dimanche 20 juillet 2025
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Egypte : Fitch revise à la hausse les perspectives économiques du pays

Le FMI accorde à l'Egypte son approbation initiale pour un quatrième examen de 1,2 milliard de dollars. (Crédit : DR).

L’agence de notation mondiale Fitch a révisé vendredi la perspective de l’Égypte de stable à positive. L’agence a confirmé la note de l’Égypte à  » B-« , citant des risques de financement externe réduits et un investissement direct étranger plus important

Fitch révise les perspectives de l’Égypte à positives en raison de la réduction des risques de financement extérieur. En mars, le Fonds monétaire international a approuvé un soutien financier accru de 8 milliards de dollars pour ce pays d’Afrique du Nord. Le programme de prêt du FMI avec l’Egypte devrait aider le pays à réduire progressivement le fardeau de sa dette, a déclaré un responsable du FMI le mois dernier. En février, le pays a également obtenu un investissement immobilier de 35 milliards de dollars des Émirats arabes unis pour développer sa côte méditerranéenne. Les investisseurs étrangers ont investi des milliards de dollars dans les bons du Trésor égyptiens depuis que le pays a annoncé le programme de prêt du FMI. Après les investissements dans le portefeuille étranger du pays et le soutien des Émirats arabes unis, le déficit net des avoirs extérieurs de l’Égypte a diminué de 17,8 milliards de dollars en mars.

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Fitch estime que les premières mesures visant à contenir les dépenses hors budget devraient contribuer à réduire les risques liés à la viabilité de la dette publique. Le pays est à cheval sur l’Afrique du Nord et l’Asie occidentale et est aux prises avec une crise économique persistante liée à des pénuries persistantes de devises étrangères. Au quatrième trimestre, sa dette extérieure a augmenté de 3,5 milliards de dollars pour atteindre 168,0 milliards de dollars. « La flexibilité du taux de change sera plus durable, en partie grâce à sa surveillance étroite dans le cadre du FMI égyptien, qui s’étend jusqu’à fin 2026″, a déclaré Fitch dans un communiqué. Moody’s a révisé ses perspectives sur l’Égypte à « positives » début mars tout en confirmant ses notes en raison du ratio d’endettement public élevé et de l’accessibilité plus faible de la dette par rapport à ses pairs.

Sénégal : le FMI abaisse ses prévisions de croissance pour 2024

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, dans un communiqué avoir diminué ses prévisions de croissance économique pour le Sénégal en 2024 à 7,1%, à cause de l'incertitude liée à la présidentielle tenue en mars dernier et d'un retard dans la production de gaz. (Crédit : DR).

Au Sénégal, la croissance de l’activité économique au premier trimestre 2024 a été plus faible que prévu. C’est l’annonce faite par l’institution financière multilatérale. La cause relève des incertitudes politiques liées à l’élection présidentielle de mars dernier.  
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, dans un communiqué avoir diminué ses prévisions de croissance économique pour le Sénégal en 2024 à 7,1%, à cause de l’incertitude liée à la présidentielle tenue en mars dernier et d’un retard dans la production de gaz.  La précédente estimation est de 8,3 %. « La croissance économique pour 2024 est maintenant projetée à 7,1 % contre 8,3 % auparavant, reflétant une activité économique impactée au premier trimestre par le contexte électoral et un démarrage retardé de la production de gaz jusqu’en décembre 2024 », a déclaré  l’institution dans son communiqué rendu public, au terme d’une mission d’experts qui a séjourné à Dakar du 25 avril au 3 mai 2024. Le FMI a aussi annoncé que la croissance de l’activité économique au premier trimestre 2024 a été plus faible que prévu, du fait des incertitudes politiques liées à l’élection présidentielle.

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« Les indicateurs de conjoncture montrent que la croissance de l’activité économique a été modérée, les entreprises ayant reporté leurs investissements et les consommateurs réduit leurs dépenses (…). L’exécution du budget a été marquée par une moins-value au niveau des recettes et un dépassement du coût des subventions à l’énergie par rapport à l’enveloppe budgétaire initiale », a-t-il indiqué. Le président Bassirou Diomaye Faye a succédé début avril au président Macky Sall (2012-2024) après sa victoire au premier tour face au candidat du pouvoir, l’ex-Premier ministre Amadou Bâ. Le scrutin s’est tenu après des tensions qui ont fait des dizaines de morts depuis 2021, selon des défenseurs des droits humains. En outre, la mise en production des gisements de gaz offshore partagés avec la Mauritanie et développés par le britannique BP avec l’américain Kosmos Energy, la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) et la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen), au préalable prévue fin 2023, est attendue cette année. Le FMI a aussi informé que la croissance de l’économie sénégalaise a dépassé les attentes en 2023 (4,6 %), dénotant une bonne campagne agricole et un secteur tertiaire solide.

Chronique : les atouts d’un réseau de transport dense et fluide au développement

L'amélioration des infrastructures de transport est un investissement essentiel dans l'avenir de l'Afrique. (Crédit : DR).

Un réseau de transport dense et fluide est un atout essentiel pour le développement en Afrique. Non seulement, il aide à stimuler la croissance économique en facilitant le commerce et les investissements, en créant des emplois et en réduisant la pauvreté, mais aussi, il peut contribuer à améliorer l’accès à l’éducation, aux soins de santé et à d’autres services essentiels.

L’amélioration des infrastructures de transport est un investissement essentiel dans l’avenir de l’Afrique. Un réseau de transport dense et fluide au développement en Afrique ne manque pas d’avantages spécifiques pour nos pays. Pour densifier le maillage de transport, il est utile de se fixer des objectifs ambitieux de constructions de 250 à 300 km d’autoroutes et/ou de voies express ou de rail par an, d’ouvrir des canaux et voies fluviales, d’encourager l’aérien et de profiter des autoroutes maritimes afin de profiter des flux de transport maritime qui passe au nez et à la barbe de nombreux pays africains côtiers. D’abord, un réseau de transport efficace intervient dans la stimulation du commerce et des investissements. Avec une telle infrastructure, les entreprises et exploitants peuvent transporter plus facilement leurs produits vers les marchés, ce qui peut stimuler le commerce et les investissements. Cela peut aussi conduire à une plus grande variété de produits et de services disponibles pour les consommateurs, ainsi qu’à des prix plus bas dans des marchés sécurisés où il est possible d’accéder à des services essentiels.

Amélioration de la sécurité alimentaire

Un réseau de transport efficace peut aider à améliorer la sécurité alimentaire en permettant aux aliments d’être transportés plus facilement des zones de production vers les zones de consommation. Cela peut aider à réduire la faim et la malnutrition. Outre le renforcement de la sécurité, notamment sur les routes, la construction et l’entretien d’un réseau de transport génèrent des emplois dans la conception, le transport et la logistique. De nombreux pays africains ont des réseaux de transport routiers, ferroviaires et aériens sous-développés et mal entretenus. Cela peut entraver le commerce, les investissements et la croissance économique. En effet, un réseau de transport efficace peut stimuler la croissance économique dans d’autres secteurs, ce qui crée davantage des emplois, singulièrement dans les zones rurales, ce qui peut aider à sortir les gens de la pauvreté.

Amélioration de l’accès à l’éducation et aux soins de santé

Essentiel pour faire la jonction entre les populations, un réseau de transport efficace peut permettre aux gens d’accéder plus facilement aux écoles et aux cliniques. Par ricochet, il permet de contribuer à améliorer les taux de scolarisation et l’état de santé de la population. Certes, jusqu’à présent, il reste encore beaucoup de travail à faire pour améliorer les infrastructures de transport en Afrique, tant de nombreux pays ont des réseaux de transport routiers, ferroviaires et aériens sous-développés et mal entretenus, mais de plus en plus de gouvernants et de décideurs s’accordent à lever les entraves pour plus de commerce et d’investissements à même d’accroître l’intégration régionale. De plus en plus, les investissements dans le ferroviaire prennent en compte un écartement standard, dans l’aérien, les accords Code Share se multiplient… Un réseau de transport efficace peut aider à intégrer les économies africaines, ce qui peut stimuler le commerce et la coopération régionales.

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Il existe un certain nombre de défis à relever pour améliorer les infrastructures de transport en Afrique. L’un des défis les plus importants est le manque de financement. Les gouvernements africains ont souvent du mal à mobiliser les ressources nécessaires pour investir dans les infrastructures de transport. Un autre défi est la corruption, qui peut entraîner des gaspillages de ressources, de la surfacturation et des projets de mauvaise qualité. Malgré ces défis, il existe un certain nombre d’initiatives en cours pour améliorer les infrastructures de transport en Afrique. L’Union africaine a adopté un Plan de développement des infrastructures africaines, visant à améliorer les réseaux de transport, d’énergie et de communication du continent. Un certain nombre de donateurs internationaux, tels que la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD), fournissent en appoint un financement pour soutenir les projets d’infrastructures de transport en Afrique. Le développement du transport est à l’ordre du jour, dans la mesure où il contribue à la protection de l’environnement. Il est admis qu’un réseau de transport multimodal peut aider à réduire la pollution atmosphérique et les émissions de gaz à effet de serre, en encourageant l’utilisation de modes de transport plus propres, comme le train et le transport fluvial.

Burkina Faso : 55 millions de financements américains

Les États-Unis vont fournir près de 55 millions de dollars d’aide humanitaire au Burkina Faso. (Crédit : DR).

Les États-Unis fourniront près de 55 millions de dollars pour faire face à une grave crise humanitaire au Burkina Faso, annoncera jeudi la chef de l’aide humanitaire américaine, Samantha Power.

Les États-Unis vont fournir près de 55 millions de dollars d’aide humanitaire au Burkina Faso. L’aide répondra aux besoins alimentaires et nutritionnels d’urgence ainsi qu’à d’autres types de soutien, a déclaré Power. Ces fonds porteront l’aide d’urgence totale de l’Agence américaine pour le développement international au Burkina Faso à près de 158 millions de dollars depuis le début de l’exercice 2023. « Un conflit croissant et une grave crise humanitaire au Burkina Faso se déroulent dans des communautés coupées du monde », a déclaré Power dans le communiqué. « La violence généralisée et les attaques contre les civils et les infrastructures critiques ont entraîné des déplacements massifs et perturbé les services essentiels, laissant environ 6,3 millions de Burkinabés – près d’un tiers de la population du pays – dans un besoin urgent d’aide cette année », ajoute le document. Le Burkina Faso est l’un des nombreux pays de la région africaine du Sahel qui luttent pour contenir les insurrections islamistes liées à Al-Qaïda et à l’État islamique, qui ont tué des milliers de personnes et déplacé des millions de personnes.

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Les frustrations suscitées par l’incapacité des autorités à protéger les civils ont contribué à deux coups d’État au Mali, deux au Burkina Faso et un au Niger depuis 2020. Les dirigeants militaires actuels du Burkina Faso ont pris le pouvoir fin 2022. En février, l’armée burkinabè a été accusée d’avoir exécuté sommairement une centaine de villageois, dans le cadre d’une campagne contre des civils accusés de collaborer avec des militants jihadistes, a déclaré Human Rights Watch la semaine dernière. Power, dans sa déclaration, a appelé les donateurs à accroître leur soutien à la réponse humanitaire qu’elle a qualifiée de « négligée et sous-financée », mais a averti que même avec un soutien supplémentaire, atteindre les civils vulnérables reste un défi. Elle a déclaré que les civils étaient piégés par des groupes armés, coupés de l’aide en raison des combats et des obstacles intentionnels et qu’ils souffraient d’une grave faim. Au moins un million de personnes ne sont accessibles que par des hélicoptères humanitaires ou des convois militaires, selon Power. Elle a averti que près de 3 millions de personnes devraient être confrontées à des niveaux d’insécurité alimentaire nécessitant une aide humanitaire immédiate dans les mois à venir. « Nous appelons toutes les parties, y compris les autorités de transition, l’armée burkinabé le et les groupes armés, à protéger les civils et à permettre la libre circulation de l’aide humanitaire pour éviter que cette situation dévastatrice ne s’aggrave », a-t-elle conclu.

Nigéria : envolée des prix de l’essence et du coût de la vie

Avec près des deux tiers de la construction achevée, Cabinda est la plus avancée des trois nouvelles raffineries prévues, aux côtés d'une usine soutenue par Eni à Luanda en cours de modernisation. (Crédit : DR)

Les pénuries d’essence ont persisté mardi dans les grandes villes du Nigeria, provoquant une forte hausse des prix et exacerbant la crise du coût de la vie dans le pays.

Les prix de l’essence au Nigeria s’envolent alors que les pénuries aggravent la crise du coût de la vie. Les prix dans certains points de vente à Lagos et Abuja ont dépassé 850 naira, tandis que ceux situés en dehors des grandes villes, comme Kano, ont grimpé au-dessus de 1 000 naira, bien que la société pétrolière publique NNPC Ltd, qui importe les produits, les vende à un prix moyen de 617 nairas. Le gouvernement du président Bola Tinubu a supprimé l’année dernière les subventions et autorisé les entreprises privées à importer, mais la pénurie de devises étrangères et le plafonnement du prix de l’essence ont fait de la NNPC le seul importateur. Un porte-parole de la NNPC a déclaré que certains intermédiaires profitaient de cette situation pour maximiser leurs profits.

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L’essence est largement utilisée dans les voitures et pour alimenter les groupes électrogènes des ménages et des petites entreprises, et la pénurie actuelle pèse sur l’économie, qui est déjà aux prises avec le taux d’inflation le plus élevé depuis 28 ans. De nombreux navetteurs se sont retrouvés bloqués en attendant les bus qui faisaient la queue dans diverses gares commerciales. Les analystes estiment que le prix des produits alimentaires de base connaîtrait une forte augmentation si les pénuries persistaient. Cela ne fera qu’ajouter aux frustrations après que le gouvernement ait augmenté les prix de l’électricité pour certains consommateurs. La NNPC a attribué ces pénuries à des problèmes logistiques, assurant à ses clients qu’elle disposait de plus de 1,5 milliard de litres d’essence, ce qui était suffisant pour durer au moins 30 jours. Mais elle est endettée et incapable de produire suffisamment de brut pour ses raffineries.

Chronique : Aménageur-développeur, outil de souveraineté par excellence

Pouvant être générés par des détenteurs de fonds, tels que les Caisses de Dépôts et de Consignations (CDC) alimentées par d’autres caisses de sécurité sociale, de réassurance… les aménageurs-développeurs sont capables d’intervenir à toutes les étapes de la création d'un parc industriel ou d'un espace d'offshoring et de nearshoring.

Pour ériger ses propres parcs industriels et espaces d’offshoring ou de nearshoring, nombre de nations Africaines gagneraient à instituer des aménageurs-développeurs. Véritables outils de souveraineté économique des nations, ils jouent un rôle crucial dans l’édification de tels espaces porteurs de croissance.

Le fait pour le moins inédit qui s’est déroulé à Abuja au Nigéria continue de défrayer la chronique. De quoi s’agissait-il ? Un investisseur chinois, qui avait implanté un supermarché, localisé dans la Chambre de commerce chinoise d’Abuja, a été au centre d’une controverse et prié de quitter le territoire nigérian. La petite histoire révèle que les propriétaires interdisaient l’accès aux ressortissants Nigérians et Noirs Africains qui ne sont pas d’origine chinoise ! Vous avez bien lu- tout cela s’est passé en terre africaine, au Nigéria, l’un des mastodontes démographiques et économique du continent ! Si ce pays avait orchestré la conception, la réalisation et la gestion de telles zones stratégiques, il lui aurait permis d’attirer des investissements étrangers, de créer des emplois et de stimuler la croissance économique, mais sur des lieux en sa possession.

Rôle multidimensionnel

Pouvant être générés par des détenteurs de fonds, tels que les Caisses de Dépôts et de Consignations (CDC) alimentées par d’autres caisses de sécurité sociale, de réassurance… les aménageurs-développeurs sont capables d’intervenir à toutes les étapes de la création d’un parc industriel ou d’un espace d’offshoring et de nearshoring. Ils commencent par identifier des sites potentiels en fonction de critères tels que l’accessibilité, la disponibilité des infrastructures et la proximité des marchés. Ils procèdent ensuite à l’acquisition des terrains et à l’obtention des autorisations nécessaires. Une fois les autorisations obtenues, les aménageurs-développeurs élaborent un plan d’aménagement détaillé qui comprend la construction des routes, des réseaux d’eau, d’électricité et de télécommunications (jusqu’au Wifi), ainsi que la réalisation de bâtiments et d’autres installations. Ils veillent également à la mise en place de normes environnementales strictes et à la préservation de la biodiversité. En plus de l’aménagement physique des sites, les aménageurs-développeurs assurent également la promotion et la commercialisation des parcs industriels et des espaces d’offshoring auprès d’investisseurs potentiels. Ils mettent en avant les atouts de ces zones, tels que les incitations fiscales, les aides à l’installation et la main-d’œuvre qualifiée, pour du Plug-and-Play.

Contributeur à la souveraineté économique

L’activité des aménageurs-développeurs est essentielle pour la souveraineté économique des nations. En effet, en attirant des investissements étrangers et en créant des emplois, ils contribuent à la diversification des économies et à la réduction de la dépendance vis-à-vis des importations. De plus, les parcs industriels et les espaces d’offshoring développés par les aménageurs-développeurs permettent aux pays de renforcer leur positionnement sur la scène internationale. Ces zones stratégiques attirent des entreprises multinationales qui contribuent au transfert de technologie et à l’acquisition de savoir-faire.

L’exemple concret du Maroc

Le Maroc est un exemple concret de pays qui a su tirer profit de l’expertise des aménageurs-développeurs pour ériger des parcs industriels de classe mondiale. Ces zones stratégiques ont joué un rôle crucial dans le développement du secteur industriel marocain et dans l’attraction d’investissements étrangers. L’un des exemples les plus emblématiques est le parc industriel de Tanger Med, situé à proximité du port de Tanger Med. Ce parc, développé par MEDZONES, filiale du groupe Agence Nationale pour le Développement Industriel (ANDA), attire des entreprises multinationales leaders dans des secteurs, tels que l’automobile, l’aéronautique et la logistique. Le succès du parc industriel de Tanger Med est un témoignage du rôle crucial que jouent les aménageurs-développeurs dans la promotion de la souveraineté économique des nations. En orchestrant la création de zones stratégiques attractives pour les investisseurs étrangers, ils contribuent à la création d’emplois, à la diversification des économies et au renforcement du positionnement des pays sur la scène internationale. L’Etat marocain a aussi réussi par le Ministère de l’Industrie et du commerce (près de 150 zones industrielles, 10 Zones d’accélération industrielle…) déclinées en (PIL) ou Parcs industriels locatifs intégrés, EcoParcs, Zones d’Activités Economiques, Tanger automotive City… aux côtés des agropoles Agropolis de Meknès, avec son Qualipole au centre, ou celle de Berkane ou d’Agadir, mais encore le Casanearshore à Casablanca, le Technopolis à Rabat… par MedZed, filiale de la CDG, ou les Technoparks (dans plusieurs grandes villes) qui sont des incubateurs de MITC (Moroccan Information Technopark Company)… aux côtés de partenariats innovateurs, tels que Sapino (Société d’aménagement du parc industrie de Nouaceur) autour de l’aéroport international Mohamed V et son aéropole…

Rwanda : le Fonds africain de développement va fournir au pays une garantie partielle de crédit

Le Rwanda quitte le bloc d’Afrique centrale de la CEEAC, en raison d'un conflit avec le Congo. (Crédit : DR).

Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement, le guichet de prêts concessionnels du Groupe de la Banque africaine de développement, a accordé une garantie partielle de crédit pour aider  le Rwanda a mobilisé des fonds pour des projets  d’initiatives vertes et sociales.

Le projet de garantie partielle de crédit pour la mobilisation de financements durables pour le Rwanda permettra au pays de lever jusqu’à 200 millions d’euros chez des banques commerciales internationales de manière compétitive, changeant ainsi ses sources de financement. Les fonds iront dans des projets éligibles dans les domaines des énergies renouvelables, de l’adaptation au changement climatique et de l’atténuation de ses effets, de la réduction et de la gestion des risques de catastrophe, de la préservation de la biodiversité et de l’efficacité énergétique ; mais également de la sylviculture, de la sécurité alimentaire, de la santé et du bien-être, du logement abordable et de l’accès aux services sociaux, entre autres. Cette opération est relative à la Stratégie nationale de transformation du Rwanda (NST-1) 2017-2024 et à la Vision 2050, tout en érigeant le pays comme un emprunteur durable crédible grâce à la création d’un historique sur les marchés financiers internationaux. Le financement est également aligné sur le Cadre de financement durable du Rwanda qui définit la manière dont les fonds peuvent être déployés, les processus de sélection et d’évaluation des projets verts et durables, et les rapports sur les projets, conformément aux meilleures pratiques au niveau mondial.

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« Cette opération montre comment les pays peuvent tirer parti de manière innovante des ressources fournies par le Fonds africain de développement pour obtenir des financements à long terme en faveur du développement. Cette garantie offrira de réelles opportunités au Rwanda. Car il pourra débloquer des financements durables pour le Rwanda tout en appelant de nouveaux fournisseurs de capitaux vers le pays, contribuant ainsi à la variation de ses sources de financement », a déclaré Ahmed Attout, directeur par intérim du Département du développement du secteur financier du Groupe de la Banque africaine de développement. « L’opération contribuera à mobiliser des financements pour l’investissement dans des secteurs cibles alignés sur les objectifs de la Stratégie décennale (2024-2033) du Groupe de la Banque visant à accélérer une croissance verte inclusive et à stimuler des économies prospères et résilientes en Afrique, ainsi que sur la Stratégie nationale de transformation et la Vision 2050 du Rwanda », a ajouté Mme Aissa Touré, cheffe du Bureau pays pour le Rwanda du Groupe de la Banque africaine de développement.

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Réunions de Printemps de la Banque mondiale, les nouveaux outils de financement

La Banque mondiale (BM) entend devenir une Banque meilleure et porter de plus grandes ambitions. Le 17 avril 2024 à Washington DC, Ajay Banga, président de la BM, donnait déjà le ton, en préambule aux Réunions de Printemps et lors d’un événement spécial avec la BAD (Banque africaine de développement), annonçant raccorder 300 millions d’Africains à l’électricité, soit 50 millions de plus que le précédent objectif.

« De la vision à l’impact », thème de l’édition 2024 des Réunions de Printemps du Groupe Banque mondiale, 17-19 avril à Washington, permettra-t-il de mettre le doigt sur les efforts déployés depuis et mesurer leur impact sur les populations ? Etendre les services de santé à 1,5 milliard de personnes, établir de nouveaux partenariats pour connecter plus de 300 millions d‘Africains à l’électricité à l’horizon 2030, ou apporter un soutien de poids aux nouveaux outils de financement ont compté parmi les faits saillants de ces rencontres annuelles.

La Banque mondiale (BM) entend devenir une Banque meilleure et porter de plus grandes ambitions. Le 17 avril 2024 à Washington DC, Ajay Banga, président de la BM, donnait déjà le ton, en préambule aux Réunions de Printemps et lors d’un événement spécial avec la BAD (Banque africaine de développement), annonçant raccorder 300 millions d’Africains à l’électricité d’ici 2023, soit 50 millions de plus que le précédent objectif.  Dans la réalisation de cet objectif, visant à atténuer le gap de ces 600 millions d’Africains qui n’ont pas encore accès à l’électricité, l’IDA (Association internationale de Développement- Appel à l’action de Dakar, 7 juillet 2022), institution de la BM qui fournit des dons et prêts à faible taux d’intérêt, va jouer un rôle essentiel dans le décaissement des 30 milliards de dollars, a-t-on assuré à Washington. L’accès à l’électricité étant synonyme de meilleurs soins de santé, d’une éducation et d’une productivité améliorées, d’inclusion numérique et de création d’emplois, le groupe BM va aussi étendre les services de santé à 1,5 milliard de personnes en se concentrer sur des priorités sanitaires, telles que la santé maternelle et infantile, porter les services de santé aux zones enclavées et, de concert avec les services publics, œuvrer à réduire les frais inutiles et autres obstacles financiers aux soins. Sur les 70 milliards de dollars, nécessaires à de tels engagements sur la décennie à venir, pour faire face efficacement aux défis mondiaux, quelque 11 pays ont déjà annoncé des contributions à hauteur de 11 milliards de dollars pour appuyer les nouveaux instruments du Groupe BM, singulièrement la Plateforme de garantie de portefeuille (premiers engagés : Belgique, Etats Unis, France et Japon), le Mécanisme de capital hybride (Allemagne, Danemark, Italie, Lettonie, Norvège, Pays Bas, et Royaume Uni)  et le nouveau Fonds pour une planète vivable (engagement à une première contribution du Japon).

Un train de mesures, mais …

Afin d’accroître sa capacité de prêt et prendre davantage de risques face aux défis mondiaux qui ignorent les frontières, le Groupe de la BM a donc mis en place ces nouveaux instruments financiers. Compte tenu des soutiens importants annoncés, en faveur de tels véhicules et la capacité de levier exceptionnelle du Groupe, les contributions pourraient être décuplées, croit-on du côté de Washington DC. Rappelons que dans le cadre de l’examen du cadre d’adéquation des fonds propres, conformément aux recommandations du groupe d’experts du G20, le Groupe BM a adopté une série de réformes et mis au point des instruments financiers novateurs. Ainsi, il est question de réviser le ratio de prêts sur fonds propres afin d’augmenter la capacité financière de la BIRD de 40 milliards sur 10 ans, de relever le plafond des garanties bilatérales de 10 milliards de dollars, de mieux tirer parti du capital exigible en publiant un rapport détaillé à l’intention des agences de notation afin de mieux évaluer sa valeur potentielle et la capacité financière de la Banque, de lancer des émissions de capitaux hybrides, de développer la plateforme de garantie de portefeuille et de lancer le nouveau Fonds pour une planète vivable. A cela s’ajoutent d’autres mesures permettant d’introduire des modalités de prêt sur 50 ans pour la BIRD, sans coût supplémentaire sur des projets qui ont des retombées transfrontalières, ou instaurant un système de réduction des taux d’intérêt pour les projets qui répondent à des enjeux mondiaux. A noter qu’une coalition de 10 banques multilatérales de développement, à savoir African Development Bank, Asian Development Bank, Asian Infrastructure Investment Bank, Council of Europe Development Bank, European Bank for Reconstruction and Development, European Investment Bank, Inter-American Development Bank, Islamic Development Bank, New Development Bank et World Bank Group, a lancé, le 19 avril 2024, une nouvelle plateforme de cofinancement qui leur permettrait de canaliser des capitaux supplémentaires pour accroître l’ampleur et l’impact du développement. Sur le continent africain, où certaines zones affichent un manque criard d’infrastructures de bases, nous trouvons que ces mesures passent pour des mesurettes. 

Agriculture: l’anacarde ivoirien à la conquête du marché britannique

Le marché britannique pourrait représenter un relais de croissance pour les ventes ivoiriennes d’anacarde.

Depuis 2017, la branche ivoirienne de la transformation d’anacarde connait est en constante progression. Avec le foisonnement des investissements privés et l’augmentation de la production, le pays d’Afrique de l’Ouest est à l’affût d’échanges commerciaux sur le marché mondial.

Le marché britannique pourrait représenter un relais de croissance pour les ventes ivoiriennes d’anacarde. En Côte d’Ivoire, le marché britannique offre des perspectives intéressantes pour le développement des expéditions d’amandes de cajou dans un contexte où la nation éburnéenne enregistre un boom de son industrie de la transformation. Le Royaume-Uni est le 3ème importateur mondial de noix de cajou et le second plus important marché pour le produit en Europe avec des achats évalués à près de 23 000 tonnes en 2022, selon les données du Centre hollandais des importations (CBI). Si la plus grande majorité de cet approvisionnement provient du Vietnam (90 %), la Côte d’Ivoire pourrait se faire une place sur ce marché. Dans le pays d’Afrique de l’Ouest qui a été notamment le 4ème fournisseur du fruit à coque au Royaume-Uni, il faut signaler la volonté affichée depuis quelques années de tirer profit des opportunités commerciales sur le marché britannique qui est le second consommateur d’anacarde en Europe derrière l’Allemagne. Au-delà des multiples réformes entreprises pour augmenter la transformation de noix de cajou, plusieurs entreprises bénéficient de soutien technique d’agences de coopération telles que le Centre du commerce International (ITC) dans le cadre du Projet pour les partenariats commerciaux avec le Royaume-Uni (UKTP).

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« L’essentiel du travail que nous effectuons consiste à accompagner les entreprises selon leur niveau de compétitivité. Il s’agit aussi d’évaluer les besoins des importateurs britanniques qui peuvent être des supermarchés ou des entreprises de distribution, de s’informer sur l’évolution des tendances du marché ainsi que de leurs exigences en termes de normes de qualité. Nous aidons les PME à répondre à une multitude de problématiques allant de l’amélioration des standards de qualité et des exportations à la facilitation de l’accès au financement », explique Ludmilla Azo, gestionnaire pays de l’ITC. Une signature d’un accord de partenariat économique a été signé en octobre 2020 entre la Côte d’Ivoire et le Royaume-Uni. remplaçant de facto l’ancien APE paraphé sous l’égide de l’UE et devenu caduc avec le Brexit. « L’APE intérimaire permet de maintenir d’une part les préférences commerciales et d’autre part, saisir les opportunités d’exportation sur ce marché. Le marché du Royaume-Uni reste l’une des priorités pour la filière anacarde étant donné son important potentiel », a indiqué Loba Mobio Marc, Conseiller technique du directeur général de l’Agence Côte d’Ivoire Export.   

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Mine: la RDC accentue la pression sur Apple contre les minerais du sang

La RDC fait pression sur Apple pour assainir sa chaîne d'approvisionnement en minérais, selon des avocats de défense des droits des victimes de l'exploitation illicite des mines,

La République démocratique du Congo (RDC) fait pression sur Apple pour plus d’informations sur sa chaîne d’approvisionnement. Car elle pourrait avoir bénficié de minerais, en provenance des zones en conflit du pays d’Afrique centrale, ont déclaré jeudi des avocats internationaux engagés par le Congo.

La RDC fait pression sur Apple pour assainir sa chaîne d’approvisionnement en minérais, selon des avocats de défense des droits des victimes de l’exploitation illicite des mines, selon des informations relayées par nos confrères de Reuters. Le Congo, en particulier sa région orientale, est en proie à la violence depuis les années 1990, tuant des millions de personnes alors que les luttes pour l’identité nationale, l’appartenance ethnique et les ressources ont vu les pays voisins envahir le pays et une myriade de groupes armés surgir. Des groupes armées s’affrontent pour le contrôle du commerce illicite de l’étain et de l’or ainsi que du coltan et du tantale – largement utilisés dans les téléphones portables et les ordinateurs – tous extraits du Congo avant d’être acheminés clandestinement vers le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi voisins. En septembre 2023, le président congolais Félix Tshisekedi a rencontré le cabinet d’avocats international Amsterdam & Partners LLP pour enquêter sur la chaîne d’approvisionnement en étain, tungstène et tantale – connus sous le nom de minéraux 3T – en raison de préoccupations concernant les exportations illégales, a indiqué le cabinet d’avocats. L’entreprise a déclaré avoir informé lundi le PDG d’Apple, Tim Cook, d’une série de questions fondées sur des craintes concernant sa chaîne d’approvisionnement et a également écrit aux filiales d’Apple en France, leur demandant des réponses dans un délai de trois semaines.

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« Bien qu’Apple ait affirmé vérifier l’origine des minéraux qu’elle utilise pour fabriquer ses produits, ces affirmations ne semblent pas être fondées sur des preuves concrètes et vérifiables« , a déclaré jeudi Amsterdam dans un communiqué. « Les yeux du monde sont grands fermés : la production rwandaise de minéraux clés 3T est proche de zéro, et pourtant les grandes entreprises technologiques affirment que leurs minerais proviennent du Rwanda », peut-on lire. Apple a renvoyé Reuters à son dernier rapport sur les minerais de conflit. Il a déclaré que 100 % des fonderies et affineries identifiées dans la chaîne d’approvisionnement pour tous les produits Apple concernés fabriqués en 2023 avaient participé à un audit tiers indépendant des minéraux de conflit pour les minéraux 3T et l’or (3TG). « Nous n’avons trouvé aucune base raisonnable pour conclure que l’une des fonderies ou affineries de 3TG déterminées comme faisant partie de notre chaîne d’approvisionnement au 31 décembre 2023 a directement ou indirectement financé ou profité à des groupes armés en RDC ou dans un pays voisin », indique le rapport d’Apple. dit. La déclaration d’Amsterdam a coïncidé avec la publication d’un rapport du cabinet d’avocats accusant le Rwanda et des entités privées de blanchir du 3T et d’autres minerais de conflit en provenance du Congo. Les gouvernements du Rwanda et du Congo n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires. La RDC est le premier producteur mondial de tantale, suivi du Rwanda. C’est également le premier producteur de cuivre et de cobalt, un ingrédient clé des batteries électriques.

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