dimanche 13 juillet 2025
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Nancy Katambala : Au Royaume-Uni, la communauté congolaise s’organise pour une meilleure représentativité

Avocate et directrice de deux cabinets juridiques à Londres, Nancy Katambala possède plus de 20 ans d'expérience dans le secteur juridique. Elle intervient dans divers domaines du droit, notamment le droit commercial, le litige civil, le droit de la famille, le droit européen et le droit de l'immigration. (Crédit : DR).

Le Lancement du Cercle Congolais des Professionnels au Royaume-Uni – inaugure le début d’une ère de cohésion pour la communauté. Nancy Katambala, Avocate à Londres revient pour Africa Income sur la nécessité de mieux s’organiser autour de structures représentatives. Avec plus de 20 ans de carrière, en tant qu’avocate à Londres, elle estime qu’une importante lacune handicape la communauté congolaise au Royaume-Uni. Car contrairement à une forte présence de professionnels d’horizons divers, son constat est que les Congolais sont nettement sous-représentés et manquent de cohésion. Plusieurs raisons expliquerait cet état a-t-elle analysé. Pour pallier à cela, l’association le Cercle Congolais des Professionnels a été créée au Royaume-Uni.

Tout au long de ma carrière, j’ai observé comment d’autres communautés ont prospéré en se soutenant mutuellement, créant des réseaux et favorisant solidarité et croissance mutuelle.Je dois avouer que la joie et le réconfort, exprimés par mes clients congolais, en découvrant qu’ils avaient une avocate congolaise à leur disposition, étaient profonds. Ils se sont sentis à l’aise, sachant que je comprenais mieux que d’autres défenseurs leurs, langue, origines culturelles et sociales. Cependant, j’ai pu déceler les difficultés auxquelles ces ressortissants sont confrontés, notamment faute de modèles visibles. En général, les gens ont naturellement tendance à imiter ceux qui leur ressemblent et à partager leurs expériences. Il se trouve qu’en dépit d’une certaine présence de professionnels congolais à Londres, nous sommes restés dispersés et travaillions chacun de son côté. Ce manque de cohésion du réseau au sein de la communauté, d’engagement et de collaboration ont conduit à la quasi-invisibilité de la communauté professionnelle congolaise au Royaume-Uni. Les conséquences immédiates ont été sur le plan économique, un défaut de fonds, l’argent ne circulant pas au sein de notre communauté. Contrairement à d’autres communautés plus soudées, telle que la communauté juive, l’argent circule environ 30 fois avant de partir, en grande partie grâce à de solides réseaux internes qui utilisent les services communautaires.

Lancement d’un Network de professionnels congolais

Riche de ces observations, j’ai imaginé un réseau de professionnels congolais. Cette idée a donné naissance au Cercle Congolais des Professionnels. Notre objectif est de créer une plate-forme où nous pouvons nous recommander du travail, servir de modèles, responsabiliser notre communauté et nous soutenir mutuellement dans nos carrières respectives. J’ai d’abord partagé cette vision avec un ami, banquier congolais et Président de la Chambre de Commerce Congolaise en Grande-Bretagne, Monsieur Cedric Longange. On a vite découvert un autre compatriote, avec une vision similaire, David Mbabu qui est aussi dans le secteur bancaire. Ensemble, nous avons créé une Association, désormais enregistrée et dirigée par trois administrateurs, à savoir Cédric Longange, David Mbabu et moi-même. Aujourd’hui, le Cercle Congolais des Professionnels compte 68 membres, parmi lesquels des médecins, des avocats, des notaires, des ingénieurs, des banquiers, des enseignants, des sages-femmes, des professionnels du pétrole et du gaz, des ingénieurs, des auteurs, des thérapeutes et des journalistes. Notre expertise collective couvre un large éventail de domaines, nous positionnant pour apporter des contributions substantielles à notre communauté.

Des objectifs clairs et multiformes

Désormais, le Cercle Congolais des Professionnels du Royaume-Uni compte organiser des Ateliers d’autonomisation, au cours desquels, nous visons à responsabiliser notre communauté, en fournissant des compétences et des connaissances essentielles pour favoriser la croissance personnelle et professionnelle. Aussi, des services communautaires sont envisagés pour faciliter diverses commodités, telles que le tutorat aux enfants, les services médicaux, les services financiers, les services juridiques, la thérapie, etc. Entre autres desseins, notre association va s’engager au profit des jeunes, leur offrant des opportunités d’expérience de travail et des conseils de carrière, en veillant à ce qu’ils disposent du soutien et de l’inspiration nécessaires pour poursuivre leurs ambitions.

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Le soutien communautaire, en référant le travail les uns aux autres et en collaborant pour construire une communauté plus forte et plus connectée ; la mise en place d’un modèle de rôle, modèles visibles aux enfants, en leur montrant que le succès est réalisable et à leur portée, font partie de nos objectifs. Last but not least, nous visons à stimuler la croissance économique congolaise au Royaume-Uni, en encourageant l’entrepreneuriat, en soutenant les petites entreprises et en créant un écosystème économique durable. Bien entendu, une campagne sera menée afin que ce travail de networking profite à l’ensemble de la communauté. A noter que l’inauguration est prévue le 14 septembre 2024. Nous nous présenterons alors à la communauté, expliquerons notre mission et présenterons nos plans pour améliorer la vie et les perspectives de la communauté congolaise au Royaume Uni. Nous croyons qu’en nous unissant, nous pourrons garantir que les plus jeunes auront des modèles à suivre, que les générations futures seront plus autonomie, que nos professionnels pourront collaborer, prospérer et s’épanouir, et que notre communauté pourra enfin exploiter la force collective, longtemps dispersée.

Finance : Société générale cède ses actifs au Bénin et au Togo

En 2023, Société Générale Bénin se classait 73ème sur les 133 banques de la zone UEMOA en termes de total de bilan. (Crédit : DR).

Le Bénin prévoit de racheter la filiale locale de Société Générale et sa succursale au Togo. Cet accord signe par l’État du Bénin vise à avoir la mainmise sur  la totalité des parts détenues directement et indirectement par le groupe bancaire français Société Générale dans sa filiale locale.

Cet accord qui devrait être mis au point en 2025, concerne également la reprise de la succursale togolaise Société Générale. « Selon les engagements pris, l’État béninois reprendrait la totalité des activités opérées par cette filiale, ainsi que l’intégralité des portefeuilles clients… » a expliqué le groupe dans un communiqué. Les informations sur les conditions de transactions ne sont pas communiquées. Cependant, selon des données publiées par la Commission Bancaire de l’UEMOA, le total bilan cumulé de la filiale béninoise et de la succursale togolaise, objets du projet d’acquisition, s’élevait à 376 milliards de FCFA à la fin de l’année 2023. Signalons tout de même que, dans les deux cas, il ne s’agit pas d’institutions financières de premier plan dans le paysage bancaire des deux pays. Quant à Société Générale, la concrétisation de cette opération lui permettrait de continuer sur sa lancée à savoir la stratégie de désengagement des marchés jugés peu stratégiques et pénible sur ses fonds propres, selon les nouvelles règles de régulation bancaire.

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En 2023, Société Générale Bénin se classait 73ème sur les 133 banques de la zone UEMOA en termes de total de bilan. Une importante activité de crédit lui a offert la possibilité de se placer à la 55ème place dans la sous-région. Le Bénin devra obtenir les accords de la Commission bancaire, ainsi que ceux des autorités monétaires du Togo. Nonobstant le prix de la transaction, d’autres sujets de l’accord de cession n’ont pas été publiés, comme la gestion de la correspondance bancaire pour la nouvelle abstraction et d’autres aspects de l’activité bancaire.

Chronique : L’importance des fonds de garantie dans les financements structurants

Pour plusieurs raisons, nos Etats peuvent privilégier certains types de financement plutôt que d’autres. Dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de la sûreté et sécurité, de l’immobilier, du tourisme, du digital… il peut y avoir des gaps importants à combler ou un énorme potentiel à concrétiser. (Crédit : DR).

Les pays en développement sur le continent africain aspirent à établir un système d’éducation et d’enseignement aux standards, à implanter des hôpitaux à plateau de haut niveau, à réussir un accès aux énergies vertes… A l’instar des besoins de pays à niveau de développement analogue dans le monde, ces besoins sont estimés en moyenne à 2 300 milliards $ par an. L’heure est à revisiter les garanties pour couvrir les risques, pris par les investisseurs qui sont appelés à financer les services publics et privés. 

Pour plusieurs raisons, nos Etats peuvent privilégier certains types de financement plutôt que d’autres. Dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de la sûreté et sécurité, de l’immobilier, du tourisme, du digital… il peut y avoir des gaps importants à combler ou un énorme potentiel à concrétiser. Pour ce faire, les banques et établissements de financements ont besoin de garanties pour booster les réalisations. Il existe souvent des établissements publics qui apporte ces garanties aux banques et autres établissements financiers pour les prêts accordés aux entreprises pour la réalisation de projets structurants ou immobiliers. L’objectif est de faciliter l’accès au financement de ces projets, considérés comme essentiels pour le développement de l’économie.

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Il est évident que face aux besoins colossaux des pays en développement, les fonds de garanties aident à stimuler la croissance économique et à améliorer les services publics.  Pour les établissements publics de garantie, les fonds sont une combinaison de sources de financement provenant de contributions importantes du gouvernement, des frais payés par les banques et autres institutions financières qui utilisent les programmes de garantie, des intérêts sur les placements et d’autres fonds, telles que des organisations internationales ou des donateurs privés. Rappelons qu’actuellement, conscient de l’acuité de la problématique, le groupe Banque mondiale a opté pour un guichet unique, associant les garanties pour couvrir les financements de services publics (MIGA pour Agence multilatérale de garantie des investissements) et privés (SFI ou Société financière internationale. Les nouveaux types de garantie appellent de nouvelles solutions de garantie, susurrent les responsables. Le nouveau modèle va favoriser une montée en échelle, avec une approche de pondération des risques qui concentre les ressources sur des projets et portefeuilles de projets à fort impact, en plus des projets individuels. C’est du moins, ce que défendent les experts. 

Simplicité d’exécution, efficacité, accès rapide

Pour assurer les services quasi-vitaux de pays en développement, où subsistent encore des abris provisoires en guise de salles de classe dans des écoles démunies de tout, des centres de santé et dispensaires sans équipements ni médicaments, des gaps immenses dans le logement social… les processus de garanties des financements doivent être à la fois simple d’exécution, efficaces et à impact sur le développement. Selon les branches ciblées, les programmes de garantie peuvent couvrir jusqu’à 80% du montant du prêt. Cela signifie qu’en cas de défaut d’un emprunteur sur un prêt, l’établissement remboursera la banque jusqu’à 80% du montant principal restant dû, voire 100% lorsque les fonds proviennent de dons. Des garanties peuvent ainsi être disponibles pour une large gamme de projets structurants et immobiliers. L’offre des garanties pourra s’adresser à une large gamme de projets, parmi lesquels des projets d’infrastructures, des projets industriels, des projets touristiques et des projets immobiliers commerciaux. Il suffit de vulgariser les critères d’éligibilité aux programmes ainsi que le processus de candidature et les frais impliqués.

Libéria : suspension du gouverneur de la Banque Centrale après audit

Au Libéria, le nouveau président a créé une commission pour retrouver les biens publics volés. (Ph: Boakai)

Le Liberia a suspendu mardi son gouverneur de la banque centrale après qu’un audit a révélé des prêts irréguliers au gouvernement et des dépenses non autorisées, ont déclaré le ministre de l’Information et un porte-parole de la banque centrale.

Le président libérien Joseph Boakai a commandité un audit de trois institutions gouvernementales clés, dont la banque centrale, après son entrée en fonction en janvier. Jolue Aloysius Tarlue sera suspendu indéfiniment suite à la publication la semaine dernière du rapport de la Commission générale d’audit, qui portait sur la période de 2018 à 2023. Le rapport a révélé des « irrégularités » dans les prêts de la banque centrale au gouvernement, notamment plus de 80 millions de dollars de financement apparemment non autorisé pour le paiement des salaires. Elle a également constaté des irrégularités dans la manière dont certains contrats ont été attribués. Le rapport a également noté que la direction de la banque « a dépassé les limites de dépenses approuvées » au cours de la période de cinq ans et a constaté que « les projections de dépenses budgétaires approuvées ont systématiquement dépassé les projections de recettes, indiquant une tendance au financement du déficit ». Le Libéria se classe 145e sur 180 pays dans l’indice de perception de la corruption de Transparency International, un indicateur de la corruption dans le secteur public.

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En 2022, le président de l’époque, George Weah, a suspendu trois responsables gouvernementaux sanctionnés par les États-Unis pour ce qu’ils ont qualifié de leur implication continue dans la corruption publique. Un porte-parole de la banque centrale a déclaré que le gouverneur « se conformerait à toute équipe d’enquête qui serait mise en place ».

Mines : Le Cameroun signe un accord sur la bauxite avec Canyon Resources

Camalco, filiale camerounaise du minier australien, réalisera le projet d'expédition directe de minerai (DSO) sur la mine de Minim-Martap, dans le nord du Cameroun, couvrant une superficie de près de 500 km². (Photo : DR).

Le Cameroun a signé mardi un accord d’exploitation de bauxite d’une valeur d’au moins 2 milliards de dollars avec une filiale de Canyon Resources, basée en Australie, alors que la nation d’Afrique centrale cherche à devenir un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure d’ici 2035.

Camalco, filiale camerounaise du minier australien, réalisera le projet d’expédition directe de minerai (DSO) sur la mine de Minim-Martap, dans le nord du Cameroun, couvrant une superficie de près de 500 km². Camalco transformera la bauxite en alumine et la transportera via une ligne ferroviaire existante à travers les villes de Ngaoundéré, Yaoundé et Douala jusqu’au port de Douala ou au terminal minéralier du port de Kribi pour l’exportation. Le projet prévoit la construction de la mine et des autres installations minières qui seront utilisées pendant l’exploitation minière proprement dite, ainsi que l’infrastructure routière reliant le site d’extraction à la gare de chargement ferroviaire. Il prévoit également des investissements dans la réhabilitation du réseau ferroviaire existant. La société minière construira également une unité de production d’énergie, une unité de transformation de la bauxite en alumine et des installations portuaires dédiées. Eagle Eye Asset Holdings (EEA), basé à Singapour, contribue au financement du projet après avoir signé un accord de souscription avec Canyon Resources l’année dernière.

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Rana Pratap Singh, directeur général de Camalco, a déclaré que l’accord marque une étape très importante dans le processus de conversion de la concession en permis minier. « Une fois que nous aurons ce permis minier, toutes nos activités se dérouleront avec beaucoup plus de confiance de la part des investisseurs », a-t-il déclaré aux journalistes lors de la signature, ajoutant que les opérations minières sérieuses pourraient commencer dans deux ans. Selon l’accord, l’État camerounais détiendra 10 % de toute la bauxite extraite. Il percevra également des droits de concession et une taxe ad valorem, tandis que la société minière versera des redevances aux communautés locales. Le projet générera au moins 1.000 emplois directs dès la première année de production et contribuera de manière significative à l’économie nationale, a déclaré le ministre des Mines par intérim. Le code minier stipule que 15% de la matière première extraite doit être fournie au marché local.

Maroc : la France soutient la souveraineté marocaine sur le Sahara

Macron a déclaré que Paris considère le Sahara occidental comme faisant partie de la souveraineté présente et future du Maroc, ajoutant que la France agirait en fonction de cette position au niveau national et international. (Crédit : DR).

La France reconnaît un plan d’autonomie pour la région du Sahara sous souveraineté marocaine comme le seul moyen de résoudre un conflit de longue date sur le territoire, a déclaré mardi le président Emmanuel Macron dans une lettre.

Le conflit, qui remonte à 1975, oppose le Maroc, qui considère le Sahara occidental comme son propre territoire, au Front Polisario, soutenu par l’Algérie, qui cherche à y créer un État indépendant. La France, ancienne puissance coloniale de la région, a dû s’interroger sur la question entre Rabat et Alger. La plupart des alliés occidentaux de la France soutiennent déjà le plan marocain. « Pour la France, l’autonomie sous souveraineté marocaine est le cadre dans lequel cette question doit être résolue », selon la lettre adressée par Macron au roi du Maroc Mohammed VI.

Macron a déclaré que Paris considère le Sahara occidental comme faisant partie de la souveraineté présente et future du Maroc, ajoutant que la France agirait en fonction de cette position au niveau national et international. Le Palais royal a salué dans un communiqué cette annonce comme un « développement significatif en faveur de la souveraineté marocaine sur le Sahara« . L’Algérie a exprimé ses « grands regrets » et a vivement dénoncé la décision de Paris, ajoutant qu’elle aurait des conséquences, sans donner de détails. L’Algérie a reconnu la République sahraouie autoproclamée du Polisario et soutenu un projet des Nations unies pour un référendum avec l’indépendance comme option. Ce référendum n’a jamais eu lieu en raison de désaccords sur qui devrait voter et comment il devrait être organisé et les récentes résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU n’ont pas mentionné cette option, exhortant les parties à travailler ensemble pour une solution réaliste basée sur le compromis.

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L’Espagne, ancienne puissance coloniale du Sahara occidental, a déclaré en 2022 qu’elle soutenait le plan d’autonomie du Maroc. Les États-Unis, Israël et les monarchies arabes soutiennent également la souveraineté du Maroc sur le territoire, où 28 pays, principalement africains et arabes, ont ouvert des consulats, ce que Rabat considère comme un soutien tangible. En 2020, le Polisario s’est retiré d’une trêve négociée par l’ONU. Mais le conflit, longtemps gelé, reste de faible intensité.

Afrique du Sud : TotalEnergies se désengage du bloc gazier offshore sud-africain

Plus tôt ce mois-ci, TotalEnergies avait annoncé son intention de se retirer du bloc 11B/12B, portant un coup dur aux efforts de l'Afrique du Sud pour devenir indépendante énergétiquement en développant ses plus grandes découvertes de gaz offshore jamais réalisées.. (Crédit : DR).

TotalEnergies, groupe pétrolier français le plus important au monde, a annoncé lundi qu’elle se retirerait d’un bloc de gaz naturel offshore au large de la côte sud de l’Afrique du Sud. La raison évoquée est que le développement commercial des découvertes serait trop difficile.

Plus tôt ce mois-ci, TotalEnergies avait annoncé son intention de se retirer du bloc 11B/12B, portant un coup dur aux efforts de l’Afrique du Sud pour devenir indépendante énergétiquement en développant ses plus grandes découvertes de gaz offshore jamais réalisées.« TotalEnergies est entré dans le bloc 11B/12B en 2013 et a fait deux découvertes de gaz, Brulpadda et Luiperd, qui n’ont cependant pas pu être transformées en développement commercial car il est apparu trop difficile de développer économiquement et de monétiser ces découvertes de gaz pour le marché sud-africain », a déclaré la société dans un communiqué, sans donner plus de détails sur les défis. Les compagnies pétrolières ont dû faire face à une série de recours judiciaires intentés par des écologistes et à des retards bureaucratiques qui ont freiné l’appétit des investisseurs dans la zone offshore de l’Afrique du Sud, où la mer agitée et les courants forts compliquent également les efforts d’exploration.

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Le retrait de TotalEnergies fait suite à une décision antérieure de ses partenaires canadiens CNRI de se retirer du bloc 11B/12B, dont le gouvernement sud-africain espérait qu’il pourrait fournir du gaz à une usine de gaz-liquide inactive à Mossel Bay, exploitée par la compagnie pétrolière et gazière nationale PetroSA. TotalEnergies, qui détenait une participation de 45% dans le bloc, a également décidé de sortir de l’exploration offshore sur la côte ouest dans le bloc 5/6/7, où il détenait une participation de 40%. Cependant, la société a conservé une participation dans le bloc 3B/4B , qui se trouve du côté sud-africain du bassin d’Orange, juste au sud des grandes découvertes de Galp (GALP.LS), Coquille (SHEL.L), la découverte de Vénus par TotalEnergies en Namibie voisine.

Chronique : Tourisme religieux en Afrique- un potentiel inexploité

Les tarikhas (confréries) de la Khadriya, Mouridiya, Tidjania, Fayda Tijania, des Layènes… ou des évangélistes en Afrique de l’Ouest, de la Boutchichia en Afrique du Nord… sont des exemples dont les pèlerinages et conférences régulières drainent des millions d’adeptes et de sympathisants. (Photo Gamou Tivaoune de la Tarikha Tijanya au Sénégal)

Le tourisme religieux en Afrique représente un potentiel économique considérable, encore largement sous-exploité. Le continent abrite une diversité de croyances et de lieux saints qui attirent des millions de pèlerins chaque année. Cependant, de nombreux défis persistent, limitant ainsi le développement de ce secteur.

En phase avec une tendance mondiale d’un tourisme religieux, en plein essor, l’Afrique dispose d’un attrait particulier pour les pèlerins, en quête d’authenticité et d’expériences spirituelles profondes. En effet, le tourisme religieux en Afrique présente un potentiel économique considérable. Toutefois son développement nécessite des investissements importants et une coordination efficace entre les différents acteurs. En surmontant les défis actuels, l’Afrique peut devenir une destination de choix pour les pèlerins du monde entier, tout en préservant son patrimoine culturel et religieux. Parmi les atouts du tourisme religieux en Afrique, une richesse culturelle et spirituelle unique. Son patrimoine culturel et religieux doit être préservé et mis en valeur. Doit-on rappeler que l’Afrique est le berceau de nombreuses religions anciennes et abrite des sites sacrés d’une grande importance historique et culturelle ? Dans de nombreuses communautés, des érudits et saints ont fini par rayonné au-delà de leurs contrées d’origines. Les tarikhas (confréries) de la Khadriya, Mouridiya, Tidjania, Fayda Tijania, des Layènes… ou des évangélistes en Afrique de l’Ouest, de la Boutchichia en Afrique du Nord… sont des exemples dont les pèlerinages et conférences régulières drainent des millions d’adeptes et de sympathisants.  C’est à l’image des Mormons au Siège de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours à Salt Lake City, des Mayas à Chichen Itza au Mexique, des pèlerins de Fàtima au Portugal ou de Santiago de Compostelle en Espagne, des bouddhistes ou shintoïstes à Kyoto au Japan, des hindous à Varanasi sur les rives du Gange en Inde…

Un impact économique réel

L’impact économique peut être extrêmement positif, tant ce tourisme religieux peut générer des revenus importants pour les communautés locales, créer des emplois et contribuer au développement des infrastructures. Pour ce faire, il faudra relever un certain nombre de défis, à savoir pallier au manque d’infrastructures, sachant que nombreux sites religieux manquent d’accès, d’hébergement et de services adéquats pour accueillir les pèlerins, que l’insécurité, avecdes conflits armés et une certaine instabilité politique dans certaines régions peuvent découragent les voyageurs. Entre autres défis à surmonter, il y a laconcurrence d’autres destinations, notamment en Asie. Nos manifestations religieuses, gagneraient aussi à avoir une promotion à l’échelle internationale. Aucune stratégie agressive n’est planifiée dans ce sens. Fort heureusement, il existe des pistes pour développer le tourisme religieux en Afrique. Il s’agit d’abord d’investir dans les infrastructures, en modernisant les routes, les aéroports, les hôtels et autres équipements touristiques à proximité des sites religieux. Souvent les réceptifs sont inexistants et les hébergements se font chez l’habitant s’ils ne sont pas sauvages en terrains vagues ou dans des cours de récréation d’écoles squattées…

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Le succès du tourisme religieux dépend énormément aussi d’une sécurité renforcée. Les gouvernements doivent mettre en place des mesures de sécurité efficaces, pour garantir la protection des pèlerins, et de concert avec les organisateurs de ces rencontres, envisager des campagnes de marketing ciblées, pour attirer les pèlerins du monde entier. Cette collaboration entre les gouvernements, les acteurs privés et les organisations religieuses reste indispensable pour promouvoir le tourisme religieux.

BAD: Akinwumi Adesina très confiant devant les chefs d’Etat africains

Face aux chefs d’État et de gouvernement en marge de la 6e réunion de coordination semestrielle de l’UA qui a eu lieu à Accra, au Ghana, M. Adesina a rappelé la récente augmentation du capital de la Banque – qui est passé de 201 à 318 milliards de dollars américains (Crédit : DR).

Le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), M. Akinwumi Adesina, a exposé à l’Union Africaine (UA) les succès obtenus dans la mobilisation des ressources financières nécessaires pour faire face aux besoins de développement du continent.

Face aux chefs d’État et de gouvernement en marge de la 6e réunion de coordination semestrielle de l’UA qui a eu lieu à Accra, au Ghana, M. Adesina a rappelé la récente augmentation du capital de la Banque – qui est passé de 201 à 318 milliards de dollars américains – approuvée par le Conseil des gouverneurs lors des Assemblées annuelles qui se sont tenues à Nairobi en mai dernier. Cette approbation sera déterminante à la Banque, seule institution financière africaine notée AAA, de maintenir son statut et de répondre aux besoins urgents et colossaux du continent en matière de développement. Autres points clés, le président a mentionné les efforts mutuels de la Banque africaine de développement et de la Banque interaméricaine de développement avec comme finalité de mettre au point un nouveau modèle financier permettant de canaliser les droits de tirage spéciaux du Fonds Monétaire International (FMI) par le biais des banques multilatérales de développement.

En début d’année, La Banque Africaine de Développement (BAD) a initié un capital hybride de 750 millions de dollars américains, le tout premier jamais réussi par une institution financière multilatérale, qui a été mondialement salué. »Nous avons ainsi créé une nouvelle classe d’actifs pour les investisseurs du monde entier. Ce capital hybride sera multiplié par quatre, ce qui permettra à la Banque d’augmenter sa capacité de prêts », a indiqué M. Adesina. Le président de la BAD a profité de l’occasion pour montrer aux dirigeants des progrès faits par la Banque dans le cadre des efforts déployés à l’échelle mondiale afin que les richesses naturelles de l’Afrique soient prises en compte dans le calcul du produit intérieur brut (PIB). Par ailleurs, pour renforcer la sécurité alimentaire, la Banque a mis en place un programme régional de développement en faveur du riz en Afrique de l’Ouest, de 650 millions de dollars, en partenariat avec le Centre du riz pour l’Afrique. « Dans cinq ans, l’Afrique de l’Ouest deviendra autosuffisante en riz. Nous savons que nous pouvons y parvenir. Nous avons, grâce à notre travail, aussi aidé l’Éthiopie à devenir autosuffisante en blé en moins de quatre ans, et qui plus est un pays exportateur net de cette céréale. Ce qui est indispensable, c’est une forte volonté politique », a déclaré le président Adesina faisant allusion au programme phare de la Banque, Technologies pour la transformation de l’agriculture africaine (TAAT).

Des reconnaissances qui prouvent les avancées faites par la banque et son guichet concessionnel, le Fonds africain de développement. Adesina a aussi fait part d’autres résultats notables, à savoir l’élargissement de l’accès à l’électricité en faveur de plus de 20 millions de personnes au cours des cinq dernières années et le partenariat signé avec la Banque Mondiale pour connecter 300 millions d’Africains à l’électricité d’ici 2030. « Par exemple, le projet d’interconnexion électrique entre la Mauritanie et le Mali, d’un montant de 890 millions de dollars, fait partie de cette initiative et permettra d’accroître le recours aux énergies propres et l’accès à l’électricité à 2,7 millions de personnes », a-t-il souligné.

Angola : la nouvelle raffinerie de Cabinda proche du démarrage

Avec près des deux tiers de la construction achevée, Cabinda est la plus avancée des trois nouvelles raffineries prévues, aux côtés d'une usine soutenue par Eni à Luanda en cours de modernisation. (Crédit : DR)

La nouvelle raffinerie de pétrole brut de Cabinda en Angola devrait entrer en production au cours de cette année. La première phase de production complète de 30 000 barils par jour est attendue d’ici juillet 2025, a déclaré jeudi le directeur général de l’usine, Marcelo Hofke.

La nouvelle raffinerie de Cabinda en Angola devrait démarrer plus tard cette année, selon le PDG. Avec près des deux tiers de la construction achevée, Cabinda est la plus avancée des trois nouvelles raffineries prévues, aux côtés d’une usine soutenue par Eni à Luanda en cours de modernisation, sur laquelle le deuxième plus grand producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne s’appuie pour réduire les produits raffinés importés pour une utilisation nationale. « L’idée est de commencer la mise en service d’ici la fin de cette année… et nous voulons atteindre la pleine production d’ici la fin juillet », a déclaré Hofke. La première phase de 473 millions de dollars de la raffinerie modulaire produira du naphta, du carburéacteur, du diesel et du fioul lourd (HFO), le naphta et le HFO étant destinés aux marchés d’exportation car l’Angola n’en avait pas beaucoup besoin, a-t-il déclaré.

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La première phase devrait fournir 10 % du marché intérieur du carburant en Angola avant de doubler la part de marché une fois la deuxième phase à 60 000 b/j achevée. L’ingénierie de la phase 2 devrait commencer dès le début de la mise en service, d’ici la fin de cette année, a déclaré Felipe Berliner, directeur des investissements du groupe Gemcorp Holdings. Gemcorp est actionnaire à 90 % de la raffinerie de Cabinda et l’entreprise publique Sonangol détient le reste. Berliner a déclaré que les banques qui ont participé à la première phase souhaitent continuer à financer la deuxième phase, dont le coût total devrait atteindre 1 milliard de dollars. Parmi les premiers bailleurs de fonds figurent l’Africa Finance Corporation et la Banque africaine d’import-export.

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