mercredi 23 juillet 2025
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Chronique : quand la mauvaise gouvernance coûte 148 milliards USD annuels à l’Afrique

Le manque à gagner dû à la corruption chiffre à plusieurs milliards de dollars. Selon Transparency International, les gouvernements d’Afrique voient lui filer entre les doigts 148 milliards $ par an, soit le quart de son PIB, à cause de ce « cancer » ! (Crédit : DE).

En Afrique, la reddition des comptes reste encore un défi à relever. De nombreux pays africains souffrent de corruption, de népotisme et d’absence de transparence. Ces maux nuisent à la bonne gouvernance et à la rentabilité des deniers publics. S’ils arrivent que les organes de lutte mis en place arrivent à épingler des couples, ce sont très souvent les seconds couteaux qui tombent tandis que les gros bonnets passent entre les mailles des filets.

La corruption et la concussion, qui ne sont pas l’apanage du continent noir, pondèrent le développement de beaucoup de pays africains. Il n’est pas rare que des chantiers, censés générer des milliers d’emplois et beaucoup de revenus, voire porteurs de modernité, finissent en queue de poisson. Des projets qui s’insèrent dans des programmes de développement, estampillés « Emergence », en lice ces dernières années dans de nombreux pays africains. Dans la logique d’un tel élan des lois sur la transparence et la lutte contre la corruption ont été promulguées. Des organes, conventions et instances sont établis au niveau continental, régional ou national. Parmi ceux-ci, la Convention de l’Union africaine sur la lutte contre la corruption et les infractions connexes, le GIABA (Groupement intergouvernemental d’actions contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest) au sein de la CEDEAO, les Cellules nationale de Traitement des informations financières (CENTIF), des Cours des comptes et autres Directions de l’inspection financière et/ou d’Etat… pour lutter contre de tels fléaux. De plus, des organisations de la société civile et des médias jouent un rôle de plus en plus important dans le suivi des actions du gouvernement. En dépit de tous ces efforts, il reste encore du chemin à parcourir en Afrique, en termes de gouvernance et reddition des comptes. Le manque à gagner dû à la corruption chiffre à plusieurs milliards de dollars. Selon Transparency International, les gouvernements d’Afrique voient lui filer entre les doigts 148 milliards $ par an, soit le quart de son PIB, à cause de ce « cancer » !

La reddition des comptes reste encore un défi

Il est grand temps d’imposer et de faire respecter la reddition des comptes, élément essentiel d’une bonne gouvernance. Elle permet de garantir que les ressources publiques sont utilisées de manière efficace, efficiente et équitable. Souvent un défi en Afrique, la reddition des comptes est entravée par un certain nombre de facteurs, notamment la corruption, la faiblesse des institutions et la pauvreté. Pour améliorer la reddition des comptes en Afrique, il est nécessaire de mettre en place des mécanismes efficaces de contrôle et de surveillance. Ces mécanismes doivent permettre aux citoyens de s’informer sur l’action du gouvernement et de signaler les cas de corruption ou de mauvaise gestion. Parmi les critères pour rentabiliser les deniers publics en Afrique, nous trouvons que la transparence des finances publiques occupe une place de choix. Les citoyens doivent avoir accès aux informations sur les recettes et les dépenses publiques. Aussi, l’indépendance des institutions de contrôle, telles que la Cour des comptes ou l’Inspection générale des finances, doivent être indépendantes du gouvernement. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas partout. Certains de ces organes sont logés à la Présidence de la République… dans des pays ouest africains. Pour plus d’efficience dans la lutte contre des dirigeants sans scrupules, il est important d’imposer des sanctions efficaces. Les personnes coupables de corruption doivent être sanctionnées de manière dissuasive. Il apparaît évident que la mise en œuvre de ces critères nécessite des efforts concertés de la part des gouvernements, des citoyens et des organisations de la société civile, dont les lanceurs d’alerte doivent être protégés. Il est clair qu’en améliorant la reddition des comptes, les pays africains peuvent contribuer à garantir que les ressources publiques soient utilisées de manière à améliorer la vie de leurs citoyens.

L’UEMOA : hausse du capital social des banques

Siège BCEAO, à Dakar.

L’UEMOA entend augmenter le capital social des banques en fixant les investissements à hauteur de 850 millions USD. Cette hausse du capital minimum requis, instruit par le conseil des ministres de l’UMOA, comprend 65 banques qui auront pour tâche de d’injecter 472,8 milliards de FCFA supplémentaires, soit 850,8 millions USD. Une situation qui créera des opportunités, mais qui survient dans un environnement aux risques croissants, estime l’organisme bancaire.

Le conseil des ministres de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) du 21 décembre 2023 a décidé de doubler le capital minimum requis pour les banques, en l’augmentant de  10 à 20 milliards de FCFA. 65 banques des huit pays de la zone sont concernées par cette mesure. Leurs missions sera de  lever un total de 472,8 milliards de FCFA (850,8 millions USD) de fonds propres complémentaires aux côté des investisseurs sous différentes aspects possibles, allant des ouvertures et augmentation de capital, des fusions ou des acquisitions et des recours aux réserves ou bénéfices conservés. Le Sénégal se place en tête avec 13 augmentations de capital à réaliser pour 98,3 milliards.  Suivi du Togo (9 banques, 83,6 milliards) et de la Côte d’Ivoire (12 banques, 82 milliards), principal marché du crédit dans la région. Au Burkina Faso, où 62,4 milliards devront être mobilisés par 10 banques, le défi est également de taille. Pour ce qui concerne le Burkina Faso Vista Bank Group et Coris Bank International, deux grandes institutions du pays sont engagés dans des opérations de rachat de filiales bancaires du continent, y compris celles de la Société Générale, ainsi que dans une prise de participation majoritaire dans le groupe Orabank.

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Selon la Commission Bancaire d’Afrique de l’Ouest, les fonds propres des banques de la zone ont produit un rendement moyen de 16,8% en 2022, en hausse par rapport aux 11,4% de 2020. Sur le fondement des nouveaux capitaux à lever, il faudrait mobiliser environ 77 milliards de FCFA de bénéfices nets supplémentaires pour commencer à dégager des revenus au bout de 6 ans minimum. L’impact économique attendu est une amélioration du financement des PME/PMI, avec une probable croissance des encours de crédit de 8 à 12% pour ce segment. À condition bien sûr que les nouveaux capitaux soient alloués au tissu productif et non à d’autres actifs. Plusieurs risques subsistent néanmoins : dégradation de la conjoncture, durcissement monétaire accéléré, ou intensification de la concurrence. S’y ajoute également des mouvements de contestation de la persistance des accords monétaires hérités de la colonisation française dans certains pays comme le Niger, le Burkina Faso ou le Mali. Les modalités et le calendrier de mise en œuvre du doublement des fonds propres bancaires n’ont pas encore été précisés par la BCEAO. L’opération devrait être assez aisée pour les filiales de grands groupes, plus complexe pour les banques devant chercher des investisseurs. À noter qu’avec 133 banques (dont 22 succursales) pour 128 millions d’habitants en 2022, le marché bancaire de la zone UEMOA reste très saturé en comparaison d’autres marchés africains. Le Kenya par exemple compte 42 banques pour 54 millions d’habitants, le Nigeria, 23 pour 206 millions.

RDC : 500 milliards FCFA  décaissés en procédure d’urgence pour besoins sécuritaires 

La République démocratique du Congo a augmenté son budget de 46% à 16 milliards de dollars pour 2023, dopé par une augmentation attendue des recettes fiscales et minières, a déclaré le président du Sénat,en décembre 2022.

Les Procédures d’urgence en faveur du secteur de sécurité ont couté près de cinq cent milliards de francs Congolais à la République démocratique du Congo (RDC). Ces dépenses exécutées entre juillet et septembre 2023, sont en nette augmentation par rapport aux deux premiers trimestres en atteste un rapport du ministère des Finances.

« Le Trésor public a décaissé un montant total de 498,51 milliards de Francs congolais (CDF), soit près de 200 millions de dollars en faveur du secteur de la sécurité en procédure d’urgence pour le compte du troisième trimestre de l’année 2023 », selon le rapport du ministère des finances. Cette source, confirme qu’au compte du troisième trimestre 2023, le pourcentage de dépenses réalisées en mesure d’urgence a été progressivement propulsé par les rubriques dépenses de sécurité et des investissements sur ressources propres. Cette hausse constatée au niveau des dépenses exécutées en procédure d’urgence en faveur du secteur de la sécurité a été présenté comme le symbole de la détermination du gouvernement congolais à faire face en toute responsabilité aux menaces sécuritaires qui pèsent sur l’ensemble du territoire national de la RDC. Les dépenses d’investissement en ressources propres du gouvernement de la République démocratique du Congo se sont chiffrées à hauteur de 1.076,47 milliards de Francs congolais (CDF), soit  430 millions de dollars américains, au troisième trimestre de l’année 2023.

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« Pour ce qui est des dépenses d’investissement sur ressources propres, la hauteur de celles-ci exécutées en urgence est située à environ 23%, par rapport au volume total des investissements sur ressources propres, atteint au troisième trimestre, soit 1.076,47 milliards CDF », a rapporté le ministère des Finances. La même source informe que ces dépenses ont été boostées par les urgences relatives à la tenue des neuvièmes Jeux de la Francophonie de Kinshasa.

Pipeline EACOP : TotalEnergies désigne Lionel Zinsou pour solder l’épineux dossier de l’expropriation foncière

Plus tôt ce mois-ci, TotalEnergies avait annoncé son intention de se retirer du bloc 11B/12B, portant un coup dur aux efforts de l'Afrique du Sud pour devenir indépendante énergétiquement en développant ses plus grandes découvertes de gaz offshore jamais réalisées.. (Crédit : DR).

Depuis l’annonce des premières tâches de développement du pipeline est-africain EACOP qui joindra les puits ougandais au port tanzanien de Tanga, TotalEnergies se trouve confrontes a beaucoup de contraintes. Il s’agit notamment du processus d’expropriation des populations le long du tracé.

Ancien premier ministre et CEO de la société de conseil Southbridge, Lionel Zinsou du haut de son expérience vient d’être embauché par TotalEnergies en vue de conduire le processus d’expropriation entrant dans le cadre de la construction du pipeline EACOP. Il lui reviendra la charge de chercher des solutions aux difficultés dont fait face la société énergétique depuis plusieurs mois, dans ses rapports  avec les populations ougandaises et tanzaniennes. Son cahier des charges couvrira l’évaluation des procédures d’acquisition foncière, les modalités de consultation, l’indemnisation et le relogement des personnes touchées, ainsi que la gestion des plaintes. Lionel Zinsou, qui n’en est pas à sa première fois pour travailler avec TotalEnergies, aura d’autres missions à savoir : évaluer également les actions entreprises par TotalEnergies EP Ouganda et EACOP pour offrir de meilleures conditions de vie des personnes touchées. Ceci, en sachant que 98 % des foyers concernés ont signé des accords d’indemnisation, 97 % ont reçu une indemnisation, et 98 % des foyers devant être relogés ont pris possession de leurs nouveaux logements.

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Au cœur de ce  processus d’expropriation, de multiples obstacles existent. La société civile a notifié qu’il s’agit de terres arables cruciales pour la survie des populations. Plusieurs organisations ont élevé le ton avec comme thèses ; la violation de nombreux aspects des droits des populations cibles. De plus, de nombreux groupes d’activistes pro-environnement et climat poursuivent en justice TotalEnergies l’accusant de ne pas avoir protégé adéquatement les populations locales et l’environnement. Ils estiment également que le projet aura de graves incidences sur la qualité de vie dans les deux pays, en raison de ses émissions prévues de carbone. Des ONG internationales à l’image de Human Rights Watch, estiment que les études montrent que le processus d’acquisition foncière pour le pipeline EACOP a été un « désastre ». Et pour Myrto Tilianaki, une responsable de Human Rights Watch les indemnités restent très maigres : « des dizaines de milliers de personnes ont perdu des terres qui fournissaient de la nourriture à leurs familles et un revenu pour envoyer leurs enfants à l’école, et elles ont reçu une indemnisation trop faible de TotalEnergies ». Autant de problèmes auxquels l’ancien premier du Benin, Lionel Zinsou avec sa société devront se tourner à travers la fourniture d’un  rapport d’activité d’ici le mois d’avril.

La Banque mondiale attribue  un prêt de 68,5 millions USD au Gabon pour accélérer sa transformation numérique

Le Congo renforce son infrastructure numérique avec la mise en service d’un nouveau centre de données de 6,3 millions USD. (Crédit : DR).

Le numérique fait maintenant parti des objectifs du  gouvernement gabonais. l’engagement se traduit par la signature tout récemment par l’exécutif d’un accord avec une société indienne pour doter le pays d’un centre de données national.

Afin d’accélérer la réalisation de son projet de transformation numérique dénommé « Gabon numérique », le Gabon bénéficiera du soutien de la Banque mondiale en ce sens. En effet, le gouvernement a contracté, le mardi 2 janvier, un prêt de 68,5 millions USD auprès de l’institution de Bretton Woods. Ce prêt octroyé au Gabon permettra d’empresser l’adoption des services publics numérisés, de renforcer la protection des données, la cybersécurité et la sécurisation des échanges de données au sein du secteur public moderniser les systèmes d’identité légale…

« Cela est essentiel afin de promouvoir les opportunités pour tous les citoyens et résidents gabonais. L’opération bénéficiera aux individus et aux entreprises en améliorant l’accessibilité financière et la qualité des services publics », a déclaré Cheick Kanté, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Gabon.

A signaler que  le gouvernement gabonais a mis la transformation numérique au cœur de la transformation économique et sociale du Gabon depuis une dizaine d’années. En juillet 2023, les pouvoirs publics ont signé  un ensemble d’accord avec la société indienne Shapoorji-Pallonji pour construire un centre de données national. Le pays participe également à la construction d’un câble sous-marin de 500 km avec le Cameroun, la République du Congo et la Guinée.

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Energie : l’Ouganda évalue enfin sa dette envers l’électricien Umeme

L’Ouganda estime à 225 millions de dollars le montant dû au fournisseur d’électricité Umeme Limited (UMEME.UG) à la fin de sa concession. (Crédit : DR).

L’Ouganda prêt à résilier le contrat avec le fournisseur d’électricité Umeme, procéde à une première évaluation du montant dû au distributeur. Et ce, en guise de compensation pour ses investissements dans le réseau national.

L’Ouganda estime à 225 millions de dollars le montant dû au fournisseur d’électricité Umeme Limited (UMEME.UG) à la fin de sa concession. Un montant en guise de compensation de ses investissements dans le réseau national après la fin de sa concession en mars 2025, a déclaré un haut responsable du ministère de l’Energie, relayé par nos confrères de Reuters. Umeme, qui est cotée à la fois sur la bourse ougandaise et à la bourse kenyane voisine, gère une concession électrique de 20 ans en Ouganda qui a débuté en 2005. Le gouvernement ougandais a décliné la demande de l’entreprise de prolonger sa concession lorsqu’elle expirera l’année prochaine. Les termes de la concession exigent que le gouvernement paie à Umeme tous les investissements en capital non récupérés à la fin de l’accord.

Batebe a ajouté que le vérificateur général du gouvernement procéderait à un examen final des investissements d’Umeme dans le réseau électrique national afin de déterminer le montant final à verser à l’entreprise. Le gouvernement envisage également de conclure un contrat avec une entreprise privée pour créer une coentreprise avec la société publique Uganda Electricity Distribution Company Limited (UEDCL) pour devenir co-gestionnaire de l’exploitation du réseau après la fin de la concession d’Umeme, a indiqué Batebe. L’acquisition de l’opérateur du secteur privé serait un processus concurrentiel et l’UEDCL conserverait une participation majoritaire dans le partenariat, a-t-elle déclaré. L’Ouganda dispose d’une capacité de production d’électricité estimée à environ 1 400 mégawatts.

Finance : Pour soulager son déficit, le Cameroun réduira ses subventions au carburant en 2024

Une nouvelle augmentation du prix du carburant, c’est ce à quoi les camerounais devraient s’attendre en 2024. (Crédit : DR).

A l’occasion de son traditionnel discours de fin d’année, le président camerounais a informé ses compatriotes d’une éventuelle hausse du prix du carburant et a fixé comme objectif, l’amélioration du climat des affaires et la qualité de l’éducation.

Une nouvelle augmentation du prix du carburant, c’est ce à quoi les camerounais devraient s’attendre en 2024. Selon Paul Biya, l’année dernière, le gouvernement a été amené à procéder à un léger relèvement des prix des carburants à la pompe. Grâce à cette mesure, la subvention des produits pétroliers, qui était de plus de 1000 milliards de FCFA en 2022, a été réduite à environ 640 milliards de FCFA en 2023. Cependant, cette subvention continue de peser significativement sur le Trésor public. « Nous n’aurons très certainement pas d’autre choix que de la réduire de nouveau. Nous veillerons néanmoins à ce que les ajustements nécessaires n’impactent pas substantiellement le pouvoir d’achat des ménages  », a avertit le chef de l’Etat Camerounais. Cette annonce présidentielle, fait suite à une pénurie du carburant super, et  conformément aux engagements pris par le pays dans le cadre de son programme de financement par le Fonds monétaire international (FMI). Dans ce dernier, la nouvelle hausse est prévue en 2025, et ce relativement aux variations des cours des produits pétroliers sur le marché international. 

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Depuis le 1er février 2023, le litre de super coûte 730 FCFA, en hausse de 100 FCFA (+15%) par rapport au 630 FCFA d’antan. Le litre de gasoil est vendu à 720 FCFA, contre 575 FCFA auparavant. Soit une augmentation de 145 FCFA (25,2%). Le litre de pétrole vendu aux industriels par la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP) coûte 410,19 contre 560,19 FCFA, soit une hausse de 150 FCFA (36,5%). Seul le prix du pétrole lampant est resté inchangé à 350 FCFA le litre de même que celui du gaz domestique (6 500 FCFA pour la bouteille de 12,5 kg). 

L’Arabie Saoudite, l’Égypte et l’Éthiopie rejoignent officiellement les BRICS

Constitué initialement du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud, les BRICS, restent une plateforme importante de coopération entre les marchés émergents et les pays en développement. (Crédit : DR).

En août 2023, en marge du 15e sommet des BRICS, l’Ethiopie et l’Egypte ont été invités à rejoindre le bloc aux côtés de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de l’Iran, du Venezuela. C’est désormais officiel, l’Égypte, l’Éthiopie et l’Arabie Saoudite font officiellement leur entrée dans le BRICS ce début janvier 2024.

Constitué initialement du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, les BRICS, restent une plateforme importante de coopération entre les marchés émergents et les pays en développement. Ces dernières années, les demandes d’autres pays pour adhérer aux BRICS affluent. L’Argentine qui, à l’époque avait reçu la carte d’invitation en août à rejoindre les BRICS, a décidé de décliner l’offre. Elle ne fera donc pas partie du groupe des nouveaux membres et pour cause,son nouveau président, l’ultralibéral Javier Milei ne souhaite pas que son pays intègre le bloc. Au delà de ses adhésions, le BRICS représentent un réel poids économique et pourrait à ce rythme bouleversé l’ordre économique du monde.

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En effet, trois des cinq BRICS font partie des dix premières puissances économiques mondiales par rapport au PIB (Chine 2e, Inde 7e et Brésil 8e ou 9e selon les classements). La russie est 11e tandis que l’Afrique du Sud, l’une des principales puissances du continent africain figure entre le 32e et le 35e rang selon les classements. La place des pays du BRICS dans l’économie mondiale a fortement progressé durant la première décennie du xxie siècle. De 16 % du PIB mondial en 2001, elle est passée à 27 % en 2011. En 2023, le bloc des BRICS apportait à 31,5 % du PIB mondial, dépassant pour la première fois la part du G7 (30,7 % du PIB mondial).  Selon les données fournies par l’institut de recherche britannique Acorn Macro Consulting  les chiffres devrait augmenter dans les prochaines années, portée par la croissance importante des économies de la Chine et de l’Inde. Pour 2050, des projections datant de 2012, estiment que le PIB de l’Inde devrait augmenter de 8 000 milliards (soit plus que celui de la  France et de l’Allemagne réuni ). Ce qui pourrait placer le pays au 3e rang des économies les plus riches du monde

Sénégal – Transport : les femmes représenteront 35% du personnel du BRT

Le BRT a pour tâche ultime d’améliorer la mobilité urbaine entre Dakar et Guédiawaye sur un linéaire de 18,3 kilomètres pour une capacité de 300 000 passagers/jour. L’ouvrage comporte 23 stations. (Crédit : DR).

Alors que le Sénégal s’apprête à inaugurer en grande pompe son premier réseau de Bus rapid transit (BRT), le chef de l’Etat Macky Sall a annoncé que la nouvelle infrastructure va générer de l’emplois pour les femmes. Ces derniers vont constituer 35% du personnnel. L’ouvrage aux capacités de transport journalières estimées à 300 000 personnes a été élaboré pour améliorer la circulation infernale à Dakar.

« A terme, le personnel du BRT sera composé d’au moins 35% de femmes, dont des conductrices »a déclaré Macky Sall dans son adresse à la Nation à la veille du nouvel an. Le Sénégal cherche à améliorer son réseau urbain avec notamment l’arrivée des Bus rapid transit (BRT) dont l’inauguration aura lieu le 14 janvier. 121 bus électriques alimentés par voie solaire et climatisés, avec Wifi à bord seront disponibles. Le Premier ministre Amadou Ba a procédé mercredi dernier au lancement de la phase active de la mise en service du BRT (Bus rapidement transit) une infrastructure qui fait partie, selon lui,  « des legs pour le futur ». Le BRT a pour tâche ultime d’améliorer la mobilité urbaine entre Dakar et Guédiawaye sur un linéaire de 18,3 kilomètres pour une capacité de 300 000 passagers/jour. L’ouvrage comporte 23 stations.

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Dans le but de trouver une solution durable aux difficultés de transport urbain dans la capitale, l’État du Sénégal, à travers le Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (CETUD), a initité le projet de « Bus rapides sur voies réservées », encore appelé « Bus Rapid Transit » (BRT), qui est un système de transport de masse capable de transporter jusqu’à 300 000 passagers par jour selon les études réalisées par le ministère de tutelle. BRT est l’acronyme anglais de « Bus Rapid Transit » appelé en français « Bus à Haut Niveau de Service » (BHNS), circulant sur des voies qui leur sont réservées. C’est un système de Transport Collectif en Site Propre (TCSP), à l’image d’un tramway.  Comme indiqué sur le schéma, le BRT devrait desservir une dizaine de grandes artères à Dakar. L’inauguration du BRT est prévu en grande pompe, ce dimanche 14 janvier. Le projet a été cofinancé notamment par la Banque Mondiale et la banque européenne d’investissement.

Algérie :  la loi de finance 2024 fait la part belle aux régions sud

Le texte prévoit que les dix nouvelles wilayas du Sud algérien bénéficieront de crédits de paiement estimés à 172,8 milliards de DA. (Crédit : DR).

La loi, adoptée le 14 décembre par le Conseil de la Nation et le 5 décembre par l’Assemblée populaire nationale (APN) en Aglérie, prévoit une batterie de mesures législatives destinées notamment à la préservation du pouvoir d’achat du citoyen, à l’appui aux investissements et à l’économie nationale, ainsi qu’à la simplification et la numérisation des procédures fiscales.

En Algérie, la loi de finances de l’exercice 2024, signée le 24 décembre dernier par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a été publiée au Journal officiel (JO) n 86. Le budget de l’Etat, dans le cadre de cette loi, prévoit une hausse historique des dépenses à 15.275,28 milliards DA en 2024, alors que les recettes devraient s’établir à 9.105,3 milliards de DA. Le texte table sur une croissance économique de 4,2% en 2024, tirée par tous les secteurs d’activités, avec une croissance du secteur des hydrocarbures de près de 1%, boostée principalement par les exportations gazières. Le prix de référence fiscal du baril de pétrole brut est maintenu à 60 dollars sur la période 2024-2026, alors que le prix du marché du baril est maintenu à 70 dollars sur la même période. La loi prévoit une forte hausse des dépenses budgétaires, à 15.275,3 milliards de DA en 2024, alors que les recettes budgétaires devraient s’établir à 9.105,3 milliards de DA.

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Le texte prévoit que les dix nouvelles wilayas du Sud algérien bénéficieront de crédits de paiement estimés à 172,8 milliards de DA, tandis que l’autorisation d’engagement globale s’élève à 228,1 milliards de DA. 55% de ces montants seront destinés aux dépenses d’investissement (124,6 milliards de DA en autorisations d’engagement et 69,1 milliards de DA en crédits de paiement), touchant principalement les secteurs de l’Education, de l’Habitat, des Travaux publics, de l’Agriculture et de la Santé.

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