samedi 12 juillet 2025
Accueil Blog Page 20

Tchad- Signature de plusieurs Accords de coopération avec la Hongrie

Le Président de la République du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, vient d’effectuer une visite officielle en Hongrie. Suite à ses entretiens bilatéraux avec le Premier Ministre hongrois, Viktor Orbán, les deux nations ont franchi une nouvelle étape dans le renforcement de leur partenariat et signé plusieurs Accords de coopération.

Au total, c’est quatre Accords de coopération qui ont été signés entre le Tchad et la Hongrie, suite à la visite officielle du Président tchadien en Hongrie. Ces Accords comprennent une déclaration commune de partenariat stratégique, un mémorandum d’entente dans le domaine de la production animale, et deux autres accords dans le domaine de la défense.

Le ministre hongrois des Affaires étrangères et du commerce, Peter Szijjártó, et son homologue tchadien, le ministre des Affaires étrangères, Abdéraman Koulamallah, ont apposé leurs signatures sur ces documents, témoignant de la volonté des deux pays de renforcer leur coopération dans des secteurs clés.

A lire aussi: Finance : l’Arabie Saoudite annonce un demi milliard USD pour l’Afrique

Concernant le domaine de la défense, le ministre tchadien des Armées, des Anciens Combattants et des Victimes de Guerre, le Général Issaka Mallowa Djamous, et son collègue hongrois, le ministre de la Défense, Kristóf Szalay-Bobrovniczky, ont également paraphé les accords, marquant ainsi une avancée significative dans la collaboration militaire entre le Tchad et la Hongrie. Ces accords sont le reflet d’une volonté commune de développer une relation bilatérale solide et durable, et de favoriser la coopération stratégique dans des domaines d’intérêt mutuel.

La signature de ces accords ouvre la voie à de nouvelles opportunités de collaboration et renforce les liens entre le Tchad et la Hongrie.

Le Nigérian Adebayo Ogunlesi, dans le club des milliardaires Africains

L’homme d’affaires nigérian, Adebayo Ogunlesi, fait désormais partie de la communauté des milliardaires Africains, selon la dernière mise à jour du classement des personnes les plus riches du monde de notre confrère Forbes.

Le club des milliardiares Africains compte un nouvel entrant. L’arrivée du magnat du private equity nigérian, Adebayo Ogunlesi, dans ce cercle très restreint, est relative essentiellement à la cession de sa société Global Infrastructure Partners (GIP) au géant américain BlackRock, apprend-on. M. Ogunlesi, 70 ans, occupe la 1934ème position dans ce classement, avec une fortune estimée à 1,7 milliard de dollars. Originaire de Sagamu, petite ville située à une cinquantaine de km de Lagos, Adebayo Ogunlesi, banquier de profession, doit son entrée dans le club très restreint des milliardaires Africains à la récente cession de sa société d’investissement, dédiée aux infrastructures, GIP, à l’américain BlackRock. Cette transaction annoncée, en janvier 2024, comprenait un paiement en espèces de 3 milliards de dollars et l’émission d’environ 12 millions d’actions ordinaires de BlackRock, d’une valeur totale de 9,5 milliards de dollars.

A lire aussi: Ghana : restructuration de 13 milliards USD de dette

Le succès d’un gestionnaire de fonds d’infrastructures

M. Ogunlesi a été banquier pendant 23 ans chez Credit Suisse, dont il est devenu vice-président exécutif, avant de fonder Global Infrastructure Partners en 2006, avec le soutien de Credit Suisse et de General Electric Company. Basé à New York, GIP est un gestionnaire de fonds d’infrastructures indépendant qui dispose d’actifs dans les secteurs de l’énergie, des transports, du numérique, de l’eau et de la gestion des déchets. Son portefeuille comprend, entre autres, l’aéroport d’Edimbourg, l’aéroport britannique de Gatwick, les ports de Brisbane et de Melbourne, East India Petroleum, l’aéroport de Sydney et le Ruby Pipeline. Ajouter à cela, Adebayo Ogunlesi, dit « Bayo », est le seul africain qui était membre de l’équipe de l’ancien président américain Donald Trump. Le tycoon installé à New York avait, en effet, rejoint en 2017 le « Forum stratégique » du président des Etats-Unis, un organe consultatif présidé par le patron du fonds d’investissement Blackstone, Stephen Schwarzman, que Donald Trump consultait régulièrement pour élaborer et évaluer sa politique économique.

Egypte- AngloGold Ashanti acquiert Centamin

AngloGold Ashanti (AU.N) achète Centamin (CEY.L), un rival plus petit et axé sur l’Égypte, dans le cadre d’un accord en actions et en espèces de 2,5 milliards de dollars.

AngloGold Ashanti, mineur mondial coté aux États-Unis, étend ses opérations en Afrique. Les actions de Centamin ont bondi d’environ 24% à 148,10 pence dans les premiers échanges, leur plus haut niveau depuis octobre 2020. Les actions de Hochschild (HOCM.L), homologue de Centamin cotée à Londres, ont augmenté d’environ 4 %. Selon les termes de l’accord, les actionnaires de Centamin recevront 0,06983 nouvelle action AngloGold pour chaque action Centamin et 0,125 $ en espèces. L’offre implicite de 163 pence (2,14 $) par action représente une prime de 36,7 %, par rapport au cours de clôture de Centamin du lundi 09 septembre 2024, soit 120 pence. L’acquisition coïncide avec une vague de transactions dans le secteur de l’exploitation aurifère, au cours des deux dernières années, avec le premier producteur d’or au monde, Newmont (NEM.N)., qui a acheté l’australien Newcrest Mining pour 16,8 milliards de dollars, fin 2023. En mai, le groupe minier BHP (BHP.AX) a abandonné son projet de 49 milliards de dollars visant à racheter son rival Anglo American (AAL.L), après que sa dernière demande de délai supplémentaire ait été rejetée par la société cotée à Londres.

Un accord « très convaincant »

Une fois l’accord conclu avec Centamin, il est prévu que les actionnaires d’AngloGold détiendront environ 83,6 % et les actionnaires de Centamin environ 16,4 % du capital social émis élargi d’AngloGold Ashanti. AngloGold Ashanti a déclaré qu’elle s’attend à ce que l’accord soit positif, en termes de flux de trésorerie disponible par action, au cours de la première année complète, après la finalisation de la transaction.

A lire aussi: Le Ghana ouvre sa première raffinerie d’or après des siècles d’exploitation minière

Qualifiant l’accord de « très convaincant », le président d’AngloGold Ashanti, Jochen Tilk, a souligné que l’acquisition offre un « énorme potentiel géologique », que la société est bien placée pour développer. Le principal actif de Centamin est la mine d’or de Sukari, plus grande mine d’or d’Égypte, ainsi que l’une des plus grandes mines productrices au monde. L’acquisition de Centamin élargit le portefeuille d’AngloGold à une autre région-clé productrice d’or. La société possède actuellement des actifs dans neuf pays, à savoir la Tanzanie, la République démocratique du Congo, le Ghana, la Guinée, l’Australie, les États-Unis, le Brésil, l’Argentine et la Colombie. Le conseil d’administration de Centamin a déclaré qu’il avait l’intention de recommander à l’unanimité l’accord à ses actionnaires.

Nigéria- Première usine flottante de GNL, en lice

Le régulateur pétrolier nigérian vient d’accorder à UTM Offshore Ltd, première usine flottante de gaz naturel liquéfié (GNL), sa licence d’exploitation. Le gaz, brûlé par une torche d’ExxonMobil (XOM.N) du champ pétrolier dans le Delta du Niger, sera destiné à l’exportation ainsi qu’à la consommation locale, pour la partie gaz de pétrole liquéfié.

L’Afrique cherche à exploiter ses ressources en gaz. Fort heureusement, de telles centrales se multiplient sur le continent. Le Nigeria dispose de plus de 209 000 milliards de pieds cubes de réserves de gaz s’y met. L’usine flottante, UTM Offshore Ltd, première usine flottante de GNL va entrer en lice. C’est d’autant plus judicieux que ce pays perd plus d’un milliard de dollars de revenus annuels, à cause du torchage du gaz, selon les estimations du gouvernement.

Rompre avec le torchage du gaz

Le navire flottant de 2,8 millions de tonnes par an (MTPA), appartenant à UTM, exploitera le gaz brûlé de la concession minière pétrolière 104 d’ExxonMobil (champ Yoho) au large d’Akwa Ibom, dans le sud du Nigéria. M. Farouk Ahmed, Directeur de l’Autorité nigériane de régulation du pétrole en aval et en milieu de chaîne (NMDPRA), a déclaré que la capacité de l’usine sera portée de 1,2 MTPA à 2,8 MTPA, en raison de la demande croissante de GNL. L’installation fournira 500 000 tonnes de gaz de pétrole liquéfié pour le marché intérieur, tandis que le GNL sera exporté, a-t-il noté.

A lire aussi: Tribune : Méga-raffinerie Dangoté – comment l’infrastructure propulse le Nigéria dans une nouvelle ère énergétique

Les travaux d’ingénierie seront achevés en 2028 et la production débutera au premier trimestre 2029, a déclaré le PDG d’UTM Offshore, Julius Rone. Relativement au montant des investissement, il a ajouté: « Il s’agit simplement de la phase d’ingénierie, et il y a d’autres variables. Il n’est donc pas possible de vous donner un coût, mais il s’agit d’un projet de plusieurs milliards de dollars. » Il a neanmoins précis qu’Afreximbank a fourni 2,1 milliards de dollars pour financer la première phase de construction et s’est engagée à verser 3 milliards de dollars, pour la deuxième phase.

Chronique- Le leasing, un levier pour l’agrobusiness en Afrique

Tractors being used to harvest sugarcane in Limeira, Sao Paulo state, Brazil.

Le leasing d’équipements agricoles représente une solution prometteuse pour stimuler le développement de l’agrobusiness et améliorer les conditions de travail des exploitants agricoles en Afrique. L’agriculture représente 23% du PIB africain. En Afrique au sud du Sahara, ce secteur emploie 60% des populations…

Le leasing est une location avec achat en option de biens d’équipements. En Afrique, où les moyens financiers peuvent arriver à manquer et où il y a moult raisons d’optimiser l’utilisation des fonds, ce contrat de crédit-bail peut être fort bénéfique. Le leasing d’équipements agricoles représente une solution prometteuse pour moderniser l’agriculture africaine et améliorer les revenus des exploitants. Cependant, pour que cette solution porte ses fruits, il est nécessaire de mettre en place des politiques publiques incitatives et de renforcer les capacités des acteurs locaux.

D’abord, en privilégiant l’accès à des équipements modernes, le leasing permet une réduction des coûts initiaux. Les jeunes agriculteurs et les femmes exploitantes agricoles peuvent accéder à des équipements agricoles modernes, souvent coûteux à l’achat, sans avoir à mobiliser des fonds importants au départ. De plus, les équipements loués sont généralement récents et dotés des dernières technologies, ce qui améliore la productivité et la qualité des récoltes. A cela s’ajoute une diversification des outils de production.

Ensuite, en termes de flexibilité financière, les contrats de leasing, souvent flexibles, peuvent être adaptés aux besoins spécifiques de chaque exploitation, selon la durée, le type d’équipement et de saisonnalité, de surcroît, ils offrent une facilité de renouvellement. À la fin du contrat, les agriculteurs peuvent renouveler le leasing avec du matériel plus adapté à leurs besoins évolutifs.

C’est tout bénéf

Entre autres avantages, le leasing concourt à l’amélioration de la productivité. En effet, il favorise la mécanisation des tâches agricoles, ce qui permet de gagner du temps, de réduire la pénibilité du travail et d’augmenter les rendements. Les ressources s’en trouvent optimisées, dans la mesure où les équipements modernes permettent une utilisation plus efficace des ressources (eau, engrais, etc.), contribuant ainsi à une agriculture plus durable.

A lire aussi: Interview – Cheikh Oumar Ba : « IPAR est l’un des premiers think tank ouest-africains sur l’agriculture et le monde rural »

En facilitant l’accès à des équipements performants, le leasing encourage les agriculteurs à investir dans leurs exploitations et à adopter de nouvelles pratiques agricoles. Un tel cercle vertueux stimule l’investissement et booste le développement de l’agrobusiness. Cette branche, importantissime en Afrique, contribue à la croissance économique des pays africains et à la création d’emplois.

Un autre atout du leasing et non des moindres a trait au partage des risques. Les risques liés à l’obsolescence technologique ou à la dépréciation des équipements sont en partie transférés au bailleur de fonds. En cas de difficultés financières, il est souvent plus facile de mettre fin à un contrat de leasing que de revendre un équipement agricole.

Relever plusieurs défis

Toutefois, en dépit de ces nombreux avantages, le développement du leasing, notamment dans le secteur agricole en Afrique, reste confronté à un certain nombre de défis.

De nombreux agriculteurs ne sont pas suffisamment informés sur les avantages du leasing et les modalités de mise en œuvre. Justement, ce manque d’informations peut être jugulé par des campagnes de sensibilisation. Par ailleurs, les agriculteurs, souvent considérés comme des risques élevés par les institutions financières, peuvent avoir des difficultés à obtenir des financements.

Un autre handicap et non des moindres à surmonter relève du cadre réglementaire. Le cadre réglementaire du leasing agricole n’est pas toujours suffisamment développé dans certains pays africains ; une anomalie à corriger sans délai…

La formation de cette catégorie socioprofessionnelle doit être aussi encouragée pour une utilisation optimale du matériel. 

FOCAC 2024- La Chine met 51 Mrds de dollars sur la table

Au cours du FOCAC 2024 (Forum sur la coopération sino-africaine), le président chinois Xi Jinping s’est engagé, jeudi 05 septembre 2024, à renforcer le soutien de son pays à l’Afrique, 2ème continent à croissance la plus rapide au monde. Une enveloppe supplémentaire de près de 51 milliards de dollars sera débloqué, sur les 3 prochaines années, en soutien à davantage d’initiatives d’infrastructures pour générer au moins un million d’emplois.

Le Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC), qui s’est tenu cette année dans la capitale chinoise, a défini un programme de trois ans pour la Chine et tous les États africains, à l’exception de l’Eswatini qui conserve des liens avec Taiwan. Pékin, plus grand prêteur bilatéral au monde, a montré sa volonté de diversifier ses financements. Au-delà du financement des infrastructures qui peut être onéreux, la Chine va aussi se concentrer sur le développement de technologies avancées et vertes, dans lesquelles les entreprises chinoises ont massivement investi. Le président Xi Jinping a alors déclaré aux délégués, de plus de 50 pays africains, que la 2ème plus grande économie du monde réaliserait 30 projets d’infrastructures sur le continent et offrirait 360 milliards de yuans, soit 50,70 milliards de dollars d’aide financière, d’ici 3 ans. En effet, lors de cet important Sommet Chine-Afrique à Beijing, il a assuré aux délégués des pays africains: « La Chine est prête à approfondir la coopération avec l’Afrique dans les domaines de l’industrie, de l’agriculture, des infrastructures, du commerce et de l’investissement. »

Des projets d’énergie verte

Outre quelque 30 projets de connectivité d’infrastructures, la Chine est prête à lancer 30 projets d’énergie propre en Afrique. Ces derniers seront réaliser en proposant de coopérer sur la technologie nucléaire. Ces chantiers seront entrepris dans le souci de s’attaquer au déficit énergétique qui a retardé les efforts d’industrialisation sur le continent. Ce sont du moins des promesses fermes, faites par le chef de l’Etat de l’Empire du Milieu. Toutefois, vu le caractère très strict des règles phytosanitaires de Pékin, en matière d’accès au marché la Chine n’a pas tenu ses promesses du Forum 2021 à Dakar. Le dirigeant chinois n’a donc pas réitéré cet engagement, selon lequel le géant asiatique achèterait pour 300 milliards de dollars de produits africains, s’engageant seulement à élargir unilatéralement l’accès au marché.

A lire aussi: Chine-Afrique : plus de 200 projets scellés par 11 pays d’Afrique à l’Expo de Hunan

Néanmoins, il a soutenu: « Nous sommes prêts à contribuer au développement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et à approfondir la coopération logistique et financière au profit du développement transrégional en Afrique. »

Cameroun- MTN se maintient sur le marché, malgré une saisie de ses fonds

La filiale camerounaise de l’opérateur mobile sud-africain MTN Group (MTNJ.J) vient de déclarer qu’elle ne quitterait pas le pays, en dépit de la saisie de ses comptes bancaires, depuis 2022, en vertu d’une décision de la justice camerounaise.

MTN est le plus grand opérateur mobile d’Afrique. Sa filiale camerounaise, MTN Cameroun, possède l’un des plus grands réseaux de ce pays, avec environ 11 millions d’utilisateurs. L’année dernière , les fonds de MTN Cameroun, d’un montant de 14 milliards de francs CFA (23,72 millions de dollars), ont été transférés sur un compte séquestre, géré par le greffe du Tribunal. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une saisie-arrêt, relative à un litige entre l’homme d’affaires camerounais Ahmadou Baba Danpullo et First National Bank (FNB) d’Afrique du Sud (FSRJ.J), selon MTN.

A lire aussi: Finance : le FMI décaisse 150 millions $ pour le Cameroun et les Seychelles

Après que la banque ait liquidé un certain nombre de propriétés appartenant à Danpullo en Afrique du Sud, l’homme d’affaires a cherché à récupérer des fonds auprès d’entreprises sud-africaines, dont MTN, au motif que, comme FNB, elles appartiennent en partie à la Public Investment Corporation d’Afrique du Sud.

MTN Cameroun persiste et signe

Dans tous les cas, Mme Mitwa Ng’ambi, PDG de MTN Cameroun, a déclaré que la société continuait de collaborer avec les autorités et les parties prenantes pour résoudre le problème et resterait au Cameroun. Ensuite, elle nous a confié que cette affaire constitue une diversion par rapport à l’objectif de l’entreprise. De son avis, elle a aussi retardé les investissements en capital. « Nous consacrons beaucoup de temps et d’efforts à essayer de plaider notre cause devant les tribunaux, un temps qui aurait dû être consacré à l’essence même de notre activité, à savoir fournir des solutions numériques au Cameroun », a-t-elle ajouté.

Nigeria- La raffinerie Dangote va approvisionner le marché local

La raffinerie, construite par Dangote Group, va approvisionner le marché nigérian. L’Etat fédéral accepte d’être l’unique acheteur de ce complexe qui a nécessité un investissement de 20 milliards de dollars.

Au Nigéria, le différend entre la raffinerie « Dangote Oil Refinery » et l’Etat est bien derrière nous. Le Président nigérian Tinubu a non seulement validé l’achat de pétrole brut en naira, mais aussi se porte garant, afin que le Nigéria acquiert toute la production de pétrole raffiné. Cette production comprend du naphta et du carburéacteur.

La raffinerie d’une capacité de 650 000 barils par jour, la plus grande raffinerie d’Afrique, située à la périphérie de Lagos, a commencé ses opérations en janvier. Aujourd’hui, elle promet d’alléger la coûteuse dépendance du Nigéria aux produits pétroliers importés. Un paradoxe, logtemps entretenu, sera enfin levé, en partie. jusqu’à présent, le Nigeria, premier producteur de pétrole d’Afrique, importe presque tout son carburant, en raison d’années de négligence. Pour Devakumar Edwin, Vice-Président de Dangote Industries Ltd, la compagnie pétrolière nationale NNPC Ltd, seul importateur d’essence du Nigeria, achèterait l’essence de Dangote Oil Refinery en exclusivité.

Une décision, à point nommé

La livraison d’essence sur le marché nigérian devrait alléger les difficultés de la NNPC à approvisionner le marché local. La société est aux prises avec des dettes de 6 milliards de dollars, auprès des négociants pétroliers pour l’approvisionnement, depuis janvier. Cela a affecté sa capacité à approvisionner le marché local, où les files d’attente pour le carburant persistent, depuis juillet. Par ailleurs, les prix ont augmenté de 45 %, par rapport au prix officiel de 617 nairas (0,3942 $) annoncé après la suppression des subventions, l’année dernière.

A lire aussi: Nigéria : La méga – raffinerie de Dangote presque achevée

« La nouvelle, selon laquelle Dangote transforme de l’essence, ne pouvait pas arriver à un moment plus crucial, compte tenu de la déclaration de la NNPC sur ses difficultés à sécuriser l’approvisionnement importé en raison de difficultés financières », a déclaré Clémentine Wallop, Directrice Zone Afrique subsaharienne chez Horizon Engage, Cabinet Conseil en risques politiques. Elle a ajouté que cela « soulève la question de savoir comment la NNPC gérera ses achats auprès de Dangote et souligne la nécessité d’une plus grande transparence dans ses finances ».

Libye- Pourparlers à Tripoli pour sortir la crise de la Banque centrale

La Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL) a annoncé, lundi avoir tenu des discussions à Tripoli, pour tenter de résoudre la crise de la Banque centrale. Cette décision a déclenché un blocus de la production pétrolière et menace de provoquer la pire crise, depuis des années pour le principal exportateur d’énergie.

Pour sortir la Libye de la crise de la Banque centrale (BCL), la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL) a conduit des échanges entre les différentes parties. L’impasse a été déclenchée lorsque des factions occidentales ont tenté, le mois dernier, de renverser le gouverneur vétéran de la Banque centrale, Sadiq al-Kabir, et de le remplacer par un Conseil rival, conduisant les factions orientales à arrêter toute production pétrolière. La MANUL a déclaré que les consultations ont été conclues sur une compréhension « significative » et que les deux parties ont convenu de soumettre un projet d’accord à leurs chambres respectives pour examen. L’objectif est finaliser et de signer l’accord ce mardi 03 septembre 2024. Les prix du pétrole ont légèrement augmenté lundi, récupérant une partie des pertes de la fin de la semaine dernière, alors que les exportations de pétrole libyen sont restées interrompues. Parallèlement, les inquiétudes concernant une augmentation de la production de l’OPEP restent pressantes.

La Banque centrale, un point focal

Des représentants de la Chambre des représentants et du Haut Conseil d’État libyens, d’une part, et du Conseil présidentiel, d’autre part, ont participé aux pourparlers organisés par la MANUL qui ont duré de la matinée du lundi jusqu’à tard dans la nuit. La BCL est l’unique dépositaire légal des revenus pétroliers libyens. Elle verse les salaires des fonctionnaires à travers tout le pays. Si ces fonctions sont compromises par la crise actuelle, les Libyens en ressentiront bientôt les conséquences. Si la lutte pour le contrôle se prolonge, tous les salaires de l’État, les transferts entre banques et les lettres de crédit nécessaires aux importations deviendront impossibles. Le corollaire sera le gel de l’économie et du commerce international de la Libye. Les factions de l’Est, y compris la Chambre des représentants (HoR), dirigé par le président Aguila Saleh, et l’Armée nationale libyenne (LNA), sous le commandement du Général Khalifa Haftar, s’opposent à la tentative du Conseil de la présidence basé à Tripoli de renverser le gouverneur de la CBL, al-Kabir.

A lire aussi: Libye : plus de 20 milliards de recettes pétrolières en 2023

Le blocus pétrolier, imposé par la partie orientale, va progressivement priver la BCL de nouveaux fonds et réduire les condensats disponibles pour les centrales électriques. Parmi les conséquences, la reprise incessante des délestages de courant électrique. En raison de la fermeture des champs pétroliers, la National Oil Corporation (NOC), compagnie pétrolière publique, a déclaré que la production totale avait chuté à un peu plus de 591 000 b/j, le 28 août, contre près de 959 000 b/j trois jours auparavant. Cela représente des pertes de plus de 120 millions de dollars, sur ces trois jours. A titre comparatif, la production était d’environ 1,28 million de b/j le 20 juillet, selon la NOC.

RDC- Quels débouchés pour l’or extrait à l’Est

Crédit : DR

Après avoir pris le contrôle total de Primera Gold, qui avait un contrat exclusif d’achat et de vente d’or extrait dans l’Est, la République démocratique du Congo (RDC) est à la recherche de nouveaux acheteurs d’or de ses provinces de l’Est.

Au moment où l’once d’or, soit 31,10 g, flirte avec 2 500 dollars sur les cours mondiaux, Joseph Kazibaziba, Directeur général de Primera Gold, affirme que cette société, désormais détenue à 100 % par le gouvernement de la RDC, souhaite inviter d’autres investisseurs à acheter l’or extrait des provinces de l’Est.

Pour l’organisme de surveillance « Le Congo n’est pas à vendre », un groupe de 14 organisations congolaises et internationales qui militent pour la transparence dans les secteurs minier et financier, le gouvernement devait clarifier les raisons pour lesquelles Primera s’est retirée du contrat et a demandé une enquête. Primera Gold a récemment été confrontée à des difficultés pour acheter de l’or dans l’Est du Congo, à cause de commerçants illicites qui font passer le minerai en contrebande au Burundi, en Ouganda et au Rwanda. En mars 2024, le rapport indique que les exportations de Primera Gold ont diminué à 164 kg d’or par mois, contre une moyenne mensuelle de 500 kg entre mai et octobre 2023.

Endiguer les pertes dues à la contrebande

Rappelons que le Groupe Primera, basé aux Émirats arabes unis, a récemment vendu sa participation dans Primera Gold, basée au Congo. Pour la petite histoire, c’était une co-entreprise, entre ce Groupe et le gouvernement Congolais. La contrebande avait entraîné la perte de millions de dollars de recettes fiscales chaque année et a contribué à financer des groupes armés déstabilisant l’Est du pays, riche en minérais précieux. L’accord RDCongo-Groupe Primera, signé en 2022, a été alors présenté comme un moyen d’assainir le secteur minier artisanal du pays. Ce contrat a donné à Primera Gold une participation majoritaire dans deux co-entreprises, avec des droits exclusifs d’exportation d’or extrait artisanalement, à un taux préférentiel de 0,25 %.

A lire aussi: RDC : la Gécamines va réviser ses coentreprises avec des majores minières

Aujourd’hui, l’accord controversé, selon lequel il s’était vu accorder le droit exclusif de commercialiser l’or extrait par de petits producteurs ou soi-disant mineurs artisanaux dans l’Est du Congo, a été aboli. « Nous sommes très ouverts à de nouveaux acquéreurs et cherchons même à trouver des acquéreurs en Europe. », vient de dévoiler le Directeur général de Pimera Gold. La licence d’entreprise du groupe Primera aux Émirats arabes unis a expiré depuis le mois de mars, selon les documents gouvernementaux…

Africa leadership