques de l’oncologie, la gastroentérologie, la cardiologie et la psychiatrie ont affiché une progression notable, complétée par la bonne performance de la gamme de nutrition infantile.

Pour rappel, la Société de thérapeutique marocaine (Sothema), créée en 1976, est un laboratoire pharmaceutique spécialisé dans la production et la commercialisation de médicaments et de dispositifs médicaux. Grâce à une coopération historique avec 40 laboratoires commettants leaders en R&D, Sothema rend accessibles au Maroc, en Afrique et dans les pays arabes, des médicaments innovants dans la majorité des aires thérapeutiques. Elle produit et commercialise également des génériques sous marques propres, des biosimilaires ainsi que des dispositifs médicaux.

Vigueur des gammes existantes et succès des nouveaux lancements

Les lancements récents, notamment en diabétologie et en hématologie/oncologie, ont soutenu cette dynamique de croissance. Le marché public a également enregistré une progression, portée par la hausse de la demande en diabétologie, oncologie et poches de sérums. Les ventes de marchandises en l’état ont enregistré une progression significative de 24%, traduisant à la fois la vigueur des gammes existantes et le succès des nouveaux lancements.

L’activité de fabrication et de façonnage a progressé de 16%, soutenue par la montée en puissance des produits d’oncologie, diabétologie, cardiologie et de santé mentale fabriqués localement. L’innovation a continué de jouer un rôle moteur dans la performance du Groupe. 7 nouveaux produits ont été lancés au cours du 2ème trimestre, portant le total à 11 sur le 1er semestre, sur un objectif annuel de 21 nouveaux produits. Parmi ces lancements, figure une avancée majeure : la mise à disposition au Maroc du premier traitement de la sclérose en plaques à base d’acétate de glatiramère.

Par ailleurs, durant le trimestre, 3 nouvelles demandes d’AMM ont été déposées et 5 AMM ont été obtenues, renforçant le pipeline de développement et confirmant la capacité d’innovation continue du Groupe.

Un investissement en hausse de 22%

À l’international, l’activité a été marquée par un ralentissement ponctuel lié à l’ajustement des niveaux de stock sur certains marchés. Au total, le chiffre d’affaires consolidé du trimestre s’établit à 767 M MAD (millions dirham marocain), en hausse de 14% par rapport à la même période de 2024. Sur le premier semestre, le chiffre d’affaires consolidé atteint 1 549 M MAD, en progression de 17%.

À fin juin 2025, l’enveloppe d’investissement de Sothema atteint 28 M MAD, en hausse de 22% par rapport au 1er semestre 2024, majoritairement destinée à l’acquisition de nouveaux équipements industriels.

L’endettement net s’élève à 312 M MAD au 30 juin 2025 contre 507 M MAD, au 31 décembre 2024, soit une baisse de 38%, illustrant l’efficacité des mesures de gestion du besoin en fonds de roulement.

Criminalité : Cinq pays d’Afrique de l’Ouest nouveaux terreaux du trafic de drogue, selon un rapport de GI-TOC

Cérémonie de destruction de drogue à l'occasion de la Journée internationale contre l'abus et le trafic de drogues des Nations unies à Yangon (Myanmar), le 26 juin 2020. Sai Aung Main/AFP

Les trafiquants des Balkans occidentaux poussent l’Afrique de l’Ouest à s’engager davantage dans le trafic de cocaïne, selon un nouveau rapport des chercheurs de l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (GI-TOC). Cinq pays de la sous-région sont particulièrement concernés.

Les groupes criminels des Balkans occidentaux, qui comptent parmi les principaux trafiquants de cocaïne en Europe, s’implantent en Afrique de l’Ouest, signe de l’importance croissante de la région sur la route de la contrebande entre l’Amérique latine et l’UE, selon un rapport l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (GI-TOC), relayé par Reuters.  En effet, la demande croissante de cocaïne en Europe, combinée à une répression accrue le long des routes directes en provenance d’Amérique latine et à l’expansion significative des ports maritimes en Afrique de l’Ouest, incite depuis plusieurs années les trafiquants à accroître leur trafic via le Sénégal, la Sierra Leone, la Gambie, la Guinée-Bissau et le Cap-Vert.

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Cependant, l’influence des réseaux albanophones et slaves dans la région est jusqu’à présent mal comprise. Les chercheurs de l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (GI-TOC) ont indiqué dans ce rapport publié mardi que ces groupes avaient considérablement gagné en importance à l’échelle mondiale et comptaient parmi les principaux réseaux criminels du trafic de cocaïne en Europe. Ces groupes ont tiré parti de leurs alliances régionales avec des groupes criminels néerlandais et, notamment, le Primeiro Comando da Capital (PCC) brésilien, pour renforcer leur présence dans la chaîne d’approvisionnement.

« Cette alliance, entre les groupes des Balkans occidentaux et le PCC, est probablement la plus importante pour l’acheminement de la cocaïne vers l’Europe à l’heure actuelle », a déclaré Sasa Djordevic, coauteur et analyste principal de la GI-TOC.

Le rapport, financé en partie par le gouvernement britannique, souligne la nécessité d’une coopération transcontinentale accrue entre les forces de l’ordre, les autorités portuaires et les autres acteurs pour lutter contre le développement des routes de la drogue. Il appelle également à une collecte de données accrue et à un ciblage plus précis, axé sur les intermédiaires. Ces acteurs mondiaux majeurs sont liés à la violence en Europe, et l’arrivée croissante de ces réseaux criminels organisés, très sophistiqués et très violents, en Afrique de l’Ouest constitue une menace pour la stabilité et la violence, avertissent les auteurs du rapport.

Tribune- Casa Tramway « Attends que je sorte » Vs « Attends que j’entre »

Casa Tramway transporte en moyenne 200 000 voyageurs par jour, chiffre-t-on… Cela fait beaucoup de monde ! Malheureusement, ce sont autant de bousculades au quotidien, dans les 173 stations que compte le réseau qui s’étend sur 80 km.

Par Pr Mostafa Melsa

Quelque 200 000 personnes, toutes pressées d’entrer dans les rames ou d’en sortir, se comportant alternativement en « assaillant » ou en « victime » selon le cas… Cela donne lieu à ce dialogue de sourds en apparence : « Attends que je sorte Vs Attends que j’entre » quand on n’en arrive pas souvent aux insultes et parfois aux mains…

Logiquement, on devrait laisser se vider la place pour y trouver sa place … ! Logiquement, pas même une affaire d’éducation… Oubliée, apparemment, la devise « al mouminou houwalladi youhibbou li akhihi ma youhibbou li nafsih », ou « un vrai croyant est celui qui aime son frère plus qu’il ne s’aime lui-même. »

Pourtant, l’odre est sans cesse rappelé

Dans les stations, les panneaux électroniques qui donnent les informations sur le trafic affichent régulièrement un bandeau invitant les usagers à respecter cette logique, relayés par une voix off qui va dans le même sens, ainsi que par les agents de service de l’opérateur… Dans le tram, le chauffeur en fait autant invitant à « ne pas bloquer les portes » …

A ses débuts, en 2012, à la station terminus de la plage Aïn Diab, un jeune homme, qui voulait entrer coûte que coûte dans la rame, a été retenu par son camarade qui lui a dit, que le tram suivant allait se pointer sans tarder : « à quoi bon s’énerver, on attend celui-là… ! ». L’éducation, oh pardon, la logique, se perde -t-elle depuis lors ? A moins que l’on considère que ces jeunes gens étaient en vacances et donc pas pressés par le temps… ! argument fallacieux s’il en est, un sophisme flagrant.

Cette observation ne s’arrête pas au seul tram de Casablanca, hélas ! Elle est valable partout où se croisent nos concitoyens et dans presque dans toutes les « grandes » villes… :

• Au niveau de tous les transports en commun, train, bus, cars, sauf peut-être les taxis où la logique évoquée plus haut est plus ou moins assimilée

• Au niveau des ascenseurs

• Sur les trottoirs

• Et même sur le pas de porte des demeures privées où se déroule une cérémonie ouverte à « Las’hab wa lahbab » ou « Pas d’amour et pas d’amants » …

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Cela va à l’encontre de tous les investissements en infrastructures tous azimuts déployés pour faire de notre pays, un Royaume où il fait bon vivre…

Chronique- Industrie Eau & Assainissement en Afrique, d’une pierre deux coups

En Afrique, l’industrie Eau & Assainissement peut être considéré comme un fondement du développement durable et de la croissance. Investir dans ce secteur équivaut à offrir de multiples avantages, à la fois sur les plans social, économique, environnemental et de la gouvernance.

Selon des chiffres récents, 35 % de la population africaine n’a pas accès à l’eau potable. En Afrique au sud du Sahara, le Programme commun de suivi de l’OMS et de l’UNICEF estime que seulement 31 % de la population ya accès à une source, gérée en toute sécurité.

Ces statistiques signifient que des centaines de millions de personnes en Afrique n’ont toujours pas accès à l’eau, ce qui a des conséquences graves sur leur santé, leur éducation et leur productivité. Un manque d’accès, synonyme d’un vaste marché, surtout dans les zones rurales. Pour satisfaire les besoins des populations en toute souveraineté, nos Etats doivent être en première ligne.

Outre le confort, notamment en termes de négation de corvées aux filles et aux femmes, de maladies… le secteur Eau & Assainissement est générateur de revenus. En effet, les avantages sociaux et sanitaires ne manquent pas. L’accès à l’eau potable et à un assainissement adéquat réduit considérablement la propagation des maladies d’origine hydrique (choléra, typhoïde, dysenterie). Cela a un impact direct sur la baisse de la mortalité infantile et l’amélioration de la santé générale des populations.

Pour des pays qui comptent beaucoup sur le capital humain,moins de maladies signifie moins d’absentéisme à l’école et au travail. Les populations, en meilleure santé, sont plus productives. Libérées de la corvée d’eau, les femmes et les filles sont libérées de cette tâche, leur permettant de se consacrer à l’éducation ou à des activités génératrices de revenus. Ces dernières ont ainsi de nouvelles opportunités économiques et éducatives. L’accès aux services d’eau et d’assainissement pour les populations les plus vulnérables- en milieu rural ou dans les zones périurbaines- contribue à une réduction des disparités sociales et à l’amélioration du niveau de vie.

Des avantages économiques

Doit-on rappeler ici que l’eau est un facteur clé de la croissance économique ? Des investissements dans les infrastructures d’eau et d’assainissement créent des emplois directs (construction, ingénierie, maintenance) et indirects. Outre la stimulation de la croissance, une telle branche favorise l’augmentation de la productivité agricole.L’amélioration de l’accès à l’eau, notamment par le développement de l’irrigation, peut considérablement augmenter les rendements agricoles et la diversité des cultures, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire.

De surcroît, un secteur de l’eau, bien géré et doté d’infrastructures solides, est un signe de stabilité et de développement, ce qui peut attirer davantage d’investissements étrangers.

Création de nouvelles filières économiques

Le secteur de l’assainissement, en particulier, peut générer de nouvelles filières économiques basées sur l’économie circulaire. Par exemple, la valorisation des eaux usées en eaux d’irrigation, la production de biogaz à partir des boues d’épuration, ou encore la transformation des déchets en compost ou en énergie.

La réduction des fuites dans les réseaux de distribution d’eau peut générer des revenus importants pour les services d’eau africains. De plus, les économies réalisées en coûts de santé liés aux maladies d’origine hydrique sont considérables.

En termes d’avantages environnementaux, l’assainissement préventif et le traitement des eaux usées réduisent la pollution des sols, des rivières, des lacs et des aquifères, préservant ainsi la biodiversité et les écosystèmes locaux.

La mise en place de systèmes de recyclage et de réutilisation de l’eau contribue à une gestion plus rationnelle et durable des ressources naturelles. Ce volet de l’économie circulaire et de la gestion durable n’est pas négligeable.

Les investissements dans l’industrieEau & Assainissement peuvent être un important atout dans la lutte contre le changement climatique. Une gestion efficace des ressources en eau peut aider les communautés à mieux faire face aux impacts du changement climatique, tels que les sécheresses et les inondations. Des projets structurants peuvent occasionner des gains importants et prévenir contre des dégâts colossaux ! Parallèlement, l’investissement dans ce secteur permet de développer les compétences nationales en ingénierie, en recherche appliquée et en gestion de projets structurants que des carcasses de moutons ne pourraient pas chahuter.

Sénégal : le FMI attend les « mesures correctrices » de la dette cachée

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Le Fonds monétaire international (FMI) a besoin de quelques semaines supplémentaires de discussions avec le Sénégal avant d'envisager une dérogation lui permettant de verser davantage de fonds au pays, a-t-il déclaré après une visite d'une semaine dans le pays. Logo du Fonds Monétaire International (FMI)

La visite du Fonds monétaire international (FMI) qui vient de s’achever au Sénégal a porté sur la question de la dette cachée. Les différentes parties poursuivent leurs discussions sur les mesures correctives, alors que le gouvernement d’usmane Sonko envisage de solliciter un nouveau programme auprès du FMI pour financer sa vision 2025.

Le Fonds monétaire international (FMI) a besoin de quelques semaines supplémentaires de discussions avec le Sénégal avant d’envisager une dérogation lui permettant de verser davantage de fonds au pays, a-t-il déclaré après une visite d’une semaine dans le pays. En effet, une délégation de  l’nstitution de Bretton Woods dirigée par M. Edward Gemayel, s’est rendue au Sénégal du 19 au 26 août 2025 afin de discuter des mesures correctrices à la suite du rapport de la Cour des comptes publié le 12 février 2025. La mission a échangé avec les autorités sur les actions nécessaires pour traiter le cas de déclarations erronées avant son examen par le Conseil d’administration du FMI, a passé en revue la situation de la dette et a discuté des contours d’un éventuel nouveau programme appuyé par le FMI, a indiqué le communiqué du FMI publié le 26 août. 

L’équipe des services du FMI a ainsi salué l’engagement des autorités sénégalaises en faveur de la transparence et de la responsabilité budgétaires, à la suite de la divulgation des importantes déclarations erronées qui sont intervenues au cours des dernières années. Elle assure mené actuellement des discussions « productives » avec les autorités sur des mesures correctrices visant à renforcer la transparence de la gestion des finances publiques, à garantir la fiabilité des rapports d’exécution budgétaire et à préserver la viabilité des finances publiques. Ces mesures contribueront à remédier aux problèmes systémiques identifiés dans le rapport de la Cour des comptes, qui a confirmé d’importantes déclarations erronées de données pour la période 2019-2023, explique le document publié par le FMI.

« À l’issue de l’exercice de réconciliation mené par le cabinet d’audit international Forvis Mazars, les autorités ont révisé le stock de dette de l’administration centrale, qui passe de 74,4 pour cent à 111,0 pour cent du PIB à fin 2023. Cette révision reflète principalement des passifs précédemment non déclarés. À fin 2024, les statistiques révisées indiquent que la dette de l’administration centrale a atteint 118,8 pour cent du PIB », a déclaré M. Gemayel. 

Malgré ces défis budgétaires, l’économie sénégalaise a fait preuve de résilience, avec une accélération de la croissance à 12,1 pour cent en glissement annuel au premier trimestre 2025, portée par l’essor du secteur des hydrocarbures à la suite du démarrage de la production sur les champs de Sangomar et GTA. Toutefois, la croissance hors hydrocarbures demeure modeste à 3,1 pour cent en glissement annuel, en raison des difficultés persistantes du secteur de la construction affecté par les arriérés de paiement ainsi que les contraintes structurelles dans l’industrie chimique. L’inflation est restée contenue à 0,7 pour cent en glissement annuel en juillet 2025. La mission a discuté avec les autorités d’un ensemble de mesures correctrices destinées à traiter les causes profondes des déclarations erronées. Celles-ci incluent la centralisation des fonctions de gestion de la dette, le renforcement du rôle du Comité national de la dette publique, ainsi que l’achèvement de l’audit exhaustif des arriérés de paiement lancé par l’Inspection générale des finances le 21 juillet 2025. Les discussions ont également porté sur la mise en place d’une base de données centralisée de la dette, des mesures de renforcement des contrôles d’engagement budgétaire et la consolidation progressive des comptes bancaires dans le cadre du Compte unique du Trésor. Les discussions sur plusieurs mesures correctrices se poursuivront dans les prochaines semaines, avant que le cas de déclarations erronées puisse être soumis au Conseil d’administration du FMI.

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Par ailleurs, les autorités ont exprimé leur intention de solliciter un nouveau programme appuyé par le FMI. Ce dernier se dit prêt à accompagner le Sénégal dans la conception d’un programme de réformes ambitieux, aligné sur la stratégie nationale de développement, Vision 2050, et le récent Plan de redressement économique et social, tout en tirant les leçons des conclusions de la Cour des comptes. « Dans ce contexte, la mission a pris note des quatre piliers stratégiques que les autorités entendent privilégier : le renforcement de la gestion des finances publiques et de la transparence budgétaire, le soutien à la relance des secteurs stratégiques pour favoriser une croissance inclusive, le développement du capital humain et le renforcement de l’équité sociale et le renforcement de la résilience face aux chocs climatiques et aux catastrophes naturelles » précise le document. Ces priorités visent à consolider la stabilité macroéconomique, à renforcer les équilibres budgétaires, à mieux maîtriser l’endettement, et à promouvoir une croissance durable et résiliente.

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