lundi 7 avril 2025
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Cap-Vert : Le port modernisé de Maio, un nouvel atout pour stimuler le commerce

(Crédits : Dr/AI)

Le Cap-Vert a inauguré le nouveau port de Maio. L’ouvrage cofinancé par ses partenaires dont la BAD et l’UE va améliorer l’interconnectivité des îles et fluidifier le commerce. Le pays touristique qui a connu une année 2020 difficile a renoué progressivement avec la croissance à partir de l’année dernière.

Le Cap-Vert se dote d’une infrastructure portuaire pour stimuler ses échanges commerciaux. Au total 36 millions d’euros dont 17,87 millions de la Banque africaine de développement (BAD) ont été nécessaires pour moderniser les ports de Maio et de Palmeira. L’Union européenne (UE) a financé le projet à hauteur de 11 millions d’euros, le gouvernement cap-verdien a mobilisé 7,8 millions d’euros. Inauguré mercredi dernier par le président du Groupe de la Banque Africaine de Développement, M. Akinwumi A. Adesina, l’infrastructure va permettre de réduire le temps de trajet maritime vers la capitale, Praia, et stimuler le commerce.

 Un investissement comme celui-ci entraîne une amélioration rapide des moyens de subsistance et transforme les économies. Le port permettra de relier Maio au reste du pays et au monde , a déclaré le Premier ministre José Ulisses de Pina Correia Silva.

Felix Fernandez Shaw, directeur de la coopération internationale et de la politique de développement de l’Union européenne, a déclaré que ce port devrait aider le pays à retrouver sa trajectoire de croissance et à stimuler le tourisme durable et l’accès aux marchés régionaux. La Banque africaine de développement a investi, depuis 1977, 643 millions de dollars au Cap-Vert. Le pays s’entend aussi à bénéficier du projet de corridor de transport multimodal Praia-Dakar-Abidjan, afin d’accroître sa compétitivité commerciale au sein de la Zone de libre-échange continentale africaine. L’économie du Cap-Vert largement tributaire des recettes touristiques a souffert des conséquences du Covid-19. Mais le pays s’attend à une reprise progressive analyse le Fonds Monétaire International (FMI).

En raison d’une baisse du tourisme affecté par la crise économique mondiale et l’apparition de la pandémie de Covid-19, le pays a connu une croissance relativement modeste au cours des dernières années. La croissance qui a rebondi à 4 % en 2021 (FMI), s’était contractée de -14,8 % en 2020. Elle a été soutenue par l’assouplissement des restrictions de voyage et des taux de vaccination plus élevés en Europe, pourvoyeuse de touristes pour l’archipel. L’institution de Bretton Woods table sur une hausse du PIB à 6,5 % en 2022 et à 6,1 % en 2023, soutenue par le retour des touristes, les investissements étrangers et les envois de la diaspora cap-verdienne.

Hydrocarbure : A la recherche de nouvelles ressources gazières, l’Europe sollicite le Nigéria

(Crédits : Dr).

En pleine crise avec Moscou, l’UE inquiète de son approvisionnement en ressources gazières se tourne vers l’Afrique. Le Nigéria principal détenteur des réserves de gaz et de pétroles du Continent est dans le viseur des 27. Le pays qui travaille sur une stratégie de réappropriation de ses ressources d’hydrocarbures devra trouver l’équilibre entre la hausse de ses volumes d’exportation vers l’Europe et la poursuite de son programme de raffineries et de pipelines pour satisfaire sa demande intérieure.

Le Nigeria est en mesure de fournir davantage de gaz naturel liquifié (GNL) à l’Europe pour le prochain hiver, a déclaré le ministre de l’Énergie du pays Timipre Sylva, le 07 septembre à la conférence Gastech de Milan. Il s’agit pour les 27 de trouver une source alternative de remplacement du gaz russe à la suite de l’invasion de l’Ukraine par Moscou, a rapporté Reuters, citant le directeur général adjoint du département de l’énergie de la Commission européenne, Matthew Baldwin. Pour l’heure, le Nigéria, l’un des principaux pays producteurs de gaz en Afrique ne représente qu’environ 14 % de l’approvisionnement total en gaz naturel liquéfié (GNL) de l’Europe. Cette capacité pourrait doubler, a déclaré Baldwin.

A lire aussi : Hydrocarbure : Nouvelle étape pour le gazoduc transsaharien Niger, Algérie, Nigeria

Pour ce faire, le pays d’Afrique de l’Ouest devra augmenter ses volumes de production notamment dans le delta du Niger. Le terminal Nigerian de LNG situé à Bonny Island, dans le delta du Niger, n’est exploité actuellement qu’à hauteur de 60% de sa capacité. Le Nigeria prévoit également de rouvrir le gazoduc Trans Niger. Ce gazoduc devrait permettre des exportations de gaz supplémentaires vers l’Europe.

Si nous pouvons aller au-delà de 80%, à ce stade, il pourrait y avoir du GNL supplémentaire qui pourrait être disponible pour les cargaisons ponctuelles à venir en Europe ,

a déclaré Baldwin

L’entité Nigeria NLG est détenue conjointement par la compagnie pétrolière d’État NNPC et les majors à savoir le français TotalEnergies, l’anglo-neerlandaise Shell, l’italien Eni. La NNPC est la seule entité autorisée à opérer dans l’industrie pétrolière du pays. Il s’associe à des compagnies pétrolières étrangères pour exploiter les ressources en combustibles fossiles du Nigéria. Anciennement société d’État, elle est devenue une société à responsabilité limitée en juillet 2022. En 2021, le Nigeria affichait près de 300 pieds cubes de réserves de gaz naturel, se classant au neuvième rang mondial. Avec ses importantes réserves gazières, mais aussi pétrolières le pays est perçu comme un fournisseur potentiel de l’Europe en hydrocarbures. Cependant le Nigéria doit aussi relever de nombreux défis internes relative à sa capacité à augmenter ses capacités de raffinage pour couvrir ses besoins en hydrocarbures, voire alimenter l’Afrique via des pipelines. Inaugurée en janvier 2022, la raffinerie Dangoté, d’une capacité d’environ 650 000 barils de pétrole brut par jour, est l’une des structures phares de cette politique Nigériane d’approvisionnement locale en hydrocarbure

Banques : Ecobank lance RapidCollect, une solution de paiement destinée aux entreprises

(Crédits : Ecobank)

Le groupe Ecobank lance RapidCollect qui offre aux entreprises la possibilité d’encaisser leurs paiements à travers l’Afrique via un seul compte. La solution s’adresse aux entreprises clientes d’Ecobank en leur permettant de recevoir instantanément les paiements provenant de clients dans leur pays d’origine et des 33 pays du réseau d’Ecobank. Et ce à un coût inférieur aux tarifs du marché.

Avec un seul compte, les entreprises clientes de la banque panafricaine peuvent recevoir des fonds instantanément de leurs clients dans leur pays d’origine et des autres pays du réseau panafricain d’Ecobank, a annoncé le groupe bancaire dans un communiqué du 07 septembre. Le nouveau système a été conçu pour répondre aux besoins des entreprises à travers l’Afrique, un marché en pleine mutation pour ce qui de la règlementation de son marché interne. La création du marché unique africain par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) offre des opportunités de commerce, d’investissement et de croissance économique. Selon la Commission économique pour l’Afrique, la ZLECAf devrait augmenter le commerce intra-africain d’environ 40 %.

Alors que la Zone de libre-échange continentale africaine présente d’innombrables opportunités de croissance commerciale pour les entreprises africaines, il est impératif que l’infrastructure de paiement et d’encaissement réponde de manière proactive aux besoins des petites et moyennes entreprises de notre continent en facilitant leur commerce transfrontalier,

A DÉCLARÉ JOSEPHINE ANAN-ANKOMAH, DIRECTRICE DE LA BANQUE COMMERCIALE DU GROUPE ECOBANK.

Ainsi le nouvel outil, RapidCollec d’Ecobank, s’inscrit dans sa volonté de supprimer les obstacles au commerce intra-africain. Il propose aux PME clientes une solution d’encaissement rapide, innovante, sécurisée, sans tracas et fiable, qui s’appuie sur la taille et l’efficacité du réseau d’Ecobank regroupant 33 pays, argumente la directrice de la banque commerciale. Disponible dans les agences Ecobank, RapidCollect est déjà intégré dans les services numériques, mais reste soumise à la réglementation de chacun des pays. La solution offre un compte unique pour recevoir les paiements commerciaux provenant des 33 pays, ainsi que des paiements instantanés sur un compte Ecobank dans le pays d’origine et sur le réseau intercontinental. Au menu également des rapprochements automatisés pour les entreprises clientes qui peuvent intégrer leur système de facturation, ainsi que des transactions sécurisées à l’aide de la technologie éprouvée de Ecobank, favorisant notamment des paiements transfrontaliers simplifiés permettant de saisir les opportunités du marché unique africain de la ZLECAf.

E-commerce: Amazon lorgne le marché africain

(Crédits : Dr).

Après la décélération post-covid de ses bénéfices, Amazon est en quête de nouveaux relais de croissance. L’Afrique où les principales sociétés d’e-commerce peinent à décollent offre des perspectives intéressantes pour un marché de près d’un milliard de consommateurs.

Amazon, dans le but d’agrandir son marché, a décidé de lancer en Afrique sa plate-forme d’e-commerce. En dépit de la concurrence sur place, la société de Jeff Bezoz compte bien se faire un nom sur le Continent. Pour évincer ses principaux concurrents en Afrique le groupe américain a mis en place le « project fela », destiné dans un premier temps au marché nigérian. Le Prime Video ou encore le Cloud sont les autres domaines où Amazon veut se faire une place avec notamment Amazon Web services (AWS) pour l’hébergement de données. Après l’Egypte où le groupe est présent, le Nigéria et l’Afrique du Sud, poids lourds du Continent sont les prochains cibles de la plus grande société d’e-Commerce dans le monde. Et ce, du fait de leur puissance économique, démographique et de leurs ouverture juridique sur les marchés internationaux comparé au reste de l’Afrique.

L’Afrique en relai de croissance pour Amazon

Après la forte croissance dû au confinement par le Covid-19, Amazon a connu une décélération de sa courbe de croissance. Le marché africain où le e-commerce est encore embryonnaire est de ce fait perçu comme un relai de croissance. En effet, au deuxième trimestre de 2022, suivant la tendance à la décélération déjà enregistrée au premier trimestre, ses bénéfices ont reculé à 3,3 milliards de dollars contre 7,7 milliards de dollars durant la même période l’an passé. Dans cette optique de chercher de nouveaux débouchés sur les marchés, Amazon a également racheté one medical en juillet pour environ 3,9 milliards de dollars et compte s’engouffrer dans la brèche ouverte par les difficultés des géants d’e-commerce africain : Jumia, Takealot, Konga. En 2021, Jumia, présent dans 11 pays du continent africain a réalisé un chiffre d’affaires de 178 millions de dollars pour 227 millions de dollars de perte. En 2020, Nick Imudia, directeur général de la société Konga, annonçait vouloir dépasser les 35 milliards de dollars de revenus d’ici à 2024, alors que la valorisation de la société s’établit actuellement à près de deux milliards de dollars. A noter que Konga sous la direction de prince Nnamdi ekeh a été racheté en 2018 par le fabricant d’ordinateurs, nigérian Zinox technologies. En revanche, Takealot a enregistré un chiffre d’affaires en mars 2022 de 27% à 827 millions de dollars et 6,54 millions de dollars de pertes. Cependant, le marché africain où la classe moyenne est appelé à croitre – selon une étude de Deloitte publiée en 2015 – reste prometteur. En effet, en 2013, la classe moyenne en Afrique représentait plus de 375 millions d’individus, soit 34 % de la population. À l’horizon 2030, la classe moyenne devrait, selon les prévisions, compter plus d’un demi-milliard d’Africains.

Libye: le Sénégalais Abdoulaye Bathily nommé négociateur en chef de l’ONU

Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, a finalement porté son choix sur le Sénégalais Abdoulaye Bathily, nommé émissaire de l’organisme en Libye. Politicien chevronné, Bathily a la lourde tâche de convaincre les différentes parties de négocier afin de réunifier un pays divisé administrativement et politiquement depuis plus de 10 ans.
(Crédits: UN)

Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, a finalement porté son choix sur le Sénégalais Abdoulaye Bathily, nomme émissaire de l’organisme en Libye. Politicien chevronné, Bathily a la lourde tâche de convaincre les différentes parties de négocier afin de réunifier un pays divisé administrativement et politiquement depuis plus de 10 ans.  

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a nommé le diplomate sénégalais et ancien ministre du gouvernement Abdoulaye Bathily comme son envoyé en Libye, a annoncé samedi la mission de l’ONU en Libye dans un communiqué. Bathily succède à Jan Kubis, qui a quitté ses fonctions à la fin de l’année 2021, après avoir échoué à résoudre le conflit de longue date en Libye alors que le pays a raté l’organisation des élections nationales.

Qui est Abdoulaye Bathily ?

Agé de 75 ans, Abdoulaye Bathily est un historien, universitaire et vétéran de la vie politique sénégalais. Plusieurs fois député et ministre sous les présidences d’Abdou Diouf et de Macky Sall. Il a été le chef de file de la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (LD/MPT) pendant 29 ans.  Diplômé de l’université de Birmingham, il a été professeur d’histoire moderne et contemporaine à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il a également été candidat de l’élection présidentielle de son pays en 2007, avant de se retirer de la vie politique en 2013. Une longue expérience dont le nouvel émissaire des Nations Unies aura besoin pour mettre fin à la division de la Libye en proie au terrorisme et à une guerre civile depuis plus d’une décennie.

La lourde tâche de réunifier une Libye profondément divisée

Le pays d’Afrique du Nord a été divisé entre deux administrations rivales dans les années qui ont suivi le renversement de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi il y a plus de dix ans. Le gouvernement d’entente nationale (GNA) est basé dans la capitale, Tripoli, située à l’ouest, tandis que l’armée nationale libyenne (LNA) est à l’est. Malgré le calme relatif de ces dernières années, les tensions sont remontées d’un cran après l’échec de la tenue d’élections tant attendues en décembre dernier et le refus du Premier ministre sortant, Abdul Hamid Dbeibah, de démissionner. Son rival Fathi Bashagha, qui a été nommé Premier ministre par le parlement de l’Est, a tenté d’entrer à Tripoli. L’ONU par le biais de son Secrétaire général adjoint aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Rosemary DiCarlo, a dénoncé cette escale de violence.

Des violences ont éclaté le 27 août, faisant au moins 42 morts, dont quatre civils, et près de 160 blessés, selon les autorités libyennes. Une cinquantaine de familles auraient été déplacées, tandis que cinq centres de santé et deux centres de détention pour migrants ont été endommagés.

 Il est essentiel qu’un accord soit conclu dans un cadre constitutionnel et qu’un calendrier pour les élections soit établi pour permettre au peuple libyen de choisir ses dirigeants , a déclaré Rosemary A. DiCarlo.

Un contexte caractérisé par une grave dégradation de la situation des droits de l’homme selon l’ONU. L’organisme a signalé des violations contre des personnes exerçant leur droit à la liberté d’expression, des migrants, des réfugiés, et des militantes. Aussi, la Libye est un pays riche en ressources pétrolières. La production avait atteint les niveaux d’avant l’arrêt de 1,2 million de barils par jour à la fin de ce mois, avec des plans pour une nouvelle augmentation. Mais en raison de la division du pays l’ONU craint une mauvaise répartition des ressources.

RDC : attaque meurtrière dans l’Est du pays

Des militaires de la République démocratique du Congo (FARDC) patrouillent contre les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) et de l'Armée nationale de libération de l'Ouganda (NALU) près de Beni dans la province du Nord-Kivu, le 31 décembre 2013. REUTERS/Kenny Katombe/photo d'archives.

Au moins 40 morts à Beni dans l’Est du Congo après des massacre perpétrés par des milices armées. La région minière qui a connu un regain de violence est le théatre d’affrontements et d’exactions menées par des milices depuis plusieurs décennies.

Des milices armées ont assassiné au moins 40 villageois lors d’attaques à Beni dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Les exactions attribuées à des islamistes font partie d’une série d’attaques contre plusieurs villages dans l’Est de la République démocratique du Congo, a déclaré un groupe local de défense des droits humains relayé par nos confrères de Reuters. Les assaillants soupçonnés d’appartenir aux rebelles de l’Alliance des forces démocratiques (ADF) ont d’abord ciblé un groupe de villageois de la province du Nord-Kivu qui avait traversé la province voisine de l’Ituri pour chercher des terres arables près de la rivière Ituri le 25 août, selon la même source. Les combattants des ADF ont exécuté plus de 40 personnes, deshommes, femmes et enfants dans cinq villages depuis jeudi, selon un bilan établi par NChristophe Munyanderu, coordinateur local de la Convention pour le respect des droits de l’homme (CRDH).

De l’inertie de l’armée congolaise et des casques bleus?

De nouvelles attaques qui exaspèrent davantages les populations locales. Ces dernières pointent du doigt l’inertie des autorités locales représentées par les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Ces dernières en partenariat avec la Force de défense du peuple ougandais (UPDF) ont décidé, le 26 août dernier, de prolonger de deux mois leurs opérations conjointes de traque des ADF dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. L’ADF, une milice ougandaise liée à l’État islamique, est l’un des nombreux groupes armés qui se disputent les ressources minières de la région et attaquent les civils dans l’est du Congo.

A lire aussi : RDC: les casques bleus de la MUNUSMO sous haute pression

Une région célébre pour sous-sol riche en métaux précieux tels que l’étain, le tantale, le tungstène et l’or. L’escalade des attaques a incité le gouvernement à déclarer l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu en avril 2021. Mais la situation sécuritaire a continué à se détériorer. Le 25 juillet, au moins 19 personnes dont trois soldats de la paix de l’ONU ont été tuées au cours de trois jours de manifestations violentes dans l’est de la RDC contre la présence de la MUNUSCO. La mission est critiquée pour son incapacité à rétablir la paix dans cette région déchirée par les conflits où elle est présente depuis plus de 20 ans.

Afrique: en partenariat avec la BAD, le Japon va investir 5 milliards dans 4 secteurs prioritaires

TICAD 2022 (Crédits : Dr).

Le Japon et la Banque africaine de développement annoncent consacrer jusqu’à 5 milliards de dollars américains au développement du secteur privé africain. Un investissement destiné au financement de quatre domaines prioritaires de l’économie sur trois ans.

Le Japon et la Banque africaine de développement (BAD) ont annoncé une coopération financière pouvant atteindre 5 milliards USD dans le cadre de la cinquième phase de l’Initiative d’assistance renforcée au secteur privé en Afrique (EPSA 5), pour la période 2023-2025. L’annonce en a été faite lors de la huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD8), qui s’est tenue le 28 août 2022 à Tunis, la capitale tunisienne. Compte tenu de l’importance de la sécurité alimentaire, le Japon et la Banque africaine de développement feront également de l’agriculture et de la nutrition des domaines prioritaires de l’EPSA 5. En conséquence, l’initiative couvrira quatre domaines prioritaires que sont l’électricité, la connectivité, la santé, l’agriculture et la nutrition, pour répondre aux principaux défis de l’Afrique. Lors de la cérémonie de lancement de l’EPSA 5, Masato Kanda, vice-ministre des Finances pour les affaires internationales du Japon, a engagé son pays à soutenir les pays africains tout en respectant leurs propres initiatives.

« L’EPSA est un volet essentiel de notre partenariat avec la Banque africaine de développement pour relever les défis économiques et sociaux auxquels le continent est confronté. La JICA s’engage à travailler avec l’EPSA pour créer un avenir brillant et prospère », a déclaré Akihiko Tanaka, président de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Le Japon a lancé l’EPSA dans le sillage du sommet du G8 à Gleneagles en 2005. Depuis la TICAD 6 en 2016, le Japon met à jour l’EPSA lors de ce sommet. Actuellement, le pays apporte son soutien par le biais de l’EPSA4. Ce sont 3,5 milliards de dollars américains de 2020 à 2022 qui ont été lancé lors de la TICAD7 en 2019. Pour le président de la BAD, kinwumi Adesina, EPSA 5 est le type de coopération dont l’Afrique et le monde ont besoin. Et la nouvelle initiative qui vient d’être signée aura un impact positif sur des millions de vies à travers l’Afrique a-t-il prédit.

Santé : l’OMS approuve le premier antipaludien made in Africa

(Crédits ; Dr)

Un premier médicament de qualité fabriqué en Afrique pour prévenir le paludisme chez la femme enceinte et le nourrisson a été approuvé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Une nouvelle étape dans la lutte contre le paludisme en Afrique, qui totalise la quasi-totalité des décès liés à cette maladie.

Une importante étape a été franchie dans la production locale d’un médicament utilisé au niveau de toute l’Afrique à des fins de prévention du paludisme, a annoncé l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans un communiqué du 25 août. L’institution vient en effet d’attribuer une certification de qualité au premier fabricant africain d’un médicament pouvant prévenir le paludisme chez les femmes enceintes et les enfants. Avec le soutien de l’organisation Medicines for Malaria Venture (MMV) et d’Unitaid, la société Kenyane Universal Corporation Ltd (UCL) devient le premier fabricant de médicaments africain à obtenir une pré qualification de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’association sulfadoxine-pyriméthamine. L’association sulfadoxine-pyriméthamine (SP) est un traitement efficace et abordable utilisé pour prévenir le paludisme chez les femmes enceintes et les nourrissons.

Doter l’Afrique de structures de production de médicaments

Presque tous les cas et les décès de paludisme surviennent en Afrique. Jusqu’à présent, le continent reposait entièrement sur les importations pour son approvisionnement en SP de qualité. Cette nouvelle avancée répond au besoin de production locale de médicaments de qualité en Afrique dont le manque a été mis en évidence en 2020 par la pandémie de COVID-19. Le continent avait alors souffert d’un accès limité à des produits de santé vitaux. Grâce à cette certification, le fabricant kényan Universal Corporation Ltd (UCL) sera en mesure de soutenir la production locale d’un traitement de qualité à base de l’association sulfadoxine-pyriméthamine (SP), appuyant ainsi les efforts régionaux en matière de lutte contre le paludisme.

Nous sommes non seulement la première entreprise pharmaceutique à recevoir une préqualification pour l’association sulfadoxine-pyriméthamine en Afrique, mais également l’un des seuls fabricants du continent (cinq en tout) à avoir reçu cette certification de qualité pour un produit. Nous comblons ainsi une importante lacune », a précisé Perviz Dhanani, fondateur et directeur général d’UCL.

 La préqualification d’UCL a été obtenue grâce au financement de l’agence de santé mondiale Unitaid et au soutien de l’organisation MMV. La procédure de préqualification de l’OMS permet d’évaluer la qualité, la sûreté et l’efficacité des médicaments. L’assurance qualité octroyée au produit Wiwal®, l’association SP d’UCL, ouvre de nouvelles voies d’approvisionnement pour les partenaires mondiaux de mise à l’échelle, permettant d’améliorer l’accès à ce médicament antipaludien et de renforcer la capacité de l’Afrique à lutter contre les maladies endémiques.

« Unitaid salue la certification obtenue par UCL pour la production de ce médicament antipaludique de qualité en Afrique, où surviennent environ 95 % de tous les cas et décès imputables au paludisme à travers le monde. Renforcer la production locale de médicaments là où les besoins sont les plus importants est essentiel pour bâtir des réponses sanitaires plus robustes et plus résilientes, a déclaré le docteur Philippe Duneton, directeur exécutif d’Unitaid.

Concernant le paludisme, les jeunes enfants et les femmes enceintes font partie des personnes les plus vulnérables : 80 % de tous les décès dus au paludisme en Afrique surviennent chez des enfants âgés de moins de cinq ans. L’association SP est un traitement abordable pour prévenir le paludisme. Pourtant, sa distribution et son déploiement à grande échelle étaient jusqu’à présent limités, entre autres en raison d’un approvisionnement inadéquat et instable, reposant entièrement sur des médicaments importés ou de faible qualité.

Gabon : vers l’exploitation du fer de Belinga

(Crédits Dr)

Le Gabon réactive le projet de développement du minerai de fer de Belinga avec la signature de nouveaux partenariats. Les réserves de ce gisement de classe mondiale sont estimées à environ un milliard de tonnes.

Le Gabon relance le projet d’exploitation du fer de Belinga dans l’Ogooué-Ivindo. Le ministre des Mines Gabonais Elvis Ossindji a signé le 19 août à Libreville une convention avec les compagnies Africa Transformation and Industrialization Fund (Atif) et Fortescue Metals Group, pour l’exploration du gisement de fer de Belinga. La licence a été sollicitée par Ivindo Iron SA, une coentreprise dans laquelle Fortescue détient 80 % des actions. Le Fonds de transformation et d’industrialisation de l’Afrique est détenteur des 20% restants. L’accord consigne les conditions du partenariat pour  l’exploration de ce gisement considéré potentiellement comme l’un des plus grands réservoirs d’hématite à haute teneur encore non développés au monde. Pour le ministre des mines, il s’agit d’environ  90 millions de dollars de coûts à investir sur trois ans pour le programme d’exploration.

Une information confirmé par le groupe australien Fortescue Metals (FMG.AX), qui a précisé qu’une coentreprise détenue majoritairement par lui, a signé un accord avec le Gabon pour ouvrir la voie à l’étude, puis l’obtention d’une licence d’exploration dans ce pays d’Afrique centrale. Il a évalué le programme d’exploration à environ 90 millions de dollars sur trois ans.

« Ivindo Iron prévoit de commencer immédiatement l’exploration et les études dès l’octroi des licences d’exploration, en se concentrant initialement sur les travaux d’exploration pour déterminer la taille et la teneur potentielles du gisement de minerai de fer de Belinga », a déclaré Fortescue

Le gisement découvert en 1985 se trouve dans la ville de Bélinga, située dans la province de l’Ogooué-Ivindo. La réserve recèle près d’un milliard de tonnes de minerais de fer et a des prolongations au Cameroun et à la République du Congo voisin. Selon les études déjà réalisées, l’évacuation des produits en cas d’exploitation nécessitera un embranchement du transgabonais, rejoignant Booué à Bélinga. Lequel  devrait être construit en parallèle du démarrage de l’exploitation du gisement.

Crypto-monnaie : Binance renforce sa stratégie de protection des utilisateurs

Crédits : Dr

La plateforme de transaction de crypto-monnaie Binance a mis en place de nouvelles fonctionnalités et règles sur Binance P2P pour renforcer la sécurité de ses transactions.

Binance a lancé au Cameroun Binance programme, il y a une semaine. Il s’agit d’améliorer les transactions et échanges entre les clients et de développer le « peer-to-peer », l’échange entre pairs (P2P). Un outil de transaction de crypto-monnaie pour troquer via le numérique. Binance a mis en place la p2p qui garantit la protection des acheteurs et vendeurs contre les fraudes et vols. La plateforme a ajouté un message épinglé à la boîte de discussion qui alerte les utilisateurs à la réception de l’argent. Aussi de nouvelles règles ont été élaborées pour lutter contre les escroqueries par l’annonce de prix anormalement attrayants.

Sécuriser davantage les échanges de crypto-monnaie

 Les plateformes d’échange de crypto-monnaies ont développé plusieurs modèles de transactions. La forme la plus courante consiste à acheter ou à vendre des cryptos à certains prix contre une autre crypto-monnaie ou une devise locale prise en charge sur la plate-forme. Au début des systèmes de monnaies numériques, il n’y avait pas beaucoup d’options pour acheter et vendre de la crypto. Ce qui a contraint les personnes intéressées par l’achat ou la vente à rencontrer physiquement d’autres personnes ou via des communautés en ligne. Et ce, pour troquer leurs actifs numériques contre d’autres actifs, comme de l’argent, des bons, des biens ou d’autres cryptos. Un scenario qualifié de « peer-to-peer », l’échange entre pairs (P2P).

Bien que le commerce P2P reste assez pratique, il peut être risqué s’il n’existe aucune partie tierce pour arbitrer la transaction au nom des utilisateurs. Pour rendre le commerce P2P plus sûr, diverses plateformes en ligne ont développé́ un moyen plus sûr de faciliter les transactions P2P. D’où les nouvelles fonctionnalités proposées par Binance. L’une de ces stratégies est le compte de séquestre P2P qui garantit la protection des acheteurs et vendeurs contre les fraudes ou vols. Le séquestre le fait de deux manières. D’une part il aide les acheteurs à faire appel si la contrepartie ne libère pas la crypto-monnaie après le paiement. D’autre part, les vendeurs sont également protégés en conservant la crypto dans un dépôt temporaire au sein du service séquestre jusqu’à ce que le paiement de la contrepartie ait été́ vérifié́. La crypto-monnaie n’est restituée au vendeur que si le paiement n’est pas vérifié dans un délai spécifié́.

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