mercredi 16 juillet 2025
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Ghana : le FMI approuve un nouveau décaissement

Le conseil d'administration du FMI approuve un versement de 360 millions de dollars au Ghana après une deuxième revue.(Crédit : DR).


Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé vendredi la deuxième revue du programme de prêts de 3 milliards de dollars du Ghana, permettant le décaissement immédiat d’environ 360 millions de dollars, a indiqué le Fonds.

Le conseil d’administration du FMI approuve un versement de 360 millions de dollars au Ghana après une deuxième revue. Cette décision intervient après que le producteur de pétrole, d’or et de cacao a finalisé un accord avec son comité officiel des créanciers, une étape qui était une condition préalable au déblocage de la deuxième tranche. La nouvelle tranche portera le total des décaissements du FMI au titre du programme de sauvetage de trois ans conçu pour aider le Ghana à sortir de sa pire crise économique depuis une génération à 1,56 milliard de dollars. Dans un communiqué, le FMI a déclaré que les performances du Ghana dans le cadre du programme ont été généralement bonnes. « La stratégie des autorités visant à restaurer la stabilité macroéconomique et à réduire les vulnérabilités liées à la dette porte ses fruits, avec des signes évidents de stabilisation », a déclaré Kenji Okamu, directeur général adjoint du FMI. Le Ghana s’attend à recevoir les derniers fonds dans environ deux jours, a indiqué une source à la banque centrale du Ghana.

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Il y a deux semaine, le Ghana avait conclu un accord de principe avec deux groupes de détenteurs d’obligations pour remanier quelques 13 milliards de dollars de dette internationale avec une décote allant jusqu’à 37%, se rapprochant ainsi de l’achèvement d’une refonte de la dette qui plombe l’économie du pays depuis plus de deux ans.

Côte d’Ivoire : Mansa Bank accroît sa capacité de financement

Mansa Bank, la banque commerciale ivoirienne a développé une coopération avec le fonds ouest-africain Yeelen Financial.

Mansa Bank, la banque commerciale ivoirienne a développé une coopération avec le fonds ouest-africain Yeelen Financial dans le but d’accroître d’environ 8 millions US son capital, afin de s’adapter à la nouvelle réglementation au sein de l’UEMOA, en termes de fonds propres.

Mansa Bank, la banque ivoirienne, qui a pour premier actionnaire avec 37,50 % de parts, la holding bancaire ouest-africaine Mansa Financial Group, a procédé le mardi 25 juin 2024, à la signature d’une convention d’emprunt subordonné convertible de 5 milliards fcfa (8,1 millions US) avec Yeelen Financial Fund. Ces fonds propres de Mansa Bank vont permettre à la structure de se renforcer, afin de se conformer aux nouvelles exigences de capital social établies dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Son capital social varie de 15,7 à 20,7 milliards fcfa. Pour être patente, cet accroissement de capital devrait au préalable être agréé par les autorités de supervision bancaire de la zone UEMOA. Après quoi, « Mansa Bank sera en mesure de respecter les nouvelles exigences de capital social fixées à 20 milliards de francs CFA, bien avant le délai d’entrée en vigueur fixé au 1er janvier 2027″, révèle la banque.

Signalons que c’est le conseil des ministres de l’Uemoa qui, au cours de sa session du 23 décembre 2023, a déterminé de hausser le capital social minimum des banques de 10 à 20 milliards de francs CFA. La mesure, qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2024, accorde un délai de 3 ans, jusqu’au 1er janvier 2027, aux banques pour s’y conformer.

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Kenya : sous la pression de la rue Ruto renonce à la hausse des impôts

Le président du Kenya renonce à augmenter les impôts. Cette décision sera considérée comme une victoire majeure pour un mouvement de protestation mené depuis une semaine par des jeunes. (Crédit : Dr).

Le président kenyan William Ruto a retiré mercredi son projet de hausse d’impôts, cédant à la pression des manifestants qui avaient pris d’assaut le Parlement , lancé des manifestations dans tout le pays et menacé de nouvelles actions cette semaine.

Le président du Kenya renonce à augmenter les impôts. Cette décision sera considérée comme une victoire majeure pour un mouvement de protestation mené depuis une semaine par des jeunes, qui est passé de condamnations en ligne des augmentations d’impôts à des rassemblements de masse exigeant une refonte politique, dans la crise la plus grave des deux années de présidence de Ruto. Mais certains manifestants ont déclaré sur les réseaux sociaux qu’en dépit du recule de Ruto, ils organiseraient un rassemblement prévu jeudi, et beaucoup ont réitéré leurs demandes de démission. Ruto a annoncé qu’il ne signerait pas de projet de loi de finances prévoyant des augmentations d’impôts, un jour après des affrontements entre la police et les manifestants à l’assemblée et dans tout le pays qui ont fait au moins 23 morts et de nombreux blessés, selon des sources médicales.

Un discours télévisé avec des législateurs, certains applaudissant, assis derrière lui, le vice-président Rigathi Gachagua a demandé aux jeunes d’annuler les manifestations pour éviter de nouvelles pertes de vies humaines et de destruction de biens, et a reproché aux services de renseignement de donner de mauvais conseils au gouvernement. « Il n’y aurait pas eu de chaos, mais ils ont dormi sur place », a déclaré Gachagua dans un discours, appelant le chef du Service national de renseignement à démissionner. Les manifestants se sont montrés provocants, répétant leurs appels à la démission de Ruto et promettant de nouvelles actions dans les rues.

Umoa-titres : le Niger de retour sur le marché financier

Depuis son retour actif sur le marché des titres publics par adjudication, le Niger a déjà levé un montant total de 645 milliards FCFA (plus d’un milliard US). Photo : Drapeau de la république du Niger.

Le Niger veut rattraper son retard. Depuis avril 2024, le pays a réunis plus de 645 milliards FCFA, alors que les bailleurs de fonds reprennent peu à peu leur coopération avec ce pays, dont le budget dépend fortement de ressources extérieures (près de 34%).

Le Niger mobilise plus d’un milliard US en quelques mois. Depuis son retour actif sur le marché des titres publics par adjudication, le Niger a déjà levé un montant total de 645 milliards FCFA (plus d’un milliard US), comme le révèlent des informations fournies par Umoa-titres, l’organisme responsable du marché des titres publics au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Cette hausse de capitaux se répartit entre 414,7 milliards FCFA de bons du Trésor, instruments à court terme, et 230,3 milliards FCFA via des obligations de moyen et long termes. Ce stade de mobilisation se différencie cependant avec ce qui était à la une du budget de l’État nigérien. La loi de finances pour l’exercice 2024 prévoit une émission d’environ 253 milliards de FCFA en obligations du trésor. Toutefois, à cause du coup d’État contre Mohamed Bazoum durant le second semestre 2023, Niamey exclu du marché financier, s’est vu interdire en avril de faire usage de ses premières levées de fonds sur le marché régional pour régler ses arriérés de dette accumulés pendant la période de sanctions imposées par la CEDEAO.

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À la date du 20 juin, l’État sahélien avait honoré des remboursements d’un montant de 184 milliards FCFA en principal, auxquels s’ajoutaient 62 milliards FCFA d’intérêts, portant ainsi à 256 milliards FCFA le total versé aux investisseurs. Ces versements ressemblent à des échéances normales, soit pour des emprunts arrivant à maturité, soit pour des paiements périodiques de coupons, et ne sont pas liés à des arriérés de dette. Autre chose, les rendements offerts par ces titres restent élevés, souvent supérieurs à 9%, et ont atteint 10,31% sur des échéances d’un an lors de la dernière émission de la semaine dernière.

Chronique : Enjeux des nouveaux métiers pour l’Afrique

L'Afrique a le potentiel de tirer parti de ces nouveaux métiers pour relever ses défis et créer un avenir meilleur pour ses citoyens. (Crédit : DR).

En ce 21ème siècle, on assiste à l’émergence de nouveaux métiers. L’Afrique a le potentiel de tirer parti de ces nouveaux métiers pour relever ses défis et créer un avenir meilleur pour ses citoyens. Pour réussir ces challenges et saisir les opportunités liées à ces nouveaux métiers afin que l’Afrique prenne une place plus prépondérante dans l’économie mondiale, les systèmes éducatifs africains doivent être réformés pour mieux préparer les jeunes, de nombreux autres secteurs, tels que la santé, l’industrie, la data, l’agriculture, l’or vert… doivent être reconfigurés.

Il n’est pas rare que des experts alertent à la disparition de certaines professions dans le court et moyen terme et à l’apparition fulgurante d’autres métiers. Dans divers domaines, tels que le numérique, l’agroalimentaire, la santé, l’ingénierie en énergie verte… de nouveaux métiers, souvent créés par des startups et des entreprises innovantes, sont apparus et continuent d’éclore. Leur demande est exponentielle en Afrique. Les Développeurs web et mobile ne se tournent pas les pouces en Afrique.La demande pour des développeurs qualifiés est croissante, avec la multiplication de sites internet, d’applications mobiles et de plateformes digitales. Par ricochet, les Spécialistes en cybersécurité, pour des raisons de protection des données et des systèmes informatiques, sont très recherchés et s’arrachent par des entreprises et administrations publiques qui comprennent que ce volet devient un enjeu crucial pour elles. Autre métier nouveau, le Data Scientist sera fort utile aux entreprises qui collectent de plus en plus de données et ont besoin de lui pour les analyser et en extraire des informations utiles.

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Toujours dans le domaine numérique, avec l’IA (intelligence artificielle) qui révolutionne de nombreux secteurs, les entreprises et autres instances gouvernementales recherchent des Ingénieurs en (IA), pour à la fois concevoir, développer et déployer des solutions basées sur l’IA. Aussi, des entreprises investissent de plus en plus dans le Marketing digital pour atteindre leurs clients. Les spécialistes du Marketing digital, chargés de créer et de gérer des campagnes digitales efficaces, font leur affaire. Dans les branches de l’agriculture et de l’agroalimentaire, on décompte de nombreux nouveaux métiers à même de contribuer au développement du continent. Aujourd’hui, l’Agronome spécialisé en agriculture de précision, permettant d’utiliser des technologies pour optimiser la production agricole, est très recherché. La demande est tout aussi forte pour l’Ingénieur en irrigation qui chargé de concevoir et de mettre en place des systèmes d’irrigation efficients, dans des contextes d’accès à l’eau, considéré comme un enjeu majeur pour l’agriculture en Afrique ; ou pour les Experts en agroalimentaire, compte tenu du fait que la transformation et la commercialisation des produits agricoles sont des secteurs en pleine croissance. Il leur revient de développer de nouveaux produits et d’optimiser les processus de transformation. Dans le secteur de la santé, les médecins spécialistes, infirmières spécialisées qui jouent un rôle crucial dans la prise en charge des patients, en pédiatrie, en gériatrie, en chirurgie, en neurologie, dermatologie et dans d’autres domaines sont très recherchées par une population africaine, en augmentation et dont les besoins en matière de santé sont importants. Il en est de même pour les techniciens de laboratoire et les biologistes, responsables de l’analyse des échantillons biologiques et de la réalisation des tests médicaux.

Education, Développement durable…

Dans l’éducation, des enseignants spécialisés dans les nouvelles technologies permettent l’intégration des nouvelles technologies afin de préparer les apprenants aux défis du 21ème siècle. Ce type d’enseignants sont nécessaires et très recherchés. Les Concepteurs pédagogiques, les Conseillers d’orientation sont aussi de nouveaux métiers pourcréer des programmes d’enseignement et des supports pédagogiques innovants ou aider les jeunes à choisir leur parcours d’études et leur carrière. Dans d’autres domaines, on compte parmi les nouveaux métiers, l’Ingénieur en énergie renouvelable, pour assister à réussir la transition énergétique, enjeu majeur pour l’Afrique, dans la mesure où il est chargé de concevoir et de mettre en place des systèmes de production d’énergie solaire, éolienne et autres ; les experts en logistique et chaîne d’approvisionnement, chargés d’optimiser les flux de marchandises et d’améliorer l’efficacité des transports ou encore les spécialistes du développement durable, professionnels dans la conception et la mise en œuvre des projets respectueux de l’environnement et des populations locales. La liste est loin d’être exhaustive. Notons que dans un contexte africain de croissance démographique, avec une population jeune en augmentation, les nouveaux métiers peuvent contribuer à absorber la main-d’œuvre et à réduire le chômage, en particulier chez les jeunes.

Compétence numérique et transition juste

En investissantmassivement dans l’éducation et la formation professionnelle, les pays africains pourront doter les jeunes des compétences, liées aux technologies numériques et à l’innovation et nécessaires pour réussir dans l’économie de demain. Par ailleurs, parce que l’émergence de nouveaux métiers va entraîner la disparition de certains métiers existants, il est important de mettre en place des programmes de reconversion et d’accompagnement pour aider les travailleurs touchés par ces changements. Cela implique de fournir des formations aux travailleurs pour qu’ils puissent acquérir les nouvelles compétences nécessaires, ainsi que des aides à la recherche d’emploi et à la création d’entreprise. Afin decréer un environnement favorable à l’entrepreneuriat et à l’innovation en Afrique, nos pays gagneraient à faciliter l’accès au financement, à simplifier la réglementation et promouvoir la culture du risque. Les nouveaux métiers sont corrélés à l’entrepreneuriat et à l’innovation. Un autre enjeu de taille a trait à l’inclusion et à la cohésion sociale. Pour éviter que les nouveaux métiers ne profitent qu’à une élite, il est important de veiller à ce que tous, quel que l’origine ou la condition sociale, aient accès aux opportunités offertes par les nouveaux métiers.

Ghana : accord préliminaire avec quelques créanciers

Le Ghana bloque les investissements offshore des fonds de pension pour éviter une nouvelle dépréciation de sa monnaie. (Crédit : DR).

Le Ghana a conclu un accord de principe avec deux groupes de détenteurs d’obligations pour remanier quelques 13 milliards de dollars de dette internationale avec une décote allant jusqu’à 37%, a-t-il annoncé lundi, se rapprochant ainsi de l’achèvement d’une refonte de la dette qui a été cela fait des années qu’on se prépare.

Le Ghana et les détenteurs d’obligations parviennent à un accord préliminaire sur une refonte des obligations de 13 milliards de dollars. Aux termes de l’accord, les détenteurs d’obligations renonceront à environ 4,7 milliards de dollars de leurs créances et fourniront un allègement de trésorerie d’environ 4,4 milliards de dollars pendant la période du programme de prêt actuel du Ghana auprès du Fonds monétaire international, qui devrait prendre fin en 2026.« Le lancement officiel de la sollicitation de consentement est attendu dans les semaines à venir », a déclaré le gouvernement, faisant référence au processus de soumission de la proposition à tous ses détenteurs d’obligations qui, si elle était adoptée, verrait le pays sortir du défaut de paiement. Les détails de l’accord ont été rapportés pour la première fois jeudi dernier. L’accord offrira au Ghana une voie vers la reprise économique grâce à un allégement significatif de la dette et à la fourniture de flux de trésorerie, a déclaré le comité représentant les détenteurs d’obligations internationales dans un communiqué saluant l’accord.

La proposition permettra aux investisseurs de choisir entre deux options. L’une est une obligation offrant un taux d’intérêt de 5 % grimpant à 6 % après la mi-2028 et avec des échéances sur trois instruments allant de 2026 à 2029, offrant une décote – ou une dépréciation du principe – de 37 %. La seconde est une option sur obligations au pair plafonnée à 1,6 milliard de dollars avec trois instruments, dont le principal paiera un coupon de 1,5 % et arrivera à échéance en 2037 sans décote hormis une dépréciation des intérêts échus. Une obligation partiellement garantie par la Banque mondiale verra le bailleur multilatéral effectuer un paiement en espèces aux détenteurs dans les jours suivant la restructuration, tandis que les créances restantes seront traitées de la même manière que les autres obligations, a ajouté le gouvernement. L’accord intervient une semaine après que le Ghana a conclu un autre accord avec ses créanciers bilatéraux, ouvrant la voie à la signature par le conseil d’administration du FMI d’un décaissement de 360 millions de dollars après la deuxième revue du programme de 3 milliards de dollars du Ghana. Le gouvernement a déclaré que le FMI avait confirmé que la dernière proposition était conforme aux paramètres de son programme de prêt. Il a ajouté que le comité officiel des créanciers du Ghana – coprésidé par la France et la Chine – considérait l’accord comme une bonne base de consultation pour déterminer si l’accord serait conforme à son principe de « comparabilité de traitement », conçu pour garantir que des concessions excessives ne soient pas acceptées. effectués par un groupe de créanciers officiels par rapport aux non-membres et aux prêteurs privés

Hydrocabures : la Côte d’Ivoire triplera sa production pétrolière d’ici 2027

Le premier pays producteur de cacao au monde espère devenir un important producteur régional de pétrole et de gaz et un centre énergétique régional. (Crédit : DR).

La Côte d’Ivoire s’attend à voir sa production pétrolière plus que tripler d’ici 2027, stimulée par les récentes découvertes de pétrole et de gaz dans les champs offshore de Baleine et de Calao, dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, a déclaré mardi le président Alassane Ouattara.

Le premier pays producteur de cacao au monde espère devenir un important producteur régional de pétrole et de gaz et un centre énergétique régional. Ouattara a déclaré lors d’une session conjointe du Parlement que plus de 15 milliards de dollars devraient être investis dans le secteur pétrolier du pays, ajoutant que la production devrait atteindre environ 200 000 barils par jour (b/j), contre 60 000 b/j d’ici 2027. »Ce sera un bond spectaculaire », a déclaré le chef de l’Etat Ivoirien. L’italien Eni ouvre a annoncé qu’il investirait 10 milliards de dollars dans le développement du champ Baleine, qui se déroulera en trois phases de 2023 à 2027. Les réserves certifiées du champ Baleine, découvert par le groupe énergétique italien en 2021, sont estimées à 2,5 milliards de barils de pétrole et 3,3 billions de pieds cubes de gaz naturel. Le groupe a annoncé sa découverte de Calao en mars, avec des évaluations préliminaires indiquant des ressources potentielles comprises entre 1 milliard et 1,5 milliard de barils de pétrole. La croissance économique de la Côte d’Ivoire est prévue autour de 7% entre 2024 et 2027, a également déclaré le président Alassane Ouattara, ajoutant que le pays devrait rester la puissance économique de la région francophone de l’Afrique de l’Ouest.

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Chronique : l’inflation stimule -t-elle la croissance au sein de nos économies ?

Si certains soutiennent que l'inflation est nécessaire pour une croissance saine, d'autres affirment qu'elle est nuisible et doit être maintenue à un faible niveau. (Crédit : DR).

Au moment où la Banque mondiale prévoit que pour la première fois en trois ans, la croissance se stabilise et devrait se maintenir à 2,6% en 2024, il est légitime de remettre à l’ordre du jour l’interrogation « l’inflation stimule-t-elle la croissance » ?

Généralement, les gestionnaires de fortune se frottent les mains en cas d’inflation. Concomitamment, votre serviteur a tenté de savoir comment l’inflation fait la promotion de la croissance ? Une controverse subsiste quant à la réponse à cette question. Si certains soutiennent que l’inflation est nécessaire pour une croissance saine, d’autres affirment qu’elle est nuisible et doit être maintenue à un faible niveau. Les arguments sont valables des deux côtés, quant à l’effet de l’inflation sur la croissance économique. Parce qu’elle impacte la demande, permet une réduction des dettes réelles et contribue aux profits des entreprises, l’inflation peut être considérée comme bienvenue. Une légère inflation peut inciter les consommateurs à dépenser davantage aujourd’hui plutôt que demain, craignant que les prix ne soient encore plus élevés à l’avenir. Cela peut stimuler la demande globale et la production, conduisant à une croissance économique. Aussi, lorsque les prix augmentent, la valeur réelle de la dette, ou montant à rembourser en termes de biens et de services, diminue. Cela peut être bénéfique pour les emprunteurs, en particulier les gouvernements et les entreprises, car cela réduit le coût réel du service de la dette. Enfin, dans une situation d’inflation modérée, les entreprises peuvent augmenter leurs prix plus rapidement que leurs coûts salariaux, ce qui leur permet d’accroître leurs profits. Cela peut inciter les entreprises à investir davantage, à créer des emplois et à stimuler la croissance économique.

Inflation modérée ou élevée, l’intervention reste nécessaire

A contrario, d’autres défendent l’idée que l’inflation ne stimule pas la croissance, dans la mesure où lorsqu’elle est élevée, elle conduit à une situation d’incertitude et d’instabilité, entraîne une érosion du pouvoir d’achat des ménages et s’accompagne de stagflation. En effet, si elle est élevée l’inflation peut créer de l’incertitude et de l’instabilité pour les entreprises et les ménages, ce qui peut freiner l’investissement et la consommation. En réduisant le pouvoir d’achat des ménages, elle comprime les biens et de services à acquérir et cela peut ralentir la demande globale et nuire à la croissance économique. Et si l’inflation s’accompagne d’une stagnation économique, c’est-à-dire une faible croissance ou une récession, on vit une situation de stagflation qui -avouons-le- reste une situation difficile à résoudre par la politique économique. Ainsi, l’impact de l’inflation sur la croissance reste complexe et dépend de divers facteurs, tels que le taux d’inflation, les attentes des agents économiques et les politiques mises en œuvre par les gouvernements. Une inflation modérée peut stimuler la croissance à court terme, mais une inflation élevée ou persistante est généralement néfaste pour l’économie.

RDC : Judith Suminwa présente son programme quinquennal de 93 milliards US

En République démocratique du Congo, le gouvernement dirigé par Judith Suminwa  a été officiellement investi le mardi 11 juin 2024. En marge de l’évènement, la Première ministre a saisi l'occasion pour divulguer son programme d'action quinquennal ambitieux, structuré autour de six piliers stratégiques.

 L’opérationnalisation de ce programme est aperçue comme un relai indispensable pour conduire la RDC vers une économie stable et prospère, malgré les défis considérables qui subsistent.

En République démocratique du Congo (RDC), le gouvernement dirigé par Judith Suminwa  a été officiellement investi le mardi 11 juin 2024. En marge de l’évènement, la Première ministre a saisi l’occasion pour divulguer son programme d’action quinquennal ambitieux, structuré autour de six piliers stratégiques. Estimé à près de 93 milliards de dollars pour la période 2024-2028, ce programme est axé sur la diversification économique, la protection du territoire, l’aménagement territorial, l’accès aux services sociaux, le renforcement des capacités des Congolais et la gestion durable de l’écosystème face aux changements climatiques. 30% des dépenses iront  à la création d’emplois, 20% à la sécurité nationale et 25% à l’aménagement territorial. Pour un financement prompt du  programme, la cheffe du gouvernement mise sur des recettes fiscales qui devraient augmenter, passant de 16% du PIB en 2024 à 28% en 2028. Cette mobilisation des recettes sera soutenue par les régies financières et complétée par des appuis publics de partenaires financiers bilatéraux et multilatéraux tels que la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que par des partenariats public-privé.

Ce plan arrive à point nommé puisque le pays est confronté à certaines difficultés économiques et à une insécurité touchant une large partie de la population, notamment dans l’Est du pays. Rappelons que le programme quinquennal a été adopté par 397 députés sur un total de 405.

 

Côte d’Ivoire : hausse prévue de 11,5% du budget 2025

Le gouvernement ivoirien dévoile qu'il fera tout, en 2025-2027, pour mettre sur pied  une politique budgétaire. (Crédit : DR).

Le gouvernement ivoirien dévoile qu’il fera tout, en 2025-2027, pour mettre sur pied  une politique budgétaire tendant à améliorer la productivité du recouvrement des recettes intérieures et à maîtriser les charges de fonctionnement.

Une augmentation de 11,5 % du budget national pour l’année 2025, rejoignant ainsi 15 301 milliards FCFA (25,1 milliards de dollars) contre 13 720,7 milliards FCFA (22,5 milliards de dollars) en 2024. C’est l’ambition affichée par le gouvernement ivoirien qui a annoncé la mesure à travers  Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, à l’issue du Conseil des ministres. Selon les prémonitions gouvernementales, cette tendance à la hausse se poursuivra pour atteindre 17 070 milliards FCFA (28,1 milliards de dollars) en 2026 et 17 480 milliards FCFA (28,7 milliards de dollars) en 2027. Le gouvernement se focalisera sur une politique budgétaire visant à améliorer l’efficacité du recouvrement des recettes intérieures et à maîtriser les charges de fonctionnement. La soutenabilité de la dette publique sera retenue afin d’accroître les investissements et les dépenses de lutte contre la pauvreté.

Ces dernières années, la Côte d’Ivoire jouit d’une dynamique économique positive avec des vues de croissance favorables. En mai dernier, l’agence de notation Standard & Poor’s Global Ratings lui a accordé la note « BB- » avec des perspectives passant de « stables » à « positives ». Cette notation a suivi l’émission réussie d’un eurobond de 2,6 milliards de dollars en janvier dernier par le premier producteur mondial de cacao. En outre, le pays a récemment parachevé deux accords de rétribution d’un montant global de 4,8 milliards de dollars avec le Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre du mécanisme élargi de crédit (MEDC), de la facilité élargie de crédit (FEC) et de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Notons que le document de programmation budgétaire pluriannuelle 2025-2027 repose sur une prévision de croissance annuelle moyenne du PIB de 7,4 %. 

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