vendredi 25 juillet 2025
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Côte d’Ivoire : hausse du coût de l’électricité, des effets sur l’inflation et l’industrie

Pour le ministre des mines, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, le maintien des tarifs actuels mènerait à la dégradation de la qualité du service, une menace sur la sécurité d’alimentation en électricité de la Côte d’Ivoire, et la réduction des possibilités d’accès à l’électricité, particulièrement pour les populations encore non desservies. (Crédit : Dr).

« Ajusté » est le terme utilisé par le gouverment ivoirien pour annoncer la hausse des prix de l’électricité. Une hausse de 10% qui devient effective au premier janvier 2024. La mesure jugé nécessaire par le ministre de tutelle, risque de plomber davantage le panier de la ménagère ivoirienne, avec une hausse de l’inflation et des pénalités pour le secteur industriel local.

A partir du 1er janvier 2024, le prix de l’électricité sera ajusté de 10% pour l’ensemble des clients. L’annonce émane du  ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly le mardi 26 décembre 2023, lors d’une conférence de presse à son cabinet à Abidjan. L’objectif évoqué est la sécurisation du secteur. En effet, à compter du mois prochain, le prix moyen de vente de l’électricité passera de  79 FCFA/kWh à 87 FCFA/kWh, pour un coût de revient moyen de 89 FCFA/kWh. Selon les explications de Sangafowa-Coulibaly malgré cet effort demandé, le prix moyen du kWh en Côte d’Ivoire reste l’un des plus faibles de la sous-région, où le prix moyen se situe entre 101 FCFA/kWh et 132 FCFA/kWh. Cet ajustement du prix de l’électricité n’est pas vain selon Sangafowa-Coulibaly qui a soutenu que le coût de revient de l’électricité dépasse le tarif moyen de vente de 13% au niveau national, produisant de surcroit, une accumulation des arriérés vis-à-vis des fournisseurs de gaz naturel et d’électricité du secteur. Afin de stabiliser le secteur de  l’électricité en Côte d’Ivoire, un ajustement de 27%  s’impose sur les tarifs de l’électricité. Il a par ailleurs signalé que l’année 2023 s’achèvera avec un déficit  d’exploitation d’environ 127 milliards de FCFA.

Pour le ministre des mines, le maintien des tarifs actuels mènerait à la dégradation de la qualité du service, une menace sur la sécurité d’alimentation en électricité de la Côte d’Ivoire, et la réduction des possibilités d’accès à l’électricité, particulièrement pour les populations encore non desservies. Le ministre a promis que le gouvernement fera tout son possible en collaboration avec les opérateurs privés (commerçants et industriels) pour réduire l’impact de l’ajustement sur le panier de la ménagère, notamment les prix des produits de grande consommation qui seront contrôlés. Pour sa part, le ministre de la Communication, Amadou Coulibaly porte-parole du gouvernement en appelle à l’union des ivoiriens pour sauver le secteur de l’électricité et mettant aussi en œuvre les mesures d’économie d’énergie afin de réduire leur consommation d’énergie et ainsi payer des factures d’électricité plus faibles. Un ajustement tarifaire avait été effectué le 1er juillet 2023 portant sur 11% des abonnés (400.000 clients). Cet ajustement a permis, selon le gouvernement de combler partiellement le déficit entre le coût de revient et le tarif moyen de vente (non compris les arriérés de paiement aux opérateurs et les investissements à réaliser) en 2023, d’environ 34 milliards de FCFA.

Hausse de l’inflation et pénalités pour le secteur industriel ivoirien

Une situation qui risque d’aggraver l’inflation dans le pays ouest-africain. Selon les chiffres de l’institut national de statistique de la Côte d’Ivoire (INS-CI) l’inflation moyenne annuelle s’est située à +4,5 % en novembre 2023, en baisse par rapport au mois précédent qui s’établissait à 4,6 %. Cependant, le taux d’inflation de la Côte d’Ivoire est supérieur au seuil communautaire de l’UEMOA qui est de 3%. Premier pays industriel de la zone UEMOA, la hausse des prix risque de pénalisée l’industrie ivoirienne. Déjà fin octobre 2023, les prix de production des produits industriels ont enregistré une hausse de 2,3%. Cette inflation est en lien avec la hausse des prix de production des produits des industries extractives (10,6%) et de production d’électricité de gaz et d’eau (5,9%).

L’ONDA lance un nouveau projet d’aménagement d’un espace de vie à l’extérieur de l’aéroport Casablanca Mohammed V

Le Conseil d’Administration de l’ONDA, tenu le 18 décembre courant, a approuvé la réalisation d’un certain nombre de projets, dont celui relatif à l’aménagement d’un nouvel espace de vie à l’extérieur de l’aéroport Casablanca Mohammed V.L’accès à cet aéroport étant exclusivement réservé aux voyageurs, ce projet d’ampleur vient répondre, par une métamorphose complète de l’extérieur de l’aéroport, aux besoins des attendants et accompagnateurs, en termes de commodités et de services. Cette nouvelle zone complétement piétonne, s’étale sur environ 15 000 m². Elle a été conçue pour être un lieu propice à une expérience d’attente agréable et sera dotée de toutes les commodités essentielles offrant ainsi un cadre agréable, pratique et facile à vivre le temps d’une attente ou d’une dépose. L’accent est mis sur la qualité, le confort et le bien-être des usagers, avec la présence d’espaces verts, de bancs, de blocs sanitaires agréables d’utilisation, ainsi que de cafés et de commerces, pour une expérience d’attente plaisante.

En attendant l’achèvement de ce projet structurant prévu pour fin 2024, l’ONDA offre actuellement à cette catégorie d’usagers deux vastes parkings sécurisés et équipés d’ascenseurs et de blocs sanitaires qui peuvent accueillir 4075 véhicules, des zones de dépose minute bien indiquées, non encombrées et faciles d’accès et des écrans d’affichage d’horaires de vol. Une signalétique adéquate facilite l’orientation des usagers vers ces espaces. Ce dispositif est renforcé et adapté en périodes de pointe (distributeurs d’eau et de boissons, tables avec chaises et parasols). Ce nouveau projet témoigne du souci constant de l’ONDA de répondre aux attentes de ses clients en respectant les exigences de qualité de service et d’hospitalité.

Egypte : 5,6 milliards mobilisés par l’introduction de 14 entreprises publiques en bourse

Selon le premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly, le gouvernement égyptien a pu mobiliser 5,6 milliards de dollars grâce à la cession de participations dans 14 entreprises publiques sur le marché boursier depuis mars 2022. (Crédit : DR).

En Egypte, la liquidation en bourse, de la participations de l’Etat dans de nombreuses sociétés devrait aboutir à la mobilisation de ressources budgétaires supplémentaires, à relancer la croissance économique et à porter la part du secteur privé dans l’économie à 65% en 2025 contre 30% en 2021.

Selon le premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly, le gouvernement égyptien a pu mobiliser 5,6 milliards de dollars grâce à la cession de participations dans 14 entreprises publiques sur le marché boursier depuis mars 2022. Au cours d’une conférence de presse, le premier ministre a déclaré que le gouvernement  faisait des études préalables auprès de la  Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé. L’objectif est d’engager 50 sociétés supplémentaires dans le programme d’ouverture du capital des entreprises publiques sur le marché boursier. « La SFI a préparé une étude pour la phase suivante qui donnera la priorité à quatre secteurs, en l’occurrence la gestion et l’exploitation des aéroports publics, les télécommunications, les banques et les assurances », a-t-il notifié. Déjà en février, le gouvernement égyptien faisait état de  la cession de participations de l’Etat dans 32 sociétés sur le marché boursier ou à des investisseurs stratégiques. Cela dans l’optique d’engranger des ressources budgétaires et de relancer une économie mal en point à cause des facteurs cumulés de la pandémie du coronavirus, de la guerre en Ukraine et plus récemment le conflit opposant le mouvement palestinien Hamas à Israël. Eastern Company, Al Ezz Dekheila, and Telecom Egypt figurent sur la liste des sociétés introduises récemment en bourse. Selon les calculs de la banque américaine Morgan Stanley. Le besoin en financements exterieurs de l’Egypte plafonne  sont estimés à 24 milliards de dollars durant l’exercice fiscal 2023/2024 (juillet-juin).

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Le désengagement graduel de l’Etat du secteur productif et le renforcement du poids du secteur privé dans l’économie font partie du  programme de réformes économiques soumis par le gouvernement égyptien au Fonds monétaire international (FMI) en raison  d’un programme d’aide de 3 milliards de dollars sur 46 mois, approuvé par l’institution financière multilatérale en décembre 2022. et ce, conformément à sa politique de désengagement de l’Etat des secteurs non essentiels au profit des investisseurs privés locaux et étrangers, Le gouvernement égyptien avait déjà approuvé fin décembre 2022 un « Document stratégique sur l’actionnariat des entreprises », qui présage un important désengagement pour renforcer la contribution du secteur privé à l’économie à 65% en 2025 contre 30% en 2021.

Finance : réouverture de la bourse de Tripoli

Selon lui, le marché boursier s'efforcerait de provoquer une augmentation du volume des cotations. (Crédit : Crédit : DR).

La Bourse libyenne a repris lundi ses échanges dans une salle de la capitale Tripoli après plus de neuf ans de fermeture en raison de la situation politique et sécuritaire.

La bourse libyenne reprend ses activités après plus de 9 ans de fermeture. Le Premier ministre du gouvernement d’unité nationale Abdulhamid al-Dbeibah et le président du conseil d’administration du marché Bashir Mohamed Ashour ainsi que d’autres responsables ont sonné pour annoncer la reprise des échanges. La Bourse dispose également d’une salle des marchés à Benghazi, deuxième ville de Libya, où les échanges devraient reprendre la semaine prochaine, selon une source. Ddeibah a déclaré que la bourse était l’un des moyens d’améliorer l’économie libyenne. « L’importance du marché boursier se reflète dans le doublement du produit intérieur brut et la réduction du déficit budgétaire, ce qui réduit la charge sur le budget général de l’État », a-t-il déclaré. Pour Ashour, le succès du marché dépendrait de « la stabilité et du développement des différents secteurs de l’État ».

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Selon lui, le marché boursier s’efforcerait de provoquer une augmentation du volume des cotations. Sur 10 sociétés, huit étaient cotées sur le calendrier de négociation de lundi, mais seulement trois d’entre elles ont été négociées, a déclaré Lamin Haman, conseiller en médias du marché. Le marché a été lancé en 2006. Après la chute de l’ancien régime de Moummar Kadhafi lors du soulèvement soutenu par l’OTAN en 2011, il a suspendu les échanges pendant plus de 12 mois. Lors d’une guerre civile entre factions armées rivalisant pour le pouvoir en 2014, le commerce a de nouveau été suspendu. La même année, le principal producteur de pétrole d’Afrique du Nord s’est divisé entre les factions belligérantes de l’Est et de l’Ouest.

Gabon : les défis de Patricia Bouddhou-Chavihot, nouvelle présidente de la FEGASA

Après vingt ans de services au sein de la Fédération gabonaise des sociétés d’assurance, le Dr Andrew Gwodog a plié bagage. Il est remplacé par Patricia Bouddhou-Chavihot, qui n’était autre que son adjointe. (Crédit : DR).

La Fédération gabonaise des sociétés d’assurance (Fegasa) change de directeur. Le Dr Andrew Gwodog, président de cette structure depuis juillet 2018, a cédé les rênes à la directrice générale de Sunu Assurance IARD Gabon, Patricia Bouddhou-Chavihot, avec près de 84 millions de francs CFA dans les caisses et 77 millions de francs CFA au titre des créances détenues et hors Fegasa.

Après vingt ans de services au sein de la Fédération gabonaise des sociétés d’assurance, le Dr Andrew Gwodog a plié bagage. Il est remplacé par Patricia Bouddhou-Chavihot, qui n’était autre que son adjointe. Patricia qui est également la directrice générale de Sunu Assurance IARD Gabon. Après deux mandats de président au niveau de la Fegasa, M. Andrew Gwodog et son équipe ont accompli des progrès, salué par les professionnels du secteur. Cela en passant par la croissance de cette organisation vieille de quatre décennies et la mise en place d’une stratégie de développement et de leadership à l’international accéléré depuis 2018. Ainsi, il a permis l’amélioration du service aux assurés à travers : l’accélération de la cadence du règlement de sinistre dans la branche automobile, l’amélioration considérable de l’offre d’assurance offerte aux clients, la mise en circulation du constat amiable et l’établissement de la convention d’indemnisation directe. Les textes de gouvernance de la structure ont également fait l’objet de révision, voire de modifications. Tout cela dans le but de donner une seconde vie à la fédération et la rendre plus apte à faire face aux défis nouveaux.

 D’innombrables défis attendent la nouvelle présidente. Des chantiers déjà débutés par son prédécesseur auxquels Patricia Bouddhou – Chavihot doit s’atteler. Dans l’attente de la prochaine assemblée générale électives,  certaines missions attendent la nouvelle présidente Patricia Bouddhou-Chavihot et son équipe. Parmi elles figurent en bonne place l’arrêt des comptes pour l’exercice 2023, qui permettra de créer un cadre légal pour l’aboutissement des projets du pool TPV. Ajouter à cela, la digitalisation de l’assurance automobile, développement oblige, il est donc capital de se conformer, un autre défis de taille qui attend la nouvelle présidente, la mise en place d’un certain nombre d’assurances obligatoires. L’évolution de la charte graphique de la Fegasa, de plus l’estimation des indemnités de service rendu dû à l’ensemble du personnel. L’autre chantier immense à venir est  la construction de la maison de l’assureur. Patricia n’a pas manqué de rassurer la fédération par rapport à tous ses chantiers qui selon elle seront menés à bon port. «J’ai un sentiment de fierté pour mon prédécesseur à ce poste. J’ai envie de remercier l’équipe sortante de m’avoir choisi pour présider aux destinées de notre belle fédération, qui est une belle dame de 40 ans. Nous avons une série de chantiers qui nous attendent et méritent d’être menés à leur terme. Mais également poursuivre l’excellent travail qui a été abattu par le personnel de la fédération», a déclaré la présidente de la Fegasa, Patricia Bouddhou-Chavihot.

Nigeria : 750 millions USD de la Banque mondiale pour financer des projets verts

PowerGen Renewable Energy (PowerGen) s’est associée à des investisseurs internationaux pour établir une plateforme d’énergie renouvelable évolutive et distribuée visant le déploiement de 120 mégawatts (MW) d’énergie renouvelable.

L’investissement devrait garantir la mobilisation de plus d’un milliards de dollars de capitaux privés, sans compter d’importants financements de la part de plusieurs institutions de financement du développement. Dans un communiqué publié, il y a une semaine, la Banque mondiale a en effet informé de sa décision d’octroyer un prêt de 750 millions USD en faveur du Nigeria pour financer des projets d’énergies renouvelables.

L’investissement devrait garantir la mobilisation de plus d’un milliards de dollars de capitaux privés, sans compter d’importants financements de la part de plusieurs institutions de financement. La Banque mondiale a informé l’opinion avoir décidé d’octroyer un prêt de 750 millions USD en faveur du Nigeria pour financer des projets d’énergies renouvelables. C’est l’Association internationale de développement (IDA) qui sera habilitée à verser le financement. Le guichet de la Banque mondiale consacré aux pays les plus pauvres, servira à financer le projet Distributed Access through Renewable Energy Scale-up (DARES), dont la finalité est de distribuer à plus de 17,5 millions de Nigérians un accès nouveau ou amélioré à l’électricité via des solutions d’énergie renouvelable distribuée.

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Le prêt concessionnel doit permettre au Nigéria de dégager plus d’un milliard de dollars de capitaux privés, ainsi que d’importants financements parallèles de la part de partenaires de développement, dont 100 millions USD de l’Alliance mondiale pour l’énergie au service des populations et de la planète (GEAPP) et 200 millions USD de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Divers partenaires de développement apporteront également leur contribution tels que l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), l’Agence allemande de développement (GIZ) et la Banque africaine de développement (BAD). Selon la Banque mondiale, plus de 85 millions de Nigérians n’ont pas encore accès à l’électricité. 

Abderrahim El Hafidi préside à Ryad,le Conseil d’Administration et l’Assemblée Générale de l’Union Arabe de l’Electricité

M. Abderrahim El Hafidi a présidé, les 21 et 22 décembre à Riyad en Arabie Saoudite, la 59ème session du Conseil d’Administration et la 19ème Assemblée Générale de l’Union avec la participation des membres de l’UAE, acteurs stratégiques des secteurs électriques des pays arabes. Lors de ces réunions, les membres ont passé en revue toutes les décisions prises lors de la précédente session, en vue de la poursuite de l’opérationnalisation du plan stratégique de l’Union visant la modernisation des structures de l’Union notamment à travers l’adoption d’un système de gouvernance efficace et la réorientation de ses missions et ses objectifs. M. El Hafidi, Président de l’UAE, a salué les efforts considérables déployés dans ce sens et a appelé à la poursuite des efforts communs afin d’assurer le développement continu et le succès de cette organisation. Les discussions ont également porté sur le renforcement des ressources humaines et financières de l’UAE, la mise en place d’un nouveau système de membership ainsi que la préparation du nouveau siège de l’UAE afin de promouvoir l’efficacité opérationnelle de l’Union.

Depuis son élection à la tête de l’Union Arabe de l’Electricité en 2018, M. El Hafidi œuvre pour faire de l’UAE une organisation prospère ayant une vision claire visant l’amélioration des coûts et de la qualité des services de l’électricité proposés aux utilisateurs arabes finaux, l’optimisation de la sécurité énergétique et l’accélération de la transition énergétique. Pour rappel, l’Union Arabe de l’Electricité qui commémore cette année sa 36ème année d’existence et compte 19 pays arabes membres, joue un rôle crucial dans le renforcement de la coopération régionale, la facilitation des échanges des expertises et des ressources et la promotion des politiques énergétiques durables pour relever les défis du secteur énergétique, et contribuer au développement social et économique dans le monde arabe.

L’Éthiopie achète 31 avions Boeing au salon aéronautique de Dubaï

L’avionneur américain Boeing a annoncé avoir reçu une nouvelle commande émanant de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines au deuxième jour du salon aéronautique de Dubaï, après un méga-contrat conclu la veille avec Emirates. La compagnie africaine a commandé 20 exemplaires du Boeing 737-8 et 11 du Boeing 787-9, et  une option pour 36 avions supplémentaires, afin « d’étendre notre réseau et de soutenir notre croissance », a affirmé son PDG, Mesfin Tasew. Depuis le crash d’un Boeing 737 MAX, au sud-est d’Addis-Abeba, en 2019, faisant 157 morts, les compagnies du monde entier avaient immobilisé au sol ces aéronefs. 

Mais Mesfin Tasew, le PDG d’Ethiopian Airlines, fait à nouveau confiance à cet  appareil, ce modèle serait désormais sûr selon le transporteur : « L’accident du 737-max qui s’est produit il y a quatre ans est un accident vraiment très triste. Nous avons contrôlé et confirmé que le défaut de conception de cet avion avait été entièrement corrigé par Boeing, et nous avons de nouveau confiance en cet avion », a-t-il martelé. De son côté, Boeing a décrit cet accord comme « le plus grand achat d’avions Boeing de l’histoire de l’Afrique », sans livrer de prix de vente. Au prix catalogue, rarement appliqué en raison des rabais consentis, la transaction représente plus de 5,6 milliards de dollars.

Ifrane Forum 2023 : au Maroc, des experts et entrepreneurs s’unissent pour construire des « Champions Économiques Africains »

Ifrane forum , est un sommet dédié au commerce et à l’investissement. Il offre une plateforme d’échange sur les questions de développement en Afrique. En plein déploiement de la ZLECAf, l’édition 2023 se se consacre sur la mise en avant des entreprises du continent. C’est le Maroc qui abrite cette 7eme édition du sommet africain du commerce et de l’investissement, « Ifrane Forum ». Réunissant dans la ville d’Ifrane, des acteurs clés du secteur privé africain, ainsi que des décideurs du continent, l’événement vise à explorer les défis et opportunités cruciaux qui définissent la transformation économique et sociale de l’Afrique. Le thème de cette édition est « Construire des Champions Économiques Africains », la cette édition se tiendra sur trois jours, avec pour but de donner la parole aux  dirigeants africains à succès de partager leurs expériences, mettant en exergue la croissance de grandes entreprises opérant à l’échelle régionale et internationale. 

Des secteurs aussi diversifiés comme l’industrie, l’agriculture, la technologie, le commerce, le BTP, la santé et les infrastructures seront abordés, offrant un panorama complet des dynamiques économiques africaines. « Le thème de cette édition, construire des champions économiques africains, est d’une importance capitale, alors que nous façonnons le destin de nos économies et édifions un avenir prospère de l’Afrique. Nous sommes à un tournant décisif de notre histoire. L’Afrique, avec sa diversité culturelle, ses ressources abordables et sa jeunesse dynamique, est prête à consolider sa place sur la scène mondiale » a déclaré Khadija Idrissi Janati, Présidente d’Ifrane Forum lors de son discours d’ouverture. Cette conférence s’inscrit dans une période marqué par le déploiement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui a du mal à se réaliser en dépit d’une opérationnalisation actée en 2021. 

Employant environ 60 % de la main-d’œuvre du continent, les PME qui constituent le cœur des économies africaines sont censées être en première ligne de cette initiative de marché unique de plus de 3400 milliards $ de PIB cumulé. La plupart d’entre elles doivent encore relever de nombreux défis pour devenir de véritables géants économiques et industrielles capables de stimuler le changement économique tant  souhaité pour le continent. De plus, l’appropriation du projet reste un point à relever pour ces structures qui représentent 90% des entreprises du continent. « Les PME africaines ne sont pas seulement des acteurs économiques, ce sont des agents de changement, des incubateurs d’innovation et des créateurs d’emploi. En les aidant à grandir et à prospérer, nous construisons les fondations solides pour des économies dynamiques et durables. Les obstacles auxquels sont confrontées les PME africaines, tels que le manque d’accès au financement et les défis réglementaires, doivent être transformés en opportunités » a souligné la présidente du sommet. Et d’ajouter : « C’est là que réside notre défi et notre responsabilité collective ». Le sommet doit aborder des questions d’intérêt général, comme les défis du secteur privé africain, la rupture du plafond de verre entravant la croissance des entreprises, et la capacité des entreprises africaines à générer à la fois richesse et emploi. Les débats s’intéresseront également à la manière dont le secteur privé peut tirer profit des opportunités naturelles et démographiques uniques que représente le continent. 

Economie – RDC : Laurent Munzemba DG du FOGEC suspendu en pleine élections présidentielles

Ce scandale de corruption éclate alors qu’en RDC, les élections présidentielles ont été entamées mercredi 20 décembre et devrait s’achever le lendemain. (Crédit : DR).

En RDC, République démocratique du Congo, a été récemment suspendu de son poste le DG du Fonds de garanti pour l’entrepreneuriat congolais (FOGEC), Laurent Munzemba sur suspicions de corruption. Le pays de 100 millions d’habitants, qui vient de boucler le premier tour de l’élection présidentielle, compte entre 24 et 100 mille Petites et moyennes Entreprises (PME) selon les chiffres officiels. Le FOCED a été notamment mis en place pour accompagner et financer ce tissu de PME.

En République Démocratique du Congo, le ministre de  l’Entreprenariat et de petites et moyennes entreprises, a décidé de suspendre pour malversations financières le directeur général du Fonds de garanti pour l’entrepreneuriat congolais (FOGEC), Laurent Munzemba. Cette suspension du directeur général du Fonds de garanti pour l’entrepreneuriat congolais (FOGEC) a été voulu par l’inspection générale des finances qui a introduit une requete à cet effet pour mauvaise gestion et malversations financières. Le FOGEC a pour tâche notamment, de  mobiliser et de collecter les ressources financières au niveau national et international, en vue de garantir l’accès des startups, micros, petits, moyens entrepreneurs et artisans congolais aux financements de leurs projets, par les banques commerciales et les institutions de microfinance. Le FOGEC, a également pour mission le développement de la mésofinance, par la mise en place des lignes concessionnelles des crédits, de garantie ou de subventionnement d’assistance technique au profit des  micros, petites et moyennes entreprises de transformation agroalimentaire (MPMEA).

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Il tient à la mise en œuvre du fonds d’amorçage et des prêts d’honneur en faveur des entrepreneurs congolais, notamment les femmes et les jeunes. Ce Fonds est assuré par les agences et organismes privés spécialisés, détenteurs de l’agrément délivré par la Banque centrale du Congo (BCC), respectant  les conditions, modalités, us et coutumes du secteur. Laurent Muzemba, directeur général de FOGEC  avait été nommé à la tête de cette structure depuis mai 2021 par le Président de la République, Félix Tshisekedi, avant d’être suspendu par le ministre de l’Entreprenariat et de petites et moyennes entreprises Désiré Nzinga Bilihanzi. Ce scandale de corruption éclate alors qu’en RDC, les élections présidentielles ont été entamées mercredi 20 décembre et devrait s’achever le lendemain. Pour des raisons logistiques, les votes se sont prolongés dans quelques localités, provoquant l’ire de l’opposition qui dénoncent des fraudes, manquements et appelle à l’annulation du scrutin. Au total près de 40 millions de Congolais sur les 100 millions que compte le pays ont été appelés aux urnes. Le chef de l’État sortant, Félix Tshisekedi, brigue un second mandat face à 18 autres candidats, dont plusieurs poids lourds de l’opposition qui ont promis d’organiser une marche le 27 décembre pour dénoncer les résultats et l’opacité autour des élections.  

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