mercredi 9 avril 2025
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Sénégal- La Cour des Comptes confirme la gabegie sous Macky Sall

Depuis la publication de l’audit du rapport sur la situation des finances publiques gestions de 2019 au 31 mars 2024, par la Cour des Comptes (CC), les suspicions de très mauvaise gouvernance du régime sortant au Sénégal se renforcent. Les scandales ont pour nom une dette abyssale à la hauteur du PIB, loin des critères de convergence de la Cedeao, et en dehors des circuits autorisés, des crédits et commissions accordés sans pièces justificatives, etc.  

Depuis la présidentielle du 24 mars 2024, un nouveau pouvoir détient les rênes au Sénégal. Il s’agit d’une nouvelle équipe, dirigée par le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son gouvernement à la tête duquel le Premier ministre Ousmane Sonko. Ce dernier, entouré de plusieurs membres du gouvernement alertait déjà au mois de septembre 2024 sur l’état des finances publiques héritées du régime précédent. Cette sortie avait permis de partager un écart de près de 2 000 milliards de dettes à régler mais qui n’étaient pas traçables.  

Le rapport de la Cour des Comptes sur la situation des finances publiques, établi conformément à la loi n°2012-22 du 27 décembre 2012 portant Code de Transparence dans la Gestion des Finances publiques vient confirmer une situation pire que celle présentée alors par l’Exécutif et transmis le 18 septembre 2024.  Comme le précisent les auteurs, l’objectif général de l’audit est de s’assurer que le rapport produit par le Gouvernement rend compte fidèlement de la situation budgétaire et financière de l’Etat de 2019 au 31 mars 2024. Il s’agit de vérifier que les données et informations budgétaires et financières du rapport sont exactes et exhaustives, de s’assurer que les données et informations budgétaires et financières du rapport sont adéquatement retracées en comptabilité. A noter que cet audit est le premier du genre, étant donné qu’en 2019, le Gouvernement n’avait pas établi de rapport sur la situation des finances publiques.

La partie émergée de l’iceberg

Il est important de préciser que les travaux portent sur la situation des finances publiques, notamment les opérations, relatives au budget général (recettes et dépenses), aux comptes spéciaux du Trésor (CST), à la gestion de la trésorerie de l’Etat et à la situation de l’endettement de l’administration centrale budgétaire. La situation de la commande publique a été exclue du périmètre, en raison de contraintes de délais et de l’étendue des travaux.

L’audit de la CC révèle des discordances sur les données des ressources extérieures et des variations notées dans les situations produites par la DODP (Direction de l’ordonnancement des dépenses publiques) … Une suspicieuse mauvaise gestion défraie la chronique au Sénégal, au moment où la Banque mondiale publie son Rapport 2024 sur la Pauvreté, la prospérité t la planète (3PR). Il se pose avec acuité, l’efficacité des politiques de développement sur la réduction de la pauvreté. En témoigne, le nouvel indicateur utilisé par la Banque mondiale pour mesurer la prospérité partagée, à savoir l’écart de prospérité ou coefficient moyen par lequel les revenus devraient être multipliés pour atteindre un seuil de prospérité de 25 dollars par personne et par jour (exprimé en PPA de 2017). Cette norme de prospérité correspond au revenu d’un individu moyen vivant dans un pays en voie de se classer parmi les économies à revenu élevé. La Banque mondiale rappelle qu’en 1990, 14 % des personnes vulnérables dans le monde vivaient en Afrique. En 2019, 57 % d’entre elles dans le monde vivaient en Afrique au sud du Sahara.

Dettes dissimulées

Sur deux chapitres, à savoir « Opérations du budget général et des comptes spéciaux du Trésor » et « Gestion de la trésorerie et situation de l’endettement », l’audit de la CC décline en quelques chiffres une gestion qui peut être qualifiée de désastreuse du Sénégal, sous la période sous revue. Des discordances sur les données des ressources extérieures et des variations notées dans les situations produites par la DODP. L’audit dévoile aussi des pratiques impactant la trésorerie de l’Etat, des manquements dans la gestion des dépôts à terme (DAT), une absence de concordance entre le compte « DAT-TG Banques commerciales » de la balance du TG et la situation de suivi extracomptable.

A titre d’exemples, il a été révélé des DAT encore disponibles dans les livres des banques, des DAT cassés et non reversés au Trésor public, un reliquat de 114,4 milliards de F CFA de l’emprunt obligataire (Sukuk SOGEPA) de 2022 non versé au Trésor public… Quant à la dette garantie (535 milliards de F CFA), la situation laissée par le régime sortant est non exhaustive.  Ce montant est différent de celui communiqué à la Cour par le Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération (MEPC) et le Ministère des Finances et du Budget (MFB). Les conventions de garantie signées par le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération d’un montant de 1 645,61 milliards de F CFA concernent des projets phares, notamment dans le secteur de l’énergie. En outre, une importante dette bancaire a été contractée hors circuit budgétaire. Le rapport du Gouvernement, établi sur la base des déclarations des banques, fait ressortir une importante dette bancaire non retracée dans les comptes de l’Etat. Ainsi, au titre des crédits directs à l’Etat central un encours de 2 044,01 milliards de F CFA et des certificats nominatifs d’obligations (CNO) de 190,05 milliards de F CFA, soit un total de 2 234,06 milliards de F CFA, au 31 mars 2024.

Scandale des CNO

Ces certificats nominatifs d’obligations (CNO), émis par l’Etat du Sénégal, durant la période sous revue, sont évalués à 546,70 milliards de F CFA et des intérêts de 58,99 milliards de F CFA. Tenez-vous bien, ce montant inclut les CNO émis au nom de personnes morales et qui ne sont pas adossés à des obligations résultant de conventions de crédit bancaire.

La Cour a relevé 6 CNO émis au nom de BDK (Banque de Dakar) et signés le 27 mars 2024 pour titriser un montant de 117,16 milliards de F CFA en paiement à des échéances de prêt 2023 et 2024. A ce niveau l’Etat doit supporter le paiement d’un montant de 121,2 milliards de F CFA incluant les intérêts. Quelque 40 CNO, émis le 10 avril 2020, pour un montant total de 122,39 milliards de F CFA au profit de LOCAFRIQUE, dans le cadre de la titrisation de la créance de la SAR sur l’Etat du Sénégal. Il importe de souligner le rachat de certains de ces titres par Coris Bank, pour un montant de 42,39 milliards de F CFA, et remboursé à l’occasion de la souscription à l’appel public à l’épargne-Etat du Sénégal 2022-2034. Par ailleurs, l’audit a trouvé 04 CNO, émis le 29 mars 2024, au nom de LANSAR AUTO SUARL, pour un montant de 16,57 milliards de F CFA, pour le règlement de factures relatives à la « location de véhicules au profit des services de l’Etat et du transport des hôtes de l’Etat entre 2020 et 2023 pour une durée maximale de 12 mois ». Une partie de cette créance résulte d’un contrat, signé le 2 janvier 2023, par le Directeur de l’Administration et du Personnel de la Direction générale du Budget.

Cette liste est loin d’être exhaustive et comprend 03 CNO, émis le 26 mars 2024, pour un montant de 5,96 milliards de F CFA résultant de frais encourus par SYNERGIES Afrique (4 903 843 656) ET HENAN Chine (791 065 500) du fait d’évènements constitutifs de force majeure et d’obligation d’indemnisation à la charge de l’Etat conformément aux clauses du contrat de marché (dommages subis lors des émeutes du 9 février 2024, selon la convention). Pour un d’un montant total de 121,61 milliards de F CFA, ce sont 12 CNO qui ont été émis, le 20 mars 2024, dont des intérêts de 18,62 milliards de F CFA, au profit de A.D.CON.LTD. (« A.D. IS ») et A.D. TRADE BELGIUM BV pour la fourniture de divers biens et services non précisés. A cela s’ajoutent 9 CNO, d’un montant total de 100,29 milliards de F CFA, émis le 08 septembre 2023 (20 milliards de F CFA), le 28 décembre 2023 (45,10 milliards de F CFA) et le 28 février 2024 (35,19 milliards de F CFA), au profit de Coris Bank, et ayant respectivement pour objet le paiement de la dette de l’Etat du Sénégal à l’égard de SOFICO, résultant de diverses transactions, le règlement des échéances de crédits, juin à décembre 2023, et de la facture relative au marché de fourniture d’équipement de sécurité et de matériel technique au profit du Ministère de l’Environnement et la titrisation de diverses créances dues à CBI.

Ce n’est pas tout, la CC mentionne que l’Etat a signé des conventions de substitution de débiteurs pour un montant total de 238,19 milliards de F CFA avec les institutions financières.

Une dette et son service élevés

Le montant du service de la dette sur la période sous-revue s’élève à 2 497 milliards de F CFA. Ainsi réparti, à savoir un amortissement à 2 147,22 milliards de F CFA, des intérêts de crédit à 298,77 milliards de F CFA, des intérêts et pénalités de retard à 21,73 milliards de F CFA et des commissions et autres frais à 29,28 milliards de F CFA, ce service de la dette vient s’ajouter à des déficits budgétaires supérieurs à ceux affichés dans les documents de reddition. En définitive, c’est un encours de la dette qui est supérieur au montant figurant dans les documents de reddition qui a été trouvé. La CC dévoile une dette totale de 18 558,91 milliards F CFA (99,67% du PIB) !

L’écart global entre la dernière situation produite par la DODP et celle figurant dans le rapport du Gouvernement est de 143,98 milliards de F CFA. Par ailleurs, la Cour a procédé à un échantillonnage de 9 bailleurs (Banque mondiale, Banque africaine de Développement, Banque islamique de Développement, Agence française de Développement, BOAD, Chine, USAID, Société générale et Standard Chartered Bank) dont les financements couvrent 97,84% des ordonnancements des dépenses sur ressources extérieures sur la période de 2019 à mars 2024.

Le quasi-doublement de la masse salariale en 4 ans

Au cours du dernier mandat de Macky Sall, la masse salariale, constituée uniquement des charges de personnel de la Fonction publique, payée par la Direction de la Solde, est passée de 744,96 milliards de F CFA en 2019 à 1 303,50 milliards de F CFA en 2023, soit une évolution de 74,97%.

La gabegie est aussi matérialisée par ces Services non personnalisés de l’État (SNPE), entités dépourvues de personnalité juridique, qui ont bénéficié, durant la période sous revue, de transferts budgétaires d’un montant total de 2 562,17 milliards de F CFA, représentant 28,06% des transferts globaux du budget général. La CC souligne que l’Etat ne doit pas accorder à ses propres services des transferts de crédits ; ceux-ci devant bénéficier de crédits de fonctionnement ou d’investissement.

Célérité de réalisations de chantiers ou embrouille pour malversations

Sachant que le compte de dépôt « CAP/Gouvernement » a été créé le 25 juin 2012 au profit de la Cellule d’appui à la mise en œuvre des Projets et Programmes (CAP), pour suppléer au financement des activités de cette structure par le PNUD, afin de contribuer à l’amélioration du niveau et de la qualité d’exécution des projets et programmes, d’importantes ressources, d’un montant de 1 343, 577 milliards F CFA, sont décaissées à travers ce compte. Ouvert dans les livres de la Trésorerie générale, il est mouvementé par le Directeur de la DODP.  Sur la période sous revue, un montant de 303, 031 milliards F CFA est décaissé à travers ce compte de dépôt Programme de Défense des Intérêts économiques et sécuritaires du Sénégal (PDIES), créé par décret le 12 janvier 2017. La mobilisation des ressources dudit programme est faite par le biais d’un compte de dépôt ouvert dans les livres de la Trésorerie générale. Ce programme est placé sous l’autorité du Ministre chargé des finances qui peut en confier le pilotage à l’un des membres de son personnel. L’article 5 du décret susvisé prévoit la possibilité d’ouvrir un ou plusieurs comptes au niveau des banques primaires du Sénégal et à l’étranger pour y verser les fonds tirés du compte de dépôt. En outre, selon l’article 6 dudit décret, les dépenses prévues pour le fonctionnement et les activités opérationnelles du programme ne sont pas justifiées, en raison des spécificités liées aux opérations qui y sont effectuées.

La Cour constate qu’en plus des transferts budgétaires, les comptes de dépôt « CAP/ Gouvernement » et PDIES reçoivent des affectations de trésorerie sur autorisation du Ministre chargé des finances. La Cour rappelle, cependant, que les affectations de trésorerie relèvent du domaine de la loi de finances. Au regard de ces dispositions, le Ministre chargé des finances ne doit pas affecter le produit des emprunts à des comptes de dépôt pour y exécuter des opérations non autorisées par la loi de finances.

Acquisition de matériel « fictif »

Relativement à la situation de la trésorerie et de l’endettement, au surfinancement partiellement utilisé pour des dépenses sans couverture budgétaire, le Ministre chargé des Finances a signé, au mois de janvier 2022, au nom de l’Etat du Sénégal, avec International Business (IB) Bank T et International Business (IB) Bank B, une convention de crédit d’un montant de près de 92 milliards F CFA, destiné, selon ladite convention, à l’acquisition de matériel par l’Etat du Sénégal ; sans précision sur la nature dudit matériel. Le montant du crédit, intérêts y compris, est de 105 milliards F CFA, remboursable, au plus tard le 31 décembre 2026, suivant des échéances trimestrielles.
Dans cette opération, l’Etat a payé diverses commissions d’un montant de plus de 919 millions F CFA aux banques, à travers le compte de dépôt « CAP Gouvernement ». Pour cet emprunt, la Cour relève à la fois l’absence d’informations sur la nature et la destination du matériel à acquérir, la contractualisation d’une dette publique en dehors des procédures prévues par la réglementation, le non-versement du produit de l’emprunt dans les comptes du Trésor public ainsi que le remboursement par le Trésor du reliquat de l’emprunt d’un montant de près de 80, 042 milliards F CFA non comptabilisé dans ses livres.

Dans cette même veine, la Cour constate, dans la comptabilité générale de l’Etat, l’alimentation du compte CAP Gouvernement pour un montant de 155 milliards de F CFA, sans couverture budgétaire. Les justificatifs apportés par le Ministère des Finances et du Budget suffiront-ils ?

Aucun faux-fuyant

A ceux de l’actuelle proposition, qui se sont empressés de sortir, pour nier les chiffres de la CC, contrairement à ce qu’ils avançaient naguère, évoquant un rapport non signé, il faut retenir que l’audit est arrêté, conformément aux dispositions du décret n°2013- 1449 du 13 novembre 2013, fixant les modalités d’application de ladite loi organique, par la Chambre des Affaires budgétaires et financières en sa séance du 05 février 2025, il est précisé dans le rapport qu’étaient présents MM. Babacar BAKHOUM, Président de chambre, Mamadou DJITE, Conseiller maître, Mme Khady Ndao DIAGNE, Conseiller référendaire, MM. Abdoulaye SECK, Conseiller, Oumar KA, Conseiller, rapporteur, Cheikh GOUMBALA, Conseiller, Ibrahima GAYE, Conseiller, Massamba DIENG, Conseiller, Jean Christophe DIATTA, Conseiller, Ibrahima Jean SALL, Conseiller, Babacar Ngor DIOP, Conseiller, Mme Teigue MBODJ, Conseillère, avec l’assistance de Maître Malick Mangor NDONG, Greffier. Aussi, suivant ordonnance n°32/2024/CC/CABF/G du 30 Septembre 2024, modifiée par l’ordonnance n°33/2024/CC/CABF/G du 25 octobre 2024, M. Oumar KA, Conseiller, a été désigné pour conduire la mission d’audit. Il a été assisté dans sa mission par MM. Cheikh GOUMBALA, Jean Christophe DIATTA, Ibrahima Jean SALL, Babacar Ngor DIOP et Mmes Teigue MBODJ, conseillers, Faty Mbacké MBAYE et MM. Malick Ngary FAYE, Towall Amrou SOW, Cheikh Tidiane SAMB, Oumar NGOM, Pape Ma FALL, Coumba Ndoffene NDIAYE et Sayide DIAKHATE, Assistants de vérification.

Enfin, que les cassandres et autres pique-assiettes se reprennent. Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ousmane Diagne, annonce que des enquêtes seront diligentées et que les responsabilités seront situées à quelque niveau que ce soit. En effet, les faits relatés dans le rapport de la CC, présumés constitutifs de fautes de gestion, de gestions de fait ou d’infractions à caractère pénal, feront l’objet, le cas échéant, de déférés, de référés ou de déclarations provisoires de gestion de fait.

Quoiqu’il en soit l’équipe au pouvoir au Sénégal, mû par le Jub Jubal Jubbanti « Voix de la probité, loin de toute concussion », a promis de s’évertuer à compter sur les ressources propres du Sénégal et celles de sa diaspora et de ses partenaires pour redresser la barre et aligner ce pays dans la transparence, la prospérité inclusive et le développement.  

Nigéria : hausse du budget prévisionnel en 2025

Tinubu, président élu du Nigéria. (Crédit : DR).

Au Nigéria les législateurs ont approuvé un budget de 54.990 milliards de nairas équivalent à 36,6 milliards de dollars pour 2025. Un montant qui dépasse la proposition soumise par le président Bola Tinubu, a déclaré jeudi le président du Parlement.

Les législateurs nigérians adoptent un budget accru de 36,6 milliards de dollars pour 2025. La semaine dernière, Tinubu a soumis à l’Assemblée nationale une estimation budgétaire révisée de 54,2 billions de nairas en raison des revenus supplémentaires attendus de la collecte des recettes, notamment de l’administration fiscale, des douanes et d’autres agences. Mais les députés ont de nouveau augmenté le montant avant d’accorder leur approbation. Selon la loi nigériane, le parlement peut augmenter ou réduire les plans de dépenses du gouvernement. Le budget sera envoyé à Tinubu pour être promulgué. Le Nigeria a prévu 200 millions de dollars dans son plan de dépenses pour combler les déficits créés par la suspension de l’aide américaine au secteur de la santé.

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Tinubu, qui en est à sa deuxième année au pouvoir, avait promis pendant sa campagne de relancer la croissance dans le pays le plus peuplé d’Afrique. Mais les réformes rapides – notamment la suppression d’une subvention sur l’essence et deux dévaluations de la monnaie – mises en œuvre peu après son arrivée au pouvoir ont fait grimper les prix. Ce qui a déclenché une crise du coût de la vie. L’inflation devrait chuter fortement à environ 15 % cette année, contre un sommet de trois décennies de 34,80 % en janvier, grâce à la baisse des importations de carburant, a déclaré Tinubu en décembre. Le gouvernement a déclaré que les priorités de dépenses en 2025 comprendraient le renforcement de la sécurité, l’investissement dans les infrastructures et la mise en œuvre de mesures visant à atténuer l’impact de la hausse du coût de la vie. Le déficit est estimé à 1,52 % du produit intérieur brut, soit environ 13 000 milliards de nairas.

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Sénégal- Récit d’une révolution démocratique, par Mame Birame Wathie

De passage à Lyon, étape de sa tournée européenne, pour présenter et dédicacer à la diaspora son ouvrage « La jeunesse prend le pouvoir », sous-titré Une révolution démocratique à la sénégalaise, paru aux Editions Walf en ce début d’année 2025 et achevé d’imprimer chez ILP le 04 février 2025 à Dakar au Sénégal, Mame Birame Wathie, Journaliste-écrivain, est revenu sur l’historique politico-judiciaire d’un Sénégal ragaillardi par sa jeunesse.

Face à un peuple qui a des tendances amnésiques, il fallait graver dans le marbre les faits inouïs qui se sont déroulés ces dernières années au Sénégal. Voilà une des principales causes qui ont poussé le Journaliste-écrivain, Mame Birame Wathie, à rédiger ce livre d’un peu plus de 200 pages, intitulé « La jeunesse prend le pouvoir ». Certes, parmi les médias, il y eut certains qui restèrent fidèles à la déontologie et relatèrent l’ostracisme dont furent victimes des opposants, notamment Ousmane Sonko, leader du PASTEF, les massacres et embastillements de manifestants pacifiques, les rapts et tortures y compris d’hommes de tenue, mais une grande partie inféodée au régime déchu de Macky Sall baissa l’échine ou préféra porter des lunettes en bois… Ce journaliste engagé, qui connut la prison (MAC de Rebeuss à Dakar), où il croisera un codétenu notoire, Bara Tall- pour ne pas le nommer et fort probable agneau du sacrifice dans la guéguerre Me Wade Vs Idrissa Seck- qui a préfacé cet ouvrage, a décidé de prendre sa plume pour qu’on n’oublie jamais ! La cérémonie de dédicace et de signature, qui a eu lieu mercredi 12 février à Lyon, a compté la présence de l’honorable député Sonko de cette zone Europe de la diaspora.

L’ignominie d’un régime finissant

En 4 chapitres, rédigé dans un style agréable, il relate fidèlement les faits qui ont porté au pouvoir le parti PASTEF. Mais l’ouvrage va au-delà. Les pièges et complots ourdis par l’aile « libérale » du paysage politique ont été mis à nu. Il est vrai que dans ces différentes chroniques ou participations à des débats sur les plateaux de la Chaine Walf Fadjri qui l’emploie, Mame Birame Wathie n’a cessé d’éveiller la conscience de ses concitoyens sur cette tendance de ce qu’il dénomme Wade et ses fils ou le Triangle libéral, objet du Chapitre 1er. Dans le chapitre suivant, Bouleversement politique, l’auteur dissèque de façon, on ne peut plus clair, comment ces pseudo-libéraux, qui n’ont pas hésité à « s’allier » à des forces, dites de gauche, dans leur projet de régner pendant au moins un demi-siècle sur le Sénégal…

Sous le régime de Macky Sall, il y a eu des événements d’une ignominie inqualifiable. Celui qui a été pourtant élu, le plus démocratiquement possible au Sénégal, s’est mué en quelques années en un Almamy ou « monarque » quasi-absolu. Dans sa tentative de « réduire l’opposition à sa plus simple expression, il a enrôlé des nervis (hommes de main prêts à tout) pour 20 à 25 € par jour, des sortes de tontons Macoute du temps de Duvalier en Haïti. En direct sur les web TV et Walf TV, les autres chaines, étant alors aux abonnés absents, ceux-ci ont tué, massacré, voire roulé avec leurs bolides sur des manifestants qui ont eu la malchance de trébucher dans leur fuite contre les balles LBD ou réelles, pire souvent aux côtés d’agents de force de sécurité. Une justice, quasi-aux ordres, assurait l’impunité aux bourreaux et les opposants qui ont tenté de résister ont été envoyés dans des geôles par milliers…

Une efficiente résistance

Dans ce vil dessein, Macky Sall avait omis la résistance d’un peuple jeune, ouvert sur le monde et qui a décidé de prendre son destin en main. Le leader incontesté de cette résistance fut Ousmane Sonko, inspecteur des impôts, radié par ce même Macky Sall… s’il était resté dans les rangs d’une classe politique aux ordres, il aurait bu bénéficier des privilèges de prédécesseurs aux desiderata égocentriques. Il ne l’a pas fait. La série de complots, ourdis par le régime gabegique de Macky Sall, allant des affaires Sweet Beauty à celui dit Mame Mbaye Niang, en passant par la diabolisation de la Caravane de la liberté, les attentats de bus à Yarakh… n’ont fait que renforcer la sympathie et l’empathie des sénégalais envers un jeune leader politique aux antipodes de la concussion. Les tentatives du pouvoir d’alors ont été tellement vaines que celui qu’il voulait affabuler de sobriquets tels que violeur, menteur, a été érigé en « Mu sella mi » qui signifie sacro-saint en wolof, par les sénégalais épris de justice.

La suite, on la connaît. L’auteur en parle dans les derniers chapitres du livre. Le démantèlement du Pastef ayant échoué, la loi d’amnistie, un Conseil Constitutionnel et une Justice soucieux de la reconquête de leur virginité, la présidentielle qui a vu la victoire éclatante de l’opposition, l’exil volontaire de Macky Sall au Maroc… Aujourd’hui, le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, à la tête du gouvernement, compte sur une Vision 2050 pour renverser un système qui a fait beaucoup de tort à un pays qui a toujours été havre de paix. La révolution démocratique à la sénégalaise n’a pas été de velours, plus de 80 morts et disparitions ayant été enregistrés, mais ce vaillant peuple a prouvé au monde entier sa capacité de résilience. Le système est en train de basculer… Néanmoins, il subsiste aujourd’hui quelques résistances et des cas transhumances de malhonnêtes toujours en quête d’herbes vertes. Ce qui pousse légitimement l’auteur à s’interroger sur le caractère définitif de son terme.

Energie : En partenariat avec l’Inde, le Nigéria accélére sa transition énergétique

Banque centrale du Nigeria. (Crédit : DR).

Le Nigeria cherche à collaborer avec l’Inde pour accélérer ses plans de transition énergétique, a déclaré mardi un haut responsable du gouvernement nigérian.

Outre le financement, le Nigeria prévoit de demander l’assistance technique de l’Inde. Pour le gouverneur de l’État de Taraba au Nigeria, le pays dans le dessein de mettre en œuvre ses plans d’énergie verte entend se lier avec l’Inde dans le cadre de l’India Energy Week. « Le monde évolue vers l’énergie verte et nous devons également avancer dans cette direction. Mais le défi auquel nous sommes confrontés est le financement nécessaire pour y parvenir », a déclaré Kefas. L’Inde renforce sa capacité en combustibles non fossiles, prévoyant de connecter une capacité record de 35 gigawatts d’énergie solaire et éolienne à son réseau au cours de l’exercice se terminant en mars 2025. Le Nigeria a déjà exhorté les États-Unis à lui fournir un financement pour aider le premier producteur de pétrole d’Afrique à accélérer ses plans de transition énergétique. Kefas a fait savoir que l’énergie alternative est également la solution pour les communautés qui n’ont pas pu se connecter au réseau national. Le réseau électrique nigérian souffre souvent de pannes fréquentes dues au vieillissement des infrastructures, au sous-investissement et au vandalisme, ce qui entraîne de fréquentes pannes d’électricité.

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Lancement de la Banque africaine de l’énergie, au premier trimestre

L’initiative de lancer la Banque Africaine de l’énergie, est salutaire et vise à permettre à l’Afrique d’avoir son indépendance énergétique, dans un monde en proie aux changements climatiques, avec un objectif de base d’actifs de 120 milliards de dollars. Le closing est prévu pour fin mars 2025.

La Banque africaine de l’énergie (BAE) sera bientôt opérationnelle. A terme, elle financera des projets pétroliers et gaziers. Cette nouvelle institution financière soutiendra les objectifs de transition énergétique du continent et sera lancée au premier trimestre 2025. Pour M. Ekperikpe Ekpo, ministre nigérian du Pétrole, la BAE vise une base d’actifs de 120 milliards de dollars.

Axée sur les combustibles fossiles, la banque, fruit d’un partenariat entre l’institution de financement du commerce Afrexim Bank et l’Organisation des Producteurs Africains de Pétrole, devait démarrer ses opérations, d’ici la mi-2025, déclarait naguère un responsable d’Afreximbank. « Le bâtiment est prêt et nous sommes en train d’y apporter la touche finale. D’ici la fin de ce trimestre, cette banque décollera », a réagit M. Heineken Lokpobiri, ministre délégué nigérian du Pétrole. Il a ajouté, soutenant que le Nigéria suivrait lui aussi le mantra du président américain Donald Trump concernant l’augmentation des forages pétroliers et la suppression de tous les obstacles pour porter la production pétrolière à 2,5 millions de barils par jour, cette année.

A lire aussi: Nigéria : la production pétrolière sur un trend haussier

Actuellement, la production de brut du Nigéria est en moyenne de 1,7 million de barils par jour. Ce pays, premier producteur de pétrole d’Afrique, a remporté le challenge, face à trois pays africains rivaux, pour le droit d’accueillir ce nouveau prêteur multilatéral qui va entrer en lice incessamment.

La production d’or du Mali chute de 23% en 2024

La confédération de l'alliance des États du Sahel dont le Mali est membre a marqué l'année 2024 à travers plusieurs grands projets afin dassurer la souveraineté tant prônée par les trois pays. Le Mali a démarré plusieurs projets symbolique. (Crédit : DR).

La production industrielle d’or du Mali a chuté de 23% à 51 tonnes l’an dernier, contre 66,5 tonnes en 2023, a annoncé le ministère des Mines de ce pays d’Afrique de l’Ouest

Le Mali est l’un des principaux producteurs d’or d’Afrique et abrite des mines industrielles exploitées par des sociétés internationales, notamment Barrick Gold, B2Gold Corp, le minier Resolute Mining. Un document du ministère a montré vendredi que les chiffres de la production aurifère de décembre de l’année écoulée ont exclut Barrick Gold. Et cela à la suite du différend de l’entreprise avec le gouvernement militaire du Mali concernant une loi minière introduite en 2023. Barrick a suspendu ses opérations à Loulo-Gounkoto le mois dernier après que les autorités ont saisi ses réserves avant de les transporter par hélicoptère. Quatre de ses employés sont détenus depuis novembre, accusés notamment de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Ce que l’entreprise nie.

A lire aussi : Mali : 160 millions de dollars à verser par le minier Resolute Mining

Le nouveau code minier du Mali, qui augmente les impôts et cherche à transférer d’importantes participations dans les actifs à l’Etat, rend non rentable l’investissement dans de nouvelles mines ou l’achat d’opérations dans le pays, ont déclaré plusieurs directeurs généraux du secteur minier cette semaine. Le gouvernement malien affirme que les sociétés minières, dont Barrick, ne paient pas leur juste part d’impôts. Selon le document du ministère, la production d’or du Mali est tombée en dessous de 60 tonnes pour la première fois depuis plus de trois ans. Elle s’élèverait à 52,7 tonnes si Barrick atteignait ses prévisions de décembre de 1,7 tonne, selon les estimations mensuelles du ministère. Le ministère n’a pas fourni d’explication pour la baisse de la production. Selon les données du ministère, Barrick Gold reste le plus grand producteur d’or du pays, avec une production de 19,4 tonnes en 2024 hors production de décembre, suivi de B2Gold avec 13,7 tonnes et de Resolute Mining avec 7,2 tonnes.

Chronique- Quelle place à la cybersécurité ?

La cybersécurité est un enjeu majeur dans un monde de plus en plus enclin à l’IA (Intelligence artificielle). L’IA offre à la fois des opportunités pour renforcer la sécurité, mais aussi des défis importants. Pour relever ces défis, il est essentiel d’adopter une approche globale et transversale, en investissant dans la recherche, la formation et la sensibilisation, et en mettant en place un cadre juridique adapté.

Dans un monde de plus en plus enclin à l’IA, la cybersécurité occupe une place prépondérante. L’essor de l’IA, bien que porteur de progrès considérables, engendre également de nouvelles vulnérabilités et complexifie les enjeux de sécurité.

L’IA constitue en réalité un enjeu majeur pour la cybersécurité, surtout pour nos jeunes Etats, en mal de contenus numériques. Par sa capacité à traiter d’énormes quantités de données et à automatiser des tâches complexes, elle offre des opportunités considérables pour renforcer la cybersécurité. Elle permet notamment de détecter les menaces de manière proactive, de renforcer l’authentification et le contrôle d’accès et d’automatiser la réponse aux incidents. En effet, les algorithmes d’IA peuvent analyser en temps réel les flux de données et identifier les anomalies relatives à une attaque potentielle. Aussi pour mettre en place des systèmes d’authentification multi-facteurs plus robustes, basés sur la biométrie ou l’analyse comportementale, l’IA peut être utilisée. De plus, en cas d’attaque, l’IA peut déclencher automatiquement des actions de défense, telles que la mise en quarantaine des systèmes infectés ou la neutralisation des logiciels malveillants.

Les défis de la cybersécurité à l’ère de l’IA

En dépit des différents atouts énoncés plus haut, l’IA présente des défis importants pour la cybersécurité. Avec cette recrudescence du numérique, nous sommes face à de nouvelles formes d’attaques. Les hakers peuvent utiliser l’IA pour développer des attaques plus sophistiquées, capables de contourner les défenses traditionnelles. Vulnérables, des systèmes d’IA peuvent être la cible d’attaques, visant à les manipuler ou à les rendre inopérants.

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Aussi, des questions éthiques et juridiques se posent avec acuité. L’utilisation de l’IA, dans le domaine de la cybersécurité, soulève des questions éthiques et juridiques, notamment en matière de protection de la vie privée et de responsabilité en cas d’erreur ou de dommage.

La cybersécurité, un enjeu transversal

Face à ces enjeux, la cybersécurité doit être abordée de manière globale et transversale, en intégrant les dimensions technologiques, organisationnelles, humaines et juridiques. Il est essentiel d’investir dans la recherche et le développement (R&D). Il s’agira de développer de nouvelles solutions de cybersécurité basées sur l’IA, capables de faire face aux menaces émergentes. Mais aussi de former les professionnels de la cybersécurité, des experts capables de maîtriser les outils et les techniques de l’IA, et de comprendre les enjeux de sécurité liés à cette technologie.

Il s’agit aussi et surtout de sensibiliser les utilisateurs aux risques liés à l’IA, et leur apprendre les bonnes pratiques en matière de sécurité, sans omettre de mettre en place un cadre juridique adapté qui encadre l’utilisation de l’IA dans le domaine de la cybersécurité, en tenant compte des enjeux éthiques et juridiques.

Energie : La Banque africaine de l’énergie finance de nouveaux projets

La Banque africaine de l’énergie s’apprête à lancer un projet sur le continent noir. La Banque africaine de l’énergie, qui vise à financer des projets pétroliers et gaziers sur tout le continent, devrait démarrer ses opérations d’ici le milieu de cette année.

Leprojet de la banque, un partenariat entre Afreximbank et l’Organisation africaine des producteurs de pétrole (APPO), est censée contribuer à combler un déficit de financement en Afrique dans un contexte de pression exercée sur les grandes banques par les groupes environnementaux pour qu’elles déplacent les dollars d’investissement des projets pétroliers et gaziers qui réchauffent le climat.

« Nous sommes dans la phase de levée de capitaux. Plusieurs pays ont déjà investi de l’argent, nous discutons donc avec plusieurs pays pour qu’ils apportent des capitaux afin que nous puissions commencer à négocier », a déclaré Denys Denya, vice-président exécutif senior d’Afreximbank.

« Nous allons certainement commencer à négocier cette année. Nous espérons pouvoir commencer à négocier avant la fin du premier semestre », a-t-il déclaré à Reuters lundi en marge du salon annuel Mining Indaba au Cap, faisant référence au démarrage des opérations de la banque. Afreximbank ne divulgue pas encore les engagements de financement des pays rejoignant la banque. La banque aura son siège social au Nigeria avec une capitalisation initiale pouvant atteindre 5 milliards de dollars, offrant des solutions de financement sur mesure pour répondre aux besoins énergétiques de l’Afrique. Denya a déclaré qu’en plus de l’Angola, de l’Égypte, du Nigéria et du Ghana, il y avait des pays – dont l’Afrique du Sud – qui n’étaient pas membres de l’APPO mais qui avaient manifesté leur intérêt à faire partie de la banque.

Egypte : 700 millions de financement de la banque islamique ITFC

Le GASC égyptien signe un accord de prêt de 700 millions de dollars avec l'ITFC pour renforcer la sécurité alimentaire. (Crédit : DR).

L’Autorité générale égyptienne pour l’approvisionnement en produits de base (GASC) a signé un accord de prêt de 700 millions de dollars avec la Société islamique de financement du commerce (ITFC) pour renforcer ses efforts en matière de sécurité alimentaire.

Le GASC égyptien signe un accord de prêt de 700 millions de dollars avec l’ITFC pour renforcer la sécurité alimentaire. L’information émane d’un communiqué du gouvernement égyptien. Le prêt fait partie de la coopération en cours entre l’Égypte et l’organisation saoudienne, qui a joué un rôle clé en aidant l’Égypte à garantir ses approvisionnements en denrées de base telles que le blé ainsi qu’en énergie. L’ITFC a également alloué un prêt de 800 millions de dollars à l’Egyptian General Petroleum Corporation pour soutenir les besoins énergétiques du pays. Toutefois, le rôle précis du GASC reste flou depuis la décision du gouvernement l’année dernière de transférer les responsabilités d’approvisionnement stratégique en blé à Mostakbal Misr, une entité étatique créée en 2022. Ce transfert de responsabilités a suscité des inquiétudes parmi les observateurs du marché.L’Égypte, l’un des plus grands importateurs de blé au monde, dépend fortement des céréales étrangères pour soutenir son programme de pain subventionné, qui dessert 70 millions de personnes. Les réserves stratégiques de blé de l’Égypte ont diminué et ne suffisent plus que pour quatre mois, contre sept mois de stock à la mi-2024.

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Le président sud-africain Cyril Ramaphosa va discuter avec Trump de la suspension de l’aide

Le président sud africain Cyril Ramaphosa vient de déclarer qu’il était impatient de dialoguer avec Donald Trump après que le président américain a annoncé qu’il couperait le financement de l’Afrique du Sud, invoquant des confiscations de terres.

Le président américain Donald Trump a révélé, sans citer de preuves, que « l’Afrique du Sud confisquait des terres » et que « certaines catégories de personnes » étaient traitées « très mal ». En conséquence, il couperait l’aide financière jusqu’à ce que l’affaire soit étudiée. Le mois dernier, le président Cyril Ramaphosa a promulgué un projet de loi visant à faciliter l’expropriation de terres par l’État dans l’intérêt public, malgré les objections de certains partis de son gouvernement de coalition. « Nous sommes impatients de discuter avec l’administration Trump de notre politique de réforme agraire et des questions d’intérêt bilatéral. Nous sommes certains que ces échanges nous permettront de partager une meilleure compréhension commune sur ces questions », avait alors soutenu le chef de l’Etat sud africain, dans un communiqué publié par la présidence. « L’Afrique du Sud est une démocratie constitutionnelle, profondément ancrée dans l’État de droit, la justice et l’égalité. Le gouvernement sud africain n’a confisqué aucune terre. »

Un processus juridique, mandaté par la Constitution

La loi vise à remédier aux disparités raciales, en matière de propriété foncière, qui persistent trois décennies, après la fin de l’apartheid en 1994. Des conditions particulières doivent être remplies avant d’exproprier un terrain, par exemple s’il est occupé de manière informelle depuis longtemps, s’il est inutilisé et détenu uniquement à des fins de spéculation ou s’il est abandonné. « La loi sur l’expropriation, récemment adoptée, n’est pas un instrument de confiscation, mais un processus juridique mandaté par la Constitution qui garantit l’accès du public à la terre de manière équitable et juste, comme le prévoit la Constitution », a ajouté le président sud africain. Les commentaires de Trump, publiés sur Truth Social, ne citent pas directement la loi.

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A noter qu’à l’exception de l’aide du PEPFAR qui constitue 17 % du programme sud-africain de lutte contre le VIH/SIDA, aucun autre financement significatif n’a été fourni par les États Unis. Le rand sud-africain a chuté de près de 2%, face au dollar, lundi matin après les propos de M. Trump. Les actions et les obligations d’État de référence ont également chuté…

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