vendredi 5 décembre 2025
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Le gaz africain, une alternative au gaz russe pour l’Europe

L'Algérie est devenue l'année dernière le plus grand fournisseur de gaz de l'Italie, remplaçant une part importante des 29 milliards de m3 de gaz qui provenaient auparavant de Russie.

L’Europe, en quête d’une alternative au gaz russe, prospecte dans les pays africains riches en hydrocarbures. C’est dans ce contexte que la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, accompagnée du PDG d’Eni s’est rendue en Algérie. Les différentes parties ont annoncé plusieurs accords principalement dans le domaine de l’énergie.

L’Italien Eni œuvre pour augmenter les importations du gaz africain vers l’Europe. en effet, l’Italie peut augmenter considérablement ses importations de gaz en provenance d’Afrique et transférer une partie de l’approvisionnement vers l’Europe du Nord si elle renforce ses infrastructures dans les prochaines années, a déclaré le PDG du groupe énergétique Eni (ENI.MI) Claudio Descalzi rapporté par Reuters.

Le PDG d’Eni, Claudio Descalzi, et le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, ont signé le 23 janvier à Alger deux accords qui définissent les futurs projets communs sur l’approvisionnement énergétique, la transition énergétique et la décarbonation. Les accords ont été signés en présence de la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, et du président algérien, Abdelmadjid Tebboune selon le communiqué du 23 janvier publié sur le site d’ENI et consulté par Africa Income.

 « Ces accords témoignent de notre engagement à assurer la sécurité d’approvisionnement de l’Italie tout en poursuivant nos objectifs de décarbonisation. Le partenariat entre l’Italie et l’Algérie se renforce aujourd’hui et le rôle clé de l’Algérie comme l’un des principaux fournisseurs d’énergie de l’Europe est confirmé », a déclaré le PDG d’Eni dans le texte.

Grâce à ces accords, Eni et Sonatrach identifieront les opportunités de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de méthane et définiront des initiatives d’efficacité énergétique, des développements d’énergies renouvelables, des projets d’hydrogène vert et des projets de capture et de stockage de dioxyde de carbone, pour soutenir la sécurité énergétique et en même temps une transition énergétique durable. En outre, les entreprises mèneront des études pour identifier les mesures possibles pour améliorer la capacité d’exportation d’énergie de l’Algérie vers l’Europe.

S’exprimant depuis Alger le Premier ministre italien Giorgia Meloni, Descalzi a déclaré que Rome pouvait déjà compter sur de nombreuses liaisons avec l’Afrique, dont le pipeline TransMed reliant l’Algérie à la Sicile.

« Nous sommes les seuls à avoir une connexion avec l’Algérie… qui a une capacité d’environ 36 milliards de mètres cubes (bcm) de gaz et est encore sous-utilisée. Il y a encore plus de 10 bcm qui peuvent atteindre l’Italie », a déclaré Descalzi au quotidien italien Il Messaggero.

L’Algérie est devenue l’année dernière le plus grand fournisseur de gaz de l’Italie, remplaçant une part importante des 29 milliards de m3 de gaz qui provenaient auparavant de Russie. Outre TransMed, Rome pouvait également compter sur un gazoduc en provenance de Libye et sur des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance d’Egypte, d’Angola, de la République du Congo et du Mozambique.

Côte d’Ivoire : Les entreprises de noix de cajou demandent le maintien des subventions étatiques

Les subventions s'élèvent à environ 9 milliards de francs CFA (15 millions de dollars) par an, plus l'accès au crédit par l'intermédiaire de la Banque nationale d'investissement.

En Côte d’Ivoire, les entreprises du secteur de la transformation locale de noix de cajou plaident pour le maintient des subventions étatiques au secteur. Le pays, premier producteur mondial de la noix de cajou a adopté une politique en faveur de la transformation locale, par un accompagnement des acteurs.

Cinq entreprises ivoiriennes de transformation de la noix de cajou ont demandé au gouvernement une prolongation des subventions accordées l’année dernière, qui, selon elles, sont nécessaires pour éviter la faillite en 2023, d’après les informations relayées par Reuters. La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de noix de cajou, avec une production annuelle d’environ 1 million de tonnes. Seul un petit pourcentage de cela est transformé localement, car les transformateurs ivoiriens ont du mal à concurrencer les entreprises asiatiques qui paient des prix plus élevés pour les noix brutes.

« Nous avons écrit au Conseil Cajou-Coton pour que les aides et subventions que le gouvernement nous a accordées en 2022 soient maintenues cette saison, faute de quoi nous ne pourrons pas poursuivre nos activités », a déclaré Constance Kouame, secrétaire générale du groupement des transformateurs ivoiriens.

Les subventions s’élèvent à environ 9 milliards de francs CFA (15 millions de dollars) par an, plus l’accès au crédit par l’intermédiaire de la Banque nationale d’investissement. La saison de la noix de cajou commence en février. Les cinq entreprises locales de transformation fonctionnent en dessous de leur capacité en raison d’un pouvoir d’achat limité. Ensemble, ils ont acheté environ 33 000 tonnes de noix de cajou brutes en 2022 et espèrent porter cela à 40 000 ou 50 000 tonnes en 2023 si l’aide est renouvelée, a déclaré Kouame.

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L’Afrique de l’Ouest concentre 45% de la production mondiale de noix de cajou, dont la moitié en Côte d’Ivoire. En Inde, au Vietnam et au Cambodge, qui représentent environ 45% de la production globale, 90% de la production est transformée localement, contre 10% seulement en Côte d’Ivoire.

Afrique subsaharienne : des perspectives économiques en demi-teinte selon la Banque mondiale

Selon la Banque mondiale, le ralentissement important de la croissance mondiale et la chute des prix des produits de base non énergétiques ont pesé sur l'activité économique de l'Afrique subsaharienne, en particulier dans les pays exportateurs de métaux. (Crédits : Banque Mondiale)

La saison des prévisions économiques pour la nouvelle année a été lancée avec la publication par la Banque mondiale de sa première édition des premières perspectives pour 2023 qui s’annonce pas de bonne augure avec une croissance mondiale qui va fortement marquer le pas sous l’effet de l’inflation, de la hausse des taux d’intérêt, de la diminution des investissements et des perturbations causées par la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Des vents défavorables qui vont négativement impacter la croissance des économies d’Afrique subsaharienne sur lesquelles planent  des risques d’une augmentation du niveau de pauvreté des populations pour les deux prochaines années.

Avec une croissance qui devrait se modérer pour s’établir à 3,6 % en 2023, puis monter à 3,9 % en 2024 selon les nouvelles projections de la Banque mondiale, les pays africains s’en sortent relativement mieux que l’économie mondiale dont la croissance devrait ralentir à 1,7% cette année, contre 3% prévu il y a six mois. « L’économie mondiale devrait croître de 1,7% en 2023 et de 2,7% en 2024. Le fort ralentissement de la croissance devrait être généralisé, les prévisions en 2023 étant revues à la baisse pour 95% des économies avancées, et près de 70% des économies de marché émergentes et en développement », a indiqué l’institution de Bretton Woods dans sa publication. Plus inquiétant encore pour l’économie mondiale, la Banque mondiale alerte que compte tenu de la précarité de la situation économique, toute nouvelle évolution défavorable notamment une inflation plus élevée que prévu, une hausse brutale des taux d’intérêt pour la contenir, une résurgence de la pandémie de COVID-19 ou une escalade des tensions géopolitiques, pourrait faire entrer l’économie mondiale en récession, ce qui serait une première en plus de 80 ans que deux récessions mondiales se produiraient au cours de la même décennie.

«  La crise qui menace le développement s’aggrave à mesure que les perspectives de croissance mondiale se dégradent », adéclaré à ce sujet, le président du Groupe de la Banque mondiale,David Malpass,pour qui, « les économies émergentes et en développement connaissent depuis plusieurs années une croissance en berne en raison d’un lourd endettement et d’investissements insuffisants, car les capitaux mondiaux sont absorbés par les économies avancées confrontées à des niveaux de dette publique extrêmement élevés et à des taux d’intérêt en hausse ». De ce fait, a-t-il estimé, « la faiblesse de la croissance et des investissements des entreprises aggravera les reculs déjà dévastateurs en matière d’éducation, de santé, de réduction de la pauvreté et d’infrastructures, ainsi que les nécessités liées au changement climatique ».

Des perspectives peu favorables malgré une croissance assez résiliente

En Afrique subsaharienne, la croissance économique s’est nettement ralentie en 2022, selon la Banque mondiale qui indique que son rythme s’est établie à 3,4 %, en baisse par rapport aux projections de début d’année en raison notamment de fortes augmentations du coût de la vie conjuguées à la faiblesse de la demande extérieure et au resserrement des conditions financières mondiales qui ont freiné la reprise post-COVID dans de nombreux pays. Aussi, les tensions sur les prix des denrées alimentaires, déjà importantes avant la pandémie, se sont encore intensifiées en raison des aléas climatiques, des perturbations de l’approvisionnement aggravées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, d’une fragilité et d’une insécurité accrues et, dans certains pays, de fortes dépréciations monétaires. C’est ainsi que l’année dernière, selon le rapport, l’inflation des prix alimentaires a dépassé 20 % dans plus d’un quart des pays, ce qui a ralenti la progression des revenus réels et de la demande des consommateurs et aggravé encore l’insécurité alimentaire.

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Selon la Banque mondiale, le ralentissement important de la croissance mondiale et la chute des prix des produits de base non énergétiques ont pesé sur l’activité économique de l’Afrique subsaharienne, en particulier dans les pays exportateurs de métaux. Et malgré le récent relâchement des prix mondiaux de l’alimentation et de l’énergie, les coûts d’importation sont restés élevés, ce qui a contribué à creuser les déficits courants. »La précarité des situations budgétaires due à la pandémie a persisté et, l’année dernière, la dette publique était supérieure à 60 % du PIB dans près de la moitié des économies de la région », fait état le document qui fait également cas de la viabilité de la dette qui s’est encore détériorée dans de nombreux pays non producteurs de pétrole, entraînant une hausse des coûts d’emprunt, des sorties de capitaux et une dégradation de la cote de crédit.

Baisse de régime pour les grandes économies du continent

La preuve de ces vents peu favorable sur le continent, c’est la croissance des trois plus grandes économies d’Afrique subsaharienne à savoir l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigéria, qui  s’est fortement contractée pour ressortir à 2,6 % seulement en 2022. L’Afrique du Sud, deuxième économie de la région, n’a enregistré qu’une croissance de 1,9 % en raison de l’aggravation des pénuries d’électricité et du renforcement des politiques de rigueur pour juguler l’inflation en plus de l’incertitude politique, du fléchissement de la demande extérieure et des perturbations dues aux inondations et aux grèves qui ont aussi nuit à la croissance. En Angola, poursuit la Banque mondiale, les cours élevés du pétrole et la stabilité de la production pétrolière ont permis un rebond de 3,1 % alors que parallèlement, la croissance au Nigéria, premier producteur de pétrole de l’Afrique subsaharienne, a continué de s’affaiblir en raison de l’intensification des problèmes de production dans le secteur pétrolier. Dans ce dernier pays, l’inflation a dépassé 21 % en 2022, son niveau le plus élevé depuis 17 ans, ce qui a entraîné un nouveau resserrement des politiques économiques.

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Dans l’ensemble et par rapport aux prévisions de juin, la croissance a été revue à la baisse pour près de 60 % des pays, y compris pour plus de 70 % des exportateurs de métaux qui devraient être pénalisés par la poursuite de la baisse des cours mondiaux. Selon la Banque mondiale, en dépit de l’atténuation attendue des pressions inflationnistes, « le rythme de reprise devrait rester stable dans de nombreux pays en raison de l’impact négatif de la pauvreté persistante et de l’insécurité alimentaire sur la croissance, amplifié par d’autres facteurs de vulnérabilité tels que les conditions météorologiques défavorables, l’endettement élevé, l’incertitude politique, la violence et les conflits ».

Des tendances peu favorables au développement économique

Selon les perspectives de la Banque mondiale, ce ralentissement de la croissance constitue un obstacle majeur pour le développement économique de l’Afrique subsaharienne. Ainsi, le revenu par habitant ne devrait augmenter que de 1,2 % en moyenne en 2023-2024, « un taux beaucoup trop faible par rapport aux progrès nécessaires pour réduire durablement la pauvreté et compenser les pertes de revenus consécutives à la pandémie ». Selon les estimations du rapport, pour 2023, le revenu par habitant en Afrique subsaharienne devrait rester inférieur de plus de 1 % à celui de 2019. Et les projections anticipent que dans près de 40 % des pays, y compris les trois plus grandes économies de la région, le revenu par habitant n’aura pas retrouvé son niveau antérieur à la pandémie même d’ici à la fin de 2024.

L’autre source d’inquiétude, c’est que de nombreux risques de détérioration continuent de peser  sur les perspectives régionales. En effet, comme l’ont estimé les auteurs du rapport, un ralentissement plus marqué qu’attendu de l’économie mondiale pourrait entraîner une chute brutale des cours des matières premières et freiner la croissance des exportateurs de pétrole et de métaux industriels d’Afrique subsaharienne. Aussi, les conditions financières internationales pourraient se resserrer davantage si les pressions inflationnistes mondiales persistent plus longtemps que prévu, ce qui entraîne une hausse des coûts d’emprunt et un risque accru de surendettement dans de nombreuses économies de la région. Par ailleurs, relève-t-on, les systèmes alimentaires de l’Afrique subsaharienne, déjà mis à mal par les coûts élevés des intrants agricoles et les pertes de production dues aux conditions météorologiques, restent particulièrement vulnérables à de nouvelles perturbations qui pourraient entraîner une flambée des prix des denrées et aggraver l’insécurité alimentaire. A cela s’ajoute le fait que les niveaux élevés de violence et de conflit risquent encore de s’aggraver si les conditions de vie continuent à se détériorer. Pour la Banque mondiale, « cette situation, combinée à la fréquence et à la gravité accrues des chocs météorologiques induits par le changement climatique, pourrait perturber davantage l’agriculture et retarder les grands projets d’infrastructure et d’exploitation minière dans certains pays ».

Madagascar : financement de la connexion de 50 000 foyers à l’électricité off-grid

L'énergie solaire off-grid (mini-réseau), produite par diverses start-ups, a gagné en popularité en Afrique. Elle permet de connecter à un prix abordable des millions de foyers sans électricité, à une énergie propre.

Au Madagascar la compagnie d’énergie WeLight étoffe son offre avec la fourniture prochaine d’électricité à 50 000 foyers Malgaches. Le projet, qui vise en priorité la population rurale, a bénéficié du financement de plusieurs investisseurs engagés dans la transition énergétique en Afrique.

WeLight, une entreprise solaire off-grid basée à Madagascar, a obtenu 20,6 millions de dollars pour connecter 50 000 foyers à l’électricité d’ici 2025. La société spécialisée dans la production de l’énergie renouvelable permet aux clients de payer leur électricité via les services bancaires mobiles. Les services de WeLight ciblent les 90% de la population rurale Malgache privée d’électricité, dans ce pays insulaire de l’Océan Indien de 29 millions d’habitants. WeLight, qui appartient au groupe malgache Axian, au fonds d’investissement norvégien Norfund et à Sagemcon, fournit déjà de l’énergie solaire à 9 000 ménages ruraux malgaches. Le projet est financé par la Banque européenne d’investissement (EBI), l’Association des institutions bilatérales européennes de financement du développement, ElectriFI et Triodos Investment Management, a indiqué WeLight dans un communiqué conjoint.

Etoffer l’offre des mini-réseaux solaire à Madagascar

L’énergie solaire off-grid (mini-réseau), produite par diverses start-ups, a gagné en popularité en Afrique.  Elle permet de connecter à un prix abordable des millions de foyers sans électricité, à une énergie propre. WeLight construit de petites centrales solaires, des unités de stockage, des lignes de distribution et installe un compteur chez chaque client, offrant de l’électricité 24 heures sur 24, a déclaré le communiqué. Les bénéficiaires, qui comprennent également des petites entreprises, ont déjà été identifiés grâce à un programme mené conjointement avec le ministère de l’énergie, a déclaré WeLight. La société a démarré cinq mini-réseaux au Mali dans une phase de test en 2021, et elle explore des opportunités au Nigeria et en République démocratique du Congo, a rappelle le groupe solaire.

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L’extension à Madagascar coûtera 27 millions d’euros et couvrira 120 nouveaux villages. Le montant supplémentaire sera fourni par les actionnaires sous forme de prêts. Le nouveau cycle de financement aidera l’entreprise à poursuivre l’expansion de ses opérations, a déclaré Maud Watelet, responsable des investissements chez EDFI, l’un des financiers.

« Cela libérera le potentiel de l’entreprise pour déployer plus de 100 mini-réseaux à Madagascar, un marché avec un taux d’électrification très faible et des conditions logistiques difficiles », a-t-elle déclaré.

L’implication de la BEI dans le projet a signifié son engagement à contribuer à la lutte contre le changement climatique en fournissant de l’énergie propre aux communautés en Afrique, a déclaré Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI.

Télécom : le Ghana approuve le rachat de Vodafone par le  français Telecel

Telecel utilise la participation dans le cadre d'une campagne d'expansion dans cette partie de l'Afrique et pourrait potentiellement fournir des investissements indispensables dans le pays en crise économique.

 Le Ghana approuve la vente de l’unité Vodafone à Telecel du magnat français Hugues Mulliez. L’accord qui fait partie de la campagne d’expansion de Telecel sur le continent africain intervient alors que le pays est embourbé dans une grave crise économique et financière.

Le Ghana a donné à Telecel Group, dirigé par le Ticoon Français Hugues Mulliez, l’autorisation d’acheter les opérations de Vodafone Group Plc dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. La National Communications Authority a approuvé le transfert de la participation de 70% de Vodafone dans le Ghana Telecommunications Co., a indiqué l’agence dans un communiqué ce lundi, environ six mois après que Bloomberg eut rendu public pour la première fois des pourparlers entre les deux entités.

« La National Communications Authority (NCA) a le plaisir d’annoncer qu’à la suite de l’évaluation de la proposition révisée du groupe Telecel, elle a donné son approbation pour le transfert des 70 % des actions majoritaires de Ghana Telecommunications Company Limited (Vodafone Ghana) détenues par Vodafone International Holdings B.V. (le Vendeur) à Telecel Group (l’Acheteur) sous réserve des concessions faites par le Vendeur et des représentations faites par l’Acheteur auprès de la NCA », a précisé le communiqué.

Telecel utilise la participation dans le cadre d’une campagne d’expansion dans cette partie de l’Afrique et pourrait potentiellement fournir des investissements indispensables au pays qui en a fortement besoin. Le Ghana, qui a perdu l’accès aux marchés internationaux des capitaux en raison de la flambée de sa dette et des coûts du service des prêts, a suspendu le mois dernier le paiement des intérêts sur sa dette extérieure. La nation tente de restructurer ses obligations pour finaliser un plan de sauvetage de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international (Fmi).

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Vodafone est entré au Ghana en 2008, en décaissant pour le gouvernement 900 millions de dollars afin d’acquérir 70% des parts de l’entreprise. L’État avait conservé le tiers de l’entreprise. 15 ans après cette transaction, la situation financière du pays – champion de la croissance africaine au cours de la décennie – passée s’est nettement dégradée mettant les entreprises locales sous pression. La semaine dernière, le gouvernement ghanéen a émis une facture d’arriérés d’impôts de 773 millions de dollars au plus grand opérateur de télécommunications du pays, MTN Ghana, que l’opérateur « conteste fortement ». Mulliez actionnaire de l’entreprise Familiale Mulliez – propriétaire des marques françaises Decathlon et Leroy Merlin – est le président du groupe Telecel depuis 2018.

Chronique – Tournée Janet Yellen, Forum de Davos et intérêts aux agendas africains

Janet Yellen, Secrétaire au Trésor des Etats Unis, va y passer 2 semaines, du 17 au 28 janvier, annonçant une visite au Sénégal, en Zambie et en Afrique du Sud. ( de gauche à droite Janet Yellen et Wally Edeyemo)

En ce début 2023, année annoncée difficile, l’Afrique au Sud du Sahara suscite des espoirs, tablant sur une croissance de 3,7%, selon le FMI. Des experts estiment que sa population va doubler entre 2022 et 2050. Janet Yellen, Secrétaire au Trésor des Etats Unis, s’y rend pour une visite de deux semaines, qui coïncide avec le Forum économique de Davos et une autre tournée de Qin Gang, ministre chinois des Affaires étrangères.

Le continent africain prend-t-il, à sa juste mesure, l’importance du paramètre qu’il est dans l’équation de la croissance mondiale dans les années à venir ? Si oui, peut-on se demander comment ses dirigeants gèrent-ils leurs agendas pour renforcer le dynamisme économique africain, être un moteur essentiel de la croissance et répondre présents dans 10 ou 20 ans, au sein du concert des nations ? Convoitée, pour renforcer ses liens commerciaux et bénéficier de flux d’investissements de pays riches de la planète, l’Afrique gagnerait à tirer son épingle du jeu. Cela passerait par réussir son intégration pour atteindre une taille critique et être capable de pénétrer des marchés gigantesques en Asie et en Amérique.

L’accent sur un développement inclusif

Janet Yellen, Secrétaire au Trésor des Etats Unis, va y passer 2 semaines, du 17 au 28 janvier, annonçant une visite au Sénégal, en Zambie et en Afrique du Sud. Au menu, plus d’échanges dans les secteurs de l’énergie, des investissements dans les infrastructures, de la sécurité alimentaire, de la dette. Comme par hasard, au même moment, Kristalina Georgieva, Directrice générale du FMI, sera présente sur le continent. Ce n’est pas tout. Le chef de la Diplomatie chinoise, Qin Gang, effectuera à la même période une tournée… Ces agendas, qui empiètent les uns sur les autres, ne sauraient être le seul fait d’un hasard. Le continent connaît une classe moyenne en pleine expansion. Parallèlement, face au parc automobile croissant, les besoins en investissements structurants ne manquent pas.

Tous ces responsables, en tournée africaine prévoient des rencontres avec les autorités gouvernementales et le patronat, voire la société civile pour accroître leur influence et s’octroyer un maximum de marchés. La coopération chinoise ne cesse de se développer sur le continent. Les Etats Unis, par la voix de son président Joe Biden, viennent d’annoncer, après le récent Sommet USA-Afrique, quelque 55 milliards de dollars d’accords commerciaux sur les 3 prochaines années. Courant 2023, le président Biden, Kamala Harris, Secrétaire d’Etat, SE Katherina Tai, Ambassadrice Représentante du Commerce, Gina Raimondo, Secrétaire du Commerce, et Wally Adeyemo, Adjoint de Janet Yellen et d’origine nigériane, ont tous programmé de se rendre en Afrique.

Les bonnes stratégies

Avoir du répondant, serait de mettre en place des stratégies permettant une transformation des ressources dans des zones industrielles aménagées, de hisser la qualité des biens et services, de massifier l’offre, via la création de consortia d’entreprises, voire d’une intégration sous-régionale ou régionale, sans omettre d’organiser le patronat. Des conduites et méthodes qui peuvent être soutenues par tous ces « amis » de l’Afrique. De toutes les façons l’Afrique devra faire des choix. Le Sommet Economique de Davos du 16 au 20 janvier fait son retour après 2 ans. Il est attendu une affluence record de milliardaires du monde entier, auxquels vont s’ajouter une cinquantaine de chefs d’Etats et de gouvernements, pour une action collective et globale au profit d’un monde, arrivé à un point critique d’inflexion. D’aucuns évoquent la récession, sur fond de crise ukrainienne. Les dernières pandémies de virus à Covid-19 ou Ebola ont fini par gommer les distances et autres dichotomies entre pays riches et pauvres.

Au-delà de faire l’état des lieux, le Forum de Davos va tabler sur les priorités de 2023, notamment aider à trouver des solutions face aux crises alimentaire et sécuritaire, à la détérioration de l’environnement en prônant un peu plus la décarbonisation des économies, au digital, à la cybersécurité, à l’accentuation de la surveillance mondiale des agents pathogènes. L’Afrique ne doit pas se permettre de rater un tel rendez-vous. Mieux, elle doit y avoir voix au chapitre. 

Perspectives politique 2023: une année d’incertitude sous hautes tensions électorales en Afrique [Partie I: Afrique de l’ouest]  

Tour d'horizon et analyse des principaux enjeux de ces scrutins majeurs qui détermineront l'avenir d'une démocratie africaine encore en pleine consolidation avec pour cette première partie, un focus sur l'Afrique de l'ouest.

Autant l’année 2022 a été relativement calme sur le plan électoral en Afrique, autant l’année 2023 s’annonce chargée de compétitions électorales à forts enjeux, ce qui en amplifient particulièrement les risques de crise. Dans au moins 7 pays, les citoyens seront appelés aux urnes durant les prochains mois pour élire avec des rendez-vous électoraux très attendus notamment au Nigeria, au Gabon ou en RDC. Sur fonds de contestations et même de violences électorales dont certains de ces pays sont souvent abonnés, l’insécurité est désormais comme une nouvelle donne à prendre en compte pour quelques de ces échéances dont le processus est déjà fort avancé avec, comme toute compétition politique,  son lot d’incertitudes sur la suite des évènements.  Tour d’horizon et analyse des principaux enjeux de ces scrutins majeurs qui détermineront l’avenir d’une démocratie africaine encore en pleine consolidation avec pour cette première partie, un focus sur l’Afrique de l’ouest.

Bénin: l’opposition de retour au sein d’un Parlement encore contrôlée par Talon

Les Béninois ont été les premiers à donner le coup d’envoi du cycle électoral pour cette année 2023 chargée de scrutins sur le continent. Le 08 janvier dernier, 6.600.572 ‘électeurs ont été appelés aux urnes pour élire les 109 députés de l’Assemblée nationale. Des législatives dont le seul véritable enjeu était le retour de l’opposition politique, absente du Parlement depuis 2015 et l’arrivée du Président Patrice Talon au pouvoir. Sept (07) listes étaient en compétition et à l’issue du scrutin, qui s’est globalement bien déroulée malgré une mobilisation relativement faible avec moins de 40% de participation, seuls trois (03) partis ont pu décrocher des sièges. Et ce, selon les résultats provisoires que vient de déclarer la Commission électoral national autonome (CENA), le 10 janvier. L’Union progressiste pour le renouveau (UPR) s’en sort avec 53 sièges (37,56%), le Bloc Républicain décroche 28 sièges (29,17%) alors que les Démocrates de l’opposant et ancien Président Thomas Yayi Boni obtient également 24 sièges (29,17%). Avec 80 sièges, la mouvance présidentielle conserve sa majorité à l’Assemblée nationale et le retour de l’opposition en son sein, après son exclusion des dernières législatives de 2019, va permettre de consolider un peu plus la démocratie béninoise avec, autre fait majeur, une présence plus conséquente des femmes grâce au quota qui leur a été attribué. Une première dans le pays.

Nigeria: qui pour succéder à Buhari?

C’est l’une des élections sinon la principale qui fait l’objet de toutes les attentions mais qui suscite aussi le plus d’inquiétude en Afrique pour cette année! le 25 février prochain, un peu moins de 100 millions de Nigériens sont appelés aux urnes pour élire un successeur à Muhammadu Buhari, arrivé au pouvoir en 2015 et qui est au terme de ses deux mandats légaux. Sur les 17 candidats qui briguent la succession de l’ancien putschiste devenue démocrate, 4 se détachent du lot: Atiku Abubakar, candidat à plusieurs reprises et leader du principal parti d’opposition, le  Parti démocratique populaire (PDP); Bola Ahmed Tinubu, du parti au pouvoir, le Congrès des progressistes (APC); Peter Obi, leader du Parti travailliste (LP), et Rabiu Kwankwaso du New Nigerian Peoples Party (NNPP). De l’avis de tous les observateurs, la course au fauteuil présidentiel a de forte chance de se jouer dans un duel entre le dauphin de Buhari, l’ancien gouverneur de Lagos, Bola Tinubu (70 ans) et l’ancien vice-président Atiku Abubacar (72 ans).

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Fait notable pour cette présidentielle, le non respect du principe de l’alternance à la nigériane qui veut qu’en vertu d’un accord tacite qui a jusque-là fait ses preuves dans ce pays le plus peuplé d’Afrique,  la présidence soit occupée alternativement par un candidat du Nord du pays, majoritairement musulman, puis un candidat du Sud, majoritairement chrétien. Or, l’APC, le parti au pouvoir, a désigné Bola Ahmed Tinubu, certes originaire du Sud, mais de confession musulmane alors que Buhari, le président sortant est un musulman et originaire du Nord. De son coté, le principal parti d’opposition a choisi Atiku Abubakar, lui aussi originaire du Nord du pays. De quoi amplifier les enjeux pour la présidentielle du 25 février pour le Nigeria, l’une des principales économies d’Afrique, habitué aux contestations accompagnées de violences électorales même si, en décembre dernier, les principaux candidats ont signé une sorte de « gentlemen agreement » et se sont engagés à éviter toutes formes de violences avant, pendant et après le scrutin.

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Cependant, et alors que la campagne électorale bat déjà son plein, la tenue du scrutin au jour J reste entourée d’incertitude en raison notamment du climat d’insécurité qui prévaut dans le pays avec la multiplication de attaques terroristes de Boko Haram et de l’ISWAP dans le nord-est du pays et les bandes criminelles organisées dans les autres états fédérés particulièrement du nord et du centre de la Fédération. « Si on ne parvient pas à surveiller et faire baisser l’insécurité, cela pourrait déboucher sur l’annulation et/ou le report des élections dans assez de circonscriptions pour empêcher la proclamation des résultats », a avait alerté lors d’une conférence le 09 janvier à Abuja, la capitale,  Abdullahi Abdu Zuru, l’un des responsables de l’INEC, la commission électorale. Bien que l’INEC indique n’avoir pas de plan B, ce scénario pourrait alors «  provoquer une crise constitutionnelle «  et plongé le pays dans un nouveau cycle d’incertitude politique.

Sierra Leone et Liberia: Julius Maada Bio et Georges Weah en quête d’un second mandat

Après une période de flottement qui a déjà suscitée une levée de  boucliers au sein de l’opposition, la date de l’élection présidentielle a été finalement fixée au 24 juin 2023 par la Commission électorale  qui a couplé cette échéance au second tour des élections des membres ordinaires du Parlement, ainsi que les membres des conseils locaux. Candidat du Parti du peuple de Sierra Leone (SLPP), le  Président sortant Julius Maada Bio va briguer un second mandat au cours duquel il part naturellement favori bien que des surprises ne sont pas à écarter car le jeu électoral semble encore assez ouvert au vu des forces politiques en présence. Face à lui, une coalition d’une dizaine de  partis d’opposition dirigée par Femi Claudius Cole, leader du Parti de l’unité mais qui n’est pas encore certaine d’être la candidate unique qui sera investie. Ce qui pourrait profiter à l’autre challenger sérieux au Président Maada Bio, le dirigeant du All People’s Congress (APC), candidat malheureux lors du scrutin de 2018. D’ autres candidats sérieux peuvent jouer également les trouble-fêtes Samuel Sam Sumana, fondateur de  la Coalition pour le changement (C4C) et Kandeh Kolleh Yumkella, candidat du National Grand Coalition (NCG).

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Au Liberia, autre pays de l’Afrique de l’Ouest où l’année sera particulièrement une année électorale, le Président George Weah va aussi tenter d’obtenir un second mandat à l’issue du scrutin présidentiel prévu en octobre 2023. La coalition qui l’a porté au pouvoir a décidé, en septembre dernière, de reconduire le ticket qu’il compose avec la vice-présidente Jewel Howard Taylor, l’ex-femme du dictateur Charles Taylor. Le contexte n’est pourtant pas aussi favorable pour le successeur d’Ellen Johnson Sirleaf qu’en 2016 où il partait favori grâce au soutien de la coalition formée par son parti, le Congress for Democratic Change (CDC), le New Patriotic Party (NPP) et le Liberia People’s Democratic Party (LPDP). En plus des tensions qui ont émergé en cours de route entre les deux chefs de l’exécutif libérien, le bilan tant économique que social de l’ancien « Ballon d’or » africain est sévèrement critiqué par l’opposition. Des critiques qui font mouche au sein de l’opinion tant les conditions de vie des populations se sont dégradées sous le règne de l’ex-joueur du PSG. En témoigne la mobilisation constatée lors des manifestations lancées ces derniers mois par la coalition de l’opposition, la Collaborating Political Parties (CPP). Cette dernière est  notamment conduite par Alexander Cummings, le leader du Alternative National Congress (ANC), un des sérieux challengers du Président sortant qui n’a que quelques mois pour essayer de redorer son blason au sein de l’opinion libérienne.

Burkina Faso, Mali et Guinée: en attendant le retour incertain à l’ordre constitutionnel

En ce début d’année, personne ne saurait dire ce qui se passera d’ici décembre prochain au Burkina, au Mali et en Guinée. Ces trois pays d’Afrique de l’ouest sont actuellement dirigés par des militaires qui ont instauré des transitions après avoir renversé des régimes démocratiquement élu. Sous la pression régionale et internationale, notamment de la Cédéao, des chronogrammes ont été  convenues pour un retour à l’ordre constitutionnel dans les plus brefs délais c’est à dire d’ici 2024 au plus tard pour les 3 pays. Des élections préalables sont prévues en ce sens au cours de cette année avec notamment l’organisation de référendums constitutionnels comme au Mali, où la consultation nationale est en principe prévu pour mars prochain. Cependant, au regard de la situation qui prévaut dans ces trois pays, il y a fort à parier que ces élections ne se passent pas comme prévu tant le niveau de préparation ne plaide en aucune manière en faveur d’une quelconque once d’optimisme. Entre situation sécuritaire dégradante au Mali et au Burkina, avec une importante partie du pays qui échappe au contrôle de l’Etat du fait des agissements des groupes armés terroristes (GAT), et le dialogue politique qui patine encore en Guinée, un report des scrutins prévus en attendant des moments plus favorables à convenir par la suite, n’est plus qu’une simple hypothèse mais une option des plus plausibles.

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Dans ce tour d’horizon du cycle électoral prévu en Afrique de l’ouest, il faudrait aussi compter avec les élections municipales prévues cette année en Côte d’ivoire et où, au delà des enjeux locaux, le scrutin consistera plus à jauger le poids des forces en présence en vue des prochaines élections présidentielles et législatives de 2025, avec en toile de fond la place qu’occuperont les nouveaux partis nés sur les cendres d’anciennes importantes formations comme celles de l’ancien président Laurant Gbago (PPACI), de son ex-femme Simone Ehivet Gbagbo ou de l’ancien leader de la jeunesse Charle Blé Goudé (Cojep).

Chine-Afrique : Le ministre Qin Gang défend la politique d’emprunts chinois aux pays africains

En décembre, Qin Gang à l’époque ambassadeur de la Chine aux Etats-Unis avait rejeté les allégations selon lesquelles son pays a créé un « piège de la dette » en Afrique.

 En tournée en Afrique, le ministre Chinois des affaires étrangères Qin Gang fraichement nominé défend la pertinence des prêts de son pays aux Etats africains. La Chine qui détient 12% de la dette extérieure africaine est accusée de menacer l’indépendance de ces pays.  

Le ministre des Affaires étrangères rejette les accusations selon lesquelles la Chine crée des pièges à dettes. Il s’est rendu en Ethiopie, sa première étape d’une tournée des nations africaines, qui est l’un de son premier voyage officiel depuis sa nomination le mois dernier. Une manière de répondre aux critiques américaines, réitérées régulièrement et accusant la Chine de manquer de transparence concernant les prêts qu’elle ou ses entreprises ont accordés aux pays africains. La secrétaire d’Etat américaine au Trésor, Janet Yellen, a déclaré que la Chine était le plus grand obstacle aux progrès dans la résolution des crises de la dette.

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Il a répondu aux accusations américaines argan que la Chine est surtout un acteur du développement en Afrique.

« La contribution de la Chine est concrète dans l’amélioration de la vie des Africains ». (…) Nous n’acceptons pas l’étiquette déraisonnable de piège de la dette »a déclaré mercredi Qin lors d’un discours relayé par Bloomberg en Éthiopie, où se trouve le siège de l’Union africaine.

Les prêts chinois ont financé un boom des infrastructures dans de nombreux pays africains. Le pays asiatique représente environ 12% de la dette extérieure de l’Afrique d’environ 700 milliards de dollars, avec la Zambie et le Ghana. Ces derniers qui sont actuellement au bord du défaut de paiement sont parmi ses plus grands créanciers sur le continent, selon l’institut de politique des affaires internationales basé à Londres Chatham House. En décembre, Qin Gang à l’époque ambassadeur de la Chine aux Etats-Unis avait rejeté les allégations selon lesquelles son pays a créé un « piège de la dette » en Afrique.  Pour lui le continent devrait être un lieu de coopération internationale, au lieu d’une arène où les grandes puissances se disputent des gains géopolitiques. Ses remarques ont été faites à la veille d’un sommet organisé par l’administration du président américain Joe Biden qui réunit les dirigeants de 49 pays africains et de l’Union africaine à Washington.

La « MSGBC Oil, Gas & Power Conference & Exhibition 2023 » aura lieu en Mauritanie

L’année 2023, qui verra le déploiement de divers projets concernant l’ensemble de la chaîne de valeur énergétique, sera une année de transformation pour la région MSGBC.

La 3e édition de la MSGBC Oil, Gas et Power Conference et Exhibition est confirmée. Elle aura lieu en Mauritanie les 21 et 22 novembre 2023. L’événement de deux jours sera l’occasion de présenter des stratégies de monétisation du gaz dans la région et d’expliquer comment l’Afrique de l’Ouest peut utiliser ses ressources.

Energy Capital & Power (ECP) organisateur du premier événement sur l’énergie à être organisé en Afrique de l’Ouest, la MSGBC Oil, Gas & Power Conference & Exhibition a le plaisir d’annoncer que la 3e édition de l’événement aura lieu en Mauritanie les 21 et 22 novembre 2023 sous le patronage de M. Mohamed Ould Cheik Ghazouani, Président de la République de Mauritanie, en partenariat avec le ministère du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, la Société mauritanienne des hydrocarbures et de patrimoine minier (SMHPM), Petrosen, Cos Petrogaz et la Chambre africaine de l’énergie.

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Annoncée par Macky Sall, Président de la République du Sénégal, et Sophie Gladima, ministre du Pétrole et des Énergies de la République du Sénégal, lors de la dernière journée de la conférence MSGBC Oil, Gas & Power le 2 septembre 2022, l’édition 2023 réunira des leaders du secteur, des décideurs politiques, des investisseurs, des chefs de gouvernement et des acteurs locaux. Des discours liminaires, des exposés, des débats d’experts, des expositions et des sessions de réseautage se succèderont pendant deux jours afin de favoriser les investissements et la conclusion de marchés dans tous les domaines des chaînes de valeur énergétiques de la région MSGBC (Mauritanie, Sénégal, Gambie, Guinée-Bissau et Guinée-Conakry).

Dédiée au thème « Scaling Energy Opportunities in Africa’s New Frontier » (Développer les opportunités énergétiques dans la nouvelle frontière de l’Afrique), la conférence MSGBC Oil, Gas & Power 2023 a pour but de présenter et de promouvoir le développement du gaz naturel et son rôle dans la transition énergétique mondiale. Elle vise également à positionner la région en tant que plaque tournante énergétique pour le gaz, les énergies renouvelables et l’hydrogène vert.

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L’année 2023, qui verra le déploiement de divers projets concernant l’ensemble de la chaîne de valeur énergétique, sera une année de transformation pour la région MSGBC. Par exemple, le Sénégal, est sur le point de lancer le projet pétrolier Sangomar qui produira 100 000 barils par jour, tandis que le démarrage de la phase 1 du projet gazier Greater Tortue Ahmeyim (GTA) qui fournira 2,5 millions de tonnes par an (mtpa) est prévu pour 2024. En outre, après avoir lancé un premier grand cycle d’octroi de licences en 2020, le pays en prévoit un deuxième, encore plus important. En ce qui concerne l’énergie verte, les investisseurs s’intéressent au potentiel solaire et éolien du pays, en s’appuyant sur le succès du projet éolien Taiba N’Diaye de 158 MW.

Parallèlement, la Mauritanie, pays hôte de la MSGBC 2023, a élaboré un vaste programme visant à faire du pays un centre régional intégré d’énergie verte et à favoriser l’industrie sidérurgique verte. Une liste très fournie de projets couvre le domaine des hydrocarbures et de l’hydrogène vert et d’autres plans prévoient l’intégration du secteur énergétique émergent à divers autres secteurs comme l’exploitation minière. En plus du projet GTA développé en collaboration avec le Sénégal, la Mauritanie ambitionne de renouveler le succès de projets récemment lancés comme le projet de gaz naturel liquéfié de BirAllah (10 mtpa). En outre, deux projets jumeaux d’hydrogène vert de plusieurs GW promettent d’offrir de nouvelles opportunités de croissance de l’énergie propre.

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En amont également, la Gambie lancera prochainement son deuxième cycle d’octroi de licences. La FAR Gambia Ltd ayant annoncé en 2022 que les blocs gambiens A2 et A5 possédaient un potentiel de 1,5 milliard de barils de pétrole, les appels d’offres pour ces blocs devraient susciter l’intérêt des entreprises internationales. Tandis que le marché des hydrocarbures du pays fait de premiers pas prometteurs, les opportunités dans les énergies renouvelables se développent également, le bouquet énergétique de la Gambie comprenant une part de plus de 50% d’énergies renouvelables.

De son côté, dans le cadre de son plan d’investissement pour l’énergie durable, la Guinée-Bissau a mobilisé 700 millions de dollars en faveur du développement des énergies renouvelables aux fins d’une transformation énergétique à l’horizon 2030. À cet effet, le pays a récemment lancé un appel d’offres pour l’adjudication de cinq blocs dans le cadre d’un cycle spécial en eaux profondes, tandis que l’accent mis sur l’électrification a encouragé des investissements étrangers dans les énergies renouvelables. Enfin, en Guinée-Conakry, le potentiel de croissance des secteurs minier, agricole et de la pêche a suscité un regain d’intérêt pour le secteur de l’énergie. De nouveaux projets sont constamment lancés dans le secteur de l’énergie solaire et de l’hydroélectricité.

Dans ce contexte, l’événement de deux jours sera l’occasion de présenter des stratégies de monétisation du gaz dans la région et d’expliquer comment l’Afrique de l’Ouest peut utiliser ses ressources naturelles pour promouvoir son développement socio-économique, l’accès universel à l’électricité et la coopération transfrontalière. De nombreuses sessions techniques et stratégiques seront dédiées à des sujets de discussion tels que l’autonomisation des jeunes, les femmes et l’énergie, le développement régional, le gaz en tant qu’énergie de transition, les derniers développements en matière d’exploration et les nouvelles opportunités d’octroi de licences, entre autres.

Afrique du Sud : Qui en veut à Andre De Ruyter, patron d’Eskom ?

Andre de Ruyter, directeur général du groupe de la compagnie d'électricité publique Eskom, prend la parole lors d'une conférence de presse à Johannesburg, Afrique du Sud, le 31 janvier 2020. REUTERS/Sumaya Hisham//File Photo

La compagnie d’électricité sud-africaine Eskom a déclaré dimanche que la police enquêtait sur une tentative d’empoisonnement de son directeur général sortant, Andre De Ruyter. Ce dernier a démissionné face aux pressions politiques et à la crise que traverse la société énergétique sud-africaine.

Le directeur général sortant d’Eskom Holdings SOC Ltd., Andre De Ruyter, a déclaré à la police sud-africaine qu’il avait récemment survécu à une tentative d’assassinat. L’incident présumé s’est produit le 13 décembre, un jour avant que la démission de De Ruyter à la tête du groupe énergétique ne soit rendue publique. Le patron d’Eskom est tombé malade avoir bu une tasse de café prétendument imprégnée de cyanure dans son bureau de Johannesburg, selon les informations relayées par Bloomberg. L’empoisonnement présumé au cyanure a été signalé pour la première fois par la publication spécialisée dans l’énergie EE Business Intelligence.

Eskom ne peut pas commenter davantage l’incident d’empoisonnement impliquant le directeur général du groupe, qui s’est produit en décembre 2022, car l’affaire fait l’objet d’une enquête policière », a déclaré le chef de la sécurité du service public sud-africain dans un communiqué.

De Ruyter restera dans ses fonctions jusqu’au 31 mars alors qu’une recherche approfondie est menée pour trouver un successeur approprié, a déclaré le président d’Eskom, Mpho Makwana, lors de l’annonce de la démission. Confronté à des pressions politiques en Afrique du Sud, De Ruyter a démissionné le 14 décembre après avoir échoué à résoudre la crise à Eskom qui a entraîné des coupures de courant record dans l’économie la plus industrialisée d’Afrique.

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Après avoir officiellement pris ses fonctions en janvier 2020, De Ruyter a mené une campagne de répression à l’échelle de l’entreprise contre la corruption et les comportements criminels organisés, y compris le sabotage des infrastructures, dans les usines d’Eskom. Son mandaté devrait s’achever le 31 mars 2023. Dans cette affaire, l’opposition sud-africaine, pointe du doigt des organisations syndicales, qu’elle qualifie de « criminelles »

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