vendredi 5 décembre 2025
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Afrique subsaharienne : Avec 300 millions d’euros d’investissements en Côte d’Ivoire, la BEI rappelle ses engagements pour la région  

Selon Jane Feehan, cheffe du pôle régional pour l’Afrique occidentale et centrale de la BEI, la banque devrait mobiliser plus d’investissement dans le financement des projets dans la région à travers l’initiative Gobal Gateway qui prévoit 300 milliards d’euros d’investissement d’ici à 2027, dont 150 milliards d’euros en Afrique. (Crédit : Dr)

Dans le sillage de l’engagement croissant de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) en Afrique subsaharienne, la Côte d’Ivoire bénéficie de 300 millions d’euros pour des projets de partenariat public-privé (PPP).  Le financement s’inscrit dans le cadre de l’initiative Gobal Gateway d’appui des pays de la région notamment dans les secteurs de la santé, de l’énergie, de l’environnement, de l’eau.

La Banque européenne d’investissement (BEI) met à la disposition de la Côte d’Ivoire un portefeuille de 300 millions d’euros pour le financement des projets publics et privés, a déclaré, à Abidjan, la cheffe du pôle régional pour l’Afrique occidentale et centrale de la BEI, Jane Feehan. Une déclaration en marge d’une conférence de presse tenue la semaine dernière à Abidjan et portant sur « La Banque européenne d’investissement impacts et perspectives ». Les investissements de la Banque européenne sont destinés à accompagner des projets gouvernementaux dans le secteur de l’énergie et de l’eau en Côte d’Ivoire. Un pays où la BEI prévoit de financer aussi des projets dans le transport, la protection de l’environnement avec notamment la réhabilitation des forêts et de la biodiversité de ce pays dont la course à la culture du cacao est pointée comme l’une des principales causes de la déforestation. La Banque a aussi prévu d’accompagner des projets transfrontaliers notamment dans les secteurs de l’énergie, du transport et numérique. En effet, selon Jane Feehan la BEI devrait mobiliser plus d’investissement dans le financement des projets dans la région à travers l’initiative Gobal Gateway qui prévoit 300 milliards d’euros d’investissement d’ici à 2027, dont 150 milliards d’euros en Afrique.

« Nous soutiendrons les investissements intelligents dans des infrastructures de qualité, qui respectent les normes sociales et environnementales les plus élevées, conformément aux valeurs et aux normes de l’UE. La stratégie «Global Gateway» offre un modèle de la manière dont l’Europe peut établir des liens plus résilients avec le monde », a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.

Une initiative qui place au cœur de ses priorités le soutien aux PME pour les projets d’autonomisation de la femme et de la jeunesse, des projets de santé, de renforcement de la résilience des pays à la Covid-19, et d’adaptation aux changements climatiques. Dans le rapport global de la BEI 2022-2023 « The Impact », publié au début de ce mois de mai, la Banque Européenne a estimé que les gouvernements ne peuvent pas à eux seuls éliminer les goulots d’étranglement structurels qui entravent le développement. Pour soutenir la reprise économique, la croissance soutenue et la création d’emplois, un système d’économie financière florissante est nécessaire, analyse la BEI.

Atténuer le difficile accès au financement

Cependant, les secteurs bancaires restent sous-développés par rapport à la taille de la région d’Afrique subsaharienne où seulement 20 % des petites et moyennes entreprises ont accès à une marge de crédit ou à un prêt d’une institution financière officielle, selon le rapport. Dans 14 pays africains, la part est inférieure à 10 %, et même à ce niveau, les Etats restent vulnérables aux chocs externes. Les banques interrogées pour le rapport de la BEI Finances en Afrique 2022 ont exprimé leur inquiétude quant à la hausse des coûts locaux de financement en raison du resserrement des conditions financières internationales, alors que les préoccupations concernant la santé financière de leurs clients sont en hausse depuis la pandémie.

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EIB Global soutient la politique de l’UE en Afrique subsaharienne dans le contexte d’une vision européenne globale. L’orientation stratégique concerne les pays moins développés et les États fragiles ou touchés par des conflits. Il s’agit de les aider à atteindre les Objectifs de développement durable, d’inverser la tendance postpandémique négative mais aussi d’initiatives pour soutenir l’adaptation au changement climatique. De ce fait, le soutien d’EIB Global au développement du secteur privé est axé sur les groupes défavorisés et les investissements en faveur de l’égalité des genres. En 2022, elle a signé des accords 2,6 milliards d’euros de financements en faveur de la région, notamment pour des projets de déploiement de systèmes solaires domestiques au Bénin, de l’internet haut débit au niveau de neuf villes dans les zones mal desservies en République démocratique du Congo (RDC). Autres projets concernent l’amélioration de l’accès à l’eau potable au São Tomé et le financement de la fabrication de médicaments contre le paludisme au Nigeria.

Chronique : Commerce international  – Ces barrières qui ne disent pas leur nom

Aussi bien en commerce conventionnel qu’en e-commerce, les mesures de protection sont constatées au sein d’économies qui se soucient de leur pérennité. Si les mesures de sauvegarde sont prévues dans les clauses des traités de commerce pour atténuer, voire éliminer les barrières tarifaires, celles dites non tarifaires, plus subtiles peuvent persister y compris dans le commerce électronique.

Que les défenseurs des zones de Libre-échange ne s’y méprennent… même parmi les économies, considérées comme avancées en Afrique, où existent des « champions » parmi les défenseurs d’un commerce international ouvert, des barrières non tarifaires pourront affecter les conventions. Au-delà des mesures de sauvegarde qui sont des mesures temporaires, mises en place pour protéger les industries nationales contre une augmentation soudaine des importations qui pourrait leur causer un préjudice grave, la protection n’épargne même pas le e-commerce. Pour un même article, on peut constater de grandes différences de prix dans deux aires géographiques distinctes. Cette barrière du paiement vise à décourager le client dans le pays qui entend protéger son économie.

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Das le commerce conventionnel, un pays peut ériger des normes et réglementations techniques qui sont des exigences relatives à la qualité, à la sécurité et à d’autres caractéristiques des produits. Evoquées pour protéger les consommateurs, elles peuvent être utilisées pour limiter des importations. D’autres obstacles peuvent rendre le commerce plus difficile et plus coûteux pour les entreprises. Ces entraves administratives comprennent les procédures complexes, des exigences en matière de documentation, des délais d’attente aux frontières et autres formalités administratives. A cela peut s’ajouter du contingentement avec des restrictions quantitatives qui limitent la quantité de produits à importer. Ces restrictions peuvent prendre la forme de quotas d’importation ou de licences d’importation.

Des freins au e-commerce

Comme je l’ai signifié plus haut, les barrières de paiement, notamment en termes de différences dans les systèmes de paiement et les pratiques de paiement, peuvent rendre difficile pour les entreprises de recevoir des paiements des clients dans d’autres pays, mais aussi les barrières non tarifaires pour le commerce électronique peuvent être différentes de celles du commerce traditionnel. D’un pays à l’autre, les barrières juridiques (lois et réglementations) peuvent varier dans ce domaine. En effet, les entreprises peuvent être confrontées à des obstacles juridiques, tels que la protection des données, la protection des consommateurs et la propriété intellectuelle. A cela s’ajoutent des défis logistiques, tels que les délais de livraison, les coûts d’expédition et des surcoûts. Ceux-ci peuvent limiter la capacité des entreprises à fournir des biens et des services aux consommateurs dans d’autres pays. In fine, des barrières de confiance peuvent être attendues de consommateurs réticents à acheter en ligne auprès d’entreprises étrangères, en raison de la méfiance envers les transactions en ligne ou la sécurité des données.

Le Ghana franchit un pas supplémentaire vers l’obtention des 3 milliards du FMI

Ghana ministre des Finances
Pour enrayer la fonte de ses réserves de devises et l’affaiblissement du Cedi, sa monnaie locale, le Ghana a tenté en novembre l’achat de ses produits pétroliers avec de l’or plutôt qu’en dollars américains. (Photo / Ken Ofori-Atta, ministre des finances du Ghana).

Le Ghana, la Chine et la France mettent en place un comité permettant d’ouvrir la voie à un prêt de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI). Après avoir défendu une politique économique sans l’aide des institutions de Bretton Woods, le Ghana de Nana Akufu-Addo dont l’économie est au bord du gouffre s’est résigné à faire appel au FMI, qui, à ses conditions.

En décembre, le Ghana a accepté un programme de crédit de trois ans avec le FMI pour renforcer les finances du pays et restaurer la confiance de ses créanciers alors que le pays faisait face à sa pire crise économique depuis des décennies. Les pourparlers se sont concentrés sur les assurances d’un comité des créanciers du Ghana quant à savoir si un programme d’échange de dette proposé serait suffisant pour garantir l’accord avec le FMI. La mise en place du comité conjoint formé par le Ghana, la Chine et la France a été de ce fait favorablement accueillis par le Fonds Monétaire International. Vendredi, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a salué la déclaration du comité des créanciers du Ghana dans le cadre G20 pour le traitement de la dette.

 « Je salue la déclaration du Comité des créanciers officiels du Ghana sur l’importance d’un programme économique soutenu par le FMI, ainsi que son engagement à négocier les conditions de restructuration de la dette en conséquence. Cette déclaration fournit les assurances de financement nécessaires au Conseil d’administration du FMI pour examiner le programme proposé soutenu par le FMI et débloquer les financements indispensables des partenaires de développement du Ghana », a-t-elle déclaré.

Le FMI annonce également souscrire fermement à l’appel lancé par le Comité des créanciers officiels aux créanciers privés et aux autres créanciers bilatéraux officiels pour qu’ils s’engagent à appliquer des traitements de dette comparables. Pour l’organisme financier de Bretton Woods, l’action du Comité des créanciers reconnaît le solide programme de réformes des autorités ghanéennes, qui vise à rétablir la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette tout en jetant les bases d’une reprise inclusive. Cela signale également que de nouveaux progrès sont réalisés dans le cadre du Cadre commun du G20, démontrant que les partenaires internationaux sont prêts à travailler ensemble pour aider les pays à résoudre leurs problèmes de dette. C’est essentiel pour permettre à des pays comme le Ghana d’atteindre une croissance durable et de réduire la pauvreté, analyse le FMI.

A lire aussi : Ghana : comment Accra s’est finalement résigné à faire appel au FMI

Le Ghana est au bord de la faillite. Le pays a du mal à refinancer sa dette depuis le début de l’année après les dégradations par plusieurs agences de notation de crédit, craignant qu’il ne soit pas en mesure d’émettre de nouvelles euro-obligations. Cela a aggravé l’endettement du pays dont la dette publique s’élève à 467,4 milliards de cedis ghanéens (55 milliards de dollars selon les données de Refinitiv Eikon) en septembre, dont 42 % en dette domestique. Le Ghana a eu un déficit de la balance des paiements de plus de 3,4 milliards de dollars en septembre, en baisse par rapport à un excédent de 1,6 milliard de dollars à la même période l’an dernier. Pour enrayer la fonte de ses réserves de devises et l’affaiblissement du Cedi, sa monnaie locale, le Ghana a tenté en novembre l’achat de ses produits pétroliers avec de l’or plutôt qu’en dollars américains. Alors que 70% à 100 % des recettes publiques sont actuellement consacrées au service de la dette, l’inflation du pays a grimpé jusqu’à 50 % en novembre. Ses réserves internationales brutes se sont élevées à environ 6,6 milliards de dollars fin septembre, ce qui équivaut à moins de trois mois de couverture des importations.

Interview – Anta Kébé : « au Sénégal, les cancers infantiles sont le parent pauvre de la lutte contre cette maladie »

EntreAide Sénégal est la seule association, qui avec d’énormes difficultés paie régulièrement les soins des enfants atteints de cancer : ordonnances, analyses et radiologies, hospitalisations, biopsies, chirurgies, etc. (Crédit : Dr)

Une entrepreneure Sénégalaise au chevet des enfants atteints de cancer, c’est le surnom donné à Anta Kébé dont l’association EntreAide Sénégal se distingue dans le soutien et l’accompagnement des enfants atteints de cancer. Une maladie diagnostiquée chaque année chez plus de 1.000 enfants au Sénégal, selon les chiffres de l’OMS. Face à la sous-médiatisation du cancer des plus jeunes, Africa Income est allé à la rencontre de la présidente de l’association EntreAide Sénégal avec des questions sur leurs activités, les réalités du terrain, les besoins spécifiques à ces jeunes patients.  

AFRICA INCOME : Pouvez-vous revenir sur le parcours qui vous a conduit à la mise en place de l’association EntreAide Sénégal ?

ANTA KEBE : Depuis petite, je fais du social car, j’ai eu très tôt la conscience de la pauvreté et de la souffrance des uns et des autres. Dès l’âge de 7 ans, je préparais le week-end des friandises que je redonnais aux enfants dans le besoin. J’ai toujours voulu avoir une fondation, sachant que je faisais déjà du social dans la discrétion. Puis en 2020, Dakar a été victime de graves inondations, je voyais les populations dans le désarroi. J’ai fait une collecte dans les réseaux et parmi mes proches pour aller distribuer des fonds et des habits à 104 familles de la banlieue. Fin 2020, j’ai suivi un reportage à la télévision sénégalaise sur les enfants atteints de cancer, j’ai décidé de faire une collecte pour aller payer leurs soins. Ce qui m’a choqué c’est l’âge des enfants : des bébés et la majorité avait moins de 6 ans. Je devais juste y aller une fois mais devant la souffrance des enfants et le désarroi des parents, je me suis dite, je n’ai pas le choix que de continuer à collecter des fonds pour payer leurs soins. Depuis janvier 2021, l’association paie les soins des enfants pauvres atteints de cancer au Sénégal et ceux de la sous-région qui viennent se soigner à Dakar. Il s’agit à la fois des enfants hospitalisés et ceux qui viennent en consultation. Donc l’association a été créée en janvier 2021, en premier pour venir en aide aux enfants pauvres atteints de cancer, en aidant à payer leurs soins de façon continue afin d’en sauver le maximum.

Quels sont les principaux domaines d’intervention de l’association EntreAide Sénégal ?

L’association EntreAide Sénégal a comme mission d’aider à la réduction de la pauvreté au Sénégal. Spécifiquement, nous mettons l’accent sur tout ce qui touche aux enfants vulnérables :  les malades, les orphelins, ceux qui sont atteints de handicapes moteurs, etc. Nos principaux domaines d’intervention sont d’abord les cancers des enfants. EntreAide Sénégal est la seule association, qui avec d’énormes difficultés paie leurs soins régulièrement : ordonnances, analyses et radiologies, hospitalisations, biopsies, chirurgies, etc.

Un autre volet du travail de l’association porte sur la lutte pour l’accès à l’eau potable.  Nous avons réalisé 15 puits en 2022 et 14 puits en 2023, dans toutes les régions du Sénégal nous avons construit des puits. L’association fait aussi des dons de vivres et des produits de première nécessité pour bébés et enfants, dans des orphelinats à Dakar, Diourbel, Kaolack et St Louis. Nous prévoyons cette année de mettre en place des orphelinats dans de nouvelles régions, 10 daaras et 2 centres handicapés moteurs. L’association distribue des vêtements et jouets lors des différentes fêtes religieuses musulmanes et chrétiennes dans plusieurs services pédiatriques : 500 enfants ont bénéficié de notre arbre de noël de 2022. Des produits destinés à la fois aux enfants atteints de cancer et ceux victimes du VIH.

L’association EntreAide Sénégal s’est particulièrement distinguée dans le soutien apporté aux enfants et adolescents atteints de cancer. Pourquoi le choix des plus jeunes seulement, sachant qu’au Sénégal la question de la prise en charge des personnes atteintes de cancer se pose à toutes les catégories ?

Parce que la plupart des associations justement s’occupent davantage des cancers des adultes surtout de la femme, cancers des seins et col de l’utérus, qui obtiennent plus de soutiens des pouvoirs publiques, des médias et des organisations et que les cancers des enfants au Sénégal sont le parent pauvre de la lutte contre les cancers. En discutant avec des Sénégalais, certains ne savent même pas qu’il existe le cancer de l’enfant.

Au Sénégal, l’OMS a estimé en 2022 entre 800 à 1200 le nombre d’enfants atteints de cancer annuellement. Et la majorité des décès causés par les cancers de l’enfant sont évitables grâce à un diagnostic précis, précoce et l’accès aux soins estime l’organisation. Comment l’association EntreAide Sénégal intervient-elle pour soutenir ces enfants et adolescents atteints de cancer ?

En effet, il y a au Sénégal 800 à 1200 nouveaux cas par année, sur ces niveaux cas 200 à 230 viennent se soigner dans la seule unité onco- pédiatrique publique du pays. Nous les aidons en étant tous les jours à l’onco-pédiatrie pour payer leurs soins et sensibiliser les parents sur leurs besoins nutritionnels. Sont concernés à la fois les enfants hospitalisés et ceux qui viennent en consultation en privilégiant les enfants les plus pauvres. Comme je l’ai expliqué nous misons aussi sur la sensibilisation aux cancers des enfants au Sénégal et essayons de faire adhérer le plus grand nombre et motivons les parents afin qu’ils n’arrêtent pas le traitement. De la même manière, c’est une question de coordination en tout temps avec le service onco-pédiatrique pour enlever les différents goulots d’étranglement.

Selon vous, quelles sont les actions les plus urgentes à mener par le Sénégal pour améliorer la prise en charge des malades de cancer, surtout des plus jeunes ?

Je peux parler pour les cancers des enfants que je maitrise mieux. D’abord, il faut un diagnostic précoce qui nécessite la formation de tout le personnel de santé dans les régions les plus reculées du Sénégal. Car 80% des enfants viennent des régions. Il est nécessaire d’avoir plus d’onco-pédiatres et de personnel de la santé dont les infirmiers formés en onco-pédiatrie partout au Sénégal. Il doit aussi exister des centres d’onco-pédiatrie régionaux pour réduire la pénibilité aux enfants contraints de quitter les régions via des transports en commun pour se soigner à Dakar. Autres volets importants consistent à rendre les soins gratuits ou améliorer le taux de prise en charge, à garantir la disponibilité des médicaments anti cancéreux et à améliorer le plateau médical de l’onco-pédiatrie, mais aussi à subventionner et à faciliter le travail des associations qui luttent contre les cancers des enfants. Pour la leucemie qui concerne 30% des cas de cancer infantile, il est impératif de d’assurer la disponibilité en temps et en heure des poches de sang et de plaquettes.

Quels sont les principaux partenaires de l’association EntreAide Sénégal ? Et qu’attendez-vous de ces partenaires dont l’Etat sénégalais dans cette lutte contre le cancer infantile ?

L’association ne dispose d’aucun partenaire. Nous sommes obligés chaque jour depuis 2021 de faire une collecte journalière pour pourvoir aller payer les soins du lendemain. On demande à tout un chacun de donner 1000 FCFA ou 5 dollars ou 5 euros par mois pour en sauver le maximum et même cela on n’a du mal. En plus des urgences précitées, nous attendons de l’Etat d’ouvrir d’autres unités d’onco-pédiatries dans des régions du Sénégal et de soutenir des associations comme la nôtre qui œuvrent dans cette lutte. Il s’agit par exemple d’obtenir un agrément à la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) pour acheter directement chez elle etéconomiser dans les dépenses de médicaments pour mieux appuyer ces jeunes patients dans les analyses, les radiologies et les scanners.

Par Africa Income

Finance Islamique : 3 pays africains bénéficient 1,1 milliards de financement de l’ITFC

Pour la Gambie, le Mali, le Djibouti la Banque Islamique de développement (BID) accorde des financements pour appuyer les secteurs clés des pays à savoir l'agriculture, l'énergie et les secteurs de la santé, ainsi que le secteur privé. (Crédit : Dr).

Le Mali, la Gambie et Djibouti ont bénéficié d’un financement de 1,1 milliards de dollars de la part de la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC). Les accords au nombre de quatre, conclus en marge des Assemblées Annuelles 2023 du Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID) à Djeddah, portent sur les secteurs clés de ces pays d’Afrique de l’Ouest et de la corne de l’Afrique.

A la Gambie, au Mali et à Djibouti, la Banque Islamique de développement (BID) accorde des financements pour appuyer les secteurs clés des pays à savoir l’agriculture, l’énergie et les secteurs de la santé, ainsi que le secteur privé. En effet, la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) membre du Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), a signé quatre accords majeurs avec le Mali, la Gambie et Djibouti pour un montant de plus de 1,1 milliard de dollars US, au premier jour des Assemblées Annuelles 2023 du Groupe de la BID tenues, à Djeddah, en Arabie Saoudite. Les fonds devraient contribuer à créer des opportunités de croissance économique pour les pays et à assurer un approvisionnement stable et fiable en produits essentiels.

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Le premier est un accord-cadre d’une durée de 5 ans et d’un montant de 500 millions de dollars US entre l’ITFC et la République du Mali. Ce dernier a été signé par Alousséni Sanou, Ministre de l’Economie et des Finances du Mali, et Hani Salem Sonbol, Directeur Général de l’ITFC. L’accord assurera une coopération plus étroite et une coordination des efforts entre le gouvernement du Mali et l’ITFC, pour ouvrir la voie à une extension du partenariat stratégique à de nouveaux domaines de collaboration dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture, du secteur privé et de la santé. La collaboration comprendra également des programmes d’assistance technique et de renforcement des capacités, dans le cadre du Programme des Ponts Commerciaux Arabo-Africains (AATB).

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Deux autres accords de financement direct Murabaha ont été signés par Seedy Keita, ministre des Finances et des Affaires Economiques de la Gambie, et Directeur Général de l’ITFC. Le premier est une opération de financement direct Murabaha de 35 millions de dollars US pour la National Water & Electricity Company (NAWEC) en Gambie. Ce financement permettra à la NAWEC de produire de l’électricité pour le pays de manière plus rentable. Le deuxième accord est une opération de financement direct Murabaha de 20 millions de dollars pour la Gambia National Petroleum Company (GNPC), pour l’importation de produits pétroliers raffinés.

L’ITFC a également signé un accord-cadre de 3 ans avec Djibouti pour un montant total de 600 millions de dollars US. Depuis sa création en 2008, l’ITFC a fourni prêt de 1,4 milliard de dollars US de financement et de facilités de renforcement des capacités à Djibouti. Au cours des trois prochaines années, l’ITFC mobilisera des ressources financières auprès de banques et d’institutions financières internationales et régionales pour financer les secteurs de l’Energie, de l’Agriculture, de la Santé et le secteur privé, tout en fournissant une assistance technique. En outre, l’accord couvrira la collaboration sous l’égide du Programme AATB. Un accord également paraphé par le ministre de l’Économie du pays et le DG de ITFC.

Pour ce dernier : “L’ITFC est ravie de travailler avec ses partenaires du secteur privé de la République du Mali, de Djibouti et de la Gambie pour accompagner le développement économique de ces pays. Grâce à nos accords de financement dans des secteurs clés tels que l’agriculture, l’énergie et la santé, nous visons à créer des opportunités de croissance économique pour ces pays tout en assurant un approvisionnement stable et sûr en produits essentiels. Ces accords démontrent également l’engagement continu de l’ITFC à soutenir nos pays membres et à contribuer à la réalisation des Objectifs de développement durable des Nations Unies.”

La BID intervient dans plusieurs régions du monde, y compris en Afrique, où elle accorde des prêts, des subventions et des assistances techniques pour soutenir des projets de développement. En Afrique, la BID finance des projets dans divers secteurs tels que l’agriculture, les infrastructures, l’éducation, la santé, l’énergie et les petites et moyennes entreprises.

Mines – hydrocarbures – électricité : La Côte d’Ivoire égrène ses priorités 2023

Le Ministre Mamadou Sangafowa-Coulibaly Presente les Priorites pour l’Annee 2023. (Crédit : Dr).

Par le biais de son ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, la Côte d’Ivoire a rappelé sa stratégie de développement de son secteur minier, des hydrocarbures et de la production d’énergie, afin de rehausser leur contribution dans le PIB du pays, qui regorge et de minerais et d’hydrocarbures.

Le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a annoncé les grands chantiers de son département ministériel pour l’année 2023 au cours d’une rencontre avec les acteurs des secteurs des mines, pétrole et électricité, le lundi 08 mai 2023 à Abidjan. Pour les mines, il a annoncé que dans les semaines à venir, son département ministériel proposera au gouvernement et à la représentation nationale, une solution innovante dans la lutte contre l’orpaillage illégal. Pour le secteur des hydrocarbures et pour relever les défis structurants au bénéfice des générations actuelles et à venir, le ministre a insisté sur la sécurisation de l’approvisionnement de la Côte d’Ivoire en produits pétroliers, dans un contexte international marqué par une géopolitique où les faibles subissent les décisions des plus puissants. Il a exhorté ses collaborateurs à plus de mobilisation et d’engagement professionnel, pour que l’année 2023 soit effectivement marquée, à tous les niveaux. En ce qui concerne le volet électricité, il a appelé d’urgence à un équilibre physique et financier du secteur dans un contexte où les coûts de production se renchérissent et l’accès de tous à une électricité bon marché.

Des défis de taille, mais relevables

A l’en croire, ces défis sont certes de taille mais pas hors de portée des agents de son ministère. La première condition, a-t-il indiqué, porte sur l’impérieuse nécessité de doter la Côte d’Ivoire d’une politique sectorielle qui reconnaît et optimise les liens synergiques existant entre les filières énergétiques et les ressources minérales. Quant à la seconde condition, elle est liée à l’exigence de renforcement de la gouvernance générale du secteur. Il a exhorté ses collaborateurs à plus de mobilisation et d’engagement professionnel, pour que l’année 2023 soit effectivement marquée, à tous les niveaux du sceau de l’action efficace.

Bilan des richesses minières et d’hydrocarbures de la Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire possède des ressources minières et d’hydrocarbures. Concernant les ressources minières, il s’agit notamment de gisements de minerai de fer, de bauxite, de nickel, de cuivre, de plomb, de zinc et d’or. Ce dernier est la principale ressource minière du pays. Les principales zones aurifères sont situées dans les régions de Bondoukou, Daloa, Séguéla, Korhogo et Touba. En ce qui concerne les hydrocarbures, le pays dirigé par Alassane Ouattara depuis 2011 dispose de réserves de pétrole et de gaz naturel, relativement faibles comparés à ses voisins de la sous-région. Les principaux gisements de pétrole se trouvent au large de la côte sud-est du pays, dans le bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire-Ghana. Le gouvernement ivoirien a récemment lancé des appels d’offres pour explorer et développer de nouveaux champs pétroliers et gaziers offshore. En dépit de ces ressources l’économie ivoirienne reste largement tributaire de l’agriculture, qui représente plus de 30% du PIB du pays. La diversification de l’économie ivoirienne et l’amélioration du part de ces ressources dans le PIB a ainsi été érigé en priorité par le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly

Chronique : les banques de l’espace Cedeao, une zone hyper-rentable  

(Crédit : Dr).

En dépit d’être un espace où le système bancaire reste très atomisé, la sous-région Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) est une zone qui reste toujours très fertile pour les banques. Les résultats financiers du trimestre T1 de 2023 le confirment à bien des égards. 

Contrairement à des pays, tels que le Maroc qui ont adopté une stratégie de massification de leurs banques locales, afin qu’elles atteignent une certaine taille et aillent boxer dans un espace où les marges sont encore importantes, la plupart des pays de la Cedeao sont à l’époque de la floraison, de surcroît de micro-banques avec un PNB de quelques millions d’euros seulement, si elles arrivent à équilibrer leurs comptes. Dans l’ensemble, le paysage bancaire a beaucoup évolué dans cette sous-région de 15 pays (Bénin, Burkina Faso, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Libéria, Mali, Niger, Nigéria, Sénégal, Sierra Leone, Togo) pour 350 millions de consommateurs. D’abord, à côté des établissements financiers, à participations majoritaires étatiques pour favoriser tel ou tel autre secteur, il y avait des groupes privés, notamment filiales de Françaises, et de rares locales. Ces dernières années, le fait marquant est une forte présence des Marocaines qui sont allées jusqu’à bousculer une hiérarchie longtemps établie, dans l’espace francophone, et occuper les premières places de collecteur de l’épargne, d’acteur de la banque digitale et de paiements. Les banques de développement, internationales et locales, mais aussi celles créées par des milliardaires locaux en association avec des capitaux étrangers, ainsi que les Nigérianes et d’autres établissements financiers à vocation panafricaine sont présentes, mais à un degré moindre.  

Une zone hyper-rentable 

Il ressort des derniers résultats, une santé financière certes différenciée, mais bonne. Dans le sous espace UMOA (Union monétaire ouest africaine), la BCEAO (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest) a décidé, au début du mois de mars, de rehausser de 25 ppb (points de base) son taux directeur qui passe de 2,75 à 3%.  Cet élément est déterminant dans l’évaluation de la santé financière des banques, mais ce n‘est pas le seul. Dans une telle région, de nombreux autres facteurs, tournant autour du taux de bancarisation, de la règlementation du secteur bancaire, de la situation économique globale, de la concurrence… y interfèrent.  Aussi, les banques dans un espace économique peuvent être affectées par des facteurs spécifiques, tels que les politiques fiscales, les taux de change, les niveaux d’endettement des gouvernements… A l’image d’un pays comme le Sénégal, dont les membres de l’APBEF (Association professionnelle des banques et établissements financiers) sont passées de 15 en 1978 à 31 en 2021, dont 27 banques, on pourrait croire que les parts du gâteau peuvent s’amoindrir. Il n’en est rien. Les groupes bancaires, les mieux structurés, tirent leur épingle du jeu. Les PNB (Produit Net Bancaire) de groupes continuent de croître, dépassant le milliard d’euros et mieux encore, la contribution de la banque de détail à l’international dans ces groupes suit une tendance à la hausse à 2 chiffres. A fin mars 2023, BOA- une des banques marocaines, pionnières dans la Cedeao- a annoncé un RNPG, à 230 millions €, en hausse de 15%.

Un encours de crédits au service du développement ?

Si les BGFI Bank, Ecobank, Coris Bank, Orabank, Bimao, Banque Outarde, Banque de Dakar, FNB Bank, BSIC, Bridge Banque, CBAO, Citibank, Banque Atlantique, CBAO Attijari, Banque islamique, BHS, OA, BNDE… se font une concurrence saine jouant sur des stratégies axées sur une dynamique commerciale dans le Greenfield, un positionnement sur une fintech qui a de beaux jours devant elle, etc. le top 10 des Nigérianes donnent l’impression de négliger le reste de la sous-région. Compte tenu de la résilience dont elles ont fait montre, Zenith Bank, Access Bank, Guaranty Trust Holding, UBA ou encore First Bank pourraient se positionner dans la région pour soutenir et financer les entreprises de toute taille, les porteurs de projets, les institutionnels et les ménages. Non seulement, elles peuvent prendre des parts dans les projets d’investissements structurants, mais aussi et surtout encourager le crédit avec des encours plus conséquents, sur la base de taux d’intérêts moins élevés et en contribuant à réduire l’informel dans le tissu économique. Rappelons que certains pays de la sous-région ont une économie à 80% informelle. L’élargissement de l’assiette des entreprises formelles passerait par encourager l’implantation d’un statut Auto-Entrepreneur. Dois-je rappeler qu’une telle structure peut être enregistrée facilement sur une plateforme électronique, en partenariat avec une ou des banques de la place pour ouvrir un compte, n’impose pas une tenue obligatoire de comptabilité… ?

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Il paraît évident que se focaliser à faire du chiffre uniquement, dans ce marché qui va connaître des mutations très prochainement, pourrait produire son implosion. C’est d’autant plus juste que certaines banques ont commencé à accuser le coup de la concurrence et ont été sanctionnées. L’une d’elles a écopé d’une sanction pécuniaire de 300 millions f CFA de la BCEAO suite à des manquements et infractions au dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.  

Maroc – SIAM 2023 : 19 nouveaux contrats-programmes pour moderniser l’agriculture

A l’occasion de la 15ème édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM), le premier ministre Aziz Akhannouch, a présidé le 04 mai 2023 à Meknès, la cérémonie de signature de 19 contrats-programmes entre l’Etat et la profession, pour le développement et la modernisation des filières de production agricole, un axe essentiel de la mise en œuvre de la stratégie « Génération Green », une directive royale présentée en février 2020. Crédit : Dr).

Il s’agit de la signature de 19 contrat-programmes de nouvelle génération pour le développement des filières de production. Des contrats pour un partenariat public-privé, base de la gouvernance du secteur agricole. Le projet nécessitera la mobilisation de plus de 110 Milliards de DH, soit près de 11 milliards de dollars pour mieux rentabiliser et moderniser ce secteur clé de l’économie marocaine.

Des contrats-programmes de nouvelle génération entre l’Etat et la profession ont été mis en œuvre de la stratégie Génération Green. En effet, à l’occasion de la 15ème édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM), le premier ministre Aziz Akhannouch, a présidé le 04 mai 2023 à Meknès, la cérémonie de signature de 19 contrats – programmes entre l’Etat et la pression, pour le développement et la modernisation des filières de production agricole, un axe essentiel de la mise en œuvre de la stratégie « Génération Green », une directive royale présentée en février 2020.

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Ces contrats-programmes, signés avec les principales filières de productions végétales et animales, reposent sur trois principes, à savoir d’abord la mise en œuvre des différents axes de la stratégie Génération Green surtout en relation avec l’élément humain. Un deuxième volet porte sur le conditionnement de l’octroi des aides aux organisations professionnelles à la réalisation des objectifs contractés. Il y a également l’engagement des organisations professionnelles à se restructurer pour améliorer leur gouvernance et leur niveau de représentativité nationale et régionale. Elaborées en concertation avec les fédérations interprofessionnelles concernées pour la fixation des objectifs et des indicateurs de développement de chaque filière à l’horizon 2030, les 19 contrats-programmes mobilisent un budget de 110,698 Milliards de DH soit environ 11 milliards de dollars sur 10 années dont un apport de l’Etat de 42,477 MMDH – soit 4,2 milliards de dollars, dans le cadre du Fonds de développement agricole (FDA). Ces contrats-programmes concernent 4 filières animales, à savoir la filière laitière, la filière des viandes rouges, la filière avicole et la filière apicole ; ainsi que 15 filières végétales, à savoir l’oléiculture, l’arboriculture, les agrumes, le palmier dattier, les céréales et légumineuses, les cultures sucrières, les oléagineux, le maraîchage, l’arganier, les semences, la filière biologique, les fruits rouges, le safran, le riz et la rose à parfum.

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La mise en œuvre des engagements de ces contrats-programmes a pour objectif d’améliorer la rentabilité de la production agricole, de valoriser la production et de moderniser les méthodes de commercialisation et de distribution. Ils visent également à améliorer la recherche, la formation et les conditions de travail des agriculteurs et des travailleurs, ainsi que le soutien à l’organisation et la structuration des organisations professionnelles pour créer une nouvelle génération d’organisations professionnelles agricoles efficaces. La signature de ces contrats-programmes rentre dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie « Génération Green » qui repose sur trois dimensions : la dimension territoriale, la dimension filières de production et la dimension thématique. Engageant l’agriculture marocaine dans une nouvelle phase stratégique de développement, cette stratégie consolide les résultats de la stratégie « Plan Maroc Vert », qui a donné aux différentes filières agricoles, un essor significatif, notamment grâce au soutien de l’Etat et au renforcement du partenariat avec les professionnels.

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L’agriculture est un secteur important de l’économie marocaine, représentant environ 15 % du PIB et employant plus de 40 % de la population active. Le Maroc est un pays à forte vocation agricole en raison de sa diversité climatique et de sa position géographique favorable. Les principales cultures au Maroc sont les céréales, notamment le blé, qui est la principale culture céréalière du pays, ainsi que l’orge et le maïs. Les cultures maraîchères sont également importantes, avec la tomate, le poivron, l’oignon, la carotte et la pomme de terre comme cultures les plus importantes. Il est également un important producteur de fruits, notamment les agrumes tels que les oranges, les mandarines et les citrons, ainsi que les fruits à noyau tels que les pêches et les abricots. Les cultures d’olives et la production d’huile d’olive occupent aussi une part importante. Le Royaume exporte une grande quantité de ses produits agricoles vers l’Union européenne.

RDC: accord avec le FMI pour un décaissement supplémentaire de 200 millions de dollars

Après la conclusion, en décembre dernier, d'un accord au titre de la troisième revue de l’accord de Facilité élargie de crédit (FEC) en faveur de la République démocratique du Congo (RDC) qui a permis un décaissement de 203 millions de dollars US pour répondre aux besoins de la balance de paiement du pays, les deux parties viennent de rééditer l'expérience. La directrice générale Kristalina Georgieva rencontre le président de la RDC Félix Tshisekedi au FMI à Washington, le 2 mars 2020. Crédit : Joshua Roberts /IMF-FMI.

Après plus de deux semaines de négociations, le FMI et le gouvernement de la RDC sont parvenus à un accord au niveau des services pour la quatrième revue de l’accord triennal au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) avec à la clé, un nouveau décaissement de 200 millions de dollars dès l’approbation de l’accord par le Conseil d’administration du Fonds lors de sa réunion de juin prochain. Selon la mission de l’institution de Breton Wood, malgré l’apparition des déséquilibres macroéconomiques qui alimentent les pressions inflationnistes ainsi que le conflit à l’Est du pays et les élections prévues en fin d’année qui amplifient les inquiétudes, l’économie congolaise a fait preuve de résilience avec une croissance du PIB réel de 8,9% en 2022 et anticipée à 6,8% en 2023. Pour le FMI, afin d’assurer la stabilité macroéconomique dans le contexte de la persistance du conflit armé à l’Est et des risques externes et domestiques grandissants, les autorités doivent mettre en œuvre un plan d’assainissement budgétaire crédible et une politique monétaire plus restrictive, tout en poursuivant leurs réformes structurelles de la gestion des finances publiques, du secteur monétaire et financier, ainsi que de la gouvernance et de la lutte contre la corruption. En ligne de mire, l’accès pour la RDC à d’autres ressources du Fonds comme la Facilité de résilience et de viabilité pour laquelle les eux parties ont déjà engagés des négociations.

La lune de miel entre le gouvernement de le RDC et le FMI se poursuit de plus belle! Après la conclusion, en décembre dernier, d’un accord au titre de la troisième revue de l’accord de Facilité élargie de crédit (FEC) en faveur de la République démocratique du Congo (RDC) qui a permis un décaissement de 203 millions de dollars US pour répondre aux besoins de la balance de paiement du pays, les deux parties viennent de rééditer l’expérience. Et ce, à l’issue de la mission qu’a mené, du 19 avril au 3 mai 2023 à Kinshasa, une équipe du FMI dans le dans le cadre de la quatrième revue de l’accord triennal au titre de la FEC. « Les autorités de la République démocratique du Congo et l’équipe du FMI sont parvenues à un accord au niveau des services sur les politiques économiques et financières nécessaires à la conclusion de la quatrième revue au titre de l’accord soutenu par la FEC, sous réserve de l’approbation de la direction générale du FMI. L’examen par le Conseil d’administration du FMI est prévu pour fin juin 2023. L’achèvement de la revue rendra disponible 152,3 millions de DTS pour le soutien à la balance des paiements », a annoncé le FMI dans un communiqué publié à l’issue de la mission. Durant son séjour, la mission a eu des entretiens laborieux avec le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, le vice-Premier ministre et ministre de l’Économie Nationale Vital Kamerhe, le Vice-Premier ministre et ministre de la Défense Jean-Pierre Bemba, le vice-Premier ministre et ministre de la Fonction publique Jean-Pierre Lihau, le ministre d’État et du Budget Aimé Boji, le ministre des Finances Nicolas Kazadi, la ministre des Mines Antoinette N’Samba Kalambayi, la gouverneure de la BCC Malangu Kabedi Mbuyi, d’autres hauts fonctionnaires, des partenaires au développement et des représentants du secteur privé et d’organisations de la société civile.

« Nous sommes restés ici pendant deux semaines pour des discussions sur le programme FEC. On a communiqué à Monsieur le Premier Ministre sur un accord au niveau des services du FMI qui permet de nous avancer à la préparation au Conseil d’Administration à la fin du mois de juin. Nous avons discuté de la situation macroéconomique avec une croissance résiliente au niveau de la RDC et de l’appui pour le développement du secteur minier. Au même moment, nous avons discuté de l’accélération de l’inflation dans un contexte difficile avec les conflits de l’Est et l’organisation des élections. », a déclaré à la presse Madame Mercedes Vera Martin, cheffe de la mission du FMI en RDC lors de la conférence de presse qu’elle animé mercredi dernier à l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge à qui elle a fait le compte rendu du résultat des négociations.

il a ajouté qu’il a été question de la politique monétaire et budgétaire pour diminuer les pressions inflationnistes, accélérer la mise en œuvre des réformes institutionnelles, ainsi que des efforts des autorités pour avancer sur la diversification économique. La proposition, par rapport au montant, c’est de 200 millions de dollars qui seront mis à la disposition de la République Démocratique du Congo, après décision du Conseil d’Administration prévue à la fin du mois de juin au FMI a-t-il précisé.

Une économie résiliente malgré des risques macroéconomiques

Selon le FMI, si l’économie fait preuve de résilience, des déséquilibres macroéconomiques sont apparus. La croissance du PIB réel est estimée à 8,9 % en 2022, en raison d’une production minière plus importante que prévu, et devrait atteindre 6,8 % en 2023, toujours grâce au secteur extractif. Aussi, les recettes fiscales plus élevées que prévu en 2022, y compris des recettes exceptionnelles du secteur extractif, ont permis d’augmenter les dépenses courantes, principalement des dépenses exceptionnelles liées à la sécurité et le remboursement d’arriérés. Le déficit budgétaire intérieur s’est de son coté creusé en 2022 pour atteindre 1,3 % du PIB et l’accélération des dépenses à la fin de 2022 a généré un excès de liquidités et contribué à des pressions inflationnistes et sur le taux de change. Au 22 avril 2023, note le FMI dans le communiqué de fin de mission publié le 3 mai,  le taux de change parallèle du franc congolais s’était déprécié de 13 % en glissement annuel par rapport au dollar américain et l’inflation avait accéléré pour atteindre 17 %. Selon le constat fait la mission, la forte croissance des importations a affaibli la position extérieure en 2022, avec un déficit du compte courant estimé à 5,7 % du PIB. Toutefois, indique la même source, d’importants flux financiers entrants ont permis à la Banque centrale du Congo (BCC) d’accumuler des réserves internationales, dont le niveau brut équivalait à environ deux mois d’importations à la fin de 2022.

«Les perspectives à moyen terme restent favorables, soutenues par l’augmentation de la production minière et dépendent d’efforts de réforme proactifs. Dans un contexte d’incertitude élevée avec le conflit armé en cours à l’Est, les élections à venir et les risques externes en lien avec l’affaiblissement des perspectives économiques mondiales, la volatilité des prix des produits de base et la guerre prolongée en Ukraine, des politiques économiques prudentes sont justifiées pour le reste de l’année 2023», a estimé Mercedes Vera Martin.

Selon le FMI,  la politique budgétaire devrait permettre de répondre avec prudence aux besoins de dépenses supplémentaires en matière de sécurité, d’aide humanitaire et de préparation des élections dans le contexte de la détérioration de la situation à l’Est, tandis que les recettes en 2023 sont projetées au même niveau que lors de la troisième revue du programme. Aussi, a indiqué le Fonds, les recettes additionnelles non anticipées, si elles se matérialisent, contribueront à constituer des réserves budgétaires.  «La hiérarchisation des dépenses, la révision à la baisse des dépenses en biens et services et le maintien de la masse salariale au niveau prévu dans le budget permettront de soutenir les dépenses d’investissement tout en réduisant les pressions inflationnistes», a aussi estimé le Fonds.

La feuille de route du FMI pour l’accès à d’autres mécanismes de financement

Suite à cette dernière évaluation de l’économie de la RDC que son équipe a réalisée au cours de sa mission, le FMI a estimé que le renforcement de la discipline budgétaire et de la gouvernance financière ainsi que l’amélioration du climat des affaires constituent les principaux ingrédients pour que le pays puisse accéder à d’autres ressources supplémentaires mises en place pour venir en aide à des catégories de pays dans le besoin.  Selon le Fonds, la mobilisation des recettes et les réformes de la gestion des finances publiques renforceront la politique budgétaire et les efforts visant à améliorer l’administration fiscale et à rationaliser les taxes parafiscales sont importants pour faciliter la mobilisation des recettes. Plus généralement, poursuit la même source, la mise en place du compte unique du Trésor, le renforcement du système de passation des marchés publics et l’amélioration de la gestion des investissements publics et des rapports d’exécution budgétaire contribueront à améliorer l’exécution du budget, à renforcer la gouvernance budgétaire et à améliorer l’efficacité des dépenses.

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Aussi,  recommande le FMI, la BCC pourrait resserrer la politique monétaire pour contenir les pressions inflationnistes, tout en continuant à constituer des réserves pour résister aux chocs extérieurs. En ce sens, le maintien du rôle du taux de change en tant qu’amortisseur de chocs reste essentiel pour préserver les réserves alors que les réformes visant à renforcer le cadre de la politique monétaire et la gouvernance de la banque centrale seront essentielles pour améliorer la gestion de la liquidité et l’efficacité de la transmission de la politique monétaire. «Des réformes ambitieuses sont également nécessaires pour renforcer la résilience du secteur bancaire et promouvoir l’inclusion financière, en commençant par la mise en œuvre de la nouvelle loi bancaire approuvée en décembre 2022», a aussi plaidé le FMI pour qui les autorités congolaises doivent également poursuivre les efforts pour améliorer le climat des affaires et renforcer le cadre législatif et réglementaire pour renforcer la lutte contre le blanchiment des capitaux.  «L’amélioration du climat des affaires reste essentielle pour la diversification de l’économie et pour une croissance tirée par le secteur privé et repose sur des efforts continus pour mettre en œuvre le cadre de lutte contre la corruption, rationaliser le système fiscal, améliorer la transparence dans le secteur minier et publier des informations sur la propriété effective des bénéficiaires des marchés publics », a indiqué en ce sens le Fonds pour qui également, «des réformes majeures sont nécessaires pour rendre opérationnelle la loi sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme adoptée en décembre 2022, et pour sortir de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI) ».

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Selon le FMI, au cours de son séjour dans la capitale congolaise, la mission a également tenu des discussions sur les plans de réformes liées au climat afin de soutenir la demande des autorités d’accéder à la Facilité de résilience et de viabilité (RST) du FMI. Les mesures de réforme sont destinées à renforcer la résilience face aux risques liés au climat et à atteindre la contribution déterminée au niveau national, à favoriser les investissements verts et résilients, à renforcer la gouvernance dans le secteur forestier et à mettre en œuvre la réforme des subventions aux carburants a annoncé l’institution financière internationale qui a ajouté que ces réformes ont également bénéficié de consultations avec la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, l’Initiative pour la forêt d’Afrique centrale et d’autres partenaires. «Sur la base de ces discussions constructives, les équipes du FMI et les autorités continueront de travailler dans les semaines à venir», a annoncé Mercedes Vera Martin, ce qui laisse entrevoir une porte ouverte pour la RDC qui pourrait, à condition de mener les réformes nécessaires estimées par le FMI, bénéficier de ce mécanisme auquel plusieurs pays du continent comme le Kenya sollicitent désespérément et que seul le Rwanda a pu jusque-là en bénéficier.

Benin : Les défis majeurs de la campagne agricole 2023-2024 pour ce secteur vital de l’économie béninoise

Le secteur agricole du Bénin est confronté à de nombreux défis, notamment la faible productivité agricole, la faible utilisation des technologies modernes, la difficulté d'accès au crédit agricole et la faiblesse de la valeur ajoutée des produits agricoles. (Crédit : Dr)

Pour la campagne agricole 2023-2024, Gaston Cossi Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, a annoncé deux défis majeurs. Lesquels portent notamment sur une série de décision pour améliorer la productivité agricole du secteur qui représente près de 23 % du PIB et emploie plus de 70 % de la population active béninoise.

Pour la campagne agricole 2023-2024, le Ministre Gaston Cossi Dossouhoui a annoncé deux défis. Le premier, c’est d’améliorer la productivité, renforcer les capacités des acteurs pour développer les chaînes de valeurs, assurer la diversification agricole, pour avoir une production de plus en plus accrue, à partir de laquelle chaque acteur tire son profit.« Désormais, c’est de tradition de faire un bilan participatif avec les acteurs, de ne pas tenir la langue de bois, de mettre en relief nos insuffisances et d’indiquer les voies de progrès, afin d’avoir une agriculture qui permette de résoudre deux défis majeurs de notre temps », a -t-il déclaré dans un communiqué du 29 avril. Le deuxième défi est celui de rendre disponible la matière première pour l’industrialisation du pays. Laquelle devrait passer par l’agro-industrie.

« C’est d’abord ce que nous avons à portée de main. Le jour où nous aurons les mines, de l’or, du pétrole, il y aura une autre industrialisation. Mais, pour le moment, ce dont nous sommes certains, c’est que nous pouvons produire avec nos dix doigts, nos deux mains ; c’est tout ce que la terre peut permettre d’obtenir, c’est-à-dire l’eau et la nature que nous devons maîtriser dans des conditions de résilience, pour être à même de produire et d’alimenter cette chaîne industrielle qui naît devant nous et qui va grandir à grands pas », a-t-il déclaré.

Il a procédé au lancement officiel de la campagne agricole 2023-2024, le jeudi 27 avril 2023 à Kétou, en présence des acteurs du monde agricole. Une campagne placée sous le thème : « Cluster agricole pour la promotion des chaînes de valeurs : Acquis et perspectives ». En 2022, le Gouvernement avait pris la décision de subventionner les intrants agricoles. Ainsi, Firmin Kouton, préfet du département du Zou, assurant l’intérim de son collègue du département du Plateau, a salué les efforts déployés par le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche et ses équipes pour accompagner le Chef de l’État dans la mise en œuvre du Programme d’Action du Gouvernement (PAG 2), volet Agriculture. Il a de ce fait inviter tous les producteurs agricoles à accompagner les efforts du Gouvernement et à rester dans la dynamique des avancées remarquables enregistrées par l’agriculture béninoise ces dernières années. Ces avancées ont permis de booster davantage la production agricole, d’améliorer les revenus des producteurs et de créer beaucoup d’emplois dans le secteur, a -t-il souligné.

« En 2022, le Gouvernement a pris la décision courageuse de subventionner les intrants agricoles. Ces mesures nous ont galvanisés », a reconnu, pour sa part, Dominique ALADJODJO, Vice-Président de la Chambre Nationale d’Agriculture du Bénin.

Le secteur agricole est très important pour l’économie du Bénin, car il représente environ 23 % du PIB et emploie plus de 70 % de la population active. Le Bénin est un pays agricole par excellence avec une grande diversité de cultures et une production alimentaire variée. Les principales cultures du pays sont le coton, le maïs, le manioc, le riz, les légumineuses, les ignames, les patates douces, les arachides, les bananes et les fruits. Le gouvernement béninois a mis en place plusieurs politiques et programmes visant à promouvoir le développement de l’agriculture. Parmi les programmes phares, on peut citer le Programme d’Appui au Secteur Agricole (PASA), le Programme d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire (PISA) et le Programme d’Appui à la Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO). Cependant, le secteur agricole du Bénin est confronté à de nombreux défis, notamment la faible productivité agricole, la faible utilisation des technologies modernes, la difficulté d’accès au crédit agricole et la faiblesse de la valeur ajoutée des produits agricoles. En outre, la pression foncière, la dégradation des sols, le changement climatique et la faiblesse de la commercialisation sont des défis majeurs à relever pour le développement durable du secteur agricole béninois.

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