vendredi 5 décembre 2025
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RDC : le FMI approuve une nouvelle tranche de financement

Une mission des services du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Calixte Ahokpossi, chef de mission pour la RDC, a séjourné au Haut-Katanga et à Kinshasa respectivement du 22 au 25 octobre et du 25 octobre au 5 novembre 2025. (Crédit : DR).

L’économie congolaise continue de faire preuve de résilience, avec une croissance économique supérieure à 5 % en 2025 et 2026 selon les projections du FMI, tandis que l’inflation en glissement annuel a ralenti à 2,5 % en octobre 2025. Malgré les avancées diplomatiques, le conflit armé dans la partie Est du pays persiste, aggravant la crise humanitaire et pesant beaucoup sur le budget de l’Etat. Une discipline budgétaire soutenue, une coordination renforcée entre les politiques budgétaire et monétaire, et une accélération des réformes structurelles sont essentielles pour sauvegarder la stabilité macroéconomique, renforcer la résilience économique et jeter les bases d’une croissance plus inclusive et durable.

Une mission des services du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Calixte Ahokpossi, chef de mission pour la RDC, a séjourné au Haut-Katanga et à Kinshasa respectivement du 22 au 25 octobre et du 25 octobre au 5 novembre 2025, dans le cadre des discussions relatives à la deuxième revue du programme économique et financier soutenu par l’accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) ainsi qu’à la première revue du programme axé sur la lutte contre le changement climatique soutenu par l’accord au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). A l’issue des discussions, M. Ahokpossi a fait la déclaration suivante :

« La mission du FMI et les Autorités de la RDC sont parvenues à un accord préliminaire au niveau des services sur la deuxième revue du programme économique et financier triennal de la RDC soutenu par le FMI au titre de la FEC ainsi que sur la première revue du programme triennal axé sur lutte contre le changement climatique de la RDC soutenu par le FMI au titre de la FRD, sous réserve d’approbation par la Direction générale et le Conseil d’administration du FMI. L’examen du dossier par le Conseil d’administration est prévu pour décembre 2025 ».

L’activité économique congolaise continue de faire preuve de résilience, avec une croissance du PIB réel supérieure à 5 % aussi bien 2025 qu’en 2026 selon les projections, portée par le dynamisme continu du secteur extractif, selon le FMI. La stabilité extérieure s’est renforcée, soutenue par l’accumulation continue de réserves internationales et la réduction du déficit du compte courant, bien que les réserves restent toujours en-deçà du niveau d’adéquation recommandé de couverture des importations. Dans le contexte de ralentissement de l’inflation et d’augmentation des taux d’intérêt réels, le Comité de politique monétaire de la Banque centrale du Congo (BCC) a baissé à 17,5 % en début octobre, le taux directeur qui était inchangé à 25 % depuis août 2023. L’inflation en glissement annuel a davantage chuté à 2,5 % en octobre 2025, bien en deçà de la cible de 7 % de la BCC. Cette forte baisse de l’inflation est en grande partie due à une forte appréciation du Franc Congolais consécutive à l’application de mesures prudentielles correctives aux réserves obligatoires sur les dépôts en devises des banques commerciales. Dans ce contexte, la mission encourage les Autorités à renforcer la transparence et la communication sur les opérations du marché des changes, ainsi que la coordination entre les politiques budgétaire et monétaire, afin de préserver la stabilité des prix. Le conflit armé dans la partie Est de la RDC continue d’exercer des pressions importantes sur les finances publiques, avec une persistance des dépassements sur les dépenses exceptionnelles de sécurité jusqu’au troisième trimestre de 2025. Ces pressions ont été partiellement compensées par des économies réalisées sur le train de vie de l’État et grâce à la re-priorisation des dépenses d’investissement, conformément au plan de contingence annexé à la Loi de finance rectificative de 2025. Conjuguées à une bonne collecte de recettes budgétaires, y compris grâce à la rationalisation des subventions aux carburants dans le secteur minier, ces mesures ont permis de contenir le déficit budgétaire intérieur base caisse en deçà du plafond programmé à fin juin 2025. Une poursuite de la prudence budgétaire sera essentielle pour créer l’espace nécessaire pour les dépenses prioritaires, dont celles liées à l’épidémie de la maladie à virus Ebola dans la région du Kasaï.

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Afin de sauvegarder la viabilité budgétaire tout en protégeant les dépenses prioritaires sociales et d’investissement, le projet de loi de finances 2026 repose sur la poursuite des efforts de rationalisation des dépenses courantes non prioritaires, permettant de compenser partiellement le besoin anticipé de dépenses importantes liées à la sécurité. Ces mesures de rationalisation des dépenses seront complétées par des initiatives d’accroissement des recettes budgétaires, dont le déploiement du système de la facturation normalisée de TVA, la poursuite de la suppression des subventions aux carburants dans le secteur minier, et le non-renouvellement de l’exonération de TVA et de droits de douane sur l’importation de produits alimentaires de base dans le contexte de décélération de l’inflation.

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Les progrès sur l’agenda des réformes structurelles restent encourageants, particulièrement dans la modernisation de la gestion des finances publiques (GFP). Les Autorités ont réalisé des progrès vers l’opérationnalisation de la Direction générale du Trésor (DGTCP), la déconcentration graduelle de l’ordonnancement des dépenses dans les ministères sectoriels, et la mise en place du compte unique du Trésor (CUT). Cependant, des efforts additionnels restent nécessaires pour mener ces réformes à terme. Bien que le respect de la chaîne de la dépense ait été renforcé à la suite de la refonte du cadre juridique y relatif, le recours aux procédures d’urgence reste élevé à cause des dépenses exceptionnelles de sécurité plus élevées que prévu en raison de la persistance du conflit armé. La mission encourage les Autorités à intensifier les efforts en matière de mobilisation des recettes intérieures, de gestion des investissements publics, de contrôle des abus sur la paie, de gouvernance, et de transparence, surtout dans le secteur extractif, afin de lutter efficacement contre l’enrichissement illicite et la corruption, et améliorer l’environnement des affaires.

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 Les services du FMI ont salué la mise en œuvre dans les délais impartis de la mesure de réforme (MR) de la FRD, relative à la préparation sous forme d’annexe au projet de loi de finances 2026, d’une analyse quantitative des coûts budgétaires liés aux chocs climatiques. La mission du FMI s’est également félicitée de la mise en œuvre plutôt que prévu de la MR portant sur l’élaboration d’une politique nationale de gestion des risques de catastrophe naturelles. Les Autorités sont encouragées à maintenir le cap, en continuant de jeter les bases pour une mise en œuvre dans les délais impartis des autres MRs qui arriveront à échéance lors des revues ultérieures. La mission exprime sa gratitude aux Autorités, aux hauts cadres de l’Administration, aux services techniques, aux différents interlocuteurs, dont les représentants de la société civile et du secteur privé, aussi bien à Kinshasa qu’au Haut-Katanga, ainsi qu’aux partenaires au développement, pour leur hospitalité, leur soutien continu et les échanges constructifs.

Leadership- Asma Chaabi, invitée par le Pacte des Femmes Engagées

Le Pacte global des femmes Leaders invite Asma Chaabi lundi 10 novembre 2025 à une causerie, intitulée « Rencontre avec Asma Chaabi – Femmes engagées ». La rencontre, prévue à Casa Aguayo Barrio del Alto, Heroica Puebla de Zaragoza à México, fait suite au Prestigieux Prix « FEMMES D’EXCELLENCE EXCEPTIONNELLES – CREER UN MONDE MEILLEUR POUR TOUS » que vient de recevoir Asma Chaabi, lundi 27 octobre à Mexico.  

Asma Chaabi, première femme élue maire du Maroc, figure emblématique du leadership international, femme d’affaires et philanthrope, engagée pour l’égalité et le leadership des femmes, est invitée à une conversation inspirante, lundi prochain. Les qualificatifs ci-dessus ne sont pas miennes. J’ai juste paraphrasé les propos de l’invitation de Mmes DHC Veronica Tellez Ponce, Présidente nationale du Pacte global des femmes leaders (Pacto Global de Mujeres Lideres) et Teresa Salvatierra, Présidente de la section de Puebla.

Elles ont clairement signifié que c’est lui témoigner leur profonde reconnaissance et admiration pour sa brillante carrière en tant que première femme élue démocratiquement maire d’une ville de l’histoire du Maroc, ainsi que pour son travail d’artiste, de femme de culture, de philanthrope et de défenseure active des droits humains et de l’égalité des genres. Doit-on rappeler qu’Asma a été, par le passé, invitée par le président George W. Bush à Washington, D.C., pour commémorer la Journée internationale des femmes, puis par le président Barack Obama à sa cérémonie d’investiture en 2009, en reconnaissance de son parcours exceptionnel de pionnière et de son rôle de leader mondial.

Une source d’inspirations

« Votre leadership est une source d’inspiration pour des milliers de femmes, à travers le monde, en particulier pour celles qui créent des espaces de participation, d’entrepreneuriat et de prise de décision au sein de leurs communautés. », relève-t-on dans le courrier qui est adressé à Asma Chaabi. Elles ont ajouté que : « Ce serait donc un véritable honneur pour nous de vous accueillir à Puebla. »

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La conférence, prévue sur une durée de 50 minutes à destination des femmes entrepreneures et dirigeantes, sera sous forme de session interactive et conviviale. Ce sera l’occasion de découvrir son parcours, d’aborder le leadership engagé et d’échanger avec elle. Ce cheminement, cette vision et cette expérience contribueraient grandement à renforcer la vocation du leadership féminin promue par le Pacte mondial des femmes dirigeantes au Mexique et en Amérique latine, croient les auteures de l’invitation.

Gageons que cette initiative, qui coordonne les efforts de développement économique, humain et social, fondée sur les principes de sororité, de collaboration et d’entraide entre les femmes, qui dirigent et transforment leurs communautés, sera à la hauteur.

Soudan : violences et décadence d’un pays jadis « prospère »

Le conflit n'est pas idéologique, mais une lutte de pouvoir pour le contrôle total de l'État et de ses ressources. Le principal point de discorde était l'accord-cadre de transition démocratique. Cet accord prévoyait l'intégration des Forces de soutien rapide (FSR) au sein de l'armée régulière (FAS). Les généraux n'ont pas pu s'entendre sur les modalités de cette intégration. Burhan voulait que l'armée soit la force dominante, Hemetti ne voulait pas perdre son autonomie et ses sources de revenus. (Crédit : DR).

Des atrocités dont des exécutions sommaires sont relayées sur les réseaux sociaux après la capture par la milice paramilitaire des Forces de soutien rapide (FSR) de la ville soudanaise d’Al – Fashir. Ces scènes d’une violence insoutenable rapportées par des témoins, font réagir la communauté internationale, qui assiste impuissante depuis bientôt trois ans à cette guerre fratricide. Le pays jadis parmi les principaux exportateurs d’or et de pétrole d’Afrique est en dérive depuis la cession du Sud et le départ d’Omar El-Bachir emporté en 2019 par les conséquences du marasme économique qui a suivi l’Indépendance du Sud Soudan.  

Des centaines d’hommes abattus puis disparus après la chute d’une ville soudanaise aux mains des paramilitaires, selon des témoignages recueillis par Reuters. Lesquels font états d’exécutions sommaires, de tortures et de détentions arbitraires. Des militants et des analystes mettent en garde depuis longtemps contre des représailles à caractère ethnique de la part des Forces de soutien rapide (FSR), une milice paramilitaire, si elles s’emparaient d’al-Fashir, dernier bastion de l’armée soudanaise au Darfour. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a fait part d’autres témoignages vendredi, estimant que des centaines de civils et de combattants non armés auraient été exécutés. De tels meurtres sont considérés comme des crimes de guerre. Les RSF, dont la victoire à al-Fashir marque une étape importante dans la guerre civile soudanaise qui dure depuis deux ans et demi, ont nié ces exactions, affirmant que ces récits avaient été fabriqués par leurs ennemis et lançant des contre-accusations à leur encontre.

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La direction des FSR a ordonné des enquêtes sur toute violation commise par des membres des FSR et plusieurs personnes ont été arrêtées, a-t-il déclaré. Il a ajouté que les FSR avaient aidé les habitants à quitter la ville et appelé les organisations humanitaires à venir en aide aux personnes restées sur place. Les États-Unis ont déclaré que les RSF avaient commis un génocide à Geneina et l’attaque fait l’objet d’une enquête de la Cour pénale internationale. L’armée soudanaise et d’autres acteurs accusent les Émirats arabes unis de soutenir les RSF, accusations que l’État du Golfe réfute.

Un pays exsangue depuis l’indépendance du Sud-Soudan

La capture d’al-Fashir par les RSF accentue la division géographique d’un pays déjà réduit par l’indépendance du Soudan du Sud en 2011, après des décennies de guerre civile. Les manifestations massives qui ont conduit au renversement d’Omar el-Béchir par l’armée en avril 2019 étaient directement liées à la crise économique désastreuse et chronique que traversait le Soudan. En obtenant son indépendance, le Soudan du Sud a emporté environ 75 % des réserves et de la production de pétrole de l’ancien Soudan. Le pétrole représentait auparavant une part écrasante des recettes publiques et des devises étrangères (plus de 50 % du budget et 95 % des exportations). Leur perte soudaine a provoqué une pénurie chronique de devises, essentielles pour importer les produits de base.

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L’État n’avait plus assez de dollars pour financer les importations essentielles, y compris les produits subventionnés comme la farine pour le pain et le carburant. Cette absence de devises a entraîné une chute brutale de la livre soudanaise et une hyperinflation (atteignant environ 70 % en 2018). Le pouvoir d’achat de la population s’est effondré. Mais tout s’est accéléré en 2018 suite à la décision du gouvernement de tripler le prix du pain après la suppression des subventions sur le blé, sur recommandation du FMI. Les manifestations, initialement déclenchées par la hausse du prix du pain et la vie chère, se sont rapidement transformées en un mouvement politique exigeant la chute du régime après 30 ans de pouvoir.  Le 11 avril 2019, l’état-major a déposé Omar el-Béchir par un coup d’État militaire, mettant fin à son règne.

 La « Guerre des deux généraux »

Il s’en suit la guerre meurtrière des 2 généraux. L’expression utilisée pour décrire le conflit armé qui a éclaté au Soudan le 15 avril 2023 et qui oppose les deux principales factions militaires du pays. C’est une lutte de pouvoir brutale et dévastatrice qui a plongé le Soudan dans une catastrophe humanitaire. Le conflit n’est pas idéologique, mais une lutte de pouvoir pour le contrôle total de l’État et de ses ressources. Le principal point de discorde était l’accord-cadre de transition démocratique. Cet accord prévoyait l’intégration des Forces de soutien rapide (FSR) au sein de l’armée régulière (FAS). Les généraux n’ont pas pu s’entendre sur les modalités de cette intégration. Burhan voulait que l’armée soit la force dominante, Hemetti ne voulait pas perdre son autonomie et ses sources de revenus. Hemetti et les FSR contrôlent d’importantes ressources économiques, notamment des mines d’or. L’intégration signifiait perdre ce contrôle au profit de l’État ou de l’armée.

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Chronique- Tourisme urbain en Afrique

Le tourisme urbain en Afrique offre une richesse et une diversité incroyables, loin des clichés habituels. Comment en profiter pleinement, sachant que le secteur du tourisme a généré 337,7 millions d’emplois dans le monde en 2024, selon la Banque mondiale.

A l’instar du reste de la planète, l’Afrique s’urbanise de plus en plus. Pour son développement, aucune niche ne doit être négligée. En termes de tourisme, l’arrière-pays, les sites historiques et des paysages quasi-vierges attirent beaucoup de visiteurs. Néanmoins, le tourisme urbain a de beaux jours devant lui. Pour surfer sur ce créneau nos gouvernements gagneraient à capitaliser sur la spécificité de nos villes.  

En s’immergeant dans la dynamique unique de nos villes, plusieurs découvertes peuvent être faites. Le visiteur national ou étranger peut alors explorer les centres historiques, Sanñcë (Nouvelles villes), Médinas et autres Stone Towns. Des villes, comme Addis-Abeba en Ethiopie, Ndar au Sénégal, Marrakech au Maroc, Tunis ou Stone Town à Zanzibar en Tanzanie, offrent des labyrinthes de ruelles, des marchés animés, diabas ou souks. Les arpenter, est synonyme de s’imprégner d’une architecture qui raconte des siècles d’histoire et d’échanges. Dans de tels lieux, on peut vraiment sentir le pouls de la ville.

Dans une Afrique qui se modernise, les quartiers modernes et d’affaires, dans des métropoles, telles que Abuja ou Lagos au Nigéria, Luanda en Angola, Le Cap ou Johannesburg en Afrique du Sud, Nairobi ou Mombasa au Kenya… sont des centres d’innovation, de technologie et de finance. Cela offre un contraste fascinant avec l’histoire, montrant l’Afrique d’aujourd’hui.

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Dans ces grandes agglomérations, l’art et la culture contemporaine sont omniprésents. Galeries d’art, centres culturels, événements de musique et musées, qui mettent en valeur la créativité africaine actuelle ne manquent pas. Des villes, comme Casablanca ou Rabat au Maroc, Accra au Ghana, Ngaye Mekhé au Sénégal, sont des foyers culturels majeurs.

Un tourisme hors des sentiers battus

Une fois que des réceptifs sont disponibles (hôtels, maisons d’hôtes, appart’hôtels ou auberges), et que le transport soit multimodal et facilté, une expérience plus riche et responsable peut être proposée aux visiteurs, venus d’autres villes voire d’autres pays.

A titre d’exemples, ils auront l’embarras du choix entre le « Township Tourism » comme en Afrique du Sud, la participation à des « Tours Gastronomiques, à des cérémonies d’initiation simulée…Le cas de l’Afrique du Sud, qui permet d’aborder l’histoire de l’Apartheid et de découvrir les communautés locales, est inspirant à plus d’un titre. Des visites guidées de townships comme Soweto, près de Johannesburg ou Langa, près du Cap. Bien entendu, il s’agira de privilégier celles qui sont gérées par les communautés locales pour s’assurer que les bénéfices restent sur place.

Lors de tours gastronomiques, la cuisine de rue et les marchés locaux, reflet de l’identité d’une ville, il est possible d’apprécier autrement aux spécialités régionales comme le Thiéboudienne,  le Couscous du Sénégal, l’Attiéké d’Afrique centrale ou de l’ouest ou encore les saveurs Cape Malay du Cap…

Lomé au Togo ou Kigali au Rwanda, sont reconnues pour leur propreté et leur engagement environnemental. Ce type de destinations feront la joie de touristes en quête de propretéetdurabilité. A ce niveau,soutenir les initiatives de tourisme durable, comme les hôtels éco-responsables ou les circuits qui favorisent l’économie locale, serait un plus.

Economie : La Banque Mondiale anticipe une baisse historique des prix des matières premières en 2026

Les prix mondiaux des matières premières devraient chuter à leur plus bas niveau en six ans en 2026, marquant ainsi la quatrième année consécutive de baisse, selon les dernières Perspectives des marchés des matières premières du Groupe de la Banque mondiale. (Crédit : DR).

Les prix mondiaux des matières premières devraient chuter à leur plus bas niveau en six ans en 2026, marquant ainsi la quatrième année consécutive de baisse, selon les dernières Perspectives des marchés des matières premières du Groupe de la Banque mondiale. Les prix devraient baisser de 7 % en 2025 et 2026, sous l’effet d’une faible croissance économique mondiale, d’un excédent pétrolier croissant et d’une incertitude politique persistante.

Les pressions s’atténuent, mais les tensions géopolitiques assombrissent les perspectives, estime la Banque Mondiale dans sa note sur les perspectives du 29 octobre. La baisse des prix de l’énergie contribue à freiner l’inflation mondiale, tandis que la diminution des prix du riz et du blé a permis de rendre les denrées alimentaires plus abordables dans certains pays en développement. Malgré les baisses récentes, les prix des matières premières restent supérieurs à leurs niveaux d’avant la pandémie. Les prix prévus pour 2025 et 2026 devraient être respectivement 23 % et 14 % plus élevés qu’en 2019.

« Les marchés des matières premières contribuent à stabiliser l’économie mondiale », a déclaré Indermit Gill, économiste en chef et premier vice-président chargé de l’économie du développement au sein du Groupe de la Banque mondiale. « La baisse des prix de l’énergie a contribué au ralentissement de l’inflation mondiale des prix à la consommation. Mais cette accalmie sera de courte durée. Les gouvernements devraient en profiter pour assainir leurs finances publiques, préparer leurs économies aux affaires et accélérer le commerce et les investissements ».

L’excédent mondial de pétrole s’est considérablement accru en 2025 et devrait atteindre 65 % de plus que son niveau record de 2020 l’année prochaine. La demande de pétrole progresse plus lentement, la demande de véhicules électriques et hybrides augmentant tandis que la consommation de pétrole stagne en Chine. Le prix du pétrole brut Brent devrait passer d’une moyenne de 68 dollars en 2025 à 60 dollars en 2026, soit son plus bas niveau en cinq ans. Globalement, les prix de l’énergie devraient baisser de 12 % en 2025 et de 10 % supplémentaires en 2026.

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Les prix des produits alimentaires sont également en baisse, avec des reculs prévus de 6,1 % en 2025 et de 0,3 % en 2026. Les prix du soja baissent en 2025 en raison d’une production record et des tensions commerciales, mais devraient se stabiliser au cours des deux prochaines années. Parallèlement, les prix du café et du cacao devraient baisser en 2026 avec l’amélioration de l’offre. Toutefois, les prix des engrais devraient augmenter de 21 % en 2025, en raison de la hausse des coûts des intrants et des restrictions commerciales, avant de baisser de 5 % en 2026. Ces augmentations risquent d’éroder davantage les marges bénéficiaires des agriculteurs et de susciter des inquiétudes quant aux rendements futurs des récoltes. Les métaux précieux ont atteint des sommets historiques en 2025, alimentés par la demande d’actifs refuges et la poursuite des achats des banques centrales. Le prix de l’or, largement considéré comme une valeur refuge en période d’incertitude économique, devrait augmenter de 42 % en 2025. Une hausse supplémentaire de 5 % est prévue l’année suivante, portant le prix de l’or à près du double de sa moyenne de 2015-2019. Le prix de l’argent devrait également atteindre une moyenne annuelle record en 2025, avec une augmentation de 34 %, puis de 8 % supplémentaires en 2026.

Les prix des matières premières pourraient chuter davantage que prévu au cours de la période de prévision si la croissance mondiale reste atone dans un contexte de tensions commerciales persistantes et d’incertitudes politiques. Une production pétrolière supérieure aux prévisions de l’OPEP+ pourrait aggraver la surabondance de pétrole et exercer une pression supplémentaire à la baisse sur les prix de l’énergie. Les ventes de véhicules électriques, qui devraient augmenter fortement d’ici 2030, pourraient encore réduire la demande de pétrole.

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À l’inverse, les tensions et conflits géopolitiques pourraient faire grimper les prix du pétrole et stimuler la demande de valeurs refuges comme l’or et l’argent. Dans le cas du pétrole, l’impact de nouvelles sanctions sur le marché pourrait également faire grimper les prix au-delà des prévisions initiales. Des phénomènes météorologiques extrêmes, liés à un cycle La Niña plus intense que prévu, pourraient perturber la production agricole et accroître la demande d’électricité pour le chauffage et la climatisation, accentuant ainsi la pression à la hausse sur les prix des produits alimentaires et de l’énergie. Parallèlement, le développement rapide de l’intelligence artificielle (IA) et la demande croissante d’électricité pour alimenter les centres de données pourraient faire augmenter les prix de l’énergie et des métaux de base comme l’aluminium et le cuivre, indispensables aux infrastructures d’IA.

« La baisse des prix du pétrole offre aux économies en développement une occasion opportune de mettre en œuvre des réformes fiscales favorisant la croissance et la création d’emplois », a déclaré Ayhan Kose, économiste en chef adjoint de la Banque mondiale et directeur du Groupe des perspectives. « La suppression progressive des subventions coûteuses aux carburants permettrait de dégager des ressources pour les infrastructures et le capital humain, des secteurs créateurs d’emplois et qui renforcent la productivité à long terme. De telles réformes contribueraient à réorienter les dépenses de consommation vers l’investissement, à reconstituer les marges de manœuvre budgétaires et à soutenir la création d’emplois plus durables ».

La section spéciale du rapport examine l’histoire des accords internationaux sur les matières premières dans le contexte actuel de la volatilité des marchés. Elle constate que si de nombreuses initiatives passées – comme le contrôle des stocks, les quotas de production et les restrictions commerciales – ont contribué à stabiliser les prix de certaines matières premières à court terme, rares sont celles qui ont produit des résultats durables. L’accord international le plus ancien sur les matières premières, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a peiné à maintenir son pouvoir de marché, notamment en période de prix élevés, car la hausse des prix tend à attirer de nouveaux concurrents. Au lieu de recourir à des mécanismes de contrôle des prix, le rapport recommande aux pays de favoriser une production plus diversifiée et plus efficace, d’investir dans la technologie et l’innovation, d’améliorer la transparence des données et de promouvoir une tarification basée sur le marché afin de renforcer leur résilience à long terme face à la volatilité des prix.

Sénégal- Hommage national au Pr Amadou Mahtar MBow

Considéré comme un artisan de l’égalité entre les peuples, Pr Amadou Mahtar MBow est célébré ce 28 octobre 2025 au CICAD à Diamniadio, à 40 km de Dakar. La pensée de ce digne fils du Sénégal— qui met l’accent sur le fait de s’éduquer et se cultiver, non pour imiter, mais pour inventer — demeure une boussole essentielle pour l’Afrique et pour tous ceux qui croient à un monde fondé sur la justice et le partage du savoir. C’est justement ce qui a amené le gouvernement du Président Bassirou Diomaye Faye a organisé un hommage national, entamé aujourd’hui mais qui va durer pendant 6 mois.

C’est un honneur de rendre hommage à Amadou Mahtar MBow (1921-2024), une figure monumentale du Sénégal, de l’Afrique et du monde. La date du mardi 28 octobre 2025 sera marquée d’une pierre blanche dans les annales de l’histoire du Sénégal et de l’Afrique. C’est un modèle pour les jeunes générations, illustrant qu’un savoir qui libère et une culture qui relie sont les fondements d’une humanité qui s’élève, ont témoigné, en substance les autorités, avec à leur tête le Chef de l’Etat du Sénégal, et les responsables des entités ayant collaboré à l’hommage. Les différentes interventions ont, en effet, fait état d’un homme multidimensionnel, symbole d’unité et de rayonnement panafricain. L’héritage de cet ambassadeur infatigable est célébré pour son engagement inébranlable en faveur de la dignité africaine, de l’égalité culturelle entre les peuples et de la souveraineté intellectuelle. Education, culture, épistémologie du savoir, R&D, innovation … ont rythmé une cérémonie pendant laquelle, l’aura d’un héros national a plané, produisant des frissons, donnant la chair de poule. C’est de bonne guerre que le Sénégal, son pays, lui rende un hommage national, en présence de son épouse Mme Raymonde Fadila MBow, ses enfants, des membres de sa famille (gardienne vigilante de sa mémoire) et de nombreux invités. A noter que cet hommage, qui démarre ce 28 octobre 2025, prélude à 6 mois de commémoration.

Un grand homme aux multiples facettes

Comment rendre hommage à un si grand homme sans relater son parcours. Ainsi de nombreux témoins ont fait allusion à ses atouts de pédagogue et d’humaniste.Brillant élève, puis officier dans l’armée de l’Air (Mécanique aéronautique), il revient au Sénégal pour enseigner, après des études en Histoire-Géographie à la Sorbonne. Pour lui, l’éducation est un acte de libération et non une simple ascension sociale, et la culture est un langage de résistance et de création.

Homme politique sénégalais, il fut plusieurs fois ministre au Sénégal, notamment de l’Éducation nationale (1966-1968) et de la Culture et de la Jeunesse (1968-1970).

Un visionnaire à l’UNESCO (1974-1987)

Premier africain à diriger une agence des Nations unies en tant que Directeur général de l’UNESCO, il a marqué son mandat de 13 ans d’un bilan fort élogieux. Ce fut plus d’une décennie d’initiatives majeures, il a lancé la conception et l’édition de l’Histoire Générale de l’Afrique pour rétablir une histoire du continent vue par les Africains- dont les 3 derniers volumes viennent d’être achevés 60 ans plus tard.

Son mandat fut aussi marqué par la promotion du Nouvel Ordre Mondial de l’Information et de la Communication (NOMIC) pour un dialogue plus équilibré. Dans la même veine, il a supervisé le lancement de la Convention du Patrimoine Mondial et l’inscription des premiers sites.

Le Sénégal s’est enfin rappelé ce matin le défenseur farouche contre le racisme et l’apartheid, œuvrant pour la restitution des œuvres d’art spoliées aux pays du Sud. Les témoins nationaux et internationaux ont été unanimes. L’adepte du développement durable, dont la Fondation éponyme fait plus que militer pour la modernisation de la pharmacopée, a été dignement honoré aujourd’hui !  Repose en paix, grand monsieur ! Les acquis seront consolidés, a confié le Président de la République du Sénégal, dans un vibrant discours clôturé par une standing ovation. L’intégralité du legs sera exécutée. La solennité de l’évènement, qui le rend immortel par son pays, en témoigne.

Mali : Face à la pression terroriste, Bamako intensifie sa coopération économique avec la Russie

Au Mali, le gouvernement de transition a annoncé, ce dimanche 26 octobre 2025, la suspension des cours dans toutes les écoles et universités du pays à partir du lundi 27 octobre et jusqu’au dimanche 9 novembre inclus. (Crédit : Africa Income).

Victimes du harcèlement continue des convois transportant des produits pétroliers par des groupes terroristes liés à Al-Qaida, les autorités maliennes, confrontées à des pénuries d’énergies ont ordonné la fermeture temporaire des établissements scolaires. Le pays d’Afrique de l’Ouest, en coordination avec ses voisins du Sahel, lutte contre les groupes jihadistes qui sévissent dans la région. Bamako, en froid avec les pays occidentaux, multiplie aussi les accords de coopération avec la Russie notamment dans le domaine énergétique.

Au Mali, le gouvernement de transition a annoncé, ce dimanche 26 octobre 2025, la suspension des cours dans toutes les écoles et universités du pays à partir du lundi 27 octobre et jusqu’au dimanche 9 novembre inclus. La mesure étalée sur deux semaines intervient dans un contexte de pénurie aiguë de carburant qui a paralysée l’économie. Des pénuries due à des attaques de terroristes liés à Al-Qaida. Début septembre, les militants du Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM) ont annoncé un blocus sur les importations de carburant vers ce pays d’Afrique de l’Ouest enclavé et ont depuis attaqué des convois de camions-citernes tentant d’entrer dans le pays ou de rejoindre la capitale, en provenance de Dakar ou d’Abidjan. Certaines stations-service de Bamako, la capitale, ont fermé. Incapables de faire le plein, les habitants ont dû marcher, chercher des taxis-motos ou rester chez eux. L’annonce de la fermeture des écoles fait suite à l’annonce vendredi de la livraison par la Russie, qui a renforcé ses liens avec le Mali ces dernières années, de 160 000 à 200 000 tonnes de produits pétroliers et agricoles. Une délégation russe dirigée par Alexeï Keulika était, à cet effet, en visite au Mali la semaine dernière.

Renforcement des liens commerciaux avec la Russie

Parmi les nombreux accords de coopération récents signés entre le Mali et la Russie, figure celui pour l’utilisation de l’énergie atomique à des fins pacifiques (juin 2025), via la société d’État russe Rosatom.  Ce dernier vise à renforcer l’autonomie énergétique du Mali en explorant le potentiel de l’énergie nucléaire civile. Les accords récents de cette semaine entre les deux pays prévoient des livraisons importantes et régulières d’hydrocarbures (produits pétroliers), et de céréales russes vers le Mali : entre 60.000 à 200 000 tonnes de produits pétroliers et agricoles,* par moi. La coopération est encadrée par une commission intergouvernementale mixte qui couvre l’ensemble des secteurs du développement économique et social, y compris l’énergie.  La Russie ambitionne de renforcer l’autonomie énergétique du Mali grâce à son expertise et d’étendre cette coopération à d’autres pays de l’Alliance des États du Sahel, à savoir le Niger et le Burkina Faso confrontés aux mêmes défis que Bamako.

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Leadership- Le Forum Economique des Femmes d’Amérique latine distingue Asma Chaabi

Le Forum économique des femmes d’Amérique latine vient d’annoncer qu’Asma Chaabi, Membre du Conseil d’Administration de YNNA Holding, en charge des Relations internationales, Présidente de la Fondation Miloud Chaabi et Première et Unique Femme élue démocratiquement Maire d’une ville urbaine au Maroc et dans la région MENA (Essaouira en 2003), a été sélectionnée comme lauréate du Prestigieux Prix « FEMMES D’EXCELLENCE EXCEPTIONNELLES – CREER UN MONDE MEILLEUR POUR TOUS ».

Au récent rassemblement annuel international du WEF 2025 (Women Economic Forum), il a été révélé que la marocaine Asma Chaabi, Membre du Conseil d’Administration de YNNA Holding, en charge des Relations internationales, Présidente de la Fondation Miloud Chaabi et Première et Unique Femme élue démocratiquement Maire d’une ville urbaine au Maroc et dans la région MENA (Essaouira en 2003), sera distinguée. Elle a été sélectionnée comme lauréate du Prestigieux Prix « FEMMES D’EXCELLENCE EXCEPTIONNELLES – CREER UN MONDE MEILLEUR POUR TOUS ». C’est tout mérité pour cette pionnière. En effet, au Maroc le pourcentage des Femmes dans les Conseils Municipaux représentait 0,57%, en 2003. En 2021, les Femmes élues représentent + de 42%.

C’est par un courrier officiel, conclu sur des félicitations pour une reconnaissance « bien méritée », que la bonne nouvelle lui a été annoncée par le WEF. Libellé en ces termes « C’est un honneur pour moi de m’adresser à vous au nom du Forum économique des femmes d’Amérique latine pour vous annoncer que vous avez été sélectionnée comme lauréate du prestigieux Prix FEMMES D’EXCELLENCE EXCEPTIONNELLES – CREER UN MONDE MEILLEUR POUR TOUS », le message est annexé des détails concernant la reconnaissance et la cérémonie de remise des Prix.

WEF et G100, de concert pour honorer l’excellence féminine

Organisée par le WEF et le G100 (Groupe des 100 Femmes leaders mondiales), la cérémonie, prévue, lundi 27 octobre à Mexico, sera ponctuée de plusieurs séquences, dont des allocutions d’ouverture de hautes personnalités, puis de plusieurs panels. Ce riche programme sera complété par des rencontres au Palais du Gouvernement avec le chef du gouvernement de la ville de Mexico.

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Quid du G100 ?  Sa vision est de créer un environnement égalitaire, progressiste et inclusif pour les femmes du monde entier. Parmi ses missions, le G100 entend fournir un leadership éclairé sur ce qui doit être fait pour l’inclusion, la sécurité, l’autonomisation économique et sociale des femmes à l’échelle mondiale, en comblant les écarts entre les sexes et en atteignant la parité des sexes au cours de cette décennie.  A noter qu’il existe 100 ailes G100 et chaque aile possède sa propre déclaration de vision en sus de la vision globale du G100.

Programme de la cérémonie d’ouverture G100 / WEF

HoraireActivité / Description
8h30Accueil des invités et présentation du groupe musical pour personnes malvoyantes, dirigé par le maestro Gerardo Bermúdez, suivi de l’hymne national  
9h00Mot de bienvenue de la Lic. Salma Luévano Luna, responsable du secteur de l’économie inclusive
9h05Allocution de Bodil Valero, président de la Coupe du monde du G100
9h10Discours d’ouverture de Dapthne Campos, secrétaire à la Condition féminine de la ville de Mexico
9h15Discours d’ouverture d’Alejandra Frausto, secrétaire au Tourisme de la ville de Mexico
9h20Discours d’ouverture de Manola Zabalza, secrétaire à l’Économie de la ville de Mexico
9h25Reconnaissance des femmes emblématiques : Salma Luévano, Dapthne Campos, Alejandra Frausto, Manola Zabalza, Jennie Shrem Serur
9h30Séance photo officielle et cérémonie de clôture de la cérémonie

Présidium

NomFonction / Institution
Salma LuévanoResponsable du Secteur de l’Économie inclusive – Ministère de l’Économie
Dapthne CamposSecrétaire à la Condition féminine de Mexico
Alejandra FraustoSecrétaire au Tourisme de Mexico
Manola ZabalzaSecrétaire à l’Économie de Mexico
Bodil ValeroPrésident mondial du G100
Michelle FerrariPrésidente du FEM Ibéro-Amérique et des Conseils d’administration mondiaux du G100
Blanca Estela PérezPrésidente nationale des Ressources humaines du G100 et Conseillère du FEM Ibéro-Amérique
Martha DelgadoPrésidente pour le Mexique et l’Amérique latine, APCO Monde
Asma ChaabiMembre du Conseil d’Administration de YNNA Holding, en charge des Relations internationales, Présidente de la Fondation Miloud Chaabi et ex- Maire d’Essaouira au Maroc
Paula SantilliPDG de PepsiCo Latin America Foods
Valentina AlazrakiJournaliste internationale et Correspondante au Vatican
Rosario MarínAncienne Trésorière du gouvernement des États-Unis
Daniel SalcidoPDG d’Axalta Latin America et Conseiller du FEM Amérique latine
Hilda TéllezSecrétaire exécutive, UNADIS, Secrétariat du gouvernement, Mexico
Jennie Shrem SerurDirectrice générale, Institut de promotion du tourisme de Mexico
María Elena EsparzaPrésidente d’Ola Violeta
Patricia GonzálezMaîtresse de cérémonie, Présidente mondiale du G100, Ressources humaines et conseillère, Forum économique mondial Amérique latine

Tables rondes du matin

DuréeActivité / ThèmeParticipantsModération
9 h 40 – 10 h 20Table ronde : Diplomatie, Économie et Inclusion dans la Diversité  Martha Delgado, Présidente du Mexique et de l’Amérique latine chez APCO WorldwideMichelle Ferrari Présidente de WEF Iberoamérica  
 Une conversation sur la manière dont la diplomatie, l’économie et les politiques publiques peuvent favoriser un environnement plus inclusif et équitable, favorisant la participation des femmes à la prise de décision et aux espaces de développement économique.  – Alejandra Frausto, Secrétaire du Tourisme de la ville de Mexico – Daphne Campos, Secrétaire de la Condition féminine de la ville de Mexico – Manola Zabalza, Secrétaire du Tourisme de la ville de Mexico – Hilda Téllez, Secrétaire exécutive de l’UNADIS au Secrétariat du Gouvernement de la ville de Mexico – Paula Santilli, PDG de PepsiCo Latin America Foods 
10 h 20 – 10 h 50Table ronde : Femmes et alliés dans l’économie Un espace de partage d’expériences et de perspectives sur la participation active des femmes et de leurs alliés au développement économique, à l’innovation et au développement d’un leadership engagé– Valentina Alazraki, Journaliste de renommée mondiale – Daniel Espinosa, Créateur international de bijoux en argent – Fernando Estrada, Directeur d’Éntrale – Salma Luévano, Députée et Coordinatrice du Conseil de l’économie inclusive – Valeria Moy, Directrice générale d’IMCOBlanca Estela Pérez Présidente nationale du G100 Ressources humaines  

Clôture de l’événement

HoraireActivité / Description
10h50 à 11h00Remise des prix, deuxième bloc
11h00 à 11h05Pose du badge G100 Global sur la scène par le président Bodil Valero et clôture de l’événement
11h05 à 11h20Montée à bord des Turibus par G100 Global, les présidents des pays, Denim et des invités spéciaux et internationaux
12h30 à 13h30Cérémonie avec le chef du gouvernement et remise des prix par le WEF et G100 Care System
13h30 à 15h30Retour à pied. Le Turibus nous déposera devant le Camino Real

Chronique- Quelles stratégies d’une sécurité alimentaire et une logistique efficace en Afrique

Aujourd’hui, l’élaboration de stratégies efficaces pour la sécurité alimentaire et la logistique en Afrique est cruciale. Elle nécessite une approche intégrée, car les défis logistiques, ayant trait à des coûts de transport élevés, des infrastructures insuffisantes, des pertes post-récoltes importante, sont une cause majeure de l’insécurité alimentaire sur le continent.

L’Afrique dispose d’assez de terres arables, fort fertiles, et d’une main d’œuvre suffisante et bon marché. Paradoxalement, en dépit de surproductions dans plusieurs spéculations agricoles, nombre de pays y sont confrontés à des difficultés de sécurité et/ou de souveraineté alimentaire. D’une part, les cultures traditionnelles vivrières de tubercules, de mil ou de fonio… ont été délaissées au profit de cultures commerciales imposées par le colon. D’autre part, les pertes colossales de nourriture sont dues à du stockage inadapté, à des réseaux de transport déficient et à une logistique inefficace. Selon les derniers chiffres de la Banque mondiale, des proportions de 20% des céréales et 40% des fruits et légumes sont perdues annuellement.

L’efficacité de stratégies, à même d’assurer une sécurité alimentaire et une logistique efficace, repose certes sur la stabilité politique et la coopération régionale, mais aussi sur une plus importante interconnexion des systèmes alimentaires et des échanges transfrontaliers.

La production alimentaire est importante en Afrique, cependant elle gagnerait à être augmentée. La résilience et l’accès aux aliments aussi doivent être améliorés. En effet, l’amélioration de la productivité agricole pourrait passer par des technologies et Innovations. Nos Etats, qui ont presque tous des Instituts de recherche et de technologie alimentaire, feraient mieux de les outiller et de promouvoir l’adoption de variétés de cultures améliorées (plus résilientes au climat), de systèmes d’irrigation efficaces, et de technologies numériques (capteurs, drones, etc.). Ces innovations permettraient d’optimiser l’utilisation des intrants et la gestion des cultures.

Technologies de conservation et de transformation

En renforçant l’accès aux intrants (engrais, semences de qualité), au financement (crédits abordables) et à la formation pour les agriculteurs, l’accent pourrait être mis sur le soutien aux petits et moyens exploitants, sur l’octroi de titre foncier aux femmes qui jouent un rôle central… Il est à ce niveau essentiel d’assurer une meilleure sécurité foncière pour encourager les investissements durables et élaborer des politiques pour la gestion et la conservation des ressources naturelles.

Une agriculture climato-intelligente ou AgriTech va permettre de mettre en œuvre des pratiques agricoles qui augmentent la productivité tout en s’adaptant et en atténuant le changement climatique. L’agroécologie, l’agroforesterie, la conservation des sols… ont fini par faire leurs preuves ailleurs.

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En termes de diversification alimentaire, le paysan africain qu’il soit sahélien ou forestier a trouvé la parade depuis l’aube des temps. Il reste à encourager la sélection d’aliments nutritionnellement riches et locaux pour lutter contre des manques à gagner énormes. Des produits agricoles, aux vertus diététiques inégalées, ne demandent qu’à être labellisés, brandés, et mis aux normes de packaging standard.

Un autre gros chapitre a trait à la réduction des pertes post-récolte qui peuvent atteindre 40% pour les denrées périssables. Pour s’en garder, nos Etats de concert avec un secteur public responsable doit investir sans délais dans les technologies de conservation, de stockage, tels que silos, entrepôts modernes, réfrigération, et de transformation.

Pour une logistique efficace

Une logistique performante est essentielle pour relier les zones de production aux marchés et aux consommateurs, réduisant ainsi les coûts et le gaspillage. Cela passe par le développement des infrastructures de transport. En investissant massivement dans la construction et l’entretien d’autoroutes, de voies express, de routes rurales et autres de desserte et des principaux corridors commerciaux régionaux, ciblant les marchés, ports et passages frontaliers critiques, l’impact sera maximisé. Dans la foulée, les infrastructures multimodales viendront en appoint.  Développer et moderniser les ports et les aéroports permettra de faciliter l’import-export et les échanges inter-régionaux.

Nous restons persuadés qu’avec l’amélioration du stockage et de la chaîne du froid, les capacités d’entreposage moderne seront augmentées et l’Afrique pourrait s’autosuffire en produits frais et d’agro-industrie. Le corollaire sera la constitution de stocks de sécurité et le lissage des approvisionnements. Aux petits exploitants pourraient être déployées des solutions de stockage adaptées.

Mailler le continent d’autoroutes et de chemin de fer aux standards internationaux ne servirait à rien s’il n’y a pas la facilitation du commerce. En lieu et place de tracasseries de toutes sortes, il faudra la simplification des formalités. Réduire les obstacles non tarifaires pour lutter contre les lenteurs douanières, les lourdeurs administratives aux frontières permettra d’accélérer l’acheminement des denrées. Cela présuppose la promotion d’une concurrencesaine dans le secteur des transports et de la logistique. L’efficacité de la logistique s’en trouverait améliorée, etles coûts de transport seraient réduits des prix de denrées bon marché pour le consommateur final.

L’institution effective de Bourses de Matières Premières et de la ZLECAf aideront grandement à fluidifier le commerce interafricain.

Gabon : l’américain ExxonMobil entre dans l’exploration pétrolière et gazière offshore

Exxon signe un accord avec le Gabon pour explorer du pétrole et du gaz. Ce protocole d'accord, non contraignant, marque l'expansion des activités du premier géant pétrolier américain en Afrique. (Crédit : Africa Income)

Dans le cadre de son partenariat avec Gabon, le major pétrolier américain ExxonMobil a annoncé mercredi la signature d’un accord avec le gouvernement gabonais pour l’exploration pétrolière et gazière au large des côtes de ce pays d’Afrique centrale. A l’image de ses voisins, le Gabon cherche à attirer les grandes compagnies pétrolières pour développer son potentiel hydrocarbure encore inexploité.

Exxon signe un accord avec le Gabon pour explorer du pétrole et du gaz. Ce protocole d’accord, non contraignant, marque l’expansion des activités du premier géant pétrolier américain en Afrique. L’entreprise est présente au Nigeria, en Angola et au Mozambique, bien qu’elle ait décidé en 2022 de quitter la Guinée équatoriale. Un porte-parole d’Exxon a déclaré dans un communiqué que l’entreprise collaborerait avec le gouvernement gabonais pour explorer des zones offshores en eaux profondes et ultra-profondes à la recherche de pétrole et de gaz.

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Le Ministre du Pétrole et du Gaz, Sosthène Nguema, a reçu le 25 août dernier à Libreville, une délégation d’ExxonMobil, marquant une étape décisive dans les discussions entamées à Washington et à Luanda. Cette rencontre a ouvert la voie à l’entrée du géant américain dans l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures en eaux profondes au large du Gabon. Avec 72 % de son domaine pétrolier encore libre et inexploré, le Gabon cherche à attirer des majors internationales capables de relever le défi technologique et financier du « deep water ». Le ministre a rappelé, il y a deux mois, les réformes engagées pour rendre le Code des hydrocarbures plus attractif, notamment la suppression du « bonus de signature », perçu comme un frein majeur aux investissements.

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Ce nouvel élan, soutenu par la vision du chef de l’État, vise à aligner le cadre règlementaire gabonais sur les standards internationaux et à renforcer l’attractivité du bassin sédimentaire national. Pour Nguema Nguema, l’arrivée d’acteurs comme ExxonMobil constitue une avancée majeure pour relancer la production pétrolière et suivre l’exemple des voisins angolais et équato-guinéens dans l’offshore ultra profond.

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