lundi 7 juillet 2025
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Afrique centrale- Mise en garde du Président Camerounais Paul Biya contre un désastre financier

Le président camerounais, Paul Biya, vient de faire une mise en garde, contre des « conséquences désastreuses » pour les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale si des mesures urgentes ne sont pas prises pour remédier à la détérioration de leurs réserves extérieures nettes.

Les pays membres de la BEAC (Banque centrale des Etats de l’Afrique centrale), à savoir le Cameroun, le Gabon , le Tchad, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine et la République du Congo, partagent une politique monétaire et une monnaie communes. Ensemble, ils ont eu du mal à sortir de l’impact de la pandémie de COVID et d’autres chocs mondiaux externes. Ces aléas les ont laissés à court de devises ou d’autres actifs pour couvrir les factures d’importation et le remboursement de la dette. Ils sont également confrontés à des défis au niveau national, notamment une baisse de la production pétrolière dans cinq pays, un conflit civil prolongé en République centrafricaine et au Cameroun. A cela s’ajoutent un lourd fardeau de la dette au Gabon et un défaut de paiement en République du Congo. Dans une telle conjoncture, le Chef de l’Etat camerounais a appelé à des actions plus substantielles pour préserver la stabilité macroéconomique et financière de la région. « Selon les données récentes, nos réserves extérieures nettes se sont considérablement détériorées. Cette situation est préoccupante et appelle une action urgente de notre part pour inverser cette tendance », a-t-il déclaré, dans un discours d’ouverture au Sommet des dirigeants à Yaoundé.

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Menaces sur la stabilité financière

« Si rien n’est fait, selon plusieurs experts, nous pourrions être confrontés à des conséquences désastreuses pour nos pays et la sous-région. », a confié Paul Biya. Il n’a pas donné de détails sur les conséquences possibles ni sur la manière dont elles pourraient être traitées. Toujours est-il que toute demande des prêteurs internationaux, de maîtriser les dépenses, en réduisant les subventions ou davantage les aides, pourrait provoquer le mécontentement de l’opinion publique. Le Fonds monétaire international, représenté au sommet aux côtés de la Banque mondiale et d’autres partenaires, avertissait déjà, en juin, que les six pays avaient besoin d’actions décisives et coordonnées pour s’attaquer aux déséquilibres budgétaires et extérieurs. Le FMI a averti que les performances économiques divergentes et les politiques, inchangées entre les pays, pourraient menacer la stabilité financière.

Mines : les pays de l’AES accentuent la pressions sur les compagnies minières

Les données de la Banque centrale du Ghana ont montré que les exportations totales d'or pour 2024 s'élevaient à 11,64 milliards de dollars, soit une augmentation de 53,2 % d'une année sur l'autre.

L’arrestation de dirigeants miniers au Mali, les menaces des autorités au Burkina Faso de retirer des permis et la saisie d’un site d’uranium géré par la France au Niger ont perturbé les mineurs occidentaux opérant en Afrique de l’Ouest. Des contrôles musclés susceptibles de limiter de nouveaux investissements.

L’inquiétude ne faiblit pas en europe après des arrestations au Mali et la saisie d’un site au Niger. La production quotidienne au Mali et au Burkina Faso n’a jusqu’à présent pas été affectée. L’escalade devrait toutefois toucher les entreprises en quête de financement et d’assurance, freinant la croissance de l’offre dans le moteur de la production d’or en Afrique, ont déclaré plus d’une douzaine de personnes, dont des employés des mines, des financiers et des assureurs. La volonté des gouvernements militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger de renégocier les conditions avec les sociétés minières et d’obtenir une plus grande part des revenus a coïncidé avec une flambée des prix de l’or et de l’uranium. Cette situation fait également suite à une série de coups d’État, à commencer par celui du Mali en 2020, et au basculement des trois pays vers la Russie, s’éloignant de leurs soutiens traditionnels, la France, les États-Unis et les Nations unies. Moscou a renforcé sa présence militaire et diplomatique dans la région.

« Nous n’investirions pas au Mali aujourd’hui », a affirmé devant un média un gestionnaire de fonds occidental, ajoutant que les prix record de l’or avaient fait des mineurs opérant au Sahel une cible évidente pour les juntes.

Au cours de la dernière décennie, les entreprises désireuses de tirer profit de l’or d’Afrique de l’Ouest ont contré les menaces croissantes posées par les militants islamistes qui s’étendaient à partir de leur bastion initial dans le nord du Mali en travaillant avec les gouvernements pour renforcer la sécurité. Mais les relations se sont détériorées depuis les coups d’État. Le Mali, deuxième producteur d’or d’Afrique l’année dernière, selon le World Gold Council (WGC), a procédé à un audit de ses opérations et mis en place un nouveau code minier, déclenchant des discussions sur de nouveaux accords et des factures fiscales en suspens. Arrestations de salariés de la société australienne Resolute Mining, et la société canadienne Barrick Gold. Rappelons que le Mali a émis un mandat d’arrêt contre le PDG de Barrick, Mark Bristow, la semaine dernière. Le pays a jusqu’à présent reçu ou s’est vu promettre plus de 635 millions de dollars de paiements d’impôts supplémentaires de la part de diverses entreprises. Quatre employés de Barrick Gold sont détenus à Bamako, la capitale du Mali, dans l’attente de leur procès. Barrick, le deuxième producteur d’or mondial, a annoncé en novembre qu’il cherchait à conclure un accord.

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HSBC et l’IFC promettent un milliard de financement aux pays émergents

La banque HSBC et l'IFC, filiale de la Banque mondiale, lancent un programme de financement du commerce d'un milliard de dollars pour les marchés africains émergents. (Crédit : DR).

HSBC (HSBA.L) et la Société financière internationale (IFC) de la Banque mondiale fourniront conjointement un financement pour des transactions commerciales d’une valeur maximale d’un milliard de dollars, dans le but de combler un déficit de financement du commerce sur les marchés émergents.

La banque HSBC et l’IFC, filiale de la Banque mondiale, lancent un programme de financement du commerce d’un milliard de dollars pour les marchés africains émergents. L’IFC et HSBC ont annoncé jeudi qu’elles partageraient à parts égales le risque sur un portefeuille d’actifs liés au commerce détenus par des banques des marchés émergents dans 20 pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et du Moyen-Orient, selon un communiqué conjoint. L’accord vise à soutenir le commerce transfrontalier et à stimuler les exportations dans des secteurs essentiels alors que les économies sont confrontées à des tensions géopolitiques et à des barrières commerciales qui pourraient créer de l’incertitude pour les chaînes d’approvisionnement et menacer la croissance économique.

« Il existe un déficit substantiel et persistant en matière de financement du commerce sur les marchés émergents de la région Asie-Pacifique », a déclaré Riccardo Puliti, vice-président régional de l’IFC pour l’Asie-Pacifique, dans le communiqué.

La demande de financement du commerce dépasse largement l’offre, en particulier sur les marchés émergents, le déficit de financement du commerce mondial étant estimé à 2,5 billions de dollars, selon un rapport de la Banque asiatique de développement. « Réduire le déficit de financement du commerce et améliorer l’accès au financement seront essentiels pour favoriser la croissance et la durabilité à travers l’Asie et les chaînes d’approvisionnement de la région », a déclaré Aditya Gahlaut, co-directeur des solutions commerciales mondiales pour l’Asie-Pacifique chez HSBC, dans le communiqué. Cette nouvelle facilité est mise en place dans le cadre du Programme de liquidité du commerce mondial de l’IFC, qui a soutenu plus de 80 milliards de dollars de volume d’échanges mondiaux à travers près de 30.000 transactions au cours des 20 dernières années.

AFIS 2024- Le gotha de la finance africaine se donne rendez-vous à Casablanca

AFIS (Africa Financial Summit), événement majeur qui a marqué une nouvelle étape dans le développement du secteur financier africain, a posé ses valises à Casablanca, les 09 et 10 décembre 2024. Cette année AFIS 2024 offre plus jamais une opportunité unique de renforcer les liens entre les acteurs du secteur, de promouvoir l’innovation et de stimuler la croissance économique du continent.

Africa Financial Summit (AFIS)est un catalyseur pour le développement financier de l’Afrique. L’AFIS 2024 à Casablanca, co-organisé par la SFI, le ministère marocain de l’Économie et des Finances, le groupe Jeune Afrique et la BVC (Bourse des valeurs de Casablanca), a représenté une opportunité sans précédent pour l’Afrique de renforcer son paysage financier, d’attirer les investissements et de stimuler la croissance économique. En réunissant les acteurs clés plus d’un millier de leaders de l’industrie financière des secteurs privé et public d’Afrique et du monde (assureurs, banquiers, dirigeants de fintechs, opérateurs de marchés de capitaux et de Mobile Money, autorités publiques et autres régulateurs), cette plateforme d’échanges et de réflexions n’a pas failli à ses desseins.

A lire aussi: Chronique : David Malpasse en Afrique – quelle est l’efficacité du soutien limité de la Banque mondiale à l’Afrique subsaharienne ?

Cette année AFIS 2024 a proposé deux jours de conférences, de débats, et rencontres de haut niveau. Au cœur des débats, l’élaboration de solutions concrètes pour asseoir une industrie financière panafricaine. L’inclusion et la solidité des systèmes a été à l’ordre du jour. Parmi les différents sous-thèmes, la mobilisation de l’épargne locale pour des investissements à fort impact, le renforcement des institutions financières et la numérisation de l’économie informelle. Il a aussi été question de plancher sur la modernisation des modèles financiers, le renforcement de collaborations régionales et sur le fait de relever les défis mondiaux avec des solutions africaines locales. A noter que les participants ont ausculté l’intégration régionale, avec des discussions engageantes sur l’accélération des paiements transfrontaliers et la création d’une bourse panafricaine.
A titre d’exemple, le workshop Women in Finance, portant sur le thème « Pérenniser les talents : former les femmes dans un paysage numérique en pleine mutation », a compté la participation de Mme Maïmouna Sokhna Diop, DGA Exploitation Cbao.  

Une vitrine pour le potentiel de l’Afrique

Terrain fertile pour présenter les dernières innovations financières, telles que la fintech, la blockchain et les paiements mobiles, l’AFIS n’a pas occulté ces innovations peuvent révolutionner les services financiers en Afrique, en les démocratisant et les rendant plus efficaces.

Pour les hommes et femmes du secteur, ce sommet, qui leur permet de se connecter avec des investisseurs internationaux, des institutions financières et des régulateurs, pour éventuellement tisser des liens solides favorisant la mobilisation des capitaux et le développement de projets d’envergure, est d’une importance capitale.

A Casablanca, où la City (Casablanca Finance City) érige fièrement ses tours de verre, l’Afrique montre au monde entier son dynamisme économique et son potentiel de croissance. Cela attire les investisseurs et renforce la confiance dans les économies africaines.

Au sortir des 2 jours de rencontres, le Sommet s’est affiché comme un levier pour le développement des compétences financières. Les nombreuses opportunités de formation et de partage de connaissances, qui se sont présentées, ne resteront pas vaines.

Osons espérer que la balle sera saisie au rebond, au profit d’une Afrique, financée sans fardeau d’un service de la dette qui pondère son développement.

Maroc- ONCF, en quête d’un financement de 8,8 milliards de dollars

Pour financer son plan d’expansion, l’Office national des chemins de fer du Maroc (ONCF), opérateur ferroviaire public marocain, recherche 8,8 milliards de dollars auprès d’investisseurs. Un sourcing, finalisé à Rabat, fait état d’un apport dépassant de loin ce montant.

C’est devant un parterre de journaliste et après un Forum d’investissement en Afrique de trois jours à Rabat au Maroc, que les investisseurs étaient prêts à accorder à l’ONCF plus que le montant requis, avec des offres de financement totalisant plus de 13 milliards de dollars. Le Maroc prévoit d’étendre son réseau de trains sur lignes à grande vitesse (LGV) jusqu’à Marrakech, avant la Coupe du monde 2030, et encore plus au sud, jusqu’à Agadir. L’ONCF ambitionne également d’étendre son réseau, pour doubler le nombre de villes, qu’il dessert et le porter à 43. A terme, c’est une proportion de 87% de la population marocaine qui sera desservie, d’ici 2040.

A lire aussi: Maroc : financement de 100 millions d’euros par la BAD

L’importance du partenariat BAD

Selon Akinwumi Adesina, Directeur général de la Banque africaine de développement (BAD), la banque multinationale s’associe à d’autres banques et institutions financières pour certains projets de développement, à grande échelle qu’elle finance, à travers le continent.
Lors de cet événement à huis clos, la banque pourrait lever un financement total de 29,2 milliards de dollars pour des projets de développement africains, notamment l’approvisionnement en eau, l’énergie, les transports, le capital-investissement, le tourisme, les infrastructures et les produits pharmaceutiques.

Ghana- L’ancien président remporte la présidentielle en plein marasme économique

L’ancien président du Ghana, John Dramani Mahama, a réalisé un retour politique triomphant, remportant l’élection présidentielle dans ce pays d’Afrique de l’ouest. Son rival, le vice-président Mahamudu Bawumia, a reconnu sa défaite, dimanche.

La situation économique catastrophique du Ghana aura fait couler le bateau du président Nana Akufo-Addo. Le résultat des élections générales au Ghana est un nouveau coup dur pour le parti au pouvoir dans une région où les électeurs, touchés par les difficultés économiques, la forte inflation et la dépréciation de la monnaie locale, ont manifesté ardemment en réclamant des changements de direction. John Dramani Mahama, 66 ans, qui a été président du Ghana de 2012 à 2016, présentait son concurrent le plus sérieux, Bawumia, pendant la campagne, comme une continuation des politiques qui ont conduit à la pire crise économique du Ghana.

L’élégance démocratique du Ghana, saluée

Le deuxième plus grand producteur mondial de cacao et principal producteur d’or a conclu, l’année dernière, un accord avec le Fonds monétaire international pour un sauvetage de 3 milliards de dollars, après avoir fait défaut sur la majeure partie de sa dette internationale. S’exprimant lors d’une conférence de presse depuis sa résidence, Bawumia a déclaré qu’il avait appelé Mahama pour le féliciter, ajoutant que le Congrès national démocratique (NDC) de Mahama avait également remporté les élections parlementaires. « Les données issues de notre propre compilation interne des résultats des élections indiquent que l’ancien président John Dramani Mahama a remporté l’élection présidentielle de manière décisive », a déclaré Bawumia. Il a ainsi concédé sa défaite avant le résultat officiel pour apaiser les tensions. A noter qu’avant sa concession, des échauffourées avaient été signalées dans plusieurs centres de circonscriptions locales où les résultats arrivaient encore des bureaux de vote. « Je prononce ce discours de concession, avant l’annonce officielle de la Commission électorale, pour éviter de nouvelles tensions et préserver la paix dans notre pays », a t-il confié.

Le désormais ancien vice président a quand même eu un mot sur l’économie du pays, soutenant qu’il est important que la communauté mondiale des investisseurs continue de croire au caractère pacifique et démocratique du Ghana. Signalons que des centaines de partisans du NDC sont descendus dans les rues de la capitale Accra, dimanche 8 décembre 2024, pour célébrer leur victoire.

Chronique- Pas de logistique aisée, avec ces tracasseries

Partout en Afrique, les décideurs des secteurs public et privé attendent, généralement, l’opérationnalité de la Zone de Libre Echange Africaine (ZLECAf). Mais à quoi servirait un tel espace avec des procédures farfelues et illicites, à n’en plus finir, pour traverser un pays et se rendre à un autre ?  

En Afrique, malheureusement, voyager facile est devenu une chimère. Demandez à n’importe quel migrant qui décide de quitter Dakar pour se rendre à Valladolid, ou dans le sens inverse, dans son propre véhicule, quelles difficultés fait-il face ? Entendons-nous bien, ici, il ne s’agit que de migration régulière. Cela signifie que le Guinéen, Malien ou Béninois dispose de papiers et documents en règle. C’est un véritable parcours du combattant !!! Ayons le courage de dire que la plupart des tracas sont rencontrés sur le continent et pas en Europe.

Dans le sens Nord-Sud, par la transafricaine Atlantique, dès Tanger, commence le lot de longues attentes, souvent jusqu’à 6 ou 7 h… Police, gendarmerie… pour Dieu seul sait combien de contrôles pour quelqu’un en transit ! Pire, si le voyageur a eu l’imprudence de charger dans son véhicule quelque électroménager à offrir à destination, la douane marocaine fait signer des visas d’entrée provisoire, de reconnaissances de consignation et autres certificats d’exportation définitive. Ce n’est pas tout, il est imposé au voyageur de déposer en liquides une caution (reconnaissance de consignation) à récupérer à la sortie du territoire marocain à Guergarate, après une énième attente – veiller à la conformité entre les quantités inscrites et emballées… Pourtant, il est assez aisé de distinguer un vacancier d’un commerçant, sachant que les familles africaines ne sont pas atomiques.

Une fois que ce territoire est franchi, sans que la voiture de tourisme ou le camion n’ait pas essuyé des jets de pierres d’énergumènes qui se plaisent à caillasser de paisibles voyageurs, ce qui attend en Mauritanie est loin d’être une sinécure ! Rebelote pour d’interminables attentes de 6 à 7 h aussi ! Après un passavant de 120 €, document autorisant la circulation en franchise de marchandises soumises à certaines taxes, en transit sur le sol mauritanien– sachant que la redevance normale d’entrée est de 5 € à l’aéroport de Nouakchott- c’est le début d’un lot de prélèvements illicites et sans documents justificatifs reçus. Ceux, qui osent exiger des pièces justificatives, sont purement et simplement ignorés et une attente supplémentaire leur est assignée d’office. Une escorte, assurée par un ressortissant mauritanien, est imposée ! « Gratuite », au départ, elle va se facturer jusqu’à 50 € ! Sur un trajet de plusieurs centaines de km, à chaque portion de 50 km la gendarmerie ou la police – c’est selon- fait des contrôles qui deviennent rapidement intempestifs. « Vous n’avez pas marqué le stop ! », « Où est votre visite technique dans le pays » … Tout cela pour quelqu’un qui est en transit ! Osons le dire, ces prélèvements illicites sont du racket et renchérissent les coûts de transport sur nos routes ! Malheureusement, tout le monde y passe, africains, touristes étrangers, camionneurs… A tous ces dérapages sur le système de contrôle, s’ajoutent des attitudes basses et viles. Certains vont jusqu’à demander des « cadeaux » prêt à porter, smartphones… Jusqu’à la sortie à Rosso Mauritanie, les tracas vont se multiplier ! Il est arrivé qu’on fasse payer à des voyageurs jusqu’à 6 tickets (6 x 40 anciens UM, soit 0,57 €) par personne pour traverser par le bac sur le fleuve Sénégal, large de quelque dizaines de m seulement- au lendemain des indépendances, en signe de soutien, l’ex Président Senghor avait permis que son pays accorde unilatéralement cette barge à la Mauritanie dont la capitale se trouvait à Ndar (Saint-Louis). En face à Rosso Sénégal, il n’est exigé au voyageur qu’un ticket de 200 f CFA (0,31 €). Nos dirigeants et décideurs n’ont qu’à prendre des véhicules banalisés et tenter l’expérience !

Partout pareil… quid de la libre circulation ?

Malheureusement sur les axes Burkina Faso- Côte d’Ivoire, Mali-Sénégal… ce qui est valable sur le corridor Maroc-Mauritanie-Sénégal-Guinée… est quasi-identique. Alors que la libre circulation est de rigueur, tout un lot de rackets est déploré ! Certes le contrôle routier va de paire avec la libre circulation, cependant quand il devient intempestif et de surcroît illicite sur des routes, dont la qualité est loin des standards, il y a lieu de s’interroger. Fort heureusement, tous les agents des force de l’ordre et soldats de l’économie ne sont pas pareils.

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Aujourd’hui, les populations attendent de leurs dirigeants un réseau d’autoroutes et des voies express séparées, un maillage de rail à écartement standard, des canaux fluviaux… pour plus de confort, atténuer les accidents et autres chocs frontaux. Bref, il est temps d’asseoir une logistique qui promeut la compétitivité. Africains, soyons conscients que les origines de la balkanisation sont domiciliées ailleurs ! A nous d’en atténuer les conséquences, en commerçant facile et au bénéfice de tous, pas uniquement dans un sens ! Aussi, sans délai, que les entités, qui ont des atomes crochus, s’élargissent et rendre leurs frontières permissives. Le succès est au bout de cet osmose. C’est d’autant plus juste que vous pouvez traverser plusieurs frontières européennes dans la journée sans anicroches majeures et en une journée.

Niger- La mine d’uranium de Somair, filiale d’Orano, nationalisée

Le groupe nucléaire français Orano vient d’annoncer que les autorités nigériennes ont pris le contrôle de sa mine d’uranium de Somair. Depuis un certain temps, le gouvernement dirigé par l’armée, soucieux de faire bénéficier d’abord le peuple de ses ressources, intensifie la pression sur les investisseurs étrangers, dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Au Niger, l’Etat entend prendre le contrôle de la production d’uranium. Orano, compagnie française, présente au Niger depuis l’indépendance de ce pays et qui détenait jusque-là environ 63% de la mine d’uranium de Somair, a indiqué que les décisions prises, lors des réunions du Conseil d’administration n’étaient plus appliquées. Entre autres décisions, Orano déclarait qu’une résolution, adoptée par le Conseil d’administration de Somair, le 12 novembre, visant à suspendre les dépenses liées à la production, afin de préserver les fonds pour les salaires, était délibérément ignorée et que cela « détériorait davantage la situation financière de l’entreprise ». Dans l’ancienne configuration, le Niger détenait le reste des parts de la Somair. Orano confirme aujourd’hui que les autorités nigériennes ont pris le contrôle opérationnel de la société.

Les ressources appartiennent au peuple

Après le coup d’État militaire de l’année dernière, les nouvelles autorités du Niger ont pris la ferme résolution de faire profiter en premier la population des revenus résultant de la production d’uranium qui représente une part importante rapportée au globe. Rappelons que l’uranium est le combustible le plus utilisé pour l’énergie nucléaire. Orano, qui exploite des mines au Niger depuis des années, s’est engagée à « défendre ses droits devant les instances compétentes », afin de permettre à la Somair de fonctionner normalement, sans donner de détails.

A lire aussi: Niger : le français Orano redémarre les travaux de sa deuxième mine d’uranium

Notons que le Niger représentait environ 15% des approvisionnements d’Orano en uranium lorsque ses mines fonctionnaient à plein régime. Cette compagnie française a dévoilé que l’arrêt des exportations du Niger a été entièrement compensé par la montée en puissance des mines au Canada et au Kazakhstan. Déjà en juin, Orano révélait que le Niger avait retiré un permis d’exploitation à sa filiale d’Imouraren. Par ailleurs, GoviEx Uranium du Canada a déclaré avoir été déchu de son droit de développer un projet d’uranium au Niger en juillet.

Orano a vainement mis en garde, depuis plusieurs mois, contre toute ingérence dans la gouvernance de Somair. Après que les autorités aient stoppé les exportations, l’année dernière, la compagnie a été contrainte de suspendre sa production.

Commerce- Des agro-industriels américains à Aswak Assalam

Dans la cadre de la première mission commerciale du Département de l’Agriculture américain (USDA) au Maroc, en ce début décembre 2024, une délégation d’opérateurs américains se rendront vendredi 06 décembre 2024 dans un hypermarché de la chaine Aswak Assalam.

Les relations entre le Maroc et les Etats Unis sont séculaires. Le Royaume du Maroc a été le premier pays à avoir signé un Traité d’Amitié, en janvier 1787, avec la jeune nation indépendante et donné son accord pour la protection des navires américains croisant au-delà du Détroit de Gibraltar et passant au large de la Libye sur la Méditerranée. Depuis l’opérationnalité de l’ALE (Accord de libre-échange) en 2006, les exportations agricoles marocaines ont triplé, tandis que celle des Etas Unis ont doublé. Le volume des échanges agricoles ont atteint 900 millions de dollars, en 2023, note-t-on. Mieux encore, nous apprenons que le Maroc et les Etats Unis sont coparrains d’une Résolution des Nations Unies, visant à déclarer, « 2026, Année Internationale de l’Agriculture (AIAF)« .

Avec la mission commerciale, annoncée par SE l’Ambassadeur Puneet Talwar des Etats Unis à Rabat, première du genre dans le secteur agro-industriel au Maroc, ce sont le renforcement des liens commerciaux, l’ouverture de nouveaux marchés et l’extension des partenariats entre ces deux Etats, mais aussi avec l’Afrique de l’ouest, qui sont visés.

Parmi les étapes de la visite de cette importante délégation américaine, composée de 26 entreprises agroalimentaires, 21 dirigeants de coopératives et 14 représentants des Départements de l’Agriculture, un hypermarché de la chaîne Aswak Assalam. Mais pourquoi donc cette chaîne d’hypermarchés de Ynna Holding Groupe Chaabi ? Doit-on alors rappeler que cette enseigne marocaine, spécialisée dans la grande distribution, créée en 1998, par feu Miloud Chaabi, a toujours visé mettre à la portée des familles marocaines les produits du quotidien, à savoir ceux de biscuiterie et confiserie, de boucherie, de boulangerie et pâtisserie, de poissons frais & fruits de mer, de charcuterie et traiteur, de crémerie, d’épicerie, d’électroménagers et électroniques, de maisons & cuisines… ? Pas surprenant venant du premier groupe privé marocain, dont le fondateur, pur self made man, avait fini par ériger en 1965 une Fondation éponyme pour accompagner le développement par l’éducation et la solidarité sociale. Loin de visées mercantiles, Ynna Holding a toujours eu comme desseins, dans ce secteur de la grande distribution, à assurer d’abord sa contribution dans un service stratégique, à savoir la satisfaction de la consommation des ménages. Premier groupe privé marocain par le Magazine Forbes (2012), le Groupe Chaabi a toujours joué sa partition, dans ce sens.

Une femme d’affaires, humaniste et philanthrope

Asma Miloud Chaabi, Membre du Conseil d’administration YNNA Holding, en charge des Relations Internationales du 1er Groupe privé Marocain, fondé en 1948, aura l’honneur de recevoir la délégation. De qui s’agit-il ? Pionnière dans bien des domaines, elle est la Première et Unique Femme à avoir été élue Maire d’une ville urbaine dans l’histoire du Maroc et dans la région MENA, en 2003, en l’occurrence Essaouira.

Première Lauréate Marocaine d’ASPEN INSTITUTE, France, ce Membre du Conseil d’Administration de Holding YNNA, Groupe Chaabi qui s’active dans l’immobilier, l’industrie, la pétrochimie, l’agro-alimentaire, la distribution et l’hôtellerie, est aussi Présidente de la Fondation Miloud Chaabi que Feu son père, Philanthrope hors pair, avait créé en 1965 pour le Développement Social et la Solidarité, mais aussi dans les domaines de l’Education et des Campus universitaires, à travers ses Homes Dar Talib & Taliba, dans le milieu rural au Maroc. A ce niveau, cette Fondation les accompagne dans les collèges & lycées puis aux universités à Agadir, Kénitra et Tanger. Dans le même sillage la Fondation a initié les Ecoles QALAM qui forment les élèves et étudiants à l’entrée aux classes PREPA des grandes écoles et universités.  

A lire aussi:  Cités Unies- L’Edition 2024 des Rencontres de l’Action Internationale des Collectivités Territoriales par l’antenne de France  

C’est aussi une Humaniste, Panafricaine et Femme du monde, élevée au titre de Citoyenne Pèlerin du Sanctuaire de la Traite Négrière et Patrimoine de l’Humanité de l’Île de Gorée au Sénégal, et de surcroît Ambassadeure de Bonne volonté de cette île-memoire, qui va recevoir les membres de la délégation américaine.

Une tête de pont sur l’Afrique de l’ouest

Ces autorités et opérateurs américains, venus s’enquérir des dernières tendances en matière de consommation alimentaire, sonder la demande, tout en explorant des pistes d’accès plus conséquents aux principaux marchés régionaux, arrivent donc à point nommé et font un choix opportun. La sécurité alimentaire et la facilitation de connexions vitales adossées à une logistique aux standards internationaux se rejoignent au sein de cette chaîne du groupe Chaabi, dans un Maroc en progrès continu. M. Daniel Whitley, Administrateur du Foreign Agricultural Service, à la tête de la mission commerciale, l’a si bien exprimé dans un document de l’Ambassade des Etats Unis à Rabat qui nous est parvenu. De son avis, cette mission offre une opportunité cruciale aux entreprises agroalimentaires américaines de pénétrer le marché dynamique marocain et de tirer parti de sa position stratégique pour un accès plus large au reste du continent. A noter que des rencontres sont prévues entre les membres de la mission et des responsables du ministère marocain de l’Agriculture, de la Comader (Confédération marocaine de l’Agriculture et du développement rural), de l’IFIM (Institut de formation de l’industrie meunière et du Zoopole. Il y aura aussi des B2B au Maroc et en Afrique de l’ouest, singulièrement avec des opérateurs de Côte d’Ivoire, de la Gambie et du Sénégal.

Ghana- Approbation du FMI de la 3ème évaluation du Programme de 3 milliards de dollars

Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé la troisième revue du Programme de prêts de 3 milliards de dollars du Ghana, débloquant un décaissement immédiat d’environ 360 millions de dollars.

« Les résultats du Ghana, dans le cadre du Programme soutenu par le FMI, ont été globalement satisfaisants. Tous les critères de performance quantitatifs et les objectifs indicatifs de la troisième revue ont été atteints », a déclaré l’institution de Bretton Woods. Le ministre des Finances ghanéen, Mohammed Amin Adam, vient de déclarer que l’examen avait été approuvé.

Le producteur d’or et de cacao d’Afrique de l’ouest se remet de l’impact de son défaut de paiement de 2022. Il devrait organiser des élections présidentielles et parlementaires, le 7 décembre 2024. « Avec trois évaluations positives consécutives du FMI, cela montre la détermination du gouvernement à remettre l’économie sur la voie du succès. Nous avons fait preuve d’une discipline inhabituelle dans la gestion budgétaire », a déclaré l’argentier du pays. « Nous apprécions l’énorme travail qu’il nous reste à accomplir et nous ferons tout pour le bien de notre peuple », a-t-il ajouté.

A lire aussi: Ghana : le FMI approuve un nouveau décaissement

Le Conseil d’administration du FMI a approuvé le Programme de prêt actuel du Ghana, en mai 2023. A noter que l’accord expire en 2026. La restructuration de la dette du Ghana devrait permettre une réduction envers les détenteurs d’obligations de 4,7 milliards de dollars. Une telle reconfiguration induirait un allégement de trésorerie d’une valeur de 4,4 milliards de dollars, pendant la période du Programme du FMI.

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