Les pays africains souhaitent profiter davantage des Fonds verts pour le climat (FVC) de la COP. C’est ce qui ressort des déclarations de leurs représentants, lors d’une réunion, jeudi 22 août 2024, au Kenya.
Les Fonds Verts pour le climat (FVC) sont logés dans une plateforme de financement mondiale de l’ONU, rattaché à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Opérationnels depuis 2014, ils sont devenus un des bras financiers de la Conférence des Parties sur le changement climatique (COP). Les négociateurs africains viennent d’établir, à Naïrobi au Kenya, au cours de leur récente réunion, une liste de stratégies. Ce plan d’actions sera présenté, lors d’une réunion préparatoire des ministres africains de l’Environnement pré-COP 29, en Côte d’Ivoire, le mois prochain. Rappelons que la COP 29 est prévue du 11 au 22 novembre 2024 à Baku en Azerbaïdjan. Le continent, composé de 54 pays, a attiré davantage de fonds pour les projets d’atténuation et d’adaptation au changement climatique ces dernières années. Toutefois, il reçoit toujours moins de 1 % du financement climatique mondial sur une base annuelle, ont déclaré des responsables gouvernementaux. « Un pour cent pour l’Afrique en termes de financement, c’est une blague », a déclaré Alice Wahome, ministre kenyane du Logement et du Développement urbain, lors de la réunion. Cette part de 1% représente un financement climatique mondial estimé à un peu plus de 100 milliards de dollars, alors que l’Afrique a besoin d’investissements, allant jusqu’à 1,3 billion de dollars, ont indiqué les responsables.
Un ballon d’oxygène attendu
L’accès limité aux financements extérieurs oblige de nombreux gouvernements du continent à allouer une partie de leur budget à des mesures d’adaptation au changement climatique, a déclaré Raila Odinga, homme politique kenyan qui brigue la présidence de la Commission de l’Union africaine. Des dépenses supplémentaires, à un moment où de nombreuses économies africaines sont déjà en prise avec la dette, a déclaré Ali Mohamed, co-président du groupe africain des négociateurs sur le climat. De l’avis du co-président du groupe africain des négociateurs sur le climat » Une façon d’accroître la part de l’Afrique des fonds destinés à la lutte contre le changement climatique est de renforcer l’accès aux fonds mondiaux existants, créés à cet effet, tels que le Fonds vert pour le climat et le Fonds mondial d’adaptation.
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Le Kenya a promulgué des lois autorisant l’émission d’obligations vertes souveraines, afin d’augmenter sa part du financement climatique, a déclaré le ministre kenyan des Finances, John Mbadi. Cette nation d’Afrique de l’Est est également en pourparlers avec des partenaires de développement sur des accords de financement verts innovants, pour canaliser les économies réalisées sur le paiement de la dette, vers des projets, ont déclaré des responsables kenyans.