jeudi 17 juillet 2025
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Bénin : accord pour attirer les investissements saoudiens

Le Bénin et l'Arabie saoudite entendent renforcer leurs relations économiques. Cette volonté se traduit par la signature d’un mémorandum d'entente pour développer les investissements bilatéraux. (Crédit : DR).

La signature d’un  nouveau mémorandum signé entre le Benin et l’Arabie Saoudite a pour visée des deux pays de consolider la coopération et les investissements, pouvant contribuer en l’amélioration des liens économiques.

Le Bénin et l’Arabie saoudite entendent renforcer leurs relations économiques. Cette volonté se traduit par la signature d’un mémorandum d’entente pour développer les investissements bilatéraux. L’information a été divulguée par le gouvernement béninois via son site internet. Encourager la coopération entre les deux pays par l’échange d’information et de réglementation concernant les opportunités d’investissement. Tel est l’objectif assigné à ce mémorandum. Par ailleurs, il prévoit l’organisation de plusieurs événements pour soutenir ces investissements, en mettant l’accent sur trois piliers essentiels à savoir : la sécurité, la prévisibilité et la transparence. 

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Cet accord rentre dans le cadre d’une stratégie plus large du gouvernement béninois de produire un environnement propice aux affaires. Ces dernières années, le Bénin a multiplié les réformes pour améliorer le climat des affaires, notamment en résolvant les contentieux commerciaux et en dématérialisant les services publics. Le pays pourrait également aider l’Arabie saoudite a acquérir des  marchés de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les échanges commerciaux entre Cotonou et Riyad n’ont cessé d’augmenter ces dernières années. Leur volume est passé de 10,7 millions de dollars en 2021 à 92,1 millions de dollars en 2022, selon les données de l’International Trade Center (ITC).

Niger : le français Orano redémarre les travaux de sa deuxième mine d’uranium

Au niger, Imouraren SA [filiale locale d’Orano] a franchi un nouveau jalon dans la mise en exploitation du gisement d’Imouraren.

L’unique mine d’uranium au Niger est exploité par le français Orano. Celui-ci fournit entre 15 et 17 % des besoins français pour ce combustible nucléaire. Cette dernière continue à mener ses activités dans le pays malgré des annonces alléguant l’arrivée du russe Rosatom pour remplacer la compagnie française.

Au Niger, Orano a informé cette semaine le début des travaux préalables à la construction de sa deuxième mine d’uranium, le projet Imouraren. Cette décision motivée sans doute par la hausse de la demande et des prix du combustible nucléaire survient au moment où des informations font état d’un possible retrait des permis du groupe français par le gouvernement nigérien. Imouraren SA [filiale locale d’Orano] a franchi un nouveau jalon dans la mise en exploitation du gisement d’Imouraren. Les infrastructures ont d’ores et déjà été rouvertes pour accueillir les équipes de construction et faire avancer les travaux . Et ce depuis la fermeture de Cominak en 2021, en raison d’épuisement du gisement. La société exploite une seule mine d’uranium au Niger. Le groupe français a mis fin au développement d’Imouraren en 2015, à cause de la baisse des prix et de la demande du combustible nucléaire, émanant de la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011 au Japon.

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Le nucléaire a signé son retour ses dernières années, grâce à la course aux énergies bas carbone, augmentant une remontée des cours de l’uranium et une hausse de la demande. C’est là des causes qui ont motivé l’annonce le mois dernier de la reprise des activités de la Société des mines d’Azelik (SOMINA). Coentreprise entre la China National Nuclear Corporation et l’État nigérien, la SOMINA avait aussi mis un terme à ses activités en 2014 lorsque le prix de l’uranium était à un taux faible pour assurer la viabilité économique de son projet. En ce qui concerne Orano cependant, une ombre pèse sur l’avenir de la compagnie française au Niger. Depuis le coup d’État de juillet 2023, la junte militaire au pouvoir au Niger s’est éloignée de l’ancienne métropole pour raffermir sa coopération avec la Russie. Rappelons que le groupe Orano (ex-Areva) assure une partie de l’approvisionnement (entre 15 et 17 %) français en uranium, indispensable aux centrales nucléaires dans l’Hexagone. L’uranium est aussi le principal produit minier du Niger et constitue une précieuse source de devises étrangères

Ghana : nouvelle mauvaise saison du cacao sur fond de tension sur le marché

Cacao : Le Ghana va retarder davantage ses livraisons de cacao alors que la crise d’approvisionnement s’aggrave. (Crédit : DR).

Le Ghana, deuxième producteur mondial de cacao, envisage de retarder la livraison de 350 000 tonnes de fèves à la saison prochaine en raison de mauvaises récoltes, selon plusieurs sources. Cela dans un contexte de nouvelle détérioration des perspectives pour le pays et l’industrie mondiale du chocolat.

Le Ghana va retarder davantage ses livraisons de cacao alors que la crise d’approvisionnement s’aggrave. Les chocolatiers du monde entier augmentent les prix pour les consommateurs après que la valeur du cacao ait plus que doublé cette année seulement, suite à une troisième année de mauvaises récoltes au Ghana et en Côte d’Ivoire, d’où proviennent de 60 % de la production mondiale. Le marché avait précédemment estimé que le Ghana pourrait livrer quelques 250 000 tonnes de cacao, soit l’équivalent d’environ la moitié de sa récolte actuelle. Cocobod, l’organisme de réglementation du cacao du Ghana, a déclaré que le pays cherchait à reconduire « certains volumes, mais pas dans ces quantités (350 000 tonnes) ». La culture du cacao du pays a été ravagée par les intempéries, les maladies du cacao et l’exploitation illégale de l’or, qui déplacent souvent les plantations. Les agriculteurs ghanéens font également passer davantage de fèves en contrebande vers les pays voisins pour les vendre à des prix plus élevés que le prix d’achat de l’État, érodant encore davantage le peu de récolte disponible pour livraison au Ghana.

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Cinq sources proches du dossier ont déclaré que le Ghana avait pré-vendu quelque 785 000 tonnes de fèves pour la saison actuelle 2023/24 (octobre-septembre), mais qu’il ne serait probablement en mesure de livrer qu’environ 435 000 tonnes. Le Ghana vend régulièrement, un an à l’avance, environ 80 % de sa récolte, qui s’élève généralement à 750 000 à 850 000 tonnes. Cependant, sa récolte est tombée à environ 670 000 tonnes la saison dernière et ne devrait pas dépasser 500 000 tonnes cette saison. Les commerçants et l’industrie craignent que le rebond reste faible la saison prochaine. L’Organisation internationale du cacao s’attend à ce que la production mondiale de cacao chute de 10,9 % à 4,45 millions de tonnes cette saison. La hausse des prix fait dérailler un mécanisme établi de longue date pour le commerce du cacao. Les autorités ghanéennes utilisent la moyenne de leurs ventes à terme pour fixer le prix minimum auquel les commerçants peuvent acheter du cacao aux agriculteurs la saison suivante. Avec quelque 350 000 tonnes vendues à terme manquant dans la récolte de cette saison, le Ghana a du mal à réaliser des ventes à terme pour la saison prochaine.

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Le FMI conclut un accord avec le Kenya et prone l’assainissement budgétaire

Le FMI a déclaré dans un communiqué que si son conseil d'administration approuvait une deuxième revue du Fonds pour la résilience et la durabilité du Kenya. (Crédit : DR).

Le Kenya a conclu mardi un accord de personnel avec le Fonds monétaire international (FMI), a annoncé l’organisation, ouvrant la voie au décaissement d’environ 976 millions de dollars.

Le FMI a déclaré dans un communiqué que si son conseil d’administration approuvait une deuxième revue du Fonds pour la résilience et la durabilité du Kenya, il aurait immédiatement accès à 120 millions de dollars. L’institution de Bretton Woods a également exhorté la nation d’Afrique de l’Est à ajuster son budget 2024/25 pour inclure davantage de mesures de collecte de recettes, car une détérioration du solde budgétaire primaire au cours de l’exercice précédent et un déficit de recouvrement des impôts devraient maintenir les besoins d’emprunt intérieurs à un niveau élevé. Bien que le Kenya soit confronté à des problèmes de liquidité depuis 2022, il a réussi à vendre une nouvelle euro-obligation de 1,5 milliard de dollars sur les marchés internationaux en février à un prix élevé, pour racheter en partie une autre euro-obligation arrivant à échéance en juin. L’émission a apaisé les inquiétudes des investisseurs concernant un éventuel défaut de paiement, a rétabli la confiance des investisseurs étrangers dans l’économie et a entraîné un renforcement du shilling par rapport au dollar.

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Le fonds a déclaré que des ajustements budgétaires pour 2024/25 pourraient remédier à la situation. « Les autorités ont pris des mesures décisives vers la consolidation budgétaire en introduisant plusieurs mesures dans le contexte du projet de budget 2024/25 et du projet de loi de finances 2024 », ajoute le texte. Le ministre des Finances doit présenter jeudi le budget 2024/25 (juillet-juin) au Parlement. Le Parlement a approuvé des dépenses globales pour l’année à 4 000 milliards de shillings (31 milliards de dollars), en hausse par rapport aux 3 750 milliards de shillings présentés par le ministre en juin dernier pour l’année 2023/24. Ce budget a ensuite été ajusté à 3,85 billions de shillings. Le budget 2024/25 sera accompagné du projet de loi de finances 2024, une loi distincte décrivant des propositions d’augmentation des recettes qui, selon certains critiques, pourraient paralyser des secteurs tels que les services financiers, les transports, l’industrie manufacturière et la vente au détail. L’accord actuel du Kenya avec le FMI, d’un montant total de 3,6 milliards de dollars, a été conclu en avril 2021. L’examen actuel est le septième dans le cadre du programme. La semaine dernière, le gouverneur de la banque centrale a déclaré que le Kenya utiliserait une partie d’un prêt de soutien budgétaire de 1,2 milliard de dollars de la Banque mondiale pour effectuer un paiement d’environ 500 millions de dollars sur une euro-obligation arrivant à échéance ce mois-ci.

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Chronique : les atouts de l’AgriTech à une irrigation résiliente en Afrique

Aujourd’hui, il est admis que pour réduire le stress hydrique, augmenter les rendements et la productivité agricoles, diversifier les spéculations, ou encore baisser les prix des produits alimentaires, l’AgriTech semble proposer un bouquet de solutions. (Crédit : DR).

AgriTech offre un ensemble de solutions prometteuses pour une irrigation plus résiliente, durable et productive. En s’appuyant sur ces technologies innovantes, les agriculteurs peuvent relever les défis du changement climatique, préserver les ressources naturelles et améliorer leurs revenus. Une irrigation résiliente pourrait nourrir 1,4 milliard de personnes supplémentaires dans le monde.

Selon de récentes données de la Banque mondiale, quelque 500 millions de petits exploitants nourrissent plus de 80% de population dans des pays à faible revenu. Aujourd’hui, il est admis que pour réduire le stress hydrique, augmenter les rendements et la productivité agricoles, diversifier les spéculations, ou encore baisser les prix des produits alimentaires, l’AgriTech semble proposer un bouquet de solutions. Certes, les préalables à l’adoption de l’AgriTech nécessitent un investissement initial, une formation des agriculteurs ou encore un accès à la connectivité, mais les options, prises dans de nombreux pays africains pour atténuer la fracture numérique, sont de bon augure. En effet, l’AgriTech, qui regroupe les technologies innovantes appliquées à l’agriculture, offre de nombreux avantages pour une irrigation plus résiliente face aux défis climatiques et environnementaux actuels. AgriTech concourt à l’amélioration de la productivité agricole, par l’augmentation des rendements, via une irrigation plus précise et adaptée aux besoins des cultures, l’optimisation de la fertilisation et de la protection des cultures grâce à une meilleure connaissance des besoins des plantes, mais aussi à l’amélioration de la qualité des produits. Une irrigation contrôlée permet, par exemple, d’obtenir des produits de meilleure qualité gustative et nutritionnelle, de réduire les maladies et éloigner les ravageurs liés à un excès d’eau, ou de respecter les normes de production durable et exigences des consommateurs.

Efficace, écologique et rentable

En termes d’optimisation de l’utilisation de l’eau, grâce à des systèmes d’irrigation intelligents et une gestion optimisée des ressources en eau, les solutions digitales peuvent permettre, d’une part, un contrôle précis de la quantité d’eau délivrée en fonction des besoins des cultures et des conditions climatiques, évitant le gaspillage et le ruissellement, une utilisation de capteurs d’humidité et de sondes pour mesurer l’état hydrique du sol et déclencher l’irrigation uniquement lorsque nécessaire, ou la mise en place de systèmes d’irrigation goutte à goutte ou par aspersion localisée pour une meilleure efficacité, et d’autre part un suivi de la consommation d’eau et la détection des fuites pour minimiser les pertes, l’utilisation de données météorologiques et de modèles de simulation pour prévoir les besoins en eau et optimiser les plans d’irrigation, voire l’adoption de pratiques culturales économes en eau, comme le paillage et le choix de variétés résistantes à la sécheresse.

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Par l’adaptation aux stress hydriques, la gestion des risques liés aux inondations, AgriTech favorise plus de résilience climatique. En effet, c’est un secteur qui produit des systèmes d’irrigation résistants à la sécheresse et fonctionnant avec des sources d’eau alternatives (eaux usées traitées, eaux pluviales), permet l’utilisation de technologies de dessalement pour rendre l’eau salée utilisable pour l’irrigation ou encore la mise en place de cultures plus résistantes à la sécheresse et aux stress salins. Quant à la gestion des risques liés aux inondations, il existe des systèmes d’irrigation intelligents permettant de moduler l’irrigation en fonction des risques. Il est aussi possible de mettre en place de cultures tolérantes à l’inondation et de pratiques culturales adaptées (drainage, plantations surélevées). En contribuant à la réduction des coûts d’irrigation et à un meilleur accès aux marchés, AgriTech offre une rentabilité accrue pour les agriculteurs. En Afrique, cette nouvelle branche de l’AgriTech, qui se développe de plus en plus, va apporter un plus à la durabilité environnementale. Elle peut participer à la préservation des ressources en eau et à l’amélioration des sols, en programmant une réduction des prélèvements dans les nappes phréatiques et les cours d’eau, en soutenant à la préservation des écosystèmes aquatiques fragiles, grâce à des pratiques d’irrigation respectueuses de la structure du sol et de sa fertilité et qui réduisent l’érosion et de la dégradation des sols…

Maroc : la gigafactory Gotion High Tech attendue en 2026

Les fabricants chinois de batteries automobiles Hailiang et Shinzoom vont installer deux usines distinctes au Maroc. (Crédit : DR)

Le chinois Gotion High Tech va démarrer la production d’une gigausine qu’elle prévoit de construire au Maroc au troisième trimestre 2026, a déclaré vendredi Hicham Chaoudri, directeur du département des investissements.

Gotion High Tech a signé un accord d’investissement avec le gouvernement marocain pour créer une usine de production de batteries d’une valeur de 1,3 milliard de dollars à Kénitra, au nord de Rabat. « Il s’agit d’un investissement historique marquant la première giga-usine en Afrique », a déclaré Chaoudri notant que la construction commencerait dans quelques semaines. En plus des batteries, l’usine produira également des ingrédients clés, des cathodes et des anodes, l’essentiel de la production étant destiné à l’exportation, a indiqué Chaoudri. Gotion High Tech prévoit d’augmenter la capacité de la centrale à 100 gigawatts par heure (GWh), à partir d’une capacité initiale de 20 GWh, avec un investissement éventuel qui pourrait s’élever à 6,5 milliards de dollars, a indiqué le gouvernement marocain dans un communiqué. Cet investissement aurait un impact bénéfique sur les efforts du pays visant à attirer davantage de fabricants tout au long de la chaîne d’approvisionnement des batteries pour véhicules électriques, alors qu’il cherche à adapter son secteur automobile aux exigences de l’industrie des véhicules électriques, a-t-il déclare.

Le secteur automobile a dominé les exportations industrielles du Maroc avec 14 milliards de dollars en 2023, soit une hausse de 27 % par rapport à l’année précédente. Le Maroc abrite les usines de production du constructeur automobile Stellantis, et Renault, avec une capacité de production annuelle combinée de 700 000 voitures ainsi qu’un groupe de fournisseurs locaux. La situation géographique du pays à proximité de l’Europe, ses accords de libre-échange avec les principaux marchés de l’UE et des États-Unis et son industrie automobile existante le rendent attractif pour les fabricants chinois de batteries pour véhicules électriques. En mai, les fabricants chinois de batteries automobiles Hailiang et Shinzoom ont annoncé leur intention de créer deux usines distinctes près de Tanger, qui produiraient des ingrédients clés pour les batteries de véhicules électriques : respectivement le cuivre et les anodes. Un mois plus tôt, le gouvernement marocain avait donné son feu vert au fabricant chinois de batteries électriques BTR New Material Group, pour construire une usine près de Tanger pour produire des cathodes de composants clés.

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Finance : le FMI décaisse 150 millions $ pour le Cameroun et les Seychelles

Le Cameroun et les Seychelles ont conclu un accord de principe avec le Fonds monétaire international (FMI) pour le décaissement de plus de 150 millions de dollars. (Crédit : DR).

Le Cameroun et les Seychelles bénéficient de programmes économiques soutenus par le FMI. Grâce aux performances encourageantes enregistrées, il a été convenu de parachever un accord de principe en faveur des deux pays.

Le Cameroun et les Seychelles ont conclu un accord de principe avec le Fonds monétaire international (FMI) pour le décaissement de plus de 150 millions de dollars. Cette somme sera octroyé dans le cadre de programmes économiques en gestation à pour but de raffermir la stabilité financière et la croissance des deux pays. Si l’on se réfère aux communiqués publiés par l’institution le Cameroun bénéficiera d’une enveloppe de 73 millions de dollars au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) et du mécanisme élargi de crédit (MEDC). En plus de cela, une somme de 45,6 millions de dollars sera accordé dans le cadre de la facilité pour la résilience et la durabilité (FSR). Quant aux Seychelles, elles bénéficieront d’un décaissement de 24,3 millions de dollars pour le MEDC et de 8,2 millions de dollars au titre de la FSR.

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L’institution de Bretton Woods a mis en avant les performances globalement « conformes » des deux pays dans la mise en pratique des réformes structurelles prévues par les programmes économiques. Par conséquence, elle a été signalé que des efforts complémentaires sont à fournir du côté des autorités camerounaises. Il s’agit notamment d’accélérer le programme de réforme de la gestion des finances publiques, de favoriser la transformation structurelle et de renforcer les mesures d’adaptation et d’atténuation. En ce qui concerne les perspectives économiques, le FMI reste optimiste, au cas où les réformes se poursuivent et que l’environnement extérieur reste « favorable ». Pour l’année 2024, la croissance économique du Cameroun devrait aller à 3,9 % contre 3,3 % en 2023. Pour les Seychelles, la croissance du PIB réel devrait s’établir à 3,7 % comparativement à 3,2 % en 2023.

Chronique : Gestion des déchets, une filière à haut potentiel

L’ONG Greenpeace déplorait que chaque année, l’humanité génère 300 millions de déchets plastiques ! Quant à l’organisation des Nations Unies, via leur site UN News, elle attirait l’attention sur le fait que les e-déchets augmentaient 5 fois plus vite que leur recyclage, soutenant que moins du quart des 62 millions de tonnes de déchets électroniques ont été recyclés en 2022… D’aucuns ont parlé alors d’e-gâchis. (Crédit :DR).

Au moment où, environ 60% des pays les plus pauvres du monde sont déjà surendettés ou fortement menacés de le devenir, leur dette publique avoisinant 70% de leur PIB, la filière de la gestion des déchets, à fort potentiel, tant sur le plan économique qu’environnemental, passe pour une panacée.

L’ONG Greenpeace déplorait que chaque année, l’humanité génère 300 millions de déchets plastiques ! Quant à l’organisation des Nations Unies, via leur site UN News, elle attirait l’attention sur le fait que les e-déchets augmentaient 5 fois plus vite que leur recyclage, soutenant que moins du quart des 62 millions de tonnes de déchets électroniques ont été recyclés en 2022… D’aucuns ont parlé alors d’e-gâchis. Pourtant, il existe de multiples opportunités dans la filière de la gestion des déchets, tant pour les acteurs traditionnels que pour les nouveaux entrants. D’abord par la collecte et le tri, il est possible d’atteindre une optimisation des circuits de collecte, le développement du tri sélectif et intelligent, ainsi que la mise en place de solutions de collecte individualisée. Ensuite la valorisation passe par le développement de nouvelles filières de recyclage et de valorisation des déchets, notamment pour les plastiques, les déchets électroniques et organiques.

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En termes de traitement,les innovations dans les techniques de traitement des déchets non valorisables, comme l’incinération propre et la méthanisation, apportent une forte valeur ajoutée. Actuellement, il est utile d’intégrer la notion de « déchet minimal », dès la conception des produits pour réduire leur impact environnemental en fin de vie, donc ce concept d’Eco-conception. Une autre opportunité est à trouver dans les services numériques. A travers le développement de solutions digitales pour la gestion des déchets, comme les plateformes de mise en relation entre producteurs et valorisateurs, ou les outils de suivi de la performance environnementale, la gestion des déchets ouvrent plusieurs niches.

Des défis à relever, des réussites à adapter

Cependant pour profiter à nos pays en développement, dont certains se démènent avec un endettement qui s’aggrave, la filière de la gestion des déchets doit encore relever plusieurs défis. L’accent doit être mis sur l’éducation et la sensibilisation du public pour encourager le tri et la réduction des déchets à la source. Pour réussir, une telle filière, il est aussi nécessaire d’assurer des infrastructures adéquates pour la collecte, le traitement et la valorisation des déchets- un certain nombre de startups mettent sur le marché des produits et services dans ce sens qui ne demandent qu’à être commercialisés. En autre enjeu et non des moindres a trait à la mise en place de réglementations et d’incitations pour favoriser l’adoption de pratiques durables. Pour réussir le pari, il existe des success-stories à travers le monde qui démontrent le potentiel de la gestion des déchets. En effet, des pays comme l’Allemagne, l’Autriche ou la Suède ont mis en place des systèmes de gestion des déchets performants qui combinent une collecte efficace, un tri rigoureux et une valorisation maximale des déchets. Nous croyons qu’une telle filière peut permettre à de nombreux pays africains à se consacrer davantage à la satisfaction des besoins essentiels des populations, à savoir la santé, l’éducation, plutôt qu’au service de la dette…

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Finance : la Zambie sur le point de restructurer sa dette

La BAD accorde un prêt de 13,2 millions de dollars américains en faveur de la Zambie pour faciliter l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène. (Crédit : DR).

Plus de trois ans et demi, soit 1 300 jours, après que la Zambie, riche en ressources naturelles, s’est officiellement déclarée en faillite, elle est sur le point de se sortir du défaut de paiement, laissant de dures leçons aux pays les plus riches en matière de faillites.

Mardi, les détenteurs d’obligations internationales voteront leur part d’une restructuration de la dette de 13,4 milliards de dollars et feront de la Zambie le premier à achever une refonte complète dans le cadre de l’architecture du « Cadre commun » dirigé par le G20. Hakainde Hichilema, le président zambien, l’a déjà qualifié de moment historique et la directrice du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, l’a salué comme un signe important de coopération multilatérale. Mais pour beaucoup de personnes impliquées dans le travail quotidien – et dans les retards répétés – ce sera plus une acclamation de lassitude qu’une poignée de poing pour célébrer. « Cela a été douloureux pour la Zambie – nous le reconnaissons pleinement », a déclaré William Roos, coprésident du « Club de Paris » des pays créanciers occidentaux les plus riches et du Comité officiel des créanciers de la Zambie, qui comprenait le plus grand prêteur de la Zambie, la Chine, lors d’une conférence sur la dette, vendredi à Paris.

Lancé pendant la pandémie de COVID-19 en 2020, le cadre a été conçu pour rassembler sous un même toit tous les différents créanciers des pays les plus pauvres – en particulier la Chine dont les prêts ont explosé au cours de la décennie précédant la pandémie. Cela a été considéré comme une avancée décisive, mais le temps extraordinaire qu’a pris la restructuration en Zambie, ainsi que d’autres encore en cours au Ghana et en Éthiopie, a conduit à des critiques sur les retards et la complexité. Les responsables et les créanciers des trois pays se sont plaints du manque de transparence. Des querelles sont apparues dès le début lorsque la Chine a appelé les grandes banques multilatérales de développement dirigées par l’Occident à avaler également leurs pertes, tandis qu’en novembre, le groupe des créanciers officiels, mené par la Chine et la France, a temporairement torpillé un accord approuvé par le gouvernement et le FMI avec les détenteurs d’obligations du secteur privé aux États-Unis. Raisons pour lesquelles il n’a pas accordé un allègement suffisant de la dette.

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« Le cadre du G20… Je ne pense pas vouloir le recommander à aucun pays », a déclaré le gouverneur de la banque centrale du Ghana, Ernest Addison, lors du même événement lors duquel Roos, coprésident du Club de Paris, s’exprimait, interrogé sur les expériences de son pays. L’accord de la Zambie, les créanciers du secteur public rééchelonneront leurs prêts pour une valeur de 6,3 milliards de dollars, tandis que trois des principales obligations du pays, d’une valeur totale de 3 milliards de dollars, seront regroupées en deux avec de nouveaux calendriers et conditions de paiement.

Finance : la banque centrale de la RDC maintient son taux directeur à 25%

Malangu Mbuyi-Kabedi est la gouverneure de la Banque Centrale du Congo.

La Banque Centrale du Congo (BCC) a décidé de maintenir son taux directeur inchangé à 25% au terme d’une réunion de son Comité de politique monétaire.

Sous la présidence de Mme Malangu Mbuyi-Kabedi, Gouverneur de la Banque Centrale de la RD Congo, le CPM a aussi maintenu les coefficients de la réserve obligatoire pour les dépôts en Francs congolais à 10% et 0% pour les dépôts à vue et à terme. Il en est de même pour les dépôts en devises dont les coefficients de la réserve d’obligations restent inchangés à 13% et 12% pour les dépôts en cours et à terme. Cette décision est justifiée par le fait que les perspectives économiques pour 2024 restent positives, avec une projection de croissance proche de 5%, une amélioration de la balance de paiement et de la situation des finances publiques, et un ralentissement des pressions inflationnistes.

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Le CPM a pris note de la forte croissance de l’économie congolaise en 2023 (8,4%), soutenue par le dynamisme continu du secteur minier et une vigoureuse activities dans le secteur non extractif. En revanche, l’inflation a été plus forte que prévue, atteignant 23,8% en glissement annual, en décembre 2023, reflétant aussi bien l’inflation importée, les tensions budgétaires liées à la continuation des conflits à l’Est du pays, que la conséquente dépréciation du taux de change, selon le communiqué final de ladite réunion. La Banque Centrale du Congo s’engage à continuer rigoureuse de la situation économique et financière du pays, et à utiliser les instruments de la politique monétaire de manière à contribuer au renforcement de la stabilité aussi bien des prix intérieurs que du taux de change. Selon le calendrier arrêté, la prochaine réunion du Comité de politique monétaire se tiendra le 8 août 2024.

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