lundi 7 juillet 2025
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Côte d’Ivoire : Patrick Achi relève les bons scores du pays face au FMI et à la Banque mondiale

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Présent à Washington dans le cadre des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI), le Premier ministre, Patrick Achi, est revenu sur les bons résultats économiques enregistrés par la Côte d’Ivoire. Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à poursuivre ses efforts et à faire davantage. C’était au terme de la session plénière des assemblées.

Le Premier Ministre ivoirien Patrick Achi a rappelé les bons points de son pays aux assemblées annuelles de la Banque Mondiale et du FMI. Ce rendez-vous des institutions de Bretton Woods est le cadre de réunions officielles, tant au niveau des Conseils des gouverneurs, que du Comité du développement et du Comité monétaire et financier international. Ces deux organes ont pour mission de donner aux Conseils des gouverneurs, des avis sur les grands dossiers mondiaux : conjoncture économique mondiale, lutte contre la pauvreté, développement économique, efficacité de l’aide. Selon le Chef du Gouvernement, grâce aux efforts énormes déployés par le Président de la République, Alassane Ouattara, les fonctionnaires ont vu une amélioration de leur rémunération. Il a aussi évoqué les filets sociaux qui ont permis aux ménages les plus faibles de tenir le choc de la menace de récession mondiale.

« On peut s’estimer heureux que sur les questions d’équilibre général…maintenir ces indicateurs », a dit le Premier ministre ivoirien.

La délégation ivoirienne a enchainé les réunions et rencontres de haut niveau avec diverses personnalités du monde économique, financier et politique au cours de cette rencontre de haut niveau. L’objectif de ces rencontres, présenter les potentialités d’investissements en Côte d’Ivoire, leader économique et industriel de l’UEMOA. Elles visent également à expliquer les reformes mises en œuvre pour consolider la gouvernance économique et financière du pays ces 12 dernières années, caractérisées par une forte croissance économique et un cadre macroéconomique de qualité. Cela malgré la conjonction de crises économiques, politiques et militaires. Les Assemblées du Groupe de la Banque mondiale et du FMI interviennent dans un contexte d’évaluations positives du parcours économique de la Côte d’Ivoire. Le FMI estime un fort rebond en 2021, à environ 7%. Ce qui maintient le pays parmi les économies les plus dynamiques d’Afrique.

La Côte d’Ivoire en partenariat avec le GCA pour endiguer le changement climatique

La croissance, toujours tirée par les investissements et la consommation, est projetée en 2022 à +6%, et sur le moyen terme (2023-2024), à 6,4% en moyenne. Au terme de cette réunion, le chef du gouvernement a expliqué l’importance de cette rencontre pour la Côte d’Ivoire, dans un contexte mondial marqué par la guerre en Ukraine, la crise sanitaire du Coronavirus et les défis régionaux liés à la situation sécuritaire. En terre américaine, Patrick Achi a évoqué les acquis du gouvernement en matière de croissance et les perspectives contenues. Au menu de toutes ces rencontres, présenter et expliquer la « Vision 2030 » qui va façonner la Cote D’Ivoire de demain et accélérer le développement économique, social et humain du pays. Le principal moteur sera la montée en puissance du secteur privé au niveau des investissements et l’industrialisation, la transformation sur place des matières premières telles que le cacao, le café, le cajou et la mangue.

Chronique : Assurance-vie, les avantages d’une branche

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La croissance durable est surtout portée par des investissements longs, comme l’épargne longue. L’assurance-vie constitue par excellence une épargne longue. Tous les professionnels, qui planchent sur l’épargne, sont d’accord là-dessus. Ce n’est pas sans raison que l’assurance-vie soit le produit d’épargne préféré sous certaines latitudes. En effet, les populations d’ouvriers, d’agriculteurs, d’employés, de cadres moyens et de retraités optent généralement dans ces contrées pour ce produit, afin de se prémunir des aléas de la vie, d’assurer l’avenir de leurs enfants… Prévus sur des durées moyennes de 10 ans, pouvant aller jusqu’à 25 ou 30 ans, une telle épargne est fort utile pour l’économie d’un pays, voire d’une région. C’est une véritable aubaine qui contribue à la capitalisation d’une Bourse des Valeurs Mobilières. Généralement, de tels fonds collectés par les compagnies d’assurance sont placés à long terme dans des investissements pour financer l’économie. Il n’est pas rare que les investisseurs acquièrent des actions ou des obligations d’entreprises en Bourse, achètent de la dette publique, notamment lors d’émission d’emprunt obligataire, ou tout simplement investissent dans l’immobilier. Tout un lot d’investissements à long terme à même de financer tous les travaux d’équipements au sein des entreprises, d’infrastructures au niveau des Etats…

Grand temps de donner un coup de fouet à ce parent pauvre de l’assurance

Aujourd’hui, compte tenu de la faiblesse du taux de pénétration de l’assurance dans nos pays, une promotion passerait par les forces apportées par la branche-vie, souvent parent pauvre de l’assurance en Afrique. Un certain nombre d’actions sont possibles, afin qu’elle ne continue de rester la portion congrue de l’assurance. Néanmoins, au préalable, il est nécessaire de mettre en place un marché financier dynamique, avec une multiplication des ressources… des revenus démocratisés, donc accessibles à tous. Dans ce lot, les fonds d’amorçage constituent un important tremplin pour accélérer l’entrepreneuriat dans tous les secteurs et par ricochet des introductions en Bourse. Le Sommet Mondial de la Santé, qui se déroule actuellement à Berlin, prouve, si besoin est, toutes les opportunités par la jeunesse africaine, y compris dans la branche Health Tech.

Crédit carbone : le Gabon prêt à lever des milliards sur le marché des compensations

Avec sa stratégie climat, le Gabon dont le territoire fait partie du Bassin du Congo, considéré comme le poumon écologique du monde, compte exploiter ses forêts de manière durable pour générer des revenus. (Crédits : Dr).

La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (UN Climate Change) vient de certifier 187 millions de crédits carbones du Gabon sur la période 2010-2018.  Une aubaine pour le pays qui entend les valoriser prochainement sur le marché des compensations où l’unité est actuellement valoriser entre 30 et 35 dollars et qui lui ouvre la voie à une véritable manne financière. Et ce au regard de l’important stock de crédit-carbone dont dispose le Gabon avec une superficie de son territoire recouverte à près de 90% d’immenses forêts.

Le Président gabonais a des raisons valables de jubiler au lendemain de la certification, cette semaine, par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC, UN Climate Change), de 187 millions de crédits carbones du pays. « Une victoire pour le climat » certes comme l’a estimé Ali Bongo Ondimba mais aussi et des millions de dollars pour les caisses de l’Etat qui s’annoncent comme une véritable bouffée d’oxygène pour l’économie du pays. D’autant que le pays dispose également d’un important stock qu’il entend commercialiser sur le marché des compensations.

« La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques vient de certifier les 187 millions de crédits carbones du Gabon sur la période 2010-2018. C’est une étape importante qui ouvre la voie à leur commercialisation. Pour notre pays, qui va pouvoir tirer désormais une partie de ses ressources de la protection de la forêt, c’est un moment historique !», s’est félicité le président Gabonais Ali Bongo Ondimba.

Selon les autorités gabonaises qui n’attendaient que cette étape, ces 187 millions de crédits carbones certifiés par l’organisme onusien seront bientôt commercialiser et la moitié, soit 90 millions, d’ici la COP 27 prévue en novembre prochain à Charm-el-Cheick en Egypte comme l’a annoncé il y a quelques jours sur les réseaux sociaux, le ministre de l’Environnement et des Forêts, Lee White.  Les crédits carbones arriveront probablement sur le marché juste avant la conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP27) prévue en novembre en Égypte. Quatre-vingt-dix millions seront vendus et des mécanismes non–marchands seront utilisés pour le solde », a ainsi déclaré le ministre de l’Environnement dont les équipe ont beaucoup travaillé ces derniers temps avec le mécanisme Réduction des Émissions dues à la Déforestation et à la Dégradation forestière (REDD+) de la CCNUCC pour créer ces crédits carbones. Dans les faits, les crédits carbones sont des jetons qui représentant une tonne de dioxyde de carbone qui réchauffe le climat et qui est ainsi réduite, supprimée ou non ajoutée à l’atmosphère. En ce sens, les entreprises peuvent les utiliser pour compenser leurs propres émissions et les crédits carbone peuvent également être négociés sur le marché international pour des investissements dans des projets par des entreprises ou autres mécanismes et instruments afin de les produire elles-mêmes. Avec une offre valorisée actuellement entre 30 et 35 dollars l’unité, le Gabon espère en tirer entre 2,5 milliards et 2,8 milliards de dollars, ce qui va engendrer une plus-value d’a peu près 800.000 millions de dollars de plus que l’objectif fixé en juin dernier par le ministre en raison notamment de l’enchérissement pris depuis par le dollar, la devise de référence sur ce marché, par rapport à l’euro auquel le franc CFA est lié par une parité fixe.

L’économie verte comme alternative à la dépendance à l’or noir

Au même titre que les autorités gabonaises, plusieurs organismes et experts cités par la presse locale confirment cette nouvelle manne pour le Gabon. Comme rapportée par la presse locale, avec une valorisation moyenne de 35 dollars l’unité, les 187 millions de crédits carbones du Gabon peuvent rapporter quelques 6,5 milliards de dollars, soit environs 4.375 milliards de francs CFA, ce qui représenterait plus de 40 % du PIB du pays ! Autant dire de quoi conforter le Gabon dans sa nouvelle stratégie de faire de l’économie verte, et notamment de la lutte contre la déforestation, un des nouveaux piliers de son économie qui est jusque-là trop dépendante de l’exploitation du pétrole.

Avec cette première opération dont on devrait encore attendre la concrétisation, le Gabon continue à engranger les fruits de son ambitieux de sa stratégie climat qui constitue désormais un des axes majeurs de son plan de développement.  En 2021, le pays avait d’ailleurs été le premier du continent à bénéficier d’un premier paiement de 17 millions de dollars sur 150 millions prévus sur 10 ans à travers l’Initiative pour la forêt d’Afrique centrale (CAFI), un programme lancé en 2019 par l’ONU et soutenu par la Norvège qui vise à renforcer les actions de protection de la capacité de ses forêts à absorber le carbone pour réduire la déforestation.

Le pays d’Afrique centrale qui fait partie du bassin du Congo, considéré comme le poumon d’Afrique, a en tout cas des arguments à faire valoir en matière de lutte contre le changement climatique.  Avec 88% de son territoire couvert par les forets, la deuxième plus grande forêt tropicale du monde après l’Amazonie, le Gabon peut rêver en grand au regard des engagements internationaux en matière de finance-climat. Grâce, en effet, à sa biodiversité qui permet une absorption nette accrue de neuf tonnes de CO2 par crédit carbone, les forêts tropicales du bassin du Congo stockent l’équivalent d’environ 8 ans d’émissions mondiales de carbone. En ce sens, les autorités ont vu juste en anticipant sur ce nouveau marché qui se met progressivement en place à travers des actions visant à préserver ses immenses fortes ainsi qu’à la création de plusieurs parcs et réserves naturels, ce qui lui permettra certainement de tirer de substantielles dividendes de son économie verte en plein devenir.

Nigeria : Shell enquête sur un vol décennal de pétrole via son réseau

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La compagnie pétrolière Shell veut élucider les circonstances du vol de carburant sur l’un de ses oléoducs pendant presque une décennie. La découverte de ce vaste réseau de détournement de flux a été présentée comme le résultat de la lutte contre ce fléau au Nigéria par la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC).

Au Nigéria, la filiale de la major pétrolière Shell enquête sur les rapports selon lesquels un robinet de pétrole illégal a fonctionné pendant neuf ans. Le robinet de pétrole aura fonctionné sur un oléoduc exploité par le pétrolier britannique, a déclaré un porte-parole. Un autre porte-parole de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) a déclaré dimanche que le point du vol a eu lieu sur le pipeline Trans Escravos. Et que la plate-forme Afremo, exploitée par la Shell Petroleum Development Company of Nigeria (SPDC), était le point de sortie présumé du brut volé. Ce vol de brut sans précédent sous l’administration Muhammadu Buhari fausse les données de la production pétrolière du pays membre de l’Opep. En effet, la situation entrave la capacité du pays à respecter son quota de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Hydrocarbure : A la recherche de nouvelles ressources gazières, l’Europe sollicite le Nigéria

Selon l’information ébruitée par « THISDAY » le Nigeria avait perdu jusqu’à 800 millions de dollars de revenus. Les vols à grande échelle dans les oléoducs du Nigeria ont étranglé les exportations, forcé certaines entreprises à arrêter leur production et paralysé les finances du pays. La SPDC a déclaré avoir détecté des connexions illégales dans le cadre d’une surveillance régulière. Elle a également annoncé le lancement d’une enquête conjointe avec les régulateurs pour « établir la nature et l’état » des lignes avant de les retirer. La NNPC a souligné la découverte de la ligne de vol comme preuve que les interventions coordonnées du Nigeria, y compris les contrats avec des entreprises détenues par d’anciens militants, pour réprimer le vol ont porté leurs fruits.

Tech : Six Fintech se distinguent à l’Ecobank Fintech Challenge 2022

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Depuis Lomé, Ecobank a lancé l’édition 2022 de sa Fintech Challenge, dotée de 50 000 $. La compétition était ouverte aux entreprises offrant des solutions dans le domaine des technologies financières. La 5è édition de Fintech Challenge offre aux jeunes entreprises et aux entreprises matures, la possibilité de s’associer à Ecobank dans 33 pays africains. Les six finalistes de cette édition ont été annoncé. Ils viennent de la République Démocratique du Congo, du Nigeria, du Sénégal, de l’Afrique du Sud et du Togo.

Le vainqueur peut remporter un prix de 50 000 USD en espèces. Les six fintechs se sont démarquées parmi un pool très compétitif de plus de 700 candidatures venant de 59 pays en Afrique et au-delà. Les six finalistes se disputeront un prix d’une valeur de 50 000 $ lors de la grande finale qui se tiendra au Centre Panafricain de Ecobank à Lomé, au Togo, le 28 octobre 2022. Les finalistes de l’édition 2022, par ordre alphabétique, sont : Cauri Money (Sénégal), DizzitUp (Togo), MaishaPay (République démocratique du Congo), Moni Africa (Nigéria), Code de paiement (Afrique du Sud), Touchand Pay (Nigéria). Cette 5e édition du Ecobank Fintech Challenge, sponsorisée par Arise, permettra à tous les finalistes de bénéficier du programme de mentorat Fintech d’Ecobank. Au cours de ce programme, Ecobank les aidera à explorer les opportunités, notamment en déployer leurs produits à l’échelle panafricaine. C’est pour eux l’occasion de s’intégrer davantage à Ecobank et potentiellement de lancer leurs produits ou services dans tout ou une partie de l’écosystème panafricain de 33 pays d’Ecobank. Accès à la Sandbox bancaire panafricaine du Groupe pour tester et développer leurs produits sur le marché panafricain. Accès prioritaire aux partenaires de capital-risque d’Ecobank pour explorer les opportunités de financement.

Tomisin Fashina, directeur des opérations et de la technologie du groupe Ecobank, a déclaré : “Je suis impressionné par le nombre croissant de candidatures au Ecobank Fintech Challenge…l’inclusion financière sur le continent”.

En 2021, le concours avait été emporté par Trove Finance, une application de négociations d’actions internationales, basée au Nigeria. Ecobank est convaincu que, pour transformer les services financiers en Afrique, les banques panafricaines comme Ecobank doivent soutenir et collaborer en permanence avec des fintechs et les startups innovantes. Le Ecobank Fintech Challenge est organisé en collaboration avec des partenaires à travers l’Afrique et le monde, dont Arise, sponsor de l’édition 2022, Global Finder, TechCabal, Africa Fintech Network et Konfidants.

Algérie-France : « nouvelle dynamique irréversible » des relations bilatérales

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Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune ont signé une déclaration commune après des mois de crise diplomatique, et soixante ans après la fin de la guerre d’Algérie. Les deux présidents ont signé le mois d’août dernier à Alger une « déclaration commune ». Ils appellent à une « nouvelle dynamique irréversible » dans les relations entre leurs deux pays après une visite dépourvue de contrats mais chaleureuse.

La relation franco-algérienne est unique par la profondeur des liens humains et historiques. La dernière visite du président de la République française à Alger le 6 décembre 2017 a confirmé la volonté d’approfondir cette relation et a adressé trois messages principaux : la volonté partagée d’avancer ensemble sur la question mémorielle, un appel à l’ouverture de l’économie algérienne avec un soutien aux investissements croisés et le souhait d’une relation répondant aux attentes de la jeunesse. Présidé par les deux premiers ministres et réunissant six ministres de part et d’autre, le IVème Comité intergouvernemental de haut niveau s’est tenu le 7 décembre 2017 à Paris. Le IVème comité a débouché sur onze accords dans cinq secteurs : la santé, la formation professionnelle dans le domaine de l’électricité, l’agroalimentaire, l’entrepreneuriat, le livre et l’enseignement supérieur. Le VIe Comité mixte économique franco-algérien (COMEFA) s’est tenu à Alger le 12 mars 2020 sous la coprésidence du ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères, et son homologue algérien. La rencontre a permis d’aborder l’ensemble des dossiers concernant la coopération économique et commerciale liant les deux pays.

Hydrocarbure : Nouvelle étape pour le gazoduc transsaharien Niger, Algérie, Nigeria

Le président Algérien Abdelmadjid Tebboune et son homologue français, Emmanuel Macron, ont scellé, samedi 27 août, la réconciliation entre Paris et Alger. Les deux présidents ont par ailleurs signé une déclaration commune appelant à une « nouvelle dynamique irréversible » pour leur relation bilatérale. Selon le président algérien, qui s’est exprimé en français, les deux pays vont « agir ensemble dans beaucoup de domaines en dehors de l’Algérie et la France ».

« Ce rapprochement va nous permettre d’aller très très loin », a assuré le président algérien, Abdelmadjid Tebboune.

Abdelmadjid Tebboune a mentionné la réunion de très haut niveau qui a réuni à Alger, les présidents et les services de sécurité des deux pays, y compris l’armée. Il s’agissait d’une première depuis l’indépendance de l’Algérie, en 1962. Le président a ainsi annoncé des actions communes « dans l’intérêt de notre environnement géopolitique ». Pour « rehausser leurs concertations politiques », Paris et Alger vont aussi instaurer un « haut conseil de coopération » au niveau des chefs d’Etat, prévoit la déclaration d’Alger. La signature d’une déclaration commune pour un « partenariat renouvelé, concret et ambitieux » a été ajoutée à la dernière minute au programme d’Emmanuel Macron. Il s’agira d’« un partenariat nouveau pour et par la jeunesse », avait anticipé, le président français. Il avait aussi annoncé d’ores et déjà l’acceptation de 8 000 étudiants algériens de plus cette année en France, qui rejoindront un contingent annuel de 30 000 jeunes. Il s’agira aussi de lutter contre l’immigration clandestine tout en assouplissant les procédures pour « les familles de binationaux, les artistes, les sportifs, les entrepreneurs et politiques qui nourrissent la relation bilatérale ». Une commission mixte d’historiens français et algériens va aussi être créée pour « regarder » en face l’ensemble de la période de la colonisation, « sans tabou ». Elle « pourrait être installée dans les quinze à vingt jours qui suivent », a annoncé Tebboune. 

Adaptation climatique : bénéficiaire du fonds fiduciaire du FMI, le Rwanda montre la voie

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Le Rwanda va bénéficier d’un prêt de 310 millions de dollars du Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre de son nouveau fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité (RST). Le fond a été lancé en mai dernier pour aider les pays en développement et à faibles revenus à s’adapter aux conséquences du réchauffement climatique. Le pays devient ainsi le premier pays africain à bénéficier de ce fonds qui vient récompenser les efforts de Kigali en matière de stratégie d’adaptation au changement climatique alors qu’en dépit des engagements, le continent peine à mobiliser les fonds nécessaires pour faire face aux conséquences des chocs climatiques qui plombent déjà la croissance de nombreux pays.

La COP 27 qui se tiendra le mois prochain à Charm El Cheikh en Egypte s’annonce sous de bons auspices pour le Rwanda. Le pays de Kagamé vient en effet de bénéficier d’un accord du FMI pour recevoir 310 millions de dollars dans le cadre de son nouvel instrument destiné à aider les pays en développement et à faibles revenus à s’adapter aux conséquences du réchauffement climatique. Le nouveau fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité (RST en anglais), lancé en mai dernier, permet au FMI d’accorder un financement à long terme et à moindre coût, aux Etats bénéficiaires. L’objectif est de les aider à mettre en place les politiques nécessaires pour faire face aux répercussions du changement climatique ou des pandémies.

L’accord, qui doit être validé dans les semaines prochaines par le Conseil d’administration de l’institution de Breton Woods, comprend la mise en place d’un nouvel instrument de coordination de sa politique économique (PCI) qui intègre les conditions à remplir dans le cadre du financement, pour une durée de trois ans. Avec cet accord, le Rwanda dévient le premier pays africain à bénéficier d’une aide du genre dans le cadre du RST et avant lui, deux pays américains, le Costa Rica et l’île de la Barbade sont également parvenus à trouver un accord avec le FMI pour en bénéficier.

Atténuer l’impact des chocs climatiques sur une croissance dynamique

L’accord avec le FMI vient ainsi récompenser les efforts du pays en matière de stratégie d’adaptation au changement climatique. Il permettra dans un premier temps au Rwanda d’atténuer l’impact des différents chocs sur sa croissance économique malgré le dynamisme dont elle fait preuve ces dernières années ainsi que les perspectives favorables sur lesquelles surfe le gouvernement de Kigali pour accélérer le développement du pays. C’est ce qu’a d’ailleurs mis en avant le FMI à la suite de la mission qu’une de ses équipes vient d’effectuer sur place du 26 septembre au 7 octobre. Selon les prévisions, le pays devrait atteindre une croissance de 6,8% pour 2022, malgré le contexte économique mondial compliqué. Le pays reste toutefois confronté à une inflation élevée, les prix alimentaires ayant progressé de 15,9% en août.

« Le Rwanda dispose d’un bilan solide en termes de réformes économiques et est très avancé dans la mise en place d’une stratégie climat. Ce nouveau PCI, combiné avec les fonds du RST, doit permettre de soutenir les autorités dans leurs efforts de stabilisation macroéconomique et d’adaptation au changement climatique. Le pays reste en effet vulnérable aux chocs extérieurs. Les prix de l’énergie et alimentaires élevés vont continuer à nourrir l’inflation et affaiblir ses réserves », a souligné M. Haimanot Teferra, le chef de mission du FMI au Rwanda après une visite à Kigali du 26 au 07 octobre 2022.

Le Rwanda, un exemple à suivre pour le continent en matière de stratégie d’adaptation climatique

Cet accord constitue aussi un argument de taille pour Kigali de mobiliser davantage de ressources internationales pour financer son plan d’actions pour le climat alors que le continent peine à attirer les fonds nécessaires pour faire face aux conséquences des chocs climatiques sur leurs économies. La preuve a été administré lors du récent sommet de Rotterdam destiné à mobiliser les fonds de soutien aux pays africains à l’adaptation climatique. Le bilan a été des plus ternes puisque sur des besoins de près de 26 milliards de dollars, moins de 30 millions ont été annoncés. « Ce qui est très peu pour 54 pays du continent au regard de l’impact déjà perceptible et des risques à venir », comme s’est désolé le président ghanéen Nana Akufo-Addo, de passage cette semaine à Paris.

Avec cet accord qu’il vient de décrocher auprès du FMI, le Rwanda vient de montrer l’exemple à suivre.  Il faut dire que Kigali s’est doté ces dernières années d’un ambitieux plan d’actions pour le climat d’un coût global estimé à quelques 11 milliards de dollars dont 6,9 milliards de dollars de nouveaux financements. Le gouvernement s’est engagé dans ce cadre à réduire jusqu’à 38 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 pour se faire, prévoit d’investir jusqu’à 8,8 % de son pays chaque année comme l’a expliqué le ministre rwandais des Finances et de la Planification économique, Uzziel Ndagijimana, qui a souligné par la même occasion dans la presse, que certaines ressources ont déjà été mobilisées sous la pression des chocs externes. 

Avec cette stratégie, l’objectif pour ce pays d’Afrique de l’Est est d’atténuer l’impact du changement climatique sur le dynamisme de sa croissance dont certains secteurs comme l’agriculture sont fortement dépendant aux aléas climatiques. Dans un rapport publié la semaine dernière, la Banque mondiale a d’ailleurs mis en évidence les politiques et interventions clés qui sont nécessaires au pays afin de renforcer la résilience climatique dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat et ainsi permettre au Rwanda d’atteindre ses objectifs. « La mise en œuvre des engagements du Rwanda en matière d’adaptation et d’atténuation réduirait considérablement la volatilité du PIB résultant de la variabilité climatique accrue », a ainsi estimé dans le rapport, Pablo Benitez, économiste principal spécialiste de l’environnement à la Banque mondiale pour qui, « cela réduirait également l’impact du changement climatique sur la croissance annuelle du PIB et stimulerait la production industrielle et l’emploi ».

Formation-Afrique : Nouvelle édition du programme netpreneur d’Alibaba

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La branche de formation professionnelle d’Alibaba Group, Alibaba Global Initiatives (AGI), a intégré dans son programme de formation Alibaba Netpreneur. C’est dans le cadre d’une cérémonie d’ouverture virtuelle soutenue par le concours Africa’s Business Heroes. L’objectif est d’encourager et d’inspirer la prochaine génération d’entrepreneurs africains.

Alibaba annonce la nouvelle édition de son programme de formation Netpreneur pour l’Afrique. La formation, est prévue sur la période du 10 octobre au 10 novembre. Son lancement a été décidé à la suite du succès de la promotion inaugurale, organisée en octobre dernier. A l’issue de celle-ci 70 participants africains ont reçu un diplôme. Les participants sont des fondateurs de startups actives dans divers secteurs : agriculture, éducation, technologies de l’information et de la communication (TIC) et commerce. Les candidats finalistes originaires de tout le continent africain entameront une série de cours en ligne qui leur permettront d’apprendre comment utiliser les ressources technologiques. Ceci afin de leur permettre de développer leurs entreprises au sein de l’économie locale.

« Nous sommes ravis de continuer à réaliser notre vision, qui consiste à partager l’impact positif de l’économie numérique…à élaborer des stratégies numériques avisées et à long terme qui leur ouvriront davantage d’opportunités », déclare Dan Liu, conseiller principal, Alibaba Global Initiatives.

Le programme de formation Alibaba Netpreneur est dispensé en ligne et en anglais par des formateurs Alibaba certifiés et des dirigeants d’entreprise ayant eux-mêmes conduit leurs propres entreprises numériques au succès. Depuis son lancement en 2019, le programme AlibaSba Netpreneur a permis à près de 1500 entrepreneurs d’Afrique, d’Europe, d’Amérique latine, d’Asie du Sud et du Sud-Est, de bénéficier d’une formation. Les participants les plus brillants se verront également offrir la possibilité de participer à un programme d’immersion hors ligne d’une semaine au siège d’Alibaba à Hangzhou, en Chine, sous réserve de remplir les conditions du cours en ligne.

Chronique : Financements verts, qu’attend l’Afrique de la COP27 ?

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Le continent africain fait face à des besoins colossaux, en termes d’infrastructures. D’ici 2040, ils sont estimés dans une fourchette, oscillant entre 40 000 et 63 000 milliards $ par an, selon la BAD (Banque africaine de développement). Combler ce déficit criard doit être conjugué à une stratégie qui met en avant la transition énergétique. A quelques semaines de la COP27, prévue en novembre en Égypte, l’Afrique dont l’empreinte carbone reste très faible, avec moins de 4% des émissions de gaz à effet de serre, relance les pays développés. L’appel, qui leur a été récemment lancé au Sommet de Rotterdam, pour soutenir le continent face au changement climatique, restera-t-il lettre morte ? Un changement à tous les niveaux qui nécessite une transformation socio-économique radicale.

G5 Sahel : La BAD finance la production d’énergie renouvelable à grande échelle

Gageons que le Jour de la Finance, lors de cette COP27, permettra d’apporter des débuts de solutions contre un continent qui subit de plein fouet les effets du changement climatique. Au niveau des pays côtiers, l’érosion fait des ravages, des îles, menacées de passer sous le niveau de la mer et qui seront immergées si rien n’est fait, des coraux sont en train de mourir, entrainant un appauvrissement du plancton… Outre, le décaissement des fonds promis par les pays développés, la réduction du coût des Green Bonds par les banques multilatérales et autres institutions financières internationales, seront au menu des discussions. A Copenhague, en 2009, les pays développés s’étaient engagés à verser 100 milliards de dollars par an… Dans sa quête vers un mix énergétique, peu carboné, l’Afrique a la chance de ne pas perpétuer les erreurs commises par des pays du Nord. Nombre de pays africains ont dans ce sens une feuille de route qui englobe une part croissante en énergie renouvelable et le passage à une économie circulaire sans gaspillage.

Aussi, il faut des moyens pour établir sa CDN (Contribution Déterminée au niveau Nationa), plan d’action climatique, visant à réduire les émissions et à s’adapter aux effets des changements climatiques que chaque Partie de l’Accord de Paris est tenue d’établir et mettre à jour tous les 5 ans.  Pourtant, rappelons qu’au vu de l’écart important entre les réductions des émissions nécessaires pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C et les émissions actuellement prévues, tous les pays ont été invités, dans la cadre du Pacte de Glasgow pour le Climat de novembre 2021, à revoir et à renforcer les objectifs dans leurs CDN en 2022. A mon avis, dans de nombreux pays africains, une action concertée sera plus pertinente. Toujours est-il que les dernières CDN de Colombie (neutre en Carbone en 2050), du Maroc (réduction des émissions de 46% d’ici 2030), du Rwanda (réduction des émissions de 38% d’ici 2030) … peuvent être des stimulants sérieux, à condition que les financements suivent.

FAO : Baisse des prix des produits alimentaires, mais les céréales restent sous pression

(Crédits : FAO).

L’indice des prix mondiaux de l’agence alimentaire des Nations Unies a chuté pour le sixième mois consécutif en septembre. Il s’est éloigné des sommets historiques enregistrés plus tôt cette année après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le rapport du FAO pointe néanmoins la pression persistante sur les produits céréaliers et alerte sur le risque de famine dans 45 pays.

L’Indice L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) des prix des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 136,3 points en septembre, soit une baisse de 1,1 pour cent par rapport au mois d’août. C’est ce qu’a déclaré le FAO vendredi dernier en se basant sur son indice des prix, qui suit les produits alimentaires les plus échangés au niveau mondial. Il suit l’évolution mensuelle des prix internationaux d’un panier de produits alimentaires couramment échangés. L’indice a chuté depuis un record de 159,7 en mars. Le chiffre de septembre était toutefois supérieur de 5,5 % à celui de l’année précédente. C’est l’Indice FAO des prix des huiles végétales qui est à l’origine de cette baisse, puisqu’il a cédé 6,6% dans le mois pour atteindre son niveau le plus bas depuis février 2021. Les cours internationaux des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza ont tous fléchi. La persistance de stocks importants d’huile de palme, coïncidant avec la hausse saisonnière de la production en Asie du Sud-Est, a tiré vers le bas les prix de cette denrée.

Le prix des céréales sur un trend haussier

L’Indice FAO des prix des céréales, en revanche, a progressé de 1,5 pour cent par rapport au mois d’août a révélé le nouveau rapport du FAO. Les prix internationaux du blé ont enregistré un rebond de 2,2 pour cent, sous l’effet de préoccupations concernant l’état des cultures en Argentine et aux États-Unis d’Amérique où prédomine un temps sec, mais cette progression a aussi pour causes le rythme rapide des exportations de l’Union européenne, qui se double d’une forte demande interne, et l’incertitude accrue qui pèse sur le prolongement de l’initiative céréalière de la mer Noire au-delà du mois de novembre. Les prix mondiaux du maïs n’ont quasiment pas bougé, la vigueur du dollar des États-Unis ayant permis de contrebalancer la pression exercée par la contraction des perspectives d’approvisionnement. Et ce, alors que les prévisions de production ont encore été revues à la baisse aux États-Unis d’Amérique et dans l’Union européenne. L’Indice FAO des prix de tous les types de riz a progressé de 2,2 pour cent, en grande partie en raison des changements apportés par l’Inde à sa politique d’exportation ainsi que des inquiétudes concernant les répercussions des graves inondations au Pakistan.

Baisse de la production céréalière en perspectives

La FAO a aussi fait paraître son dernier Bulletin sur l’offre et la demande de céréales, signalant une nouvelle baisse des estimations de la production céréalière mondiale pour 2022, qui s’établissent à présent à 2 768 millions de tonnes, soit 1,7 pour cent en dessous du chiffre de 2021. Les stocks mondiaux de céréales à la clôture des campagnes de 2023 devraient se contracter de 1,6 pour cent par rapport à leurs niveaux d’ouverture, pour s’établir à 848 millions de tonnes.

« On s’attend à un léger recul du rapport stocks/utilisation de céréales au niveau mondial qui, après avoir été de 31 pour cent l’année précédente, tomberait à 29,7 pour cent en 2022-2023, soit un niveau encore relativement élevé au regard des antécédents », précise le document.

Nouvelle alerte sur le risque de famine

Selon le dernier rapport Perspectives de récolte et situation alimentaire, une publication trimestrielle du Système mondial d’information et d’alerte rapide sur l’alimentation et l’agriculture (SMIAR) de la FAO, 45 pays, dont 33 en Afrique, neuf en Asie, deux en Amérique latine et dans les Caraïbes et un en Europe, ont besoin d’une aide alimentaire extérieure. Des sécheresses s’étendant sur plusieurs années ont engendré une situation d’insécurité alimentaire grave en Afrique de l’Est, où certaines parties de la Somalie risquent d’être touchées par la famine si l’aide humanitaire n’est pas intensifiée. Des taux d’inflation élevés, des environnements macroéconomiques difficiles et la dépréciation des monnaies aggravent l’insécurité alimentaire dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier.

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