dimanche 20 juillet 2025
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Finance : La BAD approuve 150 millions pour le commerce intra-africain

La Banque africaine de développement et le Fonds pour l'énergie durable en Afrique (SEFA) investissent 40 millions de dollars dans la plateforme de capital-investissement Zafiri pour accélérer l’accès aux énergies renouvelables en Afrique.

 Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement donne son accord de participation aux risques non financé de 150 millions de dollars entre la Banque africaine de développement et la Banque de commerce et de développement de l’Afrique orientale et australe (TDB).

La BAD approuve un accord de participation aux risques non financés de 150 millions $ avec Trade and Development Bank. Cet accord espère  pousser plus haut le commerce intra-africain, promouvoir l’intégration régionale et contribuer à la réduction du déficit de financement du commerce en Afrique, relativement aux objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). La Banque africaine de développement cèdera une couverture de garantie de 50 %, et jusqu’à 75 %, pour des transactions dans les pays à faible revenu et les États en transition, sur des principes d’un partage des risques avec TDB. Ce revêtement sera destiné à certaines   trois prochaines années. « Soutenir le commerce en Afrique est une priorité essentielle pour la Banque africaine de développement. Le financement du commerce est un moteur important de la croissance économique, il est essentiel pour le commerce transfrontalier, en particulier dans les marchés émergents », a déclaré Nwabufo Nnenna, la directrice générale de de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’Est.

Le président et directeur général de Trade and Development Bank, Admassu Tadesse, a notifié que le groupe TDB était « très heureux de continuer à s’appuyer sur son partenariat stratégique et sur des facilités de partage des risques adaptées avec le Groupe de la Banque africaine de développement afin de développer le financement du commerce et d’autres offres, dans une région où de grosses lacunes persistent en matière d’accès au financement du commerce, entre autres, et où les grandes banques internationales se désengagent et réduisent leur appétence pour le risque ». Signalons que  l’Accord de participation aux risques (APR) non financé de la Banque africaine de développement : L’APR non provisionné est l’un des mécanismes  de financement du commerce offerts par la Banque africaine de développement dans le but d’apporter un  soutien aux  banques locales en Afrique. Il est conçu pour fournir aux banques commerciales régionales et internationales et aux IFD régionales éligibles une couverture partielle du risque pour leurs opérations de financement du commerce en Afrique

Côte d’Ivoire : l’or et le cacao moteur de la croissance en 2023

La Côte d’Ivoire a importé en 2023 plusieurs produits à savoir le cacao et ses produits dérivés, les produits pétroliers, l’or brut et le caoutchouc naturel, concentrant 70,1% du total des exportations.

En 2023, le  cacao, l’or et le pétrole ont été les moteurs de l’excédent commercial ivoirien. Dans le contenu d’un rapport, la balance commerciale de la Côte d’Ivoire a enregistré un excédent de 850 milliards FCFA (1,4 milliard $) en 2023 par rapport à l’année 2022 qui était de  866 milliards FCFA. Selon le rapport, les exportations ont connu une nette progression atteignant 12.301 milliards FCFA en 2023 par rapport aux 9 204 milliards FCFA de l’année précédente. À côté, les importations ont également augmenté, passant de 10 070 milliards FCFA à 11 451 milliards FCFA sur la période sous revue. Les principaux moteurs de la croissance des exportations en 2023 sont les fèves de cacao et ses transformations, les produits pétroliers, l’or brut et le caoutchouc naturel. Ces quatre produits ont représenté 70,1% du total des exportations, atteignant la valeur de 8 625 milliards FCFA. Le Mali s’est classé comme le premier client de la Côte d’Ivoire, avec des importations chiffrées à 1 817,8 milliards FCFA en 2023. Suivent les Pays-Bas et la Suisse  respectivement 2e et 3e  avec des valeurs de 1 281,3 milliards et 1 180,8 milliards.

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Dans le domaine des importations, les principaux contributeurs ont été le pétrole brut, les produits pétroliers, les machines mécaniques, le fer et le riz, représentant ensemble 41,3% de la valeur totale des importations, soit 4 734 milliards FCFA. À ce niveau, c’est la Chine qui est désigné comme le principal fournisseur du pays, enregistrant des exportations d’une valeur de 1 695,2 milliards FCFA en 2023. Le Nigéria et la France font également partie des principaux contributeurs, occupant les 2e et 3e places avec des valeurs respectives de 1 602,2 milliards FCFA et 638,1 milliards FCFA. Au troisième trimestre 2023, les exportations de la Côte d’Ivoire ont atteint 55,6% des ventes totales de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).

Chronique : l’AES, une nouvelle puissance africaine

Les trois États ont annoncé leur retrait du bloc en janvier dernier Crédit: DR).

Dans l’espace Liptako-Gourma, l’Alliance des Etats du Sahel (AES), fait mieux qu’entrer en lice. La semaine dernière, son hymne a été rendu public.  Les 3 Etats qui la composent, Burkina Faso, Mali et Niger, décident d’aller au-delà de l’Accord de Défense Mutuelle conclu le 16 septembre 2023.

Décidément en Afrique de l’ouest, l’Alliance des Etats du Sahel (AES) est à la page. A terme, ce sera un Etat fédéral, avec une monnaie solide, une même vision et 03 Gouverneurs. Pas plus tard qu’hier samedi 25 février 2024 à Abuja, au moment de l’ouverture du sommet de la Cedeao, le président nigérian Bola Tinubu exhortait les 3 Etats qui la constituent à ne pas quitter ce navire régional. Pour rappel, le Burkina Faso, le Mali et le Niger annonçaient récemment, de concert, leur intention de quitter une Cedeao qui n’a pas trouvé mieux que de les menacer de sanctions, allant de l’embargo à une attaque militaire, notamment sur le Niger qui n’est, d’ailleurs, plus membre … La défection des Etats de l’AES est un symbole de la crise profonde qui traverse l’institution.

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Dans un revirement spectaculaire, le président du Nigéria et qui préside actuellement la Cedeao, demande les Etats de l’AES à reconsidérer leur décision de quitter le groupe et de ne point l’apercevoir comme un ennemi… Cette volonté des dirigeants de la Cedeao est manifestée par la réservation de sièges- certes vides- pour les chefs d’Etat de l’AES avec leurs drapeaux bien affichés, au Sommet d’Abuja- un bouquet de fleurs a même été déposé devant celui du Niger. A la veille du Sommet, le Général Yakubu Gowon, figure historique du Nigeria et membre fondateur de la Cedeao, lançait un cri d’alarme pour le retour de ces Etats. Dans cette chronique, il ne sera pas nécessaire de remonter jusqu’à la genèse de la formation de cette nouvelle alliance qui progresse inexorablement, mais juste pointer du doigt le paradoxe qui n’a que trop duré entre l’abondance de leurs ressources naturelles (or, uranium, phosphates, pétrole, gaz…) et le degré de pauvreté des populations locales, mais aussi une insécurité due à un terrorisme qui menaçait leur intégrité respective.

Une réponse énergique aux manquements

En décidant de s’allier, les Etats de l’AES ont commencé à recouvrer leur intégrité. Depuis la signature de l’Accord de Défense mutuelle, le ciel ne cesse de s’assombrir pour les terroristes à l’Est du Burkina Faso et du Mali, ou à l’ouest du Niger… L’Hymne de la Refondation du Sahel, aussi baptisé Hymne des Etats braves, composé par Coach Elom Bossoh et arrangé par Roméo Nazaire, symbolise ce nouvel élan. Ce chant de bravoure englobe autant de concepts, tels que fierté, indépendance, unité dans le Sahel, voire des Etats Unis d’Afrique, émergence d’une Afrique debout et très forte, espoir… autour du refrain AES- vivement des déclinaisons, très probablement rythmées, en langues locales ! Aujourd’hui, il apparaît que l’AES, bien que pays de l’hinterland- ce qui est loin d’être un handicap, voyez la Suisse- met en place une stratégie claire avec des objectifs réalistes sur le plans infrastructurel, sécuritaire, industriel, commercial… Au volet énergétique, à l’horizon 2034 verront le jour des centrales éoliennes et une centrale nucléaire, une centrale à charbon de 600 MW à Salkadamma en 2028, des centrales hydroélectriques sur les fleuves en 2030, etc. 

Finance : le FMI constate les progrès de l’Egypte

Le FMI accorde à l'Egypte son approbation initiale pour un quatrième examen de 1,2 milliard de dollars. (Crédit : DR).

Les négociations avec l’Egypte en vue de renforcer son programme de prêts du Fonds monétaire international progressent, a déclaré jeudi le FMI, estimant que l’Egypte avait besoin d’un « programme de soutien très complet » pour faire face aux défis économiques, y compris les pressions sociales, la guerre à Gaza.

La porte-parole du FMI, Julie Kozack, a déclaré lors d’une conférence de presse régulière que les services du FMI et les autorités égyptiennes étaient d’accord sur les principaux éléments des changements de programme dans le cadre des premières et deuxièmes revues combinées du prêt égyptien existant de 3 milliards de dollars. Interrogé sur l’impact sur les négociations des défis posés par l’entrée prévue des réfugiés de Gaza en Égypte, Kozack a déclaré : « Il est nécessaire de disposer d’un programme de soutien très complet pour l’Égypte, et nous travaillons en très étroite collaboration avec les autorités égyptiennes. et leurs partenaires pour garantir que l’Égypte n’a pas de besoins de financement résiduels et également pour garantir que le programme est en mesure d’assurer la stabilité macroéconomique et financière en Égypte« .

Le FMI a ensuite précisé dans un communiqué que ce programme politique global « soutiendrait le programme de réforme économique » en Égypte. Pour rappel, le FMI a diminué en janvier ses prévisions de croissance du PIB pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord pour 2024 à 2,9 %, en baisse de 0,5 point de pourcentage par rapport à octobre, en raison des impacts de la guerre entre Israël et le Hamas. Les perspectives de croissance de l’Égypte pour 2024 ont été réduites de 0,6 point de pourcentage à 3,0 %. Le FMI continue de surveiller l’impact économique des attaques contre le canal de Suez et la navigation sur la mer Rouge, qui détournent les flux commerciaux du canal vers le cap de Bonne-Espérance en Afrique du Sud, augmentant ainsi le temps et les coûts des voyages Europe-Asie. La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a déclaré plus tôt ce mois-ci qu’avant la guerre, l’Égypte percevait environ 700 millions de dollars par mois en frais de transit du canal de Suez et qu’elle perdait désormais « des centaines de millions de dollars » par mois à cause des attaques des militants houthis sur la mer Rouge.

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Economie : accord de partenariat global entre les Emirats et le Kenya

. (Crédit: DR).

Les Émirats arabes unis et le Kenya ont conclu un accord de partenariat économique global (CEPA), a déclaré vendredi le ministre du Commerce extérieur des Émirats arabes unis, Thani Al Zeyoudi.

Le commerce non pétrolier entre l’État du Golfe et le Kenya a atteint 3,1 milliards de dollars en 2023, en hausse de 26,4 % par rapport à 2022, selon Al Zeyoudi. « Nous allons maintenant chercher à nous développer dans des secteurs allant de la production alimentaire et minière à la technologie et à la logistique », a-t-il déclaré à propos de l’accord. L’agence de presse officielle des Émirats arabes unis WAM a cité la ministre kenyane du Commerce, Rebecca Miano, qui a déclaré que l’accord jouerait un rôle important en permettant aux exportations kenyanes d’atteindre des marchés importants en Asie et au Moyen-Orient et « en stimulant les flux d’investissements qui développeront davantage nos capacités nationales ». Les Émirats arabes unis ont signé plusieurs CEPA, notamment avec d’anciens ennemis, Israël et la Turquie, ainsi qu’avec les géants asiatiques que sont l’Inde et l’Indonésie. L’État du Golfe a signé son premier CEPA avec des pays africains en 2023 avec l’île Maurice et la République du Congo-Brazzaville.

Côte d’Ivoire : Les transformateurs de noix de cajou  exhortent le gouvernement à renouveler son soutien

Les transformateurs de noix de cajou en Côte d'Ivoire ont demandé au gouvernement de renouveler leur accord de subvention, les mettant en garde contre un risque de faillite si le soutien au secteur en difficulté n'est pas apporté.

Les transformateurs de noix de cajou en Côte d’Ivoire ont demandé au gouvernement de renouveler leur accord de subvention, les mettant en garde contre un risque de faillite si le soutien au secteur en difficulté n’est pas apporté. Les données publiées mercredi ont montré que seulement 22 % de la production était transformée localement en 2023.

La Côte d’Ivoire, le plus grand producteur mondial de cacao, est également devenue l’un des principaux producteurs de noix de cajou ces dernières années, mais seule une fraction de ses noix est transformée localement, les entreprises étant confrontées à une forte concurrence de la part des exportateurs asiatiques. Le Groupement de l’industrie du cajou de Côte d’Ivoire (GTCI), qui représente cinq transformateurs de noix de cajou d’une capacité de transformation de 41 000 tonnes par an, a lancé un appel au gouvernement dans une lettre. Elle a demandé le renouvellement d’un accord avec l’État garantissant un approvisionnement en noix de cajou brutes à hauteur de 20 % de la capacité de transformation du GTCI au début de chaque saison.

Depuis deux ans, le soutien annuel de l’État à la filière noix de cajou s’élève à environ 10 milliards de francs CFA (16 millions de dollars), selon une source gouvernementale. La demande du GTCI est toujours à l’étude, car les subventions coûteuses pour la noix de cajou et le cacao mettent à rude épreuve les fonds publics. La production de noix de cajou devrait atteindre 1,25 million de tonnes cette année, soit environ 5 % de plus qu’en 2023, a déclaré mercredi à la presse le ministre de l’Agriculture Kobenan Kouassi Adjoumani. L’année dernière, la Côte d’Ivoire a exporté 849 250 tonnes de noix de cajou, contre 719 900 tonnes en 2022, a-t-il indiqué, ajoutant que 81 % des exportations étaient destinées au Vietnam et environ 18 % à l’Inde. Adjoumani a indiqué que 265 863 tonnes ont été transformées localement en 2023. Cela ne représente que 22 % de la production. La Côte d’Ivoire prévoit de transformer 50 % de sa production d’ici 2026 grâce à des allègements fiscaux et des subventions gouvernementales, selon le régulateur du secteur CCA. Pour soutenir l’industrie, les transformateurs sont également exonérés du paiement des taxes à l’importation sur les équipements et des taxes à l’exportation sur les noix de cajou transformées. Environ huit transformateurs ivoiriens de noix de cajou ont fait faillite depuis 2020, selon le GTCI. La saison de la noix de cajou s’étend généralement de février à juin. Cela démarre officiellement une fois que le gouvernement a fixé un prix minimum garanti pour les producteurs de noix de cajou. Cette année, le prix à la production a été fixé à 275 francs CFA (0,4557 $) le kilogramme, en baisse par rapport aux 315 francs de l’année dernière, a signalé Adjoumani.

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Africa Income magazine N°1: l’Afrique en perspectives pour l’année 2024

Qui sont les champions de la croissance africaine en 2024 ? L'Afrique face au spectre d'une sortie désorganisée des énergies fossiles. Green bonds et financement bleu : une année mitigée pour l'Afrique.

Qui sont les champions de la croissance africaine en 2024 ? L’Afrique face au spectre d’une sortie désorganisée des énergies fossiles. Green bonds et financement bleu : une année mitigée. Des exemples d’entreprenariat réussi dans le green en Afrique. C’est l’aperçu des sujets décortiqués dans ce magazine, en focus sur les tendances qui se déssinent pour 2024 dans un continent en pleine ébullition sur le plan économique, social, voire politique.

Zimbabwe : la Biélorussie va installer  une usine d’assemblage de bus

crédit : DR

Les relations entre le Zimbabwe et la Biélorussie est au beau fixe. Les deux pays viennent de convenir d’un accord portant sur le lancement d’une usine d’assemblage de bus en prélude au forum d’affaires Zimbabwe-Biélorussie qui s’est achevé à Harare lundi.

Ce contrat  d’accord entre AVM Africa du Zimbabwe et Minsk Auto Mobile Plant de la Biélorussie vise la production d’autobus conformes à la situation locale. Il est mentionné dans le dit- accord la formation d’ingénieurs zimbabwéens qui travailleront dans l’usine. Cet accord entre la Biélorussie et le Zimbabwe dénote de l’excellent rapport qui existe entre les deux pays. Outre ce projet ambitieux, la Biélorussie envisage de faire du pays un géant du transport régional en s’appuyant sur sa propre expérience. Plus de 100 fonctionnaires et hommes d’affaires des deux pays ont participé au forum, dont 60 représentants des plus grandes entreprises industrielles et agricoles du Belarus, de la communauté universitaire, des ministères et des agences gouvernementales.

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Un déplacement du  ministre biélorusse des Affaires étrangères, Sergei Aleinik, est attendu cette semaine  à Harare dans la capitale zimbabwéenne en  marge de la première rencontre de la commission mixte permanente de coopération entre le Zimbabwe et la Biélorussie, prévue les 22 et 23 février. Réunion qui servira de fenêtre pour aborder plusieurs autres questions par rapport au commerce, de l’investissement et de la coopération industrielle, sans oublier la participation du Belarus à la mécanisation de l’agriculture zimbabwéenne. Le ministre des Affaires étrangères sera à la tête de la délégation zimbabwéenne,celle de la biélorusse devrait comprendre les chefs et le personnel des ministères de l’Industrie, de l’Agriculture et de l’Alimentation, des Soins de santé, de l’Education et de plusieurs entreprises publiques.

Maroc – Mauritanie : le renforcement de la coopération au menu d’une rencontre

Selon ministre de l’équipement du Maroc, cette rencontre vient aussi servir de boussole entre les deux pays dans le cadre des préparatifs pour la tenue de la Haute Commission mixte entre le Maroc et la Mauritanie.

Le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, s’est entretenu, mardi à Rabat, avec le ministre de l’Equipement et du Transport de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Aly Ould Sidi Mohamed, afin de discuter des moyens d’intensifier la coopération entre les deux pays dans le domaine des infrastructures.

L’entrevue a été l’opportunité de rappeler  les bonnes relations fraternelles entre les deux pays et la nécessité de les porter à de nouvelles perspectives, via  l’échange d’expertises et d’expériences au niveau technique, l’élargissement du partenariat entre le Laboratoire public d’essais et d’études marocain (LPEE) et le Laboratoire National Des Travaux Publics mauritanien (LNTP), ainsi que le renforcement de la coopération dans le domaine de la formation technique en matière d’entretien des routes. A cet effet, M. Baraka, le ministre de l’Equipement et de l’Eau du Maroc a déclaré que ces entrevues se tiennent dans le cadre du raffermissement des relations d’amitié unissant le Royaume du Maroc et la République islamique de Mauritanie et de la stimulation de la coopération économique entre le royaume chérifien et la Mauritanie. Cette réunion a été mise à profit pour lancer une feuille de route qui servira de guide dans le renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine des infrastructures et des ports.

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Selon ministre de l’équipement du Maroc, cette rencontre vient aussi servir de boussole entre les deux pays dans le cadre des préparatifs pour la tenue de la Haute Commission mixte entre le Maroc et la Mauritanie. Les deux ministres ont abordés les expériences réussies entre les deux pays et réfléchi dans quelle mesure mettre en place d’autres projets structurants qui auront un impact probant en Mauritanie, notamment le renforcement du réseau de transport entre Nouakchott et Nouadhibou. De son côté, M. Ould Sidi Mohamed, ministre mauritanien des infrastructures accompagnée d’une forte délégation, a fait savoir que cette collaboration s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre les deux pays et d’échange des expériences dans divers domaines relatifs aux infrastructures. Le ministre mauritanien a examiné avec M. Baraka les moyens de réaliser une étude technique relative à la route Nouakchott-Nouadhibou. Il s’agit d’asseoir les bases d’un partenariat solide entre les deux pays dans le domaine des travaux publics, ainsi que la participation à la construction.

Sénégal : construction d’une usine d’engrais à 1 milliard USD 

Crédit : DR

Au Sénégal, le taux  d’utilisation des engrais est faible par rapport à la moyenne africaine. Sachant que le pays dépend principalement des importations pour ses besoins de l’intrant, les travaux  publics sont tournées vers le développement d’une industrie locale.

Le Sénégal a acté la signature d’une convention de partenariat entre la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen) et le Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (BOS/PSE) portant sur la construction d’une usine d’engrais. L’infrastructure sera située à Ndayane dans la région de Thiès. Elle va coûter 600 milliards Fcfa (985 millions $) cofinancé par le gouvernement et des partenaires privés. La nouvelle usine sera capable de produire 1,2 million de tonnes d’engrais par an pour la satisfaction des besoins du marché local ainsi que l’exportation. Selon les prévisions, la phase de production débutera  entre 2028 et 2029. « L’usine va surtout fabriquer de l’urée, un engrais entièrement importé au Sénégal et important pour l’amélioration des rendements agricoles. Nous prévoyons également d’exporter notre excédent de production vers plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Mali, le Burkina Faso, la Guinée et la Gambie. Une fois opérationnelle, l’usine devrait également permettre de générer des revenus commerciaux nets évalués à plus de 175 milliards Fcfa (287 millions $) par an », a déclaré Fary Ndao, responsable du projet pétrochimie chez Petrosen. Le Centre international de développement des engrais (IFDC) a estimée à 204 000 tonnes en 2020 par  le Sénégal. Selon les données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), la valeur des importations a plus que triplé à 89 milliards FCFA (146 millions $) en 2022 alors que le volume s’est inscrit en hausse de 81 % à 159 000 tonnes.

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