samedi 12 juillet 2025
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Chronique- Quelle place de l’Afrique dans les technologies de pointe de la lithographie ?

Aux côtés des géants mondiaux asiatiques, tels que Samsung Electronics, TSMC et UMC, ou américains et européens comme ASML, Infineon, NXP, STMicroelectronics… la compétition est acharnée entre les grandes puissances mondiales pour le contrôle de la production de semi-conducteurs. Ces minuscules composants électroniques, présents dans notre quotidien, sont au cœur de la guerre des micro-puces. Où se situe l’Afrique, au moment où l’IA bat son plein ?

La lithographie, processus crucial dans la fabrication des micro-puces, est au cœur de la bataille technologique. Si la fabrication de ces éléments, devenus essentiels dans le développement économique, se trouve ailleurs, notamment en Asie, en Europe et en Amérique, l’Afrique dispose d’un potentiel immense pour se développer dans le domaine des technologies de pointe. Plutôt que de vouloir tout faire, les pays africains pourraient se concentrer sur des niches spécifiques de la lithographie, en fonction de leurs atouts. Cependant, elle doit relever de nombreux défis pour rattraper son retard. Nous croyons que la guerre des puces représente une opportunité unique pour le continent de diversifier son économie et de créer de nouveaux emplois. La prospective tablait naguère sur des marchés de semi-conducteurs, pesant 350 milliards de dollars et 280 milliards de dollars, à l’horizon 2030, respectivement pour l’informatique (ordinateurs et serveurs) et les télécommunications (Smartphones). De quoi s’agit-il ?

Les semi-conducteurs, circuits intégrés ou micro-puces représentent la base technologique indispensable de la microélectronique. On distingue parmi les puces numériques, les processeurs qui permettent à un dispositif électronique de fonctionner et la mémoire. Ces semi-conducteurs se retrouvent dans de nombreux produits électroniques de tous les jours, tels que les PC, les ordinateurs portables, les smartphones, les voitures… On les retrouve aussi dans bien des secteurs, à savoir la sécurité nationale, la défense ou dans la technologie spatiale.

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Mais quid de la lithographie ? Est-elle si importante ? La lithographie permet de graver des circuits complexes sur des tranches de silicium, rendant possible la miniaturisation constante des composants électroniques. Cette miniaturisation est essentielle pour améliorer la performance, réduire la consommation d’énergie et baisser les coûts de production des appareils électroniques.

Quelle place pour l’Afrique ?

L’Afrique, souvent perçue comme un continent en retard en matière de technologie, pourrait-elle jouer un rôle dans cette course à la domination technologique ? Nous croyons que le continent a un potentiel immense mais des défis colossaux. L’Afrique dispose d’un potentiel important grâce à sa jeunesse, à ses ressources naturelles et à une croissance économique soutenue dans certains pays. Cependant, elle fait face à de nombreux défis, à savoir le manque d’infrastructures de recherche et de production, souvent insuffisante, aussi, il y a un besoin urgent de former des ingénieurs et des chercheurs, spécialisés dans les domaines de pointe. Par ailleurs, les investissements dans la R&D sont limités et l’Afrique est souvent dépendante des technologies étrangères.

Malgré ces défis, l’Afrique pourrait tirer parti de cette révolution technologique. En se positionnant dans un premier temps dans la fabrication de composants moins complexes, notre continent pourrait se positionner sur des segments de marché moins exigeants en matière de technologie, comme la fabrication de composants électroniques pour des applications spécifiques.

En termes de R&D, des partenariats avec des universités et des entreprises étrangères pourraient permettre de développer des compétences locales, en matière de recherche.

En outre,le développement de PMI et autres startups innovantes dans le domaine des technologies, en symbiose avec la diaspora, pourrait stimuler l’économie numérique africaine.

Prochaines étapes

Pour que l’Afrique puisse jouer un rôle plus important dans la guerre des puces, plusieurs actions sont nécessaires. D’abord, il est nécessaire d’injecter des investissements massifs dans l’éducation et la formation. Former une nouvelle génération d’ingénieurs et de chercheurs africains reste impératif, si nous voulons jouer les premiers rôles.

La création de pôles d’excellence, de centres de recherche et de développement spécialisés dans les technologies de pointe, est essentielle. Pour ce faire des PPP (Partenariats public-privé) entre les gouvernements, les entreprises et les universités. Cela permettrait de mobiliser les financements et les compétences.

Par-dessus tout, les premières délocalisations de fondeurs devront s’accompagnerde transfert de technologies. Les pionniers, ainsi que les professionnels issus de la diaspora ne devraient pas faire une quelconque économie de la chaine de valeur des semi-conducteurs dont les étapes vont de la R&D à leur Utilisation finale dans les équipements électroniques, en passant par le Design du Chip, la Fabrication puis l’Assemblage.

Libye- Fin de l’impasse autour de la Banque centrale

Des représentants des deux chambres législatives rivales de l’Est et de l’ouest de la Libye ont signé, jeudi 26 septembre 2024, lors de discussions facilitées par les Nations unies, un Accord pour mettre fin à une crise autour de la direction de la Banque centrale, en nommant un Gouverneur par intérim et un Adjoint.

La crise de la Banque centrale va connaitre son épilogue. Un Accord a été trouvé entre les chambres législatives rivales. L’Accord pourrait contribuer à désamorcer une crise autour du contrôle de la Banque centrale de Libye (CBL) et des revenus pétroliers qui a considérablement réduit la production et les exportations de pétrole de la Libye. Les factions rivales ont convenu de nommer M. Naji Mohamed Issa Belqasem, Directeur des banques et du contrôle monétaire de la Banque centrale, au poste de Gouverneur par intérim. Aussi, M. Mari Muftah Rahil Barrasi, qui avait été nommé Vice-Gouverneur en 2023, est nommé pour continuer à occuper son poste.

La relance de l’économie en vue

Les délégués rivaux ont convenu d’accorder une semaine pour l’approbation des candidats. Le Gouverneur par intérim Issa Belqasem formerait ensuite un Conseil d’administration, dans un délai de deux semaines. La crise a éclaté lorsque le président du Conseil présidentiel, basé à Tripoli, Mohammed al-Menfi, a proposé le mois dernier de remplacer le gouverneur de la Banque centrale, Sadiq al-Kabir. Cette décision a conduit les factions de l’Est à ordonner l’arrêt de la production des champs pétroliers libyens, en signe de protestation.

« Je tiens à souligner le besoin urgent de mettre fin à la fermeture des champs pétroliers et à la perturbation de la production et de l’exportation de pétrole et je salue les engagements de l’Est de s’attaquer prochainement à ce problème », a déclaré la cheffe par intérim de la mission des Nations Unies en Libye (MANUL), Mme Stéphanie Koury. A noter qu’en Libye, les organes législatifs sont la Chambre des représentants (HoR) à Benghazi et le Haut Conseil d’État (HSC) à Tripoli. Le délégué du HSC, Jalil Al-Shawesh, a qualifié les négociations de « longues et difficiles », tandis que le délégué de la Chambre des représentants, Abdul Hadi Al-Sghayer, a déclaré que « l’Accord ne sera conclu que grâce aux efforts combinés des membres des deux conseils et à l’approbation du Gouverneur et de son Adjoint ».

Sénégal- L’audit révèle que le régime de Diomaye hérite d’une dette et d’un déficit plus élevés qu’annoncés

Senegal's Prime Minister Ousmane Sonko speaks during a press conference to present the governments economic action plan, in Dakar, on September 26, 2024. (Photo by SEYLLOU / AFP)

Après qu’un audit sur les comptes macroéconomiques du Sénégal ait révélé que la dette publique et le déficit budgétaire sont bien plus importants que ce qu’avait rapporté l’administration du régime sortant de Macky Sall, le pays va entamer des discussions avec ses partenaires, dont le Fonds monétaire international (FMI), pour prendre des mesures correctives.

Le régime du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, qui a accédé au pouvoir, le 24 mars 2024, a, au cours d’un point de presse, partagé avec l’opinion nationale et internationale, la vérité des chiffres des finances poubliques, jeudi 26 septembre 2024. M. Ousmane Sonko, Premier ministre, entouré de 4 ministres de son gouvernement, a dévoilé une dette abyssale (87% du PIB) et un déficit budgétaire autour de 10%, bien au-delà des ratios de l’Uemoa. Tour à tour, ils ont déconcé une corruption généralisée du régime sortant et promis que la reddition des comptes se fera, comme dans tout état de droit.

M. Abdourahmane Sarr, ministre de l’Economie, a révélé que cet audit des finances du Sénégal ordonné par le président nouvellement élu Bassirou Diomaye Faye, a montré que le déficit à fin 2023 s’élevait à plus de 10%, contre un maigre 5% annoncé par le gouvernement sortant. « Les autorités que nous avons remplacées ont menti au pays et ont menti aux partenaires en falsifiant les chiffres », a martelé le Premier ministre sénégalais M. Ousmane Sonko, lors de la conférence de presse gouvernementale, tenue jeudi. Dans le détail, l »héritage du régime MackySall c’est 605 milliards f CFA dépensés par anticipation, quelque 300 milliards f CFA dépensés mais non traçables, 1 800 milliards f CFAempruntés sans jamais les déclarer, une dette à hauteur de 87% du PIB, soit 16 200 milliards f CFA…

Une signature quasi-intact

SE Bassirou Diomaye Faye, Président du Sénégal, qui a été porté au pouvoir lors d’une victoire électorale écrasante, au mois d’avril dernier, avait promis des audits sur la gestion des affaires du gouvernement précédent. Rappelons que le scrutin s’était dértoulé dans un contexte de colère publique contre l’administration précédente de l’ancien président Macky Sall. Le ministre de l’économie notifié, lors de la conférence de presse, qu’en raison des chiffres erronés, rapportés par les autorités précédentes, le gouvernement en exercice a décidé de ne pas présenter la demande du Sénégal pour un décaissement du FMI en juillet, suite à l’examen du fonds en juin. Il a précisé que le fonds avait alors approuvé une facilité de crédit de 1,8 milliard de dollars, sur trois ans. Le Sénégal devait recevoir une partie de ce décaissement de la facilité après l’examen.

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« Un examen du dossier du Sénégal sur la base de chiffres erronés aurait conduit à ce qu’on présente une fausse déclaration au FMI », a-t-il ajouté. Avant tout décaissement du FMI basé, le Sénégal tient à présenter la vérité des chiffres. Ce pays qui bénéficie d’un dividende démocratique élevé, d’une jeunesse compétente et dispose de ressources non négligeables, ne craint pas pour sa signature et compte entreprendre des mesures correctives. Les partenaires, parmi lesquels le FMI, ont été informés et les discussions se poursuivent…

Ouganda- Une centrale hydroélectrique, financée par la Chine, opérationnelle

L’Ouganda vient de mettre en service sa plus grande centrale de production d’électricité. Une centrale hydoélectrique de 600 MW, construite sur le Nil, qui a coûté 1,7 milliard de dollars et financée par un prêt de la Chine. Ce projet hydroélectrique de Karuma (KHP), construit par Sinohydro Corporation, augmente considérablement la capacité de production de l’Ouganda, pour la porter à un peu plus de 2 000 MW.

L’Ouganda étrenne sa plus grande centrale hydroélectrique. La construction de cet ambitieux projet, qui a débuté en 2013, a été retardée de plusieurs années et n’a pas été achevée à plusieurs reprises. La centrale de Karuma, en Ouganda, va produire une énergie abordable. Elle contribuerait à fournir une énergie propre et durable pour le développement de l’Afrique de l’Est ».

Déjà, l’Ouganda exporte de l’électricité vers ses voisins, à savoir le Rwanda, la Tanzanie et le Kenya. Une ligne de transmission de 400 kV, s’étendant sur 248 kilomètres (154 miles) pour transporter l’électricité, a également été lancée jeudi. Des projets sont également en cours pour construire une ligne de transmission de 180 millions de dollars, pour permettre à l’Ouganda d’exporter de l’électricité vers le Soudan du Sud, en manque d’énergie.

Une énergie électrique bon marché, fiable et abordable

La ministre de l’Énergie, Ruth Nankabirwa, a déclaré que la centrale avait été confrontée à de nombreux défis logistiques, y compris conjocturels, tels que COVID-19, qui ont retardé son achèvement. La banque chinoise Exim Bank a accordé un prêt de 1,4 milliard de dollars, représentant 85 % du coût du projet, tandis que le gouvernement a fourni le reliquat du financement. Le président Yoweri Museveni a révélé que son gouvernement souhaitait garantir l’accès à une « électricité bon marché, fiable et abordable ». A noter que Karuma est la deuxième centrale hydroélectrique, financée par la Chine en Ouganda, ces dernières années.

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En 2019, l’Ouganda a mis en service le barrage hydroélectrique d’Isimba, d’une puissance de 188 MW, et d’un coût de 500 millions de dollars, également sur le Nil, financé par un prêt de la Chine. Il a été construit par la société chinoise China International Water and Electric Corporation (CWE).

Leadership & Œcuménisme – Mme Asma Chaâbi, invitée d’honneur du Pape François, en Belgique

A la visite du Pape François, en Belgique du jeudi 26 septembre au dimanche 29 septembre, à l’occasion du 600ème anniversaire des universités catholiques de Louvain et de Louvain-la-Neuve, EFESIA, association catholique reconnue par l’Église, dont la principale mission est « ENSEMBLE avec MARIE », compte parmi ses invités de marque, Mme Asma Chaâbi, Membre du Conseil d’administration YNNA Holding, en charge des Relations Internationales.

En Belgique, un des rares pays européens visités par le Pape François, les religions révélées seront, cette fin de semaine, on ne peut mieux en symbiose avec le substantif qui les détermine, à savoir « être reliées ». La visite papale, présidée par Sa Sainteté le Pape François et prévue du jeudi 26 au dimanche 29 septembre 2024, pour commémorer le 600ème anniversaire des universités catholiques de Louvain et de Louvain-la-Neuve, sera l’occasion de verser un peu plus dans cet œcuménisme qui contribue à plus de paix dans le monde. Dans un communiqué, rendu public, l’archevêque Luc Terlinden, ancien étudiant des deux universités, a ajouté que cette occasion est aussi très particulière, dans la mesure où le Pape vient à la rencontre du monde intellectuel et scientifique de Belgique et, par extension, de la société belge et de ses différentes composantes. C’est opportun, au moment où l’amorce d’un tournant se dégage unanimement à la 79ème Session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York !

Chacun sa religion, mais un seul Dieu

Le réseau EFESIA, à la fois catholique et aristocratique, qui œuvre pour un dialogue islamo-chrétien et dont la mission principale est « ENSEMBLE avec MARIE », de surcroît conduite avec des musulmans et avec des associations chrétiennes et musulmanes, en profite pour inviter Mme Asma Chaâbi, en tant que Membre du Conseil d’administration YNNA Holding, en charge des Relations Internationales. YNNA Holding est le premier Groupe privé Marocain, fondé en 1948 par feu son père Miloud CHAABI, un autodidacte.

Le mouvement « ENSEMBLE avec MARIE » est dicté par la proximité des deux récits de l’Annonciation dans l’Évangile et dans le Coran. C’est le point de départ de la rencontre entre chrétiens et musulmans. Sur le site de réseau, il y est clairement indiqué que « Au quotidien, les communautés chrétiennes et musulmanes souffrent parfois d’une méfiance réciproque essentiellement due la méconnaissance de l’autre. Face aux crispations identitaires qui risquent de mettre à mal la cohésion sociale, seul le dialogue peut aider à dépasser les ignorances et faire reculer les peurs génératrices de violence. Dans le cadre d’une laïcité ouverte et dynamique, respectueuse de la liberté de culte et du droit à la différence, « ENSEMBLE avec MARIE » contribue au dialogue avec une démarche spécifique : spirituelle, populaire et citoyenne. »

Une invitée d’honneur Marocaine, Musulmane et Philanthrope

En tant qu’invitée d’honneur, Mme Asma Chaâbi, Membre de Ynna Holding, connu sous le nom Grouppe Chaabi, sera, aux côtés d’autres alter ego, notamment ceux de l’Ordre de Malte, bien placée. Au menu, la Baronne Martine de Bassompierre, une des organisatrices de la visite papale, viendra au Château du Lac pour leur adresser ses respects, le samedi 28 septembre 2024. Quid de Miloud Chaâbi, fondateur du Groupe éponyme ? En deux mots, connu pour la personne la plus riche du Maroc en 2011, selon notre confrère Forbes, il eut 03 enfants. Cette même année, sa fortune a été estimée par ce magazine à environ 3 milliards de dollars, ce qui faisait de lui le 6ème homme le plus riche d’Afrique et la personne la plus riche du Maroc.

Mme Asma Chaâbi, en train de se recueillir sur le Mont des Oliviers

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Feu Miloud Chaâbi était également connu pour son travail philanthropique et caritatif. Il a fait don de 10 % de sa fortune pour construire la première université américaine au Maroc, en collaboration avec l’Indiana State University, Terre Haute, Indiana. Il était l’opérateur de l’une des plus grandes organisations caritatives du Maroc, la Fondation Miloud Chaâbi. Mme Asma Chaâbi n’a pas perdu le témoin reçu de ses parents et poursuit de plus belle cette œuvre de mécénat. A Essaouira et dans bien d’autres villes, elle est surnommée la Mère Thérèsa Marocaine par de nombreux nécessiteux et de femmes vulnérables, auxquels elle vient en aide de façon désintéressée.  

Un seul Dieu, tous frères et sœurs

Ayant plus d’une corde à son arc, Asma Chaâbi est une Artiste-Plasticienne virtuose. Cette visite papale en Belgique arrive à point nommé. Figurez-vous qu’en décembre 2015- la date n’est pas fortuite, suivez mon regard… Noël en ligne de mire- elle peint dans son atelier la Vierge Marie, mère de l’Enfant Jésus. Quelque 6 mois plus tard, plus exactement au mois de mai 2016, elle découvre la sculpture de la Sainte Vierge Mariem, en visitant, pour la première fois, le Mont des Oliviers en Palestine. C’était comme une prémonition… tant les deux œuvres matchent !  A l’époque et jusqu’à ce jour, elle ne peut s’empêcher d’évoquer le Seigneur par un « SubhanALLAH ! », bien appuyé.

Vierge Marie, mère de l’Enfant Jésus (Tableau peint par Asma Chaâbi)

« Pourquoi le mont des Oliviers est important ? » me susurre-t-elle ? Elle répond « Pour les chrétiens, il est le lieu de l’Ascension du Christ (PSL), c’est-à-dire sa montée au ciel, après sa résurrection. On y trouve de nombreux monuments chrétiens. On y trouve aussi des monuments musulmans, qui honorent également l’Ascension du prophète Mohamed (PSL). Rappelons que Jésus Christ (PSL) est considéré par les musulmans comme un prophète dans l’Islam. ». Au cours de son séjour en terre sacrée, il y a 9 ans de cela, elle pria sur l’esplanade de la mosquée Al Qods et se recueillit au pied de l’olivier millénaire, planté par Sayidouna Ibrahim Khalilullah (PSL), il y a plus de 3 000 ans.

Sculpture de la Sainte Vierge en terre sainte de Palestine

Nigéria-Dangote contribuerait à – 40% des dépenses en dollars du Nigeria

Suite à l’accord, conclu entre la NNPC (Nigerian National Petroleum Corporation) et Dangote Oil Refinery, qui a abouti à un prix du carburant produit par la raffinerie, très compétitif, le Nigeria réaliserait une économie de 40% de ses dépenses en dollars américains.

Le milliardaire nigérian, Aliko Dangote, a déclaré que la raffinerie du goupe éponyme, qui a nécessité un investissement de plus de 20 milliards de dollars, permettra à son pays d’économiser jusqu’à 40% de ses dépenses en dollars américains, soit l’équivalent du total des paiements effectués pour importer des produits pétroliers transformés sur les marchés mondiaux. « Les produits pétroliers consomment environ 40% des réserves de change du Nigeria et avec notre raffinerie, nous retirons cette pression sur le naira », a-t-il mentionné. A en croire les données de l’International Trade Center (Intracen), qui se base sur ceux des services des statistiques officielles du Nigeria, la part des produits pétroliers et connexes (20,3 milliards $) représente en effet près de 33,5% des importations de l’année 2023 (60,3 milliards $). L’homme d’affaires mise sur cet accord, conclu avec le gouvernement, pour permettre à sa raffinerie d’obtenir du pétrole brut contre des paiements en nairas (monnaie locale), en contrepartie de la vente de ses produits dans la même monnaie sur le marché intérieur.

De la rentabilité d’une raffinerie

« Je pense que c’est une situation gagnante pour tout le monde. Ce serait bizarre si une personne comme moi ou un groupe comme le mien venait à dire au gouvernement « Non ! Nous voulons que nos produits soient payés en dollars américains. » L’idée profonde est de savoir ce que nous laissons à notre pays, le Nigeria, comme héritage. Pour la première fois, nous rejoignons le statut des pays africains producteurs de pétrole, mais non importateurs de produits pétroliers. Jusque-là, seules l’Algérie et la Libye parvenaient à le faire », a signalé M. Dangote.

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Rappelons qu’un accord, en cours de finalisation, est annoncé entre sa compagnie et le gouvernement. La société nationale pétrolière, Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) devrait lui livrer 12 millions de barils de pétrole en octobre 2024, ce qui représente environ 390 000 barils de pétrole brut par jour. Dangote envisage de les transformer en carburant essence, diesel, et aussi en kérosène jet A1 pour les avions. Il compte transformer le maximum de produits dérivés du pétrole et de les commercialiser. La raffinerie de Dangote entre en activité à un moment complexe pour le Nigeria, dont la valeur de la monnaie s’est dépréciée de 70%, depuis que le président Bola Tinubu a décidé de modifier la politique de gestion des réserves en dollars. Dans un contexte où les prix des produits pétroliers sont en hausse dans le monde, la qualité du pétrole nigérian et des coûts d’exploitation maîtrisés permettent à Dangote d’avoir un produit compétitif par rapport aux autres marchés mondiaux.

Nécrologie- Disparition du Pr Amadou Mahtar MBow, ex-DG de l’Unesco

Le Sénégal se réveille dans la douleur, ce matin du mardi 24 septembre 2024. Le Professeur Amadou Mahtar MBow vient de nous quitter à l’âge de 103 ans. C’est une grande perte pour l’Afrique et le monde, mais aussi pour son pays le Sénégal.  

S’il y a un commis de l’Etat Sénégalais, un humaniste et leader qui a inspiré ses pairs et la jeunesse, c’est bien Pr Amadou Mahtar MBow. A l’aube de ce mardi 24 septembre 2024, coïncidant à l’ouverture de la 79ème Session de l’AG des Nations Unies, il vient de nous quitter à jamais. C’est tout un symbole pour celui qui a marqué de son passage l’UNESCO de 1974 à 1987. Pour magnifier son œuvre immense, régulièrement le RIFA (Réseau international francophone des Aînés) célébrait son anniversaire, le 20 mars, des associations, telles que Africa Mondo, louaient son oeuvre grandiose. Aussi l’Association des anciens fonctionnaires de l’UNESCO (AAFU) a fêté son Centenaire, le lundi 25 octobre 2021, baptisant l’événement « Amadou Mahtar M’Bow : Un homme debout dans son siècle ».

Le Sénégal, l’Afrique et le monde viennent de perdre un inlassable combattant, mais son discours d’une actualité prégnante continuera de nous inspirer et de nous guider.

Un parcours inspirant

Toujours guidé par cette assertion de feu son père, « N’oublie pas ce que tu es, ni ce que tu dois être ! », Amadou Mahtar MBow en fera son viatique. Au moment où nous pleurons ce grand homme, c’est le moment de présenter nos sincères condoléances aux peuples du monde, auxquels il s’identifiait et à ses proches, et de revenir sur son parcours.

Né à Louga dans le centre ouest du Sénégal, le 20 mars 1921, l’ancien combattant de l’armée de l’Air à la 2ème Guerre mondiale, universitaire et historien, qui fut plusieurs fois Ministre dans son pays le Sénégal, a été Directeur général de l’Unesco pendant 13 ans de 1974 à 1987, mais aussi précurseur de la Charte de Bonne Gouvernance Démocratique pour avoir présidé en 2008 les Assises nationales du Sénégal qui ont initié la CNRI (Commission nationale de réforme des institutions).

A la veille de la crise que vivait le Sénégal, ces 3 dernières années, il disait : « Les sénégalais vivent une crise. Une crise éthique, mais ils ne sont pas les seuls. Ils vivent également une crise morale et le besoin d’enrichissement individuel prend parfois le dessus sur la volonté de mener une politique nationale de solidarité, une politique de cohésion entre les populations ».

Il était et reste avant-gardiste. Justement, le patriarche qualifia alors son Sénégal natal de pays extraordinaire, en dépit de toutes les menaces et de toutes les difficultés. Il confia : « Il y a beaucoup de ses compatriotes qui continuent à penser que des progrès sont possibles dans l’intérêt de tous les sénégalais ».

« J’espère que le Sénégal s’orientera vers les transformations institutionnelles, économiques et sociales, telles que préconisées dans la Charte de gouvernance démocratique adoptées par les Assises nationales et que les participants et les citoyens se sont engagés à appliquer respectivement quand ils accèderont à des responsabilités politiques, économiques et sociales et dans leur vie de citoyen… »

Plein d’espoirs pour son pays, il ajouta : « J’espère que le Sénégal s’orientera vers les transformations institutionnelles, économiques et sociales, telles que préconisées dans la Charte de gouvernance démocratique adoptées par les Assises nationales et que les participants et les citoyens se sont engagés à appliquer respectivement, quand ils accèderont à des responsabilités politiques, économiques et sociales et dans leur vie de citoyen. Le Sénégal est un pays avec des diversités très grandes, ethniques, religieuses, et doit faire en sorte qu’elles ne conduisent à de la zizanie ou des oppositions, mais qu’elles servent d’éléments d’enrichissements de l’ensemble de la Nation. Pour ce faire, le respect des uns et des autres reste primordial.

L’Etat ne doit définir de politique, dans quelque domaine que ce soit, qu’en consultation et concertation avec les parties prenantes. L’ère du messie est terminée ! »

Pour rappel, ce digne fils de l’Afrique tint tête aux américains obnubilés de vider de sa substance l’Unesco.

A la tête de plusieurs combats

Engagé très tôt, pour avoir présidé à la FEANF (Fédération des Etudiants d’Afrique noire en France), Amadou Mahtar MBow a été à la tête de plusieurs combats. Le 7 juin 1978, il a fait un plaidoyer sur le trafic illicite et la restitution des biens culturels. Alors, Directeur général de l’UNESCO, son appel raisonne encore dans les oreilles des moins jeunes pour la défense d’un patrimoine culturel irremplaçable. « Le génie d’un peuple trouve une de ses incarnations les plus nobles dans le patrimoine culturel que constitue, au fil des siècles, l’œuvre de ses architectes, de ses sculpteurs, de ses peintres-plasticiens, gravures ou orfèvres – de tous les créateurs de formes qui ont su lui donner une expression tangible dans sa beauté multiple et son unicité. Or, de cet héritage où s’inscrit leur identité immémoriale, bien des peuples se sont vu ravir, à travers les péripéties de l’histoire, une part inestimable… Les peuples victimes de ce pillage parfois séculaire n’ont pas seulement été dépouillés de chefs-d’œuvre irremplaçables : ils ont été dépossédés d’une mémoire qui les aurait, sans doute aidés à mieux se connaître eux-mêmes, certainement à se faire mieux comprendre les autres ». Avec les restitutions, en cours aujourd’hui, l’histoire lui donne raison.

« Le génie d’un peuple trouve une de ses incarnations les plus nobles dans le patrimoine culturel que constitue, au fil des siècles, l’œuvre de ses architectes, de ses sculpteurs, de ses peintres, gravures ou orfèvres… »

Mais peut-on parler de cet éminent Professeur et omettre sa défense pour un Nouvel Ordre Economique et Nouvel Ordre de l’Information ? Mieux, il défendait la décolonisation de l’information. Aujourd’hui, l’ex-Conseiller de SM le Roi Hassan du Maroc trouve qu’il y a des avancées, parce que l’Afrique est aujourd’hui présente dans le milieu médiatique international, contrairement à dans les années 70. A ce moment-là, l’idée d’un nouvel ordre mondial de de l’information et de la communication partait du constat que la communication et l’information dans le monde était dominait par 5 agences (grossistes de l’information), toutes situées en Europe. Les informations sur l’Afrique étaient reçues à travers ces agences de presse. Une information, envoyée de l’extérieur par des agences qui avaient une vision du monde, pas forcément similaire à celle des Africains, qui défendaient les intérêts des parties auxquelles elles appartenaient. En gros, une information biaisée… Le patriarche fit le constat d’une information qui circulait surtout dans le sens Nord-Sud, avec un Sud qui n’apparaissait qu’à travers des clichés, des présupposés famines, misères… On ne montrait presque jamais ce qui est positif dans ces pays du Sud qui étaient sans voix. Ce nouvel ordre de la communication et de l’information devrait leur permettre de s’exprimer sur le plan international.

Aujourd’hui, avec les TIC, le numérique et le digital, le continent se fait entendre un peu partout à travers la planète, via ses contenus propres. Mais le Pr Amadou Mahtar MBow trouve que l’Afrique n’a toujours pas la masse critique nécessaire dans les pays en voie de développement, pour occuper une place dans le milieu médiatique international. Il y a des balbutiements, des efforts sont faits, mais elle ne joue pas encore un rôle sur le plan international.

Indépendance… une Afrique, mal partie

Revenant sur les premières heures de l’indépendance du Sénégal, il nous appris avoir vécu d’abord l’indépendance de son pays, d’abord avec beaucoup de bonheur, puis avec beaucoup de réserves…

Avec beaucoup de bonheur parce qu’il fait partie de la génération qui a lutté depuis la fin des années 40 pour cette indépendance est celle de l’Afrique. Une génération d’étudiants Africains à Paris, dont certains, comme lui-même, avaient participé à la 2ème Guerre mondiale. A la fin de cette guerre, ces jeunes intellectuels et combattants africains avaient estimé que le fait d’avoir participé à la libération de la France, leur donnait aussi le droit de participer à leur propre liberté qui passait par l’indépendance. 

Mais le Pr, dont des Instituts de formation et Universités portent le nom, l’a aussi vécu de façon assez dubitative dans la mesure où, les conditions, dans lesquelles l’indépendance a été acquise, n’étaient pas sans doute celles rêvées. Leur rêve tirait vers une indépendance qui aurait permis à leurs pays respectifs, de de s’attaquer de façon déterminée à la solution des problèmes socio-économiques dont ils étaient confrontés.

Faisant son mea culpa, le patriarche a soutenu : « Nous avions alors manqué d’audace, parce que nous avons continué à gérer nos pays comme du temps du système colonial. On a eu comme l’impression que la plupart des nouvelles autorités n’ont cherchée qu’à perpétuer le système d’antan, sans chercher à le changer profondément. En tout cas, sous Léopold Sédar Senghor les ruptures n’ont pas été faites. J’ai d’abord été opposé à lui au moment de l’indépendance.  Ensuite mon parti et moi ont été d’accord avec lui en 1966. J’ai alors rejoint le gouvernement. Mais dans le cadre de ce gouvernement, j’ai eu l’expérience de l’impossibilité à changer dans un domaine précis, dont j’étais responsable, les rapports qui existaient auparavant. Sur l’Université de Dakar, mon opinion était divergente de celle du président de la République. La crise de 1968 ne tarda pas à le montrer.

«Nous avions alors manqué d’audace, parce que nous avons continué à gérer nos pays comme du temps du système colonial. On a eu comme l’impression que la plupart des nouvelles autorités n’ont cherché qu’à perpétuer le système d’antan, sans chercher à le changer profondément…»

Au chapitre des regrets, Pr Mahtar MBow a déploré que, même s’ils n’étaient pas ensemble politiquement, les réformes entamées par le Président du Conseil, Mamadou Dia, de 1960 à 1962, n’aient pas abouti. Il trouve qu’à l’époque, ces réformes auraient permis de changer la donne en matière économique. Malheureusement, elles ont été stoppées et anéanties, suite aux événements politiques de 1962 et qui ont conduit à l’élimination de son auteur… Mamadou Dia aurait voulu remettre en cause l’économie de traite, il n’a pas pu le faire… on connait la suite.

Après des décennies d’indépendance, parmi les motifs de fierté de ce professeur qui a sillonné le Sénégal, au lendemain des indépendances, en tant qu’Africain, il trouve que lui et ses pairs ont pu changer complètement la donne par rapport à la situation pendant la période coloniale. « J’ai vécu et grandi dans la condition coloniale… à la décolonisation j’avais un peu moins de 40 ans. Donc j’ai connu la situation avant la guerre de 1939-45, le travail forcé, les famines, le déni de justice avec le système de l’Indigénat pendant laquelle n’importe quel sujet français pouvait être arrêté mis en prison pendant 15 jours sans aucun jugement. On pouvait renouveler sa détention de façon permanente. Le commandant de cercle avait ce pouvoir », nous rappellait-il pour nous permettre de mesurer les changements.

Aussi, revinait-il sur le fait de vivre dans un pays et être formé dans une école où on enseignait à l’élève à mépriser ses propres cultures, soutenant qu’elles n’existaient pas… qu’elles devraient être assimilées à celles du colonisateur. Un pays sans histoire, dont l’histoire commençait avec la colonisation… en somme, on leur apprenait la négation d’eux-mêmes à l’école française, à l’époque.

Aujourd’hui, il a des changements, concède-t-il, mais la qualité de l’enseignement n’est pas ce qu’elle devrait être.

Quant aux Accords signés avec la France, le Pr MBow, fierté de tout un continent et au-delà, nous apprend que la plupart des Accords, conclus avec la France au moment des indépendances, ont été des Accords secrets. « On ne les connaissait pas. Mais à mon avis, tous les Accords ont abouti à la perpétuation de la situation d’antan. Les Accords n’ont pas été conclus pour changer les rapports qui existaient pendant la période coloniale. Ces Accords ont été façonnés de telle sorte que la situation reste analogue à celle d’avant l’indépendance, d’où l’impossibilité dans laquelle nous nous sommes trouvés de nous armer de volonté et d’imaginer les voies et moyens de changements et de nous donner nous les moyens d’assurer le changement », remémorait-il.

Je disais dans un précédent article sur lui que c’était une façon de nous titiller, afin de repartir sur un bon pied à l’aube d’une 4ème révolution industrielle qui peut réconcilier le continent noir avec ses scientifiques, précurseurs de la vallée du Nil, de Méroé… 

ONU- 79ème Session de l’Assemblée générale

A wide view of the General Assembly Hall as Philemon Yang (at podium and on screens), President of the seventy-ninth session of the United Nations General Assembly, addresses the resumed 10th Emergency Special Session of the General Assembly on “Illegal Israeli actions in occupied East Jerusalem and the rest of the Occupied Palestinian Territory”.

Le débat général de la 79ème Session de l’Assemblée générale des Nations Unies débute le mardi 24 septembre et se poursuivra jusqu’au samedi 28 septembre. Il s’achèvera le lundi 30 septembre 2024.

Le débat général annuel de l’Assemblée générale des Nations Unies est l’occasion pour les chefs d’État et de gouvernement de se réunir au Siège de l’Organisation afin de débattre de questions d’ordre mondial. Entamé le 24 septembre 2024, la 79ème Session de Assemblée générale des Nations Unies a réuni plus d’une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement ainsi que des représentants d’ONG et institutions internationales. Le thème proposé pour le débat général de la 79ème Session tourne autour de « Ne laisser personne de côté : agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine des générations présentes et futures ».

A lire aussi: Nations Unies- Sommet de l’Avenir  

Outre le débat général, des plénières, des réunions de haut niveau sur la résistance aux antimicrobiens ou encore pour commémorer et promouvoir la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires. A l’issue des travaux, un certain nombre de résolutions, de conventions et de Déclarations, dans le pipe, seront discutées puis adoptées ou pas.

Nations Unies- Sommet de l’Avenir  

Le Sommet de l’Avenir se tient les 22 et 23 septembre 2024 à New York, en marge de la 79ème Session de l’Assemblée générale des Nations unies. Cet événement de haut niveau réunit les États membres des Nations unies, des organisations de la société civile, du secteur privé et de la jeunesse. Au menu, remobiliser la communauté internationale autour d’une vision partagée et d’institutions renouvelées, afin de faire face aux grands défis planétaires dans un contexte de défiance généralisée entre les nations.

Au siège des Nations Unies à New York, se tient actuellement le Sommet de l’Avenir. De nombreux chefs d’État et de gouvernement, représentants des États membres et d’ONG accréditées par l’ONU, dont un grand nombre provient d’Afrique, y participent.

Selon des sources onusiennes, le Sommet de l’Avenir vise plusieurs objectifs. Parmi les desseins avoués l’accélération de la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD), en vue de leur atteinte, d’ici 2030. A New York, les participants procéderont à la création d’espaces de négociation pour relever les grands défis économiques et financiers, tels que la crise mondiale de la dette, en particulier celle des pays en développement, afin de proposer des mécanismes plus adaptés et de repenser intégralement l’architecture financière internationale.

Plusieurs objectifs visés

Le Sommet de l’Avenir compte renforcer la coopération internationale pour le développement durable et l’adaptation des mécanismes multilatéraux, via la réforme des institutions, telles que le Conseil de sécurité de l’ONU ou le Conseil des droits de l’Homme.

Un autre objectif et non des moindres se focalise sur une meilleure prise en compte de la jeunesse et des générations futures, à travers l’approfondissement de l’engagement de l’ONU auprès des jeunes, et en veillant à ce que les décisions actuelles respectent les droits des générations à venir, notamment via la nomination d’un Envoyé Spécial dédié.

A noter qu’en amont du sommet, les 20 et 21 septembre, ont été auscultés le sort de la jeunesse et des générations futures, d’une part, et se concentreront sur trois thèmes prioritaires d’autre part, à savoir le numérique et la technologie, la paix et la sécurité, le développement durable et son financement, lors des Journées d’action.

A lire aussi: https://www.un.org/sites/un2.un.org/files/sotf-the-pact-for-the-future.pdf

Soulignons que le Pacte de l’Avenir adopté à l’unanimité par l’Assemblée générale des Nations Unies le 22 septembre 2024.

L’Egypte va céder sa participation dans United Bank

La Banque Centrale Egyptienne a pour objectif de vendre des actions de la banque publique United Bank, dans le cadre d’une introduction en Bourse (IPO) d’ici fin mars.

Central Bank of Egypt, institut d’émission égyptienne, se désengage de United Bank. L’opération est planifiée d’ici fin mars 2025. La Banque Centrale n’a toutefois pas précisé quelle serait l’ampleur des parts à céder et a déclaré qu’elle cherchait toujours les approbations de la Bourse et de l’Autorité de régulation financière.

Rappelons qu’United Bank a augmenté son actif total à 106 milliards de livres égyptiennes (2,2 milliards de dollars), à fin juin, contre 72 milliards de livres en 2021, selon un communiqué de la Banque Centrale qui nous est parvenu. Son bénéfice net a augmenté à 1,74 milliard de livres en 2023, contre 1,15 milliard de livres deux ans plus tôt. United Bank compte 68 agences et 1 800 employés.

A lire aussi: Egypte : l’inflation sous-jacente grimpe à 40,3% en mai, dans un pays en pleine réforme

Un désengagement programmé

La Banque Centrale a envoyé, en mars 2023, une demande de propositions aux banques d’investissement pour un rôle de conseil dans la vente de participations, après que l’Égypte n’ait pas réussi à parvenir à un Accord avec le Fonds Souverain saoudien sur l’acquisition d’une participation. Le gouvernement avait alors placé, début 2023, United Bank, Arab African International Bank et Banque du Caire, sur une liste, pour la vente potentielle de participations, détenues par l’État. L’Egypte envisage de vendre 3,6 milliards de dollars d’actifs publics libellés en dollars américains, au cours de l’exercice financier, jusqu’à fin juin 2025. Une vente qui s’inscrit dans le cadre d’un Accord de soutien financier de 8 milliards de dollars, signé en mars avec le Fonds monétaire international. Le gouvernement a également annoncé qu’il céderait des actifs supplémentaires, représentant 0,5 % du produit intérieur brut.

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