Le gaz africain, une alternative au gaz russe pour l’Europe

L'Algérie est devenue l'année dernière le plus grand fournisseur de gaz de l'Italie, remplaçant une part importante des 29 milliards de m3 de gaz qui provenaient auparavant de Russie.

L’Europe, en quête d’une alternative au gaz russe, prospecte dans les pays africains riches en hydrocarbures. C’est dans ce contexte que la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, accompagnée du PDG d’Eni s’est rendue en Algérie. Les différentes parties ont annoncé plusieurs accords principalement dans le domaine de l’énergie.

L’Italien Eni œuvre pour augmenter les importations du gaz africain vers l’Europe. en effet, l’Italie peut augmenter considérablement ses importations de gaz en provenance d’Afrique et transférer une partie de l’approvisionnement vers l’Europe du Nord si elle renforce ses infrastructures dans les prochaines années, a déclaré le PDG du groupe énergétique Eni (ENI.MI) Claudio Descalzi rapporté par Reuters.

Le PDG d’Eni, Claudio Descalzi, et le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, ont signé le 23 janvier à Alger deux accords qui définissent les futurs projets communs sur l’approvisionnement énergétique, la transition énergétique et la décarbonation. Les accords ont été signés en présence de la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, et du président algérien, Abdelmadjid Tebboune selon le communiqué du 23 janvier publié sur le site d’ENI et consulté par Africa Income.

 « Ces accords témoignent de notre engagement à assurer la sécurité d’approvisionnement de l’Italie tout en poursuivant nos objectifs de décarbonisation. Le partenariat entre l’Italie et l’Algérie se renforce aujourd’hui et le rôle clé de l’Algérie comme l’un des principaux fournisseurs d’énergie de l’Europe est confirmé », a déclaré le PDG d’Eni dans le texte.

Grâce à ces accords, Eni et Sonatrach identifieront les opportunités de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de méthane et définiront des initiatives d’efficacité énergétique, des développements d’énergies renouvelables, des projets d’hydrogène vert et des projets de capture et de stockage de dioxyde de carbone, pour soutenir la sécurité énergétique et en même temps une transition énergétique durable. En outre, les entreprises mèneront des études pour identifier les mesures possibles pour améliorer la capacité d’exportation d’énergie de l’Algérie vers l’Europe.

S’exprimant depuis Alger le Premier ministre italien Giorgia Meloni, Descalzi a déclaré que Rome pouvait déjà compter sur de nombreuses liaisons avec l’Afrique, dont le pipeline TransMed reliant l’Algérie à la Sicile.

« Nous sommes les seuls à avoir une connexion avec l’Algérie… qui a une capacité d’environ 36 milliards de mètres cubes (bcm) de gaz et est encore sous-utilisée. Il y a encore plus de 10 bcm qui peuvent atteindre l’Italie », a déclaré Descalzi au quotidien italien Il Messaggero.

L’Algérie est devenue l’année dernière le plus grand fournisseur de gaz de l’Italie, remplaçant une part importante des 29 milliards de m3 de gaz qui provenaient auparavant de Russie. Outre TransMed, Rome pouvait également compter sur un gazoduc en provenance de Libye et sur des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance d’Egypte, d’Angola, de la République du Congo et du Mozambique.

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