dimanche 6 juillet 2025
Accueil Blog Page 98

Leadership : Oramah Benedict, président d’Afreximbank primé

"Vous ne verrez pas le FEDA investir dans les minéraux et les métaux. Nous devons aller au-delà. Mais vous verrez FEDA investir dans les raffineries comme elle l'a fait avec la raffinerie de Cabinda en Angola", a déclaré Oramah Benedict, président d'Afreximbank.

Le secteur énergétique africain récompense le président d’Afreximbank pour son engagement en faveur du maintient des financements pour l’exploitation des ressources fossiles africaines.  Homme du Sérail, Oramah s’est distingué par sa réactivité lors de la pandémie du Covid 19 et sa prise de distance vis-à-vis  les décisions occidentales pour imposer les « énergies propres » en Afrique.

Le prix inaugural de l’ « African Energy Person of the Year » a été décerné au président d’African Export-Import Bank (Afreximbank), Benedict Okey Oramah. La distinction lui sera attribuée par la Chambre africaine de l’énergie (APPO) lors de la African Energy Week 2022  (www.AECWeek.com) à Cape Town en Afrique du Sud au cours du mois d’octobre. L’information a été donnée le 05 juillet par l’organisme panafricain basé à Johannesburg. Le prix de la personnalité africaine de l’année dans le domaine de l’énergie récompense une personne qui a exercé une influence ou joué un rôle de premier plan dans le secteur de l’énergie en Afrique au cours de l’année, ou qui a défendu l’Afrique et son secteur énergétique.

Qui est Bennedict Oramah ?

Oramah, titulaire d’un doctorat en économie agricole, est président du conseil d’administration d’Afreximbank depuis 2015. Avant de commencer sa carrière à Afreximbank en 1994, il a été  directeur adjoint de la recherche à la Nigerian Export Bank. Oramah est aussi un auteur publié et intervient fréquemment lors de conférences sur le financement du commerce dans le monde entier. En mai, il a été nommé banquier africain de l’année – pour la deuxième fois – en guise de reconnaissance de son leadership pendant la pandémie de COVID-19. Sous sa direction, Afreximbank a distribué plus de 7 milliards de dollars aux pays africains pendant la pandémie afin qu’ils puissent faire face à l’impact dévastateur du COVID-19 sur leurs économies. En outre, Afreximbank a garanti l’achat de 400 millions de doses de vaccins COVID-19 de Johnson & Johnson, une quantité suffisante pour vacciner 30 % de la population du continent.

Pour une transition énergétique mais sous le respect le calendrier africain

A sa présidence, Afreximbank remet le secteur énergétique africain au cœur de ses préoccupations. Il soutient la mise en place d’un secteur énergétique africain fort. Lequel doit combiner un mélange de pétrole, de gaz et de sources renouvelables. En 2021, l’Afrique a tenté de convaincre la communauté internationale de respecter les priorités du continent, en prônant cette solution. Un plaidoyer qui n’a pas trouvé une oreille attentive. Au cours de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP26) de 2021 à Glasgow, plus de 20 pays et institutions financières se sont engagés à mettre fin au financement public de projets de combustibles fossiles à l’étranger. Les investissements étrangers dans les projets pétroliers et gaziers africains se sont rapidement taris. Aussitôt, la chambre africaine de l’énergie a réclamé une banque africaine de l’énergie pour compenser cette rupture.  L’établissement devrait financer les projets énergétiques et permettre aux nations africaines de passer des combustibles fossiles aux énergies renouvelables selon leur propre calendrier. L’appel a reçu un écho favorable d’Afreximbank sous la présidence d’Oramah. Il s’ensuit la signature d’un protocole d’accord en mai 2022 entre Afreximbank et APPO pour la création d’une banque africaine de transition énergétique

 « Nous vivons une époque difficile où nous devons nous efforcer de trouver un juste équilibre entre les impératifs d’atténuation du changement climatique et l’urgence d’éviter les bouleversements sociaux résultant de conditions économiques et financières de plus en plus difficiles en Afrique », avait alors déclaré le Dr Oramah.

Cette année encore, la Nigerian National Petroleum Company (NNPC) Limited a obtenu d’Afreximbank un engagement de 5 milliards de dollars pour le financement d’entreprises, qui soutiendra des investissements dans le secteur en amont du Nigeria. Le président d’Afreximbank s’est joint aux voix dénonçant le tarissement du financement des énergies fossiles dont l’Afrique a encore besoin. Il estime que l’équilibre est la clé d’une transition énergétique juste. C’est rapprocher le monde de ses ambitions de réduction nette de la consommation d’énergie, tout en permettant à l’Afrique d’exploiter encore ses réserves pétrolières et gazières pour financer son développement économique.

Sénégal : l’opposition maintient la pression malgré l’accalmie

De gauche à droite : le président Macky Sall, l'opposant Ousmane Sonko. (Dr).

Après les tensions suscitées par le rejet en juin de la liste des titulaires de YAW, principale coalition de l’opposition, le Sénégal connait une relative accalmie. Mais les partisans d’Ousmane Sonko qui ont sursoit à leurs marches interdites restent mobilisés pour arracher la majorité aux élections législatives du 31 juillet.

A l’approche de la fête de Tabaski, le chef de l’opposition Ousmane Sonko annonce une accalmie  dans son bras de fer avec les autorités sénégalaises pour ne pas perturber ou pénaliser les activités et festivités autour de cette fête. Une période durant laquelle les travailleurs du secteur informel réalisent une bonne partie de leurs chiffres d’affaires annuels. Ses partisans de la coalition Yewi Askan WI (YAW) évoquent l’intervention des chefs religieux, leur  volonté de ne pas perturber les examens scolaires ou encore le départ des pèlerins à la Mecque. Un soulagement pour ceux qui craignaient que la manifestation interdite du mercredi 29 juin, ne dégénère comme celle du 17 juin.  La police a tiré des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser les foules, tuant trois personnes.

Ousmane Sonko, leaders du par Pastef a dans une série de tweets du 29 juin appelé les Sénégalais à se mobiliser massivement pour voter contre le président Macky Sall, lors des prochaines élections.

Report des marches certes,  mais l’opposition, qui a trouvé en ces concerts de casseroles une nouvelle manière de s’exprimer, ne relâche pas la pression sur le président Macky Sall à moins d’un mois des élections législatives programmées au 31 juillet. La coalition YAW avait conditionné sa participation aux législatives par la validation sa nationale de titulaires. Elle s’est rétractée pour se positionner derrière sa liste de suppléments, elle validée, pour rendre le président Macky Sall minoritaire à l’assemblée nationale.

Tout est parti du rejet de la liste principale de YAW – coalition des principaux partis de l’opposition sénégalaise – éliminant ses ténors dont le chef fil Ousmane Sonko. Les Sénégalais sont descendus massivement la rue à Dakar et Zinguichor le 17 jui afin de contester la décision, défiant l’arrêt du préfet de Dakar interdisant cette marche pour risque de trouble à l’ordre public. Ce qui n’est pas sans rappeler les événements de l’année dernière.

Le spectre de l’élimination d’un nouvel adversaire politique

En mars 2021, Ousmane Sonko avait été inculpé pour viol et menace de mort et placé sous contrôle judiciaire, à la suite d’une plainte déposée en février 2021 par Adji Sarr.  La jeune fille de 20 ans était employée dans un salon de beauté, où il se faisait massait pour mal de dos. L’interpellation du leader de Pastef en mars dans cette affaire avait déclenché les pires émeutes connues par le Sénégal au cours de ces dernières années. Plus d’une dizaine de personnes ont été tuées. Des voix se sont élevées pour accuser le leader de l’APR Macky Sall – qui maintient le flou – de vouloir briquer un troisième mandat et d’éliminer tout adversaire potentiellement dangereux. Le cas de Karim Wade est encore frais dans les mémoires. Le  fils de l’ancien chef d’Etat Abdoulaye Wade, leader du PDS, a été accusé de détournement de deniers publics. Reconnu coupable, il a écopé d’une peine de prison de plus de 6 ans lui dépouillant ses droits civils et politiques et le rendant inéligible. Il a été ensuite libéré par un accord, sans éclaircissement sur le devenir des fonds en question. Il s’ensuit le cas d’un autre adversaire politique. Khalifa Ababacar Sall, maire de Dakar, a été accusé de détournement, condamné et destitué de son poste de maire. Il a été aussitôt libéré, mais dépouillé de ses droits civils et politiques, lui rendant inéligible.

Hydrocarbure : Nouvelle étape pour le gazoduc transsaharien Niger, Algérie, Nigeria

Avec près des deux tiers de la construction achevée, Cabinda est la plus avancée des trois nouvelles raffineries prévues, aux côtés d'une usine soutenue par Eni à Luanda en cours de modernisation. (Crédit : DR)

Le trio Algérie, Niger et Nigéria annonce une avancée dans le projet de construction du gazoduc devant relier l’Afrique à l’Europe, appelé TSGP.  Après la déclaration de Niamey en février, les différentes parties ont établi une feuille de route pour le développement du projet estimé à plus de 13 milliards de dollars.

Une nouvelle marche a été franchie dans le projet de construction du gazoduc Niger, Nigeria et l’Algérie et devant fournir du gaz à l’Europe. Le ministère du Pétrole du Niger a de ce fait estimé que son pays a entamé une nouvelle étape dans l’ouverture du marché national et régional du gaz grâce au progrès du projet de la construction du gazoduc transsaharien (TSGP) de plusieurs milliards de dollars. La déclaration intervient à la suite de sa rencontre avec Mohamed Arkab, ministre de l’Énergie et des Mines Algérien, et Timipre Sylva, ministre d’État aux ressources pétrolières du Nigeria ainsi que les directeurs généraux des compagnies pétrolières nationales (NOC) des trois pays africains. Lesquels ont mené des discussions sur la mise en œuvre du TSGP le 20 juin 2022, à Abuja. Un comité de pilotage composé des trois ministres et directeurs généraux des NOC, mis en place lors de cette rencontre sera chargé de mettre à jour l’étude de faisabilité du TSGP, se réunira fin juillet 2022 à Alger pour discuter de la marche à suivre.

Pour booster l’économie des trois pays

Avec 4128 km allant de Warri au Nigeria à Hassi R’Mel en Algérie via le Niger, le gazoduc créera non seulement une connexion directe entre le Nigeria et les champs gaziers algériens vers les marchés européens, mais apportera des avantages significatifs au Niger. Dotée d’une capacité de plus de 34 milliards de mètres cubes de gaz, le Niger, à part entière, a le potentiel pour devenir un exportateur. Initiative pour l’élargissement des liens énergétiques entre l’Europe et l’Afrique, le projet TSGP devrait marquer une nouvelle ère de coopération régionale en Afrique, renforçant la monétisation et les exportations de gaz tout en augmentant les exportations des pays connectés au gazoduc vers l’Europe via l’Algérie. L’Afrique a connu des ralentissements dans les flux d’investissements sur des projets énergétiques, des retards dans l’exploration, la production et le déploiement des infrastructures. Le continent a aussi subi la pandémie de COVID-19 et les politiques mondiales liées à la transition énergétique. Sebastian Wagner, président exécutif du Germany Africa Business Forum, appelle les investisseurs africains à se mobiliser pour le projet.

« CE QUE NOUS VOULONS VOIR, CE SONT LES FINANCIERS AFRICAINS QUI SE MOBILISENT POUR SOUTENIR LE DÉPLOIEMENT DU TSGP. L’AUGMENTATION DE L’EXPLORATION, DE LA PRODUCTION ET DU DÉVELOPPEMENT DES ACTIFS PÉTROLIERS ET GAZIERS EST CE QUI SORTIRA L’AFRIQUE DE LA PAUVRETÉ ÉNERGÉTIQUE D’ICI 2030. » A- T-IL DÉCLARÉ.

La redynamisation de ce projet intervient dans un contexte de guerre entre l’Ukraine et la Russie principale fournisseur de gaz à l’Europe. Cette dernière recherche activement de nouvelles sources d’approvisionnement pour réduire sa dépendance du gaz russe. Le projet TSGP pourra jouer un rôle essentiel pour mieux positionner le Niger, aux côtés de l’Algérie, du Nigeria, et plus tard d’autres pays africains producteurs dans la carte de la production de l’énergie au niveau mondial. Le projet de 13 milliards de dollars doit stimuler la croissance socio-économique en débloquant des investissements massifs dans le secteur de l’énergie. Il devrait aussi  contribuer à créer des emplois dans diverses industries, notamment l’énergie, la pétrochimie et la fabrication, tout en optimisant la production d’énergie et en positionnant l’Afrique en tant que plaque tournante énergétique mondiale.

La Côte d’Ivoire en partenariat avec le GCA pour endiguer le changement climatique

En Côte d'Ivoire c'est le début de la 3eme édition des Green Days Africa pour promouvoir les investissements verts.. (Dr : BondEvalue )

La Côte d’Ivoire noue un partenariat pour renforcer ses fonds verts.  Le Centre mondial pour l’Adaptation (GCA) a signé un protocole d’accord avec le Ministère de l’Économie et des Finances Ivoirien. L’accord permet de renforcer la part des investissements pour l’adaptation et la résilience du futur programme d’obligations durables du pays, doté de 2 milliards d’euros.

11 secteurs ivoiriens sont particulièrement vulnérables au changement climatique, selon la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) de la Côte d’Ivoire. L’organisme estime la mise en œuvre de ces mesures d’adaptation à 1,76 milliards de dollars. Conformément à l’accord, le GCA soutiendra la Côte d’Ivoire dans l’identification des projets. Il mettra l’accent sur les projets liés au changement climatique et à l’adaptation, à travers une intervention en deux phases. D’abord, l’assistance technique de la GCA portera sur l’examen du budget et l’identification des dépenses budgétaires éligibles, conformément au cadre de l’ESG ivoirien. Ensuite, il s’agit d’hiérarchiser, de répartir et de faire le suivi des dépenses liées au changement climatique. Mais aussi de former les entités gouvernementales concernées à ces processus et outils – y compris le Comité ESG.

G5 Sahel : La BAD finance la production d’énergie renouvelable à grande échelle

Patrick Verkooijen, PDG du Centre mondial pour l’adaptation estime que par cet accord, le GCA soutient le gouvernement de la Côte d’Ivoire pour mettre en route l’adaptation et la résilience face aux changements climatiques. Il s’appuie de ce fait sur la crédibilité, la portée, la dynamique et la fluidité que le marché des obligations vertes a atteinte au cours des dix dernières années.

« Nous espérons que, grâce à notre Programme d’Accélération de l’Adaptation en Afrique, d’autres pays du continent suivront l’exemple de la Côte d’Ivoire afin que les financements soient en place pour mettre en œuvre les mesures d’adaptation nécessaires afin d’assurer l’avenir des vies et des moyens de subsistance des populations sur tout le continent », a-t-il déclaré.

Pour Adama Coulibaly, ministre Ivoirien de l’économie et des finances,  « Les dépenses publiques ne peuvent à elles seules combler le déficit de financement des mesures d’adaptation. Les investissements du secteur privé doivent donc évoluer en même temps que les investissements publics pour compléter les ressources limitées ».

La Côte d’Ivoire a mis en place un Comité ESG pour sélectionner les projets financés par les obligations durables. Le Comité ESG est dirigé par le Ministère de l’Économie et des Finances, à travers la Direction de la Dette Publique et des Dons. Son partenaire, le Centre mondial pour l’adaptation (GCA) est une organisation internationale, un courtier en solutions d’adaptation. Et ce, en partenariat avec le secteur public et privé.

Assurance : la BAD entre dans le capital du réassureur CICA-RE

Répartition du capital de la CICA-RE avant le financement de la BAD. (DR : CICA-RE)

Après Africa- RE, la Banque africaine de développement (BAD) rejoint le capital de CICA-RE, troisième réassureur de la sous-région.  A la clé, le renforcement des capacités d’intervention de l’assureur sur le marché africain.

La BAD entre au capital de la CICA-RE à hauteur de 6,56 milliards de FCFA, soit près de 10 millions d’euros et rejoint par la même occasion le conseil d’administration du groupe panafricain. L’opération devrait permettre à la CICA-RE de renforcer ses capacités de financement de ses opérations d’expansion en Afrique, mais aussi d’accroitre sa contribution au développement des marchés de capitaux domestiques grâce à la rétention d’une part substantielle des primes de réassurance générées localement. Les fonds sont aussi destinés à consolider le cadre de gouvernance et de gestion des risques, à diversifier les produits et services de réassurances offertes , mais aussi à accroitre la capacité de CICA-RE à fournir de l’assistance technique en matière d’assurance et de réassurance.

« Cette opération est l’une des interventions stratégiques que la Banque mène pour accroitre sa contribution au développement du secteur de la réassurance en Afrique, en épaulant de solides acteurs africains comme la CICA-RE, capables de rivaliser avec les standards internationaux », a déclaré Stefan Nalletamby, directeur du Département du développement du secteur financier du Groupe de la Banque africaine de développement, signataire de la convention au nom de la Banque.

De son côté, la CICA-RE par la voie de son DG Karim Diarassouba  estime que le partenariat renforcera la solidité financière de la compagnie, pour soutenir la croissance de ses activités de réassureur communautaire, et enrichir son expérience multisectorielle. Acteur clé du développement de l’assurance et de réassurance de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA), la CICA-RE compte douze États membres : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le République centrafricaine, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo.

Finance : Le Sénégal émet des Soukouks de 525 millions de dollars

Le Conseil national du patronat a déploré la perte de centaines de milliards de francs CFA dans de nombreux secteurs, lors des violentes manifestations de juin. (Dr. Palais présidentiel, Dakar, Sénégal).

Le produit de l’émission servira à financer l’acquisition d’immeubles devant servir en tant que bureaux administratifs et à financer divers autres projets gouvernementaux.

Sénégal a émet des soukouks d’une valeur de 330 milliards de francs africains (FCFA) (environ 525,4 millions USD)  en trois tranches, attirant les commandes d’investisseurs régionaux et du Moyen-Orient. La première tranche est une émission de Soukouk de sept ans, la seconde est une tranche de 10 ans et la troisième tranche a une durée de 15 ans. Les certificats Soukouk seront cotés à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières. Le produit de l’émission servira à financer l’acquisition d’immeubles devant servir en tant que bureaux administratifs et à financer divers autres projets gouvernementaux.
Le Soukouk a été émis récemment par le Fonds Commun de Titrisation de Créances (FCTC), sous la tutelle de la Société Nationale de Gestion et d’Exploitation du Patrimoine Bâti de l’État (SOGEPA SN), une société mise en place par le gouvernement sénégalais pour générer des fonds et couvrir les besoins immobiliers croissants du pays.
La Banque Islamique du Sénégal (BIS) était le chef de file aux côtés de la Société islamique pour le développement du secteur privé (SID), agissant en tant que co-arrangeur tandis que Taiba Titrisation agit en tant que société de gestion.

Transition  au Mali : La CEDEAO exprime sa déception

Les pays de la Cedeao expriment leur désaccord quant à la décision malienne de fixer la période de transition sur une période de 24 mois. Une décision qui intervient alors que les négociations entre les deux parties pour restituer le pouvoir aux civils étaient toujours en cours.

Les nouvelles autorités maliennes arrivées au pouvoir pour la première fois lors d’un coup d’État en août 2020, ont publié lundi un décret fixant le calendrier de transition à 24 mois, à partir de mars 2022. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, composée de 15 membres, a fait pression pour une prolongation plus courte de 16 mois au maximum. La CEDEAO a imposé des sanctions sévères au Mali en janvier après que la junte a déclaré qu’elle n’organiserait pas d’élections démocratiques le mois suivant comme initialement prévu.

« La CEDEAO regrette que, alors que les négociations sont toujours en cours pour parvenir à un consensus, les autorités maliennes aient pris cette décision sur la transition », a déclaré le bloc dans un communiqué. Il a déclaré qu’un négociateur de la CEDEAO continuerait à engager les autorités maliennes pour parvenir à un « calendrier convenu d’un commun accord ».

La décision de la junte dirigée par Assimi Goita de prolonger la transition à 24 mois intervient alors que les chefs d’État des pays membres de la CEDEAO se sont rencontrés ce week-end au Ghana. Où ils ont convenu de ne pas lever les sanctions contre le Mali à moins que la junte ne propose une transition plus courte. Ils devraient tenir un autre sommet d’ici le 3 juillet.

Égypte : La Banque islamique en conclave

Logo Banque Islamique de développement (BID).

Réunies à Sharm El-Sheikh en Egypte, les institutions du secteur privé affiliées au Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID) viennent de clôturer « La 10e Forum du secteur privé » tenu du 2 au 4 juin 2022. Le thème de cette année a été axé sur la résilience et la durabilité.

« Au delà du rétablissement, garantir la résilience et la durabilité », c’est le slogan retenu cette année par la BID, lors de son 10éme forum du secteur privé du 2 au 4 juin en Égypte. La rencontre a permis de mettre en exergue  les activités du Groupe de la Banque, ses services et ses initiatives dans les États membres. Les experts du groupe ont passé en revue les opportunités et les défis auxquels sont confrontés le secteur des entreprises dans les États membres, ainsi que les outils de financement disponibles. Entre autres, le financement et le développement du commerce, l’assurance des investissements et le crédit à l’exportation.

Un panel d’expert au rendez-vous

Ont assisté et participé au Forum des hauts responsables gouvernementaux, des présidents et PDG d’entreprises du secteur privé local, régional et international, des investisseurs, des hommes d’affaires et représentants des chambres de commerce et d’industrie, d’agences de promotion du commerce et des investissements; ainsi que d’institutions financières de développement régionales et internationales. Ils ont été plus de 100 conférenciers, 55 exposants et 2000 participants représentant 70 pays à participé à plus de 20 événements du forum où conventions ont été signés.  

Pour Muhammad Al-Jasser, Président de la BID « « Le Forum a été (…) à la hauteur des aspirations et des objectifs souhaité à travers ses activités, ses séminaires économiques, commerciaux et  d’investissement; dans le but de réaliser la complémentarité entre les 2 secteurs  public et privé, qui constituent un pilier fondamental du développement économique et social dans nos pays membres ».

Le secteur public est en effet tenu responsable du développement de l’infrastructure et de la législation pour créer un climat d’affaires attractif pour le secteur privé, afin que le secteur privé puisse faire progresser la production et créer des opportunités d’emploi.

Hala Al-Saeed, Ministre de la Planification et du Développement économique Égyptien a de son côté évoqué les défis auxquels le monde est confronté et résultant de divers chocs. Il a cité la crise causée par la pandémie de Covid-19, puis les répercussions de la crise géopolitique et de la guerre russo-ukrainienne survenues avant le rétablissement complet de la crise de la pandémie. Ce qui exige une meilleure coopération et l’aménagement d’un plus grand espace au secteur privé, afin qu’il puisse participer aux efforts de développement.

Finance : Binance Labs lève de nouveaux fonds

Binance Labs annonce un nouveau levé de fonds d’une valeur de 500 millions de dollar sur les marchés financiers. Le capital devrait stimuler la blockchain, le web3 et les nouvelles technologies créatrices de valeur.

Le fonds est destiné à  des projets qui peuvent favoriser l’extension de l’usage des crypto-monnaies et l’adoption des technologies Web3 et blockchain.  Les 500 millions de dollars de fonds ont été souscris via des investisseurs institutionnels mondiaux de premier plan tels que DST Global Partners, Breyer Capital et Whampoa Group. D’autres grands investisseurs de capital-investissement et des sociétés ont également souscrit à ce fonds en tant que commanditaires.

Pour Changpeng Zhao CZ, fondateur et PDG de Binance, l’objectif du fonds d’investissement nouvellement constitué est de découvrir et de soutenir des projets sur  le Web3 à travers DeFi, les NFT, les jeux, le métaverse, les plates-formes d’adoption sociale et crypto. Depuis 2018, Binance Labs a investi et incubé plus de 100 projets dans plus de 25 pays. Son portefeuille comprend des projets de pointe tels que 1 pouce, Audius, Axie Infinity, Dune Analytics, Elrond, Injective, Polygon, Optimism, The Sandbox et STEPN. Binance Labs réalise des investissements à travers trois étapes différentes : l’incubation, le suivi et l’accompagnement de l’entreprise à un stade précoce et lors de sa croissance jusqu’à un stade avancé.

Hôtellerie : Une dynamique soutenue surtout par l’Egypte et le Maroc

L’enquête de cette année sur  développement des chaînes hôtelières africaines menée par W Hospitality Group, en association avec l’Africa Hospitality Investment Forum (AHIF), révèle que les plus fortes activités ont été enregistrées par l’Egypte, le Maroc ainsi que chez les hôteliers Accor et Marriott.

L’enquête annuelle de cette année portant sur le premier trimestre 2022 a été menée sur la base des données de 42 contributeurs mondiaux et régionaux (africains). Elle a  fait état d’activités de développement hôtelier totalisant environ 80 300 chambres dans 447 hôtels, dans 42 des 54 pays d’Afrique. Si l’on considère d’abord le nombre de chambres en construction, le Maroc et l’Egypte sont en tête du peloton, avec respectivement 5 577 et 6 142 chambres. Ils sont suivis par : l’Éthiopie, 3 871 ; le Cap-Vert, 3 016 ; le Nigéria, 2 544 ; le Kenya, 2 450 ; l’Algérie, 2 337 ; la Tunisie, 2 280 ; l’Afrique du Sud, 1 948 et le Sénégal, 1 919. En Tunisie, au Kenya et au Maroc, plus des ¾ des chaines sont « sur site », alors qu’en Égypte, 71 % n’en sont qu’au stade de la planification. Ce qui reflète des projets relativement « jeunes », dont la plus part ont été signés au cours de ces 3 dernières années. Alors que le Nigeria a entamé ses projets à 45%, 8 des 15 hôtels avec la moitié du total des chambres sont à l’arrêt et les sites fermés.

Africa leadership