mercredi 9 juillet 2025
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GNL- BP, seul acheteur du projet GTA

D’après le verdict de la Chambre de commerce internationale, arbitre basé à Paris, BP a été désigné, avant-hier, unique acheteur du Gaz naturel liquéfié (GNL) du projet Grande Tortue Ahmeyim (GTA) au large du Sénégal et de la Mauritanie. Du coup, à ce niveau de juridiction, il est interdit à Kosmos Energy de vendre à des tiers.

Le GNL est un élément clé de la stratégie de BP et de son plan de transition énergétique. Aussi, en juillet 2021, le projet Grande Tortue Ahmeyim (GTA) s’est vu accorder le statut de projet national d’importance stratégique par la Mauritanie et le Sénégal. Le géant de l’énergie a réussi à établir un portefeuille de GNL important dans le monde entier, notamment en Afrique subsaharienne, qui devrait devenir une source importante d’exportations de GNL, le Nigeria, l’Angola, le Cameroun et la Guinée équatoriale expédiant déjà de gros volumes. Présent en Mauritanie et au Sénégal, depuis 2017, suite à la découverte de ce champ gazier à cheval sur la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal, le groupe mondial s’est associé à Kosmos Energy, la SMH (Société mauritanienne des Hydrocarbures) et Petrosen (Société des pétroles du Sénégal) pour le développement de ce projet multiphasique.

L’année dernière, Kosmos Energy, société d’exploration pétrolière et gazière cotée aux États-Unis, et BP Gas Marketing, filiale de BP, ont demandé l’arbitrage de la Chambre de commerce internationale (CCI), concernant les ventes de GNL prévues pour la phase 1 du projet GTA. La Chambre a informé Kosmos Energy Ltd qu’une sentence définitive et contraignante lui interdit de vendre des cargaisons de GNL, à des tiers, pendant la durée du contrat de vente de GNL, qui a une option de fin en 2033. Cette information a été confirmée par Kosmos dans un document qui nous est parvenu. A noter que l’attribution finale ne modifie pas les termes de l’accord de vente de GNL et ne devrait pas avoir d’impact sur les attentes à long terme et la situation financière de Kosmos, y note-t-on.

Démarrage imminent

BP, qui détient une participation de 56 % dans GTA, est l’opérateur du projet. Sa filiale est l’unique acheteur de son volume de 2,5 millions de tonnes métriques par an, dans le cadre d’un contrat de 20 ans. Kosmos détient une part de 26,8 % dans le projet, le reste (17,2%) est réparti à parts égales entre SMH et Petrosen. En novembre 2023, BP déclarait que le projet était achevé à 90 % et qu’il démarrerait au premier trimestre 2024, soit un peu plus tard que prévu initialement… Toutefois, Andrew Inglis, PDG de Kosmos, vient de préciser, mardi dernier, lors d’une conférence de presse à Londres, que le projet GTA devrait démarrer d’ici la fin de l’année.

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Par ailleurs, BP, Shell et d’autres sociétés énergétiques ont également été engagées dans une bataille juridique avec Venture Global LNG, accusant le producteur de GNL de lui refuser, ainsi qu’à d’autres clients, l’accès aux approvisionnements, tout en exportant pour plus de 18 milliards de dollars de gaz surfrigéré, selon un dossier déposé auprès des régulateurs américains.

Ouganda- La Banque centrale ramène le taux directeur à 9,75%

Le Comité de politique monétaire (MPC) de la Banque centrale d’Ouganda a récemment annoncé une réduction significative du taux directeur de la Banque centrale, l’abaissant de 25 points de base à 9,75 %.

En Ouganda, la banque centrale joue la prudence et décide de réduire son taux directeur qui passe de 10,25% à 9,75%. Cette décision stratégique du Comité de politique monétaire de la Banque centrale (MPC) reflète une amélioration des perspectives d’inflation et vise à soutenir la croissance économique, tout en maintenant la stabilité des prix.

Michael Atingi-Ego, Vice-Gouverneur de la Banque centrale d’Ouganda, a justement souligné que la logique derrière cette décision est que l’inflation reste modérée, reflétant en partie la fin des chocs mondiaux, un taux de change du shilling stable et une politique monétaire prudente. Il s’agit d’un délicat exercice d’équilibre visant à stimuler l’activité économique, sans déclencher de pressions inflationnistes.

Stimuler la croissance

Pour rappel, le taux directeur de la Banque centrale est un outil essentiel pour les banques centrales du monde entier. Elle influence les coûts d’emprunt dans l’ensemble de l’économie. Lorsqu’elle est abaissée, elle encourage les dépenses de consommation et l’investissement. La réduction du taux directeur de la Banque centrale reflète une baisse de l’inflation et la stabilité du shilling par rapport au dollar.

La décision du MPC part du constat qu’au cours des douze mois précédant septembre 2024, l’inflation globale et l’inflation sous-jacente annuelles se sont élevées en moyenne à 3,2 %. En septembre, les deux indicateurs ont montré une nouvelle baisse de l’inflation globale à 3,0 % et de l’inflation sous-jacente à 3,7 %, contre respectivement 3,5 % et 3,9 % en août.

Cette baisse est en grande partie due à la baisse des prix du pétrole et des denrées alimentaires, qui a particulièrement affecté les services de transport.

Pour le Vice-gouverneur de la Banque centrale, les perspectives d’inflation sont sujettes à des risques. Il a alors souligné la nécessité d’une surveillance attentive dans cet environnement économique dynamique. La Banque centrale d’Ouganda prévoit que l’inflation de base moyenne restera inférieure à l’objectif à moyen terme de 5 %, au cours des 12 prochains mois, soutenue par un shilling stable et des prix mondiaux des matières premières favorables.

Risques inflationnistes persistantes

Malgré ces perspectives optimistes, plusieurs risques planent sur le paysage de l’inflation. D’une part, l’inflation pourrait être plus faible que prévu si les mesures politiques précédentes freinent considérablement la demande ou si les conditions économiques mondiales se détériorent. Des récoltes favorables pourraient également entraîner une baisse des prix des denrées alimentaires, ce qui renforcerait encore les perspectives d’inflation.

À l’inverse, les tensions géopolitiques pourraient faire monter les prix de l’énergie, tandis que les événements météorologiques extrêmes pourraient faire grimper les prix des denrées alimentaires plus haut que prévu.

Burkina Faso- Possible retrait de permis miniers

Le Burkina Faso, pays des Hommes Intègres, présage sérieusement de retirer des permis miniers à certaines sociétés étrangères. Par ricochet, le pays chercherait à accroître davantage sa production d’or.

Le Burkina Faso compte prendre à bras le corps sa production d’or. Des permis d’exploitation minière déjà octroyés pourraient être retirés. La déclaration émane du Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré. Il n’a toutefois pas précisé quels permis pourraient être annulés. »Nous savons extraire notre or et je ne comprends pas pourquoi nous allons laisser les multinationales venir l’exploiter », a-t-il déclaré, dans un discours radiophonique, à l’occasion des deux ans de sa prise du pouvoir, par un coup d’Etat.

Remettre la production d’or en selle et en bénéficier

« En fait, nous allons retirer des permis miniers », a-t-il martelé, sans donner plus de détails. Pour rappel, l’or est la principale exportation de ce pays d’Afrique de l’ouest, où la frustration suscitée par une crise sécuritaire de longue date. Une frustration qui a contribué à porter la junte au pouvoir en 2022. Depuis lors, le pays a rompu ses relations, établies de longue date, avec ses alliés occidentaux et a cherché à se rapprocher de la Russie.

A lire aussi: Burkina Faso : jusqu’à 25 tonnes d’or perdues par an

Des compagnies minières, telles qu’Endeavour Mining, cotée à Londres, West African Resources, basée en Australie, Nordgold, basée en Russie, et Orezone Gold Corporation, basée au Canada, opèrent au Burkina Faso. Cependant, les opérations d’exploitation minière ont été compliquées par l’insécurité croissante. Malgré la promesse de la junte de contenir les groupes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique, le pays a connu une grave escalade d’attaques meurtrières en 2023.

Chronique- Accès à la commande publique, levier essentiel pour le développement des PME

La PME-PMI, génératrice d’emplois, constitue plus de 90% du tissu économique des pays africains. Un constat qui dicte d’instaurer des structures, devant jouer un rôle crucial dans la facilitation de leur accès à la commande publique.

En Afrique, les politiques de développement ne manquent pas. Quid de leur efficacité, de leur efficience ? Très souvent, elles laissent à désirer. Aujourd’hui que l’effet de mode des « Plans Emergents » est derrière nous, il s’agit de mettre en place des véhicules à même d’offrir de nombreux services permettant aux PME-PMI de développer leur activité, de gagner en visibilité et de contribuer au dynamisme de leurs économies nationales respectives. Avouons que certains rares pays, sur le continent, l’ont déjà réussi. Des filiales de grands groupes nationaux assurent, avec de très bons résultats, un tel dessein.  

Une entité, mille services…

A ceux, dont les pays se bousculent encore dans les tréfonds des rangs mondiaux de l’IDH (Indice de Développement Humain), ou des PMA (Pays Moins Avancés) et PPTE (Pays Pauvres Très Endettés), il est grand temps d’instaurer une entité qui facilite l’accès des PME à la commande publique.  

Comment bénéficier de ses services ? Rien de plus simple, pour bénéficier des services de cette entité, les PME ont le choix entre se rendre sur son site internet, où se trouveraient de nombreuses informations utiles, des outils en ligne et un formulaire de contact pour poser des questions, ou bien, la contacter directement et en toute transparence.

Une telle structure contribuerait à une répartition plus équitable des marchés et à une meilleure intégration des entreprises de toutes tailles dans l’économie nationale.

En favorisant les achats locaux, la commande publique stimule l’activité économique des régions et renforce les chaînes de valeur locales. Ainsi cette structure va participer à la dynamisation de l’économie locale. L’émigration irrégulière sera ainsi aux oubliettes.

Un ensemble de services adaptés aux besoins spécifiques des PME, souhaitant répondre à des appels d’offres publics, seront ainsi proposés. Parmi ces services, il y a d’abord l’information et conseil. Cette structure pourrait mettre à disposition des PME une information complète et actualisée sur les opportunités de marchés publics, les procédures à suivre et les réglementations en vigueur.

Ensuite, elle jouerait le rôle d’Assistant technique. Ainsi, elleaccompagnerait les PME dans la préparation de leurs offres, la constitution de leurs dossiers de candidature et la négociation avec les donneurs d’ordre.

La garantie d’appel d’offres, extrêmement importante, sera aussi proposée. En proposant des solutions de cautionnement pour sécuriser leurs offres et permettre aux PME-PMI de participer à des appels d’offres de plus grande envergure, cette entité leur sortirait du pied une grosse épine.

Enfin, relativement au nerf de la guerre, donc le financement, cette plateforme, filiale d’un vaisseau-amiral national,pourrait apporter, en toute transparence, un soutien financier aux PME-PMI pour les aider à réaliser les investissements nécessaires à la réalisation de leurs marchés publics.

Tolérance zéro à la Non-Qualité

En termes de PME-PMI, soyons clairs, il s’agit, bien entendu, de la PME-PMI qui ne fait aucune économie à la Qualité de son produit ou service, sachant que la Non-Qualité tue la production ! Des normes nationales de production aideraient dans ce sens. Ceux, qui continuent de faire des entorses à la Qualité, n’auront que leurs yeux pour pleurer !

Egypte- Une croissance économique au ralenti

Le taux de croissance du PIB égyptien a été de 2,4%, au quatrième trimestre de l’année 2023/24. Contre 3,8%, un an plus tôt, l’économie s’est contractée, a annoncé jeudi le ministère égyptien de la Planification.

Au cours de l’exercice précédent, l’économie égyptienne a fléchi. Selon les chiffres officiels, le taux de croissance du PIB est passé de 3,8% à 2,4%, soit 36,84 points de base de moins. Pour le ministère de la Planification, ce ralentissement est dû aux tensions géopolitiques persistantes et à l’incertitude économique mondiale, associées aux politiques restrictives du gouvernement. Ces politiques de l’Egypte visent à rétablir la stabilité macroéconomique, le renforcement de la gouvernance des investissements publics étant une politique clé, relève-t-on de la copie que le ministère de la Planification a partagé.

Une chute de 68% de l’activité du canal de Suez

L’Egypte a promis au Fonds monétaire international qu’elle réduirait l’implication de l’Etat dans l’économie. Une telle politique permettrait aux entreprises privées de jouer un rôle beaucoup plus important. Pour rappel, il s’agit là d’une recommandation du FMI pour accorder un prêt de 8 milliards de dollars du FMI. « Dans un contexte de tensions géopolitiques persistantes et d’incertitudes économiques mondiales, des secteurs clés de l’économie égyptienne ont été touchés, entraînant un déclin de l’activité économique », a déclaré le ministère.« Cela a été particulièrement évident dans l’activité du canal de Suez, qui a connu une forte baisse de 68% au cours du quatrième trimestre de l’exercice », a ajouté le ministère. Les revenus du canal de Suez ont diminué à 6,6 milliards de dollars en 2023/24, contre 8,8 milliards de dollars l’année précédente, a annoncé mardi la Banque centrale.

A lire aussi: Egypte : Misr Banque accorde 234 millions USD pour renforcer ses prêts aux PME locales

L’activité au niveau de ce corridor névralgique pour le transport international a accusé le coup des attaques de navires en Mer Rouge…

Leadership & Œcuménisme- Du renforcement du dialogue interreligieux

L’invitation de Mme Asma Chaâbi, de confession musulmane et Membre du Conseil d’administration YNNA Holding, en charge des Relations Internationales1er Groupe privé Marocain, à la visite papale en Belgique, dimanche dernier, est un événement historique. Elle marque un tournant dans les relations interreligieuses et offre une perspective d’espoir pour l’avenir et témoigne de la volonté de nombreux hommes et femmes de bâtir un monde plus juste et plus fraternel.

L’invitation d’une musulmane à une visite papale est un symbole d’espoir dans un monde divisé. C’est un engagement en faveur de la paix. En ces temps de belligérance exacerbée au Moyen-Orient, l’invitation de Mme Asma Chaâbi, Présidente de la Fondation Miloud Chaâbi, fondation caritative, est un appel à la paix. Elle rappelle que la violence ne résout aucun problème et qu’il est urgent de privilégier le dialogue et la négociation pour construire un avenir meilleur.

Ce geste audacieux témoigne d’une volonté de rapprochement interreligieux et d’un appel à l’unité humaine, des valeurs universelles qui résonnent plus que jamais dans un monde marqué par les conflits et les divisions. La visite papale, présidée par Sa Sainteté le Pape François, qui s’est déroulée, du jeudi 26 au dimanche 29 septembre 2024, pour commémorer le 600ème anniversaire des universités catholiques de Louvain et de Louvain-la-Neuve, occasion de verser un peu plus dans cet œcuménisme qui contribue à plus de paix dans le monde, a en effet été un franc-succès.

Un pont entre les religions

En invitant une figure musulmane de premier plan à un événement d’une telle importance- Asmaa Chaâbi est Membre du Conseil d’administration YNNA Holding, en charge des Relations Internationales du 1er Groupe privé Marocain- l’Église catholique envoie un message fort, à savoir la possibilité d’un dialogue constructif et respectueux entre les différentes religions. Accepter cet honneur s’inscrit aussi dans la même veine. Cette invitation transcende les clivages confessionnels et ouvre la voie à une collaboration fructueuse entre les communautés religieuses, notamment dans le domaine de l’action humanitaire et sociale. Chapeau bas à EFESIA, association catholique reconnue par l’Église, dont la principale mission est « ENSEMBLE avec MARIE », à l’initiative de la rencontre.

Un message d’espoir en des temps troublés

Dans un contexte où les tensions interreligieuses sont souvent instrumentalisées à des fins politiques, cet événement apparaît comme un rayon de lumière. Il rappelle que les croyants de toutes les religions partagent des valeurs fondamentales, telles que la compassion, la solidarité et le respect de la dignité humaine. En unissant leurs forces, les musulmans et les chrétiens peuvent contribuer à bâtir un monde plus juste et plus pacifique.

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Un appel à l’unité dans la diversité

La présence d’une musulmane aux côtés du Pape et des ecclésiastes est un rappel puissant de la diversité de l’humanité. Elle souligne que les différences culturelles et religieuses ne sont pas des obstacles à l’unité, mais plutôt une richesse à célébrer. Cet événement invite chacun à dépasser les préjugés et à reconnaître la valeur inhérente à chaque être humain, quelle que soit sa foi. Le message de Mme Chaâbi sur le Livre d’Or est comme des lettres gravées sur marbre et restera indélébile pendant des millénaires. C’est à la dimension de la personne, une grande âme !

Mali- Le gouvernement renégocie le contrat avec Barrick Gold sur les mines d’or de Loulo et Gounkoto

Les données de la Banque centrale du Ghana ont montré que les exportations totales d'or pour 2024 s'élevaient à 11,64 milliards de dollars, soit une augmentation de 53,2 % d'une année sur l'autre.

Barrick Gold Corp et le gouvernement malien ont décidé de trouver une solution aux revendications et différends existants, concernant les mines d’or du complexe Loulo-Gounkoto, dans ce pays.

Le Mali, pays d’Afrique de l’ouest, est l’un des plus gros producteurs d’or d’Afrique. Le groupe Barrick Gold, deuxième plus grand producteur d’or du monde, est présent au Mali, à travers les mines d’or de Loulo et de Gounkoto. Actuellement des pourparlers sont en cours entre les représentants du groupe au Mali et le gouvernement malien. Ces échanges interviennent deux jours après l’ arrestation par le gouvernement malien de quatre employés de Barrick.

Le Mali, pour un plus grand contrôle sur ses ressources

Les deux parties négocient un nouveau contrat minier qui propose de donner aux autorités militaires du Mali un plus grand contrôle sur ses ressources. Le groupe Barrick a déclaré que les détails de l’accord seront rendus publics, une fois que les termes du règlement auront été finalisés. Une rénégociation qui a impacté le cours des actions de Barrick à la Bourse de Toronto, hier à 18 h 16 GMT, s’inscrivant à la baisse. « Les négociations actuelles se sont révélées difficiles, mais nous sommes encouragés par la reconnaissance par le gouvernement de l’importance de garantir la viabilité à long terme du complexe Loulo-Gounkoto, en tant que contributeur substantiel à l’économie malienne », a déclaré Mark Bristow, PDG de Barrick, dans un communiqué, rendu public.

A lire aussi: Mali : un nouveau code minier en gestation pour renforcer la part de l’Etat dans les projets ?

Jusqu’ici, le gouvernement malien n’a pas fait de commentaires. POur rappel, en juillet, Barrick Gold déclarait avoir investi plus de 10 milliards de dollars dans l’économie malienne, au cours des 29 dernières années.

Nigéria- Approbation imminente d’un Accord Exxon-Seplat

Le Nigeria est aux prises avec des vols de pétrole dans sa région de production du delta du Niger, des sabotages et des troubles locaux, qui ont entravé la croissance de la production.

Exxon Mobil Corp (XOM.N) vient d’annoncer le financement très prochain de la construction d’une nouvelle centrale électrique à charbon. L’Accord de vente de ses actifs terrestres nigérians à Seplat Energy sera approuvé, dans quelques jours, après l’approbation de l’autorisation du régulateur, a déclaré mardi 02 cotobre 2024, le Président Bola Tinubu.

Un Accord de 1,28 milliard de dollars entre Exxon et Seplat est en gestation au Nigéria. Surveillé de près, depuis son annonce en 2022, les analystes le prennent comme un test granderu-nature aux investisseurs intéressés. C’est d’autant plus juste que des accords similaires, comme la vente d’actifs de Shell à Renaissance, sont susceptibles d’être approuvés.

Dans une récente émission télévisée, marquant les 64 ans d’indépendance du Nigeria, le Président Bola Tinubu réaffirmait l’engagement de son gouvernement à faciliter les négociations avec les investisseurs, tout en respectant les processus réglementaires du pays. « Ainsi, la cession d’ExxonMobil-Seplat recevra l’approbation ministérielle dans quelques jours, après avoir été conclue par le régulateur », confiait-il. A noter qu’en amont, la Commission nigériane de réglementation du pétrole n’a pas encore approuvé l’Accord.

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Le constat est que le Nigeria a du mal à augmenter sa production de pétrole, sa principale source d’exportation, principalement en raison du vol de brut et du vandalisme des pipelines dans le Delta du Niger, forçant des entreprises comme Exxon et Shell à se tourner vers des projets en eaux profondes pour se développer. La présidence a annoncé, la semaine dernière, qu’Exxon avait proposé un investissement de 10 milliards de dollars dans des opérations pétrolières offshore, dans le cadre d’une nouvelle initiative d’investissement au Nigeria. Le chef de l’Etat nigérian a signalé que son gouvernement poursuivrait les réformes pour attirer les investisseurs, ajoutant que le Nigeria avait attiré des investissements directs étrangers d’une valeur de plus de 30 milliards de dollars, depuis son arrivée au pouvoir l’année dernière. Toutefois, ces réformes, qui incluent l’assouplissement du contrôle des changes, la dévaluation de la monnaie et la réduction des subventions sur le carburant et l’électricité, ont aggravé la crise du coût de la vie et suscité la colère des citoyens. Le président Bola Tinubu a promis des réformes fiscales, notamment une réduction des impôts sur les entreprises, pour rendre le Nigeria plus attractif pour les investisseurs.

RDC-  Redressement fiscal de Glencore

La RDC (République démocratique du Congo) est le premier producteur mondial de cobalt et le deuxième producteur mondial de cuivre, deux matières premières nécessaires à la transition énergétique. Pourtant, des questions subsistent au sujet des profits réels tirés par le pays de l’exploitation de ses richesses minières. Le Groupe Glencore, présent dans le pays, est au cœur d’un différend avec les autorités fiscales, singulièrement de la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participations (DGRAD), pour 895 millions $ de redevances impayées.

En RDC, la mine de Kamoto (KCC), où Glencore a déclaré, au premier semestre une production de 88 000 tonnes de cuivre et 11 700 tonnes de cobalt, est au cœur d’un différend avec la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participations (DGRAD). La RDC revendique 895 millions $ de redevances impayées.

Si pour le moment la production n’est pas affectée, selon Bloomberg, tout changement de donne pourrait creuser davantage l’écart entre Glencore et le chinois CMOC qui l’a supplanté en 2023 pour devenir premier producteur mondial de cobalt. Si aucune déclaration officielle n’a encore été faite au sujet du litige, les détails relayés, en fin de semaine dernière, indiquent que la DGRAD a pris des mesures pour obliger Glencore à payer les redevances. Ces mesures comprennent le gel des comptes bancaires et la fermeture temporaire d’un entrepôt de la filiale du groupe. Ce redressement fiscal intervient quelques semaines, après la publication du rapport d’activité de Glencore à S1.

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Les exigences d’un nouveau Code Minier

La lecture par Bankable des chiffres de la société montre que l’opération de KCC (détenue à 75% par Glencore contre 25% pour Gécamines) reste la plus grande mine de cuivre et de cobalt du groupe en RDC, devant Mutanda. Dans le détail, sur les 100 600 tonnes de cuivre et 14 400 tonnes de cobalt, produits par le groupe dans le pays durant la période, la contribution de KCC était de 88% pour le cuivre et 81% pour le cobalt.

Pour l’exercice 2024, la compagnie suisse prévoit de produire entre 35 000 et 40 000 tonnes de cobalt (dans un contexte de baisse de prix, ses mines avaient livré 41 500 tonnes en 2023). Son rival CMOC, qui a vu sa production de cobalt augmenter de 174 % en 2023 pour atteindre 55 526 tonnes, n’a pas prévu de baisse de sa production. Par ailleurs, le litige entre Glencore et la RDC, s’il venait à être confirmé, raviverait les questions sur les profits tirés par le pays de l’exploitation de ses ressources minérales, stratégiques pour la transition énergétique. Premier producteur mondial de cobalt et 2ème producteur mondial de cuivre, la RDC a généré entre 2018 et 2022 une moyenne de 5,5 milliards $ de recettes, à partir de son secteur minier, contre une moyenne de 4 milliards $ sur la période 2013-2017, selon le FMI. Une hausse que l’institution attribue à plusieurs facteurs, parmi lesquels le nouveau Code Minier, la hausse de la production et des prix de cuivre et de cobalt. Le nouveau code adresse une augmentation des redevances et impose de nouvelles taxes.

Chronique- Quelle place de l’Afrique dans les technologies de pointe de la lithographie ?

Aux côtés des géants mondiaux asiatiques, tels que Samsung Electronics, TSMC et UMC, ou américains et européens comme ASML, Infineon, NXP, STMicroelectronics… la compétition est acharnée entre les grandes puissances mondiales pour le contrôle de la production de semi-conducteurs. Ces minuscules composants électroniques, présents dans notre quotidien, sont au cœur de la guerre des micro-puces. Où se situe l’Afrique, au moment où l’IA bat son plein ?

La lithographie, processus crucial dans la fabrication des micro-puces, est au cœur de la bataille technologique. Si la fabrication de ces éléments, devenus essentiels dans le développement économique, se trouve ailleurs, notamment en Asie, en Europe et en Amérique, l’Afrique dispose d’un potentiel immense pour se développer dans le domaine des technologies de pointe. Plutôt que de vouloir tout faire, les pays africains pourraient se concentrer sur des niches spécifiques de la lithographie, en fonction de leurs atouts. Cependant, elle doit relever de nombreux défis pour rattraper son retard. Nous croyons que la guerre des puces représente une opportunité unique pour le continent de diversifier son économie et de créer de nouveaux emplois. La prospective tablait naguère sur des marchés de semi-conducteurs, pesant 350 milliards de dollars et 280 milliards de dollars, à l’horizon 2030, respectivement pour l’informatique (ordinateurs et serveurs) et les télécommunications (Smartphones). De quoi s’agit-il ?

Les semi-conducteurs, circuits intégrés ou micro-puces représentent la base technologique indispensable de la microélectronique. On distingue parmi les puces numériques, les processeurs qui permettent à un dispositif électronique de fonctionner et la mémoire. Ces semi-conducteurs se retrouvent dans de nombreux produits électroniques de tous les jours, tels que les PC, les ordinateurs portables, les smartphones, les voitures… On les retrouve aussi dans bien des secteurs, à savoir la sécurité nationale, la défense ou dans la technologie spatiale.

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Mais quid de la lithographie ? Est-elle si importante ? La lithographie permet de graver des circuits complexes sur des tranches de silicium, rendant possible la miniaturisation constante des composants électroniques. Cette miniaturisation est essentielle pour améliorer la performance, réduire la consommation d’énergie et baisser les coûts de production des appareils électroniques.

Quelle place pour l’Afrique ?

L’Afrique, souvent perçue comme un continent en retard en matière de technologie, pourrait-elle jouer un rôle dans cette course à la domination technologique ? Nous croyons que le continent a un potentiel immense mais des défis colossaux. L’Afrique dispose d’un potentiel important grâce à sa jeunesse, à ses ressources naturelles et à une croissance économique soutenue dans certains pays. Cependant, elle fait face à de nombreux défis, à savoir le manque d’infrastructures de recherche et de production, souvent insuffisante, aussi, il y a un besoin urgent de former des ingénieurs et des chercheurs, spécialisés dans les domaines de pointe. Par ailleurs, les investissements dans la R&D sont limités et l’Afrique est souvent dépendante des technologies étrangères.

Malgré ces défis, l’Afrique pourrait tirer parti de cette révolution technologique. En se positionnant dans un premier temps dans la fabrication de composants moins complexes, notre continent pourrait se positionner sur des segments de marché moins exigeants en matière de technologie, comme la fabrication de composants électroniques pour des applications spécifiques.

En termes de R&D, des partenariats avec des universités et des entreprises étrangères pourraient permettre de développer des compétences locales, en matière de recherche.

En outre,le développement de PMI et autres startups innovantes dans le domaine des technologies, en symbiose avec la diaspora, pourrait stimuler l’économie numérique africaine.

Prochaines étapes

Pour que l’Afrique puisse jouer un rôle plus important dans la guerre des puces, plusieurs actions sont nécessaires. D’abord, il est nécessaire d’injecter des investissements massifs dans l’éducation et la formation. Former une nouvelle génération d’ingénieurs et de chercheurs africains reste impératif, si nous voulons jouer les premiers rôles.

La création de pôles d’excellence, de centres de recherche et de développement spécialisés dans les technologies de pointe, est essentielle. Pour ce faire des PPP (Partenariats public-privé) entre les gouvernements, les entreprises et les universités. Cela permettrait de mobiliser les financements et les compétences.

Par-dessus tout, les premières délocalisations de fondeurs devront s’accompagnerde transfert de technologies. Les pionniers, ainsi que les professionnels issus de la diaspora ne devraient pas faire une quelconque économie de la chaine de valeur des semi-conducteurs dont les étapes vont de la R&D à leur Utilisation finale dans les équipements électroniques, en passant par le Design du Chip, la Fabrication puis l’Assemblage.

Africa leadership