lundi 14 juillet 2025
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Mali : en partenariat avec la Russie, le pays se lance dans le nucléaire civil

Rosatom a indiqué dans un communiqué avoir rencontré le président de la transition malienne Assimi Goita les 2 et 3 juillet. Elle a mené des négociations avec les responsables des ministères chargés de l'économie, de l'énergie et de l'éducation. (Crédit : DR).

La junte militaire au pouvoir au Mali et la compagnie nucléaire russe Rosatom ont signé trois accords de coopération et discuté de projets, dont une centrale nucléaire de faible puissance de conception russe, a annoncé mercredi Rosatom.

Le Mali signe un accord de coopération avec ROSATOM, une entreprise nucléaire d’État russe. Rosatom a indiqué dans un communiqué avoir rencontré le président de la transition malienne Assimi Goita les 2 et 3 juillet. Elle a mené des négociations avec les responsables des ministères chargés de l’économie, de l’énergie et de l’éducation. En plus de discuter d’un « projet stratégique de construction d’une centrale nucléaire de faible puissance de conception russe au Mali », les responsables de la junte et Rosatom ont discuté de la production d’énergie solaire et de projets d’exploration géologique, indique le communiqué. Rosatom mène depuis des années une offensive de charme en Afrique, cherchant à attirer des clients en signant des accords de coopération avec des pays de tout le continent. Une partie de cet effort a consisté à renforcer les liens avec les pouvoirs de la région du Sahel en Afrique de l’Ouest qui se sont détournées de leurs alliés occidentaux traditionnels depuis qu’ils ont pris le pouvoir par une série de coups d’État en 2020.

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Rosatom n’a pas donné de détails sur le projet de centrale nucléaire de faible puissance qui pourrait être construite au Mali. « Les parties ont convenu de continuer à maintenir des contacts étroits et de coordonner périodiquement leurs positions à mesure que le travail conjoint progresse », a-t-il déclaré. Actuellement, la seule centrale nucléaire opérationnelle sur le continent africain se trouve en Afrique du Sud, la centrale de Koeberg, près du Cap, même si Rosatom en construit une autre en Égypte. Un accord majeur sur un projet d’énergie nucléaire de 9 600 mégawatts entre l’Afrique du Sud et la Russie a été contrecarré par un recours judiciaire en 2017, pendant la présidence de l’ancien président Jacob Zuma, entachée de scandales.

Bénin : la Zone Industrielle de Glo-Djigbé se renforce avec une nouvelle marque

La Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) est fière d’annoncer la première exportation, à destination de l’Europe, de vêtements "Made in Benin".

La Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) procède à la première exportation de 80 000 pièces de vêtements pour la marque française KIABI. Cette initiative illustre la capacité du Bénin à répondre aux exigences des marchés internationaux et à intégrer des standards de qualité élevés.

La Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) est fière d’annoncer la première exportation, à destination de l’Europe, de vêtements « Made in Benin ». Cette première commande de vêtements « Made in Benin » sera livrée à la prestigieuse marque française KIABI, propriétaire d’une chaîne de magasins spécialisée dans les vêtements et accessoires pour femmes, hommes, enfants et bébé, avec près de 563 points de vente et une présence en France, en Espagne, en Italie, en Afrique, au Moyen-Orient et dans les Départements et Régions d’Outre-Mer (DROM). Cette commande marque le début d’une collaboration fructueuse entre SIPI-Bénin et KIABI, avec un engagement de commande de 2 millions de pièces de vêtements pour 2024 et 4 millions pour 2025. Après deux années d’échanges et de négociations, cette première exportation de 80 000 leggings « Made in Benin » pour enfants confectionnés avec minutie au sein de la Zone, représente une étape majeure dans le développement de l’industrie textile au Bénin. Cette initiative illustre la capacité du Bénin à répondre aux exigences des marchés internationaux et à intégrer des standards de qualité élevés. KIABI rejoint ainsi les marques prestigieuses telles que The Children’s Place (TCP) et US POLO ASSN, avec lesquelles des contrats de livraison de vêtements ont déjà été signés, consolidant ainsi la position de la GDIZ comme un hub incontournable pour la production textile en Afrique.

Le Bénin, grâce à son dynamisme et à la qualité de sa main d’œuvre est parfaitement positionné pour capter les nouvelles opportunitésde marchés offertes par KIABI. Monsieur Létondji BEHETON, Directeur Général de SIPI-Bénin S.A, a déclaré : « Cette première exportation de leggings pour enfants vers KIABI représente une immense fierté pour nous et constitue une preuve tangible de notre engagement à promouvoir l’industrie textile béninoise sur les marchés internationaux. C’est également le début d’une longue série d’exportations pour la marque française KIABI. D’ici la fin de cette année 2024, nous produirons 2 millions de pièces de vêtements pour KIABI, démontrant ainsi notre capacité à satisfaire les exigences internationales tout en maintenant un standard de qualité élevé. Actuellement, KIABI s’oriente vers une coopération renforcée avec l’Afrique pour la confection de ses vêtements et prévoit d’augmenter ses points de vente sur le continent. Le Bénin, grâce à son dynamisme et à la qualité de sa main d’œuvre est parfaitement positionné pour capter les nouvelles opportunités de marchés offertes par KIABI. »

Chronique : de nouvelles pistes de financement adéquat pour l’Afrique

Chaque pays africain a ses propres besoins et spécificités. Il n'y a pas de solution unique ou de panacée, en matière de financement du développement.

Les besoins de financement sont colossaux en Afrique. Il existe de nouvelles pistes de financement qui peuvent permettre à l’Afrique de mobiliser les ressources nécessaires pour réaliser ses objectifs de développement durable, à la condition d’être combinées à une gestion économique saine et à des politiques de développement efficaces.

Chaque pays africain a ses propres besoins et spécificités. Il n’y a pas de solution unique ou de panacée, en matière de financement du développement. Par conséquent, il est crucial d’adapter les stratégies de financement aux contextes nationaux et de mettre en place des mécanismes de suivi et d’évaluation rigoureux pour mesurer l’efficacité des différentes approches. Toujours est-il que, partout sur le continent, face à l’accroissement des besoins en financement pour le développement économique et social, et la raréfaction des ressources traditionnelles, l’Afrique peut explorer et disposer de nouvelles pistes de financement plus adéquates et innovantes. En mobilisant de façon accrue des ressources domestiques, par un élargissement de l’assiette fiscale, en améliorant la collecte des impôts, en luttant contre la fraude fiscale, via une transition de l’économie informelle à celle formelle, il est possible d’augmenter considérablement les recettes publiques. Aussi, par le renforcement de la transparence et la responsabilisation dans la gestion des finances publiques, nos pays peuvent optimiser l’utilisation des ressources disponibles.

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Développer des marchés financiers nationaux, en facilitant l’accès au financement pour les entreprises et les ménages, par le biais de l’émission d’obligations et d’autres instruments financiers, constituent également des voies non négligeables pour financer son économie en Afrique. Sur un autre registre, nous gagnerions à user et abuser du financement innovant. Des pistes allant des diaspora Bonds, obligations émises par les gouvernements africains et souscrites par la diaspora africaine pour financer des projets de développement, aux Sukuk (obligations islamiques, en passant par le financement basé sur le climat (fonds dédiés à la lutte contre le changement climatique) ou par les partenariats public-privé (PPP), sont à la portée des pays africains pour mobiliser des investissements privés dans des projets d’infrastructures et d’autres secteurs clés.

Renforcement des capacités institutionnelles et diversifier les sources de financement

Des données fiables sont essentielles pour la prise de décision éclairée en matière de financement du développement, d’où l’importance d’améliorer la qualité des statistiques. On ne le répétera jamais assez, il s’agit aussi de renforcer les cadres juridiques et réglementaires, en créant un environnement juridique et réglementaire propice à l’investissement privé. Renforcer les capacités institutionnelles revient aussi à développer les compétences en gestion financière. Renforcer les capacités des gouvernements et des institutions africaines permettra de gérer efficacement les ressources financières. En diversifiant ses sources de financement, l’Afrique peut sonder la coopération Sud-Sud entre pays africains et d’autres pays en développement. Outre partager les expériences et les bonnes pratiques en matière de financement du développement, une telle coopération constitue une source de financement non négligeable. Explorer les opportunités d’investissement auprès des fonds souverains d’autres pays ou encore mobiliser des ressources auprès des fondations philanthropiques et des organisations caritatives, constituent des pistes supplémentaires de financement adéquat.

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Agriculture : la Côte d’Ivoire mobilise ses partenaires pour l’autosuffisance en riz

La Côte d’Ivoire réunit ses partenaires pour mobiliser 1,3 milliard US en faveur du secteur rizicole riz.. (Crédit : Dr).

Dans l’optique de devenir autosuffisante en riz , la Côte d’Ivoire développe dès actions ayant pour but d’augmenter le niveau de la production locale. Pour cause le pays Ouest-africain dépend à plus de 46 % des importations pour ses besoins en riz.

La Côte d’Ivoire réunit ses partenaires pour mobiliser 1,3 milliard US en faveur du secteur rizicole riz. Le pays a ainsi initié une table ronde pour financer sa nouvelle Stratégie de Développement de la Filière Riz (SNDR 2). L’annonce émane du ministre de l’Agriculture, Kouassi Kobénan Adjoumani, devant le Premier ministre Robert Beugré Mambé et Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, que 1,3 milliard US serait nécessaire pour ce projet de 2024 à 2030. A en croire les autorités ivoiriennes, ce montant sera divisé en deux étapes, avec des objectifs progressifs visant à augmenter la production de riz du pays. La première phase, d’un coût de 546 millions de dollars, s’étendra de 2024 à 2027, tandis que la seconde, d’un coût de 770,7 millions de dollars, couvrira la période 2028-2030.

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L’idée  de ce programme est de hisser  la production locale de riz paddy à 4,16 millions de tonnes d’ici 2027, contre un stock actuel d’environ 1,8 million de tonnes. Simultanément la SNDR 2 veut atteindre comme production  3,2 millions de tonnes de riz blanchi à l’horizon 2030, contre une offre locale estimée à 1,4 million de tonnes en 2023. Pour ce faire , environ 66 % du financement total sera destiné à l’augmentation des superficies rizicoles exploitées et à la gestion de l’eau et 27 % à l’amélioration de la productivité des exploitations rizicoles. Les 7 % restants serviront en amélioration de la transformation dans le secteur, renforcer la gouvernance, le financement et l’environnement des affaires. La Côte d’Ivoire détient un énorme potentiel dans la culture du riz, avec plus de 2 millions d’hectares de terres cultivables et des ressources en eau abondantes, estimées à près de 77 milliards de mètres cubes par an. Nonobstant, le pays ne cesse d’importer du riz de l’étranger pour sa consommation locale, comme le montrent les chiffres des importations de cette denrée, qui ont doublé entre 2008 et 2022 pour atteindre 830 millions de dollars. « En regardant en arrière, nous rappelons que la Côte d’Ivoire était autosuffisante en riz dans les années 1970. Elle peut rééditer ce même exploit aujourd’hui et même se positionner en exportateur net de riz », a déclaré M. Ousmane Diagana.

Plusieurs partenaires ont répondu à l’appel 

 Au financement lancé par les autorités ivoiriennes, de nombreux partenaires parmi lesquels l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC), le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et la Banque Islamique de Développement (BID), ont annoncé des soutiens financiers de plusieurs millions de dollars pour appuyer la SNDR 2. Pour sa part, le vice-président de la Banque mondiale a rassuré de  l’engagement de son institution à soutenir cette initiative par un soutien technique et financier.

Cedeao : les 3 Etats putschistes s’éloignent davantage de l’organisation

Les trois États ont annoncé leur retrait du bloc en janvier dernier Crédit: DR).

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a déclaré être déçue par le manque de progrès dans la réconciliation avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger, pays séparatistes dirigés par des militaires. Elle a informé qu’elle déploierait des efforts de réconciliation « plus vigoureux ».

La CEDEAO dénonce le manque de progrès avec les États sous junte. Le président de la Commission de la CEDEAO, Oumar Touray, a déclaré au début d’un sommet dans la capitale nigériane Abuja dimanche que la région risquait la désintégration et l’aggravation de l’insécurité après que les trois Alliance des États du Sahel (AES) ont signé un traité de confédération. Ce traité souligne la détermination des trois pays à quitter la CEDEAO, créée il y a près de 50 ans, après avoir également rompu les liens militaires et diplomatiques avec les puissances occidentales tout en cherchant à nouer des liens plus étroits avec la Russie.

Mais la CEDEAO devrait « élaborer un plan d’urgence prospectif » concernant toutes les éventualités dans ses relations avec l’AES. Les juntes du Burkina Faso, du Niger et du Mali ont pris le pouvoir lors d’une série de coups d’État militaires entre 2020 et 2023. On ne sait pas encore dans quelle mesure l’AES parviendra à harmoniser les politiques économiques et de défense alors qu’elle lutte pour contenir une bataille vieille de dix ans contre les insurgés islamistes et pour développer des économies qui comptent parmi les plus pauvres du monde. Leur départ pourrait affaiblir la CEDEAO et Touray a déclaré que la liberté de circulation et le marché commun de 400 millions de personnes offerts par le bloc étaient menacés. La CEDEAO a réélu le président nigérian Bola Tinubu à la tête du pays pour une année supplémentaire et a chargé les dirigeants sénégalais et togolais de négocier avec les juntes pour tenter de les ramener au sein du bloc.Les dirigeants de la CEDEAO ont approuvé la décision de mobiliser une force régionale de réserve antiterroriste de 5 000 hommes. Cette force commencerait par une brigade de 1 650 hommes qui serait renforcée au fil du temps.

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Sénégal : annulation d’un contrat de 800 millions US avec les saoudiens

Le Sénégal annule son accord de dessalement d'eau de mer avec la société saoudienne ACWA Power. (Crédit : DR).

Le Sénégal va annuler un accord de 32 ans sur les infrastructures hydrauliques signé par l’ancien président Macky Sall avec la compagnie saoudienne ACWA Power, en raison de son coût élevé, a déclaré le ministre de l’Eau et de l’Assainissement.

Le Sénégal annule son accord de dessalement d’eau de mer avec la société saoudienne ACWA Power. D’une valeur de 800 millions de dollars, le contrat pour la construction et l’exploitation d’une usine de dessalement dans la capitale Dakar a été signé en mars, dans les derniers jours de la présidence de Sall. Présenté comme le plus grand projet de ce type en Afrique subsaharienne, la capacité de production de l’usine de 400 000 mètres cubes par jour était destinée à atténuer les pénuries dans un pays où les prélèvements d’eau devraient augmenter jusqu’à 60 % d’ici 2035, selon la Banque mondiale. Mais le ministre Cheikh Tidiane Dieye a déclaré jeudi que le coût à long terme en faisait « une solution à court terme et coûteuse ». »Le prix de l’eau va augmenter à long terme en raison de la technologie utilisée pour la produire », a-t-il déclaré sur une chaîne de télévision privée. « J’ai dit que ce projet n’aurait pas lieu ». Il a critiqué Sall pour avoir signé l’accord si près de son départ du pouvoir.

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Chronique : surfer sur la filière or bleu en Afrique

Selon l’OCDE, les océans rapportent une valeur ajoutée de 1 500 milliards de dollars par an à l’économie mondiale. Pour tirer profit de l’or bleu, il est essentiel à l’Afrique d’identifier les domaines porteurs, faciliter l’acte d’investir, miser sur la R&D, renforcer les infrastructures et capacités, exploiter l’énergie bleue, la biotechnologie marine et veiller à la protection de l’environnement marin. (Crédit : DR).

L’Afrique regorge d’opportunités dans le domaine de l’économie bleue, allant de la construction navale à l’exploitation des ressources halieutiques en passant par le tourisme balnéaire. En tirant parti du potentiel et en relevant les défis, l’Afrique peut bénéficier de cette manne et faire de l’économie bleue un moteur de croissance inclusive, de création d’emplois et de développement durable pour le continent.

Selon l’OCDE, les océans rapportent une valeur ajoutée de 1 500 milliards de dollars par an à l’économie mondiale. Pour tirer profit de l’or bleu, il est essentiel à l’Afrique d’identifier les domaines porteurs, faciliter l’acte d’investir, miser sur la R&D, renforcer les infrastructures et capacités, exploiter l’énergie bleue, la biotechnologie marine et veiller à la protection de l’environnement marin. Parmi les domaines porteurs, nous croyons que la construction navale occupe une place de choix. La demande croissante en navires de pêche – loin de frêles barques et pirogues), de transport et de tourisme ouvre des perspectives prometteuses pour les chantiers navals africains. Des investissements dans la modernisation des infrastructures et la formation de la main-d’œuvre qualifiée sont nécessaires pour tirer parti de ce potentiel. Ils favoriseraient la collaboration avec des acteurs internationaux expérimentés pour acquérir un savoir-faire technique de pointe et former une main-d’œuvre qualifiée. En se spécialisant dans des niches, où seront identifier des segments de marché porteurs, tels que la construction de bateaux écologiques ou spécialisés dans la pêche artisanale, pour se démarquer de la concurrence, l’Afrique peut booster ce secteur.

Aller vers une pêche d’une autre dimension

Aujourd’hui, une économie bleue qui se respecte doit être axée sur une pêche durable. Dans notre continent qui possède d’immenses ressources halieutiques, pouvant être exploitées, la durabilité, pour répondre à la demande croissante en protéines alimentaires, reste un impératif. Elle repose sur la mise en place de pratiques de pêche responsable, la transformation et la commercialisation des produits de la pêche sont des domaines clés à développer, la promotion de pratiques de pêche qui préservent les stocks de poissons, respectent le repos biologique et les écosystèmes marins. Bien entendu, sans la protection de l’environnement marin, en luttant contre la pollution marine, la surpêche et la destruction des habitats naturels il est impossible de préserver les écosystèmes marins et garantir la durabilité de l’économie bleue. Le maillon suivant est la valorisation des ressources halieutiques qui passe par le développement d’infrastructures de transformation et de conservation pour accroître la valeur ajoutée des produits de la pêche et répondre aux exigences du marché international. Il s’agira ensuite de diversifier les activités de l’économie halieutique, en explorant des opportunités dans l’aquaculture, la mariculture et la biotechnologie marine.

Les loisirs, le balnéaire…

Sur un autre volet,nous nous devons d’ausculter le fait que les côtes africaines offrent des paysages magnifiques et des sites uniques pour le tourisme balnéaire. Le développement d’infrastructures touristiques durables, la promotion de la diversité culturelle et la protection de l’environnement sont essentiels pour attirer les touristes et maximiser les retombées économiques. Pour ce faire, l’Afrique gagnerait à investir dans l’aménagement durable des zones côtières, en préservant l’environnement naturel tout en créant des infrastructures touristiques de qualité. Le corollaire est la promotion de la culture et du patrimoine.  Nous croyons qu’en mettant en valeur la richesse culturelle et le patrimoine unique, singulièrement l’accueil (Teranga au Sénégal), des destinations africaines peuvent offrir une expérience touristique authentique et différenciée. Des atouts qui pourront être valorisés qu’avec une accessibilité des destinations touristiques et une connectivité accrue, passant par le développement des transports aériens, maritimes et terrestres. Au-delà du tourisme balnéaire classique, il s’agira de proposer une variété d’activités et d’expériences touristiques, allant à l’écotourisme, au tourisme sportif, qui permettent d’attirer une clientèle plus large et de maximiser les retombées économiques.

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Pour la simple et bonne raison que l’économie bleue demeure une filière rentable, il revient aux autorités étatiques africaines de favoriser un environnement favorable aux affaires et renforcer le cadre juridique et réglementaire. Améliorer le climat des affaires, via des politiques gouvernementales incitatives, des infrastructures adéquates et un accès facilité au financement sont indispensables pour attirer les investissements nationaux et étrangers dans l’économie bleue. C’est un préalable pour encourager l’émergence de jeunes entrepreneurs et soutenir les initiatives innovantes dans les domaines liés à l’économie bleue et cela permettrait de diversifier l’économie et de créer des emplois décents. En développant des partenariats public-privé (PPP), essentielle collaboration entre le secteur public et le secteur privé pour financer des projets d’envergure, il est possible de transférer des technologies et développer des compétences dans les domaines clés de l’économie bleue.

Innovation, énergie bleue et biotechnologie marine

 Quant au volet R&D qui permet de miser sur l’innovation et la valorisation des ressources, l’Afrique a intérêt à développer des technologies de pointe, adoptant des technologies innovantes dans la construction navale, la pêche et le tourisme pour améliorer la productivité, la durabilité et la valeur ajoutée des produits et services de l’économie bleue. Investir dans la formation de la main-d’œuvre qualifiée dans les domaines de la construction navale, de la pêche, du tourisme et de la gestion des ressources marines est essentiel pour assurer la compétitivité et la durabilité de l’économie bleue. Il ne faut pas perdre de vue que bien d’autres opportunités existent dans l’économie bleue en Afrique. Nous pouvons en effet gagner plusieurs points de croissance en exploitant l’énergie bleue, telle que l’énergie éolienne offshore ou l’énergie houlomotrice, pour diversifier le mix énergétique et réduire la dépendance aux combustibles fossiles. C’est aussi le cas, en développant des activités de recherche et d’innovation dans le domaine de la biotechnologie marine pour valoriser les ressources marines à des fins pharmaceutiques, nutraceutiques et cosmétiques.

Nigéria : le régulateur approuve la vente des actifs d’Eni et d’Equinor

Le régulateur du secteur pétrolier en amont du Nigéria a approuvé la vente de deux actifs terrestres clés par des sociétés pétrolières internationales. (Crédit : DR).

Le régulateur du secteur pétrolier en amont du Nigéria a approuvé la vente de deux actifs terrestres clés par des sociétés pétrolières internationales, ouvrant la voie à Oando et au nouvel entrant Project Odinmim, pour acquérir des actifs.

La déclaration a été faite ce mercredi par le directeur de l’agence, Gbenga Komolafe. La Commission nigériane de réglementation du pétrole en amont (NUPRC) a donné son feu vert aux accords conclus par Eni (ENI.MI), unité locale Nigerian Agip Oil Company (NAOC) à Oando (OANDO.LG), et Equinor (EQNR.OL), au projet Odinmim. Les accords étaient en suspens depuis des mois, car ils nécessitaient l’approbation du ministre du Pétrole en vertu d’une loi sur l’industrie pétrolière récemment promulguée. Les approbations pour la vente d’actifs d’Exxon Mobil à Seplat pour 1,3 milliard de dollars et la cession d’actifs de Shell à Renaissance restent en attente. « La cérémonie de signature aura lieu dans les prochains jours », a déclaré Komolafe. Eni avait déjà annoncé en septembre la vente de sa filiale NAOC à Oando. L’accord comprenait des participations dans quatre concessions minières pétrolières terrestres (OML) 60, 61, 62 et 63. Cependant, Ainojie Alex Irune, PDG d’Oando, a fait allusion à d’autres complexités dans les accords lors de la conférence.

Le chef du NUPRC n’a pas donné de détails sur les OML spécifiques approuvés pour Oando, et Irune n’a pas fourni plus de détails. Les grandes compagnies pétrolières opérant au Nigeria ont abandonné leurs champs terrestres, entravés par les vols, le vandalisme et la pollution, pour se concentrer sur les explorations en eaux profondes. En mai, le NUPRC a proposé des approbations plus rapides pour les ventes d’actifs en attente par les majors si elles assumaient la responsabilité des déversements et indemnisaient les communautés plutôt que d’attendre que les autorités répartissent la responsabilité. Ce qui pourrait entraîner de nouveaux retards dans les transactions.

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Maroc : confirmation de la lourde amende pour Maroc Telecom

 Un tribunal impose à Maroc Telecom de verser 636 millions de dollars à Inwi dans une affaire antitrust. (Crédit : DR).

Une cour d’appel marocaine a confirmé mercredi un jugement condamnant Maroc Telecom à verser une indemnité de 6,3 milliards de dirhams (630 millions de dollars) à son concurrent Wana Corporate, plus connu sous sa marque Inwi, pour pratiques de concurrence déloyale .

La cour d’appel marocaine confirme l’amende infligée à Maroc Telecom dans une affaire antitrust. Inwi, troisième opérateur télécom du pays, avait porté plainte en 2021, accusant Maroc Telecom d’abuser de sa position dominante sur le marché. L’amende dépasse le bénéfice 2023 de Maroc Telecom de 6,1 milliards de dirhams. En 2020, l’ANRT a infligé une amende de 3,3 milliards de dirhams à Maroc Telecom pour avoir abusé de sa position dominante sur le marché en entravant l’accès des concurrents au dégroupage sur son réseau et sur le marché fixe.

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Maroc Telecom, coté à la Bourse de Casablanca et sur Euronext Paris, est contrôlé à 53% par l’émirati Etisalat tandis que l’Etat marocain détient une participation de 22%. Outre le Maroc, elle exploite des filiales au Bénin, au Burkina Faso, en République centrafricaine, au Tchad, au Gabon, en Côte d’Ivoire, au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Togo. Inwi n’est pas une société cotée et est contrôlée par le fonds d’investissement privé Al Mada de la famille royale marocain.

Finance : la Banque mondiale initie une nouvelle garantie annuelle

Les prix mondiaux des matières premières devraient chuter de 12 % en 2025, puis de 5 % supplémentaires en 2026, pour atteindre des niveaux jamais observés depuis 2020.. (Crédit : DR).

Le Groupe de la Banque mondiale a annoncé lundi avoir lancé une nouvelle plateforme unique de garantie de prêts et d’investissements qui, espère-t-il, triplera la fourniture de garanties et d’assurances contre les risques dans le monde, pour atteindre 20 milliards de dollars par an.

Le Groupe de la Banque Mondiale lance une initiative de garantie annuelle de 20 milliards de dollars. L’objectif qu’elle souhaite atteindre d’ici 2030 – qui vise à accroître les investissements dans les zones les plus risquées de l’Afrique vers l’Ukraine – combinera des unités clés de la Banque mondiale, de la Société financière internationale (IFC) et de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA). Hiroshi Matano, vice-président exécutif de la MIGA, dira que cette fusion lui permettrait de commencer à soutenir de nouveaux financements innovants, notamment des crédits carbone, des échanges de dettes contre de la nature et des solutions énergétiques hors réseau dans des régions reculées d’Afrique. Les garanties pourraient également être utilisées pour attirer les investisseurs du secteur privé afin de fournir un financement « à emporter » pour remplacer les prêts standard de la Banque Mondiale ou de l’IFC, libérant ainsi la capacité globale de prêt. Il a déclaré qu’à mesure que les produits de garantie deviendront plus courants au sein du Groupe de la Banque mondiale, de nouvelles utilisations seront développées pour eux, ajoutant : « Je pense que c’est là que nous pouvons être vraiment innovants et créatifs », a-t-il précisé.

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Pour replacer les choses dans leur contexte, le Groupe de la Banque mondiale a accordé près de 6,5 milliards de dollars de garanties l’année dernière et prévoit d’en fournir environ 10 milliards cette année. L’objectif sera donc de connaître une expansion considérable et de gonfler le bilan de la MIGA, qui se situe actuellement à environ 30 milliards de dollars. Interrogé pour savoir si les montants annuels pourraient dépasser l’objectif de 20 milliards de dollars, il a ajouté que le président de la Banque mondiale, Ajay (Banga), veut que nous soyons ambitieux, donc s’il y a une demande, bien sûr, nous y réfléchirons. Ces changements sont les premiers résultats tangibles d’un groupe de dirigeants d’investissements du secteur privé réunis l’année dernière par Banga, surnommé le Private Sector Investment Lab, pour développer des idées visant à attirer davantage de capitaux privés vers l’énergie propre et d’autres investissements dans les pays en développement.

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