dimanche 6 juillet 2025
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RDC : attaque meurtrière dans l’Est du pays

Des militaires de la République démocratique du Congo (FARDC) patrouillent contre les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) et de l'Armée nationale de libération de l'Ouganda (NALU) près de Beni dans la province du Nord-Kivu, le 31 décembre 2013. REUTERS/Kenny Katombe/photo d'archives.

Au moins 40 morts à Beni dans l’Est du Congo après des massacre perpétrés par des milices armées. La région minière qui a connu un regain de violence est le théatre d’affrontements et d’exactions menées par des milices depuis plusieurs décennies.

Des milices armées ont assassiné au moins 40 villageois lors d’attaques à Beni dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Les exactions attribuées à des islamistes font partie d’une série d’attaques contre plusieurs villages dans l’Est de la République démocratique du Congo, a déclaré un groupe local de défense des droits humains relayé par nos confrères de Reuters. Les assaillants soupçonnés d’appartenir aux rebelles de l’Alliance des forces démocratiques (ADF) ont d’abord ciblé un groupe de villageois de la province du Nord-Kivu qui avait traversé la province voisine de l’Ituri pour chercher des terres arables près de la rivière Ituri le 25 août, selon la même source. Les combattants des ADF ont exécuté plus de 40 personnes, deshommes, femmes et enfants dans cinq villages depuis jeudi, selon un bilan établi par NChristophe Munyanderu, coordinateur local de la Convention pour le respect des droits de l’homme (CRDH).

De l’inertie de l’armée congolaise et des casques bleus?

De nouvelles attaques qui exaspèrent davantages les populations locales. Ces dernières pointent du doigt l’inertie des autorités locales représentées par les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Ces dernières en partenariat avec la Force de défense du peuple ougandais (UPDF) ont décidé, le 26 août dernier, de prolonger de deux mois leurs opérations conjointes de traque des ADF dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. L’ADF, une milice ougandaise liée à l’État islamique, est l’un des nombreux groupes armés qui se disputent les ressources minières de la région et attaquent les civils dans l’est du Congo.

A lire aussi : RDC: les casques bleus de la MUNUSMO sous haute pression

Une région célébre pour sous-sol riche en métaux précieux tels que l’étain, le tantale, le tungstène et l’or. L’escalade des attaques a incité le gouvernement à déclarer l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu en avril 2021. Mais la situation sécuritaire a continué à se détériorer. Le 25 juillet, au moins 19 personnes dont trois soldats de la paix de l’ONU ont été tuées au cours de trois jours de manifestations violentes dans l’est de la RDC contre la présence de la MUNUSCO. La mission est critiquée pour son incapacité à rétablir la paix dans cette région déchirée par les conflits où elle est présente depuis plus de 20 ans.

Afrique: en partenariat avec la BAD, le Japon va investir 5 milliards dans 4 secteurs prioritaires

TICAD 2022 (Crédits : Dr).

Le Japon et la Banque africaine de développement annoncent consacrer jusqu’à 5 milliards de dollars américains au développement du secteur privé africain. Un investissement destiné au financement de quatre domaines prioritaires de l’économie sur trois ans.

Le Japon et la Banque africaine de développement (BAD) ont annoncé une coopération financière pouvant atteindre 5 milliards USD dans le cadre de la cinquième phase de l’Initiative d’assistance renforcée au secteur privé en Afrique (EPSA 5), pour la période 2023-2025. L’annonce en a été faite lors de la huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD8), qui s’est tenue le 28 août 2022 à Tunis, la capitale tunisienne. Compte tenu de l’importance de la sécurité alimentaire, le Japon et la Banque africaine de développement feront également de l’agriculture et de la nutrition des domaines prioritaires de l’EPSA 5. En conséquence, l’initiative couvrira quatre domaines prioritaires que sont l’électricité, la connectivité, la santé, l’agriculture et la nutrition, pour répondre aux principaux défis de l’Afrique. Lors de la cérémonie de lancement de l’EPSA 5, Masato Kanda, vice-ministre des Finances pour les affaires internationales du Japon, a engagé son pays à soutenir les pays africains tout en respectant leurs propres initiatives.

« L’EPSA est un volet essentiel de notre partenariat avec la Banque africaine de développement pour relever les défis économiques et sociaux auxquels le continent est confronté. La JICA s’engage à travailler avec l’EPSA pour créer un avenir brillant et prospère », a déclaré Akihiko Tanaka, président de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Le Japon a lancé l’EPSA dans le sillage du sommet du G8 à Gleneagles en 2005. Depuis la TICAD 6 en 2016, le Japon met à jour l’EPSA lors de ce sommet. Actuellement, le pays apporte son soutien par le biais de l’EPSA4. Ce sont 3,5 milliards de dollars américains de 2020 à 2022 qui ont été lancé lors de la TICAD7 en 2019. Pour le président de la BAD, kinwumi Adesina, EPSA 5 est le type de coopération dont l’Afrique et le monde ont besoin. Et la nouvelle initiative qui vient d’être signée aura un impact positif sur des millions de vies à travers l’Afrique a-t-il prédit.

Santé : l’OMS approuve le premier antipaludien made in Africa

(Crédits ; Dr)

Un premier médicament de qualité fabriqué en Afrique pour prévenir le paludisme chez la femme enceinte et le nourrisson a été approuvé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Une nouvelle étape dans la lutte contre le paludisme en Afrique, qui totalise la quasi-totalité des décès liés à cette maladie.

Une importante étape a été franchie dans la production locale d’un médicament utilisé au niveau de toute l’Afrique à des fins de prévention du paludisme, a annoncé l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans un communiqué du 25 août. L’institution vient en effet d’attribuer une certification de qualité au premier fabricant africain d’un médicament pouvant prévenir le paludisme chez les femmes enceintes et les enfants. Avec le soutien de l’organisation Medicines for Malaria Venture (MMV) et d’Unitaid, la société Kenyane Universal Corporation Ltd (UCL) devient le premier fabricant de médicaments africain à obtenir une pré qualification de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’association sulfadoxine-pyriméthamine. L’association sulfadoxine-pyriméthamine (SP) est un traitement efficace et abordable utilisé pour prévenir le paludisme chez les femmes enceintes et les nourrissons.

Doter l’Afrique de structures de production de médicaments

Presque tous les cas et les décès de paludisme surviennent en Afrique. Jusqu’à présent, le continent reposait entièrement sur les importations pour son approvisionnement en SP de qualité. Cette nouvelle avancée répond au besoin de production locale de médicaments de qualité en Afrique dont le manque a été mis en évidence en 2020 par la pandémie de COVID-19. Le continent avait alors souffert d’un accès limité à des produits de santé vitaux. Grâce à cette certification, le fabricant kényan Universal Corporation Ltd (UCL) sera en mesure de soutenir la production locale d’un traitement de qualité à base de l’association sulfadoxine-pyriméthamine (SP), appuyant ainsi les efforts régionaux en matière de lutte contre le paludisme.

Nous sommes non seulement la première entreprise pharmaceutique à recevoir une préqualification pour l’association sulfadoxine-pyriméthamine en Afrique, mais également l’un des seuls fabricants du continent (cinq en tout) à avoir reçu cette certification de qualité pour un produit. Nous comblons ainsi une importante lacune », a précisé Perviz Dhanani, fondateur et directeur général d’UCL.

 La préqualification d’UCL a été obtenue grâce au financement de l’agence de santé mondiale Unitaid et au soutien de l’organisation MMV. La procédure de préqualification de l’OMS permet d’évaluer la qualité, la sûreté et l’efficacité des médicaments. L’assurance qualité octroyée au produit Wiwal®, l’association SP d’UCL, ouvre de nouvelles voies d’approvisionnement pour les partenaires mondiaux de mise à l’échelle, permettant d’améliorer l’accès à ce médicament antipaludien et de renforcer la capacité de l’Afrique à lutter contre les maladies endémiques.

« Unitaid salue la certification obtenue par UCL pour la production de ce médicament antipaludique de qualité en Afrique, où surviennent environ 95 % de tous les cas et décès imputables au paludisme à travers le monde. Renforcer la production locale de médicaments là où les besoins sont les plus importants est essentiel pour bâtir des réponses sanitaires plus robustes et plus résilientes, a déclaré le docteur Philippe Duneton, directeur exécutif d’Unitaid.

Concernant le paludisme, les jeunes enfants et les femmes enceintes font partie des personnes les plus vulnérables : 80 % de tous les décès dus au paludisme en Afrique surviennent chez des enfants âgés de moins de cinq ans. L’association SP est un traitement abordable pour prévenir le paludisme. Pourtant, sa distribution et son déploiement à grande échelle étaient jusqu’à présent limités, entre autres en raison d’un approvisionnement inadéquat et instable, reposant entièrement sur des médicaments importés ou de faible qualité.

Gabon : vers l’exploitation du fer de Belinga

(Crédits Dr)

Le Gabon réactive le projet de développement du minerai de fer de Belinga avec la signature de nouveaux partenariats. Les réserves de ce gisement de classe mondiale sont estimées à environ un milliard de tonnes.

Le Gabon relance le projet d’exploitation du fer de Belinga dans l’Ogooué-Ivindo. Le ministre des Mines Gabonais Elvis Ossindji a signé le 19 août à Libreville une convention avec les compagnies Africa Transformation and Industrialization Fund (Atif) et Fortescue Metals Group, pour l’exploration du gisement de fer de Belinga. La licence a été sollicitée par Ivindo Iron SA, une coentreprise dans laquelle Fortescue détient 80 % des actions. Le Fonds de transformation et d’industrialisation de l’Afrique est détenteur des 20% restants. L’accord consigne les conditions du partenariat pour  l’exploration de ce gisement considéré potentiellement comme l’un des plus grands réservoirs d’hématite à haute teneur encore non développés au monde. Pour le ministre des mines, il s’agit d’environ  90 millions de dollars de coûts à investir sur trois ans pour le programme d’exploration.

Une information confirmé par le groupe australien Fortescue Metals (FMG.AX), qui a précisé qu’une coentreprise détenue majoritairement par lui, a signé un accord avec le Gabon pour ouvrir la voie à l’étude, puis l’obtention d’une licence d’exploration dans ce pays d’Afrique centrale. Il a évalué le programme d’exploration à environ 90 millions de dollars sur trois ans.

« Ivindo Iron prévoit de commencer immédiatement l’exploration et les études dès l’octroi des licences d’exploration, en se concentrant initialement sur les travaux d’exploration pour déterminer la taille et la teneur potentielles du gisement de minerai de fer de Belinga », a déclaré Fortescue

Le gisement découvert en 1985 se trouve dans la ville de Bélinga, située dans la province de l’Ogooué-Ivindo. La réserve recèle près d’un milliard de tonnes de minerais de fer et a des prolongations au Cameroun et à la République du Congo voisin. Selon les études déjà réalisées, l’évacuation des produits en cas d’exploitation nécessitera un embranchement du transgabonais, rejoignant Booué à Bélinga. Lequel  devrait être construit en parallèle du démarrage de l’exploitation du gisement.

Crypto-monnaie : Binance renforce sa stratégie de protection des utilisateurs

Crédits : Dr

La plateforme de transaction de crypto-monnaie Binance a mis en place de nouvelles fonctionnalités et règles sur Binance P2P pour renforcer la sécurité de ses transactions.

Binance a lancé au Cameroun Binance programme, il y a une semaine. Il s’agit d’améliorer les transactions et échanges entre les clients et de développer le « peer-to-peer », l’échange entre pairs (P2P). Un outil de transaction de crypto-monnaie pour troquer via le numérique. Binance a mis en place la p2p qui garantit la protection des acheteurs et vendeurs contre les fraudes et vols. La plateforme a ajouté un message épinglé à la boîte de discussion qui alerte les utilisateurs à la réception de l’argent. Aussi de nouvelles règles ont été élaborées pour lutter contre les escroqueries par l’annonce de prix anormalement attrayants.

Sécuriser davantage les échanges de crypto-monnaie

 Les plateformes d’échange de crypto-monnaies ont développé plusieurs modèles de transactions. La forme la plus courante consiste à acheter ou à vendre des cryptos à certains prix contre une autre crypto-monnaie ou une devise locale prise en charge sur la plate-forme. Au début des systèmes de monnaies numériques, il n’y avait pas beaucoup d’options pour acheter et vendre de la crypto. Ce qui a contraint les personnes intéressées par l’achat ou la vente à rencontrer physiquement d’autres personnes ou via des communautés en ligne. Et ce, pour troquer leurs actifs numériques contre d’autres actifs, comme de l’argent, des bons, des biens ou d’autres cryptos. Un scenario qualifié de « peer-to-peer », l’échange entre pairs (P2P).

Bien que le commerce P2P reste assez pratique, il peut être risqué s’il n’existe aucune partie tierce pour arbitrer la transaction au nom des utilisateurs. Pour rendre le commerce P2P plus sûr, diverses plateformes en ligne ont développé́ un moyen plus sûr de faciliter les transactions P2P. D’où les nouvelles fonctionnalités proposées par Binance. L’une de ces stratégies est le compte de séquestre P2P qui garantit la protection des acheteurs et vendeurs contre les fraudes ou vols. Le séquestre le fait de deux manières. D’une part il aide les acheteurs à faire appel si la contrepartie ne libère pas la crypto-monnaie après le paiement. D’autre part, les vendeurs sont également protégés en conservant la crypto dans un dépôt temporaire au sein du service séquestre jusqu’à ce que le paiement de la contrepartie ait été́ vérifié́. La crypto-monnaie n’est restituée au vendeur que si le paiement n’est pas vérifié dans un délai spécifié́.

Sierra Leone : retour au calme dans un pays en pleine crise économique

Freetown - Sierra Leone. Dr : Dominic Chavez.

Après les émeutes meurtrières le calme est revenu dans les rues de Freetown.  Aujourd’hui, pouvoir et opposition se jettent la responsabilité de ces violences. Les manifestations ont mis en évidence les malaises d’une population qui a subi successivement les effets de la crise du coronavirus et la hausse mondiale des prix des denrées alimentaires.

Une semaine après les violentes manifestations le calme est revenu au Sierra Leone. Pour le président Sierra-léonais, Julius Maada Bio, les protestations anti-gouvernementales – qui ont fait  6 mort parmi les  policiers et d’au moins 21 civils – ont été une tentative de renverser son gouvernement. Il pointe du doigt l’opposition qui dénonce à son tour une mauvaise gestion des autorités. « Les membres de l’opposition  paient les jeunes pour qu’ils descendent dans la rue, affronter les forces de l’ordre et renverser le pouvoir en place », a déclare le ministre de la jeunesse, Mohamed Orman Bangura, également membre du parti au pouvoir.  Le 10 août dernier, des manifestations contre la vie chère, la corruption et la brutalité policière ont dégénéré en bataille rangée entre forces de l’ordre et manifestants. Tout est partie de la colère d’un groupe de femmes commerçantes – « The Grassroots Women of Salone » – qui a convoqué un « rassemblement pacifique» pour « attirer l’attention sur les difficultés économiques et les nombreux problèmes qui affectent les femmes de la Sierra Leone ». La marche a dégénéré et les manifestants rejoints par de nombreux jeunes ont exigé la démission du président Julius Maada Bio qui a annoncé une enquête sur les violences répertoriées. Les Sierra-léonais protestent surtout pour exiger une amélioration des conditions de vie dans un contexte de hausse des prix des denrées de première nécessité au niveau mondial. Selon les chiffres du Fonds Monétaire International (FMI), plus de la moitié des habitants de ce pays de 8,3 millions d’habitants vit en dessous du seuil de pauvreté.

La Sierra Leone, un pays sous pression financière

Selon le rapport du Fonds Monétaire International (FMI) sur la Sierra Leone publié le 29 juillet 2022, le pays poursuit ses projets de développement dans un contexte de vulnérabilité continue aux chocs et d’institutions encore fragiles. Malgré une réponse sanitaire et économique décisive à la pandémie de COVID-19, moins d’un Sierra-léonais sur cinq est vacciné et des problèmes urgents tels que l’insécurité alimentaire, persistent. Le plan de développement national des autorités affiche ses premiers résultats dans le secteur de l’éducation, mais les résultats en matière de développement humain restent parmi les plus faibles au monde, analyse l’institution de Bretton Woods. La crise du COVID-19 et la guerre en Ukraine ont alimenté l’inflation – 17% en 2022 contre 11% en 2021- et exacerbé une situation budgétaire déjà tendue. Et ce, dans un contexte de risque élevé de surendettement, limitant fortement la marge de manœuvre des autorités.

L’Éthiopie boucle la troisième phase du remplissage du barrage du Nil

Reuters.

 L’Éthiopie a achevé la troisième phase de remplissage du réservoir de son immense barrage sur le Nil Bleu, a annoncé le gouvernement le 12 août. Un processus qui continue d’irriter les voisins en aval du pays, l’Égypte et le Soudan.

Addis-Abeba a affirmé que le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), un projet hydroélectrique de 4 milliards de dollars, est crucial pour alimenter son développement économique, selon une information de Reuters.  Mais l’Égypte et le Soudan le considèrent comme une menace sérieuse pour leurs approvisionnements en eau. Les efforts diplomatiques pour résoudre le différend entre les trois pays ont eu peu de succès. L’Éthiopie considère le GERD comme la pièce maîtresse de son projet de devenir le plus grand exportateur d’électricité d’Afrique, avec une capacité projetée de plus de 6 000 mégawatts.

« Le Premier ministre Abiy Ahmed a annoncé la réussite du 3e remplissage du GERD », a déclaré le bureau du Premier ministre sur Twitter. Il a  ajouté que l’Éthiopie travaillait « pour assurer les avantages des pays du bassin inférieur ».

Abiy a organisé jeudi une cérémonie de mise en marche officielle de la deuxième turbine du barrage, six mois après la mise en service de la première. Des photographies partagées par le bureau d’Abiy le montraient debout sur un podium devant un énorme panache d’eau déversé par l’avant du barrage.

UEMOA : Birahim Diouf nouveau directeur du DC-BR

Ibrahim Diouf nouveau DG du DC-BR. (DR).

Le Dépositaire Central/Banque de Règlement (DC-BR), l’organe Dépositaire Central des titres de l’UEMOA a un nouveau directeur. Homme du sérail, lbrahim Diouf, économiste de formation a une expérience de près de 3 décennies des marchés financiers africains.

A l’issue de la réunion du Conseil d’Administration tenue le mardi 7 juin 2022 au Siège de l’institution, Birahim DIOUF a été nommé Directeur Général du Dépositaire Central/Banque de Règlement (www.BRVM.org). Le DC/BR est la structure du Marché Financier Régional de l’UEMOA en charge de la centralisation, de la conservation des valeurs mobilières. Il supervise également la bonne fin des opérations de compensation sur le marché financier, les opérations hors-marché ainsi que les opérations sur titres.

Qui est Ibrahim Diouf, nouveau DG du DC-BR

Birahim DIOUF bénéficie d’une trentaine d’années d’expérience dans le secteur financier, notamment sur les marchés de capitaux et la banque d’affaires. Avant sa nomination au poste de Directeur Général du DC/BR, il occupait le poste de Directeur Général Adjoint du DC/BR depuis janvier 2021. Auparavant, il a été Directeur du  Département des Etudes, de la Stratégie et du Développement du marché de la BRVM et du DC/BR, Directeur des Opérations du DC/BR. Il a débuté sa carrière à Citigroup et a intégré les structures centrales du Marché Financier Régional pour la première fois en février 1998 jusqu’en 2003 en tant que Directeur des Opérations du DC/BR. Il a rejoint ensuite respectivement la BMCE Capital. Le nouveau DG a aussi travaillé pour la Commission Economique pour l’Afrique en tant que Consultant Senior pour les marchés de capitaux puis, à la banque d’affaires African Alliance Investment Bank basée en Afrique du Sud. Le désormais patron du DC-BR est titulaire d’un MBA de la Sorbonne Graduate School of Business, d’un Executive MBA de l’INSEEC Business School, d’un Master en Economie de Paris-I Panthéon-Sorbonne. Il a également dans ses qualifications un troisième cycle en finance islamique de l’Institute of Islamic Banking and Insurance (IIBI) de Londres et d’une Maîtrise en Economie Appliquée de Paris IX Dauphine.

Le Dépositaire Central/Banque de Règlement est le Dépositaire Central des titres de l’UEMOA. Le DC/BR a été créé en 1996 et a effectivement démarré ses activités le 16 septembre 1998 en même temps que la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM).

Congo : Eni acquiert une nouvelle unité de production et d’exportation du GNL

Crédit Reuters.

La compagnie d’hydrocarbures Eni confirme sa stratégie de renforcement de ses capacités au Congo pour améliorer son niveau de production de gaz. Eni est aussi en pourparlers avec d’autres pays africains producteurs pour soutenir le plan européen de sortie de sa dépendance du gaz russe.   

La groupe pétrolier et gazier Eni a acquis la société d’export LNG Ltd, propriétaire de l’installation flottante de liquéfaction Tango FLNG, du groupe Exmar. L’infrastructure sera utilisée par Eni en République du Congo dans le cadre des activités du projet de développement de gaz naturel au niveau du bloc Marine XII. Et ce en ligne avec la nouvelle stratégie d’Eni pour tirer partie des ressources en capital gazier, a déclaré le groupe dans un communiqué du 05 août. Le FLNG Tango, construit en 2017, a une capacité de traitement d’environ 3 millions mètres cubes standard/jour et une capacité de production de GNL d’environ 0,6 millions de tonnes par an, soit environ 1 milliard de mètres cubes standard/an. L’acquisition de cette installation permet le développement d’un modèle accéléré capable de saisir les opportunités du marché du GNL. De plus, la grande flexibilité et mobilité caractéristiques du Tango FLNG devraient favoriser un meilleur développement et valorisation du gaz.

Fournir du gaz à l’Europe

Tango FLNG démarrera son activité au Congo au second semestre 2023, à la suite de la réalisation des travaux d’amarrage et de raccordement nécessaires avec les réseau et infrastructures de la Marine XII. La production de GNL de Marine XII devrait commencer en 2023, et lorsqu’il sera pleinement opérationnel, il fournira des volumes supérieurs à 3 millions de tonnes/an – soit plus de 4,5 milliards de mètres cubes/an. Fin juin, en présentant ses résultats, Eni a réitéré sa volonté de nouer des alliances stratégiques pour assurer à l’Italie et à l’Europe de nouvelles sources d’approvisionnement pour les aider à sortir de leur dépendance du gaz russe. Il s’agit par exemple de remplacer d’ici 2025 les 20 milliards de mètres cubes de gaz livrés annuellement par la Russie à l’Italie. La compagnie négocie également avec d’autres pays africains producteurs comme l’Algérie, l’Égypte ou encore la Libye, l’Angola, le Mozambique.

Burkina Faso : hausse des recettes minières en pleine crise sécuritaire

Reuters. MICHAEL DALDER

Le département des Mines et des Carrières du Burkina Faso fait état de la hausse des recettes minières en 2021 comparé à l’année précédente. Une envolée soutenue notamment par la hausse des prix de l’or dont le Burkina Faso est devenu l’un des principaux producteurs en Afrique de l’Ouest en dépit d’un contexte sécuritaire difficile.

Le secteur minier burkinabé a connu une embellie en 2021. Le département des Mines et des Carrières a annoncé le 25 juin au cours de la première session de son Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’année une augmentation des recettes d’exportations minières. Ces dernières sont passées 1 885,083 milliards de fcfa à 2 021, 941 milliards de 2020 à 2021. « La part des industries extractives dans le Produit intérieur brut (PIB) est passée de 16,1% en 2020 à 16, 9 en 2021 », a déclaré le ministre des Mines et des Carrières, Jean Alphonse Somé dans les colonnes de l’Agence d’Information Burkinabé (AIB). Malgré le contexte sécuritaire difficile et les restrictions budgétaires, son ministère peut revendiquer un bilan positif au titre de l’année 2021, a-t-il précisé. Il s’est exprimé en marge de l’ouverture des travaux de la première rencontre de 2022 de son département sous le thème « Réformes de l’artisanat minier au Burkina Faso : enjeux et perspectives pour une meilleure contribution au développement socio-économique ».

Des projets ambitieux dans une région en proie au djihadisme

Le responsable du secteur minier est ainsi revenu sur une liste de projets pour l’amélioration de sa productivité. Il a évoqué entre autres projets la réalisation d’une géophysique aéroportée, d’un annuaire statique et l’augmentation de la production d’or qui passe de 62,138 tonnes en 2020 à 66,858 tonnes en 2021 soit une hausse de 7,60%. En Afrique, le secteur minier est miné par l’informel et les mines artisanales à l’origine de nombreux éboulements. Le Burkina ne fait pas exception. Le ministre a expliqué qu’au regard des multiples incidents – éboulements – constatés sur le terrain, sa structure a initié des reformes pour mieux encadrer et réorganiser les mines artisanaux qui emploient des milliers de personnes.

Mines : Acculé, Glencore plaide coupable de corruption

Mais pour développer sa stratégie minière, le Burkina Faso doit enrayer la menace djihadiste. Le pays est gouverné par les militaires depuis le 23 janvier 2022 à la suite d’un coup d’Etat qui a renversé le président élu  Roch Marc Kaboré. Ces putschistes dirigés par Paul-Henri Sandaogo Damiba ont promis de faire de la lutte contre le terrorisme leur priorité. Et ce pour sortir le pays du cycle de violence dans lequel il est plongé depuis 2015, du fait de mouvements armés djihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique, qui ont fait des milliers de morts et près de deux millions de déplacés. Plus de 40% du territoire burkinabé est hors du contrôle de l’État, selon des chiffres officiels, et les attaques se sont multipliées sur le pays depuis le début de l’année. Les entreprises minières ont également fait l’objet d’attaques récurrentes et l’Etat devra relever le défi sécuritaire pour attirer nouveaux investisseurs dans le secteur minier.

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