La RDC – République démocratique du Congo – est sur une dynamique économique positive. Les investisseurs, au fait des meilleurs indicateurs économiques de ce pays, se ruent vers ce géant africain, aux pieds d’argile.
Les derniers chiffres de la Banque mondiale confirment une croissance économique en hausse en 2022 pour atteindre 8,6%, contre 6,2% en 2021, de la République démocratique du Congo (RDC). C’est de bonne guerre. Ce pays d’Afrique centrale, qui a des frontières avec 9 autres pays, plus vaste d’Afrique au sud du Sahara, dont la superficie est équivalente à celle de toute l’Europe occidentale, dispose d’énormes atouts. En dehors d’une population majoritairement jeune, il dispose de ressources naturelles exceptionnelles, singulièrement des gisements de minerais (cuivre, cobalt, coltan, or, étain, diamants…), mais aussi de pétrole et gaz, de bois, etc. La RDC est pourvoyeur de ces minerais essentiels à la transition énergétique et dispose d’un immense potentiel hydroélectrique (Barrage Inga III, récemment remis en selle avec l’Afrique du Sud), 80 millions ha de terres fertiles arables, une formidable biodiversité dans la 2ème plus grande forêt tropicale du monde.
Des réformes, mais…
Depuis l’avènement du président Félix Etienne Tshisekedi Tshilombo, fils de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, en 2018 à la tête du pays, après les 18 ans de règne sans partage de Joseph Kabila, une gestion responsable des finances publiques, un système financier stable… résultantes de courageuses réformes ont produit des performances économiques. C’est du moins l’avis de nombreux analystes financiers dignes de confiance. Néanmoins, la RDC reste un des 5 pays les plus pauvres d’Afrique où 62% de la population, soit 60 millions d’habitants, vivent avec moins de 2,15 $ par jour. Il est classé 164ème sur 174, avec un indice du capital humain à 0,37, en dessous de la moyenne régionale (0,40). Il reste évident que les insuffisances en infrastructures, la survivance de taxes arbitraires ou encore l’insécurité dans les provinces orientales du Nord Kivi et de l’Ituri n’ont pas facilité la tâche au gouvernement congolais à Kinshasa. En dépit du nouveau contrat social entre les citoyens et le gouvernement pour une généralisation d’un enseignement primaire gratuit, une meilleure prévention des conflits et une stabilité à l’Est du pays, la création d’emplois et de richesses marque le pas. Le potentiel agricole reste peu exploité et Plus de 80 des produits alimentaires de grande consommation sont toujours importés. Les investissements et exportations concentrés dans le secteur minier contrastent avec à peine 3% dans le secteur non minier (services, télécoms…). Avec un déficit budgétaire qui affiche -2,7% du PIB en 2022, et des réserves pour couvrir à peine 7,9 semaines d’importations, la RDC a du pain sur la planche, malgré ses immenses richesses naturelles.
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Gageons qu’après des conflits en série qui ont entrainé des déplacements forcés de populations, une instabilité qui était devenue quasi-chronique, des troubles politiques et une succession de régimes autoritaires, le risque-pays s’amenuise. En effet, les dernières initiatives et réformes du gouvernement boostent le climat des affaires qui s’améliore. D’ailleurs, un nouveau centre financier, fruit de la coopération entre la RDC et la Turquie verra le jour à la fin de l’année dans la capitale. Il s’agit d’une nouvelle City, très prometteuse de grands chantiers. Il y aura certainement du travail pour tout le monde dans ce pays, à condition que la présidentielle de décembre 2023 se déroule le plus démocratiquement possible.
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