dimanche 20 juillet 2025
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Sénégal : un gouvernement « d’hommes » avec seulement 4 femmes

Annoncé comme un gouvernement basé sur la méritocratie et la compétence, les femmes y sont rares. Sur les 18.000.000 millions de Sénégalais, les nouvelles autorités de Dakar n'auraient-elles pas pu trouver une dizaine de femmes assez compétentes pour représenter la gente féminine ?

Dans la soirée du 05 avril 2024, M. Ousmane Sonko, Premier ministre du gouvernement de la République du Sénégal, a partagé la formation du gouvernement. Il s’agit d’une équipe d’une trentaine de personnes, soit 25 ministres dont 4 femmes et 5 Secrétaires d’Etat, qui va se mettre au travail dès ce lundi 07 avril 2024. Annoncé comme un gouvernement basé sur la méritocratie et la compétence, les femmes y sont rares. Sur les 18.000.000 millions de Sénégalais, les nouvelles autorités de Dakar n’auraient-elles pas pu trouver une dizaine de femmes assez compétentes pour représenter la gente féminine ?

On l’attendait, depuis 3 ou 4 jours, la formation du gouvernement est enfin tombée, vendredi 05 avril 2024. C’est une équipe restreinte de 30 membres dont 5 Secrétaires d’Etat. Comme l’a précisé le Premier ministre Ousmane Sonko, ceux, qui ont été nommés, répondront sans délai aux préoccupations des populations, telles que promises par la Coalition Diomaye Faye pendant la campagne électorale. Les chantiers porteront, entre autres sur plus de cohésion sociale, plus d’équité, une meilleure offre en matière d’éducation, de santé, sur la lutte contre le chômage des jeunes et des femmes, sur l’autosuffisance alimentaire, sur davantage de sûreté et de sécurité, d’innovation, de réduction du coût de la vie, de lutte contre la corruption, mais aussi de souveraineté. Dès ce lundi 07 avril 2024, les passations de service devraient s’effectuer pour se mettre au travail dare-dare. On peut croire que cette équipe restreinte- une promesse de campagne- composée de technocrates, issus des rangs du PASTEF, d’alliés de la Coalition Diomaye Président, sera là pour travailler et pas pour gouverner, tel qu’indiqué par le Premier ministre. Le souci d’efficacité et d’efficience l’emporte, si on en juge par les recommandations du président Bassirou Diomaye Faye, afin que les ministres et SE se délestent, au plus tard dans un mois, de leurs mandats électifs respectifs.

Un gouvernement par « des hommes pour des hommes« 

Toutefoi cette formation pêche en termes de parité. Seules 04 femmes figurent dans ce gouvernement dirigé par Ousmane Sonko. Un mauvais signal dan un pays où les femme, même à compétences égales avec les hommes, peinent à se faire recruter. Si la sélection a été faite sur la base de la compétence, la faible représentativité des femmes dans le nouveau gouvernement d’Ousmane Sonko insinue que sur 18.000.000 de Sénégalais, il a été impossible de trouver des Sénégalaises assez compétentes pour représenter la gente feminine. Un démarrage assez inquiétant pour ceux qui ont à coeur la promotion et l’émancipation des femmes et des jeunes filles.

Liste complète des membres du gouvernement :

M. Ousmane Sonko, Premier ministre

Mme Yassine Fall, ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères

Général Birame Diop, ministre des Forces armées

M. Ousmane Diagne, ministre de la Justice, Garde des Sceaux 

Général Jean-Baptiste Tine, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique

M. Birame Soulèye Diop, ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines

M. Abdourrahmane Sarr, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération

M. Cheikh Diba, ministre des Finances & du Budget

M. El Malick Ndiaye, ministre du Infrastructures, des Transports terrestres et aériens

M. Daouda Ngom, ministre de l’Environnement et de la Transition écologique

M. Amadou Moustapha Ndieck Sarré, ministre de la Formation professionnelle- Porte-parole du Gouvernement

M. Cheikh Tidiane Dièye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement

M. Alioune Sall, ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique

M. Abdourrahmane Diouf, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation

M. Serigne Guèye Diop, ministre de l’Industrie et du Commerce

Mme Fatou Diouf, ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et

Mme Maïmouna Dièye, ministre de la Famille et des Solidarités

M. Yankhoba Diémé, ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions

M. Moussa Balla Fofana, ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du Territoire

M. Moustapha Mamba Guirassi, ministre de l’Education nationale

M. Ibrahima Sy, ministre de la Santé et de l’Action sociale

M. Olivier Boucale, ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public

Mme Khady Diène Gaye, ministre des Sports, de la Jaunesse et de la Culture

M. Mabouba Diagne, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage

M. Alioune Ndione, ministre de la Microfinance, et de l’Economie sociale et solidaire

M. Mountaga Diao, ministre du Tourisme et de l’Artisanat

Et

M. Amadou Chérif Diouf, Secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’Extérieur

M. Ibrahima Thiam, Secrétaire d’Etat au Développement de la PME-PMI

M. Momath Talla Ndao, Secrétaire d’Etat chargé à l’Urbanisme et au Logement

M. Alpha Ba, Secrétaire d’Etat chargé aux Coopératives et à l’Encadrement paysan

M. Bacary Sarr, Secrétaire d’Etat à la Culture, aux industries créatives et au Patrimoine historique 

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Maroc : investisements dans des infrastructure de batteries électriques

Les fabricants chinois de batteries automobiles Hailiang et Shinzoom vont installer deux usines distinctes au Maroc. (Crédit : DR)

Le gouvernement marocain est en pourparlers des entreprises pour attirer davantage de fabricants de batteries électriques. Le but est d’adapter son secteur automobile en pleine croissance à une demande croissante de véhicules électriques, a déclaré le ministre de l’Industrie et du Commerce Ryad Mezzour.

Le Maroc s’attend à davantage d’investissements dans les batteries de véhicules électriques, selon le gouvernement. Le secteur automobile arrive en tête des exportations industrielles du Maroc avec 14 milliards de dollars en 2023, soit une hausse de 27 %. Le Maroc abrite les usines de production de Stellantis (STLAM.MI), Renault (RENA.PA) avec une capacité de production annuelle combinée de 700 000 voitures ainsi qu’un groupe de fournisseurs locaux. La semaine dernière, le gouvernement marocain a donné son feu vert au fabricant chinois de batteries électriques BTR New Material Group (835185.BJE), pour construire une usine près de Tanger pour produire des cathodes de composants clés.

Un autre fabricant chinois, CNGR Advanced Material (300919.SZ), devrait construire une usine de cathodes à Jorf Lasfar, à 100 kilomètres au sud de Casablanca, où le gouvernement a alloué 283 hectares aux industries de batteries électriques. BTR et CNGR où d’autres usines pourront approvisionner des gigafactories au Maroc et à l’étranger », a-t-il précisé. L’année dernière, le gouvernement marocain et le chinois Gotion ont convenu d’envisager la création d’une usine de batteries pour véhicules électriques dans le royaume, avec un investissement éventuel pouvant atteindre 6,3 milliards de dollars. Le projet Gotion avance avec des discussions sur l’empreinte et l’emplacement, a déclaré Mezzour. « Ce sera une giga-usine potentielle », a-t-il déclaré, faisant référence aux usines de production de batteries à grande échelle. Des négociations sont également en cours avec cinq autres constructeurs pour créer des usines similaires, a-t-il indiqué sans donner plus de détails. Alors que l’investissement dans les batteries est « l’une des voies pour préparer le secteur automobile aux exigences de la mobilité électrique », le ministre a déclaré que les prochaines étapes seraient la plateforme automobile et le moteur électrique.

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D’ici 2030, les véhicules électriques fabriqués au Maroc devraient représenter jusqu’à 60 % des voitures exportées, avant l’interdiction européenne des voitures à combustibles fossiles d’ici 2035, a-t-il déclaré. Stellantis dispose d’une capacité de production de 50 000 voitures électriques supermini dans son usine de Kénitra. Renault prévoit de commencer à produire une version hybride de la Dacia Jogger sept places dans l’usine de Tanger au second semestre de cette année, avec une capacité de 120 000 voitures par an. « Nous modifions progressivement notre chaîne de valeur et l’augmentons pour être en mesure de fournir à tous nos marchés une chaîne de valeur très compétitive et intégrée », a déclaré Mezzour.

Côte d’Ivoire : des investissements dans le solaire

PowerGen Renewable Energy (PowerGen) s’est associée à des investisseurs internationaux pour établir une plateforme d’énergie renouvelable évolutive et distribuée visant le déploiement de 120 mégawatts (MW) d’énergie renouvelable.

La Côte d’Ivoire a officiellement inauguré mercredi une centrale solaire de 37,5 mégawatts (MW). Ce que le gouvernement a qualifié de première étape d’un plan visant à intégrer davantage d’énergies renouvelables dans le secteur électrique.

La Côte d’Ivoire mise sur l’énergie solaire dans le cadre des énergies renouvelables. La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, cherche à devenir un fournisseur majeur d’électricité en Afrique de l’Ouest. Elle produit la majeure partie de ses quelque 2 250 MW d’électricité à partir du pétrole et du gaz et exporte déjà de l’électricité vers le Ghana, le Burkina Faso, le Bénin, le Togo. D’ici 2030, le pays souhaite que 45 % de son mix énergétique soit constitué d’énergies renouvelables.

Il a déclaré que la Côte d’Ivoire aura ajouté 678 MW provenant de projets de centrales solaires à son réseau électrique d’ici 2030.La centrale solaire publique de Boundiali, située à environ 660 km (410 miles) au nord de la capitale commerciale Abidjan, est devenue opérationnelle en juin 2023. Les autorités espèrent étendre sa capacité à 83 MW contre 37,5 MW actuels d’ici avril 2025.L’expansion, qui pourrait coûter 35,6 millions d’euros, sera soutenue par un financement allemand, selon les autorités ivoiriennes de l’énergie..

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L’organisme de surveillance des marchés mondiaux propose un examen plus approfondi des bourses

Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM). (Crédit : BRVM).

L’OICV, organisme de surveillance des valeurs mobilières à l’échelle mondiale, a proposé jeudi des orientations détaillées sur la manière dont les régulateurs devraient superviser plus étroitement les bourses afin d’éliminer les risques liés aux changements dans les pratiques commerciales.

L’OICV, qui regroupe les régulateurs financiers des États-Unis, d’Europe, d’Asie et d’ailleurs, a déclaré que les bourses sont devenues de plus en plus des sociétés cotées en bourse au cours des deux dernières décennies, tout en restant autorégulées dans certains cas. Les bourses se sont étendues géographiquement et se sont diversifiées dans les services de technologie et de données, a déclaré l’OICV dans le rapport. Elle ouvre un nouvel onglet, citant des partenariats avec des sociétés comme Google Cloud et Microsoft, les bourses étant désormais allées bien au-delà de leur rôle traditionnel de cotation et de négociation d’actions dans le cadre d’une structure mutualisée. En Europe, le Brexit a contribué à l’augmentation des opérations transfrontalières de bourses et d’autres types de plates-formes de négociation, ajoute le rapport.

Cela peut donner lieu à des risques et à des défis potentiels concernant les fonctions et responsabilités réglementaires des bourses, ainsi que des problèmes de surveillance. Dans certains groupes d’échange dotés de plusieurs conseils d’administration, les administrateurs siègent à plusieurs conseils d’administration – une pratique connue sous le nom de double casquette – afin de réduire les coûts et la complexité. Toutefois, cette pratique pourrait nuire à la capacité des membres du conseil d’administration d’agir dans le meilleur intérêt de chaque bourse qu’ils servent, en particulier lorsqu’il existe des intérêts divergents ou concurrents au sein du groupe boursier ou avec les actionnaires, a déclaré l’OICV. Le rapport propose six « bonnes pratiques » permettant aux régulateurs d’évaluer la manière dont les bourses sont structurées afin de garantir l’indépendance dans la manière dont les bourses s’acquittent de leurs obligations réglementaires, en garantissant que les contrôles sont maintenus au niveau de chaque bourse individuelle dans un groupe. Les régulateurs devraient également assurer une surveillance adéquate des activités des groupes boursiers multinationaux opérant dans leur juridiction, ajoute-t-il.

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Nigéria : la raffinerie Dangote alimente désormais le marché local

TotalEnergies, major française de l'énergie (TTEF.PA), a conclu son premier accord d'approvisionnement avec la raffinerie de Dangote au Nigeria, a déclaré vendredi son directeur général Patrick Pouyanne.

La raffinerie nigériane de Dangote a commencé mardi à approvisionner le marché local en produits pétroliers, ont déclaré un dirigeant de l’entreprise et des associations de commercialisation de carburants, une étape majeure dans la quête de l’indépendance énergétique du pays.

La raffinerie nigériane de Dangote fournit des produits pétroliers au marché local. La raffinerie, la plus grande d’Afrique, a été construite sur une péninsule à la périphérie de la capitale commerciale Lagos pour un coût de 20 milliards de dollars par l’homme le plus riche du continent, Aliko Dangote, et a été achevée après plusieurs années de retard. Elle peut raffiner jusqu’à 650.000 barils par jour (b/j) et sera la plus grande d’Afrique et d’Europe lorsqu’elle atteindra sa pleine capacité cette année ou l’année prochaine. Le directeur du groupe Dangote, Devakumar Edwin, a confirmé l’expédition de diesel et de carburéacteur sur le marché local.

Les commerçants locaux de pétrole se sont mis d’accord sur un prix de 1 225 naira (0,96 dollar) le litre de diesel à la suite d’un accord d’achat en gros, avant d’augmenter leur majoration, a déclaré Abubakar Maigandi, chef de l’Association des commerçants pétroliers indépendants du Nigeria. Les membres de l’association contrôlent environ 150 000 points de vente au détail à travers le Nigeria, a indiqué Maigandi. Un autre groupe de commerçants, l’Association des commerçants des dépôts et des produits pétroliers du Nigeria, a déclaré que ses membres cherchaient des lettres de crédit pour acheter des produits pétroliers à Dangote. « Nos membres discutent avec les banques et ces pourparlers ont atteint un stade avancé. Lorsque nous aurons nos lettres de crédit, nous commencerons à lever des produits », a déclaré Femi Adewole, secrétaire exécutif de l’association. La raffinerie de Dangote est présentée comme un tournant décisif pour mettre fin à la dépendance du Nigeria à l’égard des produits pétroliers importés. Le Nigeria est le pays le plus peuplé d’Afrique et son premier producteur de pétrole, mais il importe la quasi-totalité de son carburant en raison du manque de capacité de raffinage.

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La Banque mondiale émettra un milliard USD de monnaies hybrides en 2024

Les prix mondiaux des matières premières devraient chuter de 12 % en 2025, puis de 5 % supplémentaires en 2026, pour atteindre des niveaux jamais observés depuis 2020.. (Crédit : DR).

Le groupe des grandes économies du G20 a exhorté les prêteurs multilatéraux à explorer des structures de financement hybrides dans le but de maximiser les bilans et d’augmenter les financements pour aider les économies en développement à faire face aux crises, notamment au changement climatique.

La Banque mondiale ne serait que le deuxième prêteur multilatéral à émettre un tel instrument après la Banque africaine de développement (BAD) qui a vendu son titre de capital hybride en janvier – le premier financement de ce type émanant d’un prêteur multilatéral. Lorsque la BAD a vendu cet instrument de capitaux propres hautement subordonné, semblable à une dette, elle a déclaré qu’elle espérait en faire une nouvelle classe d’actifs. »Nous travaillons sur une éventuelle transaction pilote au cours de l’année civile », a déclaré George Richardson, directeur du département des marchés de capitaux et des investissements au Trésor de la Banque mondiale.

En ce qui concerne les notations qui seraient attribuées au nouvel instrument, Richardson a déclaré que la Banque mondiale était convaincue que les capitaux hybrides émis par les banques multilatérales de développement constitueraient un meilleur crédit, par rapport aux obligations senior non garanties, que ce qui est actuellement reflété dans les méthodologies des agences de notation. « Celles-ci stipulent que le capital hybride sera noté 3 à 5 crans en dessous des notations senior », a-t-il expliqué, ajoutant que Fitch était en train de changer de méthodologie et qu’il restait à voir quels changements l’agence de notation apporterait au capital hybride. « Nous ne sommes ni des banques commerciales ni une entreprise. Notre gouvernance et notre structure de propriété nous confèrent de meilleurs crédits que les banques commerciales et les entreprises », a-t-il ajouté. Moody’s a attribué une note AA3 à l’émission de la BAD, soit trois crans en dessous des obligations notées AAA de la banque. L’émission hybride de la BAD s’est négociée mardi à 97,6 cents pour un dollar, selon les données du LSEG, en dessous de son niveau initial d’un peu plus de 100 cents pour un dollar début février.

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Chronique : filière textile, pilier potentiel de l’industrialisation en Afrique subsaharienne

Par ses nombreuses branches, qui vont de la production de fibres à l’habillement ou le textile de maison, en passant par la filature, la teinture, le tissage… voici un secteur précurseur de l’industrialisation en Afrique noire.

La filière textile, de l’exploitation et la production des fibres, à partir du coton, du lin, de fibres de baobab… jusqu’à la confection, en passant par la filature, le tissage, a le potentiel de jouer un rôle crucial dans l’industrialisation de l’Afrique noire. En relevant les défis et en mettant en place des stratégies adéquates, l’Afrique peut devenir un acteur majeur de l’industrie textile mondiale.

Quand le textile va tout va ! Par ses nombreuses branches, qui vont de la production de fibres à l’habillement ou le textile de maison, en passant par la filature, la teinture, le tissage… voici un secteur précurseur de l’industrialisation en Afrique noire. C’est d’autant plus juste que cette partie du continent reste dotée de ressources naturelles abondantes. C’est le deuxième producteur mondial de coton, avec des pays comme le Mali, le Burkina Faso ou le Bénin en tête de liste. Le lin est cultivé dans plusieurs régions d’Afrique, notamment en Éthiopie et en Égypte. Quant au baobab, il reste un arbre endémique d’Afrique, dont les fibres peuvent être utilisées pour la production de textiles. Des fibres naturelles qui constituent des matières premières idéales pour l’industrie textile, dans la mesure où elles offrent de nombreux avantages, parce que généralement plus résistantes et durables que les fibres synthétiques, sont aptes à plus de confort et à une meilleure qualité (douces, respirantes et hypoallergéniques) et sont biodégradables. A cela s’ajoutent d’autres atouts et non des moindres, tels que de vastes superficies arables et un climat favorable à la production de coton, de lin et de fibres de baobab. C’est aussi un marché en expansion avec une classe moyenne qui s’agrandit et crée une demande croissante pour des produits textiles de qualité. En outre, les pays africains peuvent être un marché important pour les textiles d’exportation (conventionnels et authentiques, comme le pagne tissé, le bogolan, le batik…), notamment vers l’Europe et l’Amérique du Nord. Au sein d’une population jeune et en croissance rapide, le textile représente un creuset de main-d’œuvre important dans un bassin d’emplois, en particulier pour les femmes et les jeunes.

Développement & Défis de la filière textile

En valorisation les matières premières locales, via la transformation des fibres locales en produits finis, nos pays créeraient de la valeur ajoutée et généreraient des revenus. Cette industrie, à forte intensité de main-d’œuvre, va stimuler l’économie locale, en encourageant la création d’entreprises, en favorisant l’éclosion d’autres secteurs, singulièrement chimique et parachimique (Teinture), voire pharmaceutique, et en attirant des investissements étrangers. Pour ce faire, un certain nombre de défis devront être relevés. En effet, il sera important de pallier au manque d’infrastructures, notamment routières, en utilités (électricité, eau potable, assainissement, connexion internet). Face à face à la concurrence des pays asiatiques, à main-d’œuvre bon marché et une industrie textile plus développée, il faudra être compétitif. Enfin, l’accès au financement reste un défi majeur pour les entrepreneurs africains qui souhaitent investir dans l’industrie textile. Fort heureusement, un certain nombre de solutions sont possibles pour développer le secteur textile qui peut constituer une véritable de lancement de l’industrialisation. De mon point de vue, nos gouvernements doivent investir dans les infrastructures pour améliorer la compétitivité de l’industrie textile. Aussi, il est important de former la main-d’œuvre locale aux techniques de production textile modernes. Cette formation professionnelle pourrait être dispensée à large échelle dans des centres de poche disséminés dans les quartiers. Un appui aux entrepreneurs du textile et à ceux qui le souhaitent, par l’accompagnement des gouvernements et organisations internationales, via des programmes d’assistance, sera fort appréciable. Les universités et centres d’innovation aideront, à travers la R&D, à une meilleure rentabilité de l’exploitation des périmètres agricoles producteurs de fibres naturelles, mais aussi à l’innovation de textiles de pointe et de tissus spéciaux. 

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Côte d’Ivoire : hausse de 50 % des prix du cacao à la production

Cacao : Le Ghana va retarder davantage ses livraisons de cacao alors que la crise d’approvisionnement s’aggrave. (Crédit : DR).

Le président ivoirien Alassane Ouattara va augmenter le prix officiel du cacao à la production à partir de mardi à 1 500 francs CFA (2,47 dollars) le kg, contre 1 000 francs CFA actuellement, ont indiqué des sources de cinq sociétés d’exportation différentes.

La Côte d’Ivoire va augmenter de 50 % le prix du cacao à la production. Plus tôt dans la journée, Ouattara avait validé une proposition d’un prix compris entre 1 100 et 1 200 francs CFA le kg avant de revenir sur sa décision et de demander que le prix soit encore plus élevé, selon les sources. Les prix du cacao ont plus que triplé au cours de l’année dernière, les maladies et les intempéries ayant poussé le marché mondial à un troisième déficit consécutif, mais le prix officiel à la production que les producteurs peuvent facturer pour leurs fèves en Côte d’Ivoire, l’un des principaux producteurs, n’a pas encore reflété cela.

« En définitive, dans le contexte actuel, c’est le meilleur prix possible que la CCC puisse payer car le système de vente en Côte d’Ivoire est tel qu’il est difficile de modifier les prix en cours de saison », a ajouté cette source. Le directeur d’une autre société d’exportation internationale a également réagi en ces termes. « Le président a jugé la situation du marché mondial exceptionnelle et souhaitait également une réaction exceptionnelle ».

Mali : le chinois Hainan Mining négocie l’achat de la mine de lithium Bougouni

Le Zimbabwe anticipe les prix du lithium pour justifier un projet de 270 millions de dollars avec la Chine. Photo : Minerai de Lithium (Crédit : DR).

Hainan Mining négocie l’achat de 100 % de la production de la future mine de lithium Bougouni. D’ici neuf ans, l’avenir de cette mine sera plus certain avec un rendement plus conséquent, selon les estimations maliennes. La future mine de lithium Bougouni devrait livrer environ 2 millions de tonnes de spodumène et les travaux de construction sont cofinancés par le chinois Hainan Mining.

La compagnie minière britannique Kodal Minerals a communiqué le 28 janvier la rupture d’un accord donnant à Suay Chin International, un droit de premier refus sur 80 % de la production de spodumène du projet de lithium Bougouni. La fin de ce partenariat offre au chinois Hainan Mining, principal financier des travaux de construction de la mine au Mali, de négocier l’achat de toute la future production. Hainan Mining a déjà débuté des négociations pour la partie de la production (20 %) qui n’était pas inclus dans l’accord entre Kodal et Suay Chin. La société chinoise s’apprête à engager de nouvelles discussions pour les 80 % restants, lui assurant potentiellement un approvisionnement d’environ 2 millions de tonnes de spodumène sur 8,5 ans. Cela correspond à la production de la phase 1 de la mine Bougouni.

Pour mémoire, le projet Bougouni est une propriété de Kodal Mining UK Limited, une coentreprise contrôlée à 51 % par Hainan Mining et à 49 % par Kodal. La mine malienne devrait entrer en production d’ici fin 2024.

La banque centrale Nigeriane fixe un nouveau capital minimum pour les banques

La banque centrale du Nigeria annonce une nouvelle hausse importante de ses taux d'inétrêt, la troisième de cette année.

La banque centrale du Nigeria a annoncé jeudi de nouvelles exigences minimales de fonds propres pour les banques. L’objectif est d’améliorer leur résilience et de renforcer le système financier du pays.

La Banque centrale du Nigéria a déclaré qu’elle fixait le capital minimum pour les banques commerciales bénéficiant d’une autorisation internationale à 500 milliards de nairas (353,32 millions de dollars). La banque centrale fixait également une nouvelle base de capital minimum pour les banques commerciales avec autorisation nationale à 200 milliards de naira, tandis que la nouvelle exigence pour celles avec autorisation régionale sera de 50 milliards de naira. Pour aider les banques à répondre aux nouvelles exigences en matière de fonds propres, la banque centrale du Nigéria a déclaré qu’elle les exhortait à envisager des options telles que de nouvelles injections de capitaux propres, des fusions et acquisitions, ainsi que l’amélioration ou la dégradation de l’autorisation de licence. Les banques ont deux ans pour satisfaire aux nouvelles exigences en matière de fonds propres, précise le communiqué. L’inflation au Nigeria dépasse 30 % à un taux annuel, le plus élevé depuis près de trois décennies, attisant une crise du coût de la vie qui a laissé des millions de personnes dans le pays le plus peuplé d’Afrique se battre pour répondre à leurs besoins fondamentaux.

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