vendredi 5 décembre 2025
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RDC : le budget 2023 en hausse, anticipant plus de recettes minières

La République démocratique du Congo a augmenté son budget de 46% à 16 milliards de dollars pour 2023, dopé par une augmentation attendue des recettes fiscales et minières, a déclaré le président du Sénat,en décembre 2022.

La République démocratique du Congo a augmenté son budget de 46% à 16 milliards de dollars pour 2023, dopé par une augmentation attendue des recettes fiscales et minières, a déclaré le président du Sénat.

Le Congo augmente son budget de 46% pour 2023, dopé par les impôts. La nouvelle configuration du Budget de l’Etat pour l’exercice 2023 se présente avec 16 milliards de dollars – contre près de 15 milliards de dollars, après aplatissement des divergences entre le Sénat et l’Assemblée nationale, au cours d’une plénière au Palais du peuple, selon les informations relayées par l’Agence Congolaise de Presse (ACP). Le budget a été approuvé par 86 sénateurs votants, sur les 109 qui composent le Sénat congolais.

« L’Assemblée nationale a travaillé pour accroître les recettes et amener les prévisions à plus de 30 mille milliards de FCfa (soit 15 milliards de dollars). A son tour, le Sénat, en sus de ce que la chambre Basse a amélioré, a porté les prévisions à 32.502 milliards (soit 16 milliards de dollars) », a déclaré le président de la Chambre haute, Modeste Bahati, relayé par ACP.

Les deux chambres de la RDC ont également trouvé un compromis quant au projet de loi relatif à l’activité et au contrôle des établissements de crédit. Les projets de loi ont été votés à l’unanimité par les 88 sénateurs présents au moment du vote et par procuration. Il a également été question de voter une loi pour l’habilitation du gouvernement pour des questions relatives à l’exercice de la liberté de presse et le code numérique ainsi que l’autorisation de la prorogation de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

Afrique-Tech : Microsoft et Viasat s’associent pour généraliser l’accès à internet

Selon l’Union internationale des télécommunications à l'ONU, environ 37 pour cent de la population mondiale – soit 2,9 milliards de personnes – n'ont encore jamais utilisé Internet.

Microsoft et Viasat annoncent un nouveau partenariat pour offrir l’accès à internet aux communautés sous-desservies dans le monde. Les deux sociétés de la tech veulent fournir un accès Internet à 10 millions de personnes dans le monde, dont 5 millions en Afrique.

De nouveaux efforts grâce à l’Initiative Airband de Microsoft sont annoncés pour permettre d’accroitre l’accès à internet pour 5 millions de personnes en Afrique et 5 millions de personnes de plus dans le monde d’ici 2025. Viasat, une société mondiale de communications, le premier partenaire satellite à travailler avec Initiative Airband de Microsoft. Les deux prévoient d’approfondir le travail d’Airband en République démocratique du Congo, au Nigeria, au Guatemala, au Mexique et aux États-Unis, et donner la priorité à l’extension du programme en Égypte, au Sénégal et en Angola pour fournir une connexion Internet, souvent pour la première fois. Ce premier partenariat mondial est une étape pour Airband dans la réalisation de l’objectif élargi de l’Initiative afin de fournir un accès Internet à un quart de milliard de personnes dans le monde, dont 100 millions de personnes sur le continent africain, d’ici la fin de 2025.

Objectif : la connectivité dans les secteurs clés en Afrique

Selon l’Union internationale des télécommunications à l’ONU, environ 37 pour cent de la population mondiale – soit 2,9 milliards de personnes – n’ont encore jamais utilisé Internet. Le satellite permet l’accès à Internet et d’atteindre des régions éloignées qui n’avaient auparavant que peu ou pas d’options de connectivité conventionnelle. En travaillant ensemble, les entreprises essaient de combiner leur expertise et leurs atouts pour permettre à la télésanté, à l’enseignement et à l’éducation à distance, à l’agriculture de précision, à l’énergie propre. Et à d’autres services d’atteindre de nouvelles zones grâce à l’offre transformationnelle d’énergie et de connectivité. Les entreprises collaboreront pour fournir et piloter des technologies, y compris, mais de façon non limitative, les satellites et le sans fil fixe.

« L’Afrique est dotée d’un immense potentiel. Cependant, l’un des défis auxquels le continent est confronté est l’expansion des infrastructures qui permettra l’accélération de la transformation numérique et facilitera la connectivité du continent africain. (…) L’Airband Initiative est essentielle pour l’accélération de l’accès au haut débit au profit des communautés rurales », a déclaré Kunle Awosika, Directeur Général, Africa Transformation Office.

Près d’un tiers de la population mondiale n’a pas accès à l’éducation en ligne, à de meilleurs soins médicaux, à des opportunités commerciales, à des liens avec la famille via les réseaux sociaux. Et la majeure partie de cette population vit dans seulement 20 pays d’Afrique et du Sud. L’accès universel et abordable à Internet fait partie des objectifs des Nations Unies Objectifs de développement durable, et en concentrant une grande partie de ce nouveau partenariat sur l’Afrique, Microsoft et Viasat s’efforcent de fournir une connectivité et une culture numérique pour une meilleure éducation, des soins de santé et des opportunités économiques sur des marchés critiques. Grâce à l’initiative Airband, Microsoft a déjà fourni un accès Internet à haut débit à plus de 51 millions de personnes dans le monde. Plus de 4 millions de communautés rurales américaines non desservies et 47 millions supplémentaires de 16 pays non desservis ou mal desservis en dehors des États-Unis.

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Lancée en 2017, l’initiative Airband de Microsoft s’appuie sur des partenariats avec des fournisseurs d’énergie et d’internet locaux et régionaux, collabore avec des fabricants d’équipements de télécommunications, mais également avec des organisations à but non lucratif. Elle est aussi partenaire des organisations gouvernementales et non gouvernementales pour une progression universelle à une connectivité abordable et à des compétences numériques pertinentes. Viasat est une société de communication et un innovateur de technologies et de services de communications par satellite.

U.S-Africa Leaders Summit : Washington déroule le tapis rouge et multiplie les engagements pour l’Afrique

Une vingtaine de chefs d'Etat et de délégations d'une cinquantaine de pays africains sont présents à Washington D.C pour prendre part à la deuxième édition de l'U.S-Africa Leaders Summit qui se déroule du 13 au 15 décembre 2022 dans la capitale fédérale américaine.

Du 13 au 15 décembre, la capitale des Etats-Unis d’Amérique accueille la seconde édition de l’U.S-Africa Leaders Summit qui se tient 8 ans après celui de 2014 et en présence d’une cinquantaine de délégation de pays africains et de l’Union africaine (UA). A cette occasion, l’administration du Président Biden n’a pas lésiné sur les moyens pour une nouvelle opération de séduction à l’endroit du continent avec des engagements de soutien pour une plus grande intégration dans les organisations internationales notamment le G20 ainsi que des annonces de financements dont 55 milliards de dollars pour les trois prochaines années à travers leur nouvelle stratégie africaine destinée à renforcer la coopération entre les deux parties et à stimuler le développement économique du continent.

America is back to Africa! C’est à tout point de vue, le message que les Etats-Unis veulent passer avec la tenue de la seconde édition de l’U.S-Africa Leaders Summit qui se tient du 13 au 15 décembre 2022 à Washington D.C, la capitale américaine. Près d’une cinquantaine de délégation conduite par les dirigeants au plus haut sommet de l’Etat des pays africains ainsi que de l’organisation continentale ont été conviés à l’évènement qui se tient huit années après la première édition qui s’est tenue en 2014 sous l’administration Obama. A cette occasion, l’administration du Président Joe Biden a sorti le grand jeu pour une véritable opération de charme à l’endroit des dirigeants africains avec plusieurs panels sur les priorités actuelles de l’Afrique, des rencontres entre les officiels des deux parties, des signatures des contrats et de partenariat dans divers domaines ainsi que des échanges avec les responsables des différents pays, une réception au Congrès et un dîner d’Etat à la Maison Blanche en l’honneur des chefs d’Etat et de délégations pour clôturer le Sommet. Au cours de cet évènement qui, trois jours durant, va réunir dans la capitale américaine des personnalités de tout le continent africain qui discuteront des moyens audacieux et concrets de renforcer les liens et de faire progresser les priorités communes entre les USA et les pays africains, plusieurs sessions sont prévues. Elles porteront notamment sur les thèmes relatifs à la diaspora et les jeunes leaders africains, la santé mondiale et la sécurité alimentaire, le changement climatique et l’énergie, les investissements dans les infrastructures.

« J’attends avec intérêt de travailler avec les gouvernements africains, la société civile, les communautés de la diaspora aux États-Unis et le secteur privé pour continuer de renforcer notre vision commune de l’avenir des relations américano-africaines », a ainsi déclaré le chef de l’exécutif américain en prélude à l’ouverture des travaux.

L’un des évènements phares du Sommet, c’est l’U.S-Africa Business Forum, au cours duquel les chefs d’État et les responsables américains et africains des milieux d’affaires et des pouvoirs publics discutent des moyens de faire progresser des partenariats mutuellement bénéfiques pour créer des emplois et stimuler une croissance inclusive et durable. L’occasion pour le président Joe Biden de faire la promotion des partenariats et des investissements stables et fiables que les États-Unis ont à offrir et qui permettent aux entreprises d’Afrique et des États-Unis de prospérer ensemble.

Des initiatives pour stimuler le commerce et promouvoir le développement économique

Depuis juin 2019, ont annoncé les organisateurs, le gouvernement américain a aidé à conclure plus de 800 accords de commerce et d’investissement bilatéraux concernant 45 pays africains, d’une valeur estimée à 50 milliards de dollars en exportations et en investissements. Ces accords ont été mis en œuvre dans le cadre de « Prosper Africa », une initiative du gouvernement des États-Unis qui tire parti des services et des ressources de 17 agences gouvernementales américaines pour accroître le commerce et les investissements bilatéraux entre les États-Unis et les pays africains.

Bien que l’Afrique ait été peu présente ces dernières années dans la diplomatie africaine, notamment sous la présidence Trump, les Etats-Unis disposent de véritables leviers pour renforcer leur partenariat avec l’Afrique et sur lesquels l’administration Biden entend s’appuyer pour accompagner sa nouvelle offensive sur le continent. Il s’agit notamment de l’initiative « Power Africa » dans le domaine de l’énergie, « PREPARE » dans le domaine du changement climatique, le Millenium Challenge Corporation (MCC) pour la lutte contre la pauvreté et l’accélération de la croissance économique et surtout l’African Growth and Opportunity Act (AGOA). Cette loi qui a votée en 2000 sous l’administration de Bill Clinton a été fondée sur le principe « Trade not aid » avec comme l’objectif est d’aider l’Afrique à intégrer les circuits économiques mondiaux à travers la facilitation des exportations africaines vers les USA. Elle a ainsi ouvert le marché américain en franchise de douane pour près de 1.800 produits, essentiellement le textile et les hydrocarbures provenant des pays africains éligibles. Les critères d’éligibilité à l’AGOA s’étendent de la mise en place d’une économie de marché à l’instauration d’un véritable état de droit et à la promotion du pluralisme politique ainsi que le renforcement des libertés. Depuis sa mise en œuvre, une quarantaine de pays d’Afrique subsaharienne ont été jugés éligibles et après avoir été prolongé, elle devrait arriver à échéance en 2025.

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 Selon les organisateurs, le Sommet devrait être l’occasion de la renforcer et de la prolonger afin de soutenir le développement économique du continent et promouvoir son intégration dans le commerce mondial notamment avec la réduction de taxes à l’importation pour les produits africains mais aussi en profitant de l’intégration croissante de l’Afrique à travers la mise en œuvre progressive de la Zlecaf. A cet effet, une réunion ministérielle sur l’AGOA est prévue dans le cadre du Sommet avec secrétaire d’Etat américaine en charge du commerce, Katherine Tai, et les ministres du Commerce et représentants des chambres de commerce et d’industrie du continent. Selon plusieurs études et spécialistes, l’Afrique n’a pas su ou pu pleinement tirer le maximum de profit des opportunités offertes par cet accord en raison de divers obstacles et les discussions qui seront menées devraient permettre de parvenir à la révision de l’AGOA pour un accord commercial plus avantageux pour les pays africains.

 «US strategy towards subsaharan Africa », la nouvelle stratégie des USA en Afrique

Selon les services de la Maison Blanche et conformément à l’agenda du Sommet, cette rencontre entre le Président américain et ses homologues africains sera l’occasion pour les Etats-Unis de dévoiler en détails leur nouvelle stratégie en Afrique, « US strategy towards subsaharan Africa », dont les grands contours ont été rendu public en août dernier. Selon le document, cette nouvelle stratégie qui se base sur partenariat d’égal à égal entre les deux parties, vise comme entres autres priorités, les défis de l’heure de l’Afrique notamment la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance, la santé, la sécurité, le développement économique ainsi que la transition et les enjeux climatiques.

La nouvelle stratégie américaine en Afrique sera déployée sur les cinq prochaines années et à la veille du Sommet, le conseiller à la sécurité nationale du président américain Jake Sullivan a annoncé que les États-Unis « vont consacrer 55 milliards de dollars à l’Afrique sur trois ans », des fonds qui seront notamment consacrés à la promotion des sociétés ouvertes à l’économie mondiale, à la gestion des besoins sanitaires et aux réponses au changement climatique. Le haut responsable américain n’a toutefois pas donné plus de détails sur la provenance des fonds ainsi que leur répartition indiquant que les objectifs visés seront déterminés lors du Sommet de Washington.

« L’esprit de ce Sommet n’est pas de définir ce que nous allons faire pour l’Afrique et les populations africaines mais plutôt ce que nous allons faire ensemble avec l’Afrique et les populations africaines », s’est défendu Jake Sullivan qui a, toutefois laissé entendre, que les nouvelles priorités et objectifs de la stratégie américaine seront alignées sur celles l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA).

Offensive de charme et stratégie d’influence

Au-delà des initiatives commerciales et économiques, la sécurité occupera une bonne partie des discussions, notamment concernant le Sahel, ainsi que des questions d’actualités notamment la guerre en Ukraine qui ne manquera pas de s’inviter aux débats. Il est important de le souligner, si les responsables américains mettent en avant le poids croissant de l’Afrique comme un acteur géopolitique majeur qui possède certaines des économies à la croissance la plus rapide du monde pour justifier leur nouvelle offensive sur le continent, certains analystes voient en cette opération de charme, la volonté de Washington de contrer l’offensive de la Chine et de la Russie.

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Les USA ont certes indiqué que le nouveau partenariat se fera sous aucune condition de positionnement et les dirigeants africains ont insisté sur leur volonté de continuer à diversifier leurs partenariats. Pour preuve de bonne foi, le président américain, Joe Biden, plaidera au cours de ce sommet pour l’intégration permanente de l’Union africaine au G20, comme l’a annoncé, la semaine dernière, Judd Devermont, le directeur exécutif aux Affaires africaines du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. Selon d’autres observateurs, cela devrait permettre à l’administration américaine d’obtenir plus facilement la coopération de l’Afrique sur des questions telles que la guerre en Ukraine et le changement climatique. Dans un cas comme dans l’autre, les dirigeants africains qui se savent très courtisé dans cette guerre géopolitique qui ne dit pas son nom, profitent également pour solliciter l’appui des Etats-Unis pour au moins un siège permanent au sein du Conseil de sécurité des Nations unies.

Dette africaine : la Chine réfute les allégations américaines

Citant une étude publiée en juillet par Debt Justice, un groupe caritatif britannique, Qin a déclaré que le montant de la dette des pays africains envers les prêteurs privés occidentaux est trois fois supérieur à ce qu'ils doivent à la Chine, et que les taux d'intérêt sur les prêts privés sont le double de ceux des prêts chinois.

L’ambassadeur de Chine aux États-Unis, Qin Gang, a rejeté lundi les accusations selon lesquelles Pékin aurait endetté les pays africains. Et ce lors d’un forum en prévision d’un sommet États-Unis-Afrique. Pour étayer ses propos il a cité un rapport établissant que les pays africains doivent trois fois plus de dettes aux institutions occidentales qu’à la Chine.

L’ambassadeur de Chine aux États-Unis a rejeté les allégations selon lesquelles la Chine a créé un « piège de la dette » en Afrique.  Pour Qin Gang le continent devrait être un lieu de coopération internationale, au lieu d’une arène où les grandes puissances se disputent des gains géopolitiques. Ses remarques sont intervenues à la veille d’un sommet organisé par l’administration du président américain Joe Biden qui réunit les dirigeants de 49 pays africains et de l’Union africaine à Washington. « L’investissement et l’aide financière de la Chine à l’Afrique ne sont pas un piège, c’est un avantage », a déclaré Qin lors des rencontres organisées par Semafor pour préparer le sommet États-Unis-Afrique qui a débuté ce mardi. Semafor est une start-up américaine lancée un peu plus tôt cette année.

« Au cours des dernières décennies, la Chine a accordé des prêts pour aider l’Afrique dans son développement économique et social. Les travaux de construction sont visibles partout en Afrique », a déclaré Qin. « Vous pouvez voir des hôpitaux, des autoroutes, des aéroports, des stades. Évidemment, ce piège n’existe pas. Ce n’est pas un complot. C’est transparent, c’est sincère. »

Citant une étude publiée en juillet par Debt Justice, un groupe caritatif britannique, Qin a déclaré que le montant de la dette des pays africains envers les prêteurs privés occidentaux est trois fois supérieur à ce qu’ils doivent à la Chine, et que les taux d’intérêt sur les prêts privés sont le double de ceux des prêts chinois. Ces conclusions, a déclaré Qin, sont la preuve que « la Chine n’est pas le plus grand créancier des dettes africaines » et que « la dette due à la Chine n’est qu’une petite partie ». Mentionnant l’Initiative de suspension du service de la dette mise en place par le G20, l’ambassadeur chinois a déclaré que la Chine a participé activement à l’initiative, en ayant suspendu le plus de paiements du service de cette dette parmi les membres du G20.

« Nous appelons tous les autres créanciers, les institutions Internet multinationales et les prêteurs privés à prendre des mesures actives pour réduire le fardeau de la dette des pays africains selon le principe du partage équitable du fardeau et des actions communes », a-t-il déclaré.

En ce qui concerne le prochain sommet États-Unis-Afrique, l’ambassadeur a déclaré qu’il aimerait voir Washington « proposer des mesures plus concrètes et réalisables » visant à faciliter le développement et la prospérité du continent africain. Qin a appelé les États-Unis à coopérer avec la Chine afin que les deux pays, en tant que deux premières économies mondiales et membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, puissent unir leurs forces pour promouvoir la paix, la sécurité et la prospérité en Afrique. Et ce, en assumant leur responsabilité commune en tant que grands pays et en répondant aux attentes de la communauté internationale. L’ambassadeur a mentionné quelques exemples de relations sino-américaines. Des efforts conjoints visant à améliorer les moyens de subsistance des Africains et à promouvoir leurs relations économiques et commerciales avec d’autres parties du monde. En plus d’aider conjointement le peuple libérien à lutter contre l’épidémie d’Ebola en 2015, Qin a déclaré qu’un parc industriel textile qui est le résultat d’une collaboration trilatérale entre la Chine, les États-Unis et l’Éthiopie s’est avéré être une réussite stimulant l’exportation de vêtements du pays d’Afrique de l’Est vers l’Europe et l’Amérique du Nord.

Chronique : Changement climatique – La lutte contre l’écocide, en appoint 

De 1990 à 2020, la superficie des zones forestières protégées s’est accrue. De 191 millions d’ha, elle est passée à 726 millions d’ha. Quant à celle faisant l’objet d’un plan de gestion, elle s’est beaucoup appréciée depuis 2000, passant de 233 millions d’ha à un peu plus de 2 milliards d’ha en 2020.

Au moment où la Terre est à la croisée des chemins pour entamer une transition énergétique, à même de sortir d’une crise écologique globale, les investissements dans des technologies industrielles irrespectueuses de l’environnement sont de plus en plus bannis.

L’écocide ou géocide est un crime international, caractérisé par un endommagement grave de tout ou partie des communs planétaires et/ou d’un système écologique de la Terre. Des limites ont été atteintes, voire dépassées, parce que des écosystèmes ont été détruits, avec comme corollaire la destruction de fondements de notre civilisation, la menace des conditions de vie sur Terre, etc. Parmi ces limites, les observateurs mettent le doigt sur le changement climatique, le changement d’usage des sols, la perte de l’intégrité de la biosphère, ou encore la modification des cycles biochimiques (phosphore et azote). Selon la FAO, 420 millions d’hectares de forêt sont perdus depuis 1990. Des terres, affectées à d’autres utilisations nocives à l’environnement, singulièrement à une agriculture intensive.

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Les décideurs sont de plus en plus conscients quand il s’agit d’opérer un investissement d’envergure. Le green, une énergie propre et une économie sobre en carbone, voire décarbonée, sont à l’ordre du jour. Les études d’impact environnemental sont devenues courantes et constituent un préalable. Il est vrai que les suivis laissent à désirer. Si dans certains projets, l’investisseur se plaît à informer sur la réhabilitation des sites déjà exploités, notamment à travers le remblaiement et la reforestation, allant jusqu’à baptiser plants d’oliviers, de grenadiers… du nom des bonnes volontés qui se prêtent au jeu, cependant dans d’autres, particulièrement dans le secteur minier, l’exploitant laisse derrière lui des excavations sur des terrains dévastés et pollués.

Un concept remis à la page

Le concept a évolué et est remis en selle. De la Conférence des Nations Unies à Stockholm, en 1972, lorsque le Premier ministre suédois, Olof Palmer, l’évoqua, fustigeant l’opération Ranch Hand de l’armée américaine au Vietnam (utilisation de défoliants), à la Déclaration de Rio à l’issue du Sommet de la Terre de 1992, la Cour Pénale internationale a commencé à avoir les coudées franches pour déterminer la gravité et imposer des mesures coercitives. Fort heureusement, les décideurs se penchent davantage sur cette problématique.

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De 1990 à 2020, la superficie des zones forestières protégées s’est accrue. De 191 millions d’ha, elle est passée à 726 millions d’ha. Quant à celle faisant l’objet d’un plan de gestion, elle s’est beaucoup appréciée depuis 2000, passant de 233 millions d’ha à un peu plus de 2 milliards d’ha en 2020. Toutefois, cette tendance reste différenciée, selon les pays. Il arrive que des poumons verts ou des forêts classées soient spoliés avec des empiètements de projets agricoles ou immobiliers. Entre 2010 et 2020, des pays, tels que l’Angola, la Bolivie, le Brésil, le Cambodge, l’Indonésie, le Mozambique, le Myanmar, le Paraguay, la RDC, la Tanzanie, ont enregistré des pertes annuelles nettes moyennes de superficie forestière considérables. C’est tout le contraire en Australie, au Chili, en Chine, aux Etats Unis d’Amérique, en France, en Inde, en Italie, en Roumaine, en Turquie ou au Vietnam, où des gains annuels nets moyens ont été enregistrés, sur cette période. On s’accorde sur le fait qu’une transition juste et globale repose désormais sur de nouvelles règles de l’économie mondiale. Un cadre juridique contraignant est nécessaire pour mettre fin aux anciennes pratiques coloniales et destructrices et pour garantir que toutes les industries assument la responsabilité de leur impact sur les travailleurs, les communautés et les écosystèmes.  Dans les pays en voie de développement qui envisagent des projets structurants, une loi sur l’écocide pourrait fournir ce garde-fou.

Afrique : Joe Biden invite l’UA à devenir membre permanent du G-20

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa et Macky Sall, président du Sénégal et président de l'Union africaine, ont poussé Biden à accroître leur représentation au G-20, a déclaré Devermont. (Manuel Balce Ceneta/AP)

Le président Biden va annoncer la semaine prochaine le soutien des États-Unis à l’Union africaine pour qu’elle devienne membre permanent du Groupe des 20 nations. Il s’agit de satisfaire une revendication des pays africaines qui se sont sentis marginalisés dans les prises de décisions majeures relatives notamment à la pandémie du coronavirus, à la crise alimentaire et au changement climatique.

Les Etats-Unis veulent avoir l’Union africaine (UA) comme membre permanent du G-20. Ce dernier est un forum très influent réunissant les 20 économies les plus puissantes du monde. L’Afrique du Sud est le seul membre du continent, rejoignant plusieurs participants d’Europe, d’Asie et d’Amérique. Biden fera cette annonce lors du Sommet des dirigeants États-Unis-Afrique de la semaine prochaine à Washington, a déclaré Judd Devermont, directeur principal des affaires africaines du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. L’Union africaine représente les 55 États membres du continent.

« Il est plus que temps que l’Afrique ait des sièges permanents à la table des organisations et initiatives internationales », a déclaré Devermont dans un communiqué relayé par le Washington Post. « Nous avons besoin de plus de voix africaines dans les conversations internationales qui concernent l’économie mondiale, la démocratie et la gouvernance, le changement climatique, la santé et la sécurité. »

Les dirigeants africains ont exprimé pendant des années leur frustration d’être exclus des discussions sur les affaires mondiales et les crises qui les affectent, du coronavirus à la sécurité alimentaire. Ils se sentent souvent des spectateurs alors que les pays occidentaux dirigent la plupart des organismes internationaux. Ces frustrations ont atteint leur paroxysme lors de la pandémie de coronavirus, lorsque les pays africains ont été particulièrement touchés par les retombées. Malgré la vaste expérience des pays africains en matière de surveillance et de protocole des maladies, ils n’ont pas été inclus dans les décisions sur des questions telles que quand masquer, s’il faut interdire les voyages et quand tester avant de voyager, a déclaré Mvemba Dizolele, directeur et chercheur principal à l’Africa Africa programme au Centre d’études stratégiques et internationales.

Les pays africains se sont également sentis laissés pour compte dans la distribution des traitements et des vaccins contre les coronavirus, les recevant souvent juste avant leur expiration et sans capacité de stockage et de distribution suffisante. Alors que les États-Unis ont fait don de plus de vaccins que tout autre pays – et ont augmenté l’aide aux vaccins au début de cette année – une part beaucoup plus faible d’Africains est vaccinée contre le virus qu’aux États-Unis, en Europe et dans une grande partie de l’Asie. Il y a une myriade de raisons à cela, notamment une capacité de distribution limitée et le scepticisme vis-à-vis des vaccins, en plus de l’approvisionnement insuffisant des pays qui produisent les vaccins.

L’Afrique du Sud accuse les pays riches de thésauriser les vaccins

L’Afrique abrite également des pays qui sont parmi les plus touchés par la hausse des températures, les sécheresses et d’autres phénomènes météorologiques extrêmes alimentés par le changement climatique. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa et Macky Sall, président du Sénégal et président de l’Union africaine, ont poussé Biden à accroître leur représentation au G-20, a déclaré Devermont. Ramaphosa a directement demandé à Biden de soutenir l’adhésion de l’Union africaine au G-20 lors de sa visite à la Maison Blanche en septembre, tandis que Sall a également pressé Biden sur la question et lui a écrit plusieurs fois. Alors que le G-20 est composé principalement de pays individuels, l’Union européenne en est membre, en plus de trois pays européens – l’Allemagne, la France et l’Italie.

Maghreb – Moyen Orient : 1 milliard de dollars des USA pour lutter contre l’insécurité alimentaire

Au-delà de la convoitise et du climat, la décision de Biden intervient alors que les pays africains et d’autres pays du Sud ont subi le poids de l’impact économique de l’invasion russe de l’Ukraine. Ces pays ont été durement touchés par une crise alimentaire mondiale, ainsi que par la hausse des prix des engrais et du carburant, ce qui a rendu difficile pour les États-Unis d’obtenir leur soutien lors des votes de l’ONU qui ont condamné la Russie pour l’invasion, car ils blâment souvent les sanctions occidentales pour leur situation critique, selon le communiqué de la Maison Blanche.

La BCEAO relève ses taux directeurs

La liquidité bancaire dans l’Union reste adéquate et les crédits octroyés à l’économie par le secteur bancaire ont augmenté de 16,5% à fin octobre 2022.

Pour faire face à l’inflation, la BCEAO relève ses taux directeurs. L’information a été donnée dans un communiqué de presse N°04/2022 de la réunion ordinaire du Comité de Politique Monétaire (CPM) de la BCEAO tenue le 9 décembre 2022 à Dakar.

Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a décidé, le 9 décembre 2022, de relever de 25 points de base les taux directeurs de la Banque Centrale, à compter du 16 décembre 2022. Ainsi, le principal taux directeur auquel la Banque Centrale prête ses ressources aux banques passe de 2,50% à 2,75%. Cette hausse, la troisième de cette année, s’inscrit dans le cadre de la normalisation graduelle de la politique monétaire entamée depuis juin 2022. Elle devrait contribuer à ramener progressivement l’inflation dans l’intervalle cible de la Banque Centrale (1% à 3%) sur le moyen terme.

A lire aussi : Zone UEMOA : malgré une croissance dynamique, l’inflation galopante assombrit les perspectives

Le taux d’inflation dans l’Union, en hausse depuis plusieurs mois, a atteint 8,4% en octobre 2022. Cette évolution est due essentiellement au renchérissement des produits alimentaires de grande consommation et du transport, avec l’ajustement des prix à la pompe des produits pétroliers par les pays de l’Union suite à l’envolée des cours du pétrole sur les marchés internationaux. Pour sa part, l’inflation sous-jacente, qui mesure l’évolution du niveau général des prix hors produits frais et énergie, s’est également maintenue à un niveau élevé de 5,4% en octobre 2022. Par ailleurs, la liquidité bancaire dans l’Union reste adéquate et les crédits octroyés à l’économie par le secteur bancaire ont augmenté de 16,5% à fin octobre 2022. Au cours des mois à venir, le Comité de Politique Monétaire de la BCEAO prendra, si nécessaire, les mesures idoines pour assurer la stabilité monétaire.

Zone UEMOA : malgré une croissance dynamique, l’inflation galopante assombrit les perspectives

Malgré l'impact des chocs que connait l'économie mondiale qui se traduisent par une hausse notable de l'inflation au sein des pays membres de l’UEMOA, les perspectives économiques pour l'année 2023 sont globalement favorables avec un taux de croissance projeté à 7,3%.

La situation économique dans l’espace communautaire ainsi que les perspectives dans une conjoncture mondiale pleine d’incertitudes a été l’un des principaux sujets à l’ordre du jour du 23e Sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui s’est tenu lundi 05 décembre 2022 à Abidjan, en Côte d’ivoire. En dépit d’une résilience que fait montre l’activité économique avec une croissance du PIB attendue à 5,7% cette année et 7,3% projeté en 2023, l’inflation ne cesse de galoper et devrait atteindre 7,5% en 2022 contre 3,6% l’année dernière.

C’est au lendemain d’un autre Sommet, celui de la Cédéao qui s’est tenu à Abuja, au Nigeria, que les dirigeants de l’UEMOA se sont donner rendez-vous dans la capitale économique ivoirienne pour faire le point sur les évènements importants de la vie de notre l’espace communautaire ainsi que sur les défis à relever pour consolider l’union économique et monétaire. A cette occasion, le chef de l’Etat ivoirien qui assure la présidence de la Conférence a tenu à rappeler que cette rencontre statutaire se tient dans un contexte particulier marqué par des crises profondes qui affectent le monde entier qui n’épargnent malheureusement pas la sous-région.

En effet, a indiqué Alassane Dramane Ouattara, « nos Etats sont confrontés aux conséquences de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui se traduisent par des difficultés d’approvisionnement, et la flambée des prix des denrées alimentaires et énergétiques. Cette situation, comme vous le savez, intervient au moment où nos économies se relevaient du choc causé par la pandémie de COVID-19 ».

Des économies résilientes malgré les chocs

Dans sa présentation de l’Etat de l’Union, le Président ivoirien s’est toutefois félicité le président ivoirien, « les mesures mises en œuvre, par nos gouvernements, ont permis d’atténuer les effets néfastes de cette crise dans notre Union ». Ainsi, a-t-il aussi salué, au plan économique, les économies des Etats de l’UEMOA sont demeurées résilientes avec un taux de croissance de l’Union a légèrement fléchi et est attendu à 5,7% en 2022, après un taux de 6,1% en 2021. Cependant, a-t-il aussi mis évidence, le taux d’inflation devrait passer de 3,6% en 2021 à 7,5% en 2022 au sein de l’UEMOA. Pour le Président Ouattara, cette hausse bien que galopante est cependant moindre comparée à l’Europe où elle atteint plus de 10% et même 20% dans plusieurs pays africains.

UEMOA : Birahim Diouf nouveau directeur du DC-BR

La Conférence des dirigeants de l’UEMOA a été précédée d’une série de session des experts ainsi que celle des ministres sur la situation monétaire au sein de l’espace communautaire. Dans l’exposé qui résume la situation fait par le ministre togolais de l’Economie et des finances, Sani Yaya, président du Conseil des ministres, il ressort qu’au cours de l’année 2022, l’activité économique est restée soutenue, en dépit d’une conjoncture internationale morose et d’un environnement sociopolitique et sécuritaire interne fragile. La bonne dynamique du taux de croissance du PIB de l’Union qui est estimé à 5,7% en 2022, après 6,1% en 2021, nonobstant les divers chocs subis, est selon ses explications, notamment consécutive à l’intensification des investissements dans les Etats membres ainsi qu’à la bonne tenue des activités manufacturières, commerciales et des 8 services. Le taux d’inflation qui est estimé à 7,5% en 2022 contre 3,6% en 2021, est de son coté, essentiellement la conséquence de la persistance des tensions sur les prix des produits alimentaires et pétroliers ainsi que sur les postes des fonctions logement et transport. Le ministre togolais a par ailleurs souligné que le déficit budgétaire s’établirait à 6,1% en 2022 contre 5,5% du PIB en 2021. Il a en outre fait savoir que les Etats membres de l’Union restent confrontés à de multiples défis, dans un contexte de persistance de la guerre russo-ukrainienne. Et pour y faire face avec efficacité, a poursuivi le ministre Sani Yaya, “les actions à mettre en œuvre devraient viser la maîtrise de l’inflation, l’amélioration des performances des administrations fiscales, la rationalisation des dépenses publiques et l’optimisation de la dette publique’’

La maitrise de l’inflation, défi majeur dans l’UEMOA

Afin de faire face à la situation et atténuer l’impact des chocs sur leurs économies, les dirigeants de l’Union ont donné de nouvelles orientations à la Commission ainsi qu’à ces différentes institutions notamment la Banque centrale (BCEAO) ou la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) de poursuivre et renforcer leurs actions et programmes en soutien aux états afin de les aider à faire face aux chocs. Les perturbations de l’économie mondiale, dont les perspectives restent incertaines, sont de nature à hypothéquer cette embellie que connait l’activité économique des Etats membres de l’UEMOA, l’une des zones économiques les plus dynamiques du continent. D’autant qu’en plus des conséquences de la persistance des chocs, les pays de la sous-région font face à une amplification des menaces sécuritaires.

Comme l’a relevé le Président ivoirien, qui à passer le relais à la tête de la Conférence des chefs d’Etat Mohamed Bazoum, « malgré les efforts de nos pays respectifs, la situation demeure, préoccupante et contraint nos Etats à accroître les investissements dans le domaine de la défense et de la sécurité au détriment de certains projets de développement cruciaux, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation ».

La maitrise de l’inflation constitue de ce fait, des principaux défis à relever pour les pays membres de l’UEMOA, qui en plus de l’impact de l’économie mondiale sur leurs économies respectives, font face à une double crise sécuritaire et alimentaire. Pour l’heure, les pays membres semblent tenir bon et font mieux que leurs états voisins au sein de la Cédéao. Cependant, la persistance de la morosité de la situation économique mondiale risque d’assombrir leurs perspectives de croissance alors que les défis socioéconomiques restent ambiants au sein de l’espace communautaire.

Maroc : Sothema prend une participation dans le capital de la startup Ziwig

Le pipeline de nouveaux produits développés par Ziwig comprend également des dispositifs novateurs dans le diagnostic d’un large éventail de pathologies lourdes, notamment les cancers féminins.

Le leader marocain de l’industrie pharmaceutique Sothema joint ses forces à une startup européenne respécialisée dans l’affinement du diagnostic médical avec des dispositifs ultrasophistiqués et accessibles aux professionnels de santé. La startup Ziwig a développés une gamme de produits basés sur les ARN et l’intelligence artificielle Ziwig utilisables pour une meilleure prise en charge médical des maladies comme les cancers.

Au Maroc Sothema a pris une participation dans le capital de Ziwig. Le leader marocain de l’industrie pharmaceutique Sothema a joint ses forces à la startup européenne Ziwig qui révolutionne le diagnostic médical Conformément à sa Responsabilité Sociétale envers la santé des femmes et en cohérence avec son engagement en faveur de la promotion de l’innovation médicale et pharmaceutique, a annoncé le groupe pharmaceutique dans un communiqué.

« Nous sommes fiers d’annoncer ce partenariat qui confirme notre engagement historique en faveur de l’innovation et de la R&D et qui s’est matérialisé par des projets réussis comme la production locale de tests anti-covid 19 et le lancement d’une unité de production de dispositifs médicaux », se félicite Lamia Tazi, PDG de Sothema.

La startup fondée par Yahya El Mir, originaire du Maroc a introduit un dispositif révolutionnaire appelé Ziwig Endotest ®. Ce dernier devrait apporter espoir à des millions de femmes qui souffrent de douleurs pelviennes. Le pipeline de nouveaux produits développés par Ziwig comprend également des dispositifs novateurs dans le diagnostic d’un large éventail de pathologies lourdes, notamment les cancers féminins. Ce qui correspond à son engagement dans la lutte contre ces pathologies en étant le premier laboratoire en Afrique à produire localement des biosimilaires anticancéreux, innovants et accessibles financièrement, ajoute-t-elle. De son côté, Yahya El Mir, a exprimé sa joie qu’un « tel rapprochement puisse avoir lieu entre des entreprises qui font de l’innovation un levier important ». « Nous sommes heureux de nous unir avec Sothema qui reste un grand laboratoire pharmaceutique au Maroc et en Afrique », a-t-il déclaré. Ziwig Endotest®, première d’une longue liste d’innovations basées sur les ARN et l’intelligence artificielle Ziwig fait partie de ces pousses qui cherchent à exploiter le potentiel de la technologie des ARN afin de développer des solutions innovantes aux problèmes de santé les plus complexes. Cette technologie a eu le vent en poupe durant la crise du Covid-19 en rendant possible une riposte thérapeutique aussi sophistiquée que rapide à travers les vaccins. Aujourd’hui, cette technologie est largement employée dans une panoplie de traitements expérimentaux, préventifs et curatifs, tels que les vaccins anti-cancéreux. Elle sert également au développement de dispositifs médicaux de dernière génération comme Ziwig Endotest ®. En cours de lancement dans l’ensemble des marchés européens, ce dispositif permet d’obtenir en quelques jours un diagnostic fiable de l’endométriose, une maladie qui touche plus de 180 millions de femmes dans le monde, grâce à un simple prélèvement de la salive.

 « Il s’agit d’une véritable révolution pour les femmes et pour leur prise en charge médicale, avec une performance supérieure à celle de tous les outils de diagnostic actuellement disponibles (cœlioscopie, IRM, échographie pelvienne), laquelle performance ayant été démontrée grâce à une grande étude clinique réalisée en collaboration avec 6 centres français spécialisés en endométriose », explique El Mir.

En plus de sa valeur thérapeutique avérée pour les femmes, ce rapprochement entre Sothema et Ziwig devrait avoir un impact sur le développement des deux parties, d’abord sur le marché européen où Ziwig Endotest ® est largement distribué, et ensuite aux Etats-Unis qui représente la moitié du marché mondial des dispositifs médicaux, ce dernier s’élevant à plus de 530 millions de dollars en 2020 avec une croissance annuelle de 5%, a précisé Lamia Tazi. Pour rappel, une cérémonie de signature de l’accord entre Sothema et Ziwig a eu lieu le 02 décembre 2022.

Bénin : un budget rehaussé de 3.000 milliards FCFA pour 2023

Le ministre d'Etat en charge des Finances du Bénin, Romuald Wadani, devant les députés à l'Assemblée nationale.

L’Assemblée nationale du Bénin a adopté, la semaine dernière, le projet de loi de finances pour l’année 2023 avec un budget équilibré en recettes et en dépenses à 3.033,337 milliards de francs FCFA dont près du tiers de l’enveloppe consacré au social selon le gouvernement. Avec une croissance du PIB projetée à 6,5%, l’économie béninoise surfe sur des perspectives favorables en dépit de la conjoncture mondiale morose et doit faire face à certains risques avec les élections législatives prévues l’année prochaine mais aussi et surtout, les menaces sécuritaires dont la prise en charge vont nécessiter un plus grand effort budgétaire. Ce qui risque de contrecarrer certaines ambitions du gouvernement.

C’est à l’unanimité par les députés béninois ont adopté, le jeudi dernier, le projet de loi de finances pour la gestion 2023 qui a été soumis par le gouvernement et défendu à l’Assemblée nationale par le ministre d’Etat, en charge de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni, après plusieurs semaines d’examen en commission et de débats en plénière.

« Le Budget de l’Etat que cette loi porte, marque une accélération du ‘’Hautement social’’ annoncé par le Président de la République, M. Patrice Talon. Avec ce budget, notre pays va continuer à se développer, tout en mettant en place des politiques économiques et sociales pour le mieux être de nos populations », s’est félicité le ministre à la suite de l’obtention du feu vert du Parlement.

De manière générale, le budget général pour 2023 qui s’élève à 3033 milliards de francs CFA a été adopté dans le cadre de la mise en œuvre des nouvelles réformes budgétaires induites par l’entrée en vigeur de la nouvelle loi organique relative aux Lois des Finances. Selon le gouvernement, ses orientations sont en parfaite cohérence avec le Programme d’Action du Gouvernement (PAG) 2021-2026 et dans son articulation et conformément, cette loi des finances matérialise la politique économique et sociale de l’Etat en phase avec l’atteinte des Objectifs du Développement Durable (ODD). 

Un budget orienté vers le social

Selon les explications du ministre des Finances, plus du tiers du budget, soit environs 1000 milliards FCFA seront consacrés aux actions et initiatives sociales. C’est ainsi que le budget de l’État pour la gestion 2023, porte de nouvelles initiatives sociales et renforce les allocations budgétaires au profit des programmes existants. Il s’agit, à titre illustratif, du projet de renforcement des filets sociaux en République du Bénin « GBESSOK »  dont l’objectif est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des ménages dans l’extrême pauvreté et leur autonomisation socio-économique, de l’accès à l’électricité à tous les ménages d’ici 2026 ainsi que d’autres mesures destinées à venir en appui aux couches les plus vulnérables et à améliorer les conditions des travailleurs tout en veillant  à renforcer la classe moyenne.

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 Sur ce dernier registre, le gouvernement envisage la revalorisation des salaires des agents de l’État et selon le Secrétaire général Adjoint et porte-parole du gouvernement a expliqué que les options retenues par le gouvernement satisferont à coup sûr les attentes des partenaires sociaux. En ce sens, une rencontre entre le gouvernement et les partenaires sociaux est prévue du 06 au 08 décembre selon Wilfried Léandre Houngbédji, qui n’a pas manqué de souligner que ce qui est prévu pour les travailleurs est chiffré à plusieurs dizaines de milliards de FCFA chaque année. « Si cela est possible, c’est parce que le gouvernement a travaillé pour bâtir une économie résiliente. Nous allons continuer le travail », a-t-il déclaré lors de la conférence de presse qu’il animée au lendemain de l’adoption de la loi des finances. Le Porte-parole du gouvernement a aussi assuré que l’Exécutif est en train de négocier avec le secteur privé pour que cette mesure soit étendue dans le cadre des efforts du gouvernement à créer « les conditions pour l’essor de l’entreprise ». La loi des finances comprend également plusieurs mesures destinées à soutenir la croissance de l’économie béninoise avec des incitations pour le secteur industriel, la promotion de l’investissement ainsi que la création de l’emploi et aussi des réformes fiscales accompagnées de reformes visant à améliorer la gouvernance et la mobilisation des recettes.

Des perspectives économiques favorables et aussi des menaces

Pour 2023, le gouvernement béninois vise une croissance du PIB de 6,5%. En dépit de la conjoncture mondiale défavorable avec la multiplication des chocs, l’économie béninoise connait une bonne dynamique comme en atteste la dernière notation du pays, d’octobre 2022, par l’agence internationale de notation financière Fitch qui a maintenu la notation de B+ attribuée à la République du Bénin, avec perspective stable. Selon l’agence, cette confirmation s’explique par la résilience du pays face à la pandémie de Covid-19 et la guerre russo-ukrainienne, ainsi que de la qualité de ses fondamentaux économiques, malgré un contexte macroéconomique global dégradé. Fitch a aussi salué notamment les perspectives de croissance de l’économie béninoise, dans un cadre budgétaire sain marqué par un endettement modéré et un déficit maîtrisé. 
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Pour Fitch, le dynamisme de l’économie béninoise et son rebond marqué en 2021, à 7,2%, suivi d’une croissance de 5,5% attendu en 2022 va se maintenir malgré les chocs externes et avec des projections d’une croissance moyenne de 6% sur 2023-2024, portée par le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG). Dans sa note, l’agence a par ailleurs mis en exergue l’exposition modérée du Bénin aux pressions inflationnistes actuelles, en raison de la qualité des récoltes et des mesures de soutien introduites par le gouvernement afin de limiter les répercussions de la hausse des prix sur la population. Le niveau d’inflation est ainsi demeuré contenu en 2022, s’établissant à 1,3% entre janvier et août. L’agence a aussi mis en avant le programme conclu avec le Fonds Monétaire International (FMI), qui participe à couvrir les besoins de financement du gouvernement et soutient le retour à une trajectoire de consolidation fiscale, anticipée dès 2022. Dans ce cadre, les analystes prévoient une augmentation progressive des recettes du gouvernement, portée par le programme de réformes en cours et la forte croissance économique avec un solde budgétaire devrait ainsi converger en 2024 vers la norme communautaire de -3,0%. Aussi, le niveau d’endettement public du pays est contenu puisque l’agence l’estime à 49,8% du PIB en 2021, soit un niveau inférieur aux pays de notation équivalente, et nettement plus faible que la norme communautaire de l’UEMOA. Mieux, Fitch s’attend par ailleurs à une diminution du taux d’endettement public du Bénin à partir de 2024, portée par la performance budgétaire du Bénin et le dynamisme de la croissance. 

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En dépit de ces fondamentaux solides ainsi que des perspectives favorables, l’économie béninoise fait face à certains risquent qui peuvent ralentir cette dynamique. En plus des élections législatives de 2023, le pays fait face à une montée des menaces sécuritaires avec la multiplication des attaques terroristes ces derniers mois dans les zones frontalières avec le Burkina, le Niger ou le Togo. Ce qui va engendrer un nouvel effort budgétaire pour renforcer les capacités du pays en matière de défense et de sécurité et qui risquent de détourner certains investissements sociaux vers d’autres défis urgents.

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