lundi 7 juillet 2025
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Afrique : le changement climatique réduit la croissance du PIB

(Crédits: Dr)

L’Afrique perd jusqu’à 15% de croissance du PIB à cause du changement climatique, selon la Banque africaine de développement (BAD). Cette dernière indique dans un récent rapport que l’Afrique a besoin d’au moins 1300 milliards de dollars d’ici à 2030 pour faire face au changement climatique. La 27e conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27), qui se tient du 7 au 18 novembre 2022 en Égypte sera de ce fait décisive pour la finance climatique en Afrique.

L’Afrique a été touchée de manière disproportionnée par les retombées du changement climatique, qui a aggravé les sécheresses, les inondations et les cyclones à travers le continent ces dernières années. La problématique du financement climatique se pose de plus en plus avec acuité en Afrique. Alors que les gouvernements africains et la société civile déplorent les promesses non tenues des pays développés en matière de financement de la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement, les prévisions financières de la Banque africaine de développement (BAD) apportent des arguments chiffrés.

1300 à 1600 milliards pour faire face au changement climatique en Afrique

Dans son rapport sur les perspectives économiques africaines en 2022, la BAD indique que l’Afrique a besoin de 1300 à 1600 milliards de dollars de financement entre 2022 et 2030 pour faire face de manière efficace au changement climatique. Sur ce montant, 715 milliards de dollars sont nécessaires pour l’atténuation des effets du changement climatique, 1,3 milliard de dollars pour les besoins techniques et technologiques, entre 289 et 440 milliards de dollars pour les pertes et préjudices alors qu’entre 259 et 407 milliards de dollars seront nécessaires pour financer l’adaptation climatique. Et sur ce dernier point, c’est l’Afrique de l’Est qui enregistre le coût estimatif d’adaptation le plus élevé, soit 143 milliards de dollars.

L’Afrique prépare la COP27 en Egypte

L’Égypte, producteur de pétrole et de gaz considéré comme très vulnérable au changement climatique, s’est positionnée comme un champion des intérêts africains alors qu’elle se prépare à accueillir le sommet de Charm el-Cheikh en novembre. Il a exhorté les pays riches à respecter et à élargir les engagements climatiques, et a déclaré que les pays pauvres devraient être en mesure de se développer économiquement tout en recevant plus de fonds pour s’adapter à l’impact du changement climatique. Kevin Chika Urama, économiste en chef à la Banque africaine de développement, a déclaré que l’Afrique était confrontée à un déficit de financement climatique d’environ 108 milliards de dollars chaque année.

Côte d’Ivoire : le potentiel minier intéresse des entreprises sud-africaines

(Crédits : Dr)

 La Côte d’Ivoire a accueilli une délégation d’experts Sud-africains en prospection. La carte minière du pays ouest-africain présentée par la Société pour le développement minier de la Côte d’Ivoire (SODEMI) laisse entrevoir un énorme potentiel, comprenant les minerais parmi les plus prisés au monde.

Des experts sud-africains ont effectué des visites sur site afin de mieux appréhender le potentiel minier ivoirien et investir dans le secteur. Une visite en marge du forum économique sur les mines, la géologie et les hydrocarbures qui s’est tenu du 08 au 10 septembre à Abidjan. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la coopération économique entre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud.

Plusieurs campagnes d’exploration nous ont confirmé la présence de gisements de phosphates. Même si nous ne disposons pas encore de chiffres quant aux réserves prouvées de chaque site, les nombreux indices recueillis nous assurent du potentiel énorme de ces gisements. Il était important pour les sud-africains de constater l’existence du phosphate ivoirien », a déclaré le directeur général des mines et de la géologie, Ibrahim Coulibaly.

Il a assuré que même si le pays ne dispose pas encore de chiffres quant aux réserves prouvées de chaque site, les nombreux indices recueillis laissent penser à un potentiel énorme de ces gisements. Selon le directeur général de la Société pour le développement minier de Côte d’Ivoire (SODEMI), Moussa Seydou Koné, la coopération avec l’Afrique du Sud permettra à sa structure d’affiner davantage sa politique de raffinerie d’or et d’exploiter la production d’engrais à partir du phosphate. Et la SODEMI est le principal interlocuteur des investisseurs miniers en Côte d’Ivoire. Elle est habilitée notamment à participer à la mise en valeur des découvertes et à l’exploitation des gisements, mais aussi à exercer tous droits d’intervention et de cession de droit minier, afférents aux résultats de ses recherches sous réserve des dispositions du Code Minier. C’est également à la SODEMI que revient la tâche de commercialiser tous produits d’une entreprise minière à laquelle elle participerait, de créer les filiales nécessaires.

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L’accueil des mineurs Sud-africains par la SODEMI s’inscrit dans le cadre de la coopération économique entre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud. Laquelle s’est matérialisée au cours de ces deux dernières années par la signature de 15 protocoles d’accord dans divers secteurs tels que l’agriculture, l’énergie ou encore la défense. Selon des statistiques obtenues de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les échanges commerciaux entre les deux pays ont été évalués à 646 millions de dollars en 2020. 

Finance climatique : la Banque mondiale mobilise un montant record en 2022

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La Banque mondiale a augmenté de 19% son financement des projets verts, par rapport au montant déjà historique de 26,6 milliards de dollars atteint au cours de l’exercice précédent. Les investissements ont pour but d’aider les pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à s’adapter aux effets du changement climatique. 

Le groupe de la Banque Mondiale a mobilisé un montant record de 31,7 milliards de dollars au cours de l’exercice 2022, selon un communiqué de la banque publié le 07 septembre. Ensemble, la Banque Internationale pour le Développement (BIRD) et l’Association Internationale de Développement (IDA), ont fourni 26,2 milliards de dollars de financements climatiques au cours de l’exercice 2022. Près de la moitié de ce montant, soit 12,9 milliards, a servi à financer des investissements dans l’adaptation et la résilience. Au cours de l’exercice 2022 (1er juillet 2021-30 juin 2022), les investissements dans l’action climatique se sont élevés à 36% du total des financements du Groupe de la Banque mondiale. Cette proportion dépasse, indique-t-on, l’objectif fixé dans le Plan d’action sur le changement climatique du Groupe pour 2021-2025, qui prévoit de consacrer en moyenne 35% des financements de l’institution à l’action climatique. 

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Cette action s’inscrit dans le cadre des efforts de l’organisme pour aider les pays à intégrer leurs objectifs climatiques et de développement. Le Groupe de la Banque mondiale a récemment lancé la réalisation de plusieurs rapports nationaux sur le climat et le développement. Ces rapports constituent de nouveaux outils de diagnostic essentiels afin d’aider les pays à hiérarchiser les actions les plus efficaces pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et renforcer l’adaptation.Le Président de la Banque mondiale David Malplass, a indiqué que les montants mobilisés ont servi à « aider les pays à définir et mettre en œuvre, dans le cadre de leurs plans de développement liés au climat hautement prioritaire ».

Le dirigeant de l’institution financière internationale a aussi souligné leur volonté de mettre en commun les financements de la communauté mondiale en faveur de projets à fort impact et déployables à grande échelle. L’objectif est d’attirer les entreprises émettrices de gaz à effet de serre, améliorer la résilience et permettre à mobiliser différents acteurs du secteur privé.

Côte d’Ivoire : vers une meilleure rémunération des producteurs de cacao

11 pays africains figurent dans la liste à savoir le Burundi, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, l’Ethiopie, le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie, l’Ouganda, la Zambie, le Zimbabwe et le Malawi qui a rejoint ce groupe en 2022. (Crédit : REUTERS).

La Côte d’Ivoire a commencé à vendre des contrats de cacao pour la saison 2023/24 avec une prime non négative pour la première fois en trois ans, ont indiqué lundi des sources du secteur, alors que le régulateur ivoirien cherche à soutenir les agriculteurs.  

La Côte d’Ivoire avance d’un pas dans sa bataille pour une meilleure rémunération de ses agriculteurs. L’organisme de réglementation du pays, le Conseil du café et du cacao (CCC), a vendu ce vendredi 09 septembre 25 000 tonnes de contrats d’exportation de cacao au négociant mondial en matières premières Cargill Inc, ont déclaré à Reuters deux sources au CCC et une chez Cargill. La Côte d’Ivoire et le Ghana, les plus grands producteurs de cacao au monde, imposent deux primes sur leurs fèves qui visent à augmenter les prix payés aux agriculteurs pauvres pour augmenter leurs revenus. Cependant, une prime, connue sous le nom de différentiel d’origine, était tombée en dessous de zéro ces dernières années sous la pression des négociants, annulant ainsi une partie d’une autre prime, le différentiel de revenu vital (DRV) de 400 dollars par tonne.

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Les deux pays d’Afrique de l’Ouest se sont associés et ont déclaré en juillet qu’ils ne vendraient plus de cacao avec un différentiel d’origine négatif, alors qu’ils intensifient leurs efforts pour lutter contre la pauvreté des agriculteurs. La Côte d’Ivoire a relevé son différentiel d’origine à zéro en août contre -125 livres sterling par tonne auparavant, et les contrats avec Cargill sont les premiers qu’elle a vendus avec la nouvelle prime. Selon les informations de Reuters, deux sources au CCC ont confirmé l’accord, affirmant qu’il s’agissait de la première vente de la saison 2023/24 et de la première fois que la Côte d’Ivoire vendait des contrats de cacao avec un différentiel d’origine non négatif depuis l’introduction du DRV en 2019/2020.

Afrique – Tech: Meta lance la campagne « les créateurs de demain »

(Crédits: Meta)

« Creators of Tomorrow », c’est le nom de la nouvelle campagne de Meta qui célèbre les talents émergents du monde entier, inspirant ainsi un nouveau mouvement créatif de contenu en ligne. La campagne met en lumière différents créateurs d’Afrique subsaharienne, allant de l’Afrique de l’Est à l’Afrique francophone de l’Ouest, en passant par l’Afrique du Sud.

Meta célèbre les futurs créateurs d’Afrique. Sont considérés comme des « Creators of Tomorrow », ou « Créateurs de Demain » des utilisateurs du groupe éditeur de Facebook et d’Instagram, véritables révélations auprès de leurs communautés en ligne. Ils doivent aussi représenter une référence en matière d’usage de formats vidéo, de technologie, et de divertissement interactif. La campagne a démarré en Europe, au Moyen-Orient, et en Afrique, mais continuera à s’étendre à d’autres pays du monde dans les prochains mois. Meta compte travailler en étroite collaboration avec ces créateurs au cours de la prochaine année. Ces derniers continueront d’élargir leurs audiences et de transformer leurs passions en professions, et ce à travers les technologies Meta.

Nous avons comme objectif de mettre en lumière les créateurs qui innovent leur contenu grâce à des outils tels que les Reels et les formats de contenu vidéos courts, mais aussi ceux qui exploitent et explorent des nouveaux formats de contenu tels que la Réalité Augmentée ou la Réalité Virtuelle (AR/VR) , a déclaré Moon Baz, Responsable des Partenariats Créateurs au Moyen-Orient, en Afrique et en Turquie.

Meta compte également organiser des événements exclusifs dans toute la région d’Afrique subsaharienne pour célébrer la campagne « Creators of Tomorrow » durant lesquels Meta partagera les dernières nouvelles de la campagne, des conseils, ainsi que des outils et des ressources sur ses technologies. Les créateurs africains utilisent les technologies et applications de Meta, Facebook et Instagram de manière créative pour mieux s’exprimer et raconter l’histoire africaine aux africains et aux citoyens du monde entier. A travers la mode, la comédie, la gastronomie, les voyages, et les échanges politiques, les créateurs d’Afrique subsaharienne ont su démontrer, à travers les années, la contribution culturelle du continent africain, améliorant ainsi son image à travers le monde.

A travers cette initiative, Meta s’engage à les aider à accroître leur audience, à créer leur entreprise, et à s’ouvrir à de nouvelles opportunités. L’équipe des lauréats est constituée d’une Ougandaise, de deux Kenyans, d’une Sud-Africaine, d’une Zambienne, de deux Ivoiriennes, de deux Sénégalais, d’une Zimbabwéenne.

Cap-Vert : Le port modernisé de Maio, un nouvel atout pour stimuler le commerce

(Crédits : Dr/AI)

Le Cap-Vert a inauguré le nouveau port de Maio. L’ouvrage cofinancé par ses partenaires dont la BAD et l’UE va améliorer l’interconnectivité des îles et fluidifier le commerce. Le pays touristique qui a connu une année 2020 difficile a renoué progressivement avec la croissance à partir de l’année dernière.

Le Cap-Vert se dote d’une infrastructure portuaire pour stimuler ses échanges commerciaux. Au total 36 millions d’euros dont 17,87 millions de la Banque africaine de développement (BAD) ont été nécessaires pour moderniser les ports de Maio et de Palmeira. L’Union européenne (UE) a financé le projet à hauteur de 11 millions d’euros, le gouvernement cap-verdien a mobilisé 7,8 millions d’euros. Inauguré mercredi dernier par le président du Groupe de la Banque Africaine de Développement, M. Akinwumi A. Adesina, l’infrastructure va permettre de réduire le temps de trajet maritime vers la capitale, Praia, et stimuler le commerce.

 Un investissement comme celui-ci entraîne une amélioration rapide des moyens de subsistance et transforme les économies. Le port permettra de relier Maio au reste du pays et au monde , a déclaré le Premier ministre José Ulisses de Pina Correia Silva.

Felix Fernandez Shaw, directeur de la coopération internationale et de la politique de développement de l’Union européenne, a déclaré que ce port devrait aider le pays à retrouver sa trajectoire de croissance et à stimuler le tourisme durable et l’accès aux marchés régionaux. La Banque africaine de développement a investi, depuis 1977, 643 millions de dollars au Cap-Vert. Le pays s’entend aussi à bénéficier du projet de corridor de transport multimodal Praia-Dakar-Abidjan, afin d’accroître sa compétitivité commerciale au sein de la Zone de libre-échange continentale africaine. L’économie du Cap-Vert largement tributaire des recettes touristiques a souffert des conséquences du Covid-19. Mais le pays s’attend à une reprise progressive analyse le Fonds Monétaire International (FMI).

En raison d’une baisse du tourisme affecté par la crise économique mondiale et l’apparition de la pandémie de Covid-19, le pays a connu une croissance relativement modeste au cours des dernières années. La croissance qui a rebondi à 4 % en 2021 (FMI), s’était contractée de -14,8 % en 2020. Elle a été soutenue par l’assouplissement des restrictions de voyage et des taux de vaccination plus élevés en Europe, pourvoyeuse de touristes pour l’archipel. L’institution de Bretton Woods table sur une hausse du PIB à 6,5 % en 2022 et à 6,1 % en 2023, soutenue par le retour des touristes, les investissements étrangers et les envois de la diaspora cap-verdienne.

Hydrocarbure : A la recherche de nouvelles ressources gazières, l’Europe sollicite le Nigéria

(Crédits : Dr).

En pleine crise avec Moscou, l’UE inquiète de son approvisionnement en ressources gazières se tourne vers l’Afrique. Le Nigéria principal détenteur des réserves de gaz et de pétroles du Continent est dans le viseur des 27. Le pays qui travaille sur une stratégie de réappropriation de ses ressources d’hydrocarbures devra trouver l’équilibre entre la hausse de ses volumes d’exportation vers l’Europe et la poursuite de son programme de raffineries et de pipelines pour satisfaire sa demande intérieure.

Le Nigeria est en mesure de fournir davantage de gaz naturel liquifié (GNL) à l’Europe pour le prochain hiver, a déclaré le ministre de l’Énergie du pays Timipre Sylva, le 07 septembre à la conférence Gastech de Milan. Il s’agit pour les 27 de trouver une source alternative de remplacement du gaz russe à la suite de l’invasion de l’Ukraine par Moscou, a rapporté Reuters, citant le directeur général adjoint du département de l’énergie de la Commission européenne, Matthew Baldwin. Pour l’heure, le Nigéria, l’un des principaux pays producteurs de gaz en Afrique ne représente qu’environ 14 % de l’approvisionnement total en gaz naturel liquéfié (GNL) de l’Europe. Cette capacité pourrait doubler, a déclaré Baldwin.

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Pour ce faire, le pays d’Afrique de l’Ouest devra augmenter ses volumes de production notamment dans le delta du Niger. Le terminal Nigerian de LNG situé à Bonny Island, dans le delta du Niger, n’est exploité actuellement qu’à hauteur de 60% de sa capacité. Le Nigeria prévoit également de rouvrir le gazoduc Trans Niger. Ce gazoduc devrait permettre des exportations de gaz supplémentaires vers l’Europe.

Si nous pouvons aller au-delà de 80%, à ce stade, il pourrait y avoir du GNL supplémentaire qui pourrait être disponible pour les cargaisons ponctuelles à venir en Europe ,

a déclaré Baldwin

L’entité Nigeria NLG est détenue conjointement par la compagnie pétrolière d’État NNPC et les majors à savoir le français TotalEnergies, l’anglo-neerlandaise Shell, l’italien Eni. La NNPC est la seule entité autorisée à opérer dans l’industrie pétrolière du pays. Il s’associe à des compagnies pétrolières étrangères pour exploiter les ressources en combustibles fossiles du Nigéria. Anciennement société d’État, elle est devenue une société à responsabilité limitée en juillet 2022. En 2021, le Nigeria affichait près de 300 pieds cubes de réserves de gaz naturel, se classant au neuvième rang mondial. Avec ses importantes réserves gazières, mais aussi pétrolières le pays est perçu comme un fournisseur potentiel de l’Europe en hydrocarbures. Cependant le Nigéria doit aussi relever de nombreux défis internes relative à sa capacité à augmenter ses capacités de raffinage pour couvrir ses besoins en hydrocarbures, voire alimenter l’Afrique via des pipelines. Inaugurée en janvier 2022, la raffinerie Dangoté, d’une capacité d’environ 650 000 barils de pétrole brut par jour, est l’une des structures phares de cette politique Nigériane d’approvisionnement locale en hydrocarbure

Banques : Ecobank lance RapidCollect, une solution de paiement destinée aux entreprises

(Crédits : Ecobank)

Le groupe Ecobank lance RapidCollect qui offre aux entreprises la possibilité d’encaisser leurs paiements à travers l’Afrique via un seul compte. La solution s’adresse aux entreprises clientes d’Ecobank en leur permettant de recevoir instantanément les paiements provenant de clients dans leur pays d’origine et des 33 pays du réseau d’Ecobank. Et ce à un coût inférieur aux tarifs du marché.

Avec un seul compte, les entreprises clientes de la banque panafricaine peuvent recevoir des fonds instantanément de leurs clients dans leur pays d’origine et des autres pays du réseau panafricain d’Ecobank, a annoncé le groupe bancaire dans un communiqué du 07 septembre. Le nouveau système a été conçu pour répondre aux besoins des entreprises à travers l’Afrique, un marché en pleine mutation pour ce qui de la règlementation de son marché interne. La création du marché unique africain par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) offre des opportunités de commerce, d’investissement et de croissance économique. Selon la Commission économique pour l’Afrique, la ZLECAf devrait augmenter le commerce intra-africain d’environ 40 %.

Alors que la Zone de libre-échange continentale africaine présente d’innombrables opportunités de croissance commerciale pour les entreprises africaines, il est impératif que l’infrastructure de paiement et d’encaissement réponde de manière proactive aux besoins des petites et moyennes entreprises de notre continent en facilitant leur commerce transfrontalier,

A DÉCLARÉ JOSEPHINE ANAN-ANKOMAH, DIRECTRICE DE LA BANQUE COMMERCIALE DU GROUPE ECOBANK.

Ainsi le nouvel outil, RapidCollec d’Ecobank, s’inscrit dans sa volonté de supprimer les obstacles au commerce intra-africain. Il propose aux PME clientes une solution d’encaissement rapide, innovante, sécurisée, sans tracas et fiable, qui s’appuie sur la taille et l’efficacité du réseau d’Ecobank regroupant 33 pays, argumente la directrice de la banque commerciale. Disponible dans les agences Ecobank, RapidCollect est déjà intégré dans les services numériques, mais reste soumise à la réglementation de chacun des pays. La solution offre un compte unique pour recevoir les paiements commerciaux provenant des 33 pays, ainsi que des paiements instantanés sur un compte Ecobank dans le pays d’origine et sur le réseau intercontinental. Au menu également des rapprochements automatisés pour les entreprises clientes qui peuvent intégrer leur système de facturation, ainsi que des transactions sécurisées à l’aide de la technologie éprouvée de Ecobank, favorisant notamment des paiements transfrontaliers simplifiés permettant de saisir les opportunités du marché unique africain de la ZLECAf.

E-commerce: Amazon lorgne le marché africain

(Crédits : Dr).

Après la décélération post-covid de ses bénéfices, Amazon est en quête de nouveaux relais de croissance. L’Afrique où les principales sociétés d’e-commerce peinent à décollent offre des perspectives intéressantes pour un marché de près d’un milliard de consommateurs.

Amazon, dans le but d’agrandir son marché, a décidé de lancer en Afrique sa plate-forme d’e-commerce. En dépit de la concurrence sur place, la société de Jeff Bezoz compte bien se faire un nom sur le Continent. Pour évincer ses principaux concurrents en Afrique le groupe américain a mis en place le « project fela », destiné dans un premier temps au marché nigérian. Le Prime Video ou encore le Cloud sont les autres domaines où Amazon veut se faire une place avec notamment Amazon Web services (AWS) pour l’hébergement de données. Après l’Egypte où le groupe est présent, le Nigéria et l’Afrique du Sud, poids lourds du Continent sont les prochains cibles de la plus grande société d’e-Commerce dans le monde. Et ce, du fait de leur puissance économique, démographique et de leurs ouverture juridique sur les marchés internationaux comparé au reste de l’Afrique.

L’Afrique en relai de croissance pour Amazon

Après la forte croissance dû au confinement par le Covid-19, Amazon a connu une décélération de sa courbe de croissance. Le marché africain où le e-commerce est encore embryonnaire est de ce fait perçu comme un relai de croissance. En effet, au deuxième trimestre de 2022, suivant la tendance à la décélération déjà enregistrée au premier trimestre, ses bénéfices ont reculé à 3,3 milliards de dollars contre 7,7 milliards de dollars durant la même période l’an passé. Dans cette optique de chercher de nouveaux débouchés sur les marchés, Amazon a également racheté one medical en juillet pour environ 3,9 milliards de dollars et compte s’engouffrer dans la brèche ouverte par les difficultés des géants d’e-commerce africain : Jumia, Takealot, Konga. En 2021, Jumia, présent dans 11 pays du continent africain a réalisé un chiffre d’affaires de 178 millions de dollars pour 227 millions de dollars de perte. En 2020, Nick Imudia, directeur général de la société Konga, annonçait vouloir dépasser les 35 milliards de dollars de revenus d’ici à 2024, alors que la valorisation de la société s’établit actuellement à près de deux milliards de dollars. A noter que Konga sous la direction de prince Nnamdi ekeh a été racheté en 2018 par le fabricant d’ordinateurs, nigérian Zinox technologies. En revanche, Takealot a enregistré un chiffre d’affaires en mars 2022 de 27% à 827 millions de dollars et 6,54 millions de dollars de pertes. Cependant, le marché africain où la classe moyenne est appelé à croitre – selon une étude de Deloitte publiée en 2015 – reste prometteur. En effet, en 2013, la classe moyenne en Afrique représentait plus de 375 millions d’individus, soit 34 % de la population. À l’horizon 2030, la classe moyenne devrait, selon les prévisions, compter plus d’un demi-milliard d’Africains.

Libye: le Sénégalais Abdoulaye Bathily nommé négociateur en chef de l’ONU

Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, a finalement porté son choix sur le Sénégalais Abdoulaye Bathily, nommé émissaire de l’organisme en Libye. Politicien chevronné, Bathily a la lourde tâche de convaincre les différentes parties de négocier afin de réunifier un pays divisé administrativement et politiquement depuis plus de 10 ans.
(Crédits: UN)

Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, a finalement porté son choix sur le Sénégalais Abdoulaye Bathily, nomme émissaire de l’organisme en Libye. Politicien chevronné, Bathily a la lourde tâche de convaincre les différentes parties de négocier afin de réunifier un pays divisé administrativement et politiquement depuis plus de 10 ans.  

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a nommé le diplomate sénégalais et ancien ministre du gouvernement Abdoulaye Bathily comme son envoyé en Libye, a annoncé samedi la mission de l’ONU en Libye dans un communiqué. Bathily succède à Jan Kubis, qui a quitté ses fonctions à la fin de l’année 2021, après avoir échoué à résoudre le conflit de longue date en Libye alors que le pays a raté l’organisation des élections nationales.

Qui est Abdoulaye Bathily ?

Agé de 75 ans, Abdoulaye Bathily est un historien, universitaire et vétéran de la vie politique sénégalais. Plusieurs fois député et ministre sous les présidences d’Abdou Diouf et de Macky Sall. Il a été le chef de file de la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (LD/MPT) pendant 29 ans.  Diplômé de l’université de Birmingham, il a été professeur d’histoire moderne et contemporaine à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il a également été candidat de l’élection présidentielle de son pays en 2007, avant de se retirer de la vie politique en 2013. Une longue expérience dont le nouvel émissaire des Nations Unies aura besoin pour mettre fin à la division de la Libye en proie au terrorisme et à une guerre civile depuis plus d’une décennie.

La lourde tâche de réunifier une Libye profondément divisée

Le pays d’Afrique du Nord a été divisé entre deux administrations rivales dans les années qui ont suivi le renversement de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi il y a plus de dix ans. Le gouvernement d’entente nationale (GNA) est basé dans la capitale, Tripoli, située à l’ouest, tandis que l’armée nationale libyenne (LNA) est à l’est. Malgré le calme relatif de ces dernières années, les tensions sont remontées d’un cran après l’échec de la tenue d’élections tant attendues en décembre dernier et le refus du Premier ministre sortant, Abdul Hamid Dbeibah, de démissionner. Son rival Fathi Bashagha, qui a été nommé Premier ministre par le parlement de l’Est, a tenté d’entrer à Tripoli. L’ONU par le biais de son Secrétaire général adjoint aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Rosemary DiCarlo, a dénoncé cette escale de violence.

Des violences ont éclaté le 27 août, faisant au moins 42 morts, dont quatre civils, et près de 160 blessés, selon les autorités libyennes. Une cinquantaine de familles auraient été déplacées, tandis que cinq centres de santé et deux centres de détention pour migrants ont été endommagés.

 Il est essentiel qu’un accord soit conclu dans un cadre constitutionnel et qu’un calendrier pour les élections soit établi pour permettre au peuple libyen de choisir ses dirigeants , a déclaré Rosemary A. DiCarlo.

Un contexte caractérisé par une grave dégradation de la situation des droits de l’homme selon l’ONU. L’organisme a signalé des violations contre des personnes exerçant leur droit à la liberté d’expression, des migrants, des réfugiés, et des militantes. Aussi, la Libye est un pays riche en ressources pétrolières. La production avait atteint les niveaux d’avant l’arrêt de 1,2 million de barils par jour à la fin de ce mois, avec des plans pour une nouvelle augmentation. Mais en raison de la division du pays l’ONU craint une mauvaise répartition des ressources.

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