samedi 12 juillet 2025
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Chronique-Comptes dormants à la BCEAO et développement énergétique

Il y a quelques années, une étude évaluait les comptes dormants à la BCEAO pour les situer à quelque 774 689. Ces comptes avoisineraient les 100 milliards f CFA, à valeur d’aujourd’hui. C’est une ressource financière importante qui pourrait contribuer à accélérer le développement énergétique en Afrique de l’ouest. En surmontant les défis liés à la mobilisation de ces fonds, les États de la sous-région pourraient franchir une étape importante vers une transition énergétique réussie.

Les comptes dormants à la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) désignent des comptes bancaires qui n’ont enregistré aucune opération (dépôt, retrait, virement) pendant une période prolongée, généralement plus de 10 ans. Ces fonds, bien qu’appartenant à des particuliers ou des entreprises, restent inactifs au sein du système bancaire. Dans les 8 pays de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine) des textes de loi, relatifs au traitement de ces comptes, sont édictés. Pour la simple et bonne raison que le manque à gagner dans l’utilisation de ces fonds est énorme.

Pour lever ces obstacles et tirer pleinement parti de ce potentiel, plusieurs pistes peuvent être explorées. Nos Etats de la sous-région peuvent s’employer à la mise en place de procédures simplifiées pour l’identification des propriétaires et la réaffectation des fonds pourrait accélérer le processus.

Aussi, parmi ces solutions, il est possible decréer un fonds dédié, alimenté par les comptes dormants. Un tel fonds permettrait de financer des projets énergétiques de manière ciblée et transparente.

A cela pourrait s’ajouter une campagne de sensibilisation pourrait encourager les détenteurs de comptes dormants à se manifester et à récupérer leurs fonds.

Enfin, des partenariats entre les pouvoirs publics (PPP), les institutions financières et les acteurs privés pourraient faciliter la mobilisation de ces fonds et leur allocation à des projets d’intérêt général.

Une opportunité inexploitée

Quels liens entre les comptes dormants et le développement énergétique ?  Il paraît évident que les sommes importantes, cumulées sur ces comptes dormants, représentent une source de financement potentielle pour des projets d’énergie renouvelable ou d’efficacité énergétique.

En investissant ces fonds dans le secteur énergétique, on pourrait stimuler la croissance économique, créer des emplois et améliorer l’accès à l’énergie dans les régions les moins desservies.

De surcroît, ces ressources pourraient être utilisées pour accélérer la transition énergétique en finançant des projets d’énergies renouvelables, de stockage d’énergie et de modernisation des réseaux.

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Malgré de tels potentiels évidents, la mobilisation de ces fonds pour le développement énergétique n’est pas sans défis. Il est souvent difficile de retrouver les propriétaires de comptes dormants, notamment en raison des changements d’adresse ou de décès. Les procédures de récupération et de réaffectation de ces fonds peuvent être longues et complexes. Par ailleurs, la réutilisation de ces fonds soulève des questions juridiques liées à la propriété et à la protection des droits des déposants.

Gageons qu’avec une monnaie souveraine, désarrimée à la Banque de France, une nouvelle Banque centrale sous-régionale ou respectivement des Banques Centrales de différents Etats, ayant opté pour leur propre devise, il serait plus aisé d’adopter les solutions à même d’utiliser ces fonds.  

Rwanda- Projets MDPéables avec GenZero de Singapour

GenZero, société d’investissement à faible émission de carbone, soutenue par l’État de Singapour, entend collaborer avec le Rwanda sur des projets visant à générer des crédits carbone pour compenser les émissions de gaz à effet de serre (GES).

Le MDP (Mécanisme de Dévelopement propre) du Protocole de Kyoto permet à un pays industrialisé de financer des projets afin de réduire dans le pays du Sud, ses émissions de GES. En contrepartie, l’investisseur obtient des crédits d’émission GES (Gaz à effet de serre). Certes, des pays comme l’Australie et la Grande-Bretagne ont exclu le recours aux compensations, largement critiquées, pour atteindre leurs objectifs de zéro émission nette, mais Singapour y a recours. La cité-État manque d’espace pour construire des projets renouvelables à grande échelle.

L’accord, signé par GenZero, le Fonds Vert du Rwanda et l’organisme de Certification Carbone Gold Standard qui s’engage à garantir l’intégrité du projet, s’inscrit dans le cadre de l’Article 6 de l’Accord de Paris sur le Changement climatique. Cette clause définit les moyens par lesquels les pays peuvent atteindre leurs objectifs climatiques, en investissant dans des projets à faibles émissions de carbone dans d’autres pays, soit par le biais d’accords bilatéraux, soit par le biais d’un système d’échange de droits d’émission de l’ONU. « Nous examinerons les projets potentiels avec le Fonds Vert rwandais et l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement, au cours des prochains mois, afin de déterminer leur éligibilité et leur aptitude à être inclus dans la collaboration », a déclaré Frederick Teo, Directeur général de GenZero, branche du fonds d’investissement public Temasek. « Les projets peuvent être des solutions basées sur la nature, comme la restauration de la nature, ou des solutions basées sur la technologie, comme une meilleure gestion des déchets. »

MDP et Article 6 de l’Accord de Paris sur le CC

Bien que les négociations sur l’Article 6 soient en cours, Singapour a signé des Protocoles d’Accord avec le Laos et les Philippines, ainsi que des « accords de mise en œuvre », juridiquement contraignants avec le Ghana et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Des négociations ont également été conclues sur des accords avec le Bhoutan, le Paraguay et le Vietnam, a déclaré SE l’Ambassadeur de Singapour, Ravi Menon, pour l’action climatique, lors d’une conférence la semaine dernière. Les entreprises de Singapour peuvent compenser jusqu’à 5 % des émissions de carbone taxables, en achetant des crédits dans le cadre des accords de l’Article 6.

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Notons que l’Article 6 sera une priorité, lors des négociations sur le climat de la COP29 en Azerbaïdjan en novembre 2024, après l’échec des négociations sur un texte final à Dubaï, l’année dernière. Les parties ont eu du mal à parvenir à un consensus sur la manière dont devrait fonctionner un marché du carbone, géré par l’ONU, et certains craignent que les Acords bilatéraux puissent avoir un impact sur la souveraineté nationale. Toujours est-il que les succès du MDP, en amont de cet Article 6, militent pour une expansion de ce type d’Accords.

Afrique- Visite programmée de Jamie Dimon, PDG de JP Morgan

Le PDG de JP Morgan, Jamie Dimon, prévoit de se rendre en Afrique, à la mi-octobre dans le cadre d’une initiative du plus grand prêteur américain visant à se développer sur le continent.

Le PDG de JP Morgan, Jamie Dimon compte se rendre en Afrique. Ce sera son premier voyage, en 7 ans. Il devrait se rendre respectivement au Kenya, au Nigeria, en Afrique du Sud et en Côte d’Ivoire, au cours de son voyage, prévu le mois prochain. JP Morgan possède déjà des bureaux en Afrique du Sud et au Nigeria, où elle propose des services de gestion d’actifs et de patrimoine, ainsi que des services bancaires commerciaux et d’investissement.

Les marchés étrangers ont été un domaine d’intérêt clé pour générer de la croissance pour JP Morgan qui possède des actifs de plus de 4,1 billions de dollars et des opérations dans plus de 100 pays. En 2018, Dimon déclarait que la banque envisageait de s’implanter au Ghana et au Kenya. Les régulateurs locaux de ces deux pays avaient bloqué les projets de croissance de JPMorgan, selon plusieurs confrères.

Le président kenyan William Ruto a déclaré, en février 2023, après une réunion avec un haut dirigeant de JP Morgan, que la banque s’était engagée à ouvrir un nouveau bureau à Nairobi. Cependant on ne sait pas encore dans quelle mesure JP Morgan est proche d’ouvrir dans ces pays.

Gestion de patrimoine à banque de détail

Les grandes banques mondiales cherchent à obtenir une plus grande part de la dette souveraine et des transactions d’entreprise en Afrique, ont déclaré les analystes. Elles visent également à servir davantage d’entreprises internationales qui ont des opérations sur le continent, a déclaré Eric Musau, Directeur de Recherche à la Standard Investment Bank, basée à Nairobi. Les prêteurs internationaux cherchent à accroître leurs revenus, en proposant des services de gestion de patrimoine qui donnent accès à des investissements, tels que des actions offshore, des dettes et des fonds communs de placement, a ajouté Musau.

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Les géants bancaires proposent également des services de banque privée, cherchant à se différencier des prêteurs locaux et régionaux qui prévalent sur les marchés de détail. Alors que la plupart des consommateurs du continent ont accès aux services financiers par l’intermédiaire des banques commerciales locales et régionales, « c’est dans la banque privée que se fera la prochaine évolution », a déclaré Francis Mwangi, PDG de Kestrel Capital, société de courtage de Nairobi. JP Morgan fait partie des cinq premières banques privées internationales, en termes d’actifs sous supervision, et la croissance sur les marchés étrangers est une priorité essentielle, a-t-il déclaré en mai.

Au cours des cinq dernières années, environ 700 banquiers ont participé à l’expansion dans 27 nouveaux sites, à travers le monde, générant 2 milliards de dollars de revenus pour sa banque commerciale et d’investissement, a déclaré le président de JP Morgan, Daniel Pinto, aux investisseurs en mai. JP Morgan possède un Conseil consultatif, composé de dirigeants internationaux et d’anciens décideurs politiques ayant des liens avec l’Afrique, notamment le milliardaire nigérian Aliko Dangote et l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, fondateur d’Africa Governance Initiative. Les principaux prêteurs mondiaux ont adopté des stratégies différentes pour les différents marchés subsahariens, ciblant les zones à la croissance la plus rapide, tout en cherchant à se démarquer de leurs concurrents locaux et régionaux. Standard Chartered s’est concentrée sur des marchés, comme le Kenya. Les actifs sous gestion dans ce pays d’Afrique de l’Est ont augmenté d’un quart l’année dernière, pour atteindre 185,5 milliards de shillings kenyans, soit 1,4 milliard de dollars, a défendu le PDG de Kestrel Capital.

Kenya- Audit de la dette nationale

Le vérificateur général du Kenya a commencé à examiner la dette du pays, pour déterminer les montants dus aux différents créanciers, vient de déclarer le ministre des Finances, John Mbadi.

La dette kenyane s’élève à 81,71 milliards de dollars. Un audit de ces emprunts a été l’une des principales revendications des manifestants anti-hausse d’impôts. Pour rappel, ils avaient fini par forcer le gouvernement à abandonner un certain nombre d’augmentations d’impôts, prévues alors en juin. L’audit a déjà commencé, a déclaré M. John Mbadi, l’argentier du Kenya. Toutefois, il n’a pas fourni plus de détails concernant l’objet de l’enquête ou la date à laquelle un rapport devrait être rendu.

Qui pour présider la Commission de l’audit?

Le vérificateur général est un bureau indépendant, mandaté par la Constitution et financé par l’État. Au plus fort des manifestations, le président William Ruto nomma une Commission, chargée de procéder à l’audit. Cependant, plusieurs personnes nommées, dont le président de la Law Society of Kenya, ont décliné cette invitation. Ces dernières affirmaient que cette tâche devait être effectuée par l’auditeur général. Lors de son examen parlementaire pour le poste, M. Mbadi avait promis de veiller à ce qu’il y ait davantage de « responsabilité en matière de dette » pour aider le public à mieux comprendre le problème. Rappelons que plus de 50 personnes ont été tuées, lors de manifestations qui ont forcé le président Ruto à abandonner la loi de finance. Cela avait conduit à une série de dégradations de la note de crédit par les trois principales agences de notation mondiales.

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Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) est présente dans le pays, dans le cadre d’une mission d’enquête, avant la réunion de son Conseil d’administration qui doit approuver la dernière évaluation du Programme du Kenya. Le FMI doit autoriser un décaissement de 600 millions de dollars…

AES- Lancement du passeport biométrique

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, Etats membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) décident d’introduire un nouveau passeport biométrique. Cette décision parachève leur retrait du bloc ouest-africain, Cedeao et conforte la nouvelle alliance au Sahel, suite à la prise du pouvoir par des militaires dans ces trois pays.

Les trois Etats voisins du Sahel, à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger, dirigés par une junte militaire, ont annoncé quitté conjointement en janvier la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). L’organisation sous-régionale, qui compte 15 membres, a cherché à les persuader de reconsidérer leur décision. La date du 16 septembre 2024 marque la date du premier anniversaire de la signature de la Charte du Liptako-Gourma instituant l’AES (Alliance des Etats du Sahel). rappelons que les 3 Etats membres s’étaient donné pour mission « d’établir une architecture de defense collective et d’assistance mutuelle pour lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et la criminalité. »

Le Burkina Faso a annoncé, plus tôt ce mois-ci, qu’il allait lancer de nouveaux passeports, sans le logo de la Cedeao. dans la soirée du dimanche 15 septembre 2024, le chef de la junte malienne, Assimi Goïta, a annoncé « Dans les prochains jours, un nouveau passeport biométrique de l’AES sera mis en circulation, dans le but d’harmoniser les documents de voyage dans notre espace commun et de faciliter la mobilité de nos citoyens, à travers le monde. » Il s’exprimait en prélude à une réunion, prévue le lendemain lundi, entre les ministres des Affaires étrangères des trois pays, à l’occasion de l’ anniversaire de la décision de former leur propre alliance. Goïta a également déclaré qu’ils prévoyaient de lancer un canal d’information partagé, « afin de promouvoir une diffusion harmonieuse de l’information dans nos trois États ».

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Cependant, la Cedeao a averti que le retrait des trois pays porterait atteinte à la liberté de circulation et au marché commun des 400 millions de personnes, dans ce bloc, vieux de 49 ans. Leur départ intervient alors que leurs armées combattent des groupes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique, dont les insurrections ont déstabilisé la région, au cours de la dernière décennie. Des incursions qui menacent de se propager dans les États côtiers d’Afrique de l’ouest.

Chronique- Souveraineté alimentaire ou quand les avances sur récoltes annihilent toute période de soudure

Les avances sur récolte, faites par les usines de transformation aux exploitants agricoles, constituent un outil puissant pour les aider à faire face aux périodes de soudure.  Ces industries, soutenues par l’État qui leur offre une sécurité financière, surtout à leurs débuts, contribuent ainsi à améliorer leur niveau de vie et à renforcer la sécurité alimentaire des pays africains.

En dépit de climats humides et de terres arables à perte de vue, il existe encore un grand nombre de pays africains qui sont importateurs nets de produits agricoles ! Dans un récent rapport de la FAO, il est précisé que la demande alimentaire du continent dépasse toujours l’offre locale d’environ 20%. Il y est aussi établi que le montant total moyen des importations, qui s’établit actuellement à 80 milliards de dollars US, augmente de 6% par an.

Outre les politiques agricoles inadéquates et les pertes post-récoltes, nous trouvons que la mauvaise gestion de la période de soudure y est pour beaucoup. Mais qu’est-ce donc cette période ? La période de soudure est une période critique pour les agriculteurs, souvent située entre deux récoltes, où les stocks alimentaires sont faibles… Cette période peut entraîner des difficultés financières importantes et une insécurité alimentaire.

Quel rôle des usines de transformation ?

Les usines de transformation des produits agricoles peuvent jouer un rôle crucial dans la lutte contre la période de soudure. En avançant des fonds aux agriculteurs sur leurs futures récoltes, elles leur permettent d’avoir un accès immédiat à des liquidités. Ces fonds peuvent être utilisés pour couvrir les besoins essentiels de la famille, les coûts de production, ou encore rembourser des dettes. A titre d’exemple, avant que la production de mil ou de fonio soit envoyée au meunier, tous les frais de sarclage, de désherbage, de moissons et de transport, peuvent être supportés par l’usine qui achète les récoltes, suivant un barème accepté de tous. En effet, elles peuvent être utilisées pour acheter des semences, des engrais, ou du matériel agricole, améliorant ainsi les rendements futurs. Bien entendu, elles sont défalquer à la vente. De telles avances aident donc à investir dans la production.

Le soutien de l’État

L’État peut renforcer ce mécanisme en offrant des garanties financières aux usines de transformation, notamment dans les filières stratégiques, telles que le lait, le sucre, le mil, le fonio, de sésame, de café, de cacao, de banane, de mangue, de noix de cajou…. Cela encourage les entreprises à prendre des risques et à accorder des avances plus importantes. Ceci passerait par la mise en place de mécanismes de financement, telles que des lignes de crédit spécifiques créées pour faciliter l’accès aux financements pour les usines et les agriculteurs.

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Il reviendrait aussi à l’Etat d’initier, puis accompagner le développement d’infrastructures de stockage. Des entrepôts permettent de stocker les récoltes et de réguler les prix tout au long de l’année. Les alternances de surproduction d’oignons, suivies de pénuries criardes sont légion au Sénégal. En période de fortes récoltes, certains agriculteurs sont allés jusqu’à enterrer leurs productions, tandis que pendant les pénuries suivantes de quelques mois, les marchés ont connu « les émeutes d’oignons », tant le produit s’est fait rare !

Il revient aussi à l’Etat de faire la promotion de la transformation locale. En favorisant la transformation des produits agricoles au niveau local, on crée de la valeur ajoutée et on réduit les pertes post-récolte. Comment importer du lait en poudre à la qualité douteuse, lorsqu’en période de forte lactation le berger est obligé de traire ses vaches puis de reverser des litres et des litres de lait sur le sol ?!!! La solution est une laiterie industrielle aux standards internationaux qui collectent et transforment ce lait, à condition qu’il soit protégé et vendu en priorité. L’exemple du pêcheur, qui ne sait plus quoi faire de sa surabondante pêche, reste similaire, faute d’usines de conserve ou de transformation.

Conditions sine qua non

Pour que ce système fonctionne de manière optimale, il est nécessaire de mettre en place un cadre réglementaire clair. Des contrats précis doivent définir les conditions des avances, les taux d’intérêt, et les modalités de remboursement. Des barèmes, en fonction de la qualité pour des tarifs, acceptés de tous, sont la seule garantie. Il est impératif de renforcer la confiance entre les acteurs. Les agriculteurs doivent faire confiance aux usines de transformation et à l’État, et inversement. Aussi, en assurant une bonne coordination entre les différents acteurs, à savoirs les agriculteurs, les usines, les banques, et les autorités publiques qui travaillent de concert, ce système se met en place tout seul.

Contre les intempéries et autres fléaux, il reviendra aux agriculteurs de souscrire à une assurance agricole, pilotée par une compagnie d’assurance, adossée aux piliers financiers de l’Etat.

Sénégal- Dissolution de l’Assemblée Nationale

Dakar, 12 sept (APS) – Le chef de l’Etat SE Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale du Sénégal et la tenue des prochaines élections législatives anticipées, au 17 novembre 2024.

Le président de la République du Sénégal en a fait l’annonce à l’occasion d’un discours à la nation, jeudi soir.

« En vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l’article 87 de la Constitution, et après avoir consulté le Conseil Constitutionnel sur la bonne date, le Premier Ministre et le Président de l’Assemblée nationale, sur l’opportunité, je dissous l’Assemblée nationale. La date des élections législatives est ainsi fixée, au dimanche 17 novembre 2024 », a dit le chef de l’Etat. 

Égypte- Aide militaire de 1,3 Mrd $ des Etats Unis

L’administration Biden va accorder une aide militaire à l’Egypte. Le porte-parole du Département d’Etat des Etats-Unis, qui l’annonce, précise que la totalité de l’allocation annuelle de 1,3 milliard de dollars sera versée pour la première fois sous cette administration.

Au moment où Israël mulptiplie les exactions sur Gaza, dépassant 40 000 victimes civils parmi la population palestinienne, les Etats Unis tentent de trouver un cessez-le feu via le Caire, un de ses alliés de longue date. Justement, avec ses alliés, les Etats Unis d’Amérique ferment les yeux. Malgré les inquiétudes persistantes, concernant les droits de l’Homme en Egypte, Washington vient de débloquer une enveloppe de 1,3 milliards de dollars destinée à des équipements militaires. Doit-on rappeler que les Etats Unis s’appuie largement sur l’Egypte, pour servir de médiateur dans les négociations, jusqu’ici infructueuses, entre Israël et le Hamas, sur un accord de cessez-le-feu à la guerre à Gaza? « Cette décision est importante pour faire avancer la paix régionale et les contributions spécifiques et continues de l’Égypte aux priorités de sécurité nationale des États-Unis, en particulier pour finaliser un accord de cessez-le-feu pour Gaza, ramener les otages chez eux, augmenter l’aide humanitaire aux Palestiniens dans le besoin et aider à mettre un terme durable au conflit entre Israël et le Hamas », a déclaré le porte-parole du Département d’Etat.

Entre respect des Droits humains et sécurité

Le démocrate Chris Murphy, qui préside la Sous-Commission du Moyen-Orient de la Commission des Relations Etrangères du Sénat, a déclaré que Washington avait précédemment refusé l’aide militaire à l’Égypte, pour des raisons de droits de l’Homme, tout en maintenant sa relation stratégique avec le pays. « Ce n’est un secret pour personne que l’Égypte reste un État autocratique profondément répressif, et je ne vois aucune bonne raison d’ignorer ce fait en renonçant à ces exigences », soulignait Murphy. Le Caire est resté un proche allié régional de Washington, malgré les accusations d’abus généralisés, sous le gouvernement du président Abdel Fattah al-Sisi, notamment de tortures et de disparitions forcées, constatent les observateurs. Toutefois, le président Al-Sissi nie l’existence de prisonniers politiques en Égypte. Le chef de l’Etat égyptien affirme que la stabilité et la sécurité sont primordiales et que les autorités promeuvent les droits humains, en essayant de répondre aux besoins fondamentaux, tels que l’emploi et le logement. Toujours est-il que le porte-parole du département d’Etat a fait remarquer que  » Washington poursuivait un dialogue rigoureux avec le gouvernement égyptien sur l’importance d’améliorations concrètes en matière de droits de l’Homme, qui sont cruciales pour maintenir le partenariat américano-égyptien le plus fort possible « .

Sénégal- Travaux préparatoires des États Généraux de l’Industrie et des PME

Pour redorer le blason d’un secteur tombé en déliquescence, M. Serigne Guèye Diop, ministre de l’Industrie et du commerce, a lancé dernièrement à Dakar, les travaux préparatoires des Etats Généraux de l’Industrie et des PME.

Le Sénégal, qui a eu un bon niveau industriel au lendemain de l’indépendance, a vu son tissu industriel péricliter, ces dernières décennies. Depuis l’avènement du nouveau régime, une rupture est enclenchée. Les travaux préparatoires des Etats Généraux de l’Industrie et des PME marque le début d’une réflexion sur les causes de cet état de fait d’un sous-développement industriel. Aux Assises del’Industrie et des PME (lancement officiel), prévues les 19 et 20 septembre au CICAD (Centre international de Conférences Abdou Diouf) de Diamniadio, succèderont une tournée dans les régions pour plancher sur les solutions à adopter pour un avenir industriel prospère, consolidé par les Etats généraux du secteur. L’objectif principal de des travaux préparatoires, qui se dérouleront sur 02 mois, est de sensibiliser la nation sur la nécessité d’industrialiser le pays.

Après 65 ans, le secteur industriel ne représente qu’à peine 25% du PIB, le Sénégal importe plus de 6 000 milliards de f CFA et quelque 250 produits industriels, a déploré M. Serigne Guèye Diop, ministre de l’Industrie et du commerce. De son avis, l’urgence est de repenser le modèle industriel du Sénégal, en mettant en place une nouvelle feuille de route sur 25 ans, à l’horizon 2050. « Nous sommes dit qu’il est temps de faire les États Généraux pour réfléchir d’abord sur les causes du sous-développement industriel du Sénégal et surtout sur les solutions pour trouver de façon inclusive, mettre une nouvelle feuille de route sur 25 ans de ce qui va être le développement industriel du Sénégal », a-t-il précisé.

Un Plan de Développement Industriel sur 25 ans

Les États Généraux convoquent toutes les forces vives de la nation, réunissant les industriels, les femmes, le secteur de l’artisanat, ainsi que les représentants du secteur public. Quant aux travaux préparatoires, ils se concentreront sur la collecte des avis des maires, des gouverneurs, et des membres des chambres de commerce, afin de comprendre les causes du retard industriel dans les différentes localités du pays, apprend-on. A la suite de ces travaux, les résultats des discussions seront présentés, au cours de restitutions prévues, les 18 et 19 novembre 2024 à Diamniadio.

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Un programme complet, sous forme de Livre Blanc, sera ensuite remis au président de la République, M. Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Ce document constituera un Plan de Développement Industriel sur 25 ans, accompagné d’un Plan Quinquennal pour les 05 prochaines années. A terme, ce sont 45 sites industriels à implanter dans les différents Départements du Sénégal.

ONDA-Mouvements à la tête de plusieurs aéroports du Maroc

Les aéroports d’Al Houceima, Tétouan et Laayoune, trois aéroports stratégiques pour l’ONDA et pour le Maroc, connaissent des changements avec la nomination de nouveaux directeurs. Les aéroports du Maroc se mettent ainsi en ordre de bataille pour relever les grands défis à venir à l’horizon 2030.

Nouasseur le 12/09/2024– L’ONDA prépare sa mue… Adel El Fakir, Directeur Général de l’Office National Des Aéroports, a présidé, à quelques jours d’intervalles, les cérémonies de prise de fonction des nouveaux directeurs des aéroports d’Al Hoceima Chérif El Idrissi, de Tétouan Saniat R’mel et de Laayoune Hassan 1er. Des aéroports d’autant plus stratégiques qu’ils connaissent une augmentation constante de leur trafic.

Les nouveaux responsables de ces trois aéroports ainsi que ceux de l’ensemble du pays sont appelés à stimuler le dynamisme de ces plateformes aéroportuaires pour qu’ils s’engagent dans une dynamique de croissance pérenne et jouent pleinement leur rôle dans le développement économique de leur région.

Ils ont ainsi pour mission d’accompagner la croissance du trafic enregistrée au niveau des aéroports, de repenser l’expérience client, et de collaborer pleinement avec les autorités en vue d’améliorer la qualité des services offerts au niveau des aéroports du Maroc.

La modernisation et la refonte du paysage aéroportuaire marocain est en marche. Des chantiers d’envergure sont programmés pour accroître la capacité d’accueil et améliorer le confort des installations afin de créer un réseau d’infrastructures modernes et performantes à travers le Maroc.

L’ONDA s’engage dans une nouvelle ère de son histoire, faite de grandes ambitions, de transformations et de modernisation, afin d’être en phase avec les grands défis qui attendent le Royaume du Maroc.

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