lundi 7 juillet 2025
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Logistique- Marsa Maroc va investir dans le terminal pétrolier de Damerjog à Djibouti

Marsa Maroc (MSA.CS), premier opérateur portuaire du Maroc, investira une somme non divulguée dans Damerjog Oil FZE à Djibouti. Ce complexe prévoit de construire un port pétrolier et gazier sur la côte du Golfe d’Aden à Djibouti, selon un décret du gouvernement marocain.

Dans le cadre de son expansion sur le reste du continent africain, Marsa Maroc a créé une filiale, baptisée Marsa Maroc International Logistics. Cette dernière devra gérer une branche spéciale, appelée Marsa Djibouti pour superviser l’investissement Damerjog, selon un récent décret gouvernemental. L’investissement vise à renforcer la présence de Marsa Maroc dans les chaînes d’approvisionnement logistiques de l’Afrique de l’Est.

Elargissement du périmètre au Maroc et dans le reste du continent

Marsa Maroc International Logistics, qui a été créée pour gérer les plans d’expansion de l’entreprise en Afrique, a également créé Marsa Bénin pour exploiter les terminaux 1 et 5 du port de Cotonou au Bénin, précise ce même décret. En juin, Marsa Maroc a remporté un contrat pour exploiter un terminal à conteneurs dans le port marocain de Nador West Med, d’une capacité de plus de trois millions d’unités équivalentes vingt pieds.

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Pour rappel, Marsa Maroc, ex-ODEP (Office d’exploitation des ports), cotée à Casablanca, gère neuf ports, à travers le Maroc, dont Tanger Med 1 et Casablanca.

Egypte- Nouvelle enveloppe du FMI, courant janvier

L’Egypte devrait recevoir, ce mois-ci, un décaissement de 1,2 milliard de dollars du Fonds monétaire international (FMI), dans le cadre d’un programme de 8 milliards de dollars.

Ahmed Kouchouk, ministre égyptien des Finances, annnonce une nouvelle rallonge du FMI. Le mois dernier, le FMI annonçait avoir conclu un accord au niveau des services avec l’Égypte, sur la quatrième revue de l’accord de facilité élargie de crédit de 46 mois, débloquant potentiellement le décaissement de 1,2 milliard de dollars.

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« Le conseil d’administration (du FMI) se réunira en janvier et, si Dieu le veut, nous recevrons le montant en janvier », a récemment déclaré M. Kouchouk. L’argentier égyptien a ajouté que l’Egypte n’avait pas demandé d’augmentation du prêt de 8 milliards de dollars. Son pays, aux prises avec une forte inflation et une pénurie de devises étrangères, a accepté, en mars dernier, d’élargir le programme d’aide du FMI. La forte baisse des recettes du Canal de Suez, provoquée par les tensions régionales, au cours de l’année écoulée, a aggravé ses difficultés économiques. Le ministre égyptien des Finances a également notifié que l’Egypte comptait lever environ 3 milliards de dollars, sur le reste de l’exercice en cours, qui se termine fin juin, par le biais de « diverses émissions », destinées aux investisseurs, sans donner plus de détails.

A noter que ces commentaires ont été formulés, en réponse à une question sur l’éventuelle intention de l’Egypte d’offrir de nouvelles obligations aux investisseurs étrangers, cette année.

Mali : retour sur des projets phares de l’année

La confédération de l'alliance des États du Sahel dont le Mali est membre a marqué l'année 2024 à travers plusieurs grands projets afin dassurer la souveraineté tant prônée par les trois pays. Le Mali a démarré plusieurs projets symbolique. (Crédit : DR).

Que ce soit dans le secteur clé des mines, ou des énergies renouvelables, jusqu’à une révision de son patrimoine culture, le Mali a posé en 2024 les jalons de projets ambitieux qui devraient figurer en bonne place dans l’agenda 2025 du pays.

La confédération de l’alliance des États du Sahel dont le Mali est membre a marqué l’année 2024 à travers plusieurs grands projets afin dassurer la souveraineté tant prônée par les trois pays. Le Mali a démarré plusieurs projets symbolique. Le pays a inauguré sa toute première mine de lithium en Afrique de l’Ouest.  Le dimanche 15 décembre 2024, son Président de la Transition, Assimi Goita a procédé à l’inauguration de l’usine de lithium de Goulamina, située à 65 km de de la région Bougouni.  Il a souligné que ce projet, fruit de réformes profondes dans le secteur minier, marque une avancée significative dans l’exploitation des ressources naturelles du pays. En ce qui concerne les retombées économiques attendues, un chiffre d’affaires initial de 680 milliards de FCFA qui alimentera les banques maliennes et dynamisera les activités économiques. Les dividendes de la mine, estimés à 71 milliards de FCFA, bénéficieront à l’État (30 %) et au secteur privé (5 %), tandis qu’un investissement de 25 milliards de FCFA est prévu pour des projets communautaires : routes, centres de santé, écoles, et infrastructures énergétiques. La mine de Goulamina, exploitée sur une durée de 21 ans, générera plus de 400 milliards de FCFA et près de 2 000 emplois directs et indirects.

Avec ses nouveaux partenaire, le pays se tourne vers les énergies renouvelables

Aussi, face au defis énergétique, les autorités maliennes s’allient avec les nouveaux partenaires dont la Chine et la Russie pour développer le potentiel solaire du pays. A Safo, le 28 mai 2024 a eu lieu le démarrage des travaux de construction d’une centrale solaire de 100 MW crête en partenariat avec la Chine. La centrale de 100 MW qui s’étendra sur 228 hectares, utilisera des panneaux photovoltaïques en silicium monocristallin et devrait être achevée dans 15 mois. Le financement est à moitié assuré par le budget national alors que le pays fait face à un faible niveau d’investissement dans le secteur électrique accompagné d’une hausse de la demande d’électricité liée à l’évolution démographique.

Le Mali rebaptise son patrimoine historique

Le pays Oues-africain qui vient de quitter la Cedeao a inauguré en 2024, à Bamako, la place de la Confédération des États du Sahel, regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Ce lieu était connu autrefois pour être la place du Sommet Afrique – France. L’avenue de la CEDEAO devient désormais l’avenue de l’AES, en hommage à l’Alliance des États du Sahel. Les autorités maliennes ont également procédé à la rebaptisation d’une vingtaine d’autres lieux publics de la capitale, Bamako. Parmi eux, des boulevards très fréquentés, des avenues, des rues, ainsi que des écoles publiques. Ces lieux portent désormais le nom de figures nationales et africaines ayant marqué l’histoire.

Mali :Mali-Russie : un nouveau cap franchi dans la coopération bilatérale

Chronique- 2024, Année de ruptures vers l’émergence 

L’année 2024 a marqué un tournant décisif pour le continent africain. Les dynamiques économiques, politiques et sociales ont connu des évolutions profondes, annonçant une nouvelle ère de transformations et de défis. 

Des évolutions profondes et complexes ont été vécues, sinon amorcées, en Afrique, au cours de l’année 2024. Si les défis sont nombreux, les opportunités sont également immenses. L’avenir du continent dépendra de la capacité des dirigeants africains à saisir ces opportunités et à mettre en œuvre des politiques ambitieuses et durables. Les plus récents exemples sont illustrés au Ghana, l’ancien président John Dramani Mahama a été porté à la magistrature suprême le 07 décembre, succédant à Nana Akufo Ado, au Sénégal, le Premier Ministre Ousmane Sonko vient de présenter sa déclaration de politique générale à l’assemblée nationale le 27 décembre… Rappelons que dans au moins 17 pays du continent africain, il y a eu des élections exécutives, singulièrement aux Iles Comores (janvier), à Maurice et en Tunisie (novembre), au Tchad (mai), en Afrique du Sud et en Mauritanie (juin), au Rwanda (juillet) ou encore au Mozambique et au Botswana (octobre).  

Croissance contrastée 

Sur le plan économique, tous les pays n’ont pas été logés à la même enseigne, avec notamment une croissance contrastée. Alors que certains pays ont connu une croissance soutenue, d’autres ont été confrontés à des ralentissements liés à la persistance de la pandémie, aux conflits régionaux et à la volatilité des prix des matières premières.  

Une certaine différenciation é été notée en termes d’efforts de diversification économique. S’ils se sont intensifiés, par endroits, avec un accent mis sur les secteurs à forte valeur ajoutée, tels que l’industrie manufacturière, les technologies de l’information et de la communication, et les services, dans d’autres pays l’accent reste toujours mis sur des ressources de rente. 

Avec une ZLECAf (Zone de libre-échange africaine) sur toutes les lèvres, en dépit des dégâts éventuels d’une mise en place sans mise à niveau préalable des économies moins avancées, les initiatives d’intégration régionale ont progressé. Certes le but est de favoriser la création de marchés communs et le renforcement de la coopération entre les pays africains, mais les pays à économie intermédiaire ou moins nantis risquent fort d’user de mesures de sauvegarde pour éviter des faillites en série. 

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Compte tenu de l’immense potentiel du continent, les investissements étrangers directs (IED) ont continué d’affluer en Afrique, attirés par les opportunités de croissance et les réformes économiques mises en œuvre par de nombreux pays. Sur une estimation mondiale de 685 milliards de $, l’Afrique au Sud du Sahara ne devrait recevoir que 56 milliards de $, soit jutse + 1 milliard de $ par rapport à 2023. 

La rupture, les ruptures… 

Il est clair que l’Afrique est à un tournant de son histoire. Toutefois pour saisir les opportunités de l’émergence, il est essentiel de relever un certain nombre de défis. Outre la diversification économique, pour réduire la dépendance aux matières premières et créer des emplois durables, il est impératif de renforcer les institutions, lutter contre la corruption et promouvoir la transparence. 

Quant au marché commun africain, souhaité par tous, pour renforcer le poids de l’Afrique sur la scène internationale, ses desseins ne doivent être égaux qu’à la volonté d’asseoir des échanges équitables. L’année 2024 sera-t-elle l’Année de la Qualité à tous les niveaux ? Sans se hisser aux standards et normes de qualité requis, certains n’auront que leurs yeux pour pleurer dans un marché commun où les plus “forts” monopoliseront les filons les plus rentables ! Reste à savoir si ces Etats prétendus émergents sont prêts à financer la mise à niveau des autres ?  

D’autres défis de taille sont à trouver dans la qualité du capital humain où il est impératif d’investir dans l’éducation, la formation et la santé, mais aussi dans des politiques qui intègrent le changement climatique pour s’adapter à ses effets et contribuer à la transition énergétique. 

Instabilité, gabegie… persistantes, mais lueur d’espoir 

Sur le volet politique, l’instabilité n’a pas été absente. Plusieurs pays africains ont été confrontés ou continuent d’être face à des crises politiques, notamment des coups d’État, des manifestations et des violences électorales. Pas plus tard qu’hier, samedi 28 décembre 2024, une Haute Cour de Justice a été installée à l’assemblée nationale du Sénégal pour juger les coupables de malversations, d’éliminations physiques, de concussion… La question de la gouvernance a été au cœur des débats, avec une volonté accrue de lutter contre la corruption et de renforcer les institutions. Dans d’autres contrées, les armes tonnent toujours, notamment au Sahel et dans la région des Grands Lacs. En 2024, les défis sécuritaires ont persisté, notamment liés au terrorisme, aux conflits ethniques et aux trafics illicites. 

Fort heureusement, certains pays ont organisé des élections démocratiques, marquant des avancées en matière de gouvernance et de respect de l’État de droit (Botswana, Ghana, Sénégal).  

Au plan social, dans un continent où près de 70% de la population a moins de 19 ans, la question de la jeunesse est devenue de plus en plus pressante, avec un besoin accru d’emplois et de services sociaux pour cette population. 

Dans certains pays- pour ne pas dire dans la plupart- les inégalités sociales se sont accrues, accentuant les tensions et les frustrations. 

Face à de fortes carences en utilités installées (électricité, eau courante potable, assainissement…), les effets du changement climatique ont été de plus en plus visibles, avec des sécheresses, des inondations et des déplacements de populations. 

Et pour compliquer les politiques publiques sectorielles, la pandémie de Covid-19 a continué d’avoir des répercussions sur les systèmes de santé et les économies africaines. 

Osons espérer qu’en 2025, cette partie de l’Afrique, qui n’a toujours fait qu’attendre des investisseurs étrangers pour exploiter ses ressources, se retrousse enfin les manches et commence à compter sur son propre capital, ses ingénieurs, agents de maîtrise et autres techniciens pour produire des produits à haute valeur ajoutée, tels que l’acide phosphorique, les dérivés phosphatés, des métaux précieux, véritables valeur-refuge ou qui s’arrachent dans tous les marchés.  

Economie : l’Egypte renfloué de nouveau par le FMI

Le FMI accorde à l'Egypte son approbation initiale pour un quatrième examen de 1,2 milliard de dollars. (Crédit : DR).

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mercredi avoir conclu un accord avec l’Egypte sur la quatrième revue de son programme au titre du Mécanisme élargi de crédit (MEC), débloquant potentiellement un décaissement de 1,2 milliard de dollars au titre de ce programme.

Le FMI accorde à l’Egypte son approbation initiale pour un quatrième examen de 1,2 milliard de dollars. Le pays aux prises à une forte inflation et une pénurie de devises étrangères, a accepté en mars dernier un 8 milliards de dollars sur 46 mois. La forte baisse des revenus du canal de Suez, provoquée par les tensions régionales au cours de l’année écoulée, a aggravé ses difficultés économiques. Le FMI a déclaré que le gouvernement égyptien avait accepté d’augmenter son ratio impôts/recettes de 2 % du produit intérieur brut au cours des deux prochaines années, en mettant l’accent sur l’élimination des exonérations plutôt que sur l’augmentation des impôts. Cela lui donnerait la possibilité d’augmenter les dépenses sociales pour aider les groupes vulnérables, a déclaré le FMI dans un communiqué.

« Bien que les projets des autorités visant à rationaliser et à simplifier le système fiscal soient louables, d’autres réformes seront nécessaires pour renforcer les efforts de mobilisation des recettes intérieures, indique le communiqué.

L’Egypte a accepté de faire des efforts plus décisifs pour garantir que le secteur privé devienne le principal moteur de la croissance et pour maintenir son engagement en faveur d’un taux de change flexible, ajoute le communiqué du FMI. L’accord au niveau des services de la quatrième revue doit encore être approuvé par le conseil d’administration du FMI. À côté de tout cela, les événements en Mer Rouge et les défis régionaux coûtent à l’Egypte environ 7 milliards de dollars de revenus provenant du canal de Suez en 2024, a déclaré jeudi le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi. L’Egypte a perdu plus de 60% des revenus du canal en 2024 par rapport à 2023, a ajouté Sissi dans son communiqué, sans entrer dans les détails des événements. Les combattants houthis au Yémen ont mené près de 100 attaques contre des navires traversant la Mer Rouge depuis novembre, en solidarité avec les Palestiniens dans la guerre menée par Israël à Gaza depuis plus d’un an. Vers 13 heures aujourd’hui, un groupe de manifestants subversifs s’approche des abords de la prison. Les attaques ont forcé les compagnies de transport maritime à détourner leurs navires du canal de Suez vers des itinéraires plus longs autour de l’Afrique, perturbant le commerce mondial en retardant les livraisons et en augmentant les coûts.

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Libye : Bientôt la fin des subventions aux carburants

a proposition de suppression des subventions a été approuvée par Hamad à Benghazi lors d'une réunion avec le vice-gouverneur de la Banque centrale de Libye (CBL) basée à Tripoli, Mari Barrasi, et quatre membres du conseil d'administration de la banque. (Crédit : DR).

Le gouvernement libyen basé à l’est a déclaré mercredi dans un communiqué qu’il avait accepté une proposition visant à mettre fin aux subventions sur les carburants et qu’il préparerait un mécanisme pour mettre en œuvre l’accord.

L’administration dirigée par Oussama Hamad, rival du gouvernement internationalement reconnu basé à Tripoli, n’a pas divulgué davantage de détails sur cette proposition, selon les informations relayées par nos confrères de Reuters. On ne sait toutefois pas si le gouvernement de Hamad sera en mesure de mettre en œuvre cette proposition dans ce pays divisé. En Libye, membre de l’OPEP, un litre d’essence ne coûte que 0,150 dinar libyen (0,03 dollar), le deuxième prix le moins cher au monde selon le système de suivi en ligne Global Petrol Prices. Les réseaux de passeurs ont prospéré dans le contexte de troubles politiques et de conflits armés qui ont suivi le soulèvement de 2011 contre Mouammar Kadhafi. Le pays a été divisé en 2014 entre les administrations belligérantes de l’Est et de l’Ouest. La contrebande de carburant en provenance de Libye est estimée à au moins 5 milliards de dollars par an, selon un rapport de la Banque mondiale.

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La proposition de suppression des subventions a été approuvée par Hamad à Benghazi lors d’une réunion avec le vice-gouverneur de la Banque centrale de Libye (CBL) basée à Tripoli, Mari Barrasi, et quatre membres du conseil d’administration de la banque. La réunion s’est tenue au siège de la branche de Benghazi de la CBL. Hamad a été nommé en 2023 par le parlement de l’Est pour remplacer Abdulhamid Dbeibah, qui avait été installé grâce à un processus soutenu par l’ONU en 2021 et qui, selon le parlement, avait perdu sa légitimité. Dbeibah, basé à Tripoli, a déclaré en janvier qu’il soumettrait la question de la suppression des subventions aux carburants à une enquête publique, mais il n’a depuis pris aucune autre mesure à ce sujet. Le coût des subventions aux carburants de janvier à novembre de cette année s’est élevé à 12,8 milliards de dinars libyens, selon les données de la CBL. Le taux de change officiel est de 4,8 dinars libyens pour 1 dollar.

Le Nigeria reprend l’exploitation minière dans l’État de Zamfara

Pour tenter d’encourager les investisseurs, le gouvernement nigérian a introduit des réformes. (Crédit : DR).

Le Nigeria a levé l’interdiction d’exploration minière dans l’Etat de Zamfara, dans le nord-ouest du pays, après une suspension de cinq ans , a déclaré le ministre des Mines, invoquant l’amélioration de la sécurité.

Les activités minières à Zamfara, qui abrite d’énormes gisements d’or, de lithium et de cuivre, ont été suspendues en 2019 à la suite d’attaques incessantes. « Les progrès considérables des agents de sécurité ont conduit à une réduction notable du niveau d’insécurité, et avec la levée de l’interdiction d’exploration, le secteur minier de Zamfara peut progressivement commencer à contribuer aux revenus du pays », a déclaré Dele Alake, ministre des Mines, dans un communiqué dimanche. Lors de la suspension, il a déclaré que des mineurs illégaux avaient exploité les ressources de l’État. Le plus grand producteur de pétrole d’Afrique, qui est également riche en or, en calcaire et en zinc, souhaite que son industrie minière, qui contribue à moins de 1 % de son PIB, joue un rôle plus important dans ses efforts de diversification de l’économie en dehors du pétrole. Pour tenter d’encourager les investisseurs, le gouvernement nigérian a introduit des réformes, notamment la révocation des licences non utilisées, l’offre aux investisseurs d’une participation de 75 % dans une nouvelle société minière nationale, la réduction des exportations de minéraux non transformés et l’application des règles contre l’exploitation minière illégale Dans le cadre de ses efforts de renforcement des capacités, le Nigéria a signé au début du mois un accord de formation et de développement avec la France.  » Nous avons besoin de tout le soutien possible, notamment de l’aide technique, financière et de renforcement des capacités de l’étranger« , a-t-il ajouté.

Chronique- Quel arbitrage entre exploitation locale des ressources minières et recherche d’investisseurs étrangers?

L’exploitation des ressources naturelles, surtout minières, en Afrique est un enjeu complexe qui nécessite une approche équilibrée, tenant compte des spécificités de chaque pays et de chaque contexte. Les États africains doivent trouver un juste équilibre entre les avantages et les inconvénients de l’exploitation locale et des investissements étrangers, afin de maximiser les bénéfices pour leurs populations et pour leur développement durable. A l’ère de la révolution industrielle X.0, avec des unités industrielles de poche, quelle est la pertinence de continuer à rechercher des partenaires dont les versements de redevances peuvent rapidement devenir hypothétiques?

Entre l’exploitation locale des ressources minières, qui pèsent des trillons de dollars, et la recherche d’investisseurs étrangers en Afrique, l’arbitrage peut être délicat. question de l’exploitation des ressources naturelles en Afrique pose un dilemme complexe : comment concilier les aspirations de développement local avec les opportunités offertes par les investissements étrangers ? Cet arbitrage est délicat car il implique de peser les avantages et les inconvénients de chaque option, tout en tenant compte des spécificités de chaque pays et de chaque contexte.

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Que d’avantages

Si au lendemain des indépendances certains pays ont opté pour attendre l’arrivée d’investisseurs étrangers pour développer une industrie intégrée dans des filières endémiques, d’autres n’ont pas hésité à nationaliser les industries détenues par des colons et y implanter le creuset de leurs exploitations minières. Dans les mines de fer, de pétrole, de phosphates… les exemples de manquent pas et ont abouti à une réelle maîtrise du développement. Cette exploitation locale permit aux États africains de mieux contrôler le rythme et les modalités d’exploitation de leurs ressources, en privilégiant des projets qui répondent aux besoins spécifiques de leurs populations. Dans ces pays où le transfert de compétences, doublé d’une volonté politique, s’est fait très rapidement, le développement d’une expertise locale a favorisé la création d’emplois qualifiés et stimulé le développement de secteurs industriels locaux.

En outre, en privilégiant des projets à fort impact social, l’exploitation locale contribue à réduire les inégalités et améliore les conditions de vie des populations locales.

A l’aube d’une révolution technologique, les États africains ne peuvent plus afficher le prétexte d’handicaps majeurs, notamment en termes de moyens financiers limités pour investir dans l’exploitation de leurs ressources naturelles. L’absence de technologies de pointe, qui pourrait limiter l’efficacité et la rentabilité de l’exploitation locale, n’est plus à l’ordre du jour. Des offres d’unités d’exploitation de ressources naturelles sont disponibles partout y compris dans les réseaux sociaux.

Aux ultra libéraux, qui ont prôné un désengagement « violent » de l’Etat, jusqu’à l’éloigner de secteurs stratégiques, au risque de nuire d’hypothéquer la souveraineté, il est temps d’opposer la nouvelle vague en Afrique. Il s’agit d’une lame de fond contre toute mauvaise gestion des ressources naturelles pouvant entraîner des conséquences néfastes pour l’environnement et pour les populations locales.

Les enjeux des investissements étrangers

Certes les investisseurs étrangers peuvent apporter les capitaux nécessaires pour développer des projets d’envergure et générer des revenus importants pour les États africains et les entreprises étrangères peuvent apporter des technologies de pointe et du savoir-faire qui permettent d’optimiser l’exploitation des ressources naturelles, mais une trop grande dépendance, vis-à-vis des investisseurs étrangers, peut limiter la marge de manœuvre des États africains et les rendre vulnérables aux fluctuations des cours des matières premières.

A cela s’ajoutent le fait que les redevances, versées- si c’est le cas- par les entreprises étrangères, sont souvent jugées insuffisantes par les États africains, qui estiment ne pas tirer pleinement parti de leurs richesses naturelles. Sachant que les activités d’extraction ont des conséquences sur l’environnement et pour les populations locales, si elles ne sont pas encadrées de manière rigoureuse, les travaux de réhabilitation sont souvent « oubliés » ou bâclés.

Trouver un équilibre

Pour trouver un équilibre entre les intérêts de l’exploitation locale et ceux des investissements étrangers, il est nécessaire de mettre en place un cadre juridique et institutionnel solide. Un tel arsenal règlementaire peut garantir la transparence, la redevabilité, le développement local et la diversification économique.

Les contrats entre les États africains et les entreprises étrangères doivent être rendus publics et négociés de manière transparente. Les entreprises étrangères doivent être tenues de respecter les normes environnementales et sociales en vigueur. Aussi, les projets d’exploitation des ressources naturelles doivent contribuer au développement économique et social des communautés locales.

  • Quoi qu’il en soit, pour assurer la pérennité de la croissance, les États africains qui ont opté ou pas à des capitaux étrangers pour bénéficier de leurs ressources naturelles, gagneraient à diversifier leurs économies pour réduire leur dépendance vis-à-vis des revenus, issus des ressources naturelles.

Chronique- Rétrofit électrique, une seconde vie pour nos voitures ? 

Le rétrofit électrique est-elle une solution prometteuse pour le recyclage des véhicules et une transition énergétique réussie ?  Doit-elle être complétée par d’autres mesures pour accélérer la transition énergétique du secteur automobile ? L’achat de véhicules électriques neufs, le développement des transports en commun et la promotion des modes de déplacement doux restent des enjeux majeurs en Afrique. 

Le rétrofit électrique, une pratique qui consiste à transformer un véhicule thermique en électrique, suscite de plus en plus d’intérêt dans un contexte de transition énergétique. Mais cette solution est-elle réellement écologique et efficace ? Les enjeux ne manquent pas. Considéré comme une alternative à l’achat d’un véhicule électrique neuf, le rétrofit consiste à remplacer le moteur thermique et le réservoir d’un véhicule par un moteur électrique et une batterie. Cette opération permet de donner une seconde vie à des voitures existantes et de réduire ainsi leur impact environnemental. Parmi les arguments en sa faveur, l’écologie, l’économique et le maintien du parc automobile existant. 

En évitant la production d’un nouveau véhicule, le rétrofit réduit considérablement l’empreinte carbone liée à la fabrication. Sur le plan économique, le coût d’un rétrofit est généralement inférieur à celui d’un véhicule électrique neuf, ce qui le rend plus accessible. Enfin, le rétrofit permet de valoriser des véhicules encore en bon état, évitant ainsi leur destruction prématurée. 

Le rétrofit, une solution d’avenir ? 

Vu sous l’emprise de la réduction de l’empreinte carbone du parc automobile et pour favoriser l’économie circulaire, le rétrofit électrique est une solution intéressante. Cependant, il ne s’agit pas d’une panacée. Pour que le rétrofit se développe de manière durable, il est nécessaire de développer des offres standardisées qui permettraient de réduire les coûts et de simplifier les procédures. Aussi, investir dans le développement de nouvelles technologies permettrait d’améliorer l’autonomie et la performance des véhicules rétrofités. 

Pour ce faire, nos Etats gagneraient à mettre en place des incitations fiscales. Des aides financières pourraient encourager les particuliers et les professionnels à opter pour cette solution qui peut paraître onéreuse. 

Les limites du rétrofit 

Si le rétrofit est moins cher qu’un véhicule neuf, il reste néanmoins un investissement conséquent. Une autre entrave et non des moindres a trait à l’autonomie des véhicules rétrofités. Elle est souvent inférieure à celle des véhicules électriques neufs, en raison des contraintes liées à l’intégration de la batterie dans un châssis existant. Il se pose aussi un problème d’homogénéité des véhicules. Chaque véhicule étant unique, le rétrofit nécessite un travail d’adaptation spécifique, ce qui peut complexifier et augmenter les coûts.  

Enfin, le fait que l’’impact environnemental de la batterie reste entier pose avec acuité la pertinence d’une telle alternative. Bien que les véhicules électriques soient moins polluants à l’usage, la production des batteries reste un enjeu environnemental important. 

Rwanda- Une enveloppe attendue de près de 182 millions de dollars du FMI

Après que son Conseil d’administration aura terminé l’examen des programmes de soutien du pays, le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé qu’il débloquerait 181,7 millions de dollars de fonds, en faveur du Rwanda.

Le Rwanda peut s’attendre très prochainement à une injection de flux financiers. Après avoir achevé son quatrième examen de l’instrument de coordination des politiques du Rwanda et de la facilité de résilience et de durabilité, puis son deuxième examen au titre de la facilité de crédit de confirmation, le Conseil d’administration du FMI a déclaré qu’il débloquerait des fonds, à hauteur de 182 millions de dollars.

Des mesures de politique monétaire efficaces

Le Fonds a réitéré ses prévisions de croissance économique pour le Rwanda, qui s’élèvent à 8,3 % cette année et à 7,0 % en 2025, contre une croissance de 8,2 % l’année dernière. « L’économie rwandaise a fait preuve de résilience, soutenue par une croissance robuste dans des secteurs clés et une reprise de la production agricole. L’inflation est restée stable dans la fourchette cible de la banque centrale, reflétant des mesures de politique monétaire efficaces », a-t-il indiqué. « Cependant, l’économie continue de faire face à des vulnérabilités externes, notamment un déficit croissant du compte courant et des pressions sur le taux de change. », a nuancé le FMI. Pour rappel, l’économie du Rwanda repose en grande partie sur l’agriculture, l’exploitation minière, le tourisme et l’industrie manufacturière.

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