dimanche 6 juillet 2025
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Congo Connect Expo 2025 : les acteurs du changement en piste

À travers le Royaume-Uni, la diaspora congolaise façonne discrètement des vies et des secteurs. Nous sommes avocats et ingénieurs, universitaires, conseillers financiers, entrepreneurs, créatifs, et fonctionnaires. Nous bâtissons des entreprises, portons l’innovation, défendons les droits, et formons les générations futures. Notre contribution à l’économie et à la vie civique britannique est incontestable. Congo Connect Expo 2025, prévue le 28 juin à Birmingham, viendra arrondir les atermoiements.   

Par Me Nancy Katambala Avocate & Co-Fondatrice COCIPRO

Trop souvent, l’image, que l’on projette de nous (Congolais et Britanniques d’origine congolaise), reste enfermée dans des stéréotypes étroits, danseurs, chanteurs ou bénéficiaires d’aides sociales, plutôt que moteurs de changement. Ce fossé entre la réalité et la perception n’est pas seulement regrettable, il est limitant. Il freine l’investissement, réduit les opportunités et masque la richesse de notre histoire. En tant qu’Avocate, spécialisée en contentieux civil et commercial, et Co-Fondatrice du Cercle des Professionnels Congolais (COCIPRO), je vois chaque jour ce dont notre communauté est réellement faite. J’y constate intelligence, résilience, rigueur, et une détermination tranquille à réussir.

S’affirmer en tant que partenaires

En collaboration avec l’Association des Ingénieurs Congolais du Royaume-Uni (UK CENA), nous ne cherchons pas simplement la reconnaissance, mais un héritage. UK CENA, engagée pour l’excellence dans les domaines scientifiques, technologiques, de l’ingénierie et des mathématiques, inspire les jeunes Congolais à s’engager dans ces filières techniques et, ce faisant, à faire progresser leurs communautés, ici comme au pays. Ce sont grâce à de tels partenariats que nous passons de la visibilité à l’influence, de la marginalisation à l’impact. La question n’est donc plus de savoir si nous avons notre place dans ces sphères professionnelles, nous l’avons. La vraie question est de savoir comment nous affirmons pleinement notre puissance en tant que partenaires à part entière, innovateurs et bâtisseurs de notre propre avenir.

Une plateforme porteuse de sens

Pourquoi Congo Connect Expo est essentielle ? C’est précisément là que Congo Connect Expo 2025 entre en jeu. Plus qu’un simple événement, c’est une plateforme, un pont, une déclaration. Programmée le 28 juin à Birmingham, l’exposition va réunir des professionnels de la diaspora, investisseurs, décideurs et entrepreneurs de divers horizons et continents, pour explorer les opportunités commerciales, de développement et juridiques en République Démocratique du Congo (RDC). C’est un espace où l’on change de perspective, on passe d’un discours sur le manque de représentation à une réflexion sur la stratégie, la structuration et le renouveau. Que ce soit dans le droit, les affaires ou l’ingénierie, nous ne sommes pas seulement en soutien : nous assumons des rôles de leadership qui redéfinissent les cadres mêmes du commerce, de la technologie et de la gouvernance.

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Recréer la confiance par le droit

En vue de renforcer les liens économiques avec notre pays d’origine, il est essentiel de comprendre le cadre juridique qui soutient l’investissement. Depuis 2002, le Code des investissements de la RDC constitue la base légale pour les investissements nationaux et étrangers. Bien qu’il soit actuellement en cours de révision, son cadre actuel offre déjà une base solide pour les investisseurs de la diaspora.

Pour les projets éligibles, ce Code prévoit des avantages non négligeables, à savoir des exonérations fiscales sur les sociétés, de taxes foncières et immobilières ; l’allégement de droits de douane et de TVA sur les équipements et matériaux, et surtout, la garantie de rapatriement des bénéfices et du capital à l’étranger.

Ce qui rend ce dispositif particulièrement attractif, c’est que ces avantages ne sont pas réservés aux grandes entreprises. Les PME, dont beaucoup sont dirigées par la diaspora, peuvent, elles aussi, bénéficier d’incitations sur mesure, dans une logique véritablement inclusive.

L’ANAPI, du facilitateur au partenaire à long terme

Ces incitations sont mises en œuvre par l’ANAPI (Agence Nationale pour la Promotion des Investissements) qui joue un rôle clé dans l’accompagnement des investisseurs, à travers les démarches juridiques et administratives. Ces dernières années, l’ANAPI est devenue bien plus qu’un simple guichet administratif. Aujourd’hui, elle agit comme un partenaire stratégique, en particulier pour la diaspora, en offrant un soutien complet avant, pendant et après la mise en œuvre des projets.

Grâce à un guichet unique, elle centralise les autorités fiscales, douanières et réglementaires, simplifiant ainsi un environnement souvent complexe. Et au-delà de ce cadre, l’ANAPI reste proactive et engagée, effectuant des suivis, résolvant les difficultés et assurant un contact régulier. Pour nous, vivant à l’étranger et investissant à distance, cette continuité est cruciale. Surtout, l’ANAPI commence à reconnaître la diaspora non plus comme un simple appui, mais comme une catégorie d’investisseurs à part entière, capable d’apporter capital, expertise, réseaux et engagement durable.

OHADA : un cadre juridique équitable

Aucun investisseur sérieux ne peut avancer sans confiance dans le système juridique. C’est pourquoi l’adhésion de la RDC à l’OHADA (Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique) est si déterminante.

Ce traité, adopté par 17 pays africains, établit un code commercial commun, clair, applicable et protecteur au-delà des frontières nationales. Pour ceux d’entre nous qui exerçons ou investissons à l’international, l’OHADA nous garantit un cadre juridique transparent, cohérent et fiable.

L’OHADA couvre de nombreux aspects : création d’entreprises, contrats, sûretés, faillites, arbitrage… Et en cas de conflit, les différends peuvent être portés devant la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage à Abidjan, un filet de sécurité juridique majeur pour les investisseurs. Pour les entrepreneurs de la diaspora, qu’il s’agisse de créer une Fintech, de lancer une agro-industrie ou d’investir dans l’énergie propre, ce cadre est un gage de confiance indispensable.

Au-delà des transferts, un engagement structuré

Chaque année, les Congolais de l’étranger envoient entre 1,5 et 2 milliards de $ en transferts de fonds, soit environ 3 % du PIB national. Ces fonds nourrissent les familles, construisent des maisons, soutiennent les économies locales. Mais, et si nous allions plus loin ?  Et si nous passions des transferts individuels à des investissements collectifs, de la générosité à la stratégie ?

Malgré quelques initiatives préliminaires, la création d’un vice-ministre chargé de la diaspora en 2006, ou encore le projet de Politique nationale de la diaspora en 2016, la RDC ne dispose toujours pas de mécanismes officiels pour canaliser les investissements de la diaspora : pas d’obligations, pas de fonds dédiés, pas de dispositifs fiscaux coordonnés. Pourtant, la volonté est là. La capacité est là. Ce qu’il manque, c’est une structure claire et une vision partagée. C’est ici que les juristes, conseillers financiers et leaders communautaires de la diaspora ont un rôle à jouer, non pas simplement comme participants, mais comme coconcepteurs des outils de demain.

Des opportunités dans des secteurs propices à l’investissement

L’économie congolaise regorge de potentiel, de plus en plus orientée vers des secteurs qui correspondent aux compétences et aspirations de la diaspora. L’agriculture et l’agro-transformation, avec terres fertiles, demande alimentaire croissante, réformes récentes, est un secteur porteur.  Dans le domaine de l’énergie, de l’hydroélectrique aux start-ups solaires, les besoins énergétiques du pays offrent de nombreuses opportunités. Dans le volet infrastructures et construction, les grands chantiers en cours, notamment dans le logement et le transport, créent un terrain favorable à l’investissement. Relativement au numérique et à la Fintech, avec le développement rapide de l’écosystème tech et le soutien aux stratégies d’inclusion numérique, le potentiel est immense. Dans les branches éducation et capital humain, écoles privées, centres de formation professionnelle, e-learning, les besoins sont considérables. La diaspora peut y répondre efficacement. Tous ces secteurs sont soutenus par l’ANAPI et bénéficient d’incitations gouvernementales, notamment pour les projets menés par la diaspora, en collaboration avec les communautés locales.

Une nouvelle histoire, à écrire ensemble

Au cœur de Congo Connect Expo 2025 se trouve une conviction simple mais puissante : nous ne sommes pas une communauté en attente, nous sommes une force en mouvement. Nous sommes des professionnels compétents, crédibles et porteurs de vision. Nous ne voulons plus qu’on parle à notre place, nous sommes prêts à parler, agir, et diriger. Et surtout, nous sommes prêts à construire, avec le droit, le capital, et le courage. Alors avançons, non seulement avec fierté pour ce que nous sommes, mais avec ambition pour ce que nous allons bâtir. Soyons la génération qui aura transformé les transferts en entreprises, la visibilité en influence, et la nostalgie en leadership. Ce n’est pas un moment de nostalgie, c’est un moment de stratégie. Un moment de partenariat. Un moment d’action. Et cela commence avec nous.

Nigéria : TotalEnergies cède ses actifs du champ pétrolier Bonga à Shell

Au Nigéria, TotalEnergies est actif principalement dans l’exploration et la production d’hydrocarbures, la liquéfaction de gaz naturel et la distribution. (Crédit : TotalEnergies)

TotalEnergies vendra sa participation dans le champ de Bonga pour 510 millions de dollars. Le géant pétrolier français TotalEnergies a annoncé jeudi la cession de sa participation dans le champ pétrolier de Bonga à une filiale de Shell, qui ouvre un nouveau compte au Nigeria.

 TotalEnergies Nigeria va céder sa participation non opérée de 12,5 % pour 510 millions de dollars, a indiqué le groupe dans un communiqué. Par cette transaction, TotalEnergies cherche à se se concentrer sur les actifs à faibles coûts techniques et à faibles émissions, afin d’abaisser ses coûts, a déclaré Nicolas Terraz, directeur général Exploration-Production de TotalEnergies. Au Nigéria, TotalEnergies est actif principalement dans l’exploration et la production d’hydrocarbures, la liquéfaction de gaz naturel et la distribution.

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Au Nigeria, la production pétrolière de la Compagnie est majoritairement offshore. Elle concerne principalement quatre blocs. Il s’agit de PML 2/3/4 (anciennement OML 130), avec les champs en production d’Akpo et d’Egina, mais aussi de l’OML 99 avec les champs en production d’Ikike et Amenam-Kpono, ainsi que l’OML 100 et l’OML 102 avec le champ en production d’Ofon. La compagnie française est également présente à terre, notamment en tant qu’opérateur du bloc OML 58, avec les champs en production d’Obagi et d’Ibewa et sur lequel nous développons le projet gazier Ubeta.

Mines : La RDC et les USA sur le point de conclure un accord historique ?

Le Congo envisage un accord minier avec les États-Unis d'ici fin juin. (Crédit).

Les responsables de la République démocratique du Congo sont optimistes quant à la possibilité de conclure un accord avec Washington le mois prochain pour garantir les investissements américains dans des minéraux essentiels et un soutien pour mettre fin à la rébellion soutenue par le Rwanda dans l’est du pays, a rapporté dimanche le Financial Times, relayé par Reuters.

Le Congo envisage un accord minier avec les États-Unis d’ici fin juin, selon les informations du Financial Times. Les minéraux congolais tels que le tungstène, le tantale et l’étain, que Kinshasa accuse depuis longtemps le Rwanda voisin d’exploiter illégalement, pourraient être exportés légalement vers le Rwanda pour y être transformés, conformément aux termes d’un accord de paix négocié par les États-Unis, a rapporté Reuters la semaine dernière.Un accord d’investissement avec les États-Unis et un accord de paix séparé avec le Rwanda étaient possibles « d’ici fin juin », a indiqué le journal, citant deux personnes proches des négociations. Cependant, d’importants obstacles potentiels ont été signalés.

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Le ministre congolais des Mines, Kizito Pakabomba, a déclaré qu’un accord avec les États-Unis contribuerait à « diversifier nos partenariats », réduisant ainsi la dépendance du pays à l’égard de la Chine pour l’exploitation de ses vastes richesses minières, a rapporté le Financial Times. Kinshasa considère le pillage de ses richesses minières comme l’un des principaux moteurs du conflit entre ses forces et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, dans l’est du Congo, qui s’est intensifié depuis janvier. Kinshasa accuse Kigali de faire passer chaque mois en contrebande des dizaines de millions de dollars de minerais à travers la frontière pour les vendre depuis le Rwanda.

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Washington fait pression pour qu’un accord de paix entre les deux parties soit signé cet été, accompagné d’accords miniers visant à attirer des milliards de dollars d’investissements occidentaux dans la région, a déclaré plus tôt ce mois-ci Massad Boulos, conseiller principal du président américain Donald Trump pour l’Afrique. « Les deux participants se sont engagés à œuvrer pour trouver des solutions pacifiques aux problèmes qui alimentent le conflit dans l’est de la RDC et à introduire une plus grande transparence dans les chaînes d’approvisionnement en ressources naturelles. Le respect de l’intégrité territoriale de chaque pays est au cœur du processus », a déclaré dimanche à Reuters un porte-parole du département d’État américain.

Chronique- Logistique moderne et transport multimodal, deux mamelles du développement

La logistique moderne et le transport multimodal sont des piliers fondamentaux pour le développement économique de l’Afrique. Le continent, riche en ressources et en potentiel de croissance, est freiné par des infrastructures souvent insuffisantes et des chaînes d’approvisionnement fragmentées.

Le potentiel de notre continent est immense. Toutefois, l’Afrique est confrontée à des défis logistiques importants, tels que des infrastructures inadéquates, des cadres réglementaires et douaniers complexes, des marchés fragmentés, un manque d’adoption technologique ou encore un accès limité au financement.

Le manque d’autoroutes, de routes goudronnées, de réseaux ferroviaires modernes (à écartement standard), de ports efficaces et de capacités aéroportuaires, reste un frein majeur. Il s’y ajoute une diversité des réglementations, de procédures douanières lentes et de problèmes de corruption qui augmentent les coûts et les délais. La multiplicité des pays et des règles rend les opérations transfrontalières difficiles.

A ces entraves, viennent se greffer le faible recours aux solutions numériques (IA, blockchain, IoT, systèmes de suivi en temps réel), et une difficulté d’obtenir des investissements massifs nécessaires pour les infrastructures logistiques. Tout cela constitue une entrave à l’optimisation des échanges commerciaux.

Logistique moderne, une nécessité

Une logistique efficace est bien plus que le simple déplacement de marchandises. Elle englobe la gestion de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, de l’approvisionnement en matières premières à la livraison au consommateur final. En Afrique, une logistique moderne peut réduire les coûts et augmenter la compétitivité.Des processus logistiques optimisés permettent de minimiser les délais, de réduire les pertes et d’abaisser les coûts de transport et de stockage. Cela rend les produits africains plus compétitifs sur les marchés nationaux, régionaux et internationaux, et attire les investissements étrangers.

Une logistique moderne est aussi à même de stimuler le commerce intra-africain et international. En facilitant la circulation des biens entre les pays africains et avec le reste du monde, une logistique améliorée peut donner un sacré coup de pouce significatif à la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), favorisant ainsi l’intégration régionale et les échanges commerciaux.

Le développement du secteur logistique (transport, entreposage, gestion de la chaîne d’approvisionnement) génère de nombreux emplois, contribuant à la croissance économique et au développement social. Outre cette capacité de création d’emplois, une logistique efficace permet d’acheminer plus facilement les produits vers les consommateurs, même dans les zones reculées. Cela est particulièrement important pour l’accès aux biens essentiels comme les denrées alimentaires, les médicaments et le matériel éducatif.

Une meilleure gestion de la chaîne d’approvisionnement, notamment grâce à des infrastructures de chaîne du froid efficaces, peut réduire les pertes post-récolte et garantir la qualité des produits agricoles, renforçant ainsi la réputation des produits africains.

Catalyseur de l’industrialisation, ce volet, qui favorise des chaînes d’approvisionnement fiables pour l’approvisionnement en matières premières et la distribution des produits finis, va soutenir le développement industriel du continent.

Last but not least,une logistique modernisée et « verte » peut réduire l’empreinte carbone en optimisant les itinéraires, en utilisant des modes de transport plus écologiques (comme le rail ou les véhicules électriques) et en réduisant les embouteillages.

Les atouts du transport multimodal

Le transport multimodal implique l’utilisation de plusieurs modes de transport (route, rail, maritime, aérien, fluvial) pour acheminer des marchandises, sous un contrat unique et avec une seule entité responsable. Pour l’Afrique, il offre des avantages considérables.

En termes d’optimisation des coûts et des délais, le multimodal permet de choisir le mode de transport le plus approprié et le plus rentable pour chaque étape du voyage. Par exemple, le transport maritime est souvent le moins cher pour les longues distances, tandis que le transport routier est nécessaire pour le « dernier kilomètre ». Combiner ces modes permet des économies substantielles et une efficacité accrue.

Relativement à la fluidité du trafic et la préservation de l’environnement, il permet une réduction de la congestion routière et de la pollution : En déplaçant une partie du fret de la route vers le rail ou le transport fluvial (là où c’est possible), le transport multimodal contribue à désengorger les axes routiers et à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

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Le recours à des conteneurs standardisés et à un suivi centralisé réduit les risques de vol, de dommages et de pertes de marchandises, d’où une amélioration de la sécurité des marchandises.

Sur un autre aspect, le transport multimodal permet de relier les régions enclavées aux grands ports et aux marchés, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités économiques. Il accroît ainsi l’accessibilité et la connectivité.  

C’est par ailleurs un gage d’une simplification des procédures. Avec un contrat unique et un point de contact unique pour l’ensemble du processus de transport, la complexité administrative et les lourdeurs bureaucratiques, souvent problématiques aux frontières africaines, sont réduites.

Un autre atout et non des moindres a trait au fait qu’en offrant des alternatives de transport, le multimodal rend les chaînes d’approvisionnement moins vulnérables aux perturbations (catastrophes naturelles, conflits, pannes d’un mode de transport).

A mon avis, la création de centres logistiques interconnectés (Hubs), avec des ports secs, peut rationaliser les flux de marchandises. En investissant massivement dans la logistique moderne et le transport multimodal, le développement économique durable et l’intégration de l’Afrique dans l’économie mondiale seront effectifs. Dans cette démarche, il ne faudra pas faire l’économie d’une harmonisation réglementaire et d’une adoption technologique.

Finance : Le Cameroun de retour sur les marchés financiers internationaux

Le ministre camerounais des Finances a été autorisé à lever jusqu'à 200 milliards de francs CFA (348 millions de dollars) sur les marchés financiers internationaux afin de soutenir la trésorerie de l'État pour l'exercice 2025, selon un décret présidentiel. (Crédit : DR).

Le Cameroun donne son feu vert à un emprunt extérieur de 347 millions de dollars pour combler ses déficits de trésorerie. Le pays en proie à des difficultés financières structurelles, exclus pour l’instant le recours aux eurobonds, préférant des prêts concessionnels.

Le ministre camerounais des Finances a été autorisé à lever jusqu’à 200 milliards de francs CFA (348 millions de dollars) sur les marchés financiers internationaux afin de soutenir la trésorerie de l’État pour l’exercice 2025, selon un décret présidentiel. Kelly Mua Kingsly, directrice des opérations financières de l’État au ministère camerounais des Finances, a déclaré mercredi à Reuters que le gouvernement envisagerait de recourir à plusieurs instruments de marché, mais très probablement à des prêts syndiqués, selon des informations relayées par Reuters, le 21 mai.

« Cela est très probable compte tenu de l’urgence et de la nature des besoins de liquidité. Ce type de financement est également attractif en raison de son délai de structuration plus court et de ses options de tirage flexibles », a déclaré Kingsly.

En outre, il a indiqué que des prêts concessionnels ou semi-concessionnels adaptés aux composantes de l’appui budgétaire, ainsi que des obligations du Trésor assimilables ou des bons du Trésor sur le marché de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), pourraient également être envisagés. Les euro-obligations sont moins probables, a-t-il ajouté, en raison des taux d’intérêt mondiaux élevés, de la faiblesse des notations de crédit souveraines et du moindre appétit des marchés financiers internationaux pour les marchés frontières suite à la pandémie de COVID-19 et en période de risque géopolitique.

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La BID déboursera 1,32 milliards US pour des projets stratégiques en Afrique

Présidé par Muhammad AL JASSER, président de la BID, le Conseil des Directeurs exécutifs a approuvé le financement d’un large éventail de projets d’envergure dans les domaines de la santé, des infrastructures, de la sécurité alimentaire, de la formation professionnelle et de l’accès à l’eau.(Crédit:DR)

La Banque islamique de développement (BID) approuve des financements de plus de 1,32 milliard de dollars afin de favoriser la croissance inclusive, la résilience aux changements climatiques et les opportunités économiques dans ses pays membres. Les financements sont approuvés à la 360e réunion du Conseil des Directeurs exécutifs de la BID, tenue à Alger dans le cadre des réunions annuelles 2025 du Groupe de la BID.

Présidé par Muhammad AL JASSER, président de la BID, le Conseil des Directeurs exécutifs a approuvé le financement d’un large éventail de projets d’envergure dans les domaines de la santé, des infrastructures, de la sécurité alimentaire, de la formation professionnelle et de l’accès à l’eau. Ensemble, ces initiatives reflètent l’engagement de la BID à accélérer la réalisation des objectifs de développement durable et à appuyer ses pays membres face aux multiples défis de développement.

« Les projets stratégiques approuvés réaffirment l’engagement indéfectible de la BID à financer des initiatives transformatrices et à fort impact, qui favorisent le développement socio-économique », déclare le président de la BID.

Du renforcement de la résilience aux inondations à l’élargissement de l’accès aux soins de santé, en passant par l’amélioration de la sécurité alimentaire et la formation des jeunes aux compétences essentielles, ces financements permettront d’accomplir des progrès tangibles sur la voie de la réalisation des objectifs de développement durable et de répondre aux priorités en évolution de nos pays membres, a-t-il ajouté. Figurent parmi les approbations les plus importantes le projet de barrages résilients aux changements climatiques destinés à la protection contre les inondations à Oman, d’une enveloppe de 632,16 millions de dollars. Le projet vise à atténuer les risques des changements climatiques et à protéger plus de 670 000 personnes grâce à la construction d’infrastructures de taille contre les inondations. Cet investissement transformateur améliorera également la recharge des nappes phréatiques, appuiera l’activité agricole, et réduira les pertes économiques causées par des phénomènes météorologiques extrêmes. D’autres approbations au titre des infrastructures incluent le projet de réhabilitation de la route Douala – Bafoussam au Cameroun, de 212,35 millions d’euros, qui réduira le temps de trajet et améliorera la sécurité routière sur un corridor régional clé et le projet de mise à niveau d’infrastructures d’appui à l’économie de 187,83 millions d’euros au Burkina-Faso, qui revitalisera 302,8 km de route et 61 km de voie ferrée afin d’améliorer la connectivité régionale avec le Mali, le Niger, le Ghana et la Côte d’Ivoire.

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La santé demeure un pilier central parmi les approbations du Conseil des Directeurs exécutifs de la BID. Ainsi, le projet de 75,08 millions de dollars au Suriname renforcera le système de santé et réduira la mortalité due aux maladies non transmissibles. De même, la création d’un centre national d’oncologie à Djibouti, avec une enveloppe de 26,10 millions de dollars, entend réaliser le tout premier établissement spécialisé dans le traitement du cancer, garantissant le diagnostic précoce et l’accès aux soins. Le projet est cofinancé avec le Fonds de solidarité islamique pour le développement et compte également une subvention de 400 000 dollars à provenir de la BID, laquelle subvention est destinée à soutenir la coopération technique avec le Maroc afin de mettre en place des services d’oncologie, d’assurer la formation sur ces services, et de garantir leur bonne prestation. En faveur du Togo, la BID a approuvé deux interventions à fort impact. Il s’agit du projet de renforcement du système national de soins oculaires de 2 millions de dollars et du projet d’approvisionnement en eau de 23,12 millions d’euros qui alimentera plus de 6 000 ménages dans la région de Kara.

Le développement humain au coeur des préoccupations de la BID

Le développement du capital humain a occupé une place privilégiée parmi les approbations avec le projet d’amélioration de la formation professionnelle et de l’employabilité des jeunes en Mauritanie d’une enveloppe de 36,39 millions d’euros. Le projet modernisera les centres de formation et dotera les jeunes de compétences adaptées au marché. En Côte d’Ivoire, le projet de développement de la chaîne de valeur du riz, de 104,20 millions d’euros, réduira la dépendance aux importations de cette denrée alimentaire et augmentera les revenus des exploitants agricoles, notamment les femmes et les jeunes. En Gambie, la BID a approuvé un financement supplémentaire de 3 millions de dollars pour renforcer davantage la valeur ajoutée dans le secteur de l’arachide et améliorer les moyens de subsistance en milieu rural. Ces approbations dénotent le rôle clé que la BID ne cesse de remplir en tant que catalyseur du progrès durable, animé par une vision claire et des actions à fort impact dans les pays du Sud.

Chronique- Industrie du loisir et de l’amusement, un gisement d’opportunités

Pour les pays africains, l’industrie du loisir et de l’amusement, en plein essor à l’échelle mondiale, représente une manne potentielle considérable. En capitalisant sur leur richesse culturelle, leur jeunesse et leur dynamisme économique croissant, ces nations peuvent transformer ce secteur en un véritable moteur de développement socio-économique.

Pour conforter ses populations, l’Afrique dispose de pistes quasi-naturelles, à condition de lutter contre la multiplication d’agences budgétivores, la déforestation… Grand est mon étonnement, lorsque j’entends des économies à plus de 80% informelles, dans cette partie du monde ! Dans l’industrie du loisir et de l’amusement (Entertainment), les bénéfices potentiels sont multiples et variés pour nos pays à populations jeunes, évoluant dans des espaces environnementaux, socio-culturels riches. Ils vont de la création d’emplois à la diversification économique, en passant par le renforcement de l’attractivité touristique et la promotion du patrimoine culturel. En effet, les chantiers peuvent aller du développement de parcs à thème, valorisant l’histoire et les contes africains, au soutien à l’industrie cinématographique et de la musique pour créer des produits culturels attractifs, jusqu’à la création de circuits touristiques, mettant en avant l’artisanat local et les traditions villageoises, l’organisation de festivals internationaux de musique, de danse, de cinéma, ou de sports, l’investissement dans l’écotourisme, en protégeant les zones naturelles et en formant des guides locaux. Bien entendu, de tels événements et activités doivent être sûrs et encadrés pour respecter les us et coutumes locaux. Il n’est pas question de rave-parties où les participants squattent des terrains privés et oublient leurs prénoms à la fin !!! Parmi les autres défis à relever, il faut noter le financement, les infrastructures (routes, transports, énergie, connectivité internet…) et la formation.

Un moteur de croissance et de développement durable

Avec une vision stratégique, des politiques de soutien adéquates et une collaboration entre les secteurs public et privé, l’industrie du loisir et de l’amusement peut devenir un moteur de croissance et de développement durable pour les pays africains.

Voici un secteur permettant la diversification économique et la création d’emplois. Le développement du secteur peut effectivement diversifier les économies africaines, souvent trop tributaires de l’exportation de ressources naturelles. De la gestion hôtelière à l’animation de parcs de loisirs, en passant par la restauration et l’artisanat local, l’industrie du loisir génère un large éventail d’opportunités d’emplois pour différentes qualifications. Pour formaliser la masse d’informels et élargir l’assiette fiscale, l’Entertainment encourage la création de petites et moyennes entreprises (PME), de TPME, voire d’Auto-Entrepreneurs, dans des domaines connexes, comme les services touristiques, la production de souvenirs, ou l’organisation d’événements.

En termes de valorisation du patrimoine culturel et naturel, c’est une occasion rêvée de mettre en avant la richesse africaine. Nombre de pays africains peuvent développer des attractions, basées sur leur histoire, leurs traditions, leur musique, leur artisanat, et leur biodiversité unique. Cela permet de préserver et de promouvoir une identité culturelle, adaptée au monde moderne. Des combats de lutte au Sénégal, sans certains kharfakhuffas (gris-gris) terrifiants ou qui détonnent, seraient très porteurs !

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En investissant dans des éco-lodges, des circuits de découverte de la faune et de la flore, et des expériences culturelles immersives, l’Afrique peut attirer un tourisme durable et à forte valeur ajoutée.

Les préalables infrastructures, formation…

Dans la niche festivals, foires artisanales, rencontres culturelles et événements sportifs, le soutien étatique peut dynamiser les économies locales et attirer des visiteurs nationaux et internationaux.

Comme je viens de le souligner plus haut, les investissements dans les transports, l’hébergement, les communications, et les infrastructures de loisirs (parcs, musées, centres culturels) sont indispensables. Aussi, il est crucial d’investir dans la formation du personnel dans les domaines de l’hôtellerie, de la gestion de sites touristiques, de l’animation, de la sécurité, et de la conservation. A mon sens, il faudra un savant mix entre le haut de gamme et le rustique, avec plus de penchant vers un rustique détenu par les locaux, au début des programmes de développement touristique. En outre, le secteur public, tout comme le privé se doivent d’ériger parcs publics, centres de loisirs, et autres lieux culturels qui contribuent au bien-être des citoyens.

Dans tout ce processus, il reste important de capaciter les populations locales formées qui exploitent eux-mêmes leurs espaces au lieu de les louer à vils prix à des spéculateurs pressés de les revendre et brouiller les pistes d’appropriation. Les marchés et lots de boutiques bien achalandées autour des sites de tourisme et de loisirs, sécurisés par des commissariats discrets et une inspection du tourisme en civil, restent nécessaires.

Chronique- In Memoriam Bob Marley, les leçons économiques d’un sage

Robert Nesta Marley, alias Bob, lead vocal des Wailers, a disparu depuis le 11 mai 1981. D’outre-tombe, ses recommandations nous parviennent toujours pour nous réconcilier avec notre passé, nous ragaillardir et emprunter sans haine ni frustration, la voie du progrès.

Un lundi matin, de ce mois de mai, il y a 44 ans, jour pour jour, la nouvelle tomba raide comme un couperet, le roi du Reggae, Bob Marley, venait de nous quitter, à la fleur de l’âge. Il était alors âgé d’à peine 36 ans ! Roi du reggae, c’est un qualificatif trop réducteur pour ce géant jamaïcain de la musique qui fut à la fois un sage, un professeur, un exemple de courage, un chantre de l’amour (No Woman, No Cry), un mentor…

Très pédagogue, Bob s’adressait directement à nous ! « Ce que la vie m’a appris, je le partagerai avec ceux qui veulent apprendre » était son leitmotiv. Je trouve extraordinaire que son discours est d’une acuité qui dépasse l’entendement. Si nombre de ses messages étaient destinés à la jeunesse du monde, il n’en demeure pas moins qu’il interpellait le monde entier (no regard to race, sans distinction de races).

Des stratégies de développement, toutes tracées

Son fameux refrain « If you listen carefully now, you’ll hear », pour « Si vous écoutez attentivement, vous entendrez », est devenu un classique dans nombre de familles, traduit litteralement par « Celui qui n’entend pas, verra » ! Dans son album « Uprising », le « Soulèvement », le Sage de Kingston nous interroge directement « Why do you look so sad and forsaken ?… pour « Pourquoi as-tu l’air si triste et hagard ? ». Cet optimiste hors pair rappelait « When one door is closed, another is opened », pour « Quand une porte est fermée, une autre s’ouvre ». Dans cet album où il chante l’amour (Could You beloved, Forever Loving Jah… ce soldat de la paix universelle appelle aussi à la résilience et l’attachement à son passé historique. La chanson culte « Redemption Song » qui est une injonction qui perdure, plus qu’une complainte, avec le fameux « Emancipate yourself from mental slavery, none but ourselves can’t free our minds », « Émancipons-nous de l’esclavage mental, personne d’autre que nous-mêmes ne peut libérer notre esprit », en est l’illustration. Ce tube planétaire qui se termine sur une note inachevée, nous nourrit de courage et nous gonfle d’espoir. Réécouter « Have no fear for atomic energy, none of them can’t stop the time », « Ne craignez pas l’énergie atomique, aucune d’entre elles ne peut arrêter le temps », peut ragaillardir n’importe quel sceptique. Tout au long de sa carrière musicale, Bob Marley n’a cessé de nous interpeller à l’engagement au développement durable, au travail, à la résilience et à une fierté recouvrée !

Se réconcilier avec son patrimoine socio-culturel pour triompher

Ayant fait un diagnostic sans complaisance du système (No chains around my feet, but I’m not free », « Pas de chaînes autour de mes pieds, mais je ne suis pas libre »), il nous incite à lui résister. Dans One drop, qui figure sur l’album Survival (illustré par une image d’une cinquantaine de drapeaux Africains, barrée du plan d’un bateau négrier du commerce de la honte), il nous suggère « Resisting against the system… We no want no devil philosophy… Resisting against ism and skism », « Résister au système… Nous ne voulons pas de philosophie du diable… Résister aux ismes et aux anticonformistes ». Un discours importantissime pour une jeunesse qui compte relever les défis de la souveraineté, du développement économique inclusif. Justement dans Babylon System, qui figure sur cet album, Bob Marley attire l’attention sur un groupe de faux dévots et vampires qui ne sont intéressés que par leurs profits, en dépit des maisons de culte et écoles construites… « Babylon system is a vampire, sucking the blood of the sufferers, building churches and universities… Le système babylonien est un vampire, suçant le sang des malades, construisant des églises et des universités… » Face à de tels fléaux, Bob a plaidé un Jour nouveau, « A New Day » sans « Rat race ou Course de rats », mais aussi l’Unité africaine « Africa Unite », pour éviter les querelles et réunifier les familles séparées, depuis les razzias jusqu’à la Conférence de Berlin 1884-1885, « No more trouble ». Par ses hymnes de la Victoire dans « Positive Vibration », Zimbabwe … il clame « Everyone got a right to decide his own destiny », pour « Chacun a le droit de décider de son propre destin », « I don’t want my people to be tricked by mercenaries » pour « Je ne veux pas que mon peuple soit trompé par des mercenaires », ou encore dans Who That cap fit «Who Jah bless, no one curse », pour « Celui que Dieu bénit, personne ne peut nuire », il continue de retracer des stratégies gagnantes et de l’espoir pour un développement durable et inclusif en Afrique et à travers le monde.

Aujourd’hui, le monde se remémore un géant, un humaniste qui a su tracer une voie à suivre pour le salut de l’humanité, à travers sa musique, très en phase avec son discours. Nous en avons compulsé une toute petite partie.   

Bourse de Casablanca- La Société Gestionnaire du Marché à Terme (SGMAT) étrenne son visa AMMC

La Société Gestionnaire du Marché à Terme vient d’annoncer que l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) a visé le document d’information relatif au premier instrument à terme, listé au Maroc. La BC poursuit ses innovations.

Le dynamisme du marché financier marocain se passe de commentaires. Fidèle à sa mission d’enrichir, de manière continue l’offre de produits et services, de développer et de déployer une stratégie globale commune aux différentes composantes du marché boursier, d’en développer l’infrastructure, de contribuer à son développement et de gérer des entités consécutives de l’infrastructure relevant de la Holding, la BC introduit une innovation de taille.

Avec le visa de l’AMMC en poche, la SGMAT va déployer un nouvel instrument. Il s’agit d’un contrat à terme ferme sur l’indice MASI 20. C’est un produit financier innovant, standardisé et conforme aux normes internationales, relève-t-on dans un communiqué qui nous est parvenu. Cet instrument à terme, premier du genre à être listé au Maroc, porte sur l’achat et la vente fermes à terme de l’indice boursier MASI 20. Pour rappel, cet indice reflète la performance des 20 entreprises les plus liquides, parmi les 40 plus grandes capitalisations flottantes de la Bourse de Casablanca (BC).

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Parmi les principales caractéristiques du contrat, une taille de 10 MAD par point d’indice, un dépôt de garantie initial de 1 000 MAD, un cycle de négociation en continu par point d’indice, des échéances trimestrielles (mars, juin, septembre, décembre) et un mode de dénouement en espèces.

Un outil performant

Cette nouvelle étape s’inscrit dans la volonté de dynamiser le marché financier marocain en offrant aux investisseurs un outil performant pour la gestion du risque et la diversification de leurs portefeuilles, note-t-on du côté de la BC.

Rappelons que la Bourse de Casablanca, créée en 1929, se positionne aujourd’hui parmi les principales places en Afrique. Elle exerce sous la tutelle du Ministère marocain de l’Economie et des Finances, dans le cadre d’un cahier des charges. À fin 2024, elle comptait 77 sociétés cotées et sa capitalisation boursière a atteint près de 752,4 milliards de MAD. Depuis quelques années, elle a renforcé son ouverture sur les places financières africaines, ainsi que ses relations avec les opérateurs du continent.

Sénégal- Vote de résolutions d’accusation de 5 ex-ministres pour être traduits devant la Haute Cour de Justice

L’Assemblée nationale du Sénégal a voté, par une écrasante majorité, des résolutions, ce jeudi 8 mai 2025, pour accuser cinq anciens ministres du régime de l’ex-président Macky Sall et les traduire devant la Haute Cour de justice.

Le Sénégal vient de poser aujourd’hui un jalon imoortant dans la lutte contre la corruption et la concussion. C’est une étape importante dans la promotion de la transparence et de la bonne gouvernance qui est en train d’être franchie dans ce pays. En effet, l’Assemblée nationale du Sénégal a voté, jeudi 8 mai 2025, une résolution pour accuser cinq anciens ministres du régime de l’ex-président Macky Sall et les traduire devant la Haute Cour de justice.

Cette décision fait suite à la reddition des comptes et à un rapport de la Cour des comptes de 2023 qui a mis en lumière des irrégularités diverses dans la gestion des fonds publics, surtout du Fonds Force Covid de 1000 milliards f cfa, soit 1,5 milliard €, financé par l’Etat Sénégalais, des bailleurs et le citoyen lambda. Le parquet financier de Dakar avait annoncé, en avril, sa volonté de poursuivre plusieurs personnalités, dont d’anciens ministres.

La Haute Cour de justice est une juridiction spéciale au Sénégal compétente pour juger le Président de la République et les membres du gouvernement pour des crimes ou délits, commis dans l’exercice de leurs fonctions. A noter que cette affaire, soulevée sous l’ancien régime du Président Macky Sall, marque une étape importante dans la promotion de la transparence et de la bonne gouvernance au Sénégal.

Face aux Juges de la Haute Cour de justice

La prochaine étape sera l’instruction du dossier par la Haute Cour de justice, qui devra vérifier les charges retenues à l’encontre des anciens ministres, dans le respect des droits de la défense.

Dans le détail, voici le résultat des votes pour les résolutions d’accusation des 05 ex-ministres devant être jugés devant la Haute Cour de Justice:

  • – Sur M. Moustapha Diop, ex-ministre du Développement industriel: 117 voix POUR- 08 CONTRE- 01 ABSTENTION sur 165 députés
  • – Sur M. Amadou Mansour Faye, ex-ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement : 116 voix POUR- 10 CONTRE- 00 ABSTENTION sur 165 députés
  • – sur Mme Sophie Gladima, ex-ministre du Pétrole et des mines: 118 voix POUR- 07 CONTRE- 02 ABSTENTIONS sur 165 députés
  • – Sur M. Ismaïla Madior Fall, Ex-ministre de la Justice, Garde des Sceaux: 117 voix POUR- 08 CONTRE- 02 ABSTENTIONS sur 165 députés
  • – et sur Mme Ndèye Salimata Diop Dieng, ex-ministre de la Femme, du genre et de la protection des enfants: 115 voix POUR- 10 CONTRE- 01 ABSTENTION sur 165 députés

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