lundi 21 juillet 2025
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RDC : la Gécamines va réviser ses coentreprises avec des majores minières

L'ARECOMS a déclaré qu'elle prévoyait d'annoncer une décision ultérieure visant à modifier, prolonger ou à mettre fin à la suspension avant la fin de la nouvelle période de trois mois, en septembre. (Crédit : DR).

La société minière d’État de la République démocratique du Congo (RDC) étend ses efforts pour extraire davantage de ses coentreprises de cuivre et de cobalt, cherchant à négocier des participations plus élevées à tous les niveaux afin d’obtenir un effet de levier dans la gestion de certaines de ses sociétés minières, possédant les plus grandes mines.

La Gécamines exploite également ses participations existantes dans les mines pour négocier des contrats d’enlèvement dans le but de commercialiser elle-même le cuivre et le cobalt. La société minière souhaite que davantage de dirigeants locaux siégeant aux conseils d’administration des coentreprises aient davantage leur mot à dire dans la manière dont les actifs sont gérés, a déclaré à Reuters Guy Robert Lukama, président de la Gécamines. Ces projets pourraient impliquer de réviser certains termes d’accords que la Gécamines juge défavorables, afin de tirer profit de la ruée mondiale vers l’approvisionnement en minéraux essentiels à la transition mondiale vers l’énergie verte.

Les sociétés minières chinoises ont joué un rôle clé dans la production du plus grand fournisseur mondial de cobalt, un composant clé des batteries pour véhicules électriques et téléphones portables. Le Congo est également le troisième producteur mondial de cuivre. Le gouvernement du président Félix Tshisekedi avait précédemment déclaré que certains accords étaient fortement biaisés en faveur de la Chine, obligeant certaines entreprises soutenues par l’État à trouver un milliard de dollars supplémentaire dans le cadre d’un pacte renégocié sur les infrastructures minières.

Nigéria : le naira au plus bas et chute des actions

La banque centrale du Nigeria annonce une nouvelle hausse importante de ses taux d'inétrêt, la troisième de cette année.

Le naira nigérian est tombé lundi à un plus bas historique sur les marchés officiels et officieux, tandis que les actions ont enregistré leur plus forte baisse en un jour depuis plus d’un an, les investisseurs nerveux ayant vendu leurs actifs locaux.

Au Nigéria, la monnaie locale, le naira est tombé à 1 712 nairas pour un dollar lors des dernières transactions sur le marché officiel et à peu près au même niveau sur le marché non officiel après avoir enchainé les pertes. La plus grande économie d’Afrique a connu une pénurie de dollars paralysante qui a poussé sa monnaie à des niveaux record, bien que le gouverneur de la banque centrale, Olayemi Cardoso, ait déclaré que la liquidité en devises s’améliorait. La dernière baisse des marchés monétaires et boursiers intervient après que des données ont montré jeudi que le taux d’inflation du pays s’était encore accéléré en janvier, atteignant près de 30 % en termes annuels, sous l’effet de la flambée des coûts alimentaires.

Les actions de l‘indice All-Share du Nigeria ont chuté de 3,15 % lundi après la chute des actions du secteur bancaire, des biens de consommation et de l’industrie, pour enregistrer leur plus forte baisse depuis octobre 2022. Ciment Dangote lourd (DANGCEM.LG), a chuté du maximum de 10 % autorisé sur la bourse, pour aider à faire glisser l’indice (.NGSEINDEX). Les actions servaient de protection contre l’inflation pour les investisseurs. Cardoso a augmenté les taux du marché libre pour attirer les investisseurs vers des titres qui avaient perdu de leur éclat au profit des actions à mesure que l’inflation grimpait, mais les taux du Trésor restent en en bas du taux directeur de référence et la chute du naira signifie que les rendements devraient encore augmenter.

Finance : le Ghana maintient ses engagements envers le FMI

Le président Nana Akufo-Addo a remplacé Ken Ofori-Atta par Adam, un économiste pétrolier qui était ministre d'État au ministère des Finances.

Le nouveau ministre des Finances du Ghana, Mohammed Amin Adam, s’est engagé jeudi à maintenir sur la bonne voie son programme de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI) alors qu’il vise à achever la restructuration de sa dette extérieure avant les élections de décembre.

Le nouveau ministre des Finances du Ghana s’engage à maintenir le programme du FMI sur la bonne voie. Le président Nana Akufo-Addo a remplacé Ken Ofori-Atta par Adam, un économiste pétrolier qui était ministre d’État au ministère des Finances, lors d’un remaniement ministériel après des critiques à l’égard du leadership de l’ex-banquier lors de la pire crise économique que ce pays d’Afrique de l’Ouest ait connue depuis une génération. Ofori-Atta a négocié le prêt de sauvetage du FMI pour faire face à la crise, qui a vu l’inflation et les coûts du service de la dette monter en flèche en 2022. Il cherchait, aux côtés d’Adam, un allégement d’environ 13 milliards de dollars dus aux détenteurs d’obligations privées lorsqu’il a été démis de ses fonctions.« Il n’y aura aucun retard dans les négociations en cours sur la dette avec les détenteurs d’obligations parce que j’ai participé au processus », a signalé Adam, ancien vice-ministre de l’énergie en charge du pétrole.

À l’approche des élections nationales de décembre, certains analystes craignent que le nouveau ministre n’assouplisse l’assainissement budgétaire pour renforcer la fortune électorale du parti au pouvoir. « Il n’y aura aucun renversement du programme de consolidation budgétaire du FMI. La mobilisation des recettes sera agressive, soutenue par de nouvelles réformes au sein de l’Autorité fiscale du Ghana », a déclaré Adam. Il a également fait savoir que les dépenses seraient efficaces et bénéficieraient directement aux Ghanéens. « Je suis un partisan de la réforme », a déclaré Adam. « Et donc soutenir fermement les repères structurels du programme du FMI ». Le FMI a exprimé son soutien au nouveau ministre. Le conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé le mois dernier 300 millions de dollars pour le Ghana, après avoir conclu un accord visant à restructurer 5,4 milliards de dollars de prêts avec ses créanciers officiels. Le Ghana a droit à un prêt en trois parties de la Banque mondiale pour une opération de politique de développement de 900 millions de dollars. Selon les déclarations ce jeudi du nouveau ministre à une station de radio locale, les négociations pour le prochain décaissement étaient sur le point de commencer.

Tchad : l’AFD débloquera 26,5 millions € pour l’aéroport de N’Djamena

Aéroport international de N'Djamena, Tchad.

L’état du Tchad envisage de développer sa flotte aérienne pour être en phase avec les normes internationales. L’aéroport de N’Djamena constitue la principale porte d’entrée du Tchad, dépourvu de façade maritime. Une des raisons qui pousse l’Etat d’améliorer ses installations et sa capacité opérationnelle.

L’Agence française de développement va mettre à la disposition du Tchad 26,5 millions d’euros pour rénover la piste d’atterrissage de l’Aéroport international Hassan Djamous de N’Djamena. L’information a été partagée par la ministre des Transports Fatima Goukouni Weddeye, au terme d’un entretien avec des responsables de l’AFD et de l’ambassade de France au Tchad. L’entreprise RAZEL sera chargé de l’exécution des travaux qui devraient démarrer après la saison des pluies. Ce financement est un prêt concessionnel dont l’accord avait été signé en juin 2023 à Paris. Les fonds  qui comprennent une aide de 10 millions d’euros sera complétée par un apport de l’Etat tchadien de près de 4 milliards FCFA. D’une longueur de 2 800 m et présentement la seule disponible, la piste à rénover est une infrastructure achevée en  1950, réhabilitée en 2003 pour la dernière fois. Ces nouveaux travaux de réhabilitation visent à améliorer les services aux aéronefs, notamment la sécurité pendant les manœuvres de décollage/atterrissage. Toutes  choses qui confortera la confiance des compagnies aériennes et contribuera à l’augmentation du taux de fréquentation de l’aéroport. Cette réhabilitation rentre dans le cadre  d’un plan d’investissement mise en place pour consolider les capacités opérationnelles de l’aéroport de N’Djamena, dont l’aérogare a été agrandie il y a quelques années.

Bénin : La SBIN exonérée de taxes d’entrée sur un projet phare

La SBIN

Le gouvernement béninois prévoit de booster la couverture et l’adoption de l’Internet au Bénin. A cet effet,  l’exécutif veut parier sur la Société béninoise d’infrastructures numériques, officiellement lancée en octobre 2022 et dont la gestion déléguée est confiée à la Sonatel.

Le conseil des ministres réunit a décidé  d’octroyer à la  Société béninoise d’infrastructures numériques (SBIN) une exonération des droits et taxes d’entrée sur le matériel pour le projet d’extension de son réseau télécoms à toute l’étendue du territoire national. L’entité publique reçoit ainsi l’approbation du régime des investissements spécifiques pour ledit projet. La taxe de voirie, la taxe de statistique, le timbre douanier, le prélèvement communautaire (PC), le prélèvement communautaire de solidarité (PCS) et le prélèvement de solidarité (PS) ne sont pas concernés par l’exonération octroyée par le régime des investissements spécifiques. Le gouvernement béninois espère que cette initiative permettra de « rendre disponible une connexion Internet stable et fiable » partout dans le pays au compte des efforts consentis  pour développer la transformation numérique au Benin et en faire un facteur du développement socio-économique. Un budget de 24,3 milliards de francs CFA (39,7 millions $) a été prévu pour les projets du ministère du Numérique et de la Digitalisation pour l’exercice 2024, contre 31 milliards FCFA en 2023. Cette  décision facilitera donc l’extension du réseau national de la SBIN. Outre cela, l’initiative devrait contribuer à améliorer la couverture et l’adoption de la connectivité Internet au Bénin.

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Elle devrait également permettre à sa filiale de téléphonie mobile, Celtiis, de toucher des millions de personnes dans le but d’accroître sa part de marché face à des concurrents comme MTN Bénin et Moov Africa Bénin. Selon les statistiques de l’ARCEP, la société avait environ 1,7 million d’abonnés à la téléphonie mobile au terme du troisième trimestre 2023. Cela lui fait une part de marché de 10,52 %, contre 34,06 % pour Moov Africa et 55,42 % pour MTN. Sur le marché de l’Internet mobile, elle comptait 423 610 abonnés au premier trimestre sur un total de 10,14 millions.

Afrique : croissance en baisse à 3,2% en 2023, selon la Bad

La Banque africaine de développement et le Fonds pour l'énergie durable en Afrique (SEFA) investissent 40 millions de dollars dans la plateforme de capital-investissement Zafiri pour accélérer l’accès aux énergies renouvelables en Afrique.

La croissance économique de l’Afrique est tombée à 3,2 % l’an dernier contre 4,1 % en 2022, a annoncé vendredi la Banque africaine de développement (bad). MAis elle prévoit une croissance plus élevée cette année pour toutes les régions à l’exception de l’Afrique centrale.

LA croissance économique de l’Afrique est tombée à 3,2 % en 2023, selon la Banque africaine de développement. La BAD a déclaré que l’instabilité politique et le ralentissement économique de la Chine aggravaient les chocs du COVID-19 et de la guerre russe en Ukraine.Le chiffre final pour 2023 était inférieur à la croissance de 3,4% prévue par la BAD en novembre. L’organisme bancaire a également réduit ses estimations de croissance régionale pour l’Afrique centrale et du Nord, dans un contexte de récession de la production de pétrole de Guinée équatoriale et à la suite des inondations dévastatrices en Libye.« Les chocs qui secouent les économies africaines depuis 2020 ont porté atteinte à la croissance, avec des implications à long terme », a déclaré la banque dans un rapport. Malgré les chocs qui secouent la région, 15 pays africains ont enregistré une croissance économique de plus de 5 % l’année dernière, a indiqué la BAD, parmi lesquels l’Éthiopie, qui restructure sa dette extérieure, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, Maurice et le Rwanda. La banque prévoit une croissance plus rapide dans toutes les régions, à l’exception de l’Afrique centrale en 2024, l’Afrique australe étant considérée comme restant à la traîne avec 2,2 % contre 5,7 % en Afrique de l’Est. La « performance médiocre de l’Afrique australe reflète la stagnation économique persistante en Afrique du Sud », a déclaré la banque. La plus grande économie de la région, qui organise des élections nationales cette année, devrait connaître une croissance de 1,1 % en 2024, contre 0,8 % l’année dernière.« Cette situation économique décevante a aggravé le chômage, la pauvreté et les inégalités toujours élevés du pays et l’a empêché de récolter les dividendes démocratiques au cours des 30 années qui ont suivi la fin du régime de la minorité blanche », a estimé la BAD.

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RD Congo : La Sofibanque s’ouvre sur le marché régional

Sofibanque SA, le quatrième prêteur de la République démocratique du Congo, envisage de faire appel à des partenaires stratégiques, notamment d’autres banques, dans le but de se développer sur de nouveaux marchés dans la sous-région, a déclaré son directeur général.

La société familiale Sofibanque, dont la base d’actifs a atteint environ 1,2 milliard de dollars au cours de la dernière décennie, pourrait envisager de vendre une participation au capital pour l’aider à financer ses projets d’expansion sur des marchés tels que la Guinée, la République du Congo et la Zambie voisines. Sofibanque SA, le quatrième prêteur de la République démocratique du Congo, envisage de faire appel à des partenaires stratégiques, notamment d’autres banques, dans le but de se développer sur de nouveaux marchés dans la sous-région, a déclaré son directeur général. La société familiale Sofibanque, dont la base d’actifs a atteint environ 1,2 milliard de dollars au cours de la dernière décennie, pourrait envisager de vendre une participation au capital pour l’aider à financer ses projets d’expansion sur des marchés. Le Congo, où la Sofibanque a été fondée il y a environ 11 ans, est le premier fournisseur mondial de cobalt et le premier producteur de cuivre d’Afrique. Le secteur minier représente environ 30 % du portefeuille total de prêts de la banque. La Sofibanque souhaite exploiter le vaste marché inexploité du Congo, ainsi que le potentiel de croissance qui existe au-delà des frontières de ce pays d’Afrique centrale, a déclaré Wazne.

Pourtant, malgré l’attrait des énormes réserves de cuivre et de cobalt du Congo, le coût de l’obtention d’un financement est souvent compliqué par la perception de certains investisseurs selon laquelle le pays reste risqué, a déclaré Wazne. Cela limite la capacité des banques locales à lever des financements à l’international pour participer à de grands projets miniers. Le gouvernement est aux prises avec l’insécurité dans l’est du Congo, où des groupes armés se battent depuis des années pour le territoire et les ressources. Rawbank, le plus grand prêteur du Congo, a annoncé le 5 février avoir levé 200 millions de dollars sur le marché international pour aider à financer la phase 3 du projet d’expansion d’Ivanhoe Mines (IVN.TO) mines de cuivre de Kamoa-Kakul. Rawbank a prêté environ 800 millions de dollars au secteur minier congolais l’année dernière.

Commerce : Signature d’un accord entre le Nigeria et le Royaume-Uni  

Le Nigéria et le Royaume Uni devrait signé un nouvel accord commercial. Cet accord serait une occasion d’annuler les barrières commerciales, de stimuler les investissements et de libérer des opportunités dans plusieurs secteurs au Nigeria. Il s’agit notamment des services financiers, l’éducation, l’énergie et les services juridiques. 

Dans un communiqué publié ce mardi 13 février 2024, le département britannique des affaires et du commerce a annoncé la signature d’un accord de partenariat avec le Nigeria. Connu sous l’appellation de « Partenariat renforcé pour le commerce et l’investissement », en français. (Enhanced Trade and Investment Partnership/ETIP), traduction anglaise, ce partenariat vise à stimuler le commerce et les investissements bilatéraux. C’est la secrétaire d’Etat britannique aux Affaires et au Commerce, Kemi Badenoch, qui devra  signer l’accord avec la ministre nigériane du Commerce, Doris Nkiruka Uzoka-Anite, aujourd’hui à Abuja, a ajouté la même source, indiquant qu’il s’agit du premier accord de ce type conclu entre le Royaume-Uni et un pays africain. L’accord n’entraînera pas de changements substantiels en matière de réglementation ou d’accès au marché. Il permettra cependant de créer des groupes de travail mixtes composés de hauts fonctionnaires et de représentants du secteur privé, ce qui « conduira à la suppression des barrières commerciales, stimulera les investissements et débloquera des opportunités dans plusieurs secteurs tels que les services financiers, l’énergie et les services juridiques », précise le dit communique.

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Le département britannique des Affaires et du Commerce a également précisé que l’accord devrait ouvrir la voie à une collaboration plus poussée dans le domaine du cinéma et des médias. Une manière d’encourager les entreprises britanniques du secteur de l’éducation à s’implanter au Nigeria, a t il ajoute « Le Nigeria possède l’une des économies à la croissance la plus rapide au monde. Les entreprises britanniques y ont déjà connu un grand succès, et j’ai hâte de voir comment nous continuerons à développer cette relation », a déclaré Mme Badenoch, citée dans le communiqué. La signature de cet accord entre Londres et Abuja intervient alors que le Royaume-Uni peine à conclure de nouveaux accords de libre-échange complets avec d’autres pays depuis son retrait de l’Union européenne (Brexit). Les pourparlers avec le Canada ont été interrompus alors que les négociations avec l’Inde traînent, et un accord complet au niveau fédéral avec les États-Unis ne semble plus d’actualité.

Transport : HPX signe un accord pour la liaison ferroviaire Guinée-Libéria

La société américaine High Power Exploration Inc (HPX), fondée par le milliardaire minier Robert Friedland, a annoncé lundi avoir signé une lettre d’intention avec le gouvernement libérien et Guma Africa Group pour développer des projets ferroviaires et routiers le reliant avec la Guinée.

Les projets d’infrastructure, connus sous le nom de Liberty Corridor, devraient soutenir la connexion de la région ouest-africaine aux marchés mondiaux et leur coût est estimé entre 3 et 5 milliards de dollars, a déclaré HPX dans un communiqué. Guma Africa est dirigé par l’homme d’affaires sud-africain Robert Gumede. Le corridor prévu comportera une nouvelle voie ferrée lourde reliant le district de Nimba en Guinée à un nouveau port libérien en eau profonde. Le communiqué n’a pas donné de calendrier pour les projets. HPX et Guma Africa ont entamé des négociations avec le gouvernement libérien pour convenir d’un cadre accordant des droits exclusifs de développement, de financement et d’octroi de droits d’exploitation au Liberty Corridor, a indiqué HPX. Le projet permettra également de moderniser une route existante et d’étendre les systèmes d’énergie renouvelable du Libéria à la Guinée, ainsi que les infrastructures de télécommunications à haut débit. La liaison infrastructurelle Libéria-Guinée pourrait potentiellement transformer la région riche en minéraux de Nimba, ainsi que les projets le long du corridor ferroviaire et routier au Libéria, a déclaré HPX.

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Sahel : le FMI salue la bonne santé des économies de l’AES

Le FMI présage de bonnes perspectives économiques pour les pays de l’AES. L’annonce de leur retrait de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest avait suscité beaucoup d’interrogations au sein de la sous-région . Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, peuvent cependant se réjouir d’un rapport du FMI.

Si pour beaucoup, la décision des pays de l’AES de se retirer de la CEDEAO représentait d’énormes risques pour les trois états, notamment en leur privant des avantages de la zone de libre-échange africaine, cette perspectives est désormais à relativiser. En effet, le Fond Monétaire International se veut optimiste quant aux perspectives de croissance de l’AES. Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales publié en janvier 2024, le FMI annonce une accélération de la croissance pour les trois pays en 2024. Des prévisions qui dénote du ralentissement observé en Afrique subsaharienne (3,3 % en 2023). Le FMI a évoqué plusieurs raisons expliquant cet état de fait. Pour l’institution financière , les pays de l’AES en occurrence le Niger sera  porté par la manne pétrolière depuis la mise en service de son oléoduc vers le Bénin, ainsi le Niger devrait voir son PIB bondir de 11,1 % cette année, selon le FMI. Soit plus du double des 4,1 % enregistrés en 2023. Les hydrocarbures pourraient générer la moitié des recettes publiques et représenter un quart du PIB d’ici 2026.

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Des chiffres qui pourraient faire oublier largement  la perte de l’aide financière occidentale suite au coup d’État de 2023. Concernant le Mali, la croissance devrait rester stable à 4,8 % en 2024, soutenue par l’agriculture et les mines. Avec l’elaboration d’un nouveau code minier, Bamako entend doper les retombées économiques de l’or, qui pèse déjà 25 % du budget national. Objectif : plus de 500 milliards de FCFA de revenus annuels pour l’État. Enfin, le Burkina Faso peut lui fonder ses espoirs sur la résilience de son agriculture, qui représente 20 % du PIB. Soutenu par d’importants programmes publics, le secteur agricole devrait permettre une croissance de 6,4 % cette année, selon le FMI. Bien que fragilisés par l’instabilité politique, les trois pays de l’AES parviennent donc à tirer leur épingle du jeu économique en misant sur leurs secteurs clefs. Malgré tout cela, l’absence de la manne douanière de la CEDEAO pourrait peser à terme sur les finances publiques du trio.

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