vendredi 17 octobre 2025
Accueil Blog Page 2

Niger : Le français Orano, surveille l’uranium saisi de SOMAIR

Orano, le groupe français, affirme que 1 500 tonnes d'uranium ont été stockées sur un site saisi au Niger.

Le groupe nucléaire français Orano a déclaré que 1 500 tonnes d’uranium étaient stockées dans sa mine expropriée de SOMAIR, dans le nord du Niger, et qu’il demanderait une indemnisation et engagerait des poursuites pénales si cette matière était saisie ou vendue sans autorisation.

Orano, le groupe français, affirme que 1 500 tonnes d’uranium ont été stockées sur un site saisi au Niger, selon des informations relayées par Reuters. Une source au sein de la mine a indiqué que le Niger n’avait pas encore vendu d’uranium, bien que « les acheteurs potentiels incluent des Iraniens, des Russes et des Turcs », rapporte l’agence de presse. Orano a lancé une procédure d’arbitrage auprès du Centre international pour le règlement des différends internationaux de la Banque mondiale en janvier, après que le gouvernement militaire nigérien a bloqué les opérations à la SOMAIR avant de procéder à sa nationalisation.

A lire aussi : Niger- La mine d’uranium de Somair, filiale d’Orano, nationalisée

Le Niger, septième producteur mondial de combustible nucléaire et de substances anticancéreuses, fournissait 15 % des approvisionnements d’uranium d’Orano lorsque ses mines étaient en pleine exploitation. L’expropriation par le Niger des 63,4 % d’Orano reflète une évolution régionale plus large, les gouvernements militaires du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée affirmant un contrôle accru sur les ressources. Le 23 septembre, un tribunal de la Banque mondiale a ordonné au Niger de cesser la vente ou le transfert d’uranium qu’Orano affirmait avoir été extrait avant la suspension des opérations par le gouvernement militaire. L’entreprise ne dispose d’aucune information sur la production ultérieure de la mine, a déclaré Orano dans une réponse par courriel aux questions de Reuters. Avec un prix spot de l’uranium de 82 dollars la livre, les stocks d’Orano à la mine de Somair valent environ 270 millions de dollars. Les prix ont augmenté d’environ 30 % depuis la mi-mars, mais restent inférieurs au pic de 106 dollars atteint en février 2024.

A lire aussi : Niger : le français Orano redémarre les travaux de sa deuxième mine d’uranium

Une source à la SOMAIR a indiqué à Reuters qu’environ 1 570 tonnes d’uranium sont stockées dans la mine. La production est désormais supervisée par la SOPAMIN (Société du patrimoine des mines du Niger), a-t-elle ajouté. « À ma connaissance, il n’y a pas eu de ventes officielles », a déclaré la source, sous couvert d’anonymat en raison du caractère sensible du sujet. « La demande d’achat est forte. » La mine de Somaïr a produit plus de 70 000 tonnes d’uranium près de la ville d’Arlit depuis les années 1970. Le gouvernement militaire, qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’État en juillet 2023, a renforcé son contrôle sur l’or, le pétrole et le charbon du Niger. À l’Assemblée générale des Nations Unies, le Premier ministre Ali Lamine Zeine a accusé les entreprises étrangères d’exploiter l’uranium depuis des décennies, affirmant que l’uranium avait apporté « misère, pollution, rébellion, corruption et désolation » aux Nigériens tout en enrichissant la France, a rapporté Reuters.

Investissements : Bamako s’apprête à accueillir le Forum d’Investissement de l’OCI en Afrique

Libérer le potentiel d’investissement de l’Afrique ! C’est sous ce slogan que s’inscrit le forum d’investissement de l’OCI, prévu en fin d’année à Bamako. (Crédit : OCI).

Le Centre Islamique pour le Développement du Commerce (CIDC), organe de promotion du commerce et de l’investissement de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), en collaboration avec le Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID) et son Forum des Affaires et la République du Mali, organise le Forum d’Investissement de l’OCI en Afrique du 2 au 4 décembre 2025.

Libérer le potentiel d’investissement de l’Afrique ! C’est sous ce slogan que s’inscrit le forum d’investissement de l’OCI, prévu en fin d’année à Bamako. Les États membres africains de l’OCI s’imposent progressivement comme des destinations attractives pour l’investissement dans des secteurs tels que l’agro-industrie, les mines, les énergies renouvelables, les infrastructures, le textile, le tourisme, la banque et l’industrie manufacturière. Cet événement d’envergure réunira ministres, PDG des Agences de Promotion des Investissements, Investisseurs et Institutions internationales afin de libérer de nouvelles opportunités pour le commerce et l’investissement au sein des États membres africains de l’OCI.

L’Afrique : un continent au potentiel inexploité

Avec sa population jeune et dynamique, ses vastes ressources naturelles, sa position géographique stratégique et ses marchés en pleine expansion, l’Afrique offre aux investisseurs des perspectives uniques. Les États membres africains de l’OCI s’imposent progressivement comme des destinations attractives pour l’investissement dans des secteurs tels que l’agro-industrie, les mines, les énergies renouvelables, les infrastructures, le textile, le tourisme, la banque et l’industrie manufacturière. Au cours de la dernière décennie, nombre d’entre eux ont mené des réformes ambitieuses renforçant leur climat d’affaires et leur compétitivité. Ces avancées ont déjà produit des résultats significatifs, mais un immense potentiel reste à exploiter. Dans l’ère post-COVID-19, concrétiser ce potentiel nécessitera une coopération économique régionale renforcée et des liens plus étroits entre investisseurs et projets porteurs à travers le continent.

Objectifs du Forum

Il s’agit d’identifier les obstacles freinant l’investissement en Afrique et proposer des recommandations politiques concrètes, mais aussi de mettre en valeur des projets à fort potentiel et des opportunités bancables. L’initiative vise à faciliter le dialogue direct entre gouvernements, secteur privé et institutions financières et de promouvoir les partenariats public-privé et les flux d’investissement intra-OCI. L’autre objectif du forum est de renforcer le développement des PME, l’entrepreneuriat des jeunes et l’autonomisation économique des femmes et de mobiliser la finance islamique et des instruments financiers innovants pour une croissance durable.

Une plateforme d’action et de partenariat

Au menu, des panels de haut niveau sur le climat d’investissement, les opportunités sectorielles et les mécanismes de financement ainsi que des tables rondes thématiques et d’une exposition dédiée aux institutions et services d’investissement. Sont également prévues des sessions de réseautage pour rencontrer décideurs, investisseurs et partenaires au développement, mais aussi du lancement d’un Think Tank de l’OCI sur l’investissement en Afrique et d’une base de données des projets des États membres africains de l’OCI. Le Forum est organisé par le CID en collaboration avec le Secrétariat général de l’OCI  et le Groupe de la Banque Islamique de Développement (ICIEC, ICD, TIQAH), avec l’appui d’autres institutions de l’OCI et de partenaires internationaux, sous l’égide du Ministère du Commerce et de l’Industrie de la République du Mali.

Un tournant pour l’investissement intra-OCI

Ces dernières années, les pays de l’OCI ont démontré une forte résilience dans l’attraction des investissements, maintenant un dynamisme bien au-delà des niveaux d’avant la pandémie. L’Afrique, avec ses ressources abondantes et ses marchés en expansion, recèle encore un potentiel immense à exploiter. Le Forum d’Investissement de l’OCI en Afrique ambitionne de transformer ce potentiel en croissance tangible, en connectant les investisseurs de l’ensemble de la région de l’OCI et au-delà, avec des opportunités à fort impact dans les États membres africains. En alliant capitaux, expertise et innovation, le Forum se veut un catalyseur de transformation économique durable, renforçant la position de l’Afrique comme moteur du commerce et de l’investissement intra-OCI dans les années à venir.

Forum Invest in Senegal 2025 (Fii Senegal 2025), début octobre à Diamniadio

Fii Sénégal 2025 (Forum Invest in Senegal 2025), axé sur « L’économie réelle de l’Afrique sous les projecteurs », prévu les 7 et 8 octobre au CICAD à Diamniadio, est placé sous le haut patronage de Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, Président de la République du Sénégal. Organisée par l’Agence sénégalaise de promotion des investissements et des grands travaux (APIX), cette édition du forum, sous le thème « Connecter les opportunités, bâtir l’avenir » rassemblera chefs d’État, investisseurs, PDG et leaders économiques pour accélérer le financement des projets à fort impact.

Fii Sénégal 2025, prévu les 7 et 8 octobre 2025 au CICAD à Diamniadio, entend placer l’économie réelle au cœur des débats. Le panel phare, « Capital privé et investissement productif : comment orienter la finance vers l’économie réelle », réunira des décideurs de premier plan, à savoir ministres, dirigeants régionaux et acteurs financiers mondiaux. Bakary Séga Bathily, Directeur Général de l’APIX, résume l’esprit du forum : « Ce panel envoie un message clair : l’Afrique est prête à façonner l’avenir de la finance mondiale en orientant les investissements vers l’économie réelle. »  

C’est de bonne guerre. L’Afrique attire tous les regards. Le continent connaît un afflux inédit de capitaux privés, tournés vers l’emploi, l’industrie et la croissance durable. En 2024, les investissements directs étrangers en Afrique ont bondi de 75 %, atteignant 97 milliards de dollars, confirmant son rôle stratégique dans la finance mondiale.

Parmi les intervenants, M. Abdourahmane Sarr, Ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération, et M. Cheikh Diba, Ministre sénégalais des Finances et du Budget, présenteront l’ambition et le leadership économique du pays hôte. De son côté, Serge Ekue, Président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), apportera une perspective régionale sur le financement du développement. Autre intervenant et non des moindres M. Ethiopis Tafara, Vice-Président pour l’Afrique à la Société Financière Internationale (SFI), qui partagera une vision globale issue du Groupe de la Banque mondiale. Autre panéliste, Son Excellence Abdoulaye Diop, Président de la Commission de l’UEMOA, qui portera la voix de l’intégration régionale.
A noter que l’Arabie Saoudite, est l’invitée d’honneur 2025. Cela souligne le renforcement des relations économiques entre le Golfe et l’Afrique et ouvre la voie à une coopération durable et stratégique.

Chronique- Smart Cities Vs Villes sauvages sans schémas directeurs, en Afrique

La question des Villes Intelligentes (Smart Cities) face aux villes sans schémas directeurs, dites « villes sauvages » ou « non planifiées » est centrale pour l’avenir de l’urbanisation en Afrique. L’habitation étant au cœur de la ville, nous faisons le constat que si le Mal-logement global (absence de logement adéquat) touche environ 2,8 milliards de personnes dans le monde, l’Afrique est en première ligne de cette crise. En déficit de logements, le continent africain accuserait un gap d’environ 170 millions…

L’Afrique s’urbanise de plus en plus. C’est aussi le continent qui connaît le taux de croissance urbaine le plus rapide au monde ! Malheureusement pour répondre au besoin immédiat de logements et d’emplois pour une population en croissance exponentielle, souvent en auto-construction informelle, des villes s’y sont développées de manière organique et rapide, le plus souvent sans planification urbaine préalable (schéma directeur, plan d’urbanisme) ou avec une application ineffective de ces plans.

Dans de grandes métropoles africaines se sont érigés des quartiers informels, bidonvilles et zones périurbaines à croissance rapide. La croissance horizontale rapide (Urban Sprawl) rend le déploiement d’infrastructures coûteux et inefficace. Des habitations ont été érigées à la va-vite dans des zones non aedificandi, de cours d’eau asséchés ou des point bas ou encore au beau milieu de voies d’évacuation.

A lire aussi: <strong>Chronique : démographie – nous serons 8 milliards le 15 novembre 2022</strong>

Fort heureusement, pour pallier aux conséquences néfastes de telles villes sans planification, nombre de gouvernements font la promotion de Smart Cities ! Il s’agit de territoires urbains qui utilisent les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et l’Internet des Objets (Iot) pour améliorer l’efficacité des services, la durabilité, la qualité de vie, et optimiser les coûts. Parmi les objectifs visés, donc l’optimisation des réseaux urbains (transport multimodal, énergie, eau), la durabilité, l’inclusion, l’efficacité de la gouvernance et amélioration de la qualité de vie des citoyens avec tout le nécessaire à leur quotidien. A travers le continent, des Technopolis et autres City -ies ou places financières, à l’image de la City à Londres, sortent de terre. Des projets neufs (Greenfield), tels que Konza Technopolis au Kenya, Eko Atlantic au Nigeria, Casa Anfa au Maroc, ou d’intégration de technologies dans des villes existantes comme au Cap en Afrique d Sud ou à Kigali au Rwanda gagneraient à être multipliés.

Les défis des villes sauvages

L’urbanisation non planifiée en Afrique crée des défis majeurs qui entravent le progrès socio-économique. Outre des infrastructures déficientes, avec un manque criard de routes, de voies express, d’assainissement, de réseaux d’eau potable et d’électricité formels, les logements informels et autres taudis, où vit une grande partie de la population urbaine accroissent la vulnérabilité et les inégalités sociales. Dans des bidonvilles et habitations sans titres fonciers sécurisés, comment asseoir une gouvernance efficace. Il y est quasi impossible de collecter des impôts, gérer les déchets et fournir des services publics de qualité.

Ces constructions informelles, n’étant pas soumises à des normes de résilience, elles sont le plus souvent exposées aux inondations et aux effets du changement climatique.

L’heure est aux Smart Cities

Les villes sauvages africaines sont estampillées « sales », mal assainies, bruyantes (concert de klaxons), où les embouteillages sont la source de pertes colossales de temps et d’argent. Présentées comme une solution aux défis de l’urbanisation africaine, les Smart Cities permettent une efficacité des services. Avec l’utilisation de capteurs (Iot), il est possible d’optimiser le transport (gestion du trafic), la collecte des déchets, la consommation d’énergie (réseaux intelligents) et l’eau (détection des fuites). Il en est de même pour l’intégration de solutions écologiques (bâtiments verts, énergies renouvelables) et d’une planification axée sur la résilience. De plus, les technologies peuvent améliorer la fourniture de services publics, l’administration électronique et la participation citoyenne. Et pour lutter contre le chômage, des projets technologiques peuvent stimuler la croissance dans le secteur des TIC et créer des emplois qualifiés.

Oui aux schémas directeurs adaptés

Le contraste entre les deux modèles souligne la nécessité d’une planification urbaine pragmatique et inclusive en Afrique. La véritable solution ne réside pas dans la simple importation de modèles technologiques, mais dans l’hybridation des approches.

En partant de l’existant, il est possibled’intégrer les zones non planifiées existantes (par le réaménagement, l’amélioration ou la destruction de taudis puis relogement et la fourniture de services de base) dans un schéma directeur à l’échelle de l’agglomération. Ensuite, les autorités doivent encourager l’utilisation de solutions numériques simples et évolutives pour résoudre des problèmes spécifiques (paiement mobile pour les services, cartographie des zones informelles, alerte précoce aux inondations), plutôt que de construire uniquement des villes-vitrines.

Pour mettre un terme aux récalcitrants et aux récidivistes, il est important d’instaurer une gouvernance forte. Cela passe par la miseen place d’autorités urbaines capables de planifier, de réglementer le foncier, et de faire respecter les schémas directeurs pour garantir une croissance urbaine juste, résiliente et durable pour tous les citoyens.

Côte d’Ivoire : Eni cède 30% de sa participation à vitol dans Baleine

Eni finalise la vente de 30 % de sa participation dans le projet Baleine en Côte d'Ivoire à Vitol. (Crédit : DR)

Eni annonce la finalisation de la cession d’une participation de 30 % dans le projet Baleine en Côte d’Ivoire à Vitol. Le projet Baleine constitue le principal développement offshore du pays et est désormais détenu par Eni (47,25 %), Vitol (30 %) et Petroci (22,75 %).

Eni finalise la vente de 30 % de sa participation dans le projet Baleine en Côte d’Ivoire à Vitol. Cette transaction s’inscrit dans la stratégie d’Eni visant à optimiser son portefeuille amont en accélérant la monétisation des découvertes d’exploration par la cession de participations, un modèle dit de « double exploration ». Eni et Vitol sont déjà partenaires sur les projets OCTP et Block 4 au Ghana, et cette transaction renforce leur collaboration en Afrique de l’Ouest, explique le communiqué d’Eni consulté par Africa Income.

A lire aussi : Nigéria : le régulateur approuve la vente des actifs d’Eni et d’Equinor

Eni est présente en Côte d’Ivoire depuis 2015. Baleine est le premier projet d’Eni dans le pays et le premier projet à bilan carbone nul en Afrique. Découvert en 2021, deux décennies après la dernière découverte commerciale dans le pays, le champ géant de Baleine a atteint sa production en un temps record, en 2023. Actuellement, Baleine produit plus de 62 000 barils de pétrole et plus de 75 millions de pieds cubes de gaz par jour grâce aux phases 1 et 2. Avec le lancement de la phase 3, la production devrait atteindre 150 000 barils de pétrole et 200 millions de pieds cubes de gaz par jour, positionnant Baleine comme un pilier pour répondre aux besoins énergétiques du pays. Vitol, entreprise mondiale du secteur de l’énergie et des matières premières, est présente en amont en Afrique de l’Ouest depuis de nombreuses années.

Maroc : Bank Al-Maghrib maintient son taux directeur inchangé face à l’incertitude

La banque centrale du Maroc a laissé son taux directeur à 2,25 % mardi, invoquant la persistance des incertitudes mondiales et nationales. (Crédit : REUTERS).

Au Maroc, le Conseil de la baq,ue centrale (Bank Al-Maghrib) a tenu le mardi 23 septembre sa troisième réunion trimestrielle de l’année 2025. Lors de cette session, il a analysé l’évolution de la conjoncture économique nationale et internationale, ainsi que les projections macroéconomiques à moyen terme de Bank Al-Maghrib, aboutissant au maintien de son taux directeur à 2,25%.

La banque centrale du Maroc a laissé son taux directeur à 2,25 % mardi, invoquant la persistance des incertitudes mondiales et nationales. Les tensions commerciales, les conflits au Moyen-Orient et en Ukraine, ainsi que l’impact du stress hydrique sur les cultures marocaines continuent de peser sur les perspectives économiques, a indiqué la banque dans un communiqué à l’issue de sa réunion trimestrielle du conseil d’administration.

« Le Conseil a décidé de maintenir le taux directeur inchangé à 2,25%, tout en poursuivant le renforcement des mesures visant l’assouplissement des conditions de financement des entreprises notamment les TPE. Cela étant, le Conseil continuera de suivre de près l’évolution de la conjoncture et de fonder ses décisions, réunion par réunion, sur la base des données les plus actualisées », précise le document.

L’inflation devrait s’établir en moyenne à 1 % cette année, stable par rapport à l’année dernière, avant de remonter à 1,9 % en 2026, a indiqué la banque. La banque centrale prévoit une croissance économique de 4,6 % en 2025 et de 4,4 % en 2026, contre 3,8 % en 2024. S’agissant du rythme de l’activité, la croissance ralentirait au niveau mondial de 3,2% en 2024 à 3% cette année puis à 2,6% en 2026, précise la banque centrale marocaine.  Par ailleurs, les prévisions tablent sur une récolte de blé de 5 millions de tonnes en 2026 et de 4,13 millions de tonnes cette année. Le déficit courant devrait se réduire à 2 % du PIB en 2026, contre 2,3 % estimé cette année, grâce à une baisse des importations d’énergie et à une hausse des exportations de produits automobiles, de phosphates et de produits dérivés.

A lire aussi : Maroc : l’australien Fortescue s’associe à OCP pour le développement des énergies vertes

Les réserves de change du Maroc devraient augmenter pour atteindre 434,5 milliards de dirhams (48 milliards de dollars) l’année prochaine, contre 418 milliards de dirhams en 2025, soit suffisamment pour couvrir 5,5 mois d’importations. Le déficit budgétaire devrait se réduire à 3,4 % du PIB en 2026, contre 3,9 % cette année, car la hausse des recettes fiscales contribue à compenser l’augmentation des dépenses d’investissement public, a indiqué la banque.

Cobalt-exportation : La RDC remplace l’interdiction par des quotas

e Congo va remplacer l'interdiction d'exportation de cobalt par des quotas à partir du 16 octobre.

 La République démocratique du Congo (RDC) lèvera son interdiction d’exportation de cobalt à compter du 16 octobre et gérera l’offre mondiale en imposant des quotas d’exportation annuels, a annoncé dimanche l’Autorité de régulation et de contrôle des marchés des substances minérales stratégiques du pays.

Le Congo va remplacer l’interdiction d’exportation de cobalt par des quotas à partir du 16 octobre. Les mineurs seront autorisés à expédier jusqu’à 18 125 tonnes de cobalt jusqu’à la fin de l’année 2025, avec des plafonds annuels de 96 600 tonnes en 2026 et 2027, a indiqué l’Autorité de régulation et de contrôle des marchés des substances minérales stratégiques. Le Congo, qui a produit environ 70 % de la production mondiale de cobalt l’an dernier, a suspendu ses exportations en février après la chute des prix à leur plus bas niveau en neuf ans. Cette mesure a été prolongée en juin, ce qui a conduit à des déclarations de force majeure de la part de grands producteurs, dont Glencore (GLEN.L), et le groupe chinois, selon les informations relayéespar reuters.

A lire aussi : RDC-  Redressement fiscal de Glencore

Le secteur minier artisanal congolais, largement non réglementé, représente une part importante de la production de cobalt, ce qui complique la traçabilité et la conformité pour les acheteurs internationaux. L’adoption d’un système de quotas intervient dans un contexte d’escalade du conflit dans l’est du Congo, où le gouvernement affirme que l’exploitation minière illégale alimente les violences des rebelles du M23. Le nouveau système, soutenu par Glencore mais contesté par la CMOC, vise à réduire les stocks et à soutenir les prix. Les quotas seront attribués en fonction des exportations historiques de ce matériau essentiel pour les batteries électriques. Le régulateur congolais a déclaré que 10 % des volumes futurs seraient réservés à des projets nationaux stratégiques et que les quotas pourraient être révisés en fonction des conditions du marché ou des progrès du raffinage local. Le régulateur peut racheter les stocks de cobalt dépassant les quotas trimestriels autorisés par entreprise, précise le communiqué signé par son président.

Chronique- Impôts et taxes pour un service public de qualité en Afrique

Lorsque l’impôt contribue à améliorer le service public, il devient moins indolore. Les citoyens d’Afrique seraient plus disposés à payer des impôts, s’ils voyaient directement l’impact positif de leurs contributions sur leur vie quotidienne, comme de meilleures routes, des hôpitaux de qualité ou des écoles bien équipées.

Jusqu’à présent, au sein de pays africains, notamment ceux anciennement colonisés, payer l’impôt fait face à de nombreux obstacles. Outil par excellence à la disposition des pays, pour financer leurs activités, le poste impôts et taxes mérite qu’on s’y attarde. La moyenne impôts/PIB était de 16% en 2022, sachant que l’Afrique du Sud affiche le taux d’imposition le plus élevé sur le continent, soit 45%, pour financer les services essentiels.

Toujours est-il qu’un certain nombre de défis reste à relever. La confiance entre les citoyens et l’État est souvent faible. Les contribuables ont peu d’espoir que leurs impôts soient utilisés de manière transparente et efficace. Le déficit de confiance est un facteur majeur.

A lire aussi: Chronique : de nouvelles pistes de financement adéquat pour l’Afrique

D’autres facteurs, tels que le secteur informel, la corruption et l’instabilité politique, sont des vecteurs handicapants. En effet, une grande partie de la population travaille dans le secteur informel, ce qui rend la collecte des impôts difficile et inéquitable. La corruption généralisée peut détourner les fonds publics de leurs objectifs initiaux, sapant la volonté des citoyens de contribuer. Certains ironisent, évoquant des hôpitaux, des autoroutes… dans les poches ! Pire, des troubles politiques et conflits, alimentés par des assoiffés de pouvoir ou des marionnettes de puissances étrangères, peuvent perturber les systèmes fiscaux et la prestation des services publics.

Un espoir d’avenir

Malgré ces défis, il y a des initiatives qui montrent que des progrès sont possibles. Certains pays africains, tels que le Rwanda, le Botswana… ont fait des efforts considérables pour améliorer la gouvernance et la transparence. Ces pays ont réussi à augmenter la confiance des citoyens en démontrant une gestion plus rigoureuse des fonds publics. Le renforcement des institutions fiscales et la modernisation des systèmes de collecte peuvent aussi contribuer à une perception plus positive de l’impôt.

Pour assurer des investissements structurants, l’Afrique doit s’atteler à ce que l’impôt devienne indolore. La condition sine qua non est que les services publics s’améliorent. Afin que cet objectif soit une réalité, le cercle vertueux, qui nécessite d’abord de construire la confiance et de garantir la transparence dans l’utilisation des fonds publics, sera synonyme d’un impôt transparent et équitable, d’une amélioration des services publics, de la confiance accrue des citoyens et d’une acceptation de l’impôt.

Afrique : Les industriels face au spectre du non-renouvellement de l’AGOA

Les politiques tarifaires agressives du président américain Donald Trump jettent le doute sur les perspectives de renouvellement de l'initiative commerciale AGOA (African Growth and Opportunities Act)

Les fabricants africains font pression sur le Congrès américain pour qu’il accorde une prolongation de dernière minute d’un ou deux ans au programme de libre-échange AGOA (African Growth and Opportunities Act), selon des informations de Reuters.

Les politiques tarifaires agressives du président américain Donald Trump jettent le doute sur les perspectives de renouvellement de l’initiative commerciale AGOA (African Growth and Opportunities Act), adoptée en 2000 sous l’ancien président Bill Clinton pour offrir un accès en franchise de droits au marché américain à des milliers de produits. Des délégations du Kenya et de quatre autres bénéficiaires de l’AGOA se sont rendues à Washington la semaine dernière pour faire pression en faveur de cette prolongation temporaire, a déclaré Pankaj Bedi, président de l’entreprise de vêtements United Aryan, qui fournit des distributeurs américains tels que Target (TGT.N) et Walmart (WMT.N). Cette loi vise à soutenir le développement économique des pays africains et à soutenir des centaines de milliers d’emplois dans les secteurs du textile, de l’automobile et des mines. Les législateurs américains la considèrent comme un outil pour contrer l’influence chinoise sur le continent. Malgré le soutien bipartisan, la tentative de renouvellement de l’AGOA pour 16 ans, l’année dernière, n’a pas été soumise au vote du Congrès. Depuis, la politique commerciale du président Trump laisse penser que la volonté politique nécessaire à Washington pour obtenir une prolongation pourrait faire défaut. Bedi, également membre du conseil d’administration de l’Association des fabricants du Kenya, a déclaré que la délégation d’investisseurs privés et de représentants du gouvernement avait eu plus de 30 rendez-vous la semaine dernière, notamment avec des membres du Congrès et leurs assistants.

A lire aussi : L’Afrique du Sud accueillera le sommet commercial américano-africain en dépit de son alliance avec la Russie

Il a affirmé que les républicains et les démocrates du Congrès rencontrés, notamment les collaborateurs du président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, soutenaient unanimement le renouvellement de l’AGOA. Il a toutefois ajouté qu’il restait incertain que le Congrès parvienne à adopter un texte de loi dans les deux prochaines semaines pour y associer un renouvellement. Sans prolongation, les fabricants seraient confrontés à de fortes hausses des droits de douane sur leurs produits, notamment une hausse de 10 % à 43 % pour les textiles synthétiques. « C’est comme un château de cartes qui va s’effondrer », a déclaré Bedi, prédisant des licenciements massifs dans le secteur textile si l’AGOA n’était pas renouvelée. La Maison Blanche n’a pas indiqué publiquement si elle soutenait une prolongation. Bedi a déclaré que si l’AGOA prenait fin, les États-Unis deviendraient encore plus dépendants des fabricants asiatiques. « Si cette loi est supprimée, le marché reviendra automatiquement à la Chine », a-t-il déclaré.

Libéria : quatre contrats d’exploration offshore attribués à TotalEnergies

TotalEnergies a signé quatre contrats de partage de production (Production Sharing Contract, PSC) pour les blocs d’exploration LB-6, LB-11, LB-17 et LB-29, situés au large du Libéria. (Crédit : Dr).

Le géant énergétique français TotalEnergies a annoncé mardi dernier avoir remporté quatre contrats d’exploration offshore auprès du gouvernement libérien, marquant ainsi la reprise des activités d’exploration au large du Liberia.

TotalEnergies a signé quatre contrats de partage de production (Production Sharing Contract, PSC) pour les blocs d’exploration LB-6, LB-11, LB-17 et LB-29, situés au large du Libéria et remportés à l’issue du 2024 Direct Negotiation Licensing Round organisé par la Liberia Petroleum Regulatory Agency. Les blocs LB-6, LB-11, LB-17 et LB-29 couvrent une superficie d’environ 12 700 kilomètres carrés dans le sud du bassin du Libéria, a indiqué le communiqué du groupe français. Au cours de la dernière décennie, le gouvernement libérien s’est efforcé de réformer son secteur pétrolier, adoptant des lois pour tenter d’attirer les investisseurs, après qu’un intérêt limité a laissé les 29 blocs d’exploration du pays d’Afrique de l’Ouest sans contrat.

« TotalEnergies se réjouit de participer à la reprise des activités d’exploration au large du Liberia », a déclaré Kevin McLachlan, vice-président senior Exploration de TotalEnergies. « L’entrée sur ces blocs s’inscrit dans notre stratégie de diversification de notre portefeuille d’exploration dans de nouveaux bassins pétroliers à fort potentiel », a-t-il ajouté.

Peu d’entreprises ont manifesté un intérêt sérieux pour les blocs offshore du Liberia ces dernières années, et le pays ne dispose pas de raffinerie et dépend des importations pour l’ensemble de ses produits pétroliers, a indiqué l’Administration américaine du commerce international (ITA) sur son site web. En 2023, ExxonMobil a déposé une demande de préqualification pour quatre blocs pétroliers offshore au Libéria, ce qui lui permettrait de soumissionner pour les blocs 15, 16, 22 et 24. Si des gisements pétroliers commercialement viables sont découverts, un ministère du Pétrole devra être créé pour superviser les appels d’offres, a déclaré l’ITA américaine, relayé par reuters.

A lire aussi : Nigeria : TotalEnergies réhausse sa production après les grèves

Africa leadership